• Aucun résultat trouvé

Médicaments pour traiter l’infection à Helicobacter pylori

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Médicaments pour traiter l’infection à Helicobacter pylori"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

EDITOR IN CHIEF : Mark Abramowicz. M.D.EXECUTIVE EDITOR : Gianna Zuccotti, M.D., M.P.H., F.A.C.P., Harvard Medical School. EDITOR : Jean-Marie Pflomm, Pharm.D. ASSISTANT EDITORS, DRUG INFORMATION : Susan M. Daron, Pharm.D., Corinne E. Zanone, Pharm.D. CONSULTING EDITORS : Brinda M. Shah, Pharm.D., F. Peter Swanson, M.D. CONTRIBUTING EDITORS : Carl W. Bazil, M.D., Ph.D., Columbia University College of Physicians and Surgeons ; Vanessa K. Dalton, M.D., M.P.H., University of Michigan Medical School ; Eric J. Epstein, M.D., Albert Einstein College of Medicine ; Jules Hirsch, M.D., Rockefeller University ; David N. Juurlink, BPhm, M.D., Ph.D., Sunnybrook Health Sciences Centre ; Richard B. Kim, M.D., University of Western Ontario ; Hans Meinertz, M.D., University Hospital, Copenhagen ; Sandip K.

Mukherjee, M.D., F.A.C.C., Yale School of Medicine ; Dan M. Roden, M.D., Vanderbilt University School of Medicine ; F. Estelle R. Simons, M.D., University of Manitoba ; Jordan W. Smoller, M.D., Sc.D., Harvard Medical School ; Neal H. Steigbigel, M.D., New York University School of Medicine ; Arthur M.F.Yee, M.D., Ph.D., F.A.C.R., Weil Medical College of Cornell University. SENIOR ASSOCIATE EDITORS : Donna Goodstein, Amy Faucard. ASSOCIATE EDITOR : Cynthia Macapagal Covey. EDITORIAL FELLOW : Esperance A.K.Schaefer, M.D., M.P.H., Harvard Medical School. MANAGING EDITOR : Susie Wong. ASSISTANT MANAGING EDITOR : Liz Donohue.

PRODUCTION COORDINATOR : Cheryl Brown. EXECUTIVE DIRECTOR OF SALES : Gene Carbona. FULFILLMENT & SYSTEMS MANAGER : Cristine Romatowski.

DIRECTOR OF MARKETING COMMUNICATIONS : Joanne F. Valentino. VICE PRESIDENT AND PUBLISHER : Yosef Wissner-Levy.

Founded 1959 by Arthur Kallet and Harold Aaron, M.D. Copyright© 2017. The Medical Letter, Inc. (ISSN 0025 – 732X).

TRADUCTION ET ADAPTATION DE L’ÉDITION FRANÇAISE : Dr Pierre-Alain Plan, Grandson.

Médicaments pour traiter l’infection à Helicobacter pylori

Environ 50 % de la population mondiale est infectée par Helicobacter

pylori. Ces bactéries gastriques peuvent provoquer une inflammation

chronique et ont été associées au développement de gastrites, d’ul- cères gastro-duodénaux, d’adénocarcinomes gastriques et de lym- phomes du tissu lymphoïde associé aux muqueuses (gastric

mucosa-associated lymphoid tissue [MALT]).1

L’éradication de H.

pylori peut favoriser la guérison gastrique, prévenir les récidives d’ul-

cères gastriques et duodénaux et réduire l’incidence des cancers de l’estomac.

2,3

Les recommandations pour le traitement de l’infection à H. pylori ont été récemment mises à jour.

4-6

EXAMENS NON INVASIFS – Tests respiratoires à l’urée – Un test respiratoire à l’urée (BreathTek ; BreathID ; PYtest) peut être uti- lisé pour le diagnostic au cabinet de l’infection à H. pylori. Le patient ingère une solution ou une capsule contenant de l’urée marquée avec un isotope du carbone et respire dans un récipient. En pré- sence de H. pylori, l’uréase hydrolyse l’urée et libère de l’ammo- niaque et du dioxyde de carbone marqué, qui peut être détecté par un spectrophotomètre de masse. Ces tests ont généralement une sensibilité et une spécificité > 90 % et les résultats sont disponibles en 10 à 20 minutes.

7

Recherche d’antigènes dans les selles – Un dosage immunoen- zymatique (immunoassay) d’antigènes dans les selles (Premier Pla-

tinum HpSA Plus) possède une sensibilité et une spécificité

d’environ 95 %.

Interactions – La sensibilité des tests respiratoires à l’urée et de la recherche d’antigènes dans les selles pour rechercher H. pylori est diminuée par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les produits contenant du bismuth ou les antibiotiques. Les patients ne doivent pas prendre un IPP pendant au moins 1-2 semaine avant l’examen ; pour les produits contenant du bismuth ou les antibiotiques, ce délai est d’au moins 4 semaines avant l’examen.

Sérologie – Les tests sérologiques pour détecter des anticorps di- rigés contre H. pylori manquent de spécificité (en raison de la persis- tance des anticorps) et de sensibilité. Ils ne doivent pas être utilisés pour confirmer l’éradication.

TRAITEMENT – Les combinaisons de médicaments antimicrobiens se sont montrées efficaces pour éradiquer H. pylori lors des études, mais en pratique clinique, les taux d’éradication sont faibles en raison de la résistance bactérienne et de la mauvaise observance des traitements comprenant de multiples médicaments. Des

caractéristiques locales de résistance et des tests de résistance de

H. pylori aux antibiotiques pour guider le choix des médicaments an-

tibactériens ne sont pas facilement disponibles aux Etats-Unis.

