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Ergonomie et catéchèse en « jeux »

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Master

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Ergonomie et catéchèse en « jeux »

LABARRAQUE, Guy Gérard Brice

Abstract

A la suite d'une expérience d'analyse de l'activité de praticiens catéchètes avec les outils de l'ergonomie, nous nous sommes posé la question des rapports entre la catéchèse et de l'autre l'ergonomie justement. Implication de l'homme, mise en route de situations de changement, dispositif reposant sur le respect de l'autre… Autant d'éléments qui très souvent nous invitaient à approfondir le lien entre ces deux disciplines. La première partie de ce document essaye de décrire un processus catéchétique décrit au moyen de quelques outils généraux pour la catéchèse afin de voir les questions qu'une catéchèse décrite avec ces outils là, posent à l'Institution. Une seconde partie essaye de montrer que quelques point de l'ergonomie ont une résonance importante en théologie. Enfin une conclusion esquisse les conditions d'une démarche conjointe entre catéchèse et ergonomie s'il devait y en avoir une…

LABARRAQUE, Guy Gérard Brice. Ergonomie et catéchèse en « jeux ». Master d'études avancées : Univ. Genève, 2009

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:17859

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FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L’EDUCATION MAS – Analyse du travail et construction des compétences professionnelles

Ergonomie et catéchèse en « jeux »

Article

Enseignant :

Professeur Marc Durand Etudiant :

Guy Labarraque Route du Village 2 CH-1453 MAUBORGET

Guy.labarraque@protestant-vaud.ch

Mauborget, septembre 2009

MAS-Analyse du travail et construction des compétences professionnelles Guy Labarraque/septembre 2009

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Ergonomie et catéchèse en « jeux »

Résumé

A la suite d’une expérience d’analyse de l’activité de praticiens catéchètes avec les outils de l’ergonomie, nous nous sommes posés la question des rapports entre la catéchèse et de l’autre l’ergonomie justement. Implication de l’homme, mise en route de situations de changement, dispositif reposant sur le respect de l’autre… Autant d’éléments qui très souvent nous invitaient à approfondir le lien entre ces deux disciplines.

La première partie de ce document essaye de décrire un processus catéchétique décrit au moyen de quelques outils généraux pour la catéchèse afin de voir les questions qu’une catéchèse décrite avec ces outils là, posent à l’Institution. Une seconde partie essaye de montrer que quelques point de l’ergonomie ont une résonance importante en théologie. Enfin une conclusion esquisse les conditions d’une démarche conjointe entre catéchèse et ergonomie s’il devait y en avoir une…

Article

Cet article provient d’une expérience sur le terrain de la catéchèse qui a duré presque 6 mois et qui a tenté de voir ce que pouvaient apporter quelques outils de l’ergonomie, à savoir l’analyse du travail, à des praticiens en catéchèse.

L’expérience fut concluante à plusieurs points de vue :

∏ Conscientisation de certains problèmes pratique par les praticiens ;

∏ Inscription de l’observation dans le réel des acteurs en catéchèse ;

∏ Participation des acteurs à l’analyse de l’activité ;

∏ Facilitation des démarches de changements, puisqu’elles provenaient directement des praticiens eux-mêmes.

Ce travail d’analyse de l’activité catéchétique a permis également aussi de voir sur un autre terrain, les différences que les acteurs ont dans leur conception de la catéchèse. Nous ne parlions du reste pas de conceptions différentes mais de pratiques... Et dans le réel de l’activité, ceux qui s’opposent habituellement autour d’une table sont parfois beaucoup plus proches qu’on ne pourrait l’imaginer sur le terrain. Nous souhaiterions dans ce document montrer :

∏ La ressemblance entre un processus catéchétique et une analyse de l’activité ;

∏ Montrer quelques enjeux de l’espace catéchétique avec les outils de l’ergonomie ;

∏ Pointer quelques éléments de fond sur l’ergonomie qui auraient une résonance théologique.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous nous devons à donner une définition de l’analyse de l’activité et de l’activité catéchétique telle que nous l’entendons avant d’en montrer les synergies et les enjeux théologique qu’elle véhicule

1. Des espaces de « jeux » assez proches

Qu’est-ce que l’ergonomie ? Qu’est-ce que le catéchétique ? Vastes questions qui comme on peut l’imaginer recouvrent une infinie de possibilités. Nous nous sommes occupés à prendre des définitions suffisamment générales pour pouvoir rassembler un maximum de personnes mais surtout, des définitions qui puissent montrer de part et d’autres les synergies que les deux domaines impliquent.

