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PROJET DE CONVERSION D UNE MACHINE A PAPIER SUR LE SITE DE NORSKE SKOG GOLBEY (VOSGES)

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Academic year: 2022

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1. 222 2.

PROJET DE CONVERSION D’UNE MACHINE A PAPIER SUR LE SITE DE NORSKE SKOG GOLBEY

(VOSGES)

Compte-rendu

Bilan de la concertation Projet BOX

22 juin 2021

Centre des Congrès, Epinal

(2)

Sommaire

*-*-*-*-*-*

PREAMBULE ... 3

1. Projet BOX : Objectifs et chiffres clefs ... 4

2. Actualités du projet BOX ... 6

3. Enjeu social ... 7

4. Enjeu eau – Etude : Circuits fermés ... 7

A. Etude du Centre Technique du papier ... 8

B. Conclusion ... 11

5. Echanges avec le public ... 12

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Ouverture de l’atelier : 18h00 Participants : environ 60 personnes, dont :

NSG Fonction Parties prenantes

Yves BAILLY Président, Directeur Général M. Alain

Martine BORTOLOTTI Responsable projets/RSE M. Declerc

Bruno TAPIN Responsable projet BOX M. Favier

Alexandre DECUNIAC Responsable projet CRE 5 M. Giesen Jean-Yves BOURGUIGNON Responsable logistique M. Levigny

Frédéric BERLHE Directeur Projet M. Berger

Jean-Claude PIERROT Directeur Finance et stratégie M. Jacoberger Jean-François SERRE Directeur Achats, logistique M. Braun

Corine PARRASSIN Office Manager M. Seveleder

Séverine BUTHIER Directrice des RH M. Desaubliaux

Cyrielle NUSSBAUM Responsable Communication M. Sparfel

Arnaud LINA Responsable informatique M. Leplat

CTP Grenoble M. Pfeiffer

Stéphanie PRASSE Ingénieur de recherche M. Gallimard

Thierry DELAGOUTTE Ingénieur recherche/développement M. Piziass

CNDP M. Schwing

M. MARTIN Garant CNDP M. Bapst

M. Lagrogne M. Rovel

M Heinrich Président CAE M. Loisy

M. Gremillet Sénateur M. Virtel

M. Jourdain Vice Président CD Vosges …..

M. Ozcelik Adjoint au Maire d’Epinal

M. Remy ‘’’’’

Mme François Conseillère Municipale Epinal

M. Alémani Maire de Golbey

PREAMBULE

Monsieur Bailly, Président Directeur Général de Norske Skog Golbey (NSG) souhaite la bienvenue aux participants

à cette réunion de bilan de post concertation, la dernière réunion de concertation, mais qui est également la 1ère réunion publique. Il tient à remercier toutes celles et tous ceux qui ont participé aux nombreux échanges et qui ont accepté les adaptations de processus rendues nécessaires par la situation sanitaire. Les réunions ont été organisées soit sur les plateformes collaboratives soit sur Via Vosges. M. Bailly en profite pour remercier la chaîne Via Vosges pour la qualité des émissions. Il remercie également les personnes qui ont posé des questions par courrier ou sur notre site et ceux qui ont rédigé des cahiers d’acteurs. Tous les échanges se sont déroulés de manière constructive et dans le respect de chacun. Il espère qu’il en sera de même ce soir.

M. Bailly passe la parole à M. Martin, garant nommé par la CNDP dans le cadre de la procédure de post concertation, qui a suivi la période de concertation et qui est normalement la dernière phase avant l’enquête publique.

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M. Martin a été nommé par la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), autorité administrative indépendante, chargée de veiller à la bonne participation du public. Les garants sont neutres et indépendants, ne prennent pas position sur le projet et ne donnent donc pas d’avis. L’avis sera donné par le Commissaire enquêteur lors de l’enquête publique.

Sa présence a pour but d’assurer lors de la concertation préalable et de post concertation que ces processus aboutissent à un véritable dialogue avec les porteurs du projet et les citoyens afin qu’ils puissent obtenir toutes les réponses nécessaires. Les garants ont participé à l’élaboration des dispositifs de concertation en s’assurant de la qualité des informations mises à disposition du public, en particulier à veiller à ce que le porteur du projet apporte des réponses argumentées à chacune des contributions.

A l’issue de cette période, M. Martin établira un bilan assorti de recommandations. Il sera rendu public et constituera une pièce du dossier d’enquête publique.

Il rappelle que le public peut l’interpeller à partir de l’adresse affichée à l’écran (luc.martin@garant-cndp.fr) ou sur le site internet de la concertation.

M. Bailly remercie M. Martin pour son intervention et passe la parole à Mme Bortolotti, en charge du volet environnement pour le projet BOX.

Mme Bortolotti présente le déroulé de la réunion :

 Projet BOX : rappel rapide des objectifs & chiffres clés

 Actualités du projet BOX (depuis la dernière réunion d’échange qui s’est déroulée le 15 avril dernier)

 Enjeu social : cet enjeu n’a pas été spécialement évoqué lors des précédents échanges, il nous semble intéressant d’y revenir

 Enjeu eau et particulièrement sur une question qui nous a été posée, à savoir la possibilité pour NSG de produire en circuits fermés. Une étude a été confiée au CTP de Grenoble. Mme Prasse, ici présente, nous commentera les résultats de cette étude, ainsi que M. Delagoutte qui interviendra à distance.

 Une dernière partie nous permettra d’échanger avec le public et de répondre aux questions.

1. Projet BOX : Objectifs et chiffres clefs

Mme Bortolotti passe la parole à M. Tapin, Responsable du Projet BOX.

Il rappelle que le projet BOX a pour objectif de transformer une de nos machines à papier qui produit actuellement du papier journal pour produire du papier carton ondulé ou papier d’emballage.