Trithérapie – Les taux d’éradication avec les trithérapies communé- ment prescrites ont chuté au-dessous de 80 %. L’efficacité de la tri- thérapie avec la clarithromycine (un IPP, la clarithromycine et l’amoxicilline ou le métronidazole) a diminué en raison de l’augmen- tation de la résistance à la clarithromycine ; ce traitement doit être utilisé en première intention seulement chez les patients n’ayant jamais reçu de macrolides pour une quelconque indication et qui ha- bitent des zones où la résistance de H. pylori à la clarithromycine est

< 15 %. Les taux de résistance à la clarithromycine sont considérés comme ≥ 15 % à moins que les données de résistance locales ne dé- montrent le contraire. La résistance au métronidazole augmente également, mais une résistance à la fois à la clarithromycine et au métronidazole reste relativement rare aux Etats-Unis.

8

L’efficacité d’une trithérapie avec la lévofloxacine (un IPP, la lévofloxacine et l’amoxicilline) a aussi diminué en raison d’une augmentation des ré- sistances à la lévofloxacine.

9

Quadrithérapie – Une quadrithérapie avec le bismuth (un IPP, le bismuth, la tétracycline et le métronidazole ou le tinidazole) est plus efficace qu’une trithérapie pour éradiquer H. pylori et est main- tenant recommandée comme traitement de première ligne de l’in- fection à H. pylori. Dans une méta-analyse qui a inclus 12 études randomisées internationales (1 en provenance des Etats-Unis et du

Vol. 39 N

o

17 (ML USA N

o

1525) 11 août 2017

Egalement dans ce numéro :

Brodalumab – Un autre antagoniste de l’IL-17A pour traiter le psoriasis ... p. 130 Télotristat éthyl pour traiter la diarrhée associée au syndrome carcinoïde ... p. 131

Recommandations pour le traitement de l’infection à H. pylori

• Une quadrithérapie avec le bismuth ou une quadrithérapie concomi- tante est recommandée comme traitement empirique de première ligne d’une infection à H. pylori.

• Une trithérapie avec la clarithromycine ne doit pas être utilisée dans les régions où la résistance à la clarithromycine est ≥ 15 % ou chez les patients ayant déjà été traités avec un macrolide, quelle qu’en ait été l’indication.

• Un traitement comprenant la lévofloxacine peut être envisagé comme une autre thérapie de première ligne, mais la résistance au médicament pose problème.

• Aux Etats-Unis, seules des données limitées sont disponibles concer- nant l’efficacité d’un traitement séquentiel ou hybride ; ceux-ci peuvent être envisagés comme des traitements de remplacement des thérapies de première ligne.

• Tous les traitements doivent être pris durant 10-14 jours.

• L’éradication doit être confirmée chez tous les patients par un test

≥ 4 semaines après la fin du traitement.

(2)

Canada), les taux d’éradication de H. pylori étaient significativement plus élevés avec la quadrithérapie incluant le bismuth en compa- raison de la trithérapie avec la clarithromycine (77,6 vs 68,9 %).

Dans une analyse de sous-groupe, les taux d’éradication avec la quadrithérapie n’étaient pas significativement affectés par la résis- tance au métronidazole.

10

La quadrithérapie concomitante (un IPP, la clarithromycine, l’amoxicilline et le métronidazole ou le tinidazole) s’est aussi montrée plus efficace qu’une trithérapie pour éradiquer H. pylori et est main- tenant recommandée comme traitement de première ligne. Dans une méta-analyse de 19 études randomisées et contrôlées non amé- ricaines, le taux d’éradication avec la quadrithérapie concomitante était plus élevé qu’avec la trithérapie incluant la clarithromycine (90 vs 78 %).

11

Dans une étude espagnole portant sur 777 patients avec

une infection à H. pylori, la quadrithérapie concomitante a aussi permis d’obtenir des taux d’éradication supérieurs à la trithérapie avec la clarithromycine (90 vs 81 %).

12

Dans une étude ouverte taiwanaise, 1620 patients avec une infection à H. pylori ont été randomisés pour recevoir une quadrithérapie concomitante pendant 10 jours, une quadrithérapie avec le bismuth pendant 10 jours ou une trithérapie avec la clarithromycine pendant 14 jours. Le taux d’éradication avec la quadrithérapie comprenant le bismuth (90 %) était significativement plus élevé en comparaison de la trithérapie avec la clarithromycine (84 %), mais pas avec la quadri- thérapie concomitante (86 %).

13

Une quadrithérapie contenant la lévofloxacine (lévofloxacine, oméprazole, nitazoxanide et doxycycline) a été évaluée dans une Traitements préférentiels de l’infection à Helicobacter pylori

Médicaments Formes galéniques et

dosages appliqués au traitement

Posologie

habituelle adulte Durée du

traitement1 Commentaires

France

Coût 2 Suisse

CHF (€) Belgique

Quadrithérapie avec le bismuth IND IND IND

Subsalicylate de bismuth3 Pepto-Bismol – USA ; non com- mercialisé – F, CH, B + métronidazole4

Flagyl, et autres – F, CH ; Flagyl – B + doxycycline5

Vibramycine et autres – F, CH ; Vibratab et autres – B + un IPP6 (esoméprazole) Inexium et autres – F ; Nexium et autres – CH ; Nexiam et autres – B)

Comprimés à croquer à 262 mg

Comprimés pelliculés à 500 mg

Comprimés sécables à 100 mg

Comprimés pelliculés gastroré- sistants à 20 mg

262 ou 525 mg 4 ×/jour 250 mg 4 ×/jour ou 500 mg 3-4 ×/jour 100 mg 1 ×/jour

20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

10-14 jours  Traitement de première inten- tion préférentiel

8.61

ND

6.15 –

24.00 (21.82)

ND

41.50 (37.73)

11.49

6.78

8.61

Quadrithérapie concomitante 40.64 144.70

(131.55) 49.43 Clarithromycine

Zeclar et autres – F ; Klacid et autres – CH ; Biclar et autres – B + amoxicilline

