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Communauté d agglomération de Cergy- Pontoise

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Academic year: 2022

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Communauté d’agglomération de Cergy- Pontoise

ILE-DE-FRANCE

(204 248 habitants, 8710 ha, catégorie « Intercommunalité »)

Éléments de contexte sur la collectivité

La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) regroupe 13 communes à cheval sur les départements du Val d’Oise et des Yvelines. Ville porte du PNR du Vexin français, la CACP comprend plusieurs ENS départementaux et locaux (les Lisières de l'Hautil, les Boucles de l'Oise, le Bois du Parc du château de Menucourt, les espaces naturels et agricoles de Maurecourt). Sur les 40% de territoire non urbanisé, la CACP comprend 1958 ha de terres agricoles, 1285

ha de forêts et milieux naturels, 607 ha de zones humides et aquatiques, et 629 ha d’espaces verts. En termes d’espaces aquatiques et humides, le territoire comporte de grands plans d’eau (étangs, plans d’eau paysagers et d’agrément et bassins de gestion des eaux pluviales), de grandes zones humides, deux grands cours d’eau (Oise et Viosne), plusieurs rus conséquents (Liesse, Fond de Vaux et Hermitage) de qualité moyenne et de nombreux petits rus orphelins.

Périmètre de la CACP. / Source : Site Internet CACP

En tant que ville nouvelle, l’aire urbaine de la CACP a fortement augmenté sur les 20 dernières années, et 60% de son territoire est actuellement urbanisé. Ces dernières années, la consommation d’espace a principalement eu lieu en cœur de ville et d'agglomération, dans un objectif de densification. Ce sont les villes de Cergy, Saint-Ouen l'Aumône et Jouy le Moutier qui totalisent le plus d'espace consommé, les 10 autres communes ne s'étendant plus au-delà de leurs limites urbaines. Au titre du SDRIF, tout le territoire de la CACP est considéré comme aire urbaine et soumis aux objectifs de densification et d'augmentation de 15%

du nombre de logements impliquant de fait une consommation d'espaces. Toutefois, la politique locale se veut modératrice de cette consommation en sanctuarisant les espaces agricoles (via un PRIF) et les espaces boisés et naturels (dans les zonages des PLU des communes et la trame verte et bleue du SCoT).

La CACP a pris la compétence GEMAPI en 2018 et est délégataire de la gestion de l’eau potable. Une nouvelle organisation interne est en place depuis janvier 2021 : les services en lien avec les questions environnementales se retrouvent dans la direction des projets et de la transition écologique, reliée directement au secrétariat général.

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1. Connaissance, planification, protection et restauration des milieux

Documents d’urbanisme (PLU(i) et éventuellement SCoT)

Accompagnement des PLU pour un zonage pluvial

La CACP ne dispose pas de PLUi, la planification étant une compétence restée à l’échelon communal. Elle accompagne la révision des PLU des communes, dans lesquels sont intégrés des zonages sur les eaux pluviales.

SCoT et TVB

Réalisé en 2011, le SCoT comprend une cartographie de la trame verte et bleue à la parcelle. Le SCoT n’a pas donné lieu à des indicateurs de suivi.

Autres documents de planification réglementaire (PCAET, PAPI…)

Protection des captages dans le PCAET

Le PCAET de la CACP a été élaboré en 2017 sous la forme d’un plan climat partenarial, avec 9 axes dont un dédié à l’agriculture et la biodiversité. Les questions relatives à l’eau sont éparses dans plusieurs axes, dont une fiche action qui porte sur la protection de la ressource en eau (notamment les captages). L’évaluation à mi-parcours du PCAET est prévue fin 2021.

PAPI

Dans le cadre du PAPI porté par l’Entente Oise-Aisne, la CACP est porteur d’une action sur les eaux usées.

Stratégie foncière

La CACP a conclu avec l’Agence des Espaces Verts et le conseil régional d’Ile-de-France un périmètre régional d’intervention foncière (PRIF) pour mettre en réserve 1000 ha sur les 2000 ha de terres agricoles de l’agglomération. La CACP a mis en place une démarche volontaire de passage en bail rural environnemental (BRE) pour les agriculteurs en réserve foncière. Les pratiques environnementales portent sur de la mise en jachère fleurie et des plantations de miscanthus. Le passage est possible pour 7 des 15 agriculteurs.