A l’heure actuelle, le site héberge 2 machines à papier qui produisent toutes les 2 du papier journal : - PM1 : 250 000 tonnes par an

- PM2 : 330 000 tonnes par an

Pour produire ce papier, nous utilisons 2 matières principales, le bois à hauteur de 250 000 tonnes sèches/an et les papiers récupérés pour 450 000 tonnes/an.

Le projet BOX consiste donc en la transformation de PM1 en papier carton en passant à une capacité annuelle de production de 550 000 tonnes. Ce projet prévoit l’arrêt de la consommation de bois en tant que matière première, ce que NSG regrette. Nous consommerons toujours le bois en tant que combustible (matières « bois énergie »).

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Nous utiliserons du carton recyclé à hauteur de 600 000 tonnes/an.

En total, nous recyclerons sur le site 1 million de tonnes de fibres (papier ou carton), faisant de NSG le plus gros recycleur de fibres en France

Le projet s’inscrit dans le site existant, il n’y aura pas d’extension géographique de ce site. M. Tapin présente les modifications qui seront apportées sur ledit site.

M. Tapin commente le process de fabrication :

Les Balles de cartons récupérées seront triturées dans un tambour pour les transformer en pâte. Cette pâte sera acheminée dans un bâtiment existant qui sera transformé et vidé de ses équipements : Atelier d’OCC

La pièce majeure de ce projet est la transformation totale de la machine 1. Il s’agit de l’investissement principal qui s’élève pour rappel à 250 millions d’euros.

Nous allons construire un nouveau bâtiment de stockage de produits finis pour absorber l’augmentation significative du volume de production. Ce bâtiment aura une surface au sol de 7500 m2 environ.

Cette nouvelle production a nécessité des investissements importants sur la station d’épuration afin de limiter notre impact à la rivière (en rejets mais aussi en soutirage).

M. Tapin rappelle également que nous avions l’ambition de bâtir une nouvelle chaudière (dite CH7) pour bruler les CSR (combustibles solides de récupération). Cependant, suite à la procédure de concertation, nous avons renoncé à ce projet et c’est notre chaudière 2 qui continuera à opérer. Elle sera modifiée dans le cadre du projet pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes environnementales.

Pour conclure ce chapitre sur les données chiffrées, il s’agit d’un projet qui va nous permettre de pérenniser le site. La consommation de papier journal subit un déclin structurel depuis plus de 15 ans. Ce projet nous permet de conserver nos 350 emplois et de créer 20 emplois directs et plus de 200 indirects. Ces 200 emplois répondent à la nécessité d’embaucher des chauffeurs routiers compte tenu de l’augmentation de notre production.

Il y aura probablement bien plus que 200 emplois indirects. Au pic de la construction, plus de 100 emplois sur créés sur le site.

Nous allons doubler le volume de production sur le site de Golbey (+ de 52%) ; l’investissement s’élève à 250 millions d’euros dont 10 millions affectés à la station d’épuration.

Quels sont les impacts sur l’environnement liés à ce projet ? - Augmentation de consommation de vapeur : + 35 %

- Consommation électrique réduite de 32 % malgré l’augmentation du volume de production. Cette diminution est liée à l’arrêt de la production de pâte à partir de bois qui est plus consommateur d’énergie électrique

- Augmentation du trafic routier de 34% suite à la hausse de la quantité de matières premières et produits finis

- Tous ces paramètres nous amenant à une réduction de l’empreinte carbone de 10 % - Pas d’augmentation des prélèvements et des rejets en eau

Mme Bortolotti reprend la parole pour revenir sur le processus de concertation et de post concertation et ses dates clés.

Nous avons saisi la CNDP le 1er juillet 2020

Nous avons organisé différentes réunions et ateliers :

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Réunions d’ouverture le 23 novembre, et de clôture le 6 janvier, sous forme d’émissions télévisées via Vosges Télévision. NSG tient à remercier Via Vosges pour leur collaboration.

Différents ateliers réalisés sous forme dématérialisée : o Environnement,

o économie circulaire, o filière bois,

o transport, o riverains,

o EcoParc : Nous avons par ailleurs ajouté un atelier supplémentaire après le 6 janvier, car cette thématique intéressait des parties prenantes. L’Ecoparc se situe en face de notre site et a vocation à attirer plusieurs activités. Ce projet, dont NSG est bien sûr partie prenante. est mené sous l’égide de la communauté de communes d’Epinal, en présence de M. Michel Heinrich, que l’on remercie.

Une étape intermédiaire a eu lieu le 15 avril dernier pour présenter le bilan de la concertation préalable et la clôture a lieu ce jour pour présenter le bilan définitif de la concertation.

Mme Bortolotti commente quelques chiffres clés.

- 385 contributions reçues, très majoritairement sous la forme de questions (70%) très centrées sur l’environnement

- Les ateliers ont rassemblé environ 140 participants. Les 2 émissions Via Vosges ont représenté 4700 vues sur les réseaux et 500 téléspectateurs ou foyers pour chacune de ces émission.

- Nous avons mis à disposition un site internet qui est d’ailleurs toujours actif (projet-box.fr) et avons adressé au public un coupon T : il s’agit d’un flyer adressé à 22500 habitants qui permettait de s’exprimer par écrit pour ceux qui le souhaitaient ou qui ne disposaient pas d’outil informatique (17%) ainsi que des cahiers d’acteurs.

- Les types de contributions ont eu lieu majoritairement sous forme de questions.

- Contenu des questions : la plus grande partie (57 %) concerne l’impact de notre projet sur l’environnement, majoritairement l’eau.

2. Actualités du projet BOX

M. Tapin prend la parole.

Depuis le 1er semestre, l’équipe BOX a travaillé à la finalisation de l’étude principale pour donner tous les éléments nécessaires au Conseil d’Administration du Groupe pour sa décision finale qui devrait être prise le 23 juin.