Clamoxyl et autres – F, B ; Amoxi- cilline Sandoz – CH

+ métronidazole4 + un IPP6 (esoméprazole)

Comprimés pelliculés à 500 mg

Comprimés pelliculés dispersibles à 1 g

Comprimés pelliculés à 500 mg Comprimés pelliculés gastroré- sistants à 20 mg

500 mg 2 ×/jour

1 g 2 ×/jour

500 mg 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

10-14 jours  Traitement de première inten- tion préférentiel

22.78

5.97

5.74 6.15

67.60 (61.43) 19.60 (17.82)

16.00 (14.55)

41.50 (37.73)

21.68

11.48

7.66 8.61

Trithérapie 49.98

ou 48.54

189.98 (172.71) ou 174.10 (158.27)

61.92 ou 53.13

Clarithromycine + amoxicilline

+ un IPP6 (esoméprazole) ou

Clarithromycine + métronidazole4 + un IPP6 (esoméprazole)

500 mg 2 ×/jour 1 g 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour 500 mg 2 ×/jour 500 mg 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

14 jours  Eviter l’uti- lisation de la clarithromycine dans les régions où la résistance est ≥ 15 % ou chez les patients ayant déjà reçu un macrolide pour une quelconque indication7

31.89 11.94 6.15

31.89 8.04 8.61

93.60 (86.00)

54.88 (49.89)

41.50 (37.73) 93.60 (86.00)

22.40 (20.36)

58.10 (52.82)

30.35 22.96 8.61

30.35 10.72 12.06

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

IPP : Inhibiteur de la pompe à proton

IND : coût total du traitement indéterminé : les prix de certaines spécialités ne sont pas disponibles ou elles ne sont pas commercialisées en France, Suisse ou Belgique.

ND : Non disponible. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

1. L’IPP peut être nécessaire pour une plus longue durée pour guérir l’ulcère.

2. Prix pour un traitement pour la durée la plus courte au dosage le plus faible. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

3. Ou 120-300 mg de subcitrate de bismuth (non commercialisé en spécialité monocomposée – F, CH, B) 4. Ou tinidazole (Fasigyne – F ; Fasigyn – B ; non commercialisé – CH) à la même posologie.

5. Aux Etats-Unis, on utilise la tétracycline (500 mg 4 ×/jour) à la place de la doxycycline.

6. Hormis l’esoméprazole, les doses habituelles des IPP oraux sont : lansoprazole 30 mg 2 ×/jour, oméprazole 20 mg 2 ×/jour, pantoprazole 40 mg 2 ×/jour, rabéprazole 20 mg 2 ×/jour. Quelques experts recommandent maintenant de doubler la dose (par exemple : oméprazole 40 mg 2 ×/jour).

7. Les taux de résistance à la clarithromycine sont estimés à ≥ 15 % à moins que les données de résistance locales ne démontrent le contraire.

(3)

étude ouverte portant sur 270 patients aux Etats-Unis. Les taux d’éradication ont été significativement supérieurs avec ce traitement administré pendant 7 (90 %) ou 10 jours (89 %) qu’avec la trithérapie incluant la clarithromycine donnée pendant 10 jours (73 %).

14

Traitement séquentiel – Le traitement séquentiel consiste habi- tuellement en l’administration d’un IPP et de l’amoxicilline pendant 5-7 jours, suivie d’un IPP, de la clarithromycine et du métronidazole ou du tinidazole pendant 5-7 jours. Les données d’efficacité améri- caine sur le traitement séquentiel sont limitées ; une petite étude n’a pas rapporté de différences significatives entre le traitement sé- quentiel et la trithérapie avec la clarithromycine.

15

Dans une grande méta-analyse d’études non américaines, une analyse de sous- groupe a montrée qu’un traitement séquentiel de 10 jours était équi- valent à une trithérapie de 14 jours.

16

Deux études non américaines ont rapporté des taux d’éradication avec le traitement séquentiel qui étaient inférieurs (différence significative dans une étude et non si- gnificative dans l’autre) à ceux observés avec la quadrithérapie concomitante.

17,18

Le traitement séquentiel avec la lévofloxacine consiste habituel- lement en l’administration d’un IPP et de l’amoxicilline pendant 5-7 jours, suivie d’un IPP, de la lévofloxacine et du métronidazole ou du tinidazole pendant 5-7 jours. Dans une méta-analyse de 6 études randomisées et contrôlées non américaines, les taux d’éradication étaient de 88 % avec le traitement séquentiel contenant une fluoro- quinolone et de 71 % avec la trithérapie standard ou le traitement séquentiel.

19

Traitement hybride – Le traitement hybride consiste habituelle- ment en l’administration d’un IPP et de l’amoxicilline pendant 7 jours, suivie d’un IPP, de l’amoxicilline, de la clarithromycine et du métroni- dazole ou du tinidazole pendant 7 jours. Il n’existe pas de données relatives à l’efficacité du traitement hybride aux Etats-Unis. Dans une méta-analyse portant sur 6 études randomisées et contrôlées non américaines, les taux d’éradication étaient similaires pour le trai- tement hybride (89 %), le traitement séquentiel (85 %) et la quadrithé- rapie concomitante (86 %).

20

Probiotiques – Les probiotiques pourraient avoir un effet inhibiteur sur H. pylori et pourraient aussi atténuer les effets indésirables des médicaments utilisés pour l’éradication, telles que les diarrhées as- sociées aux antibiotiques, mais les données relatives à une amélio- ration des taux d’éradication de H. pylori par les probiotiques sont contradictoires.

21-23

Les espèces, souches et dosages optimaux des probiotiques pour traiter l’infection à H. pylori n’ont pas été établis.