MAS-Analyse du travail et construction des compétences professionnelles Guy Labarraque/septembre 2009

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Questions de définition

L’ergonomie

L’analyse du travail est dans un premier temps le fruit d’une science relativement récente, l’ergonomie. L’ergonomie qui selon l’ISO « élabore et étudie des connaissances relevant des sciences humaines, dans le but d'adapter le travail, les systèmes de travail, les produits et les environnements aux capacités physiques et psychiques de l'être humain, et de garantir ainsi sa sécurité, sa santé et son bien-être, tout en augmentant ses performances et en améliorant le résultat de son travail. »1

Afin de parvenir à ses fins, l’ergonomie mobilise différents domaines (connaissance de l’homme et des organisations dans lesquels ses derniers travaillent) et différentes méthodes d’analyse de l’activité qui tendent à « reconstituer dans ses moindres détails et avec le concours de l’opérateur comment ce dernier réalise sa tâche. » (Teiger, C., Montreuil, S.

1995, p.14).

Le catéchisme

La tentative est tout aussi délicate, mais nous pensons, avec prétention peut-être, rassembler bon nombre de praticiens pour dire que le catéchisme « s’enracine dans la foi et elle y aboutit.

» (Dubied, 1992, p.54) Elle présuppose la foi, celle des parents, mais aussi des catéchumènes (fides qua creditur), qu’il importe de prendre en compte et aboutit à la foi qui comprend (fides quae creditur) et qui se confronte à celle qui est professée par la communauté de croyants.

C’est donc un processus d’apprentissage mobilisant différents outils venus de la psychologie, de la pédagogie (Comprenant les formes et méthodes d’apprentissage dans un contexte donné) et évidemment de la théologie pou les énoncés et donnés de la foi.

Malgré leur domaine d’investigation différent (spiritualité et agir), tant le catéchisme que l’ergonomie ont dans leurs définitions des points communs :

∏ Nous sommes dans un processus qui, dans les deux cas accompagne l’individu tout au long de son existence ;

∏ L’individu est au centre des deux processus, autour de qui tout se noue ;

∏ Le rapport activité et résultats sont en interaction dans les deux processus. On ne peut pas imaginer « catéchiser » sans l’idée résultats (accompagnement, autonomie, etc.) comme on ne peut pas imaginer avoir des résultats dans l’activité humaine sans prendre en compte le facteur humain ;

∏ Le fait que les deux processus vise à changement.

Enfin pour sceller les deux disciplines, notons l’apport de Luther en la matière qui dans ses travaux de traduction nomme « celui qui travaille » par celui qui « est appelé à » par Dieu (Beruf). Le contexte explicite parfaitement bien le pourquoi de cette association puisque la convergence que nous donne les mots choisis a, comme principal intérêt, de palier aux dérives du clergé de l’époque. Une entreprise qui a fait dire à Max Weber qu’« inéluctablement, l’activité quotidienne revêtait ainsi une signification religieuse, d’où ce sens de Beruf » (Dermange, F. & Fuchs, E., 1995).

1Définition prise sur le site : http://www.inetis.ch/ressources/ergonomie/33-definition-de-lergonomie.html .

Consulté le 18 septembre 2009.

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Le contexte de crise dans lequel les disciplines naissent

Contexte émergeant du catéchisme

Pour ceux et celles qui s’occupent d’étudier le catéchisme, il n’est pas possible d’échapper à un fait assez intéressant, c’est que le catéchisme émergent en situation de crise… La place nous manquerait pour nuancer notre propos, mais c’est à la Réforme que l’on doit l’invention et l’explicitation des contenus de foi qu’auparavant le prêtre vérifiait dans la pratique de la confession annuelle, à laquelle le fidèle devait se soumettre. L’ensemble de ce qui était édité avant la Réforme était réservé aux clercs (Tétaz, J.-M. 1995). Or au vue des dérives médiévales en matière de foi, les Réformateurs font œuvre de clarification en éditant des manuels à destination des gens et qui, du même coup invente un nouveau genre littéraire. Les réformateurs « tentent de rétablir une compréhension claire de Dieu et des rapports du croyant au monde. » (Dubied, 1992, p.27) dans un monde bouleversé par la superstition et le commerce du salut.

