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Le dégel acté. Algérie-France VACCINATION LE TALON D ACHILLE LUTTE ANTI-COVID-19. Cap maintenu sur les réformes structurelles Lire en page 2

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(1)

PHOTO : ZOHEÏR ABERKANE

 23,72% seulement du corps électoral national se sont exprimés

 66,80% des électeurs qui se sont rendus aux urnes ont voté en faveur de la révision constitutionnelle

PHOTO : ARCHIVES

PHOTO : CHAHINE SEBIA

HOMMAGE À M’HAMED BOUKHOBZA

Changement de commissaire au Festival

FIBDA, la fin d’une époque

Entretien avec son directeur général, Salim Aggar

Cinémathèque algérienne,

une «maison»

en plan relance !

Culture

Aux défis

de la transition économique

Des professionnels alarmés par la disparition prochaine du mécanisme d’aide à la création cinématographique

FDATIC, le fonds de l’inquiétude

LIRE EN PAGES 2-2-4 ET 5

TCHAD

FORTE PRESSION SÉCURITAIRE ET INQUIÉTUDES POUR LE SCÉNARIO TRANSITION

AMZAT BOUKARI-YABARA, HISTORIEN

«MAHAMAT IDRISS DÉBY VA SANS DOUTE MAINTENIR TOUS LES ENGAGEMENTS MILITAIRES PRIS PAR SON PÈRE»

LIRE EN PAGES 8-9

TCHAD

FORTE PRESSION SÉCURITAIRE ET INQUIÉTUDES POUR LE SCÉNARIO TRANSITION

AMZAT BOUKARI-YABARA, HISTORIEN

«MAHAMAT IDRISS DÉBY VA SANS DOUTE MAINTENIR TOUS LES ENGAGEMENTS MILITAIRES PRIS PAR SON PÈRE»

LIRE EN PAGES 8-9

HAUSSE DES CONTAMINATIONS AU COVID-19

REBOND DU VIRUS ET RISQUE DE RECONFINEMENT

LIRE EN PAGE 3

Moussa al-Kouni et Abdallah Houcine Ellafi, les deux vice-présidents du Conseil présidentiel libyen en visite à Alger.

A l’occasion de l’Aïd El Adha,

Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas mardi et mercredi.

A l’occasion de Achoura, Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas

demain.

AVIS À NOS LECTEURS

Nous informons nos chers lecteurs qu’à partir de dimanche 17 janvier, le prix de leur quotidien dans les kiosques

passera de 10 à 20 DA. Moussa Faki, président

de la Commission de l’Union africaine.

LIRE EN PAGE 5

Le Premier ministre de transition, Abdelhamid Dbeibah

LIRE EN PAGE 6

Ses membres ont été installés hier par le chef de l’Etat

UN CNESE PLUS COLLABORATIF ET PLUS ACTIF

LIRE EN PAGE 4

Rédha Tir, président du Cnese.

Abdelouahed Kerrar, président de l’Unop

«Un pas important qui a été franchi»

LIRE EN PAGES 2-3

Effectif du Onze national

Belmadi a-t-il tort ou raison ?

Lire en page 10

LIRE EN PAGE 2-3

A l’occasion du nouvel an, Reporters vous présente ses meilleurs voeux piur 2022

Les automobilistes ont vécu hier une journée cauchemaresque sur plusieurs axes routiers à Alger

L’EN A’ a défilé à Alger avec la somptueuse Coupe Arabe

FIFA 2021

La parade des champions heureux !

Les Verts reçus hier par Abdelmadjid Tebboune Exploit sensationnel,

accueil présidentiel

La qualité de retransmission du retour des Verts était piètre

Malaise en pleine liesse !

Lire en pages 10-11

La CAN-2021 officiellement maintenue malgré

la vaste campagne de déstabilisation européenne

C’est l’Afrique qui gagne !

Lire en page 11

Application des directives pour contrer la 4 e vague

Des mises en gardes et des lacunes

persistantes

Conséquence du contingentement et de l’actualisation des registres

COMMERCE EXTÉRIEUR

DES MILLIERS D’IMPORTATEURS HORS COURSE

LIRE EN PAGE 6

Le gouverneur Rosthom Fadli aux banquiers

«Je voudrais que vous me donniez des

explications»

Malgré les mesures restrictives des importations

La facture en hausse à près de 33 milliards

de dollars

LIRE EN PAGES 4-5

A L’OCCASION DU NOUVEL AN, REPORTERS VOUS PRÉSENTE SES MEILLEURS VOEUX POUR 2022

LIRE EN PAGES 2-3 ET 4

La hausse des prix du pétrole devrait persister

Cap maintenu sur les réformes structurelles

Lire en page 2

Dossier automobile

Eclaircie attendue à la fi n du premier trimestre

Lire en page 3

Gel des taxes de la LF 2022, allocation chômages, baisse des charges fiscales

PLACE À UNE LFC D’AJUSTEMENT

Dorénavant soumis à un impôt unique

Les boulangers soulagés

Lire en page 4

Le sommet des dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles

UE-UA, sept axes pour la relance d’un partenariat concurrencé

Lire en page 5

Ligue des Champions CAF

Ils reçoivent le Raja Casablanca et l’ES Tunis

L’ES Sétif et le CR Belouizdad en mode derby maghrébin

Lire en page 10

Sonelgaz

Changement de patron sans mise au courant

Le groupe et le fardeau des créances

LIRE EN PAGE 4

Nouvelles manifestations, hier, au Soudan

DÉSORDRE POLITIQUE ET FUREUR

DE LA RUE

LIRE EN PAGE 8

Embargo ouest-africain sur le Mali

ISSN n° 2335-1047

N° 2755 – Jeudi 17 février 2022 – Prix : 20 DA

A l’occasion de Yennayer, Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas mercredi

En attendant l’enquête sur la présence d’un entrepôt de produits dangereux dans un lieu d’habitation

8 MORTS, DONT 6 ENFANTS DANS LE DRAME D’AÏN OULMÈNE

Lire en page 5

Augmentation des contaminations à la Covid-19

Affl uence dans les pharmacies

Les professionnels alertent

Infections «croissantes»

chez les enfants

LIRE EN PAGES 2-3 ET 4

Le résultat de Sierra Leone – Guinée équatoriale sera aussi décisif

LES VERTS, LES PIEDS À JAPOMA ET L’OREILLE À LIMBE

Messaoud Belambri, président du Snapo

«IL NE FAUT PAS CÉDER À LA PANIQUE»

LIRE EN PAGES 2-3

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AUJOURD’HUI EN EGYPTE

LIRE EN PAGE 4

Nations Cup 2022

La boxeuse a glané une médaille d’or historique

Imane Khelif,

un crochet par la gloire

LIRE EN PAGE 11

JUSTICE

CAN-2021

SÉNÉGAL

L’ABOUTISSEMENT

LIRE EN PAGES 2-3

Dr Mohamed Yousfi , président du Syndicat national des praticiens spécialistes

de santé publique

«Les praticiens ne vont pas attendre des années pour que le ministère de la Santé promulgue

les textes d’application pour améliorer leur situation»

LIRE EN PAGE 3

Le dégel acté Algérie-France

Les relations algéro-françaises tendent à s’apaiser et la page des turbulences vécues ces derniers mois est désormais tournée. C’est ce

que donne à lire les mots du président Abdelmadjid Tebboune sur le bilatéral Alger-Paris, lors de son entrevue avec deux représentants

de la presse nationale. Le chef de l’Etat a affi rmé qu’il y a bel et bien un « dégel » entre les deux parties qui ont tant de défi s politiques

et économiques à relever ensemble dans un contexte régional et international changeant.