M. Tapin présente le calendrier du projet depuis le début du process de concertation, nous avons donc saisi la CNDP le 1er juillet 2020 avec présentation du dossier, la concertation a eu lieu du 23 novembre au 6 janvier, suivie de la période de post concertation. Le garant va émettre un bilan. Nous avons déposé notre dossier de demande d’autorisation environnementale le 4 mars. L’enquête publique devrait démarrer à la fin de l’été 21, ce qui nous permettrait d’obtenir notre Arrêté Préfectoral avant la fin de l’année 2021. Le début des travaux est prévu pour début 2022, avec un démarrage de la production envisagé au 4ème trimestre 2023. Nous avons dû décaler la date de démarrage de la production.

M. Bailly souhaite commenter ce point. Sans vouloir remettre en cause le process, le démarrage de notre production a dû glisser de 5 mois. Il y a énormément de fermeture d’unités de production de papier journal ou magazines. Il y a dans le même temps, plusieurs entreprises qui investissent dans la production de papier cartons.

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Les 2 fournisseurs les plus importants de machine à cartons sont surbookés actuellement, et si Norske Skog n’est pas en mesure de verser les 1ers acomptes rapidement, nous pourrions être amenés à décaler encore davantage le démarrage de notre production, ce qui serait dramatique.

La procédure de concertation a duré plus d’un an.

Une usine similaire à celle de Golbey qui se trouve en Autriche doit modifier sa station d’épuration. Or, le dépôt de dossier permet à l’entreprise de débuter les travaux.

M. Bailly va participer au sommet de Versailles fin juin avec le Président Macron. En France, nos procédures sont beaucoup trop longues et nous perdons en compétitivité. Si ce projet devait être décalé d’un an, il n’y survivrait pas compte tenu de la concurrence internationale et ce serait à terme la fin de NSG, puisque le papier journal dont la consommation s’élevait à 12 Millions de tonnes il y a 20 ans en Europe, s’élève aujourd’hui à 3 Millions de tonnes. Nous sommes maintenant sur une décroissance de 10 % l’an. Il y a véritablement urgence.

Loin de nous l’idée de vouloir passer outre les règles environnementales, mais si nous ne sommes pas capables d’aller plus vite, notre industrie va mourir car nos concurrents vont beaucoup plus vite que nous. Une entreprise chinoise vient de signer pour la construction de 3 machines de 800 000 tonne. Beaucoup d’autres projets sont en cours.

3. Enjeu social

Mme Bortolotti reprend la parole. L’enjeu principal est assurément d’assurer la pérennité du site et en conséquence la pérennité des 350 emplois directs.

En interne cela représente une transformation de l’entreprise avec une définition en cours de la nouvelle organisation cible qui est discutée avec les partenaires sociaux. Cette transformation signifie nouveaux métiers, nouvelles compétences. La mobilité devra être mise en œuvre avec des mesures d’accompagnement pour l’acquisition de ces nouvelles compétences. Tout ceci est dès maintenant anticipé, travaillé, car cela prend du temps à mettre en œuvre.

En parallèle, nous avons une vague de départ en retraite qui s’amorce dès à présent.

En termes d’impact social vers l’extérieur, nous avions estimé la création de 20 emplois directs que nous sommes en mesure de confirmer aujourd’hui.

Plus de 200 emplois indirects seront également créés, en particulier chez nos partenaires transporteurs, avec un impact sur le territoire en termes d’attractivité, de dynamisme économique. C’est une fierté pour l’entreprise.

4. Enjeu eau – Etude : Circuits fermés

Une question est revenue plusieurs fois pendant le process : NSG peut-elle, ou pas, aller au-delà de ce à quoi elle s’est engagée, c’est-à-dire ne pas prélever ou rejeter plus qu’aujourd’hui malgré l’augmentation du volume de production ? NSG rejette à la Moselle un peu moins de 15 000 m3 par jour sur la moyenne des 3 dernières années. Nous proposons de maintenir ces chiffres dans le futur.

Il existe des entreprises qui fonctionnent en circuit fermé, est-ce que Golbey peut faire de même ? Cette question nous a été posée par nos parties prenantes.

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Afin de répondre à cette question, nous avons confié une étude détaillée au Centre Technique du Papier. Mme Bortolotti passe la parole à Mme Stéphanie Prasse et à M. Delagoutte (en visio). Ils sont tous les deux ingénieurs au Centre Technique du Papier (CTP).

A. Etude du Centre Technique du papier

Le CTP est un centre technique industriel. Il y a environ 25 – 30 centres en France. Ils ont été créés après la 2nde guerre mondiale pour relancer l’industrie française. Le CTP est régi par une loi qui date de 1948. Le CTP travaille pour l’industrie du papier, mais il existe par exemple des Centres techniques pour le bois, le cuir et la chaussure, pour la conserverie etc…

La mission de ces centres est la recherche, le conseil expertise, c’est dans ce cadre que NSG a consulté le CTP. Le centre réalise également de la formation.

Mme Prasse travaille dans le service Eau, Energie et Environnement, plus particulièrement sur toutes les études liées à la réduction de la consommation d’eau dans l’industrie papetière.

M. Delagoutte (visio) travaille au CTP en qualité d’ingénieur depuis une 20aine d’années dont pendant plus de 15 ans sur les thématiques recyclages, désencrages. Depuis quelques années, il a rejoint l’équipe relations clients. Il intervient aujourd’hui pour apporter une expertise en matière de recyclage/Désencrage en relation avec les études de fermeture des circuits d’eau et les conséquences que cela peut avoir sur l’efficacité des processus de recyclage.

NSG a donc fait appel au CTP pour étudier la possibilité de fermer complétement les circuits (ne pas rejeter d’eau) Introduction

Utilisation de l’eau en papeterie.

