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Pâturage de couverts végétaux

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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LA TECHNIQUE

Origine de la pratique et

cheminement de l’agriculteur

Culture cible : Bioagresseurs :

1

LE CONTEXTE

Couverts végétaux avant cultures d’hiver

Adventices d’automne 30/09/2020

PÂTURAGE DE COUVERTS

VEGETAUX

Mathieu s’installe en 2016 sur l’exploitation céréalière familiale, qui fut divisée en deux exploitations distincte. Pour tirer un revenu de sa « moitié », et après la découverte de l’élevage de brebis en Nouvelle Zélande, il décide de rajouter des moutons plein air sur l’exploitation. Ainsi, pas d’investissement excessif dans des bâtiments, d’où une marge par brebis intéressante. Qui plus est, c’est une très bonne façon de valoriser les couverts végétaux déjà en place sur l’exploitation depuis le passage à l’agriculture de conservation des sols des années plus tôt.

Nom de l’agriculteur : Mathieu BAUDOUIN

Nom de l’exploitation : Ferme de Mathieu Baudouin

Département : Deux-Sèvres (79) SAU : 140 ha

UTH : 1(+ MO retraitée)

Élevage : Troupeau de brebis allaitantes (320 mères)

Cultures remarquables : Couverts végétaux avant cultures d’hiver

Irrigation : Non

Types de sols : Argilo-calcaire superficielles, RU limitée.

Travail du sol : ACS, couverture permanente du sol

Succession de cultures : Céréale à paille / légumineuses, alternance de cultures d’hiver et de printemps.

Ferme en zone AAC :

Non

Autres éléments de contexte :

Parcellaire groupé Entraide sur le secteur Climat sec l’été

La pratique au sein du système de culture :

Le sol est couvert en permanence, ce qui signifie des couverts d’été et d’hiver entre les cultures principales.

Pâturage des brebis dans ces couverts lorsque l’herbe vient à manquer ou pour des objectifs zootechniques.

©Eline Lombart

Objectif

- Favoriser la reproduction et le taux de remplissage des brebis

- Plein air intégral même en fin d’été et l’hiver où l’herbe vient à manquer - Effet structurant pour le sol et

fertilisation du couvert végétal

Description

15 juill. : Semis direct du couvert max 24h post-moisson (post céréale à paille ou protéagineux) avec semoir à dents ou disques :

Moutarde : 4 kg/ha ; Radis : 3 kg/ha ; Lin: 5 kg/ha ; Colza: 1 kg/ha ; Trèfles (b+v) ; Tournesol géant : 5 kg/ha ; Pois printemps : 40 kg/ha

15 sept : date d’entrée au pâturage : 2 lots de 150 brebis sur 0,50 ha /2j, système fil avant fil arrière.

15 nov. : passage de glyphosate (2L/ha) contre le brome et semis de la culture d’hiver,

OU :

Fin septembre : sur-semis d’un couvert long sur une partie de la surface :

Féverole : 80 kg/ha ; Pois : 40 kg/ha ; Avoine : 40 kg/ha ; Phacélie : 2 kg/ha ; Fénugrec : 10 kg/ha

1er avril : pâturage à la fin des agnelages pendant 15j-3 semaines

Date de début de mise en œuvre 2016

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Attentes de l’agriculteur

AVANTAGES

LIMITES

Mise en œuvre et conditions de réussite

Témoignage de l’agriculteur

Améliorations ou autres usages envisagés

2 Semer le couvert, en direct, au plus prêt de la moisson pour bénéficier de l’humidité résiduelle. Ne pas négliger les clôtures et prendre une bonne tondeuse qui passe sous le fil pour gagner du temps !

- Une ressource fourragère

complémentaire du système herbager et des cultures

- Appétence pour les animaux - Forte valeur alimentaire

- Bons résultats zootechniques : effet

« flushing » sur les brebis avant la mise au bélier : taux de remplissage 96% et taux de prolificité 1,6

- Développement rapide du couvert - Restitution de fumure organique

directement au champ

• Plus d’astreinte, des risques de sorties des animaux amplifié par les clôtures mobiles

• La levée du couvert est très dépendante de la pluviométrie

• Possibilité de maladie du pied de la brebis liée à une portance des sols minime

Réduire la dose de glyphosate et continuer d’éviter le désherbage d’automne.

Une meilleure structuration du sol par le piétinement bien géré des brebis, et donc un meilleur enracinement des cultures.

Effet sur le piétin sur céréales à paille ?