Contexte émergeant de l’ergonomie

L’ergonomie pour sa part est incontestablement une science plus récente si on la conçoit à partir des Institutions qui la traitent ou qui la dispensent. Elle ne peut pas se targuer d’avoir une Institution multi séculaire derrière elle pour attester de sa permanence. Si on interroge, ceci dit, l’histoire, d’aucuns s’accordent à lui trouver au moins une triple origine dont la première n’est pas très loin de la Réforme :

∏ Par l’œuvre, entre autre, d’un médecin italien Bernardino Ramazzini (1633-1714) qui sera un des premiers qui va associer une observation du travail à une reconnaissance des pathologies dans 52 métiers différents (Laville, A., 2001) ;

∏ Les travaux de Vauban, connu pour « ses » fameuses fortifications de nombres de forts en France au XVIIème siècle et Belidor (inspecteur de l'Arsenal de Paris et des Mines de France) qui ont en leur temps tenter de mesurer la charge de travail physique journalière sur les lieux même du travail. Ils préconisaient à la suite de leurs observations, une meilleure organisation des tâches pour améliorer le rendement ;

∏ Enfin, l’ergonomie moderne provient d’une inversion dans la façon d’envisager le rapport entre l’homme et l’activité. Un retournement qui s’est opéré au cours de la seconde guerre mondiale, lorsque les militaires décident « d’établir les normes d’opération d’un système en fonction des capacités de l’opérateur et non de placer celui-ci devant un système tout fait, pensé indépendamment de lui en exigeant qu’il s’en accommode. » (Thines, 1968, p.232)

C’est évidemment très succins, mentionnons encore, depuis la dernière guerre mondiale, deux approches encore assez marquées ; celle qui travaille sur l’homme et sur ses capacités à développer ses performances (école Anglo-saxonne) et celle qui ne se contente pas d’observer simplement l’opérateur, mais ce dernier, dans son environnement qui ne cesse de changer (école française).

Le point que nous voulions mettre en exergue dans ce paragraphe est bien de relever le contexte de crise dans lequel ses deux disciplines émergent. C’est à notre sens important de le souligner pour en comprendre une dynamique interne fondamentale. Nous ne sommes pas en face de disciplines qui seraient issues et pour le catéchisme d’un christianisme triomphant et pour l’ergonomie d’un contexte d’activité de tout repos pour l’homme. Les deux disciplines essayent de répondre à une défaillance, défaillance d’un système chargé de la conscience humaine et d’un système chargé d’en encadrer l’activité. L’ergonomie et l’activité catéchétique sont, dans les deux cas, des réponses à des situations de crises.

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2. Enjeux de l’espace catéchétique avec l’ergonomie

En tant qu’activité, il est évident que la tâche catéchétique, peut se décrire avec les outils de l’ergonomie. Cela étant, nous n’en connaissons pas de description, au jour d’aujourd’hui et cela pourrait s’avérer intéressante, ne serait-ce que pour en clarifier les différentes étapes.

Mais qu’est-ce que donnerait une tentative de ce type ? Quels enjeux pourrions-nous en tirer ? L’ergonomie dans son regard sur l’agir humain pose comme premier élément à prendre en considération, l’élément prescriptif de toute activité de travail. Comme le cuisinier applique ses recettes ou des recettes, le praticien a un rapport avec le prescrit d’Eglise qui en d’autres termes est représenté par différents types de documents : symbole de foi, lignes directrices, fil rouge, directives et autres documents normatifs qui encadrent l’activité.2

Nous parlions plus haut de résultats, d’efficacité, d’objectif, il faut bien qu’il puisse être donné par des référentiels, des prescrits avec lesquels il importe de se confronter pour mesurer où les opérateurs se trouvent. Prenons une grille utilisée par l’ergonomie et voyons ses répercussions avec la catéchèse.

L’espace de l’ergonomie

« L’ergonomie trouve sa source dans une discontinuité fondamentale, fondatrice donc : celle qui oblige de distinguer “ce que l’on demande“ à l’Homme (la tâche) et “ce que ça lui demande“ pour le réaliser. » (Hubault F., Noulin M., Rabit M., 1996, p.291).

L’ergonomie est donc une histoire d’écart, de mesure, un entre deux, une antre ?

La rupture, nous disent les ergonomes, tient son origine dans le fait que nous ayons deux logique différentes ; d’un côté on définit des tâches à accomplir en fonction d’une logique technico-organisationnelle définit par le rendement et l’organisation et de l’autre une logique humaine qui convoque d’autres sources comme celle du sens et du temps.

Travailler pour les ergonomes correspond donc à deux choses :

∏ « Gérer ce conflit » de logique par la mise en œuvre de compromis variés ;

∏ « Trouver » des solutions que l’exigence de produire pose à l’opérateur ;

∏ « Nommer » les écarts que nous avons entre, par exemple, ce que ça fait en fonction de ce que ça a demandé pour le faire ;

∏ « Réinjecter » les conclusions de la mesure de ces écarts et du côté des opérateurs et du côté des prescripteurs afin d’optimiser le processus.