DURÉE DU TRAITEMENT – En raison de l’augmentation des taux de résistance, les directives récentes recommandent un traitement de 10-14 jours pour toutes les thérapies. Dans une méta-analyse de 75 études, l’augmentation à 14 jours de la durée des trithérapies était associée à des taux d’éradications significativement plus élevés.

24

ÉCHEC THERAPEUTIQUE – Un examen pour confirmer l’éradica- tion de H. pylori est recommandé au moins 4 semaines après la fin du traitement. Les patients qui sont toujours infectés doivent recevoir un autre traitement. Une quadrithérapie avec le bismuth ou une trithé- rapie avec la lévofloxacine peuvent être utilisés pour les patients ayant initialement reçu un traitement comprenant la clarithromycine.

25-27

Ceux qui ont initialement reçu une quadrithérapie avec le bismuth peuvent être traités avec la quadrithérapie concomitante ou la trithé- rapie incluant la lévofloxacine. Une bithérapie fortement dosée ou un traitement de rifabutine (Ansatipine – F ; Mycobutin – CH, B) peuvent être utilisés comme traitement de sauvetage.

28

La résistance de H. pylori à la clarithromycine, aux fluoroquinolones ou à la rifabutine se développe généralement chez les patients lors d’une exposition antérieure à ces médicaments. La résistance à l’amoxicilline ou à la tétracycline est rare.

8

L’augmentation de la dose, de la fréquence d’administration ou de la durée du traitement peut en partie surmonter la résistance au métronidazole.

29

EFFETS INDÉSIRABLES – Le subsalicylate de bismuth peut temporairement donner une coloration noire à la langue et aux selles, et il peut provoquer un acouphène. Les effets indésirables les plus fréquemment associés à l’utilisation des antibiotiques pour traiter l’infection à H. pylori sont des troubles gastro-intestinaux tels que diarrhées, nausées, vomissements, anorexie et douleurs abdo- minales. La clarithromycine provoque fréquemment des troubles du goût que certains patients peuvent trouver intolérables, et elle peut allonger l’intervalle QT. Le métronidazole et le tinidazole in- duisent fréquemment un goût métallique et ils peuvent provoquer une réaction à l’alcool semblable à celle du disulfirame (Esperal – F ; Antabus – CH, Antabuse – B) ; des effets indésirables neurologiques comprenant des convulsions et des neuropathies ont aussi été rap- portés avec ces médicaments, en particulier lorsqu’ils sont adminis- trés à fortes doses. La tétracycline et la doxycycline peuvent provoquer une photosensibilité. Les fluoroquinolones peuvent in- duire une photosensibilité, des neuropathies périphériques, des ten- dinopathies, des tendinites et un allongement de l’intervalle QT. La rifabutine peut provoquer une myélotoxicité et son utilisation peut conduire au développement de souches résistantes de Mycobacte-

rium tuberculosis.

L’utilisation à court terme des IPP est généralement bien tolérée. Les effets indésirables fréquents de ces médicaments incluent des cé- phalées, des nausées, des douleurs abdominales, une constipation, des flatulences et des diarrhées. Des gynécomasties et des insuffi- sances hépatiques sont survenues rarement. Des myopathies subai- guës, des arthralgies, des éruptions cutanées sévères et des néphrites interstitielles aiguës ont été rapportées. L’utilisation des IPP a été associée à une augmentation du risque de pneumonies extra-hospitalières et à des diarrhées associées à Clostridium difficile, mais les données sont contradictoires et une relation de cause à effet n’a pas été établie.

30-35

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES – La clarithromycine est un inhibiteur puissant du CYP3A4 et de la glycoprotéine P (P-gp), elle peut donc augmenter les concentrations sériques des médicaments métabolisés par ces voies.

36

L’administration de clarithromycine avec d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT, en particu- lier ceux qui sont métabolisés par le CYP3A4, peut augmenter le risque d’allongement de l’intervalle QT.

37

Le métronidazole est un inhibiteur du CYP2C9 et il peut augmenter les concentrations sé- riques des médicaments métabolisés par cette isoenzyme, y com- pris la warfarine (Coumadine et autre  –  F ; Marevan  –  B ; non commercialisé – CH). La coadministration d’antiacides ou de pro- duits contenant du calcium, du magnésium ou du fer peut diminuer Quelques produits combinés pour traiter l’infection à Helicobacter pylori

Médicaments Formes galéniques et

dosages Posologie adulte

habituelle France

Coût 1 Suisse

CHF (€) Belgique

Lansoprazole+ amoxicilline + clarithromycine2

Prevpac USA ; non commercialisé dans cette asso- ciation – F, CH, B

Emballages contenant des gélules à 30 et 500 mg, et des comprimés à 500 mg

30 mg + 1 g* + 500 mg

2 ×/jour pendant 10-14 jours – – –

Subcitrate de bismuth potassique/

métronidazole/tétracycline3

Pylera – F ; Tryplera – B ; non commercialisé – CH

Emballages contenant des

gélules à 140, 125 et 125 mg 3 capsules 4 ×/jour

pendant 10 jours4 13.70 – 19.10

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

* = 2 gélules

1. Prix pour 10 jours de traitement pour la posologie adulte habituelle. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

2. Le Prevpac est fourni en emballages contenant 14 doses quotidiennes en plaquettes individuelles. Chaque plaquette contient deux gélules de lansoprazole à 30 mg, quatre gélules d’amoxicilline à 500 mg et deux comprimés de clarithromycine à 500 mg.

