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Oncologie : Article pp.26-30 du Vol.9 n°1 (2015)

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ARTICLE ORIGINAL /ORIGINAL ARTICLE DOSSIER

Le partage social des émotions chez le soignant en oncologie

Social Sharing of Emotions among Caregivers in Oncology

S. Delroisse

Reçu le 15 janvier 2015 ; accepté le 11 février 2015

© Lavoisier SAS 2015

Résumé La charge émotionnelle du métier de soignant en oncologie est considérable et engendre un risque de burn- out. Partager ses émotions avec son entourage a un effet béné- fique pour l’individu. L’objectif de cette étude pilote est de voir si le partage social des émotions (PSE) protégerait le soi- gnant du burn-out ? Vingt-trois soignants ont été interrogés sur leur pratique de PSE et les conséquences sur le burn-out.

Alors que l’intensité émotionnelle et le besoin de parler étaient élevés, le PSE effectif était faible. Les niveaux de burn-out étaient faibles, mais liés à certains aspects du PSE.

Mots clésPartage social des émotions · Épuisement professionnel

AbstractThe emotional burden of caregivers in oncology is considerable and creates a risk of burnout. Sharing emotions with their entourage has a beneficial effect for the individual.

The aim of this pilot study is to examine whether the social sharing of emotions (SSE) protects the caregiver from bur- nout. Twenty-three caregivers were asked about their prac- tice of SSE and its impact on burnout. While the emotional intensity and the need to speak were high, the actual SSE was low. Levels of burnout were low but were related to some aspects of the SSE.

KeywordsSocial sharing of emotions · Burnout

Le soignant en oncologie, qu’il soit médecin, infirmier, psy- chologue, kinésithérapeute, a fait le choix de travailler auprès des patients qui souffrent du cancer et de les accompagner à un moment éprouvant de leur existence. « Qualité de vie »,

« traitement », « rémission » colorent les journées du soignant

en oncologie tandis que « palliatif », « métastases » et

« mort » les troublent. Le soignant en oncologie est un triste témoin de ces moments de douleur, de perte d’espoir ou de désillusions. Comment « vivre » dans cette atmosphère par- fois lourde que constitue le travail en oncologie ? Comment ne pas céder au burn-out, crise professionnelle devenue mal- heureusement familière aux professionnels de la relation d’aide [1–3] ? Cet article explore le partage social des émo- tions (PSE), c’est-à-dire l’expression et la verbalisation des épisodes émotionnels avec les personnes de son réseau social [4,5], comme élément protecteur du burn-out du soignant en oncologie.

Le burn-out se caractérise par un épuisement professionnel qui fait suite à un stress professionnel chronique. Il comprend trois dimensions [3,6,7] :

lépuisement émotionnel (ou sentiment d’être « vidé » émotionnellement) ;

la déshumanisation (ou sentiment de froideur et de déta- chement vis-à-vis du travail, des collègues et des patients) ;

linsatisfaction professionnelle (ou doute concernant les compétences et sentiment d’échec professionnel).

Ces trois dimensions constituent également les « étapes » du burn-out. Celui-ci commence avec l’épuisement émotion- nel qui entraîne ensuite la dépersonnalisation. L’épuisement émotionnel augmente l’insatisfaction professionnelle soit directement, soit indirectement, par l’intermédiaire de la dépersonnalisation [3].

Les professions de relations d’aide sont à risque de burn- out [1,3,8], en raison, notamment, de la confrontation aux traumatismes rencontrés par les patients et de l’isolement physique et psychoaffectif du soignant. Des facteurs spéci- fiques au domaine de l’oncologie engendrent du stress chez les soignants [9]. Parmi ceux-ci, on retiendra notamment la morbidité et la mortalité élevées, les décisions éprouvantes liées aux traitements, la gestion des réactions des patients et l’isolement à l’extérieur. La charge importante de travail se double d’une lourde charge émotionnelle liée aux difficultés d’interaction avec les patients, à l’identification à certains

S. Delroisse (*)

Institut Roi Albert II (Cancérologie et Hématologie) - Cliniques universitaires Saint-Luc, avenue Hippocrate, 10, B-1200 Bruxelles, Belgique

e-mail : stephanie.delroisse@uclouvain.be DOI 10.1007/s11839-015-0505-7

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d’entre eux et à la confrontation à la mort [10,11]. Une étude réalisée en France a montré que les infirmiers en oncologie devaient souvent faire face à des conflits liés à la gestion des phases terminales et éprouvaient des angois- ses de mort [12]. Par ailleurs, le nombre d’heures consacré aux soins des patients est la cause principale des burn-out chez les oncologues [13]. Comment fait le soignant pour ne pas être submergé ? Alors que normalement l’exposition à l’émotion pousse les individus au contact social [14] et au PSE [4,5,15], l’isolement chez les soignants apparaît comme facteur de risque de burn-out [1,9].