Un ensemble qui se voit dans le comportement de l’opérateur qui est une association de ce qu’il fait et de ce que ça lui coûte de faire cette tâche.

Reprenons ce processus avec le schéma de spécialistes déjà cités (Hubault F., Noulin M., Rabit M., 1996).

2Nous avons mis en annexe un extrait de ces prescrits d’Eglise. Prescrits tout récent puisque adopté par le Synode en juin 2009

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Ç Ce quÕon demande È TACHE

CONFLIT DE LOGIQUES

Ç Ce que a demande È HOMME

ACTIVITE Compromis opra toire

c onomique

PERFORMANCE

humaine COMPORTEMENT

Ç Ce que a fait È

Ç Ce quÕon voit È

Ç Ce quÕon fait È

Indicateurs dÕactivit Indicateurs de r su ltat

Echos en catéchèse

Le résumé que nous venons de faire à propos de l’ergonomie est évidemment très court et sans prétention de vouloir en présenter toute sa richesse. Il peut, cela dit nous permettre de poser quelques questions de fond à la catéchèse.

Gérer les conflits de logique

Les Eglises émettent des prescrits concernant la tâche catéchétique. Tout récemment, encore en juin 2008, l’EERV (Eglise Réformée Evangélique du canton de Vaud), par son Synode :

« fait de la catéchèse à tous les niveaux (local, régional, cantonal) et à tous les âges l’un des objectifs généraux de l’EERV ». L’expérience montre, nous sommes bien conscient que l’Eglise n’est pas la seule en la matière, que « l’intendance ne suit pas ! » Enorme conflit de logique pour le cas entraînant beaucoup tensions conduisant certain à renvoyer l’Institution avec une question cruciale: « a-t-on les moyens de notre catéchèse ? »

Trouver des solutions

S’il existe, dans l’Eglise des champions de compromis opératoire, il semble que les praticiens ministres, faisant de la catéchèse, soient les champions en la matière… Ils bricolent, trouvent in extremis des solutions, sont, la nuit avant le départ, en train de faire le travail à la dernière minute du collègue qui vient de lâcher pour burn out, vont chercher le catéchumène dont les parents ne font rien pour que leur enfant puisse suivre une instruction religieuse… Bref être toujours au front, alors même que les autres n’y sont plus, « surtout lorsque les autres n’y sont plus », nous disait un jour un praticien.

Un observatoire ergonomique permettrait non seulement de mettre à jour l’immensité des inventions mises en place par les praticiens, mais quelque part de leur donnerait un statut.

Quelle « caisse à outils » pour le catéchète d’aujourd’hui ? « la catéchèse pour les nuls » ? Autant de moyens de visibiliser le paradoxe, le contradictoire…

Nommer les écarts

On a, nous semble t-il l’essentiel des questions de l’ergonomie dans ces quatre paraphrases sur l’observation de l’activité humaine :

Ç Ce que a demande È Ç Ce quÕon fait È Ç Ce quÕon voit È Ç Ce que a fait È

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Nous sommes au cœur des questions qui ont fondé l’ergonomie c’est-à-dire :

∏ L’écart entre la tâche qui correspond à ce qui est demandé aux praticiens catéchètes (en l’occurrence de faire le catéchisme des jeunes selon les prescriptions qu’ils ont) et ce qu’ils font réellement : tâche prescrite versus activité réelle (Leplat & Hoc, 1983) ;

∏ D’autres spécialistes ont poussé un peu plus loin ce questionnement afin de voir ce qui constitue ce travail réel ; à savoir qu’il est aussi « ce qui ne se fait pas, ce qu’on cherche à faire sans y parvenir et ce qu’on aurait voulu ou pu faire. » (Clot, 2008, p.89).

Les questions qui se trouvent sous le schéma proprement dit sont aussi assez intéressantes pour le processus catéchétique, parce qu’elles invitent à des dynamiques théologiques particulièrement stimulantes.

Le cadre biblique serait tout à fait celui des paraboles de Jésus qui ne cessent de décrire un Dieu absent, qui part… Le Dieu qui confie sa vigne au vigneron (Lc 20,9-19), ce Dieu qui confie son patrimoine aux hommes à qui il laisse la gestion (Mt 25,14-30). Ce Dieu qui laisse la liberté de prendre mais aussi d’entreprendre…

D’un point de vue plus spirituel, nous sommes sur un cheminement qui tente, sans jamais y arriver, à nommer l’absence, l’écart, le silence et à entrer dans des confrontations stimulantes pour une communauté de pratique.