LIRE EN PAGE 5

LUTTE ANTI-COVID-19

VACCINATION LE TALON D’ACHILLE

LIRE EN PAGE 6

(2)

ACTUJOURD'HUI

j e u d i 1 7 f é v r i e r 2 0 2 2

2 ACTUJOURD'HUI

j e u d i 1 7 f é v r i e r 2 0 2 2

3

le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Le président Tebboune : « L’économie nationale est sur la voie de l’augmentation de la production nationale et ne restera pas dépendante des cours du pétrole. »

L’allocation chômage sera versée, à partir de mars prochain, sous forme de présalaire de 13.000 Da au profit de 620.000 chômeurs inscrits auprès des bureaux de l’emploi.

le point

Diversifier l’économie

PAR FERIEL NOURINE

A la faveur d’un marché ouvert à une succession de hausses qui pousse le pétrole vers des niveaux inédits depuis huit années, la référence algérienne de brut est en train d’engranger des dividendes assurément d’un grand apport pour les caisses du pays.

Le Sahara Blend a gagné plus de 12,17 dollars en janvier dernier, et la

poursuite de la fl ambée des cours ces

derniers jours laisse anticiper sur une progression encore plus conséquente pour le mois de février en cours.

La situation a de quoi enchanter les pouvoirs publics auxquels elle concède des marges de manœuvre inespérées il y a quelques mois, lorsque le marché pétrolier traversait l’une des plus sombres étapes de son histoire, sous l’impact d’une pandémie de Covid-19 qui avait détruit la

demande mondiale en la matière et acculé les prix à des bas sapeurs de moral des pays producteurs.

A l’exemple de l’Algérie dont l’économie jauge son équilibre en comptant exagérément sur ses recettes engrangées à travers ses ventes

d’hydrocarbures.

Le gouvernement tente, certes, de se défaire de ce piège qui dure depuis

toujours en diversifi ant les

exportations hors hydrocarbures du pays. Mais le compte est encore loin, même si des progrès chiffrés sont annoncés régulièrement par les promoteurs de cette démarche et ceux qui ont la mission de l’encadrer sur le terrain.

C’est dire que toute augmentation de prix du brut a encore cette valeur de bonne nouvelle pour le gouvernement algérien. Notamment face aux

nombreux défi s socio-économiques

que les conditions sanitaires de ces deux dernières années ont rendus

encore plus diffi ciles à affronter.

Bonne nouvelle dans sa dimension

fi nancière qui devrait, cependant, être

versée au compte d’une réelle

diversifi cation de l’économie nationale

via de nombreux chantiers dont la relance de l’Industrie.

L’affranchissement du pays de la rente pétrolière est une problématique qui s’est toujours posée aux

gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Mais il n’a toujours pas eu lieu.

L’embellie pétrolière en cours devrait faire baisser la pression des tracas

fi nanciers ayant pesé sur le

gouvernement en 2020 et 2021.

Le temps est au répit, et la conjoncture se prête assurément pour jeter les bases d’une économie animée par sa diversité.

La facture

d’importation du carburant a baissé en Algérie de 1,7 milliard de dollars en 2021, a indiqué hier le vice-président

«Activité Raffi nage et Pétrochimie» à la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach), Batouche Boutouba. «Pour l’an- née 2021 principalement, les importations ont été réduites concernant les essences et le gasoil.

Nous sommes passés d’une facture de 2 mil- liards de dollars à une facture de 300 mil- lions de dollars», a indiqué M. Boutouba à la Chaîne III de la Radio Algérienne. Il a précisé que cette facture «a concerné essentiellement des additifs utilisés dans la pétrochimie et la fabrication de l’essence», soulignant que ce résultat était lié, notamment, à la réhabilita- tion des raffi neries du Nord, une opération

lancée en 2009. Rappelant que la Sonatrach disposait de six (6) raffi neries d’une capacité de traitement de 30 millions de tonnes de brut, M. Boutouba a indiqué que l’opération de réhabilitation a permis de «renforcer la capacité de raffi nage de plus de 3,5 millions de tonnes de brut», ce qui a généré, selon lui,

«plus de 2 millions de tonnes en matière de production de gasoil, et de 1,2 million de tonnes d’essence».

Concernant le niveau de la consommation nationale de l’essence, M. Boutouba a évo- qué un «ralentissement» et une «stabilisa- tion» depuis l’année 2016, rappelant que la consommation avait connu une «importante hausse» durant la période 2010-2015, où elle était passée de 2,6 millions de tonnes à 4,4 millions de tonnes, soit une hausse an-

nuelle variant entre 7 et 8%. Il a lié cette hausse au «regain de l’activité économique, l’augmentation du parc national automobile, et les prix qui étaient bas», indiquant que, depuis 2016, la moyenne annuelle de consommation de l’essence se situe à 3,8 millions de tonnes. Pour les projets d’avenir visant la satisfaction du marché national et même l’exportation, M. Boutouba a cité les projets de la nouvelle raffi nerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fuel de Skikda, qui, une fois mises en service, permettront la production de «13 millions de tonnes de gasoil par an à l’horizon 2026», un volume qui représentera, a-t-il dit, «un excé- dant» qui ouvrira les portes vers l’exporta- tion de ce produit «si les opportunités se pré-

sentent». (APS)

PAR HAKIM OULD MOHAMED

Nous ne sommes,

probablement, qu’au début d’un long cycle haussier des prix du pétrole. Les dirigeants des grandes ma- jors pétrolières sont, en tout cas, unanimes à l’affi rmer. «Je n’ai pas de bonnes nouvel- les à annoncer, les prix du pétrole resteront élevés», a récemment déclaré à la presse le Directeur général de Total Energies, Patrick Pouyanne, qui commentait la situation ac- tuelle qui prévaut sur le marché pétrolier.

Son commentaire a été aussitôt repris par le responsable de Vitol pour l’Asie, Mike Miller, qui a noté, plus tôt ce mois-ci, que les faibles stocks mondiaux de pétrole et la limitation de la capacité de production inu- tilisée étaient la raison de ses prévisions se- lon lesquelles le pétrole augmenterait enco- re. De son côté, Bernard Looney, patron de BP, a également prévu des prix de l’énergie plus élevés. Il anticipe ainsi une forte «vo- latilité» des cours, prévoyant que l’off re de pétrole pourrait encore baisser cette année, alors que les prix pourraient dépasser les 90 dollars le baril. «Nous prévoyons un marché du gaz tendu à l’avenir et nous prévoyons une volatilité dans l’évolution des prix de l’électricité», a déclaré le Directeur général d’Equinor, Andres Opedal, lors de la publi- cation des derniers résultats fi nanciers de la société, cités par Reuters. Ainsi, il en ressort des déclarations des patrons des grandes compagnies pétrolières un rebond de la de- mande mondiale de pétrole et l’absence de plans pour augmenter la production. Mais, en même temps, la faiblesse de l’off re est due, en partie, au comportement des majors et des banques d’aff aires qui ne cessent de subir une pression croissante pour réduire leur empreinte carbone. Shell a même été poursuivi pour cela et a reçu l’ordre de ré- duire ses émissions. Cette façon de faire a

porté un coup à la production de pétrole.

En eff et, lorsque les pays producteurs met- taient en garde contre la stratégie de zéro émission d’ici 2050, les pays consomma- teurs semblaient faire la sourde oreille avant que ceux-ci, confrontés à une crise énergéti- que sans précédent, se réveillent en sursaut en demandant aux producteurs de pomper davantage. Entre-temps, les majors ont ré- duit leurs investissements dans de nouvel- les explorations pétrolières et gazières. Le ministre saoudien de l’Energie a rejeté la feuille de route de zéro émission carbone, en qualifi ant le rapport de l’AIE «d’une suite du fi lm La La Land. Pourquoi devrais-je le prendre au sérieux ? », tandis que le Russe Alexander Novak l’a simplement qualifi é d’irréaliste. Les dernières tendances des prix du pétrole et du gaz semblent indiquer que l’AIE était, soit engagée dans un vœu pieux, soit qu’elle avait sérieusement sous-estimé la demande de pétrole et de gaz dans le contexte de l’off re.