3. Le Pylera doit être prescrit avec 20 mg d’oméprazole 2 ×/jour.

4. Durée de traitement approuvée par la FDA pour le Pylera, mais on recommande 10-14 jours de traitement.

(4)

l’absorption de la tétracycline ou de la doxycycline, qui doivent être prises 2 heures avant ou 6 heures après ces produits pour éviter une interaction. L’absorption des fluoroquinolones est diminuée par les produits contenant de l’aluminium, du magnésium, du fer, du zinc et peut-être du calcium ; séparer les prises de 2 heures peut li- miter les interactions. L’utilisation concomitante de fluoroquinolones avec d’autres médicaments qui prolongent l’intervalle QT peut aug- menter le risque d’allongement de l’intervalle QT.

Les IPP peuvent abaisser les concentrations sériques des médica- ments qui nécessitent un pH gastrique bas pour être absorbés, comme l’itraconazole (Sporanox et autres – F, CH, B). L’oméprazole

(Mopral et autres ; Antra Mups et autres – CH ; Losec et autres – B) et l’esoméprazole (Inexium et autres – F ; Nexium et autres – CH ; Nexiam et autres – B) sont des inhibiteurs du CYP2C19 ; ils peuvent augmenter les concentrations sériques des médicaments métabolisés par cette voie, comme le diazépam (Valium et autres – F, CH, B). L’oméprazole et l’esoméprazole peuvent aussi inhiber la conversion du médicament antiplaquettaire clopidogrel (Plavix et autres – F, CH, B) en sa forme active, mais on ne sait pas si l’utilisation concomitante du clopidogrel et de l’oméprazole ou de l’esoméprazole influence négativement les issues cardiovasculaires ; il apparaît toutefois raisonnable d’utiliser un autre IPP comme le pantoprazole (Eupantol et autres – F ; Pantozol et autres – CH, B) chez les patients qui prennent le clopidogrel.

38

Autres possibilités de traitement de l’infection à Helicobacter pylori (suite)

Médicaments Formes galéniques et

dosages appliqués au traitement

Posologie habituelle adulte

Durée1 Commentaires

France

Coût 2 Suisse

CHF (€) Belgique

Traitement séquentiel 23.45 93.10

(84.64) 29.02 Amoxicilline

Clamoxyl et autres – F, B ; Amoxi- cilline Sandoz – CH

+ un IPP 3 (esoméprazole) Inexium et autres – F ; Nexium et autres – CH ; Nexiam et autres – B suivi de

Clarithromycine

Zeclar et autres – F ; Klacid et autres – CH ; Biclar et autres – B + métronidazole4

Flagyl, et autres – F, CH ; Flagyl – B + un IPP3 (esoméprazole)

Comprimés pelliculés disper- sibles à 1 g

Comprimés pelliculés gastroré- sistants à 20 mg

Comprimés pelliculés à 500 mg

Comprimés pelliculés disper- sibles à 1 g

1 g 2 ×/jour

20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

500 mg 2 ×/jour

500 mg 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

5-7 jours

5-7 jours

 Peut être moins efficace que la quadri- thérapie conco- mitante

2.99

3.10

11.39

2.87 3.10

9.80 (8.91) 20.75 (18.86)

33.80 (30.71) 8.00 (7.27) 20.75 (18.86)

5.73

4.31

10.84

3.83 4.31

Traitement séquentiel avec la lévofloxacine 24.88 93.90

(85.36) 27.55 Amoxicilline

+ un IPP3 (esoméprazole) suivi par

Lévofloxacine

Tavanic et autres – F, CH, B + métronidazole4 + un IPP3 (esoméprazole)

Comprimés pelliculés sécables à 500 mg

1 g 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour 500 mg 1 ×/jour 500 mg 2x/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

5-7 jours  La résistance à la lévofloxa- cine est un problème

2.99 3.10

12.82 2.87 3.10

9.80 (8.91) 20.75 (18.86)

34.60 (31.46) 8.00 (7.27) 20.75 (18.86)

5.73 4.31

9.37 3.83 4.31

Traitement hybride 36.95 126.05

(114.59) 48.66 Amoxicilline

+ un IPP3 (esoméprazole) suivi par

Amoxicilline + clarithromycine + métronidazole4 + un IPP3 (esoméprazole)

1 g 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour 1 g 2 ×/jour 500 mg 2 ×/jour 500 mg 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

7 jours

7 jours

 Il n’existe pas de données relatives à l’effi- cacité du trai- tement hybride aux Etats-Unis

4.18 4.31

4.18 15.95

4.02 4.31

13.72 (12.47) 20.05 (26.41) 13.72 (12.47) 47.30 (43.00)

11.20 (10.18)

20.05 (26.41)

8.03 6.03

8.03 15.18 5.36 6.03

Trithérapie avec la lévofloxacine 37.76 130.30

(118.46) 38.83 Lévofloxacine

+ amoxicilline + un IPP3 (esoméprazole)

500 mg 1 ×/jour 1 g 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

10-14

jours  La résistance à la lévofloxa- cine est un problème

25.64 5.97 6.15

69.20 (62.91) 19.60 (17.82)

41.50 (37.73)

18.74 11.48 8.61

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

IPP = Inhibiteur de la pompe à protons

1. L’IPP peut être nécessaire pour une plus longue durée pour guérir l’ulcère.

2. Prix pour un traitement pour la posologie la plus courte au dosage le plus faible. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

3. Hormis l’esoméprazole, les doses habituelles des IPP habituels sont : lansoprazole 30 mg 2 ×/jour, oméprazole 20 mg 2 ×/jour, pantoprazole 40 mg 2 ×/jour, rabéprazole 20 mg 2 ×/jour. Quelques experts recommandent maintenant de doubler la dose (par exemple : oméprazole 40 mg 2 ×/jour). Pour une bithérapie fortement dosée, les IPP doivent être administrés 3 ou 4 ×/jour.