Aujourd’hui, 4 BRE ont été signés.

Autres documents de planification

En 2010, la CACP a élaboré une charte d’aménagement durable pour accompagner les aménageurs. Elle inclut des axes sur la biodiversité. Elle est actuellement en cours de révision. La CACP intervient sur la gestion intégrée des eaux pluviales pour les porteurs de projets au niveau des aménagements et du permis de construire. La récupération des eaux pluviales est systématiquement proposée.

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Connaissance

Inventaire, diagnostic et programme pluriannuel d'actions et de gestion des milieux aquatiques et humides La CACP a conduit une étude cadre pour mieux connaitre son patrimoine d’espaces aquatiques et humides et établir un programme pluriannuel de gestion et d’actions sur ces milieux. Suite à un inventaire et diagnostic bibliographique, une étape de terrain a permis d’identifier les formations végétales, les espèces patrimoniales et/ou exotiques envahissantes aussi bien faunistiques que floristiques ; les caractéristiques hydrauliques et hydromorphologiques des sites ainsi que l’éventuelle présence d’ouvrages hydrauliques et/ou d’altérations. Cette étape a permis de caractériser les enjeux écologiques en déterminant trois indicateurs : la qualité biologique (état de la biodiversité), les potentialités écologiques (possibilités de plus- value) et les menaces et dégradations (altérations et désordres). Au total, 137 sites ont été visités, soit 31 km de cours d’eau et rus, 54 ha de zones humides, et 85 plans d’eau. En termes faunistiques, 27 espèces observées étaient patrimoniales et/ou protégées et 4 non désirées. En termes de flore, 25 espèces observés étaient patrimoniales et/ou protégées et 22 non désirées. Toutes ces connaissances ont été reprises dans une base SIG.

A partir de ce diagnostic, le programme pluriannuel de gestion et d’actions a été conçu et hiérarchisé en fonction des enjeux écologiques des sites (enjeu faible, moyen, important, clef) et de critères conditionnant la mise en œuvre des actions (faisabilité technique, foncier, coût, contraintes réglementaire…).

Exemple de carte alimentant les fiches de diagnostic. Les formations végétales, et les espèces patrimoniales ou envahissantes y apparaissent. / Source : CACP.

Lien vers la fiche action présentée par la collectivité : http://www.capitale-biodiversite.fr/experiences/inventaire- diagnostic-et-programme-pluriannuel-dactions-et-de-gestion-des-milieux

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Sciences participatives pour progresser sur la connaissance

La CACP a mis en place plusieurs protocoles de sciences participatives à l’attention des habitants, dont une chasse au trésor pédagogique ciblant 14 espèces. Une plateforme participative (inspirée de la démarche d’ABC conduite par la commune de Vauréal sur son territoire) est accessible en ligne pour la saisie par tous les participants des données d’observation (formulaire de saisie sur l’url suivante : https://geoagglo.cergypontoise.fr/portal/apps/MapSeries/index.html?appid=f5b2ab3c3e964ad9bc903e3d 2e68dfa9). Sinon, les données d’inventaires sur le territoire datent de 2008, lors de l’élaboration du SCoT.

Par ailleurs, la CACP est partenaire de l’ARB Ile-de-France dans le cadre de l’étude Cimetières vivants : 7 cimetières sont suivis dans les communes de l’agglomération, dont le cimetière intercommunal de Puiseux- Pontoise. C’est la chargée de mission Biodiversité de la CACP qui réalise l’ensemble des suivis de la faune (protocoles SPIPOLL, EPOC, Vigie-Chiro et Mission Hérisson) en lien avec les agents communaux et l'ARB.

Protection et restauration des milieux

Réhabilitation écologique et paysagère du bassin du parc François Mitterrand

Le parc François Mitterrand est l’un des sites majeurs gérés par la CACP. Conçu dans les années 70, il a été requalifié en 2013 pour faire évoluer le bassin architecturé en bassin paysager. La structure béton et le fonctionnement en circuit fermé du bassin ont été conservés, mais des berges en pente douce ont été créées sur la majorité de sa circonférence et des plantations de plantes d’hélophytes et de plantes aquatiques ont eu lieu. Des ganivelles de protection avec passage à faune ont été installées. Le bassin accueille en effet plusieurs couples de canards colverts, des poules d’eau, des mouettes et des hérons. Le site fait partie des points de suivi du protocole STOC depuis 2014.