Le « retour »

Il importe à présent de spécifier une composante essentielle sur laquelle nous n’avons pas encore insisté, et qui n’en est pas moins fondamentale pour le processus ergonomique ; le retour. Retour vers l’homme et retour vers l’Institution qui prend en charge la tâche de celui qui travaille. Quelle appropriation pour la catéchèse ?

En prenant notre tableau et la flèche qui revient par le bas du schéma, de la bulle performance vers la bulle tâche, nous sommes là avec une condition : celle qui invite les catéchètes à se poser les différentes questions à propos de leur activité réelle (tâche prescrite versus activité réelle) et de ce qui compose cette activité, à savoir ce qu’ils ont fait en même temps que l’activité dite « empêchée. »

Cette condition se traduit par une disposition d’esprit requise au préalable : réfléchir sa pratique ; inscrire le praticien dans la réflexion de sa propre pratique ; ce qui signifie, pour le dire très simplement, que le praticien se prend pour objet de sa réflexion. « Il réfléchit à sa propre manière d’agir, de façon critique et constructive » (Perrenoud, 2001).

Condition sine qua non de toute démarche catéchétique qui souhaiterait aboutir, à moins de vivre en un autre temps et encore. Rappelons à ce sujet le débat avec soi-même, mais aussi avec les autres, qu’implique un tel retour. Nous retrouvons là, l’un des fondements des catéchismes réformés qui sont en fait des dialogues… Le retour, dans ce que peuvent prévoir les outils de l’ergonomie, sont des rappels de ce qui fait un catéchisme avec en plus des moyens plus appropriés.

Ajoutons ensuite à ce retour vers l’homme qu’il répond tout simplement à la finalité, à la téléologie, pour employer une terminologie plus conceptuelle, du processus lui-même. Nous la mentionnons, en citant, non pas un théologien, mais un économiste du temps de Calvin, Jean Bodin, qui a laissé à l’histoire cette fameuse phrase : « il n’est de richesse que d’hommes. »

Un récent dossier du journal Science humaines (2008) mettait en exergue l’importance du

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management par le sens que les anglo-saxons nomment sensemaking. Il s’agit d’une vaste enquête réalisée outre-atlantique, sur ce qui fait sens au travail.

Réalisée dans une cinquantaine d’entreprises, les résultats de l’enquête montrent qu’il y a quatre dimensions dans la construction du sens au travail, toutes centrées autour du fameux facteur homme. Nous les avons mis en lien avec le dernier prescrit, adopté par le Synode de l’EERV3 et figurant en fin de document.

Résultat de l’enquête Prescrit d’Eglise sur la Catéchèse nommée

« Chemins de vie et de foi »

Projet : accompagner les personnes (quel que soit leur âge) dans la constitution de leur identité chrétienne

La participation à un projet : réalisation de projets individuels et collectifs

Coopération : Expérience partagée La solidarité et la coopération dans le

groupe : plaisir d’être ensemble dans un groupe social identitaire

La professionnalisation et le métier : se doter de compétences reconnues

Profesionnalisation : Pour chaque étape de la vie, l’EERV propose des parcours adaptés aux possibilités des enfants ou adultes concernés, fondés sur des enjeux théologiques et pédagogiques.

Le sentiment d’appartenance à l’entreprise : intégration à une communauté

Intégration communautaire : Il s’agit bien de chemins (accompagnement et constitution d’identité chrétienne) de vie (expériences partagées) et de foi (partage de contenus et rencontre du Christ).

Comment ce qui retourne peut-il être communiqué, quel statut donner à ce qui remonte ? Là encore les réflexions, à propos de ce qui peut remonter tant aux praticiens qu’à l’Institution, peuvent gagner en « autorité » avec le travail des ergonomes qui se sont essayés à les qualifier. Si nous aurions à les décrire, ils pourraient ressembler à du bricolage, à des essais, à des expériences, des trucs ou des machins qui fonctionnent.

Les définitions des ergonomes sont assez intéressantes pour que ces expériences nommées puissent être acceptées par l’ensemble de la communauté de pratique avec, à la fois cette couleur du terrain, mais en même temps une formalisation qui leur donne du poids. Ces savoirs sont souvent « implicites, tacites, cachés dans l’agir ou “ professionnels ” au sens où ils sous-tendent l’exercice du métier, mais ils ne sont pas nécessairement partagés ou verbalisés au sein de la profession. » (Perrenoud, 2001, p.42). Ce peut-être la reprise d’une coutume qui existe dans une profession, sans qu’on sache comment elle est arrivée là, tout en se rendant compte de l’importance de sa présence.

