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La Rose - La Croix - La Lettre G

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La Rose - La Croix - La Lettre G

Bernard Rihouet avril 2012

Tout au long de la cérémonie d'initiation au 18e degré, le Chevalier d'Orient et d'Occident a vu se révéler progressivement la dramaturgie de la légende du grade, illustrée régulièrement par les symboles majeurs que représentent la Rose mystique et la Croix du Rédempteur.

Comprendre la dynamique de leur combinatoire à ce moment du Rite Ecossais Ancien et Accepté (R E A A), conduit à examiner le contexte de leur apparition et leurs valeurs symboliques propres. Nous essayerons ensuite d'y intégrer la Lettre G, en sollicitant les rituels de Compagnon et de Chevalier Rose+Croix.

La cérémonie d'initiation au 18e degré

La cérémonie d'initiation au 18e degré comporte en elle-même une succession de découvertes. Ainsi, nous constatons l’irruption soudaine et brutale d’événements et de manifestations étranges et surnaturels qui provoque à l’évidence une série de questions suscitées par la surprise et l’étonnement.

En effet, que s’est-il passé ? Les phrases du rituel révèlent une ambiance fantasmagorique. Il s’agit en quelque sorte de la montée en puissance d’une tragédie qui sera suivie, point par point et en correspondance, de son fantastique dénouement.

Rappelez-vous Chevaliers : nous sommes au début de la cérémonie, dans le premier Temple, le Temple noir. Les Chevaliers d'Orient et d'Occident se sont égarés dans les ténèbres et demandent un guide pour les remettre dans leur chemin et poursuivre leur recherche de la Lumière et de la Parole perdue.

Leur désarroi s'exprime ainsi : "... Nous avons perdu la Parole et nous espérons, avec votre aide la retrouver. Nous venons donc vous demander de nous guider dans notre cheminement initiatique vers la connaissance du Principe créateur".

Le Très Sage leur apprend alors de bien tristes nouvelles :

- les ténèbres couvrent la terre et y ont semé le désordre et le deuil, - la force règne partout en souveraine maîtresse,

- la Parole, autrefois si puissante, ne convainc plus les hommes, qui sont devenus rebelles à la raison, à la justice et à la vérité.

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Les travaux en ont été perturbés, car : - la Lumière qui nous éclairait s'est éteinte, - les outils de la Franc-maçonnerie sont détruits, - l'Etoile flamboyante n'éclaire plus notre chemin, - la Parole est à nouveau perdue.

Pour illustrer ce sombre discours, un tableau est installé dans le premier Temple, mais il n'est pas certain que les impétrants, sur l'instant, en distinguent clairement les détails.

C'est la raison pour laquelle nous allons procéder à sa rapide description :

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Ce tableau est constitué d'un carré long, délimité par une triple bordure sur laquelle sont inscrits aux extrémités extérieures les mots : Sagesse, Force et Beauté, et à l'intérieur : Orient, Midi, Occident et Septentrion, avec la figuration de la houppe dentelée.

A l'Orient, dans les angles du Midi et du Septentrion, sont tracés le Soleil et la Lune dans un ciel parsemé d'étoiles et de nuages très sombres.

A l'Orient, un aigle plane dans les airs, se dirigeant vers le septentrion ; il est le symbole de la Suprême Puissance.

Au-dessous, trois cercles concentriques sont inscrits dans trois carrés ; dans le carré intérieur, trois triangles sont entrelacés. Le tout représente le Mont Calvaire, le Golgotha. Le carré extérieur est surmonté d'un triangle.

L'ensemble représente une pierre cubique à pointe qui sue sang et eau. (quelle expression surprenante !)

Sur cette pierre cubique, figure :

- une Rose symbolisant le Grand Architecte,

- au milieu de la Rose se trouve la lettre G, initiale de GEHOVAH qui est la parole expirante,

- enfin, de la Rose tombent des gouttes de sang.

Pour mémoire, au-dessous de la pierre cubique, sont figurés les outils de l'ancienne Maçonnerie, ainsi que des colonnes et du dallage brisés en de nombreux morceaux, ceci afin de montrer que :

- tout travail a cessé à la mort de celui qui en est le Maître,

- toutes les parties du monde sont l'ouvrage du Grand Architecte et que, sans lui, rien ne peut être mis en œuvre.

