A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
C HARLES R IQUIER
Sur les systèmes partiels linéaires composés en nombre égal à celui de leurs fonctions inconnues
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 6 (1914), p. 135-175
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1914_3_6__135_0>
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SUR LES SYSTÈMES PARTIELS LINÉAIRES
COMPOSÉS D’ÉQUATIONS
EN NOMBREÉGAL
A CELUI DE LEURS FONCTIONS INCONNUESPAR CHARLES RIQUIER
Professeur à l’Université de Caen.
Si l’on considère un
système d’équations
aux dérivéespartielles, composé d’équations
en nombreégal
à celui des fonctions inconnuesqui s’y
trouvent’
engagées,
etprésentant
la forme linéaire parrapport
àl’ensemble
des fonctions inconnues et de leursdérivées,
on saitqu’il
n’est pastoujours possible
de le ramener,par le
changement
des variablesindépendantes,
à la forme kowaleskienne : cefait,
que l’on s’est borné
jusqu’ici
à constater à l’aided’exernples, dépend,
comme nousl’établissons,
d’une conditionsimple,
où intervient une certaine formealgébrique
dont nous étudions les
propriétés.
Tel estl’objet
de lapremière
Partie duprésent
travail.
Dans la deuxième
Partie,
nous supposons essentiellementqu’il n’y
ait que deux variablesindépendantes,
x, y, et nousfaisons,
deplus,
leshypothèses
suivantes :Dans le
système proposé, comprenant,
pour fixer lesidées,
troiséquations, impli- quant
trois fonctionsinconnues,
u, v, w, de x, y, etprésentant
parrapport
à ces inconnues les ordresrespectifs
rn, n, p, nefigurent,
outre les termesindépendants
de u, v, zv et de leurs
dérivées,
que les dérivées d’ordre ni de u, les dérivées d’ordre n de v et les dérivéesd’ordre p
de w, à l’exclusion des dérivées d’ordresrespectivement
inférieurs et des
fonctions*
inconnueselles-mêmes ;
les dérivées de y, v, w d’ordresrespectifs
/?7, r~, p y ont d’ailleurs pour coefficients des constantes donnéesquelcon-
ques, telles
cependant
que, par unchangement (linéaire)
des variablesindépen-
dantes, le
système
soit réductible à la forme kowaleskienne.Cela étant,
l’intégration
dusystème proposé
seramène,
comme nous le faisons voir, à desquadratures.
Ces résultats ont été formulés dans une Notc
communiquée
à l’Académie des Sciences le rc~ avril19 15,
et le lecteur en trouveraci-après l’exposé complet.
PREMIÈRE PARTIE
,Système partiel linéaire
à unnombre quelconque de variables indépen-
dantes
etcomposé d’équations
ennombre égal
àcelui
desfonctions
inconnues.
-Déterminant caractéristique;
sespropriétés.
-Condition
pour que le système soit réductible
à laforme kowaleskienne.
[1]
Considérons unsystème d’équations
aux dérivéespartielles, composé d’équa-
tions en nombre
égal
à celui des fonctions inconnuesqui s’y
trouventengagées,
etprésentant
la forme linéaire parrapport à
l’ensemble des fonctions inconnues et de leurs dérivées : pour fixer lesidées,
noussupposerons qu’il
comprenne troiséqua-
tions, et
qu’il implique
trois fonctionsinconnues,
u, v, w, de variablesindépen-
dantes, x, y, ..., en nombre
quelconque,
les coefficients de ces inconnues et de leurs dérivées, ainsi que les termesindépendants,
étant des fonctions données de x, y, ....Désignant
alors par les ordresrespectifs
dusystème
parrapport
à M, v, w,nous mettrons en
évidence,
danschaque équation,
trois groupes de termes compre- nantrespectivement
les dérivées d’ordre 111 de ii, les dérivées d’ordre n de v, les déri-vées d’ordre p de iv; notre
système
se trouvera ainsireprésenté à
l’aide des formulesoù les lettres
U,
V,W,
affectées d’indices,désignent, d’après
cequi
a été ditplus
haut,
des fonctions données de x, y, .... Nous en déduirons, à l’aide d’unmécanisme
évident,
le déterminantqui
se trouve ainsi défini ausigne près,
et que nous nommerons déterminant canac-téristique
dusystème (1);
c’est une formealgébrique
dedegré
nZ. + n + p, aux indé-terminées X,
Y. ..., ayant
pour coefficients des fonctions connues de x, y, .... Cette expressionpossède
d’intéressantespropriétés
que nous allons exposer.Dans tout le cours de cette
étude,
il sera constamment sous-entenduq’ue
les variables x, y, ... sontassujetties
à ne pas excéder les limitesd’olotropie
communesaux divers
coef ficients
dusystème ( r ).
