Eco Publique de Garço n
liliïil l
Collection de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfants
Dessins et documentation d'A. CARLIER
Adaptation pédagogique des Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne
HISTOIRE DES CHATEAUX FORTS
(."Imprimerie à l'Ecole CANNES {A.-M.)
février 1947
DEUXIÈME ÉDITION
::>
L:.l '
BROCHURES BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL
1. Chariots et carrosses. - 2. Diligences el Molles-Postes. - 3. Derniers progrès.
4. Da!'• les A /pages. - 5. Le village Kabyle. - 6. Les anciennes mesures. - 7. Les premiers chemins de fer en Fronce. - 8. A. Bergès et la houille blanche. - 9. Les dunes de Gascogne. - 10. La for2t.
Il. La /or2t landaise. - 12. Le liège. - 13. Lu chaux. - 14. Vendanges en Languedoc. - 15. La banane. - 16. Histoire du papier. - 17. Histoire du thé~tre.-
16. Les mines d'anthracite. - 19. Histoire de l'urbanisme. - 20. Histoire du costume populaire.
21. La pierre de Tavel. - 22. Histoire de l'Ecriture. - 23. Histoire du livre.
24. Histoire du pain. - 25. Le, fortifications. - 26. Les abel/les - 27. Histoire de navigation. - 28. His/aire de l'aviation. - 29. Les débuts de l'auto. - 30. Le sel.
31. L'or.- 32. La Hollande.-33. Le Zuyderzée. - 34. Histoire de l'habitation.
- 35. Histoire de l'éclairage. - 36. Histoire de l'automobile. - 37. Les véhicules à moteur. - 38. Ce que nous voyons an microscope. - 39. Histoire de l'Ecole.- 40. Histoi,·e du chauf1age.
41. Histoire des coutumes funéraires. - 42. Histoire des Postes. - 43. Armoiries, Emblèmes et Médailles. - 44. Histoire de la Route. - 45. Histoire des Chateaux Forts. - 46. L'Ostréiculture. - 47. Histoire du chemin de fer. - 48. Temples et Eglises. - 49. Le Temps. - 50. La Houille blanche.
51. La Tourbe. - 52. /eux d'Enfants. - 53. Le Sou/ Constantinois. - 54. Le bois Protat. - 55. La Préhisioir" (f). - 56. A /'aube de l'Histoire. - 57. Une usine métalfurgique en Lorraine. - 58. Histoire des Maîtres d'Ecole. - 59. La vie urbaine au mo11en 8.ge. - 60. Histoire des cordonniers.
61. L'Ile d'Ouessant.- 62. La taupe.- 63. Histoire des boulangers. - 64. L'His- loire des armes de jet. - 65. Les coiffes de France. - 66. Ü/{ni, enfant esquimau. - 67. La palasse. - 68. Le Commerce et l'lnduslrie au moyen {ige. - 69. Grenoble. - 70. Le palmier dattier.
· 71. Le Paraclwte. - 72. Lai Brie, terre à blé. - 73. Les Battages. - 74. Gauthier de Chur/res. - 75. Le Chocolat. - 76. Roquefort. - 77. Café. - 78. Enfance bourgeoise én 1789. - 79. Béloti. - 80. L'Ardoise.
81. Les Arènes romaine&.- 82. La oie rurale au moyen ~ge. - 83. Histoire des ormes blancl1es. - 84. Comment volent les avions. - 85. La Métallurgie. - 86. Un village breton en 1895. - 87. La Poterie. - 88. Le~ Animaux du Zoo. - 89. La Côte Picarde el sa Plaine Maritime. - 90. La Vie d'une Commune au temps de la Révolution de 1789.
91. Bachir. enfant nomade du Sahara. - 92. Histoire des bains (1). - 93. Noëls de France. - 94. Azac~. - 95. En Poitou. - 96. Goémons et G6émoniers.
' Pour la collection complète : remise de 5
%
BROCHURES D'EDUCATION NOUVELLE POPULAIRE
1. La technique Freinet. - 2. La grammaire française en quatre page:r. - 3. Plus de leçons. - 4. Principes d' a.limentation rationnelle. - 5. Fichier scolaire coopératif.
- 6. Page des parenb. - 7. Lecture globale idéale. - 8. La Grammairt; par le Texte libre. - 9. Le dessin Tibre. - 10. La gravure.. du lino.
Il. La classe exploration. - 12. Technique du milieu local. - 13. Phonos et disques. - 14. La reliure. - 15, 16, 17. Pour tout classer. - 18. Pour la sauvegarde des enfants. - 19. Par delà le 1•r degré. - 20. L'Histoire vivante.
21. Les mouoerr.ents d'Education Nouvelle. - 22. La Coopération èl l'Ecole Moderne. - 23. Théoriciens et Pionniers de l'Education Nouvelle. - 24. Le Milieu Local. - 25. Le Texte Libre. - 26. L'Education Decroly. - 27. Le Vit!Grium. - 28. La Mé-téorologie .. - 29. L'Aquarium. - 30. Méthode de Lecture.