Le PSE est le besoin de partager l’émotion avec un par- tenaire sous forme de langage socialement partagé [4]. Le PSE comporte différentes caractéristiques [5] : il survient très tôt après l’expérience émotionnelle (dans 60 % des cas, il a lieu le jour même de l’épisode), il a une certaine durée (de quelques jours à quelques mois, voire parfois plusieurs années), il est répétitif (la personne éprouve le besoin de parler de l’événement à plusieurs reprises) et il est adressé à plusieurs personnes (plusieurs cibles de PSE). Le PSE fait partie de l’expérience émotionnelle dans la mesure où il survient dans 80 à 95 % des cas [4]. Ce partage social a lieu quelle que soit la valence de l’émotion. Les cibles du PSE figurent essentiellement parmi les intimes tels que les conjoints, les membres de la famille, les amis. Le PSE pro- cure un double bénéfice. Tout d’abord, il permet un travail cognitif de l’événement, c’est-à-dire l’abandon et la réor- ganisation des buts, la construction de sens, l’assimila- tion de l’épisode par sa réévaluation et l’accommoda- tion des schémas cognitifs. Ce travail cognitif favorise la récupération émotionnelle de l’épisode (pour plus de détails, consulter [5]). Le second bienfait du PSE est le travail socioaffectif de l’épisode qui facilite un soulage- ment temporaire. Au moment du partage, la partenaire apporte réconfort et soutien, mais également validation et compréhension de l’événement à l’individu encore ébranlé par ses émotions [5].

Qu’en est-il des émotions ressenties par le soignant en oncologie ? Que se passe-t-il lors des situations profession- nelles difficiles, lorsque le palliatif remplace le curatif, lorsque le soignant se sent impuissant face à la maladie, lors- qu’un patient décède ? Ce soignant, isolé par la nature de son métier, entreprend-il le partage de son vécu avec autrui ? Si oui, quelles sont ses cibles et quel est l’impact du PSE sur le stress professionnel ? Le PSE protège-t-il le soignant en oncologie du burn-out ? C’est à ces différentes questions que cette étude pilote est adressée. Différents professionnels en oncologie ont été interrogés sur leurs habitudes de PSE et ont également répondu à une mesure de burn-out. Notre hypothèse est que le PSE est protecteur du burn-out : le soi- gnant qui partage son vécu émotionnel avec ses proches serait moins à risque de burn-out que celui qui garde secret son quotidien professionnel.

Méthode

Procédure et participants

Les participants ont été contactés soit par l’intermédiaire du service des ressources humaines d’hôpitaux francophones belges, soit à l’occasion d’un symposium organisé par la Fondation contre le cancer (Belgique) et destiné aux coordi- nateurs de soins en oncologie. Sur dix hôpitaux contactés, deux ont accepté de distribuer une version papier du ques- tionnaire (n= 90) aux membres du personnel soignant de leur institution. Lors du symposium, une lettre reprenant le résumé de l’étude et le lien électronique pour y participer a été distribuée à l’ensemble des participants (n= 150).

Dans l’ordre, les participants répondaient aux questions démographiques, à l’échelle du burn-out, aux questions rela- tives au PSE et à l’échelle de solitude.

Au total, 33 participants ont répondu au questionnaire (9 à la version papier et 24 à la version électronique). Notre échan- tillon était majoritairement constitué d’infirmiers (n= 19), de femmes (n= 20), de nationalité belge (n= 19), dont l’âge moyen était de 42,2 ans (écarts-types [ET] = 10,8). Le nom- bre moyen d’années dans la profession était de 16,7 années (ET = 11,7) et celui en oncologie était de 11 années (ET = 8,80). Dix questionnaires ont été supprimés, car les partici- pants n’avaient pas répondu de manière complète aux princi- pales mesures. Seuls 23 questionnaires ont donc pu être analysés.

Mesures Burn-out

L’épuisement professionnel était mesuré par le Maslasch Burnout Inventory [16] qui évalue les trois dimensions du burn-out :

lépuisement émotionnel mesuré par neuf questions ;

la déshumanisation mesurée par cinq questions ;

laccomplissement professionnel mesuré par huit questions.