TEBBOUNE REDESSINE LES PRIORITÉS

Ce pourquoi, tous les acteurs du marché es- timent que le mouvement haussier des prix serait de longue durée, compte tenu du dé- clin des investissements qui explique, en partie, la faiblesse de l’off re, pendant que la demande semble, elle, reprendre du poil de la bête. En tout cas, pour l’Algérie, dont la production est nettement remontée en 2021 et 2022, cette hausse des prix est la bienve- nue car elle permet au gouvernement d’avoir de meilleures marges de manœuvre pour ac- célérer la diversifi cation de l’économie et les sources d’énergie et de devise. D’ailleurs, le pays entame l’exercice avec le retour de la balance commerciale à l’état d’équilibre et une réduction nette du défi cit de la balance

des paiements. Ce qui a permis une stabilisa- tion du solde global des réserves de change.

Ainsi, s’il s’agit bel et bien d’une opportunité et non des moindres, pour l’Algérie, cette hausse des prix du pétrole ne doit pas occul- ter l’essentiel, à savoir l’accélération des ré- formes structurelles et les ajustements budgé- taires de fonds censés rétablir durablement la viabilité des comptes extérieurs et aff ranchir le pays de sa dépendance des hydrocarbures.

D’ailleurs, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en garde, mardi soir, lors d’une interview avec les re- présentants des médias nationaux, contre la répétition des expériences du passé lorsque l’économie nationale dépendait des cours du pétrole avant de subir un choc lors de leur chute sur les marchés mondiaux. «L’écono- mie nationale est sur la voie de l’augmenta- tion de la production nationale et ne restera pas dépendante des cours du pétrole», a dé- claré le président Tebboune, soulignant que les eff orts pour diversifi er l’économie natio- nale et s’aff ranchir de la dépendance aux hy- drocarbures se poursuivaient en dépit de la hausse des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Les défi s qui s’off rent au pays sont ainsi clairs, accélérer la diversifi - cation en tirant profi t de la fl ambée actuelle des cours du brut sur le marché mondial. La conjoncture s’annonce ainsi favorable pour une transition en douceur vers le nouveau modèle de croissance tant espéré. «Au lieu de se baser sur les hydrocarbures, la straté- gie nationale actuelle repose sur le dévelop- pement des activités créatrices de richesse et l’exploitation des ressources nationales à l’image du fer, du phosphate et de l’hydro- gène en sus de l’agriculture», souligne le chef de l’Etat lors de l’interview accordée aux mé- dias nationaux.

CARBURANT La facture d’importation en baisse de 1,7 milliard de dollars

La hausse des prix du pétrole devrait persister

Cap maintenu sur les réformes structurelles

La hausse des prix du pétrole est une opportunité pour le maintien de nos équilibres économiques, mais elle ne doit pas occulter la nécessaire accélération des réformes structurelles pour aff ranchir le pays de la dépendance des hydrocarbures et les ajustements budgétaires de fond devant rétablir la viabilité des comptes extérieurs...

Règlement budgétaire pour l’exercice 2019 à l’APN

Après trois ans, un examen «inutile» critiquent les députés

Le président de la Cour des comptes, Abdelkader Benmarouf a présenté, mardi, un exposé sur le projet de loi de règlement budgétaire pour l’exercice 2019 devant la Commission des fi nances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué un communiqué de l’assemblée. Lors de cette réunion présidée par Seddik Bekhouche, président de la commission, M. Benmarouf a fait savoir que le défi cit budgétaire global pour l’exercice 2019 avait atteint 1457,31 milliards de DA, enregistrant une baisse de 33,86% par rapport à 2018, précisant que l’amélioration constatée résulte d’une baisse des dépenses de 4,62 % contre une légère hausse des recettes avec 2,96 %. En 2019, les recettes budgétaires ont atteint 6594,65 milliards de DA, enregistrant une légère hausse qui traduit le double impact de la hausse des recettes de la fi scalité pétrolière (+168,79 milliards de DA, soit un taux de 7,18 %) et une hausse des recettes fi scales ordinaires (+136,06 milliards de DA, soit 5,01 %). Concernant les dépenses réalisées en 2019, elles ont atteint 8051,96 milliards de DA, dont 4768,39 milliards de DA au titre du budget de fonctionnement et 3266,66 milliards de DA au titre du budget d’équipement. L’exécution des opérations fi nancières de l’Etat a été marquée par un défi cit du Trésor de 1952,250 milliards de DA (9,56 % du PIB) contre un défi cit de 1341 milliards de DA en 2018, précisant que ce défi cit a été comblé en recourant au fi nancement non conventionnel (1000 milliards de DA), a-t- il ajouté. Ce défi cit a fortement fait accroître la dette publique qui a atteint 45,62 % du PIB (9320, 225 milliards de DA), enregistrant une hausse de 21% par rapport à l’exercice 2018, a-t-il indiqué, ajoutant que les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde débiteur de 285,829 milliards de DA et un solde cumulé de 1509,123 milliards de DA. Le président de la Cour des comptes a, en outre, indiqué que le volume des dépenses consacrées aux transferts sociaux s’élevait à un total de 1.796,851 milliards DA, soit une hausse de 2,93%, ajoutant que ces transferts avaient été aff ectés, à 26,91%, pour couvrir les aides destinées aux ménages, 23,06% pour l’appui au logement, 21,12 % pour le secteur de la santé et 10 % pour les aides et pensions destinées aux catégories vulnérables et personnes handicapées. M. Benmarouf a mis en avant la conformité des résultats de l’application de la loi de fi nances prévue dans l’avant- projet de loi portant règlement budgétaire 2019 avec le budget général défi nitif établi par l’Agent comptable central du Trésor (ACCT), et aux données incluses dans le rapport de présentation de l’avant-projet de loi soumis par le ministère des Finances à la Cour des comptes. Dans leurs interventions, les députés ont critiqué l’examen, après trois ans, du règlement budgétaire et l’ont qualifi é

«d’inutile», demandant de réduire ce délai à «N-1» pour davantage de transparence. Les membres de la commission ont par ailleurs souligné la nécessité d’accélérer le processus de modernisation des fi nances de l’Etat, déplorant le gel de plusieurs projets de développement, bien que certains soient d’une grande

importance pour les citoyens en particulier et pour le pays en général, précise le communiqué.

PAR FERIEL NOURINE

Alors que

les acteurs du secteur et les citoyens n’arrivent pas à comprendre ce qui se passe autour d’un dossier, qui traîne depuis au moins deux années, sans qu’aucun déblocage n’ait été opéré par ceux qui en ont la charge, Abdelmadjid Tebboune a affi rmé qu’il sera tran- ché avant la fi n du premier trimes- tre, c’est-à-dire dans un mois et demi au maximum.

Comme pour justifi er le grand re- tard pris dans son traitement, le chef de l’Etat n’a pas hésité à qua- lifi er ce dossier de «très comple- xe», faisant référence notamment à l’expérience du montage de vé- hicules qui n’avait pas tardé à tourner à l’échec. Il rappellera à ce propos qu’«un seul opérateur nous a fait perdre plus de 3,5 mil- liards de dollars». Le Président rappellera aussi que «le montage escompté devrait, à l’inverse de l’importation déguisée pratiquée auparavant, permettre d’amorcer une véritable industrie où les taux d’intégration ne doivent pas être inférieurs à 30 ou 40%».

