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Les minéraux argileux des sédiments oligomiocènes du bassin molassique suisse

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Les minéraux argileux des sédiments oligomiocènes du bassin molassique suisse

VERNET, Jean-Pierre

Abstract

L'étude radiocristallographique des sédiments argileux oligomiocènes du plateau molassique suisse, montre une très grande homogénéité des minéraux argileux. La prédominance des apports détritiques sur la néogénèse est particulièrement mise en évidence. L'apparition de la montmorillonite au début du Chattien serait liée à un changement climatique ou à un phénomène géologique important.

VERNET, Jean-Pierre. Les minéraux argileux des sédiments oligomiocènes du bassin

molassique suisse. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1956, vol. 243, p. 1129-1131

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:146018

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S~ANCE DU

15

OCTOBRE 1956. I 129

l~,250° (C:ilil-18 0 31:?, calculé%, C:38,~ et H1,G; trouvé%, C38,5 et II1,6), et la ben.zoyl-3 iodo-6 tnéthox,y-8 coumarine (IX), cristallisant de l'éthanol en aiguilles incolores, brillantes, F 228° ( C1 , Hu() '• I, calculé % , C ~0,2 et H 2,7;

trouvé

% ,

C 5o,o et II 3,o ). Signalons que toutes ces coumarines iodées sont très stables, et se caractérisent par une faculté de cristallisation rernarquable.

( 1 ) Voir: par e:\emplc, F. YO.\ \Vmrn1m, .Merel/s J ahresbericht, 50, 19371 p. 88.

C') H. Vt-:LD8TRA et E. HAVJML\ , Rec. trav. chùn. P ays-Bas, 62, 19431 p. 8!1-r; R. Ktm'.'i et rd. , Natnrw.issc n~chaften, a1 , 19(i3, p. /iGS.

ci) J. prakt Chem.: ~)9, 18~.)q, p. 12·,>. .

(,i,) C/. E. K\OEYE:'U.GEL , Rer., :~1, t8981 p. ;3·L

GE<)J,(JGIE. - ffJ rninéraux ar/;·ileux des sédùnents olifj01niocènes du bassin rnolassique suisse. Note de J\1. ,J EA.x-I>1EnRE \TERNET, présentee par ~1. l)ierre Pruvosl.

L'étude radiocri~Lallographiquc des sédiments argileux oligomiocèues du platea u inolas:;iq ue suissr, montre une très gninde homogénéité des rr1irn~ra ux argi Jeux. La

pn~domirrn11 ce des apports détritiqw~s sur la néog{~n èse es t pa1ticulièrcrnent luise en évide nec. L'a p pari Li ou de la rnontruoriJJoni te au dé~ but du Chattien serait liée il un cha11gc1nent clirnatique ou à un pht~nomènc géologique i1nportant.

l.ics ~édimcnts oligomiocènes du bassin périalpin suisse sont carac- térisés par une très grande variété et cornplexité des minéraux argileux les composant, et par une homogénéité de ceux-ci dans leurs proportions et leur nature. .i\.ussi la possibilité d'établissement de critères strati- graphiques basés sur eux apparaît comme parfaitement illusoire pour les étages chattien et aquitanien. L'inventaire de ces minéraux argileux est le suivant : argile micacée ( apparernrnent muscovite, parfois illite ), kaoli- nite, montmorillonite, chlorite f errifère, chlorite, hydrobiotite, kaolinite sensu stricto, vermiculite et chlorite gonflante. Les minéraux argileux prédo- rninants sont l'argile micacée et la rnontn1orillonite, quoique cette dernière soit en proportions très variables. Puis viennent la kaolinite et la chlorite, chlorite ferrifère dans la inaj orilté des cas. Les autres minéraux sont des n1inéraux accessoires qui ne se rencontrent qu'en traces. Donc le schéma de chaque argile est le suivant : les rninéraux principaux, toujours présents en plus ou rnoins fortes proportions, et un ou deux minéraux accessoires en traces.

Si la faune est relativement rare dans ces séries, un certain nombre d'horizons ont livré des mollusques, la plupart du temps accompagnés d'une microfaune d' ostracode~;; ainsi, l'appartenance, soit au milieu lacustre, soit au milieu marin ou saumâtre de sédimentation a pu être

C. Il., 1956, 2e S emestre. ( T. 24.3, 1\0 16. ) 'i J l

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établie avec une grande certitude. Or l'étude d'échantillons venant des deux milieux a montré une composition analogue en minéraux argileux.

Les seules différences apparues se rapportent à la présence ou l'absence de certains minéraux accessoires et dans les proportions relatives des divers minéraux principaux. Celles-ci sont très faibles et varient avec chaque échantillon; elles sont du même ordre que celles existant entre sédiments d'un même milieu. Il apparaît donc avec certitude que dans cette sédi1nentation synorogénique, le facteur détritique est nettement dominant. Il est évideinment possible d'admettre que cette sédimentation fut trop rapide pour que l'action du milieu permette une néogénèse des minéraux argileux. Dans ce cas particulier de bassin de faible étendue, bien délimité, au comblement rapide par les apports détritiques d'origine alpine, bassin que la subsidence continue (1) maintenait au voisinage de la cote zéro, la néogénèse due au milieu ne joue apparemment aucun rôle.