Partage social des émotions

Les participants décrivaient brièvement un événement diffi- cile en relation avec les patients. Ils ont ensuite répondu à un ensemble de questions sur les émotions ressenties à l’occa- sion de cet événement et sur le PSE qui a suivi :

lintensité émotionnelle initiale(c’est-à-dire ressentie au moment de l’événement) etactuelle(c’est-à-dire « Main- tenant que vous repensez à cet événement ») était mesurée sur une échelle de Likert à 11 points allant de 0 « absence

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d’émotion » à 10 « l’émotion la plus forte de toute ma vie », ainsi que les émotions négatives (e.g. attentif, concentré, alerte ; anxieux, tendu, nerveux ; etc.) initiales et actuelles sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0

« pas du tout » à 6 « extrêmement » ;

lebesoin du PSEétait évalué par l’envie initiale et actuelle de parler de l’événement sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0 « pas du tout » à 6 « extrêmement » ; ledélai du PSEsur une échelle de Likert à 6 points allant à 0 « Endéans les deux heures qui ont suivi » à 5 « Je n’en ai pas parlé jusqu’à présent » ; lafréquence(c’est-à-dire le nombre de fois que l’individu a parlé de l’événement) ini- tiale et actuelle sur une échelle de Likert à 8 points allant de 0 « jamais » à 7 « plus de 20 fois » et lenombre de partenaires initial et actuel sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0 « aucune » à 6 « 6 ou plus » ;

les cibles mesurent le PSE effectif avec différentes per- sonnes (e.g. le conjoint, les amis, les collègues, etc.) ;

le volume (ou lexhaustivité avec laquelle les individus partagent leur vécu) était mesuré par trois questions sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0 « pas du tout » à 6 « très souvent ». Un score total de volume de PSE a été calculé pour chaque participant (α= 0,88) ;

lenon-PSE(ou ce que la personne tente de garder secret) qui comprend une mesure d’évitement global (c’est-à-dire éviter délibérément de reparler de cet événement) sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0 « pas du tout » à 6

« extrêmement » et d’évitement partiel (c’est-à-dire éviter de parler de certains aspects) sur une échelle de Likert à 7 points allant de 0 « pas du tout vrai » à 6 « tout à fait vrai ». Un score total de non-PSE général a également été calculé (α= 0,73).

Solitude

La solitude face aux situations professionnelles du soignant était mesurée par huit questions adaptées de l’échelle UCLA Loneliness [17] (e.g. « Lorsque je parle de mon quotidien professionnel à mon entourage, je sens les gens mal à l’aise »). Un score total de solitude a été calculé pour chaque participant (α= 0,89).

Données démographiques

L’âge, le sexe, la nationalité, la profession, le nombre d’an- nées d’exercice dans la profession et le nombre d’années d’exercice en oncologie étaient demandés aux participants.

Résultats

Les moyennes et les ET pour les trois dimensions du burn- out, la solitude et les différentes mesures du PSE sont repris

dans le Tableau 1. Les participants avaient des scores faibles pour les trois dimensions du burn-out, alors que la solitude était modérée.

Les événements professionnels pénibles rapportés par les participants étaient principalement de trois types :

le décès dun patient jeune ;

la communication insuffisante autour d’un patient ;

labsence doccasions d’aborder la fin de vie avec le patient.

L’intensité émotionnelle initiale de l’épisode profession- nel était élevée et diminuait significativement avec le temps (les valeurs des tests t sont reprises dans le Tableau 1).

Le score total des émotions négatives initiales était modéré, mais les sentiments d’alerte (m= 4,50, ET = 1,34) et d’anxiété (m= 3,55, ET = 1,79) étaient plus élevés que d’autres émotions (e.g. tristesse). L’ensemble des émotions s’éteignaient avec le temps (c’est-à-dire émotions négati- ves actuelles), à l’exception de l’alerte qui restait modérée (m= 3,50, ET = 1,47). En ce qui concerne les autres mesures du PSE, alors que le besoin de PSE est assez fort, la fré- quence et le nombre de partenaires étaient relativement fai- bles. Un tiers des participants partageaient endéans les deux heures qui ont suivi l’événement (30 %), un tiers le jour même (35 %) et un tiers avaient un délai plus long (35 %), du lendemain à plus de huit jours. L’envie de partager, la fréquence et le nombre de partenaires diminuaient significa- tivement avec le temps. Les cibles des soignants sont en

Tableau 1 Moyennes et écarts-types du burn-out, de la solitude et du PSE.

Mesures m(ET) t

Épuisement émotionnel 16,90 (9,56)

Déshumanisation 4,65 (3,60)

Insatisfaction professionnelle 38,99 (5,43)

Solitude 3,64 (1,30)

Intensité émotionnelle initiale 7,53 (1,32) 4,08**

Intensité émotionnelle actuelle 5,57 (2,15)

Émotions négatives initiales 2,96 (1,01) 4,88**

Émotions négatives actuelles 1,95 (0,84)

Besoin initial 4,83 (1,07) 8,16**

Besoin actuel 1,52 (1,31)

Délai 2,35 (1,30)

Fréquence initiale 2,39 (1,12) 7,30**

Fréquence actuelle 0,39 (0,65)

Nombre de partenaires initial 3,22 (1,38) 10,88**

Nombre de partenaires actuel 0,61 (1,03)

Volume 2,00 (1,58)

Non-PSE 1,54 (1,21)

** < 0,001.

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premier lieu les collègues, suivis des conjoints, d’une per- sonne présente et d’un professionnel de la santé (Fig. 1).