On les appelle « savoirs d’expérience » ou « savoirs d’action » et résultent de toute cette réflexion sur l’action à un moment précis (Durand, Filliettaz, 2009).

Il y a là, nous semble t-il, dans l’espace conceptuel, une grande marge de manœuvre à prendre pour montrer le sérieux d’une analyse de l’activité catéchétique.

3Synode des 5 et 6 juin 2009

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Pointage de quelques éléments de fond en ergonomie qui auraient une « résonance théologique »

Il s’agit ici d’inverser le processus, mais pas complètement, ou pas de la même manière, puisque nous ne voulons pas faire la catéchèse de l’ergonomie, nous souhaitons pointer quelques éléments qui résonnent assez fortement pour un théologien, après avoir fait quelques expériences sur le terrain avec les outils de l’ergonomie.

Ce qui « remonte »

Nous parlions plus haut de « savoirs d’action », de ce qui, en quelque sorte, provient du terrain pour remonter à qui de droit et nous précisions qu’il n’était pas évident de les qualifier avec justesse. Les praticiens qui analysent l’activité usent de différents outils, les verbatims (retranscriptions des discours oraux de ceux dont l’activité est étudié), les narrations (celles des praticiens qui recomposent l’activité au moyen de l’écriture) ; autant de traces de l’activité qui n’ont pas la noblesse de certains autres écrits, comme le sont les traités, les thèses et autres genres littéraires reconnus comme nobles.

C’est ici que l’écho est important, en face des récits originels qui sont à la base de la diffusion du message chrétien. En effet, dans la mesure où les récits des origines sont du même acabit que ceux que nous obtenons de l’ergonomie. Nous nous expliquons ; la Bible est un recueil de textes de « bas de gamme » qui n’a pas la rigueur (à l’exception de quelques uns) qu’on pourrait attendre. Prenons deux exemples : la proclamation de la résurrection et les récits de diffusion du message :

∏ La Bonne nouvelle du ressuscité : le message parvient à « remonter » aux Apôtres, par des « on dit » et qui plus est, par ceux des femmes ! Ce qui, on l’aura compris, à l’époque, était complètement déconsidéré : « elles revinrent du tombeau et rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. » (Luc 24,9)

∏ La diffusion de la Bonne Nouvelle : nous sommes tant dans les écrits néo- testamentaires que dans les écrits apostoliques en face de récits, de lettres ou de sermons.

Par conséquent : pas de documents comme ceux que nous donne Hésiode avec la Théogonie (VIIIème siècle av J.C), ni de traité, à l’image du De natura rerum (Ier siècle av JC) de Lucrèce, exposant la philosophie d’Epicure et encore moins avec les vers Ovide dans « ses » Métamorphose (Ier siècle).

Précisons que nous nous situons en dehors des problématiques complexes de l’écrit, de son statut, de ce qu’il va recevoir de ceux qui vont le mettre à part et le formaliser pour lui donner une fonction bien spécifique (sa fameuse canonicité). Nous ne nous occupons ici que de relever une similarité dans le genre littéraire.

Nous sommes dans un espace intermédiaire, sans délimitation de genre, à la discrétion de celui qui raconte, se raconte ; un peu, nous semble t-il à l’image des matériaux sur lesquels travaillent les ergonomes. Une panoplie de genres littéraires sans qu’aucun ne puissent au fond tirer son épingle du jeu. L’ensemble de ces deux corpus, nous semble assez proche dans leur dynamique down – top.

La parole « au terrain »

L’une des clefs de l’ergonomie, telle que nous l’avons comprise, est celle qui donne la parole aux praticiens, nous l’avons vu, pour qu’ils puissent, de par la réflexion de leur activité et la capacité qu’ils ont de la recomposer, l’analyser (et s’analyser eux-mêmes) dans leur

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environnement. Bien qu’il existe d’importants courants en ergonomie (comme partout d’ailleurs), nous avons là, une couleur nettement humaniste, pour le dire très caricaturalement.

L’homme est au centre du dispositif. N’importe quelle définition de l’ergonomie prend cette composante au sérieux.

Ce n’est pas pour dire que la religion s’occupe de l’homme, que nous sommes assez interpellés par l’ergonomie ; c’est pour la manière de le mettre dans le dispositif ergonomique qu’elle nous interpelle. Tout passe par lui, il est le système par lequel tout passe. En cours d’action, par exemple, les ergonomes sont très attentifs à ce qui peut émerger du point de l’acteur, de ce qu’il va décomposer et reconstruire. En clinique de l’activité, on prend au sérieux le différentiel entre l’activité réalisée face à l’activité qui devrait être faite ; on s’occupe de l’activité empêchée autant que de l’activité réalisée.