4. Ou tinidazole (Fasigyne – F ; Fasigyn – B ; non commercialisé – CH) à la même posologie.

(5)

Références

1. Marcus EA, et al. Eradication of Helicobacter pylori infection. Curr Gas- troenterol Rep 2016;18:33.

2. Drugs for peptic ulcer disease and GERD. Treat Guidel Med Lett 2014;12:25.

3. Lee YC, et al. Association between Helicobacter pylori eradication and gas- tric cancer incidence: a systematic review and meta-analysis. Gastroente- rology 2016;150:1113.

4. Fallone CA, et al. The Toronto consensus for the treatment of Helicobacter pylori infection in adults. Gastroenterology 2016;151:51.

5. Chey WD, et al. ACG Clinical Guideline: treatment of Helicobacter pylori infection. Am J Gastroenterol 2017;112:212.

6. Malfertheiner P, et al. Management of Helicobacter pylori infection – the Maastricht V/Florence Consensus Report. Gut 2017;66:6.

7. Dore MP, et al. Dyspepsia: when and how to test for Helicobacter pylori infection. Gastroenterol Res Pract 2016 April 28 (epub).

8. Shiota S, et al. Antibiotic resistance of Helicobacter pylori among male United States veterans. Clin Gastroenterol Hepatol 2015;13:1616.

9. Chen PY, et al. Systematic review with meta-analysis: the efficacy of levo- floxacin triple therapy as the first- or second-line treatments of Helicobac- ter pylori infection. Aliment Pharmacol Ther 2016;44:427.

10. Venerito M, et al. Meta-analysis of bismuth quadruple therapy versus clari- thromycin triple therapy for empiric primary treatment of Helicobacter pylori infection. Digestion 2013;88:33.

11. Gisbert JP, Calvet X. Update on non-bismuth quadruple (concomitant) the- rapy for eradication of Helicobacter pylori. Clin Exp Gastroenterol 2012;5:23.

12. Molina-Infante J, et al. Optimised empiric triple and concomitant therapy for Helicobacter pylori eradication in clinical practice: the OPTRICON study. Aliment Pharmacol Ther 2015;41:581.

13. Liou JM, et al. Concomitant, bismuth quadruple, and 14-day triple therapy in the first-line treatment of Helicobacter pylori: a multicentre, open-label, randomised trial. Lancet 2016;388:2355.

14. Basu PP, et al. A randomized study comparing levofloxacin, omeprazole, nitazoxanide, and doxycycline versus triple therapy for the eradication of Helicobacter pylori. Am J Gastroenterol 2011;106:1970.

15. Coss E, et al. Sequential therapy is not better at eradication of primary Helicobacter pylori infection when compared to standard triple therapy in the United States–a prospective, randomized evaluation in a United States population. Gastroenterology 2014;146:S399. Abstract Su1194.

16. Nyssen OP, et al. Sequential versus standard triple first-line therapy for Helicobacter pylori eradication. Cochrane Database Syst Rev 2016;6:CD009034.

17. McNicholl AG, et al. Randomised clinical trial comparing sequential and concomitant therapies for Helicobacter pylori eradication in routine clinical practice. Gut 2014;63:244.

18. Georgopoulos SD, et al. Randomized clinical trial comparing ten day concomitant and sequential therapies for Helicobacter pylori eradication in a high clarithromycin resistance area. Eur J Intern Med 2016;32:84.

19. Kale-Pradhan PB, et al. Fluoroquinolone sequential therapy for Helicobac- ter pylori: a meta-analysis. Pharmacotherapy 2015;35:719.

Autres possibilités de traitement de l’infection à Helicobacter pylori (suite)

Médicaments Formes galéniques et

dosages appliqués au traitement

Posologie habituelle adulte

Durée1 Commentaires

France

Coût 2 Suisse

CHF (€) Belgique

Autres traitements

Quadrithérapie avec la lévofloxacine IND IND IND

Lévofloxacine + un IPP3 (esoméprazole)5 + nitazoxanide

Alinia ATUn* – F ; non commercia- lisé – CH, B

+ doxycycline

Vibramycine et autres – F, CH ; Vibratab – B

250 mg 1 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour 500 mg 2 ×/jour

100 mg 1 ×/jour 7-10

jours  Une étude ouverte a rap- porté un taux d’éradication de 90 %

8.97 4.31 ND

ND

24.20 (22.02)

20.05 (26.41) –

ND

6.56 6.03 –

4.75

Trithérapie avec la rifabutine 80.08 185.35

(168.50 67.24 Rifabutine

Ansatipine – F ; Mycobutin – CH, B + amoxicilline

+ un IPP3 (esoméprazole)

Gélules à 150 mg 300 mg 1 ×/jour 1 g 2 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

10 jours  Doit être utilisé seule- ment comme traitement de sauvetage

 Peut pro- voquer une myélotoxicité et conduire au développement de souches résistantes de Mycobacterium tuberculosis

67.96 5.97 6.15

124.25 (112.97) 19.60 (17.82)

41.50 (37.73)

47.15 11.48 8.61

Bithérapie fortement dosée 21.15 99.26

(90.24) 36.16 Amoxicilline

+ un IPP3 (esoméprazole)

1 g 3 ×/jour ou 750 mg 4 ×/jour 20 mg 2 ×/jour ou 40 mg 1 ×/jour

14 jours  Peut être envisagé comme traite- ment de sauve- tage

12.54 8.61

41.16 (37.42)

58.10 (52.82)

24.10 12.06

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

IPP = Inhibiteur de la pompe à protons

* ATUn : Autorisation d’utilisation temporaire nominative (prescription d’un médicament demandée pour une personne par et sous la responsabilité de son médecin).

IND : coût total du traitement indéterminé : les prix de certaines spécialités ne sont pas disponibles ou non commercialisées en France, Suisse et Belgique.