[2]
Des valeurs initiales déterminées, x0, y0 ... ,ayant
cfé choisies pour les variablesindépendantes
x, y, ... , pour que lesystème (1)
soitrésoluble, conformément
àl’algo-
rithme de par
rapport
aux dérivéesd’ordres
respectivement
maxima pour ses diversesfonctions
inconnues et n’intéressant que la seule variable x,il faut
el ilsuffit
qne, dans le déterminantcaractéristique (2), l’hypothèse numérique initiale,
n’annule pas le
coefficient
deEffectivement,
l’hypothèse numérique (4) ayant
été introduite dans les coefficients dusystème (1),
pour que ce dernier soit résoluble parrapport
auxquantités (3),
ilfaut et il suffit que, dans cette même
hypothèse numérique,
le déterminantsoit différent de zéro. ’
D’autre
part,
le terme en du déterminantcaractéristique (2)
s’obtientmanifestement en y
remplaçant
par zéro les diverses indéterminées Y, ... sans toucher àX,
cequi
donneil a donc pour coefficient le
déterminant (5).
Le
simple rapprochement
de ccs deuxpoints
suffit a établir l’exactitude de notre énoncé.[3]
Des valeurs initialesdéterminées,
x0, y0, ... , ,ayant
été choisies pour les variablesindépendantes
x, y, ... , pour que lesystème ( 1 )
soit, par uncharigement
desvariables,
réductible èe laforme kowaleskienne,
ilfaut
et ilsuf fit qu’en
introduisant dans lesfonctions U, V,
Vjl’hypothèse numérique
initiale(4),
le déterminant caracté-ristique (2)
ne devienne pasidentiquement
nulquels
que soient 1,Y
, ....I. Considérons la transformation linéaire définie par les formules
oii s, 1,
...désignent
des variables nouvelles substituées à x, y, ..., etdes constantes
quelconques formant,
comme deraison,
un déterminant différent de zéro. Celaétant,
si l’ontransforme
à l’aide desformules (6)
lesystème différentiel (I),.
le déterminant
caractéristique
dcisystème transformé, forme algébrique
aux indéter--minées S,
’l’,
... , se déduit du déterminantcaractéristique
cle( r )
en y d’unepar°t,
sur les variables x, y, ... ,qui figurent
dans lesfonctions LT,1T,
latransfor-
mation
(6),
et, d’autrepart,
sur les indéterminéesX,
Y, ... latransformation
On sait en effet
qu’en désignant
parf
une fonctionquelconque de x,
y, .., , etopérant
sur elle la transformation(6),
une dérivée ancienne de cette fonctions’exprime
à l’aide des dérivées nouvelles du même ordre par la formulesymbolique
On en déduit immédiatement le
point
à démontrer.II. La
proposilion formulée
au début duprésent
numéro[3]
est exacte, si l’on con-sidère exclusivement les
changements
linéaires des variablesindépendantes.
Soient t
les valeurs
numériques
queprennent,
par l’introduction del’hypothèse
initiale(4),
les coefficients
des termes mis en évidence dans l’écriture du
système (r).
Si l’onapplique
à cedernier la transformation
(6),
où les lettres a, b, ..., affectées d’indices,désignent
des constantes
provisoirement indéterminées,
le déterminantcaractéristique
du sys- tème transformé aura, en vertu deI,
saligne
derang i (i=
1 ,2, 3)
formée des troiséléments
les
U,
il, ~Y étant t les mêmes que dans(1)
et(?),
à celaprès
que les anciennesvariables x,
y, ... y sontsupposées remplacées
par leurs valeurs en s, t, ...tirées
des formules(6).