Pour terminer, en dessous des ruines, se trouve le voile du Temple qui se déchira en deux parties.

La Rose et la Lettre G sont ainsi présentes, la Croix pas encore. Alors, avançons.

Dans ce contexte de tristesse et d'affliction, les Chevaliers d'Orient et d'Occident découvrent au cours de leurs voyages trois colonnes illuminées portant les mots Foi, Charité et Espérance ; il leur est précisé que ces mots désignent les trois vertus théologales, revêtant par ailleurs une interprétation initiatique.

Lors de nouveaux voyages, ils assistent à l'extinction des colonnes Foi et Charité et constatent que la colonne Espérance reste allumée, suscitant l'exclamation pleine d'optimisme du Très Sage : "Espérance ! Mais l'Espérance nous éclaire toujours ! Avec elle, nous rallumerons la Foi et la Charité".

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L'encouragement du Très Sage à s'éclairer grâce au flambeau de l'Espérance, sera repris dans le second Temple, le Temple rouge, par la voix mystérieuse qui murmure en s'éloignant une "Parole" constituant la révélation d'une lumière nouvelle ; c'est alors que le coffret contenant la Parole est remis au Très Sage.

Celui-ci la prononce solennellement : "I.N.R.I, c'est la Parole". La Parole est ainsi retrouvée, et ses deux interprétations issues des traditions chrétiennes et alchimiques sont alors communiquées aux récipiendaires. C'est à cet instant que se révèle la double origine du grade de Chevalier Rose+Croix.

La légende du grade figurant dans les anciens rituels est alors rappelée ; elle figure dans ma colonne pour information. Je vous invite à vous y reporter, car son enseignement est particulièrement précieux.

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Au centre du deuxième Temple se trouve un tableau sur lequel figurent les éléments symboliques illustrant la légende du grade, qui méritent attention.

Ce tableau comporte une quadruple bordure sur laquelle sont écrits aux extrémités extérieures les mots : Foi, Espérance, Charité, Orient, Midi, Occident et Septentrion, avec la figuration de la houppe dentelée à sept nœuds.

A l'Orient, dans les angles du Midi et du Septentrion, sont tracés le soleil et la lune dans le ciel parsemé d'étoiles et de nuages que je qualifierais de légers.

A l'Orient, dans les nuages, une Croix latine en gloire au centre de laquelle se trouve la Rose épanouie à cinq pétales portant en son centre la lettre G.

En bordure des nuages, sept têtes de chérubins.

Au milieu du tableau, trois cercles concentriques sont inscrits dans trois carrés. Dans le carré intérieur, trois triangles entrelacés.

Le carré extérieur est surmonté d'une Etoile flamboyante brillant dans toute sa splendeur. En son milieu, la lettre G entouré d'une gloire.

Sur les côtés, au Midi, un pélican sur son nid perçant son sein pour nourrir ses sept petits. Au Septentrion, un aigle plane dans les airs, cette fois-ci en direction du midi.

Sous l'aigle, le tombeau vide et la pierre brute.

Sous le pélican, la pierre cubique à pointe.

A l'Occident, se trouvent les outils de la Maçonnerie qui sont à nouveau

"opérationnels".

[au milieu, le compas et l'équerre - du côté du Septentrion, la truelle, le marteau, le levier et le fil à plomb - du côté du Midi, la planche à tracer, la perpendiculaire, la règle, le maillet et le niveau]

A la limite extérieure de l'Occident, une colombe blanche.

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Ces deux tableaux, que nous pourrions qualifier d'énigmatiques, se complètent parfaitement et illustrent notamment les termes de la reprise et de la suspension des travaux du Chapitre. La symétrie est claire :

1- La parole est perdue, puis survient le moment où elle est retrouvée, 2- La pierre cubique qui suait sang et eau, s’est changée en Rose mystique,

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3- L’Etoile flamboyante qui s’était éteinte, reparaît dans toute sa splendeur,

4- Les outils de la Maçonnerie qui étaient brisés, ont repris leurs formes antérieures, 5- Les ténèbres qui s’étaient répandus sur la Terre, sont dissipées,

6- A l’heure où le voile du temple s’est déchiré, succède la lumière revenue dans tous ses éclats.

