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La vallée de Bagne[s] au point de vue des sciences naturelles

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Academic year: 2022

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LA VALLEE DE BAGNE

AU POINT DE VUE DES SCBENCES NATURELLES par Ignace Mariétan, Sion

La vallée de Bagnes est vaste et très riche en phénomènes naturels.

De Martigny à Sembrancher la pente des versants est forte, et ne permet guère de cultures. A Sembrancher, les rochers de la Crevasse et du Catogne forment un seuil grandiose. De là s'ouvre la vallée de Bagnes.

La faune est très riche parce qu'il y a le district franc fédéral du Pleureur, vaste et bien surveillé. Toute la faune des Alpes s'y est bien développée, les chamois y sont en nombre d'environ 900. L'espèce la plus intéressante est le bouquetin. Par suite d'une chasse exagérée, il avait disparu totalement des Alpes suisses dans le courant du XIXe siècle. On a réussi à le réintroduire. En Valais, on en a lâché une vingtaine entre 1928 et 1935, on en compte aujourd'hui environ 620 dans le district franc fédéral du Pleureur.

L'aigle royal niche chaque année, sa protection totale a été décidée par le Conseil fédéral en 1953. Quelle impression de beauté en le voyant planer là-haut comme un messager du ciel! Les marmottes sont nom- breuses, le grand duc y niche de nouveau.

Une bonne occasion d'observer les animaux du district franc est de suivre le «sentier des chamois» aménagé par des gardes-chasses. Il faut gagner la cabane du Monfort, y passer la nuit, le matin, au lever du jour, s'engager sur un sentier qui descend un peu; gagner une arête à travers un pierrier. Puis suivre une pente, mélange de gazons et de rochers. Il y a là des quantités de chamois, puis en descendant sur Louvie les bouquetins sont nombreux: on les voit grimper calmes et solennels sur les arêtes, se profilant sur le ciel; d'autre broutent, ou sont couchés sur des blocs chauf, fés par le soleil, appuyant leurs lourdes cornes contre des blocs pour mieux se reposer. On peut les approcher depuis l'amont, si le courant monte, en se dissimulant derrière des blocs ou des arêtes. En général, ils regardent en bas, soit vers le territoire des hommes dont ils se méfient.

La flore s'est adaptée à la vaste surface de la vallée: elle s'étend depuis la plaine jusqu'aux hautes montagnes. Les changements dans la végétation se produisent graduellement, à mesure qu'on s'élève. Ce sont d'abord les territoires des cultures, puis les forêts de conifères. Entre 2000 et 2800 m.

la zone des pâturages s'installe, les moyens d'existence pour les plantes deviennent rares. Plus haut, elles restent petites, choisissant les endroits où 11

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la chaleur, l'eau et la lumière sont plus favorables. Dans les pentes cail- louteuses, au-dessus de Fionnay, on trouve le Lychnis Flos jovis, vers l'Epaule de Louvie la Centaurée Rhapontic, la belle Ancolie des Alpes;

dans les rochers, avant Mazeriaz, il y a le saxifrage diapensoïde, au-dessus de Mauvoisin, en montant à Pierre-à-Voire les belles couleurs jaunes de l'Hugeninie à feuilles de Tanaisie illuminent le paysage; mentionnons encore le Génépi des glaciers près de la cabane de Chanrion.

Sans vouloir multiplier les indications d'espèces qui sont si nom- breuses je voudrais insister sur les moyens d'adaptation des plantes alpines et nivales. Ils relèvent surtout du climat alpin. L'altitude cause une dimi- nution de la pression atmosphérique, ce qui amène la réduction de la vapeur d'eau qu'il peut contenir. Mais comme l'air sec absorbe cinq fois moins de chaleur que l'air chargé d'humidité, on voit que l'abaissement de la température dans les montagnes est une conséquence de son faible degrés d'humidité.

La transparence de l'air sec vis-à-vis de la chaleur de la lumière s'exprime par le grand écart entre la température à l'ombre et au soleil, et aussi entre le jour et la nuit.

Moyens d'adaptation: la résistance au gel: elle provient de la peti- tesse des cellules et de la concentration du suc cellulaire. La diminution de la transpiration s'obtient grâce au feutrage de poils serrés comme dans l'Edelweiss, le séneçon blanc. L'épaississement de l'épidémie des feuilles dans le Raisin d'Ours l'enroulement des feuilles chez le Rhododendron, ou encore par la suppression des feuilles, comme dans le Cytise rayonnant.

Parfois les plantes de rochers s'associent en «coussinets» comme le blanc d'ivoire de l'Androsace helvétique, ou le bleu d'azur de l'Eritrichium nain.

La recherche des conditions de vie des plantes alpines ne doit pas nous faire perdre de vue leur beauté. Dans le val de Bagnes elle est très grande parce que cette vallée pénètre au loin dans la chaîne pennine, elle a reçu des éléments du sud par-dessus les Alpes.

LA CATASTROPHE DU GIETROZ EN 1818 par Ignace Mariétan

Le glacier du Giétroz se trouve sur la rive droite de la vallée de Bagnes (Valais). Au temps de la grande extension des glaciers vers 1815-

1820, il aboutissait à 2455 m., au sommet d'une paroi de rochers de 700 m.; son front avançait dans le vide, de grosses masses de glaces se détachaient et se ressoudaient au fond de la vallée large de 60 m. Pen- dant plusieurs années, la Dranse coulait à travers -un tunnel qu'elle avait 12

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