Cela
étant,
pour que lesystème
transformé soit résoluble parrapport
aux dérivéesil faut et il suffit, en vertu du numéro
précédent [2],
que le coefficient du termeen dans son déterminant
caractéristique
ait une valeur initiale différente dezéro,
c’est-à-dire que l’on ait :Semblablement,
pour que lesystème
transformé soit résoluble parrapport
auxtrois dérivées
il faut et il suffit que le coefficient du terme en +p dans son déterminant carac-
téristique
ait une valeur initiale différente de zéro, cequi
conduit à uneinégalité
nedifférant de la
précédente
que par lechangement de
a1,b1,
... en aJ,b2,
.... Et ainside suite. lous avons donc à examiner si, pour des valeurs convenablement choisies des constantes a, 6, ..., , on
peut
satisfaire à l’une au moins desinégalités
ainsi for-mées,
en mêmetemps qu’à l’inégalité
Or, pour que la chose soit
possible,
il faut et ilsuffit,
comme il est dit dansl’énoncé,
que le déterminantne soit pas
identiquement
nulquels
que soient X, Y, ....La condition est nécessaire : car, si le déterminant
(la)
estidentiquement
nul, ils’annulera, de
quelque
manièrequ’on
choisisse les constantes a,6, ....
dans chacune.des
hypothèses numériques
aucune des
inégalités
telles que(8)
ne pourra donc enpareil
cas être vérifiée.La condition est suffisante. En effet, si le déterminant
(lo)
n’est pasidentique-
ment
nul,
il existequelque système
de valeurs de X, Y, ... ne l’annulant pas, et ces valeurs nepeuvent
évidemment être nulles à la fois : on pourra donc trouver, pour telleligne qu’on
voudra du déterminant de la transformation(6),
parexemple
pour lapremière,
deséléments,
a,,~~, ... ,
non nuls à lafois, qui
vérifientl’inégalité (8),
après quoi
on pourra déterminer les éléments deslignes
restantes de tellefaçon
quel’inégalité (g)
soit elle-mêmesatisfaite(’).
III. Notre
proposition
estvraie, indépendamment
cle la restrictionformulée
dansl’alinéa II sur la nature linéaire du
changement
des variables.Supposons
en effetqu’au
lieu de la transformation linéaire définie par les for- mules(6),
on effectue lechangement
de variablesquelconque
La formule
(7)
se trouve alorsremplacée
par(les
termes non écrits ne contenant que des dérivéesde f d’ordre
inférieur àh-E-1~;-~--...),
et le
déterminant caractéristique
dusystème
transformé aura saligne
derang i (1 =
1 ,2, 3)
formée des trois élémentsoù x, y, ... sont
supposés remplacés
par leursvaleurs
en s, t, ... tirées de( ~ I ).
Celaétant,
désignons,
comme ci-dessus(II),
parles valeurs
numériques
que prennent, par l’introduction del’hypothèse
initiale(4),
les coefficients
CI)
Il convientd’ajouter
que les coefficients de cette transformation peuvent toujoursêtre supposés réels: car, le déterminant
(10)
étant supposé nonidentiquement
nul,l’inéga-
lité
(8)
pourra toujours être vérifiée par quelquesystème
de valeurs réelles de a,,b,,
....des termes mis en évidence dans l’écriture du
système (1); désignons
en outre parles valeurs
numériques
initiales depour que le
système
déduit de(r)
par la transformation(r I)
soitkowalesl;ien,
il faut et il suffit que l’une au moins desinégalités
telles que(8)
se trouve satisfaite enmême
temps
quel’inégalité (g). Or,
pourqu’il
enpuisse
êtreainsi,
il faut et il suffit.en vertu du raisonnement
exposé
dans II, que le déterminant(10)
ne soit pas identi-quement
nulquels
que soient X, Y, ....[4] Si, désignant
par.
les trois
équations
dusystème proposé ( r ),
et par,
I,~,
,B~
,1, 2, 3,
03BD1, 03BD2, 03BD3
trois
systèmes
clemultiplicateurs fonctions
de x, y, ... , orz considère lesystème
cle même nature que le le déterminant
caractéristique
cle(I 2) peut s’obtenir
ertmultipliant
celui claproposé
par le déterminant desfonctions
i,, , v.Car, en
adoptant
pour les éléments du déterminantcaractéristique (2),
relatif ausystème proposé (I),
l’écritureabrégée
celui du
système (1 2) a
pourexpression
c’est-à-dire le
produit
du déterminant desquantités
par le déterminant des mul-tiplicateurs
i,, u, v.En
supposant,
notamment, que lesystème (1), composé
de troiséquations linéaires
par
rappor°t
à l’ensemble desfonctions
inconnues et Je leurs dérivées, soitrésoluble, conformément
àl’algorithme
cle Cnamen, harrapport
à troisquantités
déterminées de oet le déterminantcaractéristique
dusystème
obtenu par celle résolution nedu déterminant
caractéristique
de(I)
que par unfacteur (fonction
cle x, y,...) différent
clc[5]
Les ordresrespectifs
dusystème (1)
parrapport
aux diversesfonclions
incon-nues
qu’il implique
étantsupposés égaux
entre si l’oneffectue
unchangement
linéaire de ces dernières, le déterminant
caractéristique
sereproduit, multiplié
seule-ment par le déterminant cle la
transformation.