A ce point de notre réflexion, une constatation s'impose. Nous connaissons le schéma de principes du 18ème degré. D’origine chrétienne incontestable, puis mâtiné ensuite d’hermétisme, son message de sacrifice et de régénération transparaît au travers notamment du symbole de la Rose placée au centre de la Croix, à l’image de Jésus, ainsi que celui de la Parole retrouvée « I N R I » et sa traduction alchimique concernant la rénovation du monde par le feu-principe.

En effet, le contenu du grade primitif est celui d’une initiation chrétienne utilisant l’imitation de la passion de Jésus. Les touches hermétistes ont fait évoluer ce grade vers une acception plus alchimiste, une sorte de retour aux sources du mouvement rosicrucien d’origine, pourrait-on dire. Cette évolution va se traduire par l’association de l’amour chrétien, de Dieu et de son prochain, avec l’amour régénéré et fusionnel de la Nature et de l’Homme.

Au 18ème degré, le mythe retenu est ainsi « habillé », symbolisé, par la Passion du Christ dont la mort correspond dans notre contexte symbolique à la perte de la Parole.

Pour illustrer ce propos, je rappellerai quelques éléments :

- le premier temple représente le mont Golgotha ou Calvaire. Il est tendu de noir avec les trois colonnes Foi, Charité et Espérance ; c'est le Temple de la réintégration,

- le deuxième temple représente le tombeau du Christ et l’instant de la résurrection. Il est très lumineux ; c'est le Temple de la rédemption,

- la notion du voile du temple qui se déchire correspond aux passages des Evangiles de Marc « Mais Jésus, ayant poussé un grand cri expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas », et de Luc « Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu »,

- à la pierre qui sue sang et eau correspond le passage de l’Evangile de Jean : « …un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau », l’eau résultant de l’épanchement pleural qui se constitue chez un crucifié, dont la mort se produit par asphyxie.

Ces points étant rappelés, je vous propose de revenir aux trois éléments de notre sujet : la Rose, la Croix et la lettre G, en précisant qu'il n'est pas dans mon intention de me livrer à une étude exhaustive de leur symbolisme, qui a fait l'objet de multiples parutions ; je vous invite à les consulter ultérieurement pour en approfondir la signification.

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Constatons la présence de ses symboles dans le Chapitre est permanente.

Apparition de la Rose, de la Croix dans le Chapitre

La Rose et la Croix figurent tant dans la décoration du temple, que dans les décors et le bijou des Chevaliers.

Dans un premier temps, observons ce qui nous entoure :

- à l'Orient, du côté du septentrion, figure le pélican, avec une Croix latine ayant en son centre une Rose + l'inscription INRI,

- au centre, figure l'Ouroboros entourant une Croix potencée, ayant en son centre une Rose et une Etoile,

- du côté du midi, une Croix latine, avec en son centre la Rose épanouie à cinq pétales.

- sur le Volume de la Loi Sacrée : une croix rouge potencée.

Des écussons à fond argenté (il devrait être rouge) entourent le Temple ; y figure une Croix potencée portant en son centre une Rose et une Etoile.

Lors des initiations, le coffret contenant la Parole est lui-même fermé par un ruban rouge formant une croix latine scellée de cire rouge.

Sur votre cordon de Chevalier Rose Croix figure une croix potencée noire, sur la pointe et sur le devant du tablier figure une croix potencée noire avec en son centre une rose, entourée de deux branches d'acacia. Sur la doublure, une croix potencée noire.

Son bijou comporte entre les branches du compas, une croix latine en gloire avec une Rose en son centre.

Nous sommes donc entourés, décorés, intégrés au flamboiement rédempteur des tentures écarlates du Temple. La puissance évocatrice de ces éléments symboliques participe ainsi pleinement du thème de vie et d'amour, propre au grade de Chevalier Rose+Croix.

Nous n'avons pas évoqué la Lettre G qui figure, nous l'avons vu dans les tableaux des deux Temples lors de l'initiation ; la signification de sa présence qui pourrait paraître insolite, mérite réflexion.

Symbolisme de la Rose, de la Croix et de la lettre G Que symbolise la Rose ?