31. Le Limof(raphe. - 32. Le3 correspondances interscolaires. - 33. &f(ulé, - 34. Le théâtre tibre. - 35. Le Musée scolaire. - 36. L'expérience fâtonnée. - 37. Les Marionnettes. - 38. Nos Moisson:;.. - 39. Les Fê~es scolaires. - 40. Plans de travail.
41. Problèmes de l'Inspection. - 42. Brevets et chefs-d' œuvre. - 43. Lq Pyro- gravure. - 44. Paul Robin. - 45. Technique d'illustration. - 46. Technique de l'Imprimerie à l'Ecole. - 47. Le,. dits de Mathieu. - 48. Caravane d'Enfant:r.
Pour la collection complète : remise de 5
%
LES Cfi~~·El\UX FC)RTS
Le « Castellum » romain
Le (( Castellum " romain fut le premier château fort. C'était une tour de IJoi s, plus ou moins haute, généralement entourée à mi- haute ur d'un balcon qui se rvait de poste d 'obser va tion aux veilleurs_.
1
Cette tour était défendue par une palissade solide, formant rempart, et quelquefois par un fossé plein d'eau.
Les Castell_ i éta ient construils par les Romains aux
!<marges
u,c'est-à-dire aux frontières de l 'Empire, afil'l de surveiller et, au
besoin , de tenir en res pect les Bat·bares. Ils dépendaient des camps
milïtaires ·permanents où stationnaient les légionnaires et les a uxi-
liaires romains. ·
LES CHATEAUX FORTS
La « Motte » mérovingienne
Au cours des siècles, le
«Castellum
nromain se modifie et s'agrandit. Il conserve cependant son rôle de surveillance et de défense.
La
<<Motte )) des époques mérovingienne et carolingi enne consiste
en unt' élévation artificielle de terre , entourée d'un fossé, et sur- montér ù'un donjon massif de bois. Une palissade entoure à grandQ
clis~ance
cette « Motte )) et, dans cette enceinte,. s'alignent des barn- quernents servant d'écuries, de casemes et de cuisines.
Ces places fortes servaient d'habitation aux Comtes des Fron- tières et aux che(s militaires des Cités.
'
Le Louvre de Paris a commencé par être une
«motte
nde ce
type, dont les fossés étaient alimentés par la Seine.
LES CHATEAUX FORTS 3
... -:::-=-.z
r
Le « Burg >> carolingien
Au JXe siècle, la« motte )) de l'époque précédente reste en
u~age.mais çà . et là, sans changer de plan, elle devient un « Burg )), La palissade de bois fait place à un mur de pierre ou de brique, parfois flanqué de tours, et défendu par un fossé plein d'eau. Les construr- tions intérieures sont toujours en bois .
Presque tous ces Burgs ont disparu, sans laisser de traces ; mais les descriptions de l'époque permettent de les reconstituer avec ce-r- titude.
La citadelle d'Anvers (Belgique), constr uite au IX• s iècle,
pett~ê tre par le Comte, peut-être par les Wikings (Normands), était ua
Burg de ce type, entouré de toutes parts par les flots de I'Esqattt.
LES CHATEAUX FORTS
Remparts carolingiens
A la mèm c époque appara iss · en t, construits en matériaux durs, pierres ou brique!>, des remparts crénelés qui sont déjà pareils à ceux des cMieaux fo r ts du moyen âge. C es remparts,
généralemen~..
construits sur des ha uleurs , avaient une forme circulaire, et pro- . tégea ient un donjon de pierre ou de bois,. et un puits.
A l ïntéri enr,
Ntout au
lou~ries rempat·ts, un large passage.
u
l e chemin de ronde )), permetta it la surveillance de tqus les cÇ>inS:,•
de l'horizon.
.,,Les ruines, reln li,·ement hi en conservées, d 'un r emp(,lrt de ce
g~me,
exi sten t . encorP à Leitlen (Hol lande). Sa construct ion . est . attrj .., buée à Charlemagn t->, mnis il e.;t \'r aisemblablement du x• siècle seu'"':
lemenl.
LES CHATEAUX FORTS 5
· Château ·fort du XII' siècle
Au Xl• et au Xli• siècles apparait le château fort proprement elit, héritier direct du
<·Caslellum
>>romain. Un donjon massiL à deux . trois ou quatre étages, s'isole au centre d'une vaste enceinte entourée d'un rempart, flanqué de tours. C'est le château f01t du type pri- mitif. Il comporte, en général, deux cours séparées par un rempart intérieur : la haute cour autour du donjon, et la basse cour oü se trouvent les communs, écuries, logements du personnel et de la garnison, bâtiments agricoles.
Le château fort de Chevreuse appartient à ce type. Toutefois.
les deux hautes tours qui se font vis-à-vis de chaque côté du rempart ,
.ont été ajoutées au xv• siècle.
6 LES CHATEAUX FORTS
Rempart du xn· siècle
Dans ces châteaux forts du type primitif , le rempart s'étend sans interruption sur tout le périmètre de la citadelle , de telle sorte qu e sa longueur e s t parfois considérable.