A propos de l’importation de véhi- cules, Abdelmadjid Tebboune a relevé «la possibilité» d’importer à condition que «les concessionnai- res comprennent que les anciennes pratiques ne sont plus tolérées».

Sur ce registre, il citera le cas de la non-garantie des pièces de re- change par une grande fi rme euro- péenne qui commercialisait ses véhicules en Algérie. Selon le Chef de l’Etat, la garantie d’un service après-vente sera «obligatoire dans le nouveau cahier des charges» qui interdira l’importation à toute per- sonne ne disposant pas de contrats ou de locaux pour garantir ce ser-

vice. Or, ces conditions, et bien d’autres, étaient déjà contenues dans le cahier des charges élaboré sous l’ère de l’ex-ministre de l’In- dustrie Ferhat Aït Ali, puis dans le texte qui est venu le réviser en mai 2021. De plus, la révision at- tendue du prochain cahier des charges concerne d’autres points que ceux ayant trait au service après-vente.

Les opérateurs qui attendent leur agrément, notamment ceux dont la commission de recours a validé les dossiers après leur rejet par le comité chargé de leur suivi, disent avoir rempli toutes les conditions imposées par le cahier des charges. Ce qui ne les dispense pas d’une longue attente qui dure depuis de nombreux mois, alors que les hauts responsables concernés dévelop- pent un discours hésitant, parfois même contradictoire, qui ne fait qu’ajouter au fl ou entourant le dossier des importations de véhi-

cules neufs. Après avoir interpellé le président de la République, puis le Médiateur de la République dans l’espoir de trouver une solution au blocage auquel ils sont confrontés depuis plusieurs mois, ces derniers ont décidé de jeter l’éponge. Après la sortie du ministre de l’In- dustrie, la semaine dernière de- vant l’APN, faisant l’apologie de l’industrie automobile et reléguant l’importation dans la case des pro- jets non prioritaires, le Groupe- ment des concessionnaires auto- mobiles (GCA) a adressé, jeudi dernier, une lettre à ce dernier l’informant que les opérateurs qui ont souscrit à l’agrément pour l’ac- tivité d’importation de véhicules ont décidé de suspendre leur acti- vité, de libérer leurs eff ectifs, mais aussi de suspendre le paiement des charges fi scaux et parafi scaux, dont l’IRG. «Chaque opérateur dé- bourse mensuellement 500 mil- lions de centimes pour le paiement

des charges, la location et les sa- laires des employés depuis plu- sieurs mois (depuis août 2020) sans toutefois décrocher l’agré- ment. La situation est intenable et le grand perdant dans cette histoi- re, ce sont, nous autres, opérateurs et le simple citoyen qui n’arrive pas à avoir une voiture», s’exclame le GCA.

Concernant l’activité d’industrie automobile, le groupement consi- dère que cette option a besoin de temps et que l’implantation de constructeurs étrangers en Algérie ne pourrait s’opérer avant 2026. Ceci s’explique par l’espace-temps qu’il faudra s’off rir pour les dis- cussions et pour l’installation d’usines à 40% de taux d’intégra- tion, tel que fi xé par les pouvoirs publics, souligne la même source, avant de prévenir contre une dé- marche à la va-vite qui ferait vivre au pays la même expérience lors des «importations déguisées».

La croissance

économique de l’Algérie a atteint 3,4% au 3e tri- mestre 2021, a appris hier l’APS auprès de l’Offi ce national des sta- tistiques (ONS). Après les baisses de l’activité économique qui ont caractérisé l’année 2020 et qui sont essentiellement expliquées par les impacts directs et indirects de la pandémie du Convid-19, le Produit Intérieur Brut (PIB) a re- bondi au 3e trimestre 2021, en- registrant une hausse annuelle de 3,4%, après une baisse de 5,1%

durant la même période de 2020, a indiqué l’Offi ce. Cette croissance

est essentiellement caractérisée par «une forte hausse» des activités économiques, notamment, dans le secteur des Hydrocarbures, avec 14,1%.

Les autres activités économiques ont aussi participé à cette crois- sance, l’Industrie avec 5,4%, le Bâtiment-Travaux Publics et Hy- drauliques (BTPH), y compris les services et travaux publics pétro- liers (STPP) à 2,2%, et les Services Marchands également avec 2,2%, selon données statistiques de l’Of- fi ce. Quant au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures, il a

connu une hausse de 1,5% alors que le taux du PIB hors agriculture a affi ché une hausse de 3,8% au 3e trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année dernière, a détaillé l’organisme des statisti- ques. En valeurs courantes, le PIB du 3e trimestre 2021 a enregistré une croissance nominale de 20,3% suite à une évolution du niveau général des prix de 16,4% conju- guée à une croissance en volume de 3,4%, selon les précisions de l’Offi ce. La même source a relevé, par ailleurs, que la demande fi nale totale est en hausse de 1,1% du

fait, notamment, de l’augmenta- tion du volume des exportations de biens et services de 20,4% et de la consommation fi nale des mé- nages qui a affi ché une croissance

«relativement soutenue» de 3,2%. La demande intérieure (PIB + im- portations de biens et services- ex- portations de biens et services) en volume a affi ché une baisse de 2% par rapport au troisième trimestre 2020 du fait de la forte baisse des importations de biens avec (-8,5%), selon la même source. Durant le 2e trimestre 2021, la croissance éco- nomique avait atteint 6,4%.

ECONOMIE 3,4% de croissance au 3 e trimestre 2021

Dossier automobile

Eclaircie attendue à la fi n du premier trimestre

Sujet d’actualité, le dossier du montage et de l’importation de véhicules s’est

naturellement invité à l’entrevue entre le président de la République et les

représentants de médias nationaux, mardi soir.

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ACTUJOURD'HUI

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2 ACTUJOURD'HUI

j e u d i 1 7 f é v r i e r 2 0 2 2

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le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Le président Tebboune : « L’économie nationale est sur la voie de l’augmentation de la production nationale et ne restera pas dépendante des cours du pétrole. »

L’allocation chômage sera versée, à partir de mars prochain, sous forme de présalaire de 13.000 Da au profit de 620.000 chômeurs inscrits auprès des bureaux de l’emploi.

le point

Diversifier l’économie

PAR FERIEL NOURINE

A la faveur d’un marché ouvert à une succession de hausses qui pousse le pétrole vers des niveaux inédits depuis huit années, la référence algérienne de brut est en train d’engranger des dividendes assurément d’un grand apport pour les caisses du pays.

Le Sahara Blend a gagné plus de 12,17 dollars en janvier dernier, et la

poursuite de la fl ambée des cours ces

derniers jours laisse anticiper sur une progression encore plus conséquente pour le mois de février en cours.

La situation a de quoi enchanter les pouvoirs publics auxquels elle concède des marges de manœuvre inespérées il y a quelques mois, lorsque le marché pétrolier traversait l’une des plus sombres étapes de son histoire, sous l’impact d’une pandémie de Covid-19 qui avait détruit la

demande mondiale en la matière et acculé les prix à des bas sapeurs de moral des pays producteurs.

A l’exemple de l’Algérie dont l’économie jauge son équilibre en comptant exagérément sur ses recettes engrangées à travers ses ventes

d’hydrocarbures.

Le gouvernement tente, certes, de se défaire de ce piège qui dure depuis

toujours en diversifi ant les

exportations hors hydrocarbures du pays. Mais le compte est encore loin, même si des progrès chiffrés sont annoncés régulièrement par les promoteurs de cette démarche et ceux qui ont la mission de l’encadrer sur le terrain.

C’est dire que toute augmentation de prix du brut a encore cette valeur de bonne nouvelle pour le gouvernement algérien. Notamment face aux

nombreux défi s socio-économiques

que les conditions sanitaires de ces deux dernières années ont rendus

encore plus diffi ciles à affronter.