Voir l’effet des bouses à long terme. Peut-être un effet répulsif sur les mulots ?

« Pas besoin de se préoccuper de l’appétence ou de la valeur alimentaire : les moutons mangent tout !! Il y a tout de même parfois un temps d’apprentissage nécessaire. Par exemple, il a fallut une semaine aux brebis juste rentrées dans le couvert pour toucher à la phacélie. Mais une fois qu’elles y ont goûté, elles ont tout rasé !

Le mélange d’espèces et de familles suffit pour avoir une alimentation riche et protéinée.

La plupart du temps, pas besoin d’amener de l’eau à la parcelle pour abreuver les brebis : les couverts végétaux en contiennent suffisamment.

Il en faut juste quand il fait très très chaud. »

Le trèfle ne pousse pas très bien sur ces terres : envisager de mettre plus de pois et moins de trèfle dans le mélange d’été.

Concernant le couvert d’hiver, arrêter l’avoine qui assèche le sol au printemps, provoquant la création de mottes de terre, et la remplacer par du seigle.

Légende : Le pâturage des couverts végétaux en été et en hiver

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LES CONSEILS DE L’AGRICULTEUR

Pour aller plus loin

3 Quand on veut ajouter des

brebis plein air sur son

exploitation en céréales, on est découragé (par les banques, les conseillers…). Mais ça se fait, en s’entourant d’autres éleveurs, de techniciens, pour apprendre. Commencer par un petit troupeau permet de gérer les frayeurs du début.

http://agriculture-de-conservation.com/DES-COUVERTS-PATURES-ET- DES.html

http://www.agrofile.fr/wp-content/uploads/2018/12/Fiche-paturage- agrofile.pdf

Légende : La conduite du couvert végétal chez Mathieu Baudouin - 2019

ILLUSTRATION(S) AU CHOIX (schéma, graphique, photo, lien vidéo,

schéma décisionnel, …)

(4)

Retrouvez d’autres fiches pratiques remarquables et toutes nos productions sur :

www.ecophytopic.fr

Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et de la recherche, avec l’appui technique et financier de l’Office français de la biodiversité.

L’AVIS DE L’INGÉNIEUR RÉSEAU DEPHY

INDICATEURS DE RÉSULTATS

Document réalisé par :

Ce que retient l’agriculteur

Niveau de satisfaction/

performance

Commentaires de l’agriculteur Maîtrise des

adventices Maîtrise des ravageurs Maîtrise des maladies IFT de la(les) culture(s) concernée(s) IFT du système de culture Rendement Temps de travail dans la parcelle Temps d’observation Charges de mécanisation

Non satisfait Moyennement satisfait Satisfait Niveau de satisfaction de l’agriculteur

Marge Semi-nette du Système

Prise de risque

Eline LOMBART 4

Brome stérile déplacé par les brebis (tallage) Pas de variation ?

Effet allélopathique du couvert

Suppression désherbage d’automne

Diminution générale

Pas d’impact

Il faut y aller tous les 2-3j, c’est moins qu’en prairies.

Pas de retour entre le semis et la destruction Bonne marge/brebis

Alimentation du troupeau possible autrement.

Augmentation d’1/2h mais optimisé si bon matériel

« Les couverts assurent une nourriture de qualité et en quantité aux brebis pendant la période de reproduction, et ce, sans démarrer de tracteur. Et les brebis apportent engrais et bon rappuyage du sol. Au-delà de la demi-heure de travail quotidien supplémentaire, c’est bénéfique dans tous les sens. »

Eline LOMBART CIVAM Marais Mouillé

eline.civam@gmail.com

©Eline Lombart

Le pâturage des couverts végétaux multiplie les intérêts du couvert végétal : en plus de nourrir le sol et de le protéger, il nourrit le cheptel et favorise la reproduction. Un bon exemple de complémentarité cultures-

élevage. Du point de vue

agronomique, les brebis apportent une fertilisation naturelle et détruisent elles-mêmes le couvert, induisant une réduction des charges de mécanisation et de fertilisation, ainsi qu’une diminution de l’utilisation d’énergie fossile.

L’autre aspect intéressant de cette pratique est bien-sûr la valeur ajoutée que cette production supplémentaire apporte à la ferme, en amenant la sécurité de la diversification. Le débouché est assuré en vente directe sur le territoire du marais mouillé où l’on ne trouve pas de viande ovine, en complémentarité avec la filière en circuit long bien développée en Poitou-Charentes.

Pour améliorer la pratique à l’avenir ? Travailler sur la problématique brome…

Références

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