Il es t doublé d'un chemin de ronde auquel on accède par des escaliers. ménagés de dis tance en distance, et qui se continue à travers les cours flanquantes de l 'enceinte ; a insi les défenseurs peuvent se porter très rapidement sur le point menacé du remparL C e chemin de ronde court le long des créneaux, ce qui permet aux veilleurs de s urveill er les environs tout en r estant protégés .
Le droit féodal
oblig~les serfs du domaine à se r emplacer à tou r
de rôle pour asSUI'er le servi ce de garde.
LES CHATEAUX FORTS 7
Château fort du xnt siècle
La défense de l'interminable rempart des époques précédentes ex igeait un e garnis on très nombreuse, surtou t la nuit, attendu qu'on ignorait sur quel p. oint allail port er l 'attaque.
A part ir du XIII• siècle, on s 'efforce de raccourcir le front de ùéfense.
Le donjon r est e isolé au milieu de 1 'enceinte, mais une portion importante du r empart esl formée, non plus par un mur, ma is par la muraille ex térieure des corps de logis, muraille que sa hauteur et son épaisse ur rendent inattaquable. Il suffit, dès lors, de snrveiller se ulement quelques points moins for tifi és , où 1 'ennemi pourmit plus fa cilement attaquer.
Le château fort de Fayrac, en Péri gord , offre tw remarquable
échantillon de ce type_
LES CHATEAUX FORTS
Château fort du XIVe siècle
Au XIV• siècle, dans
IJeauc~upde chateaux forls de premier ran g.
le rempart extériem disparaît
compll.~ll'lllCnt.Les corps de logi s entourent de toutes pm·ts la cour intérieure et présentent, vers la campagne, de hautes mu1'ailles nues, fla nq uées cie !ours.
Les mmailles sont assez épaisse-; pou1· résis ter ù une· attaqu lil dirigée sur l e ur hase et assPz élevées po ur rcnd1·e illlpossible l'esca- lade. Les commu ns et les bülimcnts agri coles sont bâti s hors elu château ; ils sont ainsi abandonnés ù l'ennemi, en cas de siège.
Les corps de logis prelllwnt jour presque ew·lusirrme nt sur la c:ou1 centrale, ce qui en rend J e séjou r assez tl'iste.
Pierrefonds, ruin é en 1617, cL n'slauré par Viollet- le-Duc au
XIX• s iècle, esl un remarquable exemplf' de ces wancles forteresses
sans r empal'!s.
LES CHATEAUX FORTS
Château fort lacustre
. ,.
La principale préoccupation · des châtelains étant de défendre la.
base de leurs murs, toujours menacés par les sapew·s (1) de l 'adver- saire, beaucoup de château'x forts, s urtoul dans les pays gerrriani- . ques, sont construits au milieu de lacs ou de cours d'eau, · soit · sur des ilôts naturels, soit s ur pilotis. Ils · sont reliés à la rive · par ··u.l '
p~nt
de bois, facil e à détruire en cas.. d 'attaque.
Quelques uns de ces . wa. sserburgen ··existent encore, ·notarrunen.t ' celui de Pfalz, édifié s ur un ilôt du Rhin. .
Un des plus remarquables était celui de Brederode (Pays-Bas) qu'on voit ici
~~ssiné. ... ,, ., ,, ·,
/ l )' '1 j ' •
.. .
··,!.
(1) Sapeur,. •ape.: :du .r.erbe ,,ap~·,r attaqut!r à la ba~.e. dans leurs· fondentents,,l.ln' mur, une construction pour les détruire, les faire écrouler. .. ... . .·•
.tO LES CHATEAUX FORTS
La Bastille
La célèbre Bastille de Paris, qui servit de prison d' Etat jusqu 'en 1789 , était en r éalité un château fort de t. ype spécial , comportant deux cours intérieures séparées pat' un bâtiment bas.
Primitivement, la . forteresse était entourée, à courte distance ùe s es murailles, par une chemise, ou mur crénelé. La masse de la Bastille la rendait pratiquement imprenable, même après l'appari- tion de l'artillerie .
. Construite de 1371 à 1383 , sous Charles V et Charles VI, privée
de ' son rempart extérieur sous Louis XIV, elle fut prise par le
peuple de Paris le 14 Juillet 1789 et démolie par ordre de l'As.sem-
hlée Nationale.
LES CHATEAUX FORTS
Château fort polygonal
En Italie, à partir du XII• siècle, on construit des châteaux
fort~à plan polygonal, généralement à six pans, dont chRque angle
e~~accosté d'une tour également hexagonale, et percée de meurtrières
~m·
chacune de leurs faces. Chaque mur du château se Lmuve
ain~·idans l'angle de tir de deux tours.
Ce système es t d'autant plus intéressant qy 'il fait pressen tif', dès. )e XIIe siècle, le système de fortification inventé par Yauban ù l'époque de Louis XIV.