Une 1ère partie de la production consiste à transformer la matière première (MP) en pâte. Nous devons diluer la MP avec de l’eau. La pâte arrive sur la machine à papier et toute l’eau doit être récupérée et circulera de nouveau.

95 à 98 % de l’eau utilisée en papeterie est déjà recyclée et « tourne en rond ». Comme elle est réutilisée, il y a des matières indésirables qui s’accumulent.

La seule entrée « propre » de l’eau, donc pompée dans la Moselle, est au niveau de la machine à papier. En effet c’est un organe qui doit rester propre. Une partie de l’eau s’échappe par évaporation.

Pour déconcentrer les matières indésirables, il faut faire une petite fuite appelée l’effluent qui est traité dans la station d’épuration pour être épuré des matières indésirables et rejeté dans l’environnement.

NSG va au-delà de ce que font la plupart des papetiers, car à la sortie de la station d’épuration NSG recycle déjà 20 % des effluents et pour le projet BOX il est prévu d’en recycler 44 % ; ce qui signifie que la moitié de l’effluent va de nouveau être réinjecté dans le process, au lieu d’être rejeté dans la Moselle.

Mme Prasse commente un tableau sur les rejets spécifiques habituellement observés (source BREF : Best available techniques Reference Document for Pulp & Paper Industry), document de référence pour l’industrie du papier qui précise les meilleures techniques à avoir et qui donne des informations en matière de rejets, de consommations…. Elle commente pour les différents types de papier les rejets en m3 à la tonne. Le minimum étant de 7m3/t pour le papier carton, le maximum de 100m3/t pour les papiers spéciaux (changement de couleur, arts graphiques par exemple). Pour le papier journal, les rejets sont de 10 à 15 m3/t, pour Golbey actuellement les rejets sont de 9 à 10 m3/t, soit déjà inférieurs. Pour le carton, ils sont de 7 à 10 m3/t, ils seront pour Golbey de 6,1 m3/t (carton : 4,5m3/t, journal 7,5 m3/t)

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Ainsi, NSG fait déjà beaucoup d’efforts sur les aspects eau.

Les objectifs de l’étude

Elle a commencé en juillet 2020. 2 objectifs :

• Modéliser la gestion de l’eau et déterminer la qualité des rejets en vue de la mise en place de la nouvelle ligne de production de cartons

• Evaluer la faisabilité d’une fermeture complète des circuits (2021).

Modélisation des circuits : comment procède-t-on ?

Nous faisons des prélèvements et des analyses : 70 prélèvements ont été organisés sur le site (qualité des eaux, température, matières indésirables, sels). De retour au CTP nous utilisons un logiciel qui nous permet de

« recréer » les usines. Nous avons reproduit dans ce logiciel toutes les étapes de production du papier de la matière première jusqu’au papier, y compris la station d’épuration et tous les organes utilisés dans le processus de fabrication. Nous sommes en mesure de quantifier les matières indésirables. Nous savons également si l’eau aura un caractère entartrant ou corrosif.

Faisabilité d’une fermeture complète :

Nous avons donc recréé l’usine et fermé les circuits, donc recyclé à 100 % et observé les conséquences de cette fermeture :

Forte augmentation de la salinité (conductivité) qui s’exprime en µS/cm

- Pour le papier journal : 10 fois plus de salinité (6012 µS/cm contre 818 – projet BOX) - Pour le carton : 7517 µ/cm contre 3377 µ/cm – projet BOX, soit plus que doublé Concentration en sels (ce sont eux qui créent la conductivité) :

Sodium

(mg/L) Chlorure

(mg/L) Sulfate

(mg/L) Calcium

(mg/L) Eaux papier journal 1181

(ref=124) 1207

(ref = 105) 143

(ref=104) 1,03

(ref=28,4)

Eaux carton 1464

(ref=378) 1565

(ref) 452) 146

(ref=109) 53

(ref=384)

On constate que les taux sont très élevés en sodium et chlorure. En ce qui concerne le calcium, on constate qu’il diminue. Mais lorsque le calcium diminue, il se transforme en tartre : nous aurons donc des concentrations de tartre.

De telles concentrations sont rédhibitoires pour le procédé de fabrication. Mme Prasse projette des photos des dégâts provoqués par le tartre, dans les conduites ou les stations.

Mme Prasse rappelle qu’il est nécessaire d’utiliser de l’eau propre pour la machine à papier. Du fait de la formation importante de tartre, il sera nécessaire d’utiliser davantage de produits chimiques (anti tartre) pour purifier l’eau.

Cela va augmenter la consommation d’eau car il faudra arrêter l’usine pour nettoyer.

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Les chlorures vont amener à la corrosion des équipements avec des formations d’acide chlorhydrique dans les fumées des chaudières.

M. Delagoutte intervient. Un certain nombre de conséquences sont à prévoir sur le processus de fabrication.

 On utilise des additifs chimiques lors de la production pour donner certaines propriétés au papier ; ces additifs doivent se fixer sur la fibre. On utilise pour cela des interactions ioniques : on fait réagir des charges négatives qui sont présentes sur les fibres avec des charges positives qui sont portées par les additifs que l’on utilise. Si on augmente la conductivité, la charge négative va diminuer fortement pour des raisons qu’on appelle « écrantage » nous allons devoir surconsommer ces additifs.

 Risque de formation de dépôts collants : les papiers récupérés ont eu une première vie (encre, ajout de colle, de liants). Ces produits vont se disperser dans l’eau. Lorsque ces substances sont dans l’eau elles vont interagir avec les sels solubles : risques accrus de voir ces matières se transformer en matières solides, qui vont se déposer un peu partout sur les organes de la machine (sur les toiles, presse) – stickies bien connus en papeterie. En fermeture complète on aura une augmentation de ce phénomène. Cela provoque une perte de productivité. Nous avions estimé la perte sur 1 des 2 machines : 2 millions d’euros par an (dans le cas d’une fermeture incomplète)

 Problème d’imprimabilité : Le papier doit avoir une cohésion suffisante, sinon certains éléments vont quitter la feuille de papier et donner des défauts d’impression. Les fibres vont être moins liées les unes aux autres, les fibres vont se déposer sur les organes du système d’impression avec un risque accru de défauts d’impression. Les clients ne voudront plus acheter le papier de NSG. Ce défaut est connu sous le nom de picking et risque de s’amplifier encore du fait d’un manque de liaison.