Bonne nouvelle dans sa dimension

fi nancière qui devrait, cependant, être

versée au compte d’une réelle

diversifi cation de l’économie nationale

via de nombreux chantiers dont la relance de l’Industrie.

L’affranchissement du pays de la rente pétrolière est une problématique qui s’est toujours posée aux

gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Mais il n’a toujours pas eu lieu.

L’embellie pétrolière en cours devrait faire baisser la pression des tracas

fi nanciers ayant pesé sur le

gouvernement en 2020 et 2021.

Le temps est au répit, et la conjoncture se prête assurément pour jeter les bases d’une économie animée par sa diversité.

La facture

d’importation du carburant a baissé en Algérie de 1,7 milliard de dollars en 2021, a indiqué hier le vice-président

«Activité Raffi nage et Pétrochimie» à la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach), Batouche Boutouba. «Pour l’an- née 2021 principalement, les importations ont été réduites concernant les essences et le gasoil.

Nous sommes passés d’une facture de 2 mil- liards de dollars à une facture de 300 mil- lions de dollars», a indiqué M. Boutouba à la Chaîne III de la Radio Algérienne. Il a précisé que cette facture «a concerné essentiellement des additifs utilisés dans la pétrochimie et la fabrication de l’essence», soulignant que ce résultat était lié, notamment, à la réhabilita- tion des raffi neries du Nord, une opération

lancée en 2009. Rappelant que la Sonatrach disposait de six (6) raffi neries d’une capacité de traitement de 30 millions de tonnes de brut, M. Boutouba a indiqué que l’opération de réhabilitation a permis de «renforcer la capacité de raffi nage de plus de 3,5 millions de tonnes de brut», ce qui a généré, selon lui,

«plus de 2 millions de tonnes en matière de production de gasoil, et de 1,2 million de tonnes d’essence».

Concernant le niveau de la consommation nationale de l’essence, M. Boutouba a évo- qué un «ralentissement» et une «stabilisa- tion» depuis l’année 2016, rappelant que la consommation avait connu une «importante hausse» durant la période 2010-2015, où elle était passée de 2,6 millions de tonnes à 4,4 millions de tonnes, soit une hausse an-

nuelle variant entre 7 et 8%. Il a lié cette hausse au «regain de l’activité économique, l’augmentation du parc national automobile, et les prix qui étaient bas», indiquant que, depuis 2016, la moyenne annuelle de consommation de l’essence se situe à 3,8 millions de tonnes. Pour les projets d’avenir visant la satisfaction du marché national et même l’exportation, M. Boutouba a cité les projets de la nouvelle raffi nerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fuel de Skikda, qui, une fois mises en service, permettront la production de «13 millions de tonnes de gasoil par an à l’horizon 2026», un volume qui représentera, a-t-il dit, «un excé- dant» qui ouvrira les portes vers l’exporta- tion de ce produit «si les opportunités se pré-

sentent». (APS)

PAR HAKIM OULD MOHAMED

Nous ne sommes,

probablement, qu’au début d’un long cycle haussier des prix du pétrole. Les dirigeants des grandes ma- jors pétrolières sont, en tout cas, unanimes à l’affi rmer. «Je n’ai pas de bonnes nouvel- les à annoncer, les prix du pétrole resteront élevés», a récemment déclaré à la presse le Directeur général de Total Energies, Patrick Pouyanne, qui commentait la situation ac- tuelle qui prévaut sur le marché pétrolier.

Son commentaire a été aussitôt repris par le responsable de Vitol pour l’Asie, Mike Miller, qui a noté, plus tôt ce mois-ci, que les faibles stocks mondiaux de pétrole et la limitation de la capacité de production inu- tilisée étaient la raison de ses prévisions se- lon lesquelles le pétrole augmenterait enco- re. De son côté, Bernard Looney, patron de BP, a également prévu des prix de l’énergie plus élevés. Il anticipe ainsi une forte «vo- latilité» des cours, prévoyant que l’off re de pétrole pourrait encore baisser cette année, alors que les prix pourraient dépasser les 90 dollars le baril. «Nous prévoyons un marché du gaz tendu à l’avenir et nous prévoyons une volatilité dans l’évolution des prix de l’électricité», a déclaré le Directeur général d’Equinor, Andres Opedal, lors de la publi- cation des derniers résultats fi nanciers de la société, cités par Reuters. Ainsi, il en ressort des déclarations des patrons des grandes compagnies pétrolières un rebond de la de- mande mondiale de pétrole et l’absence de plans pour augmenter la production. Mais, en même temps, la faiblesse de l’off re est due, en partie, au comportement des majors et des banques d’aff aires qui ne cessent de subir une pression croissante pour réduire leur empreinte carbone. Shell a même été poursuivi pour cela et a reçu l’ordre de ré- duire ses émissions. Cette façon de faire a

porté un coup à la production de pétrole.

En eff et, lorsque les pays producteurs met- taient en garde contre la stratégie de zéro émission d’ici 2050, les pays consomma- teurs semblaient faire la sourde oreille avant que ceux-ci, confrontés à une crise énergéti- que sans précédent, se réveillent en sursaut en demandant aux producteurs de pomper davantage. Entre-temps, les majors ont ré- duit leurs investissements dans de nouvel- les explorations pétrolières et gazières. Le ministre saoudien de l’Energie a rejeté la feuille de route de zéro émission carbone, en qualifi ant le rapport de l’AIE «d’une suite du fi lm La La Land. Pourquoi devrais-je le prendre au sérieux ? », tandis que le Russe Alexander Novak l’a simplement qualifi é d’irréaliste. Les dernières tendances des prix du pétrole et du gaz semblent indiquer que l’AIE était, soit engagée dans un vœu pieux, soit qu’elle avait sérieusement sous-estimé la demande de pétrole et de gaz dans le contexte de l’off re.

TEBBOUNE REDESSINE LES PRIORITÉS

Ce pourquoi, tous les acteurs du marché es- timent que le mouvement haussier des prix serait de longue durée, compte tenu du dé- clin des investissements qui explique, en partie, la faiblesse de l’off re, pendant que la demande semble, elle, reprendre du poil de la bête. En tout cas, pour l’Algérie, dont la production est nettement remontée en 2021 et 2022, cette hausse des prix est la bienve- nue car elle permet au gouvernement d’avoir de meilleures marges de manœuvre pour ac- célérer la diversifi cation de l’économie et les sources d’énergie et de devise. D’ailleurs, le pays entame l’exercice avec le retour de la balance commerciale à l’état d’équilibre et une réduction nette du défi cit de la balance

des paiements. Ce qui a permis une stabilisa- tion du solde global des réserves de change.

Ainsi, s’il s’agit bel et bien d’une opportunité et non des moindres, pour l’Algérie, cette hausse des prix du pétrole ne doit pas occul- ter l’essentiel, à savoir l’accélération des ré- formes structurelles et les ajustements budgé- taires de fonds censés rétablir durablement la viabilité des comptes extérieurs et aff ranchir le pays de sa dépendance des hydrocarbures.

D’ailleurs, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en garde, mardi soir, lors d’une interview avec les re- présentants des médias nationaux, contre la répétition des expériences du passé lorsque l’économie nationale dépendait des cours du pétrole avant de subir un choc lors de leur chute sur les marchés mondiaux. «L’écono- mie nationale est sur la voie de l’augmenta- tion de la production nationale et ne restera pas dépendante des cours du pétrole», a dé- claré le président Tebboune, soulignant que les eff orts pour diversifi er l’économie natio- nale et s’aff ranchir de la dépendance aux hy- drocarbures se poursuivaient en dépit de la hausse des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Les défi s qui s’off rent au pays sont ainsi clairs, accélérer la diversifi - cation en tirant profi t de la fl ambée actuelle des cours du brut sur le marché mondial. La conjoncture s’annonce ainsi favorable pour une transition en douceur vers le nouveau modèle de croissance tant espéré. «Au lieu de se baser sur les hydrocarbures, la straté- gie nationale actuelle repose sur le dévelop- pement des activités créatrices de richesse et l’exploitation des ressources nationales à l’image du fer, du phosphate et de l’hydro- gène en sus de l’agriculture», souligne le chef de l’Etat lors de l’interview accordée aux mé- dias nationaux.

