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COVID-19_THEMATIC REPORT_SURVEILLANCE DE LA MORTALITE COVID-19 EN BELGIQUE

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(1)

SURVEILLANCE DE LA MORTALITÉ COVID-19

EN BELGIQUE

Épidémiologie et méthodologie durant la 1

re

et 2

e

vague (mars 2020 - 14 février 2021)

-

ÉPIDÉMIOLOGIE DES MALADIES INFECTIEUSES

(2)

Q U I

N O U S S O M M E S

_

SCIENSANO, ce sont plus de 700 collaborateurs qui s’engagent chaque jour au service de notre devise « toute une vie en bonne santé ». Comme notre nom l’indique, la science et la santé sont au cœur de notre mission. Sciensano puise sa force et sa spécificité dans une approche holistique et multidisciplinaire de la santé. Plus spécifiquement, nos activités sont guidées par l’interconnexion indissociable de la santé de l’homme, de l’animal et de leur environnement (le concept ʺOne healthʺ ou

« Une seule santé »). Dans cette optique, en combinant plusieurs angles de recherche, Sciensano contribue d’une manière unique à la santé de tous.

Issu de la fusion entre l’ancien Centre d’Étude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques (CERVA)

(3)

Sciensano

Épidémiologie et santé publique

Épidémiologie des maladies infectieuses • Modes de vie et maladies chroniques

Septembre 2021 • Bruxelles • Belgique

I. Peeters1 • M. Vermeulen1 • N. Bustos Sierra1 • F. Renard2 • J. Van der Heyden2 A. Scohy2 • T. Braeye1 • N. Bossuyt1 • F. Haarhuis1 • K. Proesmans1

C. Vernemmen1 • M. Vanhaverbeke1

Avec la collaboration de :

L’équipe de surveillance hospitalière COVID-19 : K. Blot1 • B. Serrien1 • M. Vandromme1 N. Van Goethem1 • R. De Pauw2

L’équipe de surveillance COVID-19 des maisons de repos : S. Dequeker1 • K. Latour3 • M. Callies 3 L. Int Panis3E. Vandael3

1 Sciensano, Épidémiologie des maladies infectieuses, Bruxelles

2 Sciensano, Mode de vie et maladies chroniques, Bruxelles

3 Sciensano, Healthcare-associated infections and antimicrobial resistance, Bruxelles

Contact: covid.mortality@sciensano.be

Partenaires :

Merci de citer cette publication comme suit : I. Peeters, M. Vermeulen, N. Bustos Sierra, F. Renard, J. Van der

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RÉSUMÉ

_

Ce rapport fournit une analyse épidémiologique des caractéristiques des décès COVID-19 durant la première vague (1er mars 2020 – 21 juin 2020), l’entre-deux vagues (22 juin 2020 – 30 août 2020) et la seconde vague (31 août 2020 – 14 février 2021) de l’épidémie de COVID-19 en Belgique. Il s'agit de la période précédant l'évaluation des effets de la campagne de vaccination nationale qui a débuté au début de l'année 2021. Au total, 21 860 décès COVID-19 se sont produits (43,9 % durant la première vague et 54,7 % durant la seconde).

La distribution par sexe est assez équilibrée (49,1 % d’hommes et 50,8 % de femmes).

Presque toutes le personnes décédées avaient plus de 64 ans et environ la moitié avaient plus de 84 ans.

Les données provenant de patients hospitalisés pour COVID-19 montrent que l’âge, le sexe masculin, et plusieurs comorbidités telles que les maladies cardio-vasculaires et le diabète sont des facteurs de risque de décès. De plus, l’estimation de la létalité COVID-19 en Belgique confirme qu’elle est plus importante pour la population âgée et de sexe masculin.

Au cours de la deuxième vague, plus de décès se sont produits en hôpital (61 %) que dans les maisons de repos et les maisons de repos et de soins (MR/MRS) (38 %). Lors de la première vague, les proportions étaient quasiment identiques (50 % en hôpital et 49 % en MR/MRS).

La capacité des tests a augmenté et son champ s’est élargi au cours du temps, conduisant à une augmentation de la proportion des décès COVID-19 confirmés par test moléculaire (69 % au cours de la première vague et 95 % au cours de la seconde).