Supposant,
dans lesystème (I),
lrL= r2 = p, effectuons sur lui la transformation linéaire’
où
zi‘, v’,
iu’désignent
trois inconnues nouvelles substituées à u, v, iv, et les lettresî,, u,, v, ;r,
affectéesd’indices,
des fonctions données de x, y, .... Lesystème
trans-formé .
aura pour éléments de la
ligne
de rang i, dans son déterminantcaractéristique,
lesexpressions
Ce déterminant
caractéristique
est donc leproduit
du déterminant(2)
par le déterminant tce
s’agissait d’établir.
[6]
Des initialesdéterminées,
x0, y0, ...,ayant.
élé choisies pour lesindépendantes
x, v, ... , et tesystéme ( I)
étant, dansl’hypothèse numérique
initiale,supposé
résoluble pan auxla recherche des
intégrales
clc( 1 ) développables
en sérieslayloriennes
à l’intérieur clequelque
domaineayant
pour centr°e y0,...)
se ramène o une semblable rechercheeffectuée
dans cm certainsy.slén2e,
cle même nature, rnais clizLe déterminant
caractéristique
dusystème
Qpeut
cl’ailleurs s’obtenir(au signe
er2
multipliant
celui de(1)
par une certainepuissance
entière de l’indéterminée X.Dans
l’exposé
de cettepropriété,
nous examinerons d’abord le cas leplus simple,
celui de deux variables
indépendantes, qui
nous seraparticulièrement
utile dans la deuxième Partie duprésent
travail; nous dirons ensuite un mot du cas1. CAS DE DEUX VARIABLES INDÉPENDANTES, x, a’. .
A. . En
désignant
par nz un entierpositif,
el parAo, A1, A,,,
... ,A"1
descoef-
ficients
indépendants
de 1, Y, on a l’identitePour m = r, le
premier
membre de(15)
est et le déterminant d’ordre 1qui figure
dans son second membre a pour élémentunique AoX
+aucun calcul n’est donc nécessaire.
Pour n2 = 2. la relation
( 1 ~)
devient,et se vérifie par un calcul immédiat.
Pour m. =
3,
elle devientor, si on
développe
le déterminant du troisième ordrequi
yfigure
parrapport
aux éléments de sapremière
colonne, le coefficient de l’élément X sera, en vertu du casprécédent (m=2),
la formealgébrique A0X2
+ + le coefficient de mentA3Y
sera~~’,
et on tombera surl’expression
identique
aupremier
membre.D’une manière
générale,
supposons l’identité(r5)
établie pour la valeur actuelle de ni, et proposons-nous de l’étendre à la valeur suivante iii + i. Parlechangement
’
de in en 1, son
premier
membre devientpour en former le second membre, il suffit de border le déterminant d’ordre
qui
figure
au second membre de l’identité(15), provisoirement
admise, avec une pre-mière
ligne
et unepremière
colonne(de
ln + i élémentschacune) qui
sont les sui- vantes:Ce déterminant r étant forme,
développons-le
parrapport
aux élé-ments de sa
première
colonne : le coefficient de l’élément X sera, en vertu de l’iden- titéprovisoirement admise,
d’autre
part,
le coefficient de l’élément Am+1 Y sera leproduit
de(-1)"’
par un déter- minant d’ordre niqui
a sur sadiagonale principale
des éléments touségaux
à -Y,et à droite de cette
diagonale
des éléments tous nuls : ce dernier étant évidemmentégal
à(-1)"’,
il vient finalementce
qui
fait bien retomber sur la formealgébrique (16).
Ainsi se trouve établie l’identité
(15).
B.