Les nombreux travaux sur les argiles parus ces dernières années montrent que les domaines où la néogénèse des minéraux argileux au cours de la sédimentation intervient, se restreignent singulièrement.

La montmorillonite est le seul minéral de la série susmentionnée qui fasse son apparition au Chattien dans les séries molassiques françaises étudiées par A. Vatan et P. E. Rouge (2). Je pense que la présence de montmorillonite peut être expliquée par l'apport détritique alpin. L'étude des minéraux lourds a montré, à côté des minéraux résistants sans signifi- cation particulière comme le rutile, la tourmaline et le zircon, des minéraux de métamorphisme courants comme le grenat et la chlorite, l'association typique staurotide-disthène de provenance alpine, des minéraux de roches éruptives tels que : glaucophane, amphibole claire et amphibole brunâtre (proche de l'amphibole brune d'origine basaltique), hypersthène, augite, hornblende verte et épidote. Dès lors on est amené à rappeler que les grès de Tarveyannaz renferment de menus matériaux d'origine volcanique. La venue de cette partie d'origine éruptive des minéraux lourds peut correspondre à l'amorce de l'érosion de ces grès ou de tout autre niveau recélant du matériel éruptif remanié. Or l'apparition de la montmorillonite semble coïncider avec la venue de ce matériel d'origine éruptive, tout au moins dans la région étudiée. Il peut y avoir une sorte de déphasage régional entre la venue de montmorillonite et celles des minéraux lourds des roches éruptives. Ce déphasage serait en grande partie l' œuvre de courants transporteurs de matériel détritique dont la compétence était éminemment variable. L'aire de répartition de la montmorillonite doit forcément être plus grande.

Une autre hypothèse serait qu'au Chattien il se serait produit un certain réchauffement du climat qui aurait favorisé la formation de mont- morillonite.

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S~ANCE DU 15 OCTOBRE 1956.

Une connaissance pétrographique des rninéraux argileux formant les roches des Alpes amènerait peut-être la découverte de montrnorillonite clans passablement de niveaux, ce qui éclaircirait ou résoudrait la question.

A_ u début de cette Note, il est question de kaolinite et de kaolinite sensu stricto. 1\lors que la seconde est la kaoli nite courante décrite par les auteurs, la première révèle certaines aberrations. Lors de l'exécution des clichés d'agrégats orientés aux rayons X, j'ai établi l'existence d'un minéral qui est représenté par des raies aux environs de 7,1-7,2

1\

et de 3,5-3,651\.

Or ces raies, qui correspondent à celles de la kaolinite normale, disparaissent après le traitement acide, contrairerr1ent à ce qui se passe avec la kaolinite sensu stricto C). Parfois on a un mélange des deux kaolinites, ce qui se remarque très nettement par l'affaiblissement des raies de la kaolinite a près le traitement acide.

Ce cas particulier avait déjà été constaté par A._. l1ivièrc lors de l'étude d'une argile de la molasse de Suisse, mais après l'attaque acide il avait trouvé dans la solution résiduelle du magnésiurn et du fer. Une vase à

Radiolaires provenant d'une profondeur de 5 480 m, fournie par Petterson et étudiée toujours par A. Rivière présentait les lnêmes minéraux argileux que l'argile de Suisse et en n1ême proportion. Là encore le traitement à l'acide chlorhydrique avait fait disparaître les raies à 7,1 et 3,54 :\ __ (3).

Si ces deux cas furent isolés, dans la série molassique de Suisse que j'ai étudiée le phénomène se produit avec une certaine fréquence.

La première hypothèse serait de penser qu'il s'agit de chlorite, la présence d'une raie à 14

A

rendant cette hypothèse vraise1nblable. Toutefois, après centrifugation, l'analyse de la liqueur résultant de l'attaque acide ne révèle que des traces infimes de inagnésium. D'autre part les raies à 7,1-7,2

J\

et à 3,55-3,65 Â disparaissent totalement après chauffage à 530" environ, ce qui laisse planer des doutes sur leur attribution à une chlorite, même ferrifère. De plus il semble n'y avoir aucune constance du rapport des intensités des raies à 14 et à 7

A ..

Finalement, j'ai rencontré quelques échantillons ne renf er111ant que de l'illite, de la mont1norillonite et de la kaolinite ne résistant pas à l'attaque acide, ce qui semble exclure définitive1nent l'attribution de ces raies à une chlorite quelconque. On est donc amené à envisager la présence possible dans ces argiles d'un minéral à 7,1 et à 3,5

1\

distinct des kaolinites courantes, rnais faisant proba- blement partie du groupe des kaolinites.

(') A. BmtSIER, IleFue 1nst . .fi·. J>étrole, 8, p .. )1-,)7.

(') A. VATAl'I, P. E .. BOUGE et F. Bonm, J'.'tude sédùnentologique et pétroi-J-ruphiqlle du Tertiaire subalpin et jurassien de SaFoie et des pro Pinces lùnitrophes. Travail présenté au Colloque de sédimentologic, rg?in, à paraitre dan;; la Revue de I11st. fr. Pétrole.

(") A. H1vu~RE, L. V1ssE, R. FRIDllAX et S. V1mNHET, Bull. Groupe Français des Argiles, nouv. série, 6, n° 1, 195fr, p. 13-18.

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