 Réduction de l’efficacité du désencrage : pour le papier journal, il faut une pâte suffisamment blanche, il faut désencrer le papier récupéré, sinon le papier est gris. On enlève l’encre avec des bulles d’air (savon).

Si on augmente la conductivité on a une baisse de l’efficacité du désencrage. Si la fermeture induit une augmentation de la conductivité, il y aura une perte de blancheur. Il faudra ajouter de nouveau des produits chimiques pour blanchir le papier.

 Autre risque : augmentation de la température des circuits avec une réduction de l’efficacité de l’épuration des fibres, en particulier pour les matériaux collants. On produit une suspension fibreuse à partir de papiers récupérés qui contiennent de la colle, des films de plastique… et autres substances. Il va falloir séparer ces matières avec des systèmes de filtration, mais pour qu’ils fonctionnent il faut que ces particules contaminantes conservent une taille suffisante. Et si la température augmente, on va ramollir ces particules qui n’auront plus la taille suffisante pour le tri, on n’arrivera plus à épurer de manière satisfaisante. Il y aura une augmentation de la consommation d’énergie et de produits chimiques sur les TAR (tour aéro réfrigérante) pour lutter contre les phénomènes microbiens liés à l’augmentation de la température.

Mme Prasse reprend la parole. Comment enlever toutes ces matières indésirables ?

Il faudrait mettre en place plusieurs traitements obligatoires car il ne sera pas possible de fabriquer du papier dans ces conditions.

1. Le tartre : décarbonatation Chaque traitement va demander de l’énergie supplémentaire.

Il faut décarbonater en ajoutant des produits chimiques. On a estimé la quantité de rejet à traiter qui sera de 143 kg/h de tartre. On enlève donc ce tartre, il reste des matières organiques difficilement biodégradables qui ont échappé à la station d’épuration, il reste aussi du sel et diverses petites substances.

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2. Les matières organiques

On fait de l’oxydation avancée (ozone) qui demande beaucoup d’énergie. Cette matière est alors devenue dégradable, on la renvoie dans le procédé.

Avant d’enlever les sels, on filtre très finement pour enlever les éléments fins en ajoutant des produits chimiques et en consommant de l’énergie.

3. Reste le sel

Il faut faire de l’osmose inverse qui coûte beaucoup d’énergie (dessaler l’eau de mer par exemple), elle va créer un rejet très salé (une espèce de saumure), 75 m3/h produite.

Pour éliminer les déchets de tartre (143 kg/h) et de sel (75m3/h) : on fait de l’évapo concentration (beaucoup d’énergie), on transforme de l’eau en vapeur. On aura des condensats à recycler.

On aura des déchets ultimes qui seront enfouis en profondeur (1700 kg/h soir 14 000 t/an) Bilan

La concentration en sels et matières organiques est incompatible avec le procédé de fabrication de papier journal et de cartons de faible grammage et avec le fonctionnement de la station d’épuration.

Il est nécessaire de mettre en place de plusieurs traitements obligatoires pour éliminer les substances indésirables et enfouir les déchets ultimes.

De plus la fermeture imposerait l’augmentation de la consommation d’énergie électrique et thermique (+ 3%

d’augmentation de consommation électrique d’après un retour d’expérience d’une usine en Italie qui tourne en circuit fermé ; cette augmentation équivaudrait pour NSG à la consommation électrique de 4000 foyers). Il faut également augmenter de produits chimiques comme démontré ci-dessus, y compris d’ailleurs pour le traitement des boues et pour les TAR.

B. Conclusion

Mme Bortolotti remercie Mme Prasse et M. Delagoutte pour cette présentation très complète et très détaillée.

Le fait de fermer les circuits engendrerait des difficultés techniques importantes, qui ont été démontrées dans l’étude du CTP.

Mais il entraîne également un bilan environnemental mitigé. Si c’est positif pour l’eau car il n’y pas plus de rejet et moins de prélèvements, il y a des conséquences négatives sur les autres aspects environnementaux : énergie, produits chimiques et déchets enfouis.

Nous avons par ailleurs sollicité les équipementiers papetiers (fournisseurs de solutions technologiques) afin de connaître leur position sur cette question. Leur réponse a été très claire : il ne leur est pas possible de garantir un fonctionnement en circuits fermés pour le site de NSG en raison de la présence d’une machine à papier journal (qui fonctionne avec un grammage faible), il n’y a en effet aucune référence existante dans ce cas, et également en raison de la conversion d’une machine et non pas de la création d’une nouvelle machine.

Il existe des machines à papier carton qui fonctionnent en circuits fermés avec les cas de figure suivants : - Mono produit (papier carton)

- Grammage plus élevés, vitesse plus faible

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Mme Bortolotti projette quelques exemples, notamment un exemple transmis et traduit par M. Pfeiffer que nous remercions :

Circuits fermés

Circuits non fermés

Enfin, NSG s’engage pour l’avenir à :

 Poursuivre la surveillance de l’acceptabilité du milieu

 Prendre les décisions pour l’avenir en fonction o De l’évolution des enjeux environnementaux o De la réglementation applicable

o Des contraintes et évolutions du site NSG

o Des progrès technologiques : ce qui n’est pas possible aujourd’hui le sera peut-être demain ! NSG continuera à s’adapter.

Mme Bortolotti remercie les participants pour leur écoute et les invite à s’exprimer.