L’ergonomie fait, dans ces écarts vécus en l’homme, un « système ». Si nous reprenons le schéma emprunté à Hubault (1996), nous avons une représentation de l’agir humain en fonction de différentes composantes qui essayent de le décrire agissant. C’est un schéma d’agir et de réflexion humaine. Cela étant, un homme qu’on pourra représenter avec tous les schémas possibles et imaginables n’en restera pas moins insaisissable. Il sera recherché, mais jamais complètement approché ; récrit, mais jamais circonscrit ; traversé mais jamais complètement apprivoisé.

C’est dans cette dialectique que nous trouvons des points communs avec un concept théologique tout à fait fondamental, l’incarnation qui fait que du christianisme sa spécificité.

Avec le concept de l’incarnation (Dieu en l’homme). Nous n’avons ni le temps et ni les compétences pour décrire une théologie de l’incarnation, mais pour le dire avec quelques-unes des formules clefs ; l’homme devient la mesure de toute chose, ce par quoi l’essentiel passe.

Une clef de lecture extraordinaire4 puisque avec ce concept de Dieu en l’homme, il s’avère possible de décliner le nous en je, l’universel dans l’individu, le général dans le particulier, l’Histoire dans l’histoire.

Arrêtons-nous là, afin de ne pas perdre au passage, les quelques ergonomes qui liraient ce texte et qui pourrait crier à la « récup. » Il n’empêche qu’avec tous les risques que nous encourons, l’homme est consacré comme participant à l’histoire, à son histoire.

Ce qui nous interpelle, c’est la distance, l’écart, la dynamique interne à l’homme, son dialogue à lui-même et par là avec l’autre ou l’Autre en fonction de ses croyances qu’il importe de souligner et que les deux disciplines semblent vraiment partager.

Se retrouver dans les verbatims, avoir des traces de l’activité en vertu de laquelle, le praticien peut, par analogie, s’y retrouver ou pas. Jouer la distance et/ou le rapprochement sont le propre d’une réflexion assez stimulante et en tout cas à creuser avec plus de précisions.

Conclusion

Nous venons de parcourir très rapidement l’articulation entre l’espace ergonomique et l’espace catéchétique qui, à bien des endroits présentent des ressemblances ; genèse et préoccupations assez proches. Nous avons montré dans un second temps l’avantage immense que pourrait retirer l’espace catéchétique d’une déclinaison via l’ergonomie en indiquant, d’une part l’appareillage méthodologique que la théologie pourraient retirer, en utilisant ces différents outils, mais aussi en indiquant, en filigrane les changements d’ordre conceptuels que ces outils impliqueraient. Enfin. nous avons essayé de voir quelles résonances

4Mentionnons que nous savons très bien qu’une clef de lecture aussi pertinente que peut l’être l’incarnation peut s’employer pour le meilleur comme pour le pire. Toutes les monarchies depuis l’empire constantinien ont trouvé l’outil da hoc pour justifier le monopole de la violence

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théologiques pouvait avoir l’ergonomie, quelle catégories théologiques pouvait-elle mobiliser.

Nous en avons esquissé deux ; les genres littéraires produits et le système de l’incarnation.

Essayons pour conclure de voir, d’après les convergences des espaces que nous venons de mettre en valeur dans notre texte, sur quelle planète pourraient se retrouver et l’ergonomie et la théologie… En suivant ce que Régis Debray (1991/2001) nomme « la dynamique des supports » il y aurait, nous semble t-il de quoi dessiner un lieu assez stimulant, dans lequel les deux disciplines pourraient cheminer encore un bout de chemin. Soulignons trois points.

La loi du milieu

Etre ou ne pas être, si ce n’est à l’intérieur d’un milieu bien définit de qui, le sens doit émerger… Avoir comme conditions de rencontres ce genre de présupposés, peut engager des notions et des valeurs importantes, comme le respect de cet environnement, le fait de vouloir le conserver et d’être en interaction constante avec ce dernier. C’est « la loi du milieu » qui conduit non pas à traiter les choses qui proviennent de ce dernier, comme autant de choses à caser ou à casser, mais comme des dynamiques, des relations à vivre et à faire vivre.