ND : Non disponible. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

1. L’IPP peut être nécessaire pour une plus longue durée pour guérir l’ulcère.

2. Prix pour un traitement pour la posologie la plus courte au dosage le plus faible. Taux de change : 1 € = 1.10 CHF.

3. Hormis l’esoméprazole, les doses habituelles des IPP habituels sont : lansoprazole 30 mg 2 ×/jour, oméprazole 20 mg 2 ×/jour, pantoprazole 40 mg 2 ×/jour, rabéprazole 20 mg 2 ×/jour. Quelques experts recommandent maintenant de doubler la dose (par exemple : oméprazole 40 mg 2 ×/jour). Pour une bithérapie fortement dosée, les IPP doivent être administrés 3 ou 4 ×/jour.

5. Ou la posologie équivalente d’un autre IPP.

(6)

20. Wang B, et al. Review: efficacy and safety of hybrid therapy for Helicobac- ter pylori infection: a systematic review and meta-analysis. Helicobacter 2015;20:79.

21. Probiotiques revisités. Med Lett Drugs Ther, édtion française 2013;35:11.

22. McFarland LV, et al. Systematic review and meta-analysis: multi-strain pro- biotics as adjunct therapy for Helicobacter pylori eradication and preven- tion of adverse events. United European Gastroenterol J 2016;4:546.

23. Zhang MM, et al. Probiotics in Helicobacter pylori eradication therapy: a systematic review and meta-analysis. World J Gastroenterol 2015;21:4345.

24. Yuan Y, et al. Optimum duration of regimens for Helicobacter pylori eradi- cation. Cochrane Database Syst Rev 2013;12:CD008337.

25. Marin AC, et al. Efficacy of a second-line levofloxacin-containing triple the- rapy after the failure of the non-bismuth sequential or concomitant treat- ments: systematic review and meta-analysis. Helicobacter 2014;19 (Suppl 1):139, abstract P11.39.

26. Marin AC, et al. A review of rescue regimens after clarithromycin-contai- ning triple therapy failure (for Helicobacter pylori eradication). Expert Opin Pharmacother 2013;14:843.

27. Shaikh T, Fallone CA. Effectiveness of second through sixth line salvage Helicobacter pylori treatment: bismuth quadruple therapy is almost always a reasonable choice. Can J Gastroenterol Hepatol 2016 March 29 (epub).

28. Gisbert JP, et al. Fourth-line rescue therapy with rifabutin in patients with three Helicobacter pylori eradication failures. Aliment Pharmacol Ther 2012;35:941.

29. Molina-Infante J, Shiotani A. Practical aspects in choosing Helicobacter pylori therapy. Gastroenterol Clin North Am 2015;44:519.

30. Giuliano C, et al. Are proton pump inhibitors associated with the develop- ment of community-acquired pneumonia? A meta-analysis. Expert Rev Clin Pharmacol 2012;5:337.

31. Sarkar M, et al. Proton-pump inhibitor use and the risk for community- acquired pneumonia. Ann Intern Med 2008;149:391.

32. Filion KB, et al. Proton pump inhibitors and the risk of hospitalisation for community-acquired pneumonia: replicated cohort studies with meta-ana- lysis. Gut 2014;63:552.

33. Leonard AD, et al. Proton pump inhibitors and diarrhoea related to Clostri- dium difficile infection in hospitalised patients: a case-control study. Intern Med J 2012;42:591.

34. McCollum DL, Rodriguez JM. Detection, treatment, and prevention of Clostridium difficile infection. Clin Gastroenterol Hepatol 2012;10:581.

35. Kwok CS, et al. Risk of Clostridium difficile infection with acid suppressing drugs and antibiotics: a meta-analysis. Am J Gastroenterol 2012;107:1011.

36. Inhibitors and inducers of CYP enzymes and p-glycoprotein. Med Lett Drugs Ther 2017. May 18 (epub). Accessible à: medicalletter.org/down- loads/CYP_PGP_Tables.pdf. Consulté le 29 juin 2017.

37. Woosley RL, Romero KA . QT drugs list. Accessible à: www.crediblemeds.

org. Consulté le 29 juin 2017.

38. Interaction médicamenteuse: clopidogrel et IPP. Med Lett Drugs Ther, édi- tion française 2017;39:54.

Brodalumab – Un autre antagoniste de l’IL-17A pour traiter le psoriasis

La FDA des Etats-Unis a approuvé le brodalumab (Siliq – USA ; non commercialisé – F, CH, B), un antagoniste injectable du récepteur humain de l’interleukine (IL)-17A, pour le traitement des adultes pré- sentant un psoriasis en plaques modéré à sévère n’ayant pas ré- pondu aux autres traitements par voie générale. Le brodalumab est le troisième antagoniste de l’IL-17A à recevoir l’homologation par la FDA dans cette indication ; le sécukinumab (Cosentyx – F, CH, B) et l’ixékizumab (Taltz – F, CH, B) ont été approuvés antérieurement.

1,2

TRAITEMENT STANDARD – Le psoriasis en plaques est une ma- ladie inflammatoire chronique de la peau à médiation immunitaire.

Le psoriasis léger à modéré est généralement traité avec des corti- costéroïdes topiques. Les analogues de la vitamine D et le tazaro- tène (Zorac – F ; non commercialisé – CH, B) topiques peuvent aussi être utilisés seuls ou en combinaison avec les corticostéroïdes to- piques.

3

Pour les patients avec une atteinte modérée à sévère, les traitements par voie générale incluent le méthotrexate (Novatrex et autres – F ; Methotrexat Sandoz et autres – CH ; Ledertrexate et autres – B), la ciclosporine (Neoral et autres – F ; Sandimmun Neoral et autres – CH ; Neoral-Sandimmun et autres – B), l’acitrétine (Soria- tane – F ; Neotigason et autre – CH ; Neotigason – B), un rétinoïde oral, l’aprémilast (Otezla – F, CH, B), un inhibiteur de la phosphodies- térase de type 4, l’étanercept (Enbrel et autre – F, B ; Enbrel – CH), l’adalimumab (Humira  –  F, CH, B) et l’infliximab (Remicade et autres – F, CH, B), des inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale, l’ustékinumab (Stelara – F, CH, B), un antagoniste humain des IL-12 et IL-23, ainsi que le sécukinumab et l’ixékizumab, les deux autres antagonistes de l’IL-17A. La photothérapie par rayons UVB peut être utilisée pour traiter les formes étendues de la maladie ou celles qui ne répondent pas au traitement.