Le parc François Mitterrand dispose d’un plan de gestion différenciée en cours d’actualisation. La chargée de mission Biodiversité est en relation avec le service Espaces verts pour l’évolution des pratiques. Les coupes réalisées dans la végétation du bassin sont mises en andain pour permettre la fuite des insectes.

Le coursier (déversoir canalisé) alimentant le bassin central en eau est mis en eau en dehors des périodes de gel. Du fait de sa conception, la petite faune (canetons principalement) peut y être prise au piège. La CACP a donc installé des rampes en bois non traité pour faciliter la sortie des animaux.

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De gauche à droite : 1- Rampes en bois dans le coursier, 2- vue des berges végétalisées du bassin du parc François Mitterrand et 3- détail d’un passage à faune. / Crédit : 1 et 2 - Jonathan Flandin, ARB Ile-de-France, 3- Eglantine Breton, Région Ile-de-France.

Valorisation écologique du bassin de gestion des eaux pluviales de la Louvière à Courdimanche

La CACP a lancé un programme pilote pour donner un intérêt écologique à ce bassin de gestion des eaux pluviales, construit en béton dans les années 60/80, et dont la végétation en périphérie ne présente pas une grande valeur. Les objectifs sont multiples : améliorer de la qualité de l’eau du bassin, introduire une diversité floristique et faunistique, rendre les abords plus attractifs d’un point de vue fonctionnel et esthétique, renforcer la trame écologique locale pour les espèces capables de se déplacer.

Ce projet nécessite à la fois des aménagements « physiques » (terrassements, dispositifs de protection et de stabilisation des berges, créations de cheminements) et des plantations de végétaux aquatiques et terrestres ainsi que des ensemencements venant diversifier les berges du bassin et améliorer le pouvoir épurateur du plan d’eau. Le programme comprend la démolition d’une partie de la structure béton et la mise en place de terre végétale pour créer des berges favorables à la végétation. La végétation choisie est constituée d’espèces locales, rustiques et reproduisant les associations végétales des typologies phyto-sociologiques des milieux naturels (jonçaie-cariçaie, phragmitaie, glycéraie-phalaridaie). D’autres faciès de berges sont proposés ponctuellement (blocs de pierres, grave pour frayères etc…) afin de diversifier les habitats. Une partie des berges est réservée pour un espace interdit d’accès au public pour préserver la faune. Des perchoirs constitués de pieux bois sont également prévus sur le plan d’eau ou à proximité. En termes faunistiques, aucun empoissonnement du bassin n'est prévu afin de laisser un écosystème se développer spontanément.

Les études de conception sont abouties et les travaux seront réalisés à l'hiver 2021/2022 afin de respecter les périodes de reproduction (faune) et de plantation.

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Vue en plan et esquisse paysagère de l'aménagement / Source : CACP

Lien vers la fiche action présentée par la collectivité : http://www.capitale-

biodiversite.fr/experiences/valorisation-ecologique-du-bassin-de-gestion-des-eaux-pluviales-de-la-louviere

Réhabilitation et connexion d’une zone humide à l’Oise : le site de la Saussaie à Maurecourt

Situé en bordure de l’Oise, le site a été remblayé dans les années 80. La commune a initié un projet de réhabilitation avec le Syndicat mixte d’aménagement, de gestion et d’entretien des berges de la Seine et de l’Oise. En 2018, la CACP s’est engagé à poursuivre le projet lors de la prise de la compétence GEMAPI.

Le chantier a été lancé en février 2021 : la zone a été décaissée pour retrouver la cote de l’Oise avec un marnage prévu en cas de crue. Suite au terrassement, une brèche a été pratiquée dans la berge de l’Oise et une passerelle en chêne a été mise en place pour rétablir la continuité du chemin de halage.

Un enrochement a été mis en place en sortie de zone humide pour stabiliser et préserver les berges des remous liés aux passages des bateaux. La passerelle est ajourée pour limiter les perturbations du milieu lié à l’ombrage. Pour les berges pentues, c’est la stabilisation végétale qui a été retenue avec l’installation de pieux et de troncs, puis de fascines de saule et enfin d’une toile en fibre de coco qui sera ensemencée à l’automne avec un mélange typique des prairies humides produit par une pépinière francilienne spécialisée dans les végétaux sauvages et locaux. Pour les berges en pente douce, des hélophytes issues de la filière Végétal Local du Grand Est (gamme non produite en Ile-de-France mais avec accord de l’écologue) ont été plantés en pied de berge et un ensemencement à l’automne est prévu à mi berge.