En ce qui concerne le lien entre le PSE et le burn-out (Tableau 2), les résultats ont indiqué que l’épuisement émo- tionnel était positivement corrélé avec le délai du PSE et la fréquence initiale. La dépersonnalisation était positivement corrélée avec la fréquence initiale et le non-PSE. Par ailleurs, le besoin actuel de PSE était lié à la solitude.

Discussion

Si aucune conclusion ne peut être avancée en raison du nom- bre peu élevé de participants à l’étude, certaines observations sont néanmoins instructives. Tout d’abord, en ce qui concerne le PSE, alors que l’intensité émotionnelle liée à l’événement professionnel et le besoin de le partager sont élevés, le partage social effectif est faible. Habituellement, chez les tout-venant, plus l’émotion est intense, plus elle est partagée [5]. De plus, les soignants semblent peu exhaustifs dans les éléments qu’ils partagent (c’est-à-dire volume du PSE). Néanmoins, à l’instar des épisodes émotionnels des individus tout-venant [4], le PSE a également lieu le jour même de l’épisode professionnel pénible (65 %) avec le conjoint [4,5], mais également les col- lègues qui sont même privilégiés. Ce résultat rejoint des observations similaires chez les infirmières travaillant dans des unités d’urgences ou cardiaques [5].

Dans notre échantillon, les trois dimensions du burn-out étaient faibles. Néanmoins, plus l’épuisement émotionnel était élevé, plus le délai du PSE était long et plus la fréquence initiale était élevée. En outre, plus la dépersonnalisation était élevée, plus la fréquence initiale et le non-partage étaient élevés. Enfin, un sentiment de solitude, lié au besoin actuel de parler encore de l’événement professionnel passé, a été observé dans notre échantillon et rejoint les observations dans la littérature qui mettent en évidence l’isolement du soignant à l’extérieur [1,9].

Les résultats de cette première étude pilote concernant le lien entre le PSE et le burn-out du soignant en oncologie sont à considérer avec précaution en raison du nombre faible de participants qui rend toute généralisation et toute conclusion impossibles. Les soignants en oncologie ont-ils de l’intérêt et du temps à consacrer pour faire l’état des lieux de leur pra- tique ? Les recherches futures concernant le lien entre le burn-out et le PSE devront s’étendre à une population plus large pour, premièrement, confirmer ou infirmer les observa- tions faites auprès de notre échantillon de soignants. Deuxiè- mement, un nombre plus important de participants permettra une généralisation des résultats observés et une analyse sta- tistique solide des liens de causalité entre les variables. En outre, l’examen systématique des cibles du PSE des situa- tions professionnelles difficiles et la qualité de ce PSE per- mettront de mieux appréhender le lien avec le burn-out du soignant. En effet, la supervision d’un professionnel par un

Fig. 1 Cibles du PSE

(5)

autre professionnel semble protéger du burn-out [1]. De même, la qualité du PSE évalue la mesure dans laquelle les individus rapportent des bénéfices intrapersonnels (soulage- ment, ventilation) et interpersonnels (recevoir compréhen- sion et soutien) à partager une situation émotionnelle [18].

Au-delà de la quantité du PSE, c’est sans doute la qualité de celui-ci qui protège le soignant du burn-out et qui lui permet de poursuivre son métier malgré les tempêtes émotionnelles.

Liens d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références

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Tableau 2 Corrélations entre le PSE et le burn-out et la solitude.

Épuisement émotionnel Dépersonnalisation Accomplissement professionnel

Solitude

Besoin initial de PSE 0,073 ns

0,016 ns

0,219 ns

0,015 ns Besoin actuel de PSE 0,130

ns

0,088 ns

0,037 ns

0,436 0,043 Délai dinitiation du PSE 0,417

p= 0,048

0,134 ns

0,013 ns

0,223 ns Fréquence initiale du PSE 0,436

p= 0,037

0,431 p= 0,040

0,229 ns

0,097 ns Fréquence actuelle du PSE 0,134

ns

0,209 ns

0,036 ns

0,167 ns Nombre initial de partenaires 0,234

ns

0,057 ns

0,244 ns

0,080 ns Nombre actuel de partenaires 0,246

ns

0,234 ns

0,021 ns

0,161 ns

Volume du PSE 0,381

p= 0,073

0,035 ns

0,058 ns

0,128 ns

Non-PSE 0,306

ns

0,440 p= 0,035

0,066 ns

0,151 ns ns : non significatif..

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