5. Echanges avec le public

M. Pfeiffer prend la parole et tient à exprimer ses remerciements pour la présentation du CTP sur les circuits fermés car ce sujet lui tenait à cœur, ainsi qu’à d’autres participants ; il tient également à souligner les points positifs de ce projet : l’abandon de la chaudière 7, le recyclage du papier à 100 %, le traitement des déchets dans la chaudière 2, pas d’extension géographique.

Il a apprécié aussi le point sur la formation du personnel, pour s’adapter aux nouvelles technologies. Il recommande également une formation au niveau du dérèglement climatique et du milieu aquatique, c’est-à-dire au niveau de l’éco système aquatique.

Il aimerait faire une remarque à M. Bailly. Il précise que le public est là parce qu’il s’intéresse à NSG, à ce projet et tout ce qu’il y a autour. Il pense qu’on peut peut-être faire autrement. Dans le bilan il a été expliqué qu’on ne peut produire en circuits fermés, et que le rejet dans la Moselle sera identique à aujourd’hui.

Site - machine Vitesse

(m/min) Grammage

(g/m²) Laize

(cm) Production

(tonnes/an) Commentaires Julius Schulte Söhne

GmbH - Düsseldorf nd 140 à 550 220 et 240 100 000 2 machines à papier - cartons PM1 Propapier - Burg 1300 110 à 170 6 000 415 000 1 machine - carton

PM3 Propapier –

Sandersdorf-Brehna 1600 80 à 150 9 200 750 000 Machine neuve (2020) - carton

Site - machine Vitesse

(m/min) Grammage

(g/m²) Laize

(cm) Production

(tonnes/an) Commentaires PM2 Propapier -

Eisenhüttenstadt 1700 70 à 130 10 200 650 000 1 machine – carton (2010)

Rejets : 5 m3/t PM1 – Golbey

(après conversion carton) 1600 70 à 130 8 800 550 000 Une 2ememachine journalsur site

Rejets : 4.5 m3/t (PM1)

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Il est précisé qu’il n’y aura pas de rejet en période d’étiage et qu’il n’y aura pas de stagnation. Mais la quantité sera la même. Cependant, il existe une loi, la directive cadre européenne de l’an 2000, qui est également dans la loi française en 2006, qui stipule « 100 % des substances dangereuses doivent être supprimées des rejets à plus ou moins long terme ». Il nous invite à poursuivre dans cette voie, car il pense que l’on peut faire plus et mieux encore au niveau de la quantité des polluants.

Il reprend une étude du Centre National Géographique : 88 % des espèces d’eau douce ont disparu et 93 % de grands poissons aussi. Cela veut dire que la Moselle est en grand danger.

Nous sommes aussi là pour les enfants qui vont prendre le réchauffement climatique « en pleine figure ».

Philipe Henri (Président de la commission économie de partage de l’eau de l’agence de l’eau Rhin Meuse) explique qu’à l’avenir il y aura 40 % de moins de précipitation et 25 % en moins de recharge des nappes. Il faut tenir compte des sécheresses. Il faut éliminer le plus possible de polluants en investissant davantage.

Nous n’avons pas encore parlé de l’Impact Carbone au niveau des transports : cela l’inquiète, NSG dit qu’il 10 % de moins d’empreinte carbone, pourtant il y a 85 camions de plus par jour (32% de plus). M. Pfeiffer a invité un des plus grands climatologues au monde, ex Vice-Président du GIEC. Il a fait 2 conférences et expliqué que les transports par camions sont le contre-exemple de ce qu’il faut faire pour lutter contre le réchauffement. Il faut raccrocher avec le rail. Or on a dit qu’on va travailler avec le rail à l’avenir, mais on ne développe pas comment. Il souhaite plus de développement dans ce sens-là ; or dans le site il est noté que la collaboration avec le rail a diminué de 25%.

Mme Bortolotti remercie M. Pfeiffer pour ses encouragements et ses questions.

Sur la directive cadre sur l’eau : cela fait partie des éléments qu’on a développés dans l’étude d’impact afin de justifier, pour les substances qui nous concernent, de nos actions de réduction et de suppression.

Transports : il y a un impact dans le bilan carbone sur l’augmentation du volume des transports. On a toujours pour ambition de travailler avec des partenaires sur la combinaison rail / route, mais cela ne dépend pas que de nous.

M. Bailly intervient. Le transport ferroviaire fait partie de nos objectifs. Bien avant de débuter la concertation, nous avons mené une étude qui démontre qu’on ne peut pas continuer à augmenter le trafic routier. Aujourd’hui la moyenne nationale du transport ferroviaire est de 10 %, nous sommes à 35 % et nous avons vraiment l’intention de développer le transport multimodal et diminuer le nombre d’impact de la route. Nos partenaires transporteurs y travaillent également, ils ont le même objectif. Nous sommes prêts à investir pour la diminution des substances dangereuses dans l’eau, autant que pour la limitation des impacts routiers.

JY Bourguignon confirme les dires de M. Bailly, NSG fait 3 fois plus de ferroviaire que la moyenne nationale.

Malheureusement, 0% de nos fournisseurs sont raccordés au rail ainsi que 0 % de nos clients. Le seul service ferroviaire qui fonctionne c’est celui mis en place par NSG, sans la SNCF. La SCNF ne nous apporte à ce jour aucune solution. NSG se bat tous les jours sur ce point.

Les transporteurs routiers ne s’intéressent pas qu’à la route, ils nous accompagnent pour du train ou de la voie fluviale, précise M. JF Serre.

M. Heinrich, Président de la CAE souhaite intervenir.

Il précise que la CAE travaille actuellement en étroite collaboration avec VNF et LorPort à Neuve Maisons pour remettre en route le Freycinet. Nous pensons qu’à partir de 2024 nous serons en capacité d’avoir un trafic régulier (il faut garantir l’alimentation en eau après réalisation des travaux sur le site de Bouzey).