Des châteaux forts de ce type existent encore, plus ou moî w-
r uinés, dans: beaucoup d'endroits de l' Ita lie méridional e, notamli1P llt
à Napl es et dans· les Pouilles .
r
12 LES CHATEAUX FORTS
Entrée de château fort
L'entrée du château fort .qui, naturellemen t, est le point le plus faible, est toujours particulièrement défendue. Outre le fossé, que franchit un pont-levis, la porte est souvent défendue par un petit châtelet cons truit en avant des murailles et que 1 'assaillant doit emporter de vive force avant de parvenir à la porte proprement dite.
Ce châtelet , pourvu de crét~ ea u:J:( , permettait, en outre, àux défen- . seurs de tenir à portée de leurs traits .d 'a rbalète toute la .Jortgueur- du rempart du côté de l 'entrée.
Ce gÈmre de défense ·ayan ~ée n ;~tait p~s .parti .culer aux seuls:·
château~ · forts , beaucoup de villes en munissaient leurs p.qr.~·.
Plus ieurs entrées de Pa ri s, entre autres celles de la rue St Honoré, étaient protégées par des chàtelets · extérieur$. ' · ·. ·. ' :
:.!'
LES CHATEAUX
FO~TSl3
Le pont-levis et la herse
Le pont-levis qui donnait accès à l' unique enLrée du château fort, se manœuvrait à l'aide d'un bras monté sur pivot et dont l 'extrémité intérieure était munie à ' un contrepoids. Relevé, le pont-levis s'ap- pliquait comme une porte devant la baie d 'entrée du château , et la fermait. Derrière cette première clôture, l'assaillant se heurtait encore à la Herse, so lide grille de fer qui couli ssait dans des rainures ménagées dans la maçonnerie et pouvait se lever ou s'abaisser au moyen d'un treuil placé à l'étage.
Enfin, certaines forteresses (le Mont St Michel notamment),
possédaient des portes basculantes qui, butant contre la première
contremarche, ne pouvaient être enfoncées de l'extéreur.
14 LES CHATEAUX FORTS
La barbacane
Dans ce1·tains châteaux forts, el devant certaines portes de villes, le châtelet était rempla cé par un e barbacane, qui, à elle seule, constituait , avec ses courtines crénelées et ses tours d'angle, une
~éritable
forteresse.
L'entrée de la barbacane se trouva it non dans l'axe de celle du château, mais latéralement, dP façon à pouvoir être défendue par les a1·balétriers postés aux créneaux du château fort.
Pour être emportée, la barbacan e nécessitait un siège souvent
long et difficile, et l'on cite plusieurs cas où cette défen se avancée
lassa la patience des assiégeants et sauva le château .
LES CHATEAUX FORTS
Donjon du xi" siècle
Aux XI• el Xfl" siècles. k donjon , se ule eonstmclion éd ifiée 'à l'intérieur du rempart, était ù la fois citadelle eL logis du Seigneur.
· JI é tait en général carré ou rectangulaire el formé par quatre mu- l'ailles épaisges de cinq ou six mètres. Une seule salle à cha que étage , mal éclairée par d 'é troites ll)eurtrières.
Le donjon de Loches, bâti an début elu XI• siècle, est de ce type.
Pm·fois un ùonjon plus petit était bâti contre le donjon prin cipal.
Quc1le que fùl sa fonne , le Llonjon, pendant toute la durée du
Hlo~·en
âge, dem eura la princ ipale partie du château fort, le réduit
qui pouvait enco1·e rés is te1· aux assai llants e t soutenir u11 long s i ège ,
alors que les défenses tle l'e11Lrée et. le rempart extérieur étaient
forcés et enva his.
[6 LES CHATEAUX FORTS
Salle haute de donjon du xn· siècle
Les salles des donjons primitifs, mal éclai r ·ées par d'étroites fenêtres aux petites vitres plombées, étaie nt r udes comme leurs occupants. Les murs de pierre, crépis et badigeonnés de rouge foncé (le tanné du moyen âge), enfermaienl dans ces inconfortables demeu- res un froid que les grands feux de bOches, entretenus sous la botte des cheminées , ne parvenaient guèr e à adoucir.
Sous ce rapport, les ser fs, logés dans leurs chaumières, étaient mieux lotis que leurs seigneurs.
L'hiver, on étalait sur les dallages d'épaisses litières de paille, de foin ou de feuilles mortes, nommées
«la jonchée )), et qu 'on y laissait fermenter pour combattre le froid.
Ces salles, superposées, éta ient mises en communication entre
elles par un étroit escalier ména gé da11s J'in térieur de l'épaisse
muraille. Si l'ennemi forçait le rempart extérieur , les châtelains
se défenda ient dans le donjon, reculant. d'étage en étage si les salles
basses tombaient au pouvoir de 1 'assaillant, et ces chambres deve-
naient autant de cltamps de bataille.
LES CHATEAUX FORTS L 7
Donjons circulaires du xnf siècle
Aux lourds donjons carrés de 1 'époque précédente succèdent, au XIII• siècle, des donjons circ ulail'es, nne muraille circulaire pré- sentant l 'av"ntage de mieux résister a nx projectiles la ncés par les balistes et les trébuchets.