Supposons
que, relativement à u, l’ordre ln dusystème (i)
soitsupérieur
àl’unité,
et, dans l’écriture de cesystème, développons
lesexpressions
il viendra ainsi :
Adjoignons
maintenant t aux inconnues, u, i~, u~, de(r ~),
comme inconnues auxi-liaires,
toutes les dérivées de tc des ordres 1, 2, .... l : enposant
tle
système (I7)
aura pourconséquence
évidente, aupoint
de vue del’intégration,
lesystème
formé des deux groupes suivants :’
l’ensemble des termes non écrits dans chacune des trois
équations
du groupe.étant d’ordre zéro par
rapport à
u et à chacune des inconnuesadjointes,
infé-rieur à n par
rapport
à v, d’ordre inférieur à p parrapport
u 2u. . Dansle système
’[(18), (Ig)],
leséquations
sont d’ailleurs en nombre manifestementégal
à celui des fonctions inconnues.Je dis que le déterminant
caractéristique
dusystème [(18), (I9)] peul (au signe près)
enmultipliant
celui dusystème (I7)
par une certainepuissance
entière clel’indéterminée X.
A cet effet, considérons tout d’abord le
système
obtenu en réduisant le groupe(18)
à sa dernière
ligne,
et le groupe(f9)
aux termes mis en évidence dansl’écriture ;
ilvient
de
cettefaçon
.[les équations
de la dernièreligne
du groupe(18)
se trouvent écrites ci-dessus dans l’ordreinverse].
Le
système
ainsiformé, (20), implique
les fonctions inconnuesse compose
d’équations
en nombreégal,
etprésente
parrapport
à ces inconnues les ordresrespectifs
r
allons établir que son déterminant
caractéristique
estidentique (au signe près)
àcelui du
système (I7).
Effectivement, si l’on suppose, pour fixer les
idées,
ni ^ 4, lesystème (ZO),
im-pl iq
uant les inconnues. l1,~.3 , ll,z2 y , u,~~y° , , lly3 , 2~ , 2U eSt le suivant :
En
prenant
les inconnues dans l’ordre .uy3, uxy2, ux2y, ux3, v, w,
on a, comme déterminant
caractéristique,
pour se convaincre de son identité avec le déterminant
caractéristique
de(1 ~),
ilsuffit de le
développer
parrapport
aux déterminants du second ordre extraits de sesdeux dernières
colonnes,
et de sereporter
au lemme établi dans A sur les formesalgébriques
à deux variables(en
ysupposant
m =4).
Revenons maintenant
(en supposant,
ici encore, pour fixe.r lesidées, m = 4)
ausystème [( 18), (rg)], qui implique
six inconnues deplus
que lesystème (~o),
savoir :~
llxy. Uy2.
’
Parmi les
équations
du groupe(18),
cellesqui
nefigurent
pas dans lesystème (20)
sont
également
au nombre desix,
savoir :En
prenant
les inconnues dusystème [(~8), (i~)]
dans l’ordreu ; M,,; ~ ~ ~ u~a ~ v ; 2U,
son déterminant
caractéristique
se déduira de celui de(20)
en bordant ce dernieravec six colonnes et six
lignes
conformément aux indications du Tableau suivant :On voit
immédiatement
que ledéterminant
ainsi obtenu estégal
auproduit
dudéterminant (21) par le
mineur extraitdes
sixpremières lignes
etdes six premières
colonnes : or, ce
dernier,
dont ladiagonale principale
a tous ses élémentségaux
à X,tandis que les éléments situés à
gauche
sont tous nuls,est manifestement égal à
unecertaine
puissance
de X.’
On raisonnera de la même
façon pour
toute valeur de n~(> 1).
C. Les
opérations qui
viennent d’être effectuées sur lesystème (ly)
relativement A l’inconnue u dansl’hypothèse
m ~ r, nous les effectueronsensuite,
si nsur le
système [(t8), (t())j
relativement à l’inconnue v,, etenfin,
si p est ~> i, sur lesystème
résultant relativement à l’inconnue w : de cettemanière,
nous aurons fina- lement déduit dusystème ([7)
unsystème
duprcmier ordre,
Q, dont ledéterminant caractéristique,
à unepuissance
entière de Xprès (et
ausigne près),
estidentique
àcelui de
(r ~),
et où se trouventengagées, outre les
inconnuesprimitives
u, v, w, leurs dérivées d’ordresrespectivement
inférieurs à à titre d’inconnuesadjointes.