CARBURANT La facture d’importation en baisse de 1,7 milliard de dollars

La hausse des prix du pétrole devrait persister

Cap maintenu sur les réformes structurelles

La hausse des prix du pétrole est une opportunité pour le maintien de nos équilibres économiques, mais elle ne doit pas occulter la nécessaire accélération des réformes structurelles pour aff ranchir le pays de la dépendance des hydrocarbures et les ajustements budgétaires de fond devant rétablir la viabilité des comptes extérieurs...

Règlement budgétaire pour l’exercice 2019 à l’APN

Après trois ans, un examen «inutile»

critiquent les députés

Le président de la Cour des comptes, Abdelkader Benmarouf a présenté, mardi, un exposé sur le projet de loi de règlement budgétaire pour l’exercice 2019 devant la Commission des fi nances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué un communiqué de l’assemblée.

Lors de cette réunion présidée par Seddik Bekhouche, président de la commission, M. Benmarouf a fait savoir que le défi cit budgétaire global pour l’exercice 2019 avait atteint 1457,31 milliards de DA, enregistrant une baisse de 33,86% par rapport à 2018, précisant que l’amélioration constatée résulte d’une baisse des dépenses de 4,62 % contre une légère hausse des recettes avec 2,96 %. En 2019, les recettes budgétaires ont atteint 6594,65 milliards de DA, enregistrant une légère hausse qui traduit le double impact de la hausse des recettes de la fi scalité pétrolière (+168,79 milliards de DA, soit un taux de 7,18 %) et une hausse des recettes fi scales ordinaires (+136,06 milliards de DA, soit 5,01 %). Concernant les dépenses réalisées en 2019, elles ont atteint 8051,96 milliards de DA, dont 4768,39 milliards de DA au titre du budget de fonctionnement et 3266,66 milliards de DA au titre du budget d’équipement. L’exécution des opérations fi nancières de l’Etat a été marquée par un défi cit du Trésor de 1952,250 milliards de DA (9,56 % du PIB) contre un défi cit de 1341 milliards de DA en 2018, précisant que ce défi cit a été comblé en recourant au fi nancement non conventionnel (1000 milliards de DA), a-t- il ajouté. Ce défi cit a fortement fait accroître la dette publique qui a atteint 45,62 % du PIB (9320, 225 milliards de DA), enregistrant une hausse de 21% par rapport à l’exercice 2018, a-t-il indiqué, ajoutant que les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde débiteur de 285,829 milliards de DA et un solde cumulé de 1509,123 milliards de DA. Le président de la Cour des comptes a, en outre, indiqué que le volume des dépenses consacrées aux transferts sociaux s’élevait à un total de 1.796,851 milliards DA, soit une hausse de 2,93%, ajoutant que ces transferts avaient été aff ectés, à 26,91%, pour couvrir les aides destinées aux ménages, 23,06% pour l’appui au logement, 21,12 % pour le secteur de la santé et 10 % pour les aides et pensions destinées aux catégories vulnérables et personnes handicapées.

M. Benmarouf a mis en avant la conformité des résultats de l’application de la loi de fi nances prévue dans l’avant- projet de loi portant règlement budgétaire 2019 avec le budget général défi nitif établi par l’Agent comptable central du Trésor (ACCT), et aux données incluses dans le rapport de présentation de l’avant-projet de loi soumis par le ministère des Finances à la Cour des comptes. Dans leurs interventions, les députés ont critiqué l’examen, après trois ans, du règlement budgétaire et l’ont qualifi é

«d’inutile», demandant de réduire ce délai à «N-1» pour davantage de transparence.

Les membres de la commission ont par ailleurs souligné la nécessité d’accélérer le processus de modernisation des fi nances de l’Etat, déplorant le gel de plusieurs projets de développement, bien que certains soient d’une grande

importance pour les citoyens en particulier et pour le pays en général, précise le communiqué.

PAR FERIEL NOURINE

Alors que

les acteurs du secteur et les citoyens n’arrivent pas à comprendre ce qui se passe autour d’un dossier, qui traîne depuis au moins deux années, sans qu’aucun déblocage n’ait été opéré par ceux qui en ont la charge, Abdelmadjid Tebboune a affi rmé qu’il sera tran- ché avant la fi n du premier trimes- tre, c’est-à-dire dans un mois et demi au maximum.

Comme pour justifi er le grand re- tard pris dans son traitement, le chef de l’Etat n’a pas hésité à qua- lifi er ce dossier de «très comple- xe», faisant référence notamment à l’expérience du montage de vé- hicules qui n’avait pas tardé à tourner à l’échec. Il rappellera à ce propos qu’«un seul opérateur nous a fait perdre plus de 3,5 mil- liards de dollars». Le Président rappellera aussi que «le montage escompté devrait, à l’inverse de l’importation déguisée pratiquée auparavant, permettre d’amorcer une véritable industrie où les taux d’intégration ne doivent pas être inférieurs à 30 ou 40%».

A propos de l’importation de véhi- cules, Abdelmadjid Tebboune a relevé «la possibilité» d’importer à condition que «les concessionnai- res comprennent que les anciennes pratiques ne sont plus tolérées».

Sur ce registre, il citera le cas de la non-garantie des pièces de re- change par une grande fi rme euro- péenne qui commercialisait ses véhicules en Algérie. Selon le Chef de l’Etat, la garantie d’un service après-vente sera «obligatoire dans le nouveau cahier des charges» qui interdira l’importation à toute per- sonne ne disposant pas de contrats ou de locaux pour garantir ce ser-

vice. Or, ces conditions, et bien d’autres, étaient déjà contenues dans le cahier des charges élaboré sous l’ère de l’ex-ministre de l’In- dustrie Ferhat Aït Ali, puis dans le texte qui est venu le réviser en mai 2021. De plus, la révision at- tendue du prochain cahier des charges concerne d’autres points que ceux ayant trait au service après-vente.

Les opérateurs qui attendent leur agrément, notamment ceux dont la commission de recours a validé les dossiers après leur rejet par le comité chargé de leur suivi, disent avoir rempli toutes les conditions imposées par le cahier des charges.

Ce qui ne les dispense pas d’une longue attente qui dure depuis de nombreux mois, alors que les hauts responsables concernés dévelop- pent un discours hésitant, parfois même contradictoire, qui ne fait qu’ajouter au fl ou entourant le dossier des importations de véhi-

cules neufs. Après avoir interpellé le président de la République, puis le Médiateur de la République dans l’espoir de trouver une solution au blocage auquel ils sont confrontés depuis plusieurs mois, ces derniers ont décidé de jeter l’éponge.

Après la sortie du ministre de l’In- dustrie, la semaine dernière de- vant l’APN, faisant l’apologie de l’industrie automobile et reléguant l’importation dans la case des pro- jets non prioritaires, le Groupe- ment des concessionnaires auto- mobiles (GCA) a adressé, jeudi dernier, une lettre à ce dernier l’informant que les opérateurs qui ont souscrit à l’agrément pour l’ac- tivité d’importation de véhicules ont décidé de suspendre leur acti- vité, de libérer leurs eff ectifs, mais aussi de suspendre le paiement des charges fi scaux et parafi scaux, dont l’IRG. «Chaque opérateur dé- bourse mensuellement 500 mil- lions de centimes pour le paiement

des charges, la location et les sa- laires des employés depuis plu- sieurs mois (depuis août 2020) sans toutefois décrocher l’agré- ment. La situation est intenable et le grand perdant dans cette histoi- re, ce sont, nous autres, opérateurs et le simple citoyen qui n’arrive pas à avoir une voiture», s’exclame le GCA.