A partir de la mise en service des ca nons à poudre, Lous les donjons seront cons truits sur un plan rond, de façon à provoquer le glissement des boulets sur la muraille courbe.
C es donj ons, à part cela , ne diffèr ent guère de leurs prédéces-
se urs. Ils ne contiennent encore qu 'une salle par étage, mais
l'agrandissement des châteaux forts, pourvus de corps de logis
plus vastes et plus habitables, oe lai sse au donj on qu 'un rôle pure-
ment milil aire. Il reste le dernier
uréduit de la défense
»,mais n 'est
plus hahité en temps normal.
H > LES CHATEAUX FORTS
Escalier de donjon
L'escali er elu clonjou , pris
cial•~l'f' paisse ur des murs,. es t lou- jour:, un esc;ali er liélicoïdal ,
l-'Ilpa s-de-vis ou pas de Saint-Gilles . 11 eut élé d'aille urs impossibll· d'y ménager des escaliers à volées ùroites, CJllÎ nécessitent trop d'espaees. Au surplu<>, la forme liéli- eoïtlale élail exi gée pm· des
raiso''~Jllilitaires . Un escalier à vis csl fa cile à défendre : cieux
hOIIIIIIl'Sdn fron t pou vairn( , au maxi- lllUill, s ' y aventurPr , el le::- tm ils d 'arllaH:Ie frappeut el
ricochen~iuévilablemeut sur la llllll'aill e courhr . de telle sort e qu 'un escali er ains i conslmi1 ne pouvail s'e111porlcr qu 'à l' al'ln e blanche, marche par marelle.
C' es t égalenletlt dans l'épaisseur des ulur·aiJJ es qu'étaient ména -
gées les latrines el les fosses c l'ai-;nnces, fosses que l es archéologues
de la période rontautique ont pri s pour des ouhlieltes . En r • éalité,
les ùonjous
pOUJ'VIl'id 'oubliett es n' l'ilables sont fort rares . Quant
aux
uculs de lm sse fosse
n,découverls par ces mêmes hi storiens,
ce sont , les trois quarts du L cnqv; , tic sim ples citemes à eau potable
aménagées sous le donjon , pour ue pas priver d'eau les défen seurs
e n cas de siège .
LES CHATEAUX FORTS 1~
Les corps de logis
A pa rtir, environ, tlu XIll• siùcle, J e château fort comporte, outre le donj on,
tmou plusi e urs corps de logis, généralement à deux é tages, non compr ·i s une salle ba sse, soute rraine. Ces corps de logis ne sont pas appmpriés ù la guerre et à la défense, contrai - rement au donjon , rn ais ser vent de logement au seigneur et com- por tent des sall es des f!a rcl es, des salles de ba nquet et des chambres d' habitati on son vent rnu ni es de ba lcons e t de portiques, du côté de la cour.
La vie féodale res:;e d ·être P.xclusi vern en L guerrière. Aussi le
chà teau for t se douhle-L-il d'un château d'agrément. Les seigneurs
font même cr ·éer cl es jardins en dehors de J'enceinte . Ces vastes
bâ tisses, muni es rle chapelles, sont. d'ailleurs accessibles aux (( gens
du lieu
nqui fonnenl la MaisHie du Seigneur. Ils deviennent des
espèces de maisons-communes, colllrne J e seront les château x royaux
de l'époque classiqu e, ù commencer par· Versailles .
20 LES CHATEAUX FORTS
Salle seigneuriale du xnf siècle
Au XIII" s iècle , la vie des châtelains demeure rude ét incon- fortable. Les murs des salles sont peints à fresques et 'décorés de blasons , mais l ' lliver y demeul'e ri goureux, ma lgré les dimensions énor mes des cheminées.
On suspend , pour remédier au froid , de lourdes ta pisseries de haute-lice de façon à diminuer la grandeur des salles et à enfermer la chaleur du feu de bois dans un espace plus restrein t . Le lit s'en- toure, de toutes par ts , d 'un haut clotet, ou boiserie sculptée, qui f orme une sorte de chambrette où il est possible de placer un réchaud à char bon de bois .
Le mobilier est rare , et s e compose uniquement de bancs à
dossier, de chaires, de tréteaux formant tables et surtout de coffres
s ervant à la fois d'armoires et de sièges.
LES CHATEA U X FORTS 21
Salle du xv·. siècle
Au XV·· siècle, le luxe grandi! dans d' étonnantes proportions , et les corps de logis d 'habitation deviennent, dans les grands châ-
teau~
forts, des palais somptueux dont les murs disparai ssent sous des boise ries sculptées et des tapi sseri es.
L' industri e du verre, en progrès const ant, permet l 'ouverture, tlu ctlté cte la cour, de fenêtres vastes, garnies de vitraux ou de verrières.
Le mobilier, beaucoup moins s ommaire que celui du moyen âge propremel')L dit, com. ppr'te des bahuts, des dressoirs, des crédences.
où commence d'apparaître le goût de la Renaissance.