Nous allons faire un test en mettant à l’eau une péniche de 36 m pour aller à Neuves-Maisons, il faudra 32 h pour

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Un participant, qui ne souhaite pas donner son nom prend la parole. « Je suis émerveillé par la technique, le CTP, c’est formidable, je suis naturaliste, intéressé par la vie autour de nous ; je suis désolé de parler avec un masque, bientôt il faudra manger avec un masque, enfin bon. Moi c’est la rivière qui m’intéresse, ça fait plus de 50 ans que je l’observe… qui était merveilleuse avec une faune et flore dans l’eau en dehors, déjà un peu abimée mais c’était quelque chose de beau. Il n’y avait pas NSG, pas de station d’épuration à Epinal mais l’eau était propre. A peu de chose près. Il y avait de la vie. Je l’ai descendue en canoé pendant longtemps, je la connais quand même un peu.

Aujourd’hui, je n’ose plus le faire, j’en ai plus envie, c’est un égout, évidemment il n’y a pas que la papeterie, c’est toutes nos activités à chacun d’entre nous ça pose question. S’il y avait un centre technique de la vie de la rivière, j’aurais aimé savoir ce qu’il en pense, de tous les rejets, de l’absence d’eau. Il y a eu en hiver un étiage prolongé pour la 1ère fois. Bon j’ai de la chance je ne suis plus jeune. Je vous remercie de votre attention. »

M. Berger (Oiseaux Nature) prend la parole et remercie NSG pour ses explications et pour les efforts en matière d’environnement et d’économie d’énergie dans les limites économiques possibles. Il note qu’une machine peut fonctionner en circuits fermés, mais c’est une machine neuve. Est-ce que NSG a étudié le surcoût pour une machine neuve au lieu d’une transformation ?

Mme Bortolotti répond que même si on rasait PM1 et que l’on en construisait une neuve, nous aurions encore PM2 qui produit du journal et c’est cette machine qui est la contrainte principale (grammage, blancheur, qualité de l’eau...)

M. Berger : ne peut-on séparer complètement les circuits ?

M. Tapin : la machine de référence qui tourne en circuit fermé à haute vitesse, petit grammage a une machine démarrée en 2020, avec un investissement de 500 Millions d’euros pour une machine qui produit 700 000 tonnes par an. Nous avons investi 250 millions d’euros pour une machine à 550 000 tonnes et pérennisé le fonctionnement de la 2ème machine. Pour la machine de référence, le coût de l’investissement est 50/60 Millions d’euros rien que pour la station d’épuration. Cela représenterait à Golbey + de 25 % du montant de l’investissement. Ce n’est pas envisageable pour nous. Il est beaucoup plus compliqué de modifier l’existant que de construire à partir d’un site vierge.

M. Berger : Est-ce que vous pourriez remettre à jour le tableau qui listait les prévisions d’émissions de CO2 en fonction des différents paramètres (abandon de la chaudière 7, logistique). Mme Bortolotti précise que ce tableau a été remis à jour et présenté le 15 avril. M. Berger en prend bonne note.

M. Berger : Les 14000 tonnes de rejets ultimes (calcaire, sel) est-ce que ça ne peut pas servir pour du déneigement ? Mme Prasse n’a pas les compétences pour répondre à cette question. Peut-être qu’à l’avenir il sera possible de faire quelque chose avec ces déchets mais à ce jour, ils sont enfouis.

Mme Bortolotti complète en disant qu’il y a de nombreuses études qui recherchent des solutions de recyclage plutôt que de l’enfouissement.

Monsieur Ozcelik, Adjoint au Maire d’Epinal, remercie NSG pour cette présentation et revient sur les enjeux sociaux : compte tenu de la crise économique et sociale que vit notre pays, cet enjeu est fondamental : pérennisation des emplois, création d’emplois directs et indirects. Il faut aussi anticiper l’offre de formation à ces nouveaux métiers, il y a un travail de réflexion, de partenariat avec l’enseignement supérieur et l’offre d’enseignement essentiel pour la pérennisation des emplois.

M. Bailly, rappelle que NSG réfléchit depuis plusieurs années à sa responsabilité sociétale avec la conjonction de 3 axes : environnement, social/sociétal et économique. On ne peut avoir un de ces axes défaillants. Nous parlons pour Norske Skog de 350 emplois directs, il faut multiplier par 5 pour évaluer le nombre d’emplois indirects.

NSG représente un investissement de 900 millions d’euros, une contribution fiscale totale sur les 30 années d’exploitation de 450 Millions et 6 Millions par an sur la taxe locale. Nos employés sont les ressources clés pour

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le futur de l’entreprise. NSG contribue à l’attractivité du territoire. C’est en enjeu majeur de garder nos salariés, de les former et de les recruter ; en effet, nous aurons prochainement plusieurs départs en retraite, il faut anticiper les remplacements, le recrutement est important. Bon nombre d’entreprises sont en difficulté pour trouver des ressources.

La dimension environnementale est tout aussi importante. Nous sommes transparents. Nous n’hésitons pas à mobiliser des ressources, de l’énergie.

M. de Solages, Directeur de l’entreprise Michelin à Golbey, prend la parole pour dire qu’il est impressionné par la qualité de ce que fait NSG. Il souhaite faire un commentaire sur le chemin de fer : son entreprise travaille avec un transporteur qui fait des rotations régulières avec la Roumanie. Son entreprise réfléchit sur l’utilisation du chemin de fer. Il suggère que les entreprises locales travaillent ensemble.

M. Pfeiffer : En ce qui concerne les démarches SNCF, il trouve que c’est bien et que c’est un choix collectif. Il faut réfléchir ensemble à l’organisation de notre avenir. Un scientifique dit que depuis 30 ou 40 ans, on sonne l’alarme et la politique n’écoute pas, il y a énormément d’études. Rien n’est mis en place au niveau des accords de Paris.