Les taux de mortalité COVID-19 standardisés pour l’âge (age-standardized mortality rate, ou ASMR) qui tiennent compte de la répartition par âge de la population, montrent que Bruxelles présente l’ASMR le plus élevé pour la période entière et pour la première vague, tandis que la Wallonie présente le taux le plus élevé pour la deuxième vague (provinces de Hainaut et de Liège en tête). Les taux bruts de mortalité COVID-19 pour les résidents des maisons de repos étaient plus élevés en Flandre que dans les autres régions, tant pour la période totale que pour la deuxième vague.

Le système de surveillance de la mortalité COVID-19 a été mis sur pied au début de l’épidémie pour collecter des données de mortalité COVID-19 à une fréquence journalière.

(5)

Les comparaisons internationales et le classement des taux de mortalité COVID-19 sont trompeurs en raison de la grande hétérogénéité des méthodes utilisées (définition de cas, stratégie de tests et de dépistage, méthode de notification, disponibilité d’une surveillance spécifique pour les MR/MRS…). Ces méthodes ont également pu évoluer au cours de l’épidémie au sein d’un même pays. Une meilleure comparaison devrait être possible quand les différents pays auront terminé d’analyser les certificats de décès officiels.

La mise sur pied rapide de la surveillance COVID-19 en MR/MRS et l’inclusion des décès de cas possibles de COVID-19 ont néanmoins permis de fournir des données précises sur les décès COVID-19. Cela a permis d’évaluer la gravité de la situation épidémiologique en MR/MRS.

La mortalité COVID-19 s’est révélée fortement corrélée avec la surmortalité toutes causes confondues en Belgique. La surmortalité a été un indicateur clé dans l’épidémie de COVID-19 pour valider le fait que la déclaration épidémiologique de la mortalité liée à la COVID-19 a été correctement effectuée durant l’épidémie.

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TABLE DES MATIÈRES

_

RÉSUM É ...4

ABRÉV IATIONS...7

1. INT RODUCTION ...8

2. ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA MORTALIT É C OVI D-19...9

2.1. COMBIEN DE DÉC ÈS PEUT-ON ATT RIBUER À LA C OVID-19 ? ...9

2.2. QUELL E ÉTAIT LA DIST RIBUT ION DES DÉC ÈS C OVID-19 PA R SEXE ET Â GE ? ...10

2.3. QUELLES ÉTAIENT LES CARACTÉRISTIQUES DES PERSONNES DÉCÉDÉES DE LA COVID-19 À L’HÔPITAL ? ...12

2.4. OÙ SE SONT PRODUIT S L ES DÉC ÈS C OVID-19 ? ...13

2.5. QUELLE A ÉTÉ LA DISTRIBUTION DES DÉCÈS COVID-19 EN FONCTION DE LA CLASSIFICATION DE CA S ? ...14

2.6. COMBIEN DE DÉCÈS ASSOCIÉS À LA COVID-19 Y A-T-IL EU PARMI LES RÉSIDENTS D’ÉTABLISSEM ENT S DE SOINS DE LONGUE DURÉE ? ...16

2.7. OÙ SE SONT PRODUIT S L ES DÉC ÈS DE RÉSIDENT S DE MR/M RS ? ...17

3. MÉT HODOL OGIE DE LA SURV EILLA NC E DE LA MORTALIT É C OVID-19 ...19

3.1. QUELL E ÉTAIT LA CLAS SIFICATION DES C AS ET L ES C RIT ÈRES ? ...19

3.2. QUELS ÉTAIENT LES CRITÈRES POUR INCLURE UN DÉCÈS DANS LA SURVEILLANC E COVID- 19 ? ...20

3.3. COMMENT LA C OLL ECT E DE DONNÉES ÉTAIT- ELL E ORGA NISÉE ? ...21

3.4. QUELL ES INFORMATIONS ÉTAIENT COLL ECT ÉES ? ...22

3.5. QUEL ÉTAIT L E DÉLAI DE PUBLICATION ? ...22

3.6. QUELL ES ÉTAIENT L ES LIMITATIONS DE LA SURV EILLA NC E DE LA MORTALIT É C OVID-19 ? ...23

4. A NALYSE APPROFONDIE...24

4.1. TAUX DE MORTALIT É C OVID-19...24

4.2. LÉTALIT É C OVID- 19 ...30

4.3. VITESSE DE CROISSANC E ET DE DÉCROISSA NC E DES DÉCÈS COVID-19 DURANT LES DEUX VAGUES DE L’ÉPIDÉMIE ...33

5. COMPA RAISON INT ERNATIONAL E DE LA MORTALIT É C OVID-19 ...37

6. LIEN ENT RE LA MORTALIT É T OUT ES CA USES C ONFONDUES ET LA MORTALIT É C OVID-19 ...38

7. REM ERCIEM ENTS ...39

8. RÉFÉRENC ES...40

(7)