S eul , le chauffa ge ne réalise aucun progr ès, non plus que l'éclai- rage, assuré par ·· des· torchères, des lampes à huile et des 'cierges placés. çà . et là. ·.-
~es Ju~J,res
sont
rigoureuseme~1tréservés aux églises .
.,;· 1 • ~. ...: ..
22 LES CHATEAUX FORTS
Cuisines
Les cuisines des châteaux forts sont presque toujours installées {)m1s des bâtiments isolés, comme le tlonjon , et spécialement cons- truits en vue de leut destinatio11.
Ces cuisines comportent généralement plusieurs cheminées et un puits central. Elles sont sutmontées
d~unesorte de haute coupoli conique ou pyramidale dont le sommet est percé d'une Yaste ouYer- t ure par laquelle s'évadent les fumées.
" En Ft 'ance, deux au moins de ces C UJsmes féodales existent
· encore clans un état parfait de conservation : celle du Palais des
Papes, à Avignon, et celle de l'ancien Palais de St Louis, dans
la Cité de Paris, compJ'Î!se aujourd'hui dans les bâtiments dit-s t;ie
Ja Conciergerie.
LES CHATEAU X FORTS 23
Hourds temporaires
En eus d'attaqu e, Je plus grave danger que puisse couri r ' un -chàteau fort, est de voir l 'ennemi, parvenu ù la ba se des murailles.
· entreprendre des travaux de sape (1) pour provoquer leur écrou- lement. Il importe donc, à tout prix, de tenir l 'assaillant à
distanc~. des remparts . Mais les créneau x, s'il s permettent de cribler de flèches et de projectiles les entours elu château , ne permettent pas
· tl 'a tteindre le pied des murs .
En cas de guen ·e, afin d 'é,·iter cc grave inconvéni ent, on
<<lance les hourds
u,c' est-à-dire qu 'on place au sommet du rempart et au faîte des tours, rl es galeries de bois, nommées hourds. Les planchers
·de ces hourds, placés en surplmnb et percés d 'ouvertures, permet-
~nt
de jeter , au pied même des tours, des masses de pierre, des masses de plomb, de l'huile bouillante et de la poix fondue.
Ces hourds, longs à placer, risquent de n'être pas mis à demeure
·en cas d'attaque brusquée ..
(1) Sape (voir page 9).
LES CHATEAUX FORTS
Hourds permanents
Afin de remédier au défaut et au danger des .. hourds mobiles, eertains châteaux forts, dès le XIII• siècle, sont munis de hourds permanents, au moins au sommet des tours. Ils font partie de la toiture.
Pri s dans la masse de la charpente, ils sont assez solides
poui~résister aux projecti les de pierre lancés par les trébuchets de l'ad- versaire.
Des hourds de ce type existent encore, plus ou
~oins r~staurés,.,.dans certains châteaux français, notamment à Laval. On en a recons- titué quelques-uns à la Cité de Carcassonne.
·~ ·. '
LES CHATEAU X FORTS
Mâchicoulis
Fixns ou mobiles; ces hourds préserrtent lou s un grand incon- vénient : ils sont en bois et peuvP nt, par co11séquenL, êt r ·e faci l ement incendiés.
LPs lr't'bu clrets du \IV• siè<:le lançant à gr ·a mle distance des p ols-ù- feu et des matières enfla rnmérs,
011en ar·ri ve naturellement à. r e mplacer ces hourds de bois par (l es ll oui'Cls de pierre, dits mâchicoulis, qui ,
<1partir · cle CP ntmnenl , forment l e courormement . inclispPnsablc de toutes les tours féocln les, c l mê me de la plupart des I'C mpar·ts .
La base des nnu·ai ll es étant générnlemcn l ohlique, de façon à en augmenter l' épaisseur au poi11l où rlcvraie11t s'attaquer l es sapeurs , les projf'eli les laneés par l es mârlti coulis r ·cboncli sscnt sur cette sur- face oblique el rendent le fossé i nl enahle si , l 'ay ant mis à sec.
1 'ennen1i
lent<~d '.'· prendre pied.
26 LES CHATEAUX FORTS
..
La défense du château fort
La défense du château fort poursuit cc but essentiel : empêcher l 'adversaire de donner l'assaut, c' est-à-dire l'empêcher d' approcher de la base des murs, le maintenir à distance. C'est le rôle des archers et des arbalétriers .
La disposition des créneaux, des meurtrières et des mâchi coulis permet de défendre toute la s urface des glacis et des fossés.
Jusqu 'à la limite de la portée des arm es alors en usage , aucun point n'es t à l 'abri du tir des défense urs .
Il est presque impossibl e aux énn emi s d 'approcher du château .
Les munitions sont moulées aux éta ges des tours par un sys-
tème de poulie établi elu côté de la cour intérieure.
LES CHATEAUX FORTS 27
Château fort rem anié
Au XV• si ècle, l 'affaiblissement du reg1rne féoda l, l'emploi de l'artillerie, et d 'au tres causes moin s importantes, ont fai t perdre au ch âteau fort s on importance de place fortifiée.