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Au bout de la zone humide, la CACP a conduit une expérimentation en créant la séparation d’un espace (sans poissons) pour la biodiversité. Des souches du site ont été utilisées comme perchoir et des tas de pierre mis en place pour l’habitat du triton. La circulation d’eau étant très faible, l’eutrophisation du milieu semble rapide. Pour des raisons de sécurité, la commune souhaite installer des barrières en haut de berge et ainsi interdire l’accès à l’ensemble de la zone humide. Un panneau pédagogique sera également installé en haut de berge.

Les terres excavées se sont avérées être amiantées (morceaux uniquement) : le chantier de plantation a été arrêté le temps d’organiser le ramassage des morceaux d’amiante par une entreprise spécialisée. Les terres excavées sont pour l’instant toujours stockées sur place en attente de la passation du marché de tri avant valorisation.

De gauche à droite et de haut en bas : 1- Espace créé pour la biodiversité en fin de zone humide, 2- vue sur la passerelle et les travaux menés sur les berges et 3- détail des dispositifs de végétalisation. / Crédit : 1 et 2- Jonathan Flandin, ARB Ile-de-France, 3-

Eglantine Breton, Région Ile-de-France.

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Restauration du Ru de l’Hermitage

Le ru de l’Hermitage traverse le quartier du même nom sur 2,5 km. Il concerne 110 riverains dont une trentaine s’implique dans l’association Hermitage Pissaro pour le faire revivre. Historiquement le débit était plus important et le ru devait être « navigable ». Les écoulements ont été déviés et busés dans les années 60 pour éviter des inondations et le ruisseau est peu à peu devenu une « poubelle ». Il y a 4 ans, des opérations de nettoyage ont eu lieu avec les habitants du quartier. En 2021, l’association bénéficie du soutien de la Région Ile-de-France pour un projet de nettoyage et plantations par tronçons dont le chantier participatif est prévu en octobre 2021.

La situation juridique du ru n’est pas claire (appartenance aux riverains sur le terrain mais situation cadastrale identique à celle du régime fluvial) et l’intervention de la CACP n’est pas évidente dans ce projet. Pour l’heure, la CACP se rend disponible pour épauler l’association qui porte le projet (expertise technique GEMAPI, biodiversité) et piloter l’étude de restauration hydraulique pour étudier les possibilités de redonner une dynamique fluviale au ru (courant 2021).

Vue du ru de l’Hermitage / Crédit : Jonathan Flandin, ARB Ile-de-France.

Lien vers la fiche action présentée par la collectivité : http://www.capitale-

biodiversite.fr/experiences/projet-de-restauration-ecologique-du-ru-de-lhermitage

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Formation et suivi de la biodiversité par les agents de la collectivité

Les agents du service Espaces verts de la CACP se sont formés aux sciences participatives et à la biodiversité en interne avec des interventions d’Émilie Périé, chargée de mission biodiversité de la CACP.

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2. Lutte contre les pollutions et les risques via des solutions fondées sur la nature

Objectif zéro pesticide

La CACP n’utilise plus de produits phytosanitaires pour la gestion des espaces verts à sa charge (parcs, voiries et boulevards urbains). Le cimetière intercommunal de Puiseux-Pontoise est également géré sans pesticides de synthèse. En ce qui concerne les espaces aquatiques, la CACP en a la gestion jusqu’en haut des berges.

Elle fait intervenir un prestataire spécialisé sur l’entretien des hélophytes.

Sur les produits phytosanitaires, la CACP mène des actions de sensibilisation auprès des agriculteurs dans le cadre du plan Ecophyto et des habitants (voir partie Mobilisation citoyenne).

Gestion écologique des espaces publics

La CACP applique les principes de la gestion différenciée pour gérer les espaces publics (six sites majeurs, voiries communautaires et centre de production) dont elle a la charge (190 ha). Les voiries sont en fauchage tardif avec une bande de propreté. Elle a mis en place de l’écopâturage sur trois de ses sites, en partenariat avec la Ferme d’Ecancourt pour le cheptel et le suivi vétérinaire. Elle a également un troupeau de 9 moutons communautaires, basés au centre de production. Elle réalise un suivi faune-flore des espaces pâturés.