Concernant l’activité d’industrie automobile, le groupement consi- dère que cette option a besoin de temps et que l’implantation de constructeurs étrangers en Algérie ne pourrait s’opérer avant 2026.

Ceci s’explique par l’espace-temps qu’il faudra s’off rir pour les dis- cussions et pour l’installation d’usines à 40% de taux d’intégra- tion, tel que fi xé par les pouvoirs publics, souligne la même source, avant de prévenir contre une dé- marche à la va-vite qui ferait vivre au pays la même expérience lors des «importations déguisées».

La croissance

économique de l’Algérie a atteint 3,4% au 3e tri- mestre 2021, a appris hier l’APS auprès de l’Offi ce national des sta- tistiques (ONS). Après les baisses de l’activité économique qui ont caractérisé l’année 2020 et qui sont essentiellement expliquées par les impacts directs et indirects de la pandémie du Convid-19, le Produit Intérieur Brut (PIB) a re- bondi au 3e trimestre 2021, en- registrant une hausse annuelle de 3,4%, après une baisse de 5,1%

durant la même période de 2020, a indiqué l’Offi ce. Cette croissance

est essentiellement caractérisée par «une forte hausse» des activités économiques, notamment, dans le secteur des Hydrocarbures, avec 14,1%.

Les autres activités économiques ont aussi participé à cette crois- sance, l’Industrie avec 5,4%, le Bâtiment-Travaux Publics et Hy- drauliques (BTPH), y compris les services et travaux publics pétro- liers (STPP) à 2,2%, et les Services Marchands également avec 2,2%, selon données statistiques de l’Of- fi ce. Quant au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures, il a

connu une hausse de 1,5% alors que le taux du PIB hors agriculture a affi ché une hausse de 3,8% au 3e trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année dernière, a détaillé l’organisme des statisti- ques. En valeurs courantes, le PIB du 3e trimestre 2021 a enregistré une croissance nominale de 20,3%

suite à une évolution du niveau général des prix de 16,4% conju- guée à une croissance en volume de 3,4%, selon les précisions de l’Offi ce. La même source a relevé, par ailleurs, que la demande fi nale totale est en hausse de 1,1% du

fait, notamment, de l’augmenta- tion du volume des exportations de biens et services de 20,4% et de la consommation fi nale des mé- nages qui a affi ché une croissance

«relativement soutenue» de 3,2%.

La demande intérieure (PIB + im- portations de biens et services- ex- portations de biens et services) en volume a affi ché une baisse de 2%

par rapport au troisième trimestre 2020 du fait de la forte baisse des importations de biens avec (-8,5%), selon la même source. Durant le 2e trimestre 2021, la croissance éco- nomique avait atteint 6,4%.

ECONOMIE 3,4% de croissance au 3 e trimestre 2021

Dossier automobile

Eclaircie attendue à la fi n du premier trimestre

Sujet d’actualité, le dossier du montage et de l’importation de véhicules s’est

naturellement invité à l’entrevue entre le président de la République et les

représentants de médias nationaux, mardi soir.

(4)

24 HEURES AU PAYS

j e u d i 1 7 f é v r i e r 2 0 2 2

ACTUJOURD'HUI 4

24 HEURES AU PAYS FONDSÉCO

ENVIRONNEMENT PLANÉT ARIUM

BOUILLON DE CULTURE SPORTISSIMO

INTÉRIEUR/VUE

le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

PAR KHALED REMOUCHE

Le chef de l’Etat a annoncé,

avant-hier, lors d’une entrevue accor- dée à des représentants de la presse nationale, qu’une loi de fi nances com- plémentaire 2022 (LFC 2022) sera éla- borée et mise en oeuvre prochaine- ment pour entériner les mesures prises en Conseil des ministres de dimanche dernier, appliquer l’allocation chôma- ge et réduire la charge fi scale qui pèse sur les boulangers en vue de stopper toute augmentation du prix de la ba- guette de pain. A propos de ce fi let so- cial, le Président de la République, lors de ses réponses aux représentants de médias, a indiqué que le montant de cette pension est fi xé à 13 000 di- nars.

«L’Algérie sera le premier pays en de- hors de l’Europe à instituer une alloca- tion chômage sous forme de présalaire comme pour tout fonctionnaire bénéfi - ciant de la carte Chifa. Cette allocation instituée dans le cadre de la loi de fi - nances 2022 vise, a-t-il ajouté, à pré- server la dignité des jeunes. Le fi nan- cement de cette allocation chômage est déjà pris en charge, a-t-il précisé, dans le cadre du budget de l’année en cours. Elle concerne les primo deman- deurs d’emploi et est accordée à tout chômeur jusqu’à ce qu’il trouve un em- ploi. Il a indiqué que 620 000 chô- meurs sont inscrits et que l’Etat va pro- céder au contrôle au cas par cas.

D’autres catégories de jeunes citoyens sont concernées par cette allocation chômage, a-t-il précisé. Il s’agit des jeunes qui travaillent dans le cadre de la solidarité nationale, soit dans les établissements scolaires et autres avec augmentation de leur salaire. Nous disposons d’une liste de 180 000 jeu- nes en attente d’intégration. Le chef de l’Etat a indiqué que ces jeunes ne vont pas perdre leur emploi et qu’ils bénéfi - cieront d’un contrat à durée indétermi- née (CDI).

Les détails concernant cette allocation chômage seront sans doute contenus dans la LFC 2022. Même topo pour la baisse des charges fi scales qui pèsent sur les boulangers. Le chef de l’Etat a également indiqué que l’impôt sur l’ac- tivité des boulangers concernera uni- quement les bénéfi ces.

Ce qui veut dire que les boulangers se- ront exonérés notamment de l’impôt forfaitaire unique ou impôt sur le chif- fre d’aff aires. Ils ne paieront que l’im- pôt sur le bénéfi ce, a précisé le chef de l’Etat. Le Président de la République a justifi é cette mesure par la nécessité de réduire la charge fi scale des boulan- gers en vue de garantir la stabilité des prix du pain. Il a ajouté que cette déci- sion sera offi cialisée dans la prochaine

loi de fi nances complémentaire.

Il convient de rappeler que les boulan- gers sont montés au créneau pour in- terpeller le gouvernement sur la néces- sité de baisser les charges des boulan- gers. Ils ont menacé d’augmenter le prix du pain actuellement subvention- né. Cette nouvelle mesure répond ainsi à la revendication des boulangers.

LFC 2022 : DONNER UN CADRE LÉGAL AUX DÉCISIONS

La loi de fi nances complémentaire 2022 vient donner un cadre légal aux décisions, particulièrement celles pri- ses en Conseil des ministres, qui annu- lent des dispositions de la loi de fi nan- ces 2022, notamment hausses des taxes sur certains produits agricoles, sup- pression des taxes sur les produits in- formatiques, tablettes et Smartphones à usage personnel.

Ce pack de mesures est destiné à assu- rer la paix sociale et à atténuer l’im- pact de la fl ambée des prix des pro- duits de base sur les marchés interna- tionaux, en clair réduire les eff ets de l’infl ation importée sur le pouvoir d’achat des ménages. Mais la hausse de l’infl ation ou hausse des prix, en termes simples, si elle est due en bon-

ne partie à des facteurs exogènes, elle est également causé par les glisse- ments progressifs de la valeur du di- nar ainsi qu’à l’anarchie qui caractéri- se le marché intérieur, visible à travers la fréquence de pénuries de produits de large consommation, la réduction de l’off re en matière agricole en raison de la sécheresse qui sévit depuis plu- sieurs mois, l’incapacité à réguler le marché.