Dans l' enceinte rempa rée, plus ou moins conservée, s'élève nt de nouvelles constructions agréables, aux salles vastes , bien éclairées, mais qui n' ont aucune valeur militaire .
C'est par goût du confort que les châtelains ont fait con struire ces habitations de plaisance.
Certaines de ces vieilles .enceintes féodales, et notamment celle
de Wupper , en Rhénanie, renferm ent tout un ensemble d'habitations,
qui ne se distinguent guère des mai sons urbaines de l'époqu e. C'est
la fin de l'architecture militaire privée, la transition entre le châteall
fort et le château de plaisance.
28 LES CHATEAUX FORTS
Château fort démantelé
Au XVI·· si ècle, et. su rt out an xvn·· , la pluparL des châteaux forts
€ ncore debout sonL démantelés, soit [ :Jar le c hâtelain lui-même afiR d'échapper à l'enfermemenl clans 11ne co ur étcoite, soit par le pouvoir royal, décidé à poi'ter Je derni er coup a u rég ime féodal agonisant.
{)n sa it qu e Richelieu, e n F 1 ·ancc. fui un terrible clémanteleur de forteresses nobl es.
Le donjon démoli , une partie des consll'U clions d'ence inte jetée bas, le château fort , beaucoup plus agréabl e à habiter, perd toute valeur militaire. U n grand nombre de châteaux forts français a ctuels,
€t par exemple celu i des Rohan , à J osselin, sont d'anciens châteaux
forts ainsi démantelés .
LES CHATEAUX FORTS 29
· -
1'1: entrée; B. Salle centrale. ·
c .
.Mun,tionsD.
Puit.s. -· .
1
i .
Gross&S .Bombardes..Z.
Couleu.vrines.Les tours à · · feu ·
Les châteaux forts qui , à la fin du moyen âge, échappent au démantèlement , sont souvent obligés de se modifier , au moins eii · partie, pour tenir tête ù l'artillerie, aux bombardes et aux coule.u
7\Tines de l 'adv ersaire . ·
L es tours d 'angle, rasées à la hauteur du s ommet de leur rez- de-c haussée, son t aménagées en tours-à-feu et forment des bas tions munis, eux aussi , d 'artillerie capabl e de répondre à celle de l ' assai!,.
lant. L es meurtri ères, élargies, deviennent des embrasures pour bom-;
bardes et couleuvrines et l'on ménage dans l 'épaisseur des murs des chambrettes, des soutes à munitions .
C es tours-à-feu sont, du reste, assez rares . La plupart des châ-
teaux forts, dont le rôle est terminé, disparaissent ou se trans-
fqrm t)Qt eu châteaux de plaisance, et cèdent la place à des forti-
fi·ca ti on s d'un nouveau type.
30 LES CHATEAUX FORTS
Gentilhommière
Il est bon d'observer que les nobles possédant des châteaux forts étaient peu nombreux. Sur vingt mille seigneurs que comptait approximativement la France féodale, cinq cents tout au plus habi- taient des châteaux forts, apanages des hauts barons et des sires de premier rang.
Les autres se contentaient de gentilhommières n'ayant aucun caractère militaire. C'étaiènt plutôt de grosses fermes que des châ- teaux. Les seigneurs y vivaient en contact permanent avec leurs gens, comme les fermiers d'aujourd'hui, auxquels ils ressemblaient par les mœurs et leur esprit. Un grand nombre de ces gentilhom- mières du XIV"' et du XV• siècles existent encore en Europe.
Notre gravure représente le .Manoir de Cully en Normandie,
intéressant en ce qu'il copie le plan des châteaux forts : dispersion
des logis autour d'Ûne cour centrale. Il date du xv• siècle.
- Notre collection « Enfantines >>
(S~rie
de brochures entièrement
~criteset illustrées par des enf41nts) L'une. . . • • • • . . 11 fr. - Colleet. complète : remise 5 %
- -
Liste complète des numéros parus
1. Histoire d'un petit garçon dens la montagne. - 2. Les deux petita rltmnetln.
- 3. Récréations. (Poèmes d'enfant). - 4. La mine et les mineurs. - 5. Il émit •ne fois ... - 6. Histoire de bates. - 7. La si grande f2te. - 8. Au pays de la
aoim•.
- 9. Au coin du feu.- 10. François, le petit berger,- Il. Les charbonnier&. - 12. Les aventures de quotte gars. - 13. A travers mon enfance. - 14. A la point.
de Trévignon. - 15. Contes du soir. - 16. A l'Institution moderne. - 17. Le journcl da malade. - 18. La mort de Toby. - 19. Gais compagnons. - 20. La peine
a ..
enfants. - 21. Yves, le petit mousse. - 22. Emigrants. - 23. Les petita p2chnn.