Cela
étant,
supposonsqu’il s’agisse
de rechercher dans lesystème (1)
ou(17), résoluble,
comme ledit notreénoncé,
parrapport
aux trois dérivées(l4),
le groupe(unique) d’intégrales,
u, v,développables (en
sériestayloriennes)
à l’intérieur dequelque
domaineayant
pour centre(xo,
et tellesqu’en adjoignant
à u, v, w res-pectivement
leurs 111 -- 17 n - r, ~ -1 tpremières
dérivées relatives à r, ces /~ -t- ~+ p
fonctions se
réduisent,
pour x = à des fonctions données de y(développables
elles-mêmes à
partir
deYo)’
’Le
système Q,
en vertu même de son mode de formation, est; aupoint
de vue del’intégration,
uneconséquence
évidente dusystème (1:;),
en. sortequ’à
la solution considérée de(17)
encorrespond
une de Q. D’ailleurs, lesystème (17) étant supposé
résoluble par
rapport
aux dérivées(I! ),
le coefficient du terme dedegré
leplus
élevéen X est forcément différent de zéro dans son déterminant
caractéristique (n° 2)r
par suite aussi dans le déterminant
caractéristique
dusystème
Q : lesystème
Q estdonc résoluble par
rapport
aux dérivées(premières)
relatives à x de ses diversesinconnues. Cette résolution étant
effectuée,
les déterminations initiales desintégrales
considérées de
Q,
c’est-à-dire les fonctions de yauxquelles
elles se réduisent pour coïnciderontrespectivement,
les unes avec les fonctions données(de y) qui figurent
dans les conditions initialesimposées
auxintégrales
de(~;),
les autres aveccertaines dérivées
(relatives
ày)
de ces fonctionsdonnées;
et il suffira,pour avoir
Il,
d’intégrer
lesystème Q
enimposant
à ses diverses fonctions inconnues lcs déterminations initiales dont ils’agit.
II. CAS D’UN NOMBRE QUELCONQUE DE VARIABLES INDÉPENDANTES x, y, ....
Dans le cas de deux variables
indépendantes,
on constate sans difficulté, comme nous venons de le faire, l’existence de la relation entre le déterminantcaractéristique
du
système ( ~ ;)
et celui dusystème
[2. Dans le casgénéral,
unepareille
constatation seraitnotablement
moinssimple,
etnous
nous bornerons àétablir,
deproche
enproche, l’existence
dequelque système
dupremier
ordrejouissant
despropriétés
énoncées. ’
A. . L’ordre in,
relatif
à u, dusystème (I)
étantsupposé plus grand
que r, onpeut
de ce
système
en déduire un autrede même nature, impliquant les inconnues
.
présentant
panrapport
à ces dernières les ordresrespectifs
et lel que. son déterminant
caractéristique puisse
s’obtenir(au signe pl°hs)
enmultipliant
celui de
( 1 )
par une certainepuissance
de Y . , , ,Supposons,
pour fixer lesidées,
queles
fonctions inconnues, u, v,w,
et lescients du
système (r) dépendent
dequatre
variables x,.y, z, t. Il est clair que toute dérivée d’ordre It de u(k
>o)
coïncide avecquelque
dérivée d’ordre It -1 i dequelque
dérivée
première
de u, etqu’une pareille
coïncidence a lieu d’une seule manière ou deplusieurs
suivant que la dérivée considérée d’ordre lç intéresse une seule variableou
plusieurs.
Enconséquence, après
avoirposé
nous introduirons dans les
équations (i)
leschangements
de notations suivants : Considérant une dérivée d’ordre Ir de u,nous la
remplacerons,
Considérant ensuite les trois dérivées d’ordre ni
(que
nousprendrons ci-après
dans l’ordreinverse),
nous observerons que chacune d’elles coïncide de deux manièresdifférentes
avec une dérivée d’ordre m - r dequelqu’une
desquantités
ux, uy, uz, ut; nouségalerons
entre elles ces deux dérivéesd’ordre m - r, et nous écrirons en outre la relation
~u ~=ux.
~ ~ cequi
" donnera legroupe ,
’
En
adjoignant
le groupe(22)
à celuiqui
résulte des modifications d’écriture introduites dans lesystème (1),
nous aurons bien, comme le dit notre énoncéun
système
de même nature que(t), composé d’équations
en nombreégal
à celui deses inconnues .
u , v, 2U,
et
présentant
parrapport
à celles-ci les ordresrespectifs
Il reste il
,fairc
voir que le déterminantcaractéristique
dusystème
ainsiforme,
peut
s’obtenir(au signe près)
enmultipliant
celui de(i)
par une certainepuissance
de X. ..