En raison de ces baisses de taxes, le budget de l’Etat enregistrera sans dou- te un manque à gagner fi scal qu’il fau- dra compenser.

La hausse des recettes fi scales pétroliè- res, favorisée par un prix du baril ac- tuellement à plus de 90 dollars, a ren- du possible toutes ces mesures desti- nées à préserver le pouvoir d’achat, explique le chef de l’Etat.

Le recours à des mécanismes monétai- res pourrait également, nous semble-t- il, contribuer à fi nancer ces mesures.

Mais la question est de savoir si cette croissance des dépenses et ce manque à gagner fi scal n’auront pas, faute de réponses structurelles, d’eff et au désé- quilibre budgétaire et ne risquent-ils pas d’alimenter l’infl ation, faute de contreparties particulièrement produc- tives.

Gel des taxes de la LF 2022, allocation chômages, baisse des charges fiscales

Place à une LFC d’ajustement

Le chef de l’Etat a dévoilé le montant de l’allocation chômage, les catégories des jeunes concernées, la nature de son

fi nancement et l’institution d’un

contrôle au cas par cas pour vérifi er l’éligibilité ou non du bénéfi ciaire de cette aide de l’Etat.

PAR BOUZID CHALABI

Les artisans

boulangers seront, à partir du mois de mars prochain, rede- vables vis-à-vis de la fi scalité unique- ment sur les bénéfi ces réalisés dans leur activité. C’est ce que vient de dé- cider le chef de l’Etat. C’est là un geste fort envers les boulangers qui, depuis des années, sont dans le pétrin en dépit des doléances adressées aux pouvoirs publics restées sans réponse jusqu’ici.

Cette décision qui épargne aux boulan- gers d’autres taxes sur leur activité est fortement saluée par cette catégorie professionnelle.

En eff et, pour le président du Club des artisans boulangers, affi lié à l’Associa- tion nationale des commerçants algé- riens (ANCA), Omar Ameur, «cela té- moigne de la ferme volonté du premier responsable du pays de trouver des so- lutions à nos doléances». Ce dernier, approché hier par Reporters, se dit

«tout à fait satisfait de cette initiative

car cela témoigne d’une volonté de ré- pondre favorablement à nos principa- les doléances. De plus, en apprenant du Président de la République que d’autres décisions à notre égard vont suivre, nous restons optimistes pour le devenir de notre profession, plongée dans le marasme depuis des années».

Du côté de l’Union générale des com- merçants et artisans algériens (UG- CAA), suite à l’impossibilité de joindre le président de la Fédération des arti- sans boulangers, affi liée à l’UGCAA, Youcef Kalafat, c’est pratiquement le même son de cloche.

Notons que des boulangers de la capi- tale, approchés par Reporters sur le lieu même de leur activité, n’ont pas caché à l’unanimité : «Nous avons commencé à voir le bout du tunnel.»

L’un d’eux lâchant même : «En plus du satisfecit que nous procure cette me- sure de n’être redevable que de l’impôt sur le bénéfi ce que nous réalisons, cela va redonner espoir à des centaines de

boulangers qui envisagent de baisser rideau après que leurs récurrentes do- léances, dont la principale, l’augmen- tation de la marge de bénéfi ce sur la baguette fournie, sont restées jusqu’ici lettre morte». Un autre affi rmera :

«Cette mesure traduit au moins une chose, le gouvernement a réalisé que nos revendications sont tout à fait légi- times d’autant qu’ils se sont aperçus de l’impératif de ne laisser en vigueur que l’impôt sur le bénéfi ce réalisé au vu des très faibles dividendes que nous tirons de notre activité. Nous sommes d’ailleurs conscients que la décision d’augmenter le prix de la baguette de pain nécessite du temps. Mais à travers cette mesure, c’est déjà un pas franchi vers la fi n de notre calvaire.»

Il convient de rappeler que les boulan- gers sont de plus en plus inquiets, de- puis le 1er janvier dernier. Et pour cause. Ils font face à une nouvelle aug- mentation des prix des intrants, no- tamment du tarif de la levure devenu

exorbitant, selon les professionnels, passant de 500 DA à 750 DA les 250 grammes. Face à ces hausses, Youcef Kalafat avait affi rmé à l’occasion d’une sortie médiatique que «la hausse des prix des matières premières va condui- re les boulangers à la faillite».

Le président de la Fédération des arti- sans boulangers avait même averti :

«Si des mesures d’urgence ne sont pas prises, c’est la fi n d’activité de nom- breuses boulangeries, tandis d’autres patrons vont devoir envisager de ré- duire les quantités d’huile et de levure nécessaires et utiles pour une bonne fournée. Soulignons enfi n que les du- res conditions de travail des boulan- gers ont fi ni par conduire des centai- nes de boulangeries à baisser rideau avec pour cause principale, le travail à perte. Pour se faire une idée dans ce sens, sur 6 500 boulangeries en activi- té, elles ne sont plus que, selon les der- nières estimations, 3 600 à travers tout le territoire.

Dorénavant soumis à un impôt unique

Les boulangers soulagés

620 000 personnes concernées par l’allocation chômage

La lourde tâche de la gestion des attributions

L’allocation chômage sera versée, à partir de mars prochain, sous forme de présalaire de 13.000 Da au profi t de 620.000 chômeurs inscrits auprès des bureaux de l’emploi, a annoncé mardi soir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il existe trois catégories de chômeurs en Algérie, «la première est une sorte d’assemblage de jeunes et d’adultes pris en charge par le ministère de la Solidarité nationale, la deuxième représente les jeunes en attente d’insertion, et la troisième catégorie incarne les véritables chômeurs» qui bénéfi cieront, à partir de mars prochain, de l’allocation chômage sous forme d’un «présalaire de 13.000 Da afi n de préserver leur dignité», a précisé le président de la République lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux. Outre cette allocation, ces jeunes bénéfi cieront d’une

«couverture sanitaire comme le reste des salariés», a-t-il expliqué, estimant qu’il s’agit en fait «d’un acquis

considérable pour notre pays qui se dirige à pas de géants vers l’épanouissement et le progrès». Le versement de l’allocation en question sera maintenu jusqu’à ce que le bénéfi ciaire, c’est-à-dire le chômeur, décroche un emploi, a soutenu le chef de l’Etat.

«L’allocation chômage s’inscrit dans le cadre de la prise en charge sociale des citoyens par l’Etat. Cette allocation n’est pas improvisée et a été même calculée dans la loi de fi nances de 2022», a poursuivi le Président Tebboune, mettant l’accent sur l’impérative

«numérisation» pour la gestion de l’attribution de cette allocation. Le Chef de l’Etat a annoncé, en outre, qu’à partir du mois de mars prochain, il sera procédé au reclassement «de la 1e catégorie, à savoir les travailleurs des cantines communales et des écoles».

Quant à la 2e catégorie, qui attend la confi rmation au poste et dont le nombre s’élève à 180.000 travailleurs, ils se verront accorder des contrats à durée indéterminée jusqu’à leur confi rmation au poste avec l’augmentation des primes qu’ils perçoivent actuellement». Après avoir rappelé que la situation de

«stagnation» qu’a connu l’économie avait entraîné le chômage, notamment des diplômés, le Président Tebboune a rappelé la série de décisions ayant traduit ses engagements à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, dont l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) et la révision à la baisse de l’impôt sur le revenu global (IRG) ce qui a permis d’augmenter les salaires d’un taux variant entre 14 et 16%.

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