PHARMACOLOGIE

Classe Antagoniste du récepteur de l’IL-17A Formulation Seringues préremplies à 210 mg/1,5 ml Voie d’administration Injection sous-cutanée

Tmax ~ 3 jours

Métabolisme Non défini

Elimination Non définie

MÉCANISME D’ACTION – L’IL-17A est une cytokine proinflamma- toire naturelle impliquée dans la pathogenèse des maladies à média- tion immunitaire, y compris le psoriasis en plaques. Le brodalumab est un anticorps recombinant humain IgG2 qui se lie sélectivement au récepteur de l’IL-17A, inhibant ainsi la libération des cytokines et des chémokines proinflammatoires. Le sécukinumab, un anticorps humain IgG1, et l’ixékizumab, un anticorps IgG4 humanisé, pos- sèdent un mécanisme d’action similaire.

5

ESSAIS CLINIQUES – Les résultats des études cliniques avec le brodalumab chez les patients avec un psoriasis en plaques sont ré- sumés dans le tableau ci-dessus. Aucune étude comparant directe- ment le brodalumab au sécukinumab ou à l’ixékizumab dans cette indication n’est disponible, mais les taux de réponse pour les trois médicaments sont similaires (voir tableau page 131).

EFFETS INDÉSIRABLES – Dans les études cliniques, les effets indé- sirables les plus fréquents du brodalumab ont été des arthralgies, des céphalées, une fatigue, des diarrhées, des douleurs oropharyngées, des nausées, des myalgies, des réactions au point d’injection, de grippes, des neutropénies et des infections à teignes. Des infections

Quelques résultats d’études cliniques avec le brodalumab

Etude PASI751 PASI 1002 sPGA3

AMAGINE-14 (n=661) Brodalumab 140 mg5 Brodalumab 210 mg5 Placebo5

60 % 83 % 3 %

23 % 42 % 1 %

54 %6 76 %7 1 % AMAGINE-28 (n=1831)

Brodalumab 140 mg5 Brodalumab 210 mg5 Ustékinumab10 Placebo5

67 % 86 % 70 % 8 %

26 %9 44 % 22 % 1 %

58 % 79 % 61 % 4 % AMAGINE-38 (n=1881)

Brodalumab 140 mg5 Brodalumab 210 mg5 Ustékinumab10 Placebo5

69 % 85 % 69 % 6 %

27 % 37 % 19 %

< 1 %

60 %9 80 % 57 % 4 % 1. Proportion de patients ayant obtenu une réduction ≥ 75 % du score PASI

(Psoriasis Area and Severity Index) entre les valeurs initiales et celles de la semaine 12.

2. Proportion de patients ayant obtenu une réduction de 100 % du score PASI (Psoriasis Area and Severity Index) entre les valeurs initiales et celles de la semaine 12 (et au moins une réduction de 2 points par rapport aux valeurs initiales dans l’étude AMAGINE-1).

3. Proportion de patients ayant obtenu un score de 0 (disparition des lésions) ou 1 (quasi disparition des lésions) sur l’échelle sPGA (static Physician Glo- bal Assessment) à la semaine 12.

4. Papp KA, et al. Br J Dermatol 2016 ;175 :273.

5. Administré aux semaines 0, 1 et 2, puis toutes les 2 semaines jusqu’à la semaine 12.

6. 70 % des répondeurs randomisés pour continuer à recevoir le traitement actif à raison de 140 mg de brodalumab ont maintenu des scores sPGA de 0 ou 1 à la semaine 52.

7. 86 % des répondeurs randomisés pour continuer à recevoir le traitement actif à raison de 210 mg de brodalumab ont maintenu des scores sPGA de 0 ou 1 à la semaine 52.

8. Lebwohl M, et al. N Engl J Med 2015 ;373 :1318.

9. Pas significativement plus élevé que le score avec l’ustékinumab.

10. Les patients avec un poids corporel ≤ 100 kg ont reçu une dose de 45 mg et ceux pesant > 100 kg une dose de 90 mg, administrées au jour 1 et aux semaines 4, 8 et 12.

Références

Documents relatifs

ABSTRACT We examined the role of Helicobacter pylori infection as a cause of recurrent abdominal pain (RAP) among Iranian children in a population-based case–control study to

pylori è in grado di scindere l’urea grazie all’enzima ureasi di cui è provvisto: perciò, a partire dall’urea presente nella secrezione gastrica, viene prodotta

Les deux récepteurs ne sont pas absolument spécifiques des cel­ lules NK et pourraient aussi moduler la cytotoxicité de lymphocytes T spé­ cifiques.. Une hypothèse

Dans cette section nous présenterons la démarche scientifique et les premiers résultats obtenus pour répondre à notre première question de recherche : « L’adoption

Sont toujours concernés les patients infectés avec risque élevé de cancer gastrique : antécédents familiaux au premier degré (méta-analyse confir- mant le plus grand risque

pylori a été confirmé non seulement par l’accumulation de données épidémiologiques concordantes, mais par la démonstration de l’implication de cette bactérie à tous les

pylori ; métaplasie intestinale localisée dans l’antre 2 ème traitement d’éradication de H pylori. Quel traitement de 2

The infected cells were harvested at different times post infection, and were stained with anti-class I, class II, CD80, and CD86 antibody (eBioscience, USA) on ice for 30 min and