Réflexion à partir de son lieu d’émergence

Prévoir qu’un concept, qu’une idée puisse se dégager de son milieu est tout aussi naturel que ce que nous venons de dire de son émergence. Quel ergonome ne souhaite pas voir ses idées se propager ailleurs que dans le milieu dans lequel elles viennent d’émerger ? Quel théologien ne serait pas heureux de voir ce qu’il pense de l’autre ou de l’Autre être partagé par le plus grand nombre ? Si la « loi du milieu » est déterminante pour l’émergence de l’idée, des concepts, elle conditionne aussi la réception de ce qui vient. En clair, pour être partagée, il faut se défaire de son idée et faire en sorte qu’elle soit aussi celle de l’autre, des autres. « D’où l’intérêt de brancher une dynamique des discours sur une topologie des milieux de diffusion » nous dit Debray (1991/2001, p.324)

Soi-même dans l’autre ; ce qui le même mais différemment

Dernière composante importante de cette planète serait l’outil que nous employons pour véhiculer ce qui vient du milieu ; les fameuses traces de l’activité. En fonction du moyen utiliser pour se propager, elle n’est plus tout à fait la même sans compter qu’en voyageant elles en dégagent même d’autres… Nous retrouvons là, les éléments moteurs de la conception d’une reconstruction de l’activité par un acteur tout comme nous avons l’une des origines de bons nombres de concepts théologiques ; le décalogue doit ce qu’il est, à la marche des hébreux dans le désert.

Et nous conclurons par une citation de notre auteur qui en décrivant l’émergence des idées et des croyances écrit : « l’homme croit d’abord avec ses pied, la tête suit » (1991/2001, p.337).

Nous ne parvenons pas à trouver mieux comme définition du savoir d’action !

MAS-Analyse du travail et construction des compétences professionnelles Guy Labarraque/septembre 2009

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Bibliographie 

MAS-Analyse du travail et construction des compétences professionnelles Guy Labarraque/septembre 2009

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Dubied, P.-L (1992), Apprendre Dieu à l’adolescence, Genève Labor et Fides, 178 p.

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Laville, A., (2001), Repères pour une histoire de l’ergonomie francophone. Compte rendus du congrès SELF-ACE 2001 – Les transformations du travail, enjeux pour l’ergonomie. Consulté le 12 septembre 2009 sur : http://www.ergonomie- self.org/content/content30521.html

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Cahiers de psychologie cognitive, 3/1,49-63.

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Valléry, Gérard (dir.) Amalberti, René (dir.). (2006). L’analyse du travail en perspectives : influences et évolutions. Toulouse : Octares, Editons, 248 p.

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Annexe :  Prescrits de l’EERV adoptés  

MAS-Analyse du travail et construction des compétences professionnelles Guy Labarraque/septembre 2009

5 et 6 juin 2009 – CVDF – Présentation générale de Chemins de vie et de foi

Présentation générale de « Chemins de vie et de foi »

« Chemins de vie et de foi » désigne l’ensemble des offres de formation chrétienne de l’EERV, pour qui la catéchèse à tous les niveaux (local régional, cantonal) et à tous les âges est l’un de ses objectifs généraux (décision du Synode de mai 2008).

La formation chrétienne proposée par l’EERV poursuit l’objectif d’accompagner les personnes (quel que soit leur âge) dans la constitution de leur identité chrétienne. Cet accompagnement est fait autant d’expériences partagées que de transmission de contenus de foi.

Elle cherche donc à mettre ceux qu’elle accompagne en présence du Christ, et leur vie en résonnance avec l’Evangile. Elle se vit au sein de la communauté chrétienne, étant l’affaire de plusieurs partenaires (enfants, jeunes, adultes, monitrices, catéchètes, ministres, parents, communauté locale).

Elle s’inscrit dans la durée, car le croyant est toujours appelé à se former et à témoigner de sa foi.

Il s’agit bien de chemins (accompagnement et constitution d’identité chrétienne) de vie (expériences partagées) et de foi (partage de contenus et rencontre du Christ).

Pour chaque étape de la vie, l’EERV propose des parcours adaptés aux possibilités des enfants ou adultes concernés, fondés sur des enjeux théologiques et pédagogiques.

1. De 0 à 6 ans Eveil à la foi et catéchèse familiale

Rencontre et accompagnement des familles Célébrations pour petits enfants et leurs parents

2. De 7 à 10 ans Culte de l’enfance

Catéchèse biblique et Fêtes chrétiennes

3. De 11 à 12 ans Catéchisme 5/6

Catéchèse biblique symbolique (don de la Bible)

4. De 13 à 15 ans Catéchisme de l’adolescence Catéchèse existentielle

Préparation de la fête des Rameaux (Bénédiction des catéchumènes) et de celle de l’Alliance

5. De 16 ans à … Accompagnement de jeunes

Formation biblique et à la vie spirituelle Formation de Jacks et de Jeffs

6. Au-delà … Formation d’adultes

Offre de formations régionales et cantonales sur différents

thèmes bibliques et existentiels

Références

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