- 24. Quenouilles et fuseaux. - 25. Le petit chat qui ne veut pas mourù. - 26 .... Malin et demi. - 27. Métayers. - 28. Bibi, l'oie périgourdine. - 29. La bit.
aux sept têtes. - 30. Au pays de l'antimoine. - 31. Maria Sabatier. - 32. Que &ai~
ta } - 33. En for$!. - 34. L'oiseau qui fut trouvé mort. - 35. Diables, - 36. Le Tienne. - 37. Corbeaux. - 38. Notre Coopérative. - 39. Barbe-Rouse. - 40. Ch&.
mage.-41. Pétoule.-42. Pierre-la-Chique.- 43. Le mariage de Ni~o.-44. Hiatoir•
du chanvre. - 45. La farce du paysan. - 46. La famille Loiseau.Loiseau en 1830. - 47. La Misère (contes).- 48. Les contrebandiers. -49. Un déménagement compliqa4.
- 50. Arrière, les canons/ - 51. La plaine est vaste comme une mer. - 52. Musicien de la Famine (contes). -53. Dans la mare du Beau Rosier. -54. La Fleur d'Argent, -55. Au Payll.,{les Neiges. -56. Le Pee. -57. L'Ecole d'Autrefois. -58. Histoire de Blanchet, -
59.
Bêtes sauvages. - 60. Les Louées. - 61. Firmin. - 62. L..Nai•sance des jours (contes).-63. A nes et Mulets . -64. Sans Asiles ... - 65. Ecoute, Pépée ... - 66. Grand-mère m'a dit ... - 67. Halte à la douane 1 ... - 68. Hi•toirea de Marins.- 69. l:.ongue queue, plume d'or.- 70. Grèves.-71. Au bord de l'eau.- 72. Les deux Perdreaux. - 73. La petite fille perdue dans la montagne, - 74. Cant.
d'une petite fille qui s'était cassé la jambe.- 75. Sur le RMne.- 76. Christophe.- 27. Pâtre en Auvergne. - 78. Les Hurdes. - 79. Nouvel/es aventures de Coco. - 80. Au bord du lac. - 81. Histoire de Porsogne. - 82. Six petits enfant. allaient chercher de• figues ... - 83. En gardant. - 84. Barbichon, le lièvre malin. - 15.
Saute-Rocher, le pelit chamoi• de la montagne. - 86. Petit réfugié d'Espagne. - 17 Nomades. - 88. Vacher du Lozère. - 89. Les Enfants de Coco. - 90. ils jouaient ...
- 91. Fatma raconte. - 92. Les Montagnettes. - 93. Joie du monde. - 94. Crimu.
95. Diouf Sambou, enfant du Sénégal. - 96. La Mer. - 97. Houillos ou la dkoa.
verte de la houille. - 98. Le Ramadan. - 99. Biquette. - 100. Tim et Grain d'Orge, - 101. Ame d'enfant. - 102. Les aventures de cinq Marcassin•. - 103. Lettres d•
Sénégal. - 104. Merlin-Meriot. - 105. Les têtards des Bérudières, - 106. L'exode.
- 107. Goupille Renard. - 108. L'occupation. - 109. Conte de la Forêt. - 110. Le.
bombes sur la France. - Ill. La fontaine qui ne voulait pa• couler. - 112. Chanwn&
r.
Mai. - 113. Ro•ée du matin. - 114. En faisant rouler~sa noix. - 115. Pu, m.n.songes. - 116. Pil{e, la Perche. - 117. Déporté. - 118. La Mésange Bleutée. - 119.
Le Maquis Enfantin. - 120. L'Escargot ]aune et Gris. - 121. Premier Avril. - 122.
Au tempa des bergera. - 123. Vercors. - 12"1. Marie.Fraise de• Boia. - 125. Lu Triolets. - 126. Bour, le petit iÎne lunatique. - 127. Ah 1 le beau lapin. - 128. L..
pauvre Benjamin. - 129. La nuit de Noël. - 130. Marquise. - 131. La Pocera. - 132. Au temps o.} les fleurs volaient. - 133. Romain. - 134. Flo-Fio l'Ecureuil. - 135. Saisons. - 136. Mris~a le pêcheur. - 137. Long-Museau. - 138. Roy LoaJ&
Unûesme. - 139. Saïd le berger. - 140. L'imprudente petite tulipe. - 141. PQiaad.
- 142. Jean-Marie Pen-Coat. - 143. Sans famille. 144. Histoire Vraie de la petit-e fi/le. - 145. Le Pauvre. - 146. Berg el Thil/. - 147. Les dix Cochonnets. -
148. La vengeance de Jehan.
l
ENCYCLOPEDIE SCOLAIRE COOPERATIVE
BIBLIOTHÈQUE
DE TRAVAIL
Pour travailler, les adultes utilisent les Biblio- thèques.
Nous voulons, nous aussi , pour le travail de nos
~lèves
dans nos classes modernes, des fichiers abon- dants et une BIBLIOTHÈQUE DE TRAVAIL adap- tée à nos besoins.
Mais cette Bibliothèque, seuls des Instituteurs, à même leur classe, peuvent la préparer et l'enrichir.
Achetez nos brochures Bibliothèque de Travail ! Collaborez à nos Commissions de Travail pour la réalisation de votre B.T. , section de notre grande encyclopédie scolaire coopérative.
1 1 .