Or, le
système (i),
engroupant
convenablement les termes danschaque équation, peut
t s’écrire:11 devient
donc, après
leschangements
de notationsindiques,
En
prenant
les inconnues dans l’ordre. u, ut, ,
Uy’
v, , w, ,et les
équations
dusyst,ème [(aa), (2~)]
dans l’ordre même où elles sontécrites,
for-mant
d’après
cela son déterminantcaractéristique,
et observant que lapremière
.équation, ~u ~-ux=0,
l~ nous fournit, commepremière ligne,
X 0 0 0 0 0 0,
il est clair
qué
le déterminant dont ils’agit
est leproduit
de X par un déterminant du sixième ordreayant
pourcinquième
et sixième colonnesOr,
ce dernier déterminant lui-même est leproduit
du déterminant caractéris-tique
de(23)
par , pour s’en convaincre, il suffit d’encompléter
l’écriture et de ledévelopper
parrapport
aux déterminants du second, ordre extraits de ses cin-quième
et sixième colonnes.B. La méthode que nous venons
d’indiquer (4), appliquée
un certain nombre de fois enprenant
pourpoint
dedépart
lesystème (i), permet
évidemment d’en dé- duire unsystème
dupremier
ordre, Q, dont le déterminantcaractéristique,
à unepuissance
entière de Xprès (et
ausigne près),
estidentique
à celui dusystème (1),
et où se trouvent
engagées,
outre les inconnuesprimitives,
leurs dérivées d’ordresrespectivement
inférieurs à ln, n, p à titre d’inconnuesadjointes.
Cela étant, supposons
qu’il s’agisse
de rechercher dans lesystème (r), résoluble,
comme le dit notre énoncé, par
rapport
aux trois dérivées(t4)~
le groupe(unique) d’intégrales,
w,développables (en
sériestayloriennes)
àpartir de
xo, yo, ..., et tellesqu’en adjoignant
à u, v, 1Vrespectivement leurs m 2014 I,
n - i, p - Ipremières
dérivées relatives à x, ces fonctions se
réduisent,
pour à des.fonctions données de y
(développables
elles-mêmes àpartir
de yo,...) :
en raisonnantcomme nous l’avons fait ci-dessus
(1, C),
on verra que lesystème
Q est résolublepar
rapport
aux dérivées(premières)
relatives à x de ses diverses fonctionsinconnues,
et on se trouvera ramené à
l’intégrer
enimposant
à ces dernières des déterminations.initiales données.
DEUXIÈME PARTIE
Étude d’un système partiel linéaire
àdeux variables indépendantes,
dont l’intégration
se ramène àdes quadratures.
~~] Supposons actuellement,
que lescoefficients
dusystème (t)
etles fonctions
v, 2v,
qui s’y
trouventengagées,
nedépendent
que dedeux variables,
x, y; supposons,
de plus,
queles équations (i)
necontiennent,,
outre les ,terniesindépendants
de u, v, ’LV et de leursdérivées,
que les dérivées d’ordre m de u, les dé- rivées d’ordre n de v et les dérivées d’ordre p de w, à l’exclusion des dérivées d’ordresrespectivement
inférieurs et des fonctions inconnues elles-mêmes ; supposons enfin que les dérivées de t~, v, w d’ordresrespectifs
m, y aient pour coefficients des constantes données. Lesystème (t)
est alors de laforme
où
y) désigne
une fonction donnéede x,
y, et les lettres a, b, c, affectées d’in-dices,
des constantesdonnées;
il en résulte pour laforme algébrique (2),
dont lescoefficients,
enpareil
cas, se réduisent eux-mêmes à des constantes,l’expression
Cela étant, proposons-nous le
problème
suivant : :La
forme algébrique (26)
étantsupposée.
nonidentiquement nulle,
et des valeurs initiales déterminées, xo, y0,ayant
été choisies pour les variablesindépendantes
x, y dans unerégion d’olotropie
commune auxdivers. seconds
membres dusystème (25),
rechercher toutes les
intégrales
de cesystème développables
en sériestayloriennes
àl’intérieur de
quelque
domaineayant
pour cenlre(xa, yo).
Il est clair que par la transformation
on
.r’/ désignent
de nouvelles variables substituées a x, y, on se trouvetoujours
ramené au cas où les valeurs initiales des variables sont nulles. Il résulte d’ailleurs de
l’hypothèse
relative à la formealgébrique (26)
que lesystème (25) peut,
par unchangement
linéaire des variablesindépendantes (n°
3,II),
se ramener à la formekovraleskienne. Le
problème posé
se ramène donc immédiatement au suivant :’~
Le
système (25)
élanlsupposé
résoluble parrapport
aux trois dérivéeset ses seconds membres.
o,~~, y~, y), y~,
,étant
supposés développables (à
l’intérieur dequelque domaine)
par laformule
deJlaclaurin, en rechercher toutes les
intégrales développables
par cette mêmeformule ;
ou, ce
qui
revient auméme,
rechercher lesintégrales,
u, v, w, dusystème (25)
déve-loppables
par laformule
dont ils’agit,
et tellesqu’en adjoignant
à u, v, zurespective-
ment leurs ni - r , n -1, p - I
premières
dérivées relatives à x , ces m + n + pfonctions
seréduisent,
pour x = o, à desfonctions
données de y(développables
par laformule
deMaclaurin).