L'instruction du grade indique que le symbolisme cosmique du cercle a conduit, dès l'Antiquité, à celui de la Rose en raison de la forme de cette fleur. La Rose rouge à cinq pétales, image de la beauté et de la perfection, est ainsi une fleur idéale qui symbolise la discrétion, le secret, le don de soi et l'Amour.

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C'est également l'emblème de la pensée créatrice, ainsi que celui plus ou moins précaire de la vie de l'homme. La rose symbole de l'amour, du don de soi, située au cœur même de Jésus crucifié, peut représenter la coupe qui recueille le sang divin, la transfiguration des gouttes de ce sang, ainsi que la figuration des plaies du christ.

Par sa couleur, passée du blanc au rouge, elle reste le symbole de la résurrection, de l'immortalité, et de la régénération.

La Rose appelle un sacrifice : ce sera celui du sang qui permettra à la rose blanche de devenir rouge, tel celui d'Aphrodite. Ainsi s'opère la synthèse ente l'enseignement ésotérique chrétien et l'apprentissage du processus alchimique.

Que symbolise la Croix ?

La Croix, symbole du sacré depuis la plus haute antiquité (Chine, Egypte, Asie Mineure), a une signification transcendantale. Sa branche verticale est le symbole de la vie, tandis que sa branche horizontale est le symbole de la mort, nous dit le rituel.

Elle représente également la souffrance et l'affliction du Sauveur, tel que la tradition chrétienne l'a considérablement enrichie.

Que symbolise la Rose sur la Croix ?

Elle symbolise le secret et l'immortalité, ainsi que la Création et la Rédemption, c'est à dire la Connaissance et l'Amour. Pour les alchimistes, elle représente la quintessence ou cinquième essence, c'est à dire l'élément subtil qu'ils dégageaient par leurs opérations des quatre éléments épars.

Rappelons tout simplement que la Rose est un très ancien symbole du Christ qui devient la "rose mystique", après sa Résurrection. La Croix est celle du Christ au Calvaire.

Que symbolise la Lettre G ?

La lettre G apparaît pour la première fois en Maçonnerie, en 1730 dans "La Maçonnerie disséquée" de Samuel Pritchard. L'association "Etoile et lettre G" se fera en 1742.

Au centre de l'Etoile, elle symbolise la quintessence du 2e grade, du savoir initiatique de l'homme, des sciences traditionnelle de niveau cosmologique.

Dans le tracé du premier Temple, la rose possède cinq pétales et est frappée, en son centre, de la lettre G, présentée comme "initiale du mot Gehovah", la parole expirante.

En fait, ce G est le même que celui qui se trouve au centre de l'Etoile Flamboyante.

Ainsi se trouverait établie une correspondance entre cette Etoile et la Rose, entre le Rose+Croix et le Compagnon. Nous le verrons plus loin.

Par ailleurs, il est admis que la lettre G est une interpolation alchimique, initiale de la matière première du Grand Œuvre alchimique.

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Enfin, pour mémoire, la tradition anglaise complète l'initiale G pour en faire GOD. La tradition française en fait GEOMETRIE, cinquième des sciences, complétée par gnose, génération, génie, gravitation.

Rappelons que dans le rituel du deuxième degré, la lettre G signifie "Le Grand Architecte de l'Univers, ou bien celui qui a été élevé jusqu'au faîte du Temple".

[Cette lettre signifie aussi Géométrie.]

Et l'Etoile ?

"L'Etoile flamboyante, à l'instar de celle des Rois Mages de la légende, oriente le compagnon franc-maçon dans sa marche vers l'Idéal initiatique, elle brille constamment devant nos yeux, et c'est vers elle que nous devons nous diriger sans cesse" nous indique le rituel du 2e degré.

L'Etoile ne figurait pas dans notre sujet, stricto sensu, mais il est indéniable que sa présence avec la Rose, ne peut pas ne pas soulever quelques interrogations.

Dans les ouvrages anciens, le "Régulateur du maçon" (1801), et le "Guide des Maçons" 1806), l'Etoile flamboyante apparaît au compagnon à la fin du cinquième voyage comme étant la quintessence de la Connaissance qu'il est censé trouver.

Nous savons qu'elle fut un signe de reconnaissance des initiés dans l'Antiquité, essentiellement chez les pythagoriciens et, représentée à l'orient du temple, elle est décrite dans la Maçonnerie Adonhiramite, comme le centre d'où part la vraie lumière.