Il faut réduire les gaz effets de serre. Il salue l’effort de faire des partenariats, mais il faut réagir très vite car nous sommes dans une urgence climatique.

M. Bailly est d’accord, mais la transformation industrielle prend du temps. Norske Skog s’est engagé à réduire de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre à échéance 2030. NSG veut développer le rail et fait plus que la moyenne nationale. NSG veut aller au-delà, mais a aussi une équation économique dont elle doit tenir compte.

M. Pfeiffer indique que c’est un choix collectif, l’Etat ne joue pas son rôle, ni la SNCF. Il faut une prise de conscience.

G. Ogé, représente une société qui travaille avec NSG et envisage d’utiliser les cartons qui seront produits à Golbey. Il est désolé de voir que le projet est reporté. Quant au transport routier, si on travaille avec les entreprises qui produisent du carton actuellement, cela ferait un trajet de 500km… quand nous aurons la matière 1ère dans la Vosges, ce sera une énorme économie en matière de transport car NSG pourra livrer à proximité. M.

Ogé a beaucoup apprécié les dires de monsieur X, Naturaliste. Il se trouve que M. Ogé a commencé sa carrière dans les Vosges dans les années 70. Il y a une espèce qui a beaucoup disparu dans les Vosges, les ouvriers, employés des papeteries. Il y a le même pourcentage de disparition des emplois papetiers que dans les rivières.

M. Gremillet prend la parole. Le débat est intéressant.

Il confirme ce qu’a dit M. Heinrich. Pour que les collectivités s’intéressent à des investissements, il faut des projets ;

En ce qui concerne le ferré, le département des Vosges est le plus fragile, la Région s’engage sur les travaux de maintenance d’autant plus si on a des investissements industriels.

L’hydrogène est un dossier d’avenir, il y a projet européen sur l’hydrogène. La région a commandé des trains hydrogène.

L’impact carbone se mesure au niveau sociétal, on investit dans le tri, toutes les lois incitent à être plus performants dans le tri ; il y a un effort dans le tri des particuliers, plus il sera fait moins il y aura de déchets.

On se dirige vers la fin du plastique, on s’oriente sur l’emballage carton, donc l’investissement NSG est fondamental car il se situe dans l’espace européen le plus peuplé.

M. Berger intervient et réagit sur l’affirmation « Pour que les décideurs interviennent il faut des projets ». Pas tout à fait à son avis. Ex : cantines bio scolaires, les projets étaient refusé car il n’y avait pas l’approvisionnement à proximité. Or, on voit que toutes les communes qui ont des cantines fonctionnent bien et des maraichers se

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S’il y avait des plateformes multimodales dans les Vosges, est-ce que les entreprises n’utiliseraient pas ces plateformes pour transporter leur production ?

M. Bourguignon est d’accord avec cette analyse. Il n’y a rien en France si on se compare aux allemands. NSG va bâtir un système multimodal avec ses partenaires opérateurs ferroviaires, y compris transporteurs routiers et d’autres chargeurs et transporteurs étrangers. NSG ne peut supporter seule un système multimodal dédié à notre activité.

Y. Bailly, suite à l’intervention de M. Gremillet, rappelle que Norske skog s’est installé dans les Vosges car ce site est centralisé par rapport à l’Europe, avec une main d’œuvre de qualité, et une énergie électrique peu chère ainsi qu’un bassin forestier à proximité.

M. Baps du groupe Schroll souhaite rebondir sur la question du tri des déchets ; les déchets sont une ressource ; on a un besoin criant en France, on voit le délitement de l’industrie papetière, une augmentation du tri et un déficit de consommation sur le marché français. Son entreprise souhaite accompagner NSG, le marché du carton est porteur, on a besoin d’avoir un circuit court, on a besoin de clients locaux. C’est une bonne chose que ce projet avance et se concrétise.

M. Jacoberger (Pécheurs/Oiseaux Nature) :

Il pratique la Moselle régulièrement, elle se dégrade rapidement, il a de la matière organique dans l’eau mais il y a une pollution domestique, agricole, industrielle. C’est une réalité.

Sur la communication de NSG, il est étonné et très satisfait de la transparence des données, de la précision des réponses, ce n’est pas toujours le cas quand il y a un problème de pollution.

Pour continuer dans ces bonnes pratiques, est-ce qu’il serait possible que NSG communique régulièrement avec les associations en envoyant ses résultats de prélèvement, de l’évolution de la Moselle, à une adresse mail par exemple. Ce serait la continuité de ce partenariat commencé depuis un an. Cela pourrait être cité en exemple.

Mme Bortolotti indique que cela ne pose aucun problème, les modalités seraient à définir sous quelle forme, à quelle fréquence. Nous sommes prêts à poursuivre ces échanges dans un intérêt commun.

Il n’y a pas d’autre question.

Mme Bortolotti remercie tous les participants.

Y Bailly est très satisfait et remercie sincèrement toutes les contributions. C’était notre première réunion publique, cela résume bien ce qu’est NSG. Nous souhaitons continuer à être transparents. Il y avait une certaine méfiance au début du process mais nous avons démontré notre transparence. Ce projet est crucial pour tous. Il est important de travailler main dans la main. NSG est dans l’excellence opérationnelle et on travaille pour s’améliorer continuellement sur toutes les dimensions RSE. Les remarques nous permettent de grandir ensemble.

M. Martin note avec satisfaction qu’il y a eu une participation importante. Les questions ont été de qualité. Il va pouvoir faire le bilan de cette concertation qui a fait évoluer le projet. Les citoyens ont pu donner leur avis et être écoutés.

M. Bailly rappelle que nous attendons la décision du Groupe quant à la poursuite du projet. Nous espérons tous qu’elle sera positive.

Fin de l’atelier : 20h15

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