Or, cette dernière recherche se ramène tout
d’abord,
comme nous allons levoir,
à une semblable recherche effectuée dans le cas dupremier
ordre.’
[8]
Effectivementsi,
pour lesquantités
dérivées de d’ordres totaux
respectifs
m- ~, n-1, p-- I, onadopte
lesnotations
on
peut,
dusystème (25),
déduire le suivant :Le
système (29),
demême nature
que(25), comprend
nr + n + péquations, implique
m + n + p inconnuesdésignées
par les notations(28),
et est dupremière
par
rapport
à chacune de cesdernières;
iljouit
d’ailleurs despropriétés
suivantes :
1° Son déterminant
caractéristique
estidentique (au signe près)
au déterminantcaractéristique
dusystème (25).
Il
suffit,
pour s’enconvaincre,
d’observer que le déterminantcaractéristique
de
(~~),. indépendant
des seconds membres,y) y), G~(r, y),
de ses troisdernières
équations,
est le même que si ces seconds membres étaientidentiquement ~ ~
nuls, et de se
reporter
à une démonstration antérieure[n°
6,I,
B,comparaison
entreles déterminants
caractéristiques
dessystèmes
et(20)].
2" Le
(2çi)
est résoluble parrapport
aux dérivées (premières) relatives à arde ses diverses
fonctions
inconnues, et la recherche desintégrales
Je(25) répondant
èrdes conditions initiales
données,
deplus haul(n°
7, infine),
seà ufie semblable recherche
effectuée
clans lesystème (29),
el à desquadratures.
Effectivement,
en vertu même de son mode deformation,
lesystème (29)
est, aupoint
de vue del’intégration,
uneconséquence
évidente dusystème (25),
en sortequ’à
la solution considérée de(25)
encorrespond
une de(29).
D’ailleurs, le sys- tème(25)
étantsupposé
résoluble parrapport
aux dérivées(~ ~},
le coefficient du terme dedegré
leplus
élevé en X est forcément dînèrent de zéro dans son détermi- nantcaractéristique (n" 2),
par suite aussi dans le déterminantcaractéristique
dusystème {2çl) :
lesystème
est donc résoluble parrapport
aux dérivées(premières)
relatives a x de ses diverses inconnues. Cette résolution étant
effectuée,
les détermi- nationsinitiales
desintégrales
considérées de{ZÇ~), c’est-à-dire
les fonctions de yauxquelles
elles se réduisentpour
x == o. coïnciderontrespectivement,
les unes aveccertaines des fonctions données
(de y) qui figurent
dans les conditions initiales im-’
posées
auxintégrales
de(25),
les autres avec certaines dérivées(relatives
ary)
de cesfonctions données. Si l’on
intègre
alors lesystème (~é~)
enimposant
à ses inconnuesles déterminations
initiales
dont ils’agit,
on obtiendra, sinon lesintégrales
cher-chées, tr, v, iv, du
système (25),
du moins leurs diverses dérivées d’ordres totauxrespectifs
n. - r, p - i.Finalement,
si l’ondésigne
par~’~(x, y), ,f :(x, y), f~(x, y)
les trois fonctions ainsi obtenues pour les inconnuesrespectives
, il ne restera
pins qu’à intégrer
les troiséquations
avec les conditions initiales déduites de celles que l’on a
imposées
auxintégrales
de
(25),
à effectuer1)
+(~t - 1 )
+(p - i) quadratures
relativesà
x (’).
Ainsi se trouvent établies les
propriétés
énoncées.(’)
Les diverses dérivées de u, z~, zu d’ordres totauxrespectifs
n -- I, n - r, p -- t une fois obtenues parl’intégration
dusystème (29),
onpourrait,
au lieu de considérer leséquations (3o),
observer que les valeursnumériques
initiales des diverses dérivées d’ordresrespectivement inférieurs font. partie des données initiales