Elle préfigure ainsi l'idée de retour au centre qui est la raison d'être de tout chemin initiatique.

L'étoile n'est parfaite et n'arrive à son apogée que lorsqu'elle flamboie, c'est à dire lorsqu'elle devient suffisamment lumineuse pour éclairer le monde de son rayonnement. C'est le cas dans le Temple du 2e degré et dans le Temple de Lumière du Chevalier Rose Croix, d'où la question suivante :

Pouvons-nous imaginer un rapprochement avec le grade de Compagnon ?

La lettre G et l'Etoile flamboyante nous invitent ainsi à réfléchir au rapprochement avec le grade de Compagnon. En effet, avec la Rose à cinq pétales, nous songeons à l'Etoile Flamboyante qui symbolise la volonté toute puissante de réintégration.

Comment l'Etoile passe-t-elle de la Chambre du compagnon au Chapitre ? Rappelons- nous que le compagnon découvre à la fin de son voyage l'Etoile flamboyante qui est son guide. Au grade de maître, elle passe de l'orient à l'occident et se voile. Cette Etoile se retrouve au grade de Maître Secret, cette fois-ci, elle n'est pas éclairée et se trouve sur un cartouche, telle l'inaccessible Etoile que l'initié garde comme direction et comme guide.

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Au 18e degré, de même que les voiles des récipiendaires sont ôtés, l'Etoile sera dévoilée, illuminée et donc retrouvée, après l'ouverture du coffret contenant la Parole.

La Rose à cinq pétales s'inscrit dans un pentagramme ou Etoile à cinq branches, dans lequel s'inscrit aussi l'être humain. La Rose au centre de la Croix, comme l'Etoile qui reparaît pour guider les Chevaliers pèlerins, personnifie le "Plus humble de tous", qui incarne la puissance de la vie au centre de l'univers, à la croisée des chemins, à l'intersection de la croix.

Rappelons-nous également que lors du 4e voyage d'instruction, au cours de l'initiation au grade de Compagnon, Jésus est évoqué parmi les "noms de quelques Grands Initiés qui constituent les maillons de la chaîne symbolique formée par les initiés de tous les temps".

Ainsi, pourrions-nous admettre que la combinaison de ces symboles permet d'opérer la synthèse entre l'enseignement ésotérique chrétien et l'apprentissage du processus alchimique.

De même peut-on considérer qu'elle illustre le passage de l'Ancienne Loi à la Nouvelle Loi, lorsque nous observons, dans le tableau du Temple de Lumière, la position de la lettre G (Géhovah) qui se trouve :

- à la fois au centre de l'Etoile,

- mais également au centre de la Rose, elle-même au centre de la Croix, en quelque sorte à la croisée de l'oratoire et du laboratoire, point de convergence et de fusion.

Nous pourrions alors dire que lorsque la goutte du sang rédempteur se mêle à la perle de rosée, nécessaire à l'accomplissement du Grand Œuvre, apparaît la Croix contenant en son centre la Rose, image du divin calice.

Je terminerai sur le message essentiel du grade de Chevalier Rose+Croix, tel qu'il ressort de son symbolisme si beau et si complexe : « La doctrine de celui qui mourut après avoir proclamé que les hommes étaient tous frères, resplendit dans la nuit comme un phare» est-il déclaré lors de la ranimation des Lumières, au cours de la Cérémonie Pascale que vous avez récemment vécue.

A l’image du « plus humble de tous », le Chevalier Rose Croix, en paix avec lui- même, va délivrer son message d’amour raisonné, fondé sur la tolérance et l’ouverture d’esprit, et se tenir prêt à manifester sa solidarité à l’autre.

Il est passé de l’amour célestiel cher aux troubadours qui accompagnaient les Chevaliers, à l’amour transfiguré propre à la recherche de la pierre philosophale ; il se trouve investi d’un Devoir d’amour qu’il va sublimer en « Pouvoir d’Amour ».

Il a ainsi acquis une nouvelle dimension, un nouvel « état ». Il voit cette Loi d’Amour le transformer et l’imprégner au travers des valeurs symboliques et de la dramaturgie du grade ; il peut alors saisir sa baguette de pèlerin et entreprendre de rénover le monde par le feu de l'Amour.

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