Le service Espaces verts a mis en place un système d’arrosage automatique, déclenché à la demande. Les espaces arrosés sont les entrées de ville, les gazons et les espaces de fleurissement.

Le service conduit également des expérimentations sur des gammes de plantes allélopathiques qui semblent plutôt concluants. Le centre de production fournit tous les parterres de la CACP et produit également des végétaux sur commande pour les communes. Il est labellisé Plante Bleue. Pour les opérations réalisées dans le cadre de la compétence GEMAPI, le recours à des végétaux labellisés « Végétal local » est inscrit dans la majorité des marchés.

Qualité de l’eau et des milieux

Gestion de l’eau potable

Il y a 11 captages d’eau potable qui représente 20% d’alimentation du territoire. Le reste est fourni par l’usine d’eau potable de Mery sur Oise (traitement de l’eau de l’Oise). Deux captages sont prioritaires et deux autres sensibles. Des arrêtés préfectoraux et des périmètres de protection des aires d’alimentation de captage ont été mis en place sur l’ensemble de ces espaces, hormis pour le captage de Cergy. En tant qu’exploitant de deux captages dans le Vexin, la CACP porte deux actions du contrat de territoire Eau et Climat porté par l’Agence de l’Eau Seine Normandie : une sur l’évolution des pratiques agricoles, et une sur l’assainissement.

Travail sur la qualité de l’eau suite à une prolifération de cyanobactéries

Le bassin central du parc François Mitterrand est très prisé des riverains. Même si baignade et nourrissage des animaux sont interdits, ces pratiques restent courantes, comme « l’empoissonnement sauvage » par des particuliers (poissons rouges, carpes soleil). Suite à une prolifération de cyanobactéries en 2013 (liée à l’augmentation du taux de matière organique dans le bassin), plusieurs actions de restauration de la qualité de l’eau ont eu lieu : le système d’aération, pompage et filtration (filtre à sable) a été révisé et fonctionne

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bassin a été complètement vidangé et curé en 2020 et de nouveaux poissons (fouisseurs et carnassiers : tanches, gardons et achigans) ont été lâchés pour reconstituer une chaine alimentaire ; de nouvelles plantations de nénuphars (pour l’ombrage) ont été réalisées ; une grille a été installé dans le coursier pour éviter de ramener trop de feuilles dans le bassin à l’automne. Le prestataire assurant l’entretien du bassin réalise des analyses d’eau hebdomadaires. En cas de forte baisse de niveau (chaleur, sécheresse), le bassin peut être ponctuellement rempli avec de l’eau du réseau (potable).

Lutte contre les espèces exotiques envahissantes

Une cartographie des foyers d’espèces exotiques envahissantes (EEE) a été réalisée (cf. action 1). Aucune action de gestion n’est pour l’instant entreprise pour les foyers de plantes aquatiques. Pour les espèces terrestres, la CACP mène des expérimentations de compostage et de pâturage par des ovins.

Prévention des risques

Lutte contre le ruissellement agricole

En ce qui concerne les problématiques de ruissellement agricole, la CACP conduit une étude hydraulique pour quantifier les risques sur les bassins versants où elle exerce la compétence Prévention des Inondations (PI). Sur le sous-bassin versant du Val de Glatigny, où la compétence PI relève de l’Entente Oise-Aisne, la CACP a accompagné la concertation avec les agriculteurs pour la mise en place d’un projet de gestion hydraulique douce (haies et bandes enherbées).

Désimperméabilisation de la chaussée Jules César à Osny

Dans le cadre de la requalification de la Chaussée Jules César à Osny, la CACP a engagé des travaux de désimperméabilisation avec le soutien de l’Agence de l’Eau. Les places de stationnement sont prévues en pavé drainant et des noues sont créées de chaque côté de la chaussée, avec la double fonction de réception des eaux pluviales et de séparation des mobilités actives (piétons, cyclistes) de la voirie. Les études ont été conduites en interne, le chantier est en cours.

Vue du projet. Source : Ecart Fixe/CACP

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Le parc des Arènes, conçu pour la gestion des eaux pluviales

Dernier site majeur créé, la moitié nord du parc des Arènes a été livré en 2018 (moitié sud encore non réalisée). Il a été conçu par l’Agence d’Ici là avec une maitrise d’ouvrage de Cergy Pontoise Aménagement. Il fait le lien entre une zone d’habitations (au sud) et une zone d’activités commerciales (au nord). Dans le cadre de la création du centre commercial, deux bassins de rétention ont été réalisés et l’ensemble des eaux pluviales sont gérées à la parcelle. Les parkings ont été conçus avec des dalles alvéolées. Le parc est conçu pour gérer les eaux pluviales et sa gestion doit faire la part belle à la biodiversité : le public est invité à circuler sur des cheminements tondus et des passerelles, le reste des espaces étant en gestion extensive. Le modelé du terrain a été conçu pour assurer la gestion des eaux pluviales en créant des zones humides. Le plan de gestion a été conçu par les paysagistes en lien avec le service gestionnaire. Après deux ans d’entretien assuré par une entreprise pendant la période de confortement, le service espace vert devait reprendre la gestion début 2021. L’installation de gens du voyage n’a pas permis au service d’intervenir et le parc était entièrement en libre évolution lors de la visite.

Des panneaux pédagogiques ont été installés pour expliquer le fonctionnement hydraulique du site et la gestion des eaux pluviales.

Une ligne haute tension passe sur le parc, et la gestion des pylônes est réalisée par ERDF. Un projet est en cours pour l’installation d’un nichoir à faucon sur un pylone. Le site fait partie des points STOC suivis sur le territoire de l’agglomération. Y ont été recensés notamment le tarier patre et la fauvette grisette.

De gauche à droite : vue sur le parc des Arènes et détail des dalles alvéolées du parking du centre commercial. / Crédit : Aurore Micand, Plante & Cité

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3. Mobilisation et implication des citoyens et des parties prenantes

Observation participative

La CACP se fait le relais des programmes de sciences participatives, qu’elle utilise aussi à des fins de connaissance de son territoire. Cette année, peu de sorties naturalistes ont pu être maintenues du fait du COVID. Les événements prévus pour la Fête de la Nature et le Jour de la Nuit ont pu avoir lieu. Pour la journée mondiale des zones humides, la CACP a proposé un parcours en autonomie via la plateforme Explorama (50 participants en ont bénéficié).

Education à la nature

Blog Nature en ville à Cergy-Pontoise

Le blog Nature en ville à Cergy Pontoise existe depuis 2014. Après plusieurs années avec une publication par jour, le rythme actuel est de 3 publications par semaine. Il a beaucoup de succès (2127 abonnés) et est associé à un compte Instagram. L’ensemble est animé par la chargée de mission Biodiversité de la CACP.

Un jardin-école à Vauréal pour aller vers le jardinage écologique

La CACP sensibilise les particuliers au jardinage écologique à travers le jardin-école de Vauréal, créé en 2017.

Panneaux pédagogiques

La CACP cherche à sensibiliser le public via l’installation sur les différents sites qu’elle gère de panneaux pédagogiques. Les agents sont régulièrement en contact avec les usagers pour les sensibiliser à la biodiversité et aux règles permettant de la préserver.

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De gauche à droite : Panneau pédagogique près du bassin du parc François Mitterrand et panneau de présentation du Parc des Arènes. / Crédit : Aurore Micand, Plante & Cité

Coopération décentralisée

La CACP a mis en place une coopération internationale avec Haïti et le Bénin sur la restauration des milieux humides et la gestion des eaux pluviales. Ces relations se concrétisent en des échanges de pratiques et du partage de documentation. Des réunions en visio sont organisées tous les mois.

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Evaluateurs :

Eglantine BRETON, Région Ile-de-France Jonathan FLANDIN, ARB Ile-de-France Aurore MICAND, Plante & Cité

Personnes rencontrées :

Jean-Christophe BORIES, Association Hermitage PISSARO Roxanne CAILLAUD, responsable GEMAPI à la CACP Emilie PÉRIÉ, chargée de mission Biodiversité à la CACP Pierre POMAREL, technicien GEMAPI à la CACP

Laurent LAVADOU, responsable du service Patrimoine Végétal à la CACP

Lors de l’entretien en visioconférence (12/04/2021) :

Alexandra CHARLES, cheffe de projet cycle de l’eau et référente aménagement à la CACP

Date de la visite de terrain : 7 juillet 2021

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