ABRÉVIATIONS

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ASM R Taux de mortalité ajusté pour l’âge (age-standarized mortality rate) AViQ Agence pour une vie de qualité, Wallonie

AZG Agentschap Zorg en Gezondheid, Flandre

BEL Belgique

Be-M OMO Surveillance de la mortalité belge (Belgian mortality monitoring)

BXL Région de Bruxelles-Capitale

BPCO Bronchopneumopathie chronique obstructive CFR Ratio de létalité (case fatality ratio)

CM R Taux brut de mortalité (crude mortality rate)

COVID-19 Maladie à coronavirus 2019 (coronavirus disease 2019) ECDC Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

(European Centre for Disease Prevention and Control)

FLA Flandre

GGC Commission communautaire mixte, Bruxelles

USI Unité de soins intensifs

M R/M RS Maison de repos / Maison de repos et de soins

RT-PCR Réaction en chaîne par polymérase avec transcription inverse en temps réel (real-time polymerase chain reaction)

SC Survey Enquête sur la capacité de pointe hospitalière (hospital surge capacity survey)

SM R Ratio de mortalité standardisé (standarized mortality ratio)

WAL Wallonie

OM S Organisation mondiale de la santé

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1. INTRODUCTION

_

La première vague de l’épidémie de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) a démarré en Belgique le 1er mars 2020 avec une infection confirmée d’un voyageur de retour de France. Le 10 mars 2020, la Belgique avait enregistré 600 cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et signalé le premier décès lié à la COVID-19 à Bruxelles chez une femme âgée. En date du 14 février 2021, après un an et deux vagues épidémiques, 21 860 personnes étaient décédées de la COVID-19 en Belgique.

Il existe trois catégories d'indicateurs clés pour suivre l’évolution de l'épidémie : les indicateurs d'intensité, relatifs aux cas diagnostiqués et aux tests effectués, les indicateurs de gravité, relatifs aux hospitalisations et aux décès, et les indicateurs de vaccination. La mortalité est un indicateur tardif, car le pic des décès survient généralement deux ou trois semaines après le pic des cas. Comme l'illustre la Figure 1, les décès liés à la COVID-19 ne représentent qu'une partie du fardeau sanitaire de la COVID-19 sur notre société. De plus, les conséquences de la COVID-19 chez les personnes infectées ne sont pas négligeables, car certaines d'entre elles connaîtront des effets à long terme après la maladie de COVID-19, avec des conséquences directes et indirectes sur leur vie quotidienne.

Figure 1 . Fardeau de la COVID-19 sur la santé

Note : cette figure schématise les différents aspects du fardeau de la COVID-19 sur la santé. Les proportions ne sont pas à l’échelle, faute de données exhaustives et sont données à titre indicatif.

(9)

2. ÉPIDÉM IOLOGIE DE LA M ORTALITÉ COVID-19

_

2.1. COMBIEN DE DÉCÈS PEUT-ON ATTRIBUER À LA COVID-19 ?

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 21 860 décès dus à la COVID-19 ont été déclarés : 9 595 décès (43,9 %) sont survenus lors de la première vague, 316 (1,4 %) durant l’entre-deux vagues et 11 949 (54,7 %) lors de la deuxième vague.

Figure 2 . Nom bre de décès COVID-19 en Belgique par sem aine et par région, m ars 2020 – février 2021

Tableau 1 | Nom bre de décès COVID-19 en Belgique pour chaque phase de l’épidémie, par région, m ars 2020 - février 2021

1re vague

(du 1/03/2020 au 21/06/2020, sem aines 9 à 25)

Entre-deux vagues (du 22/06/2020 au 30/08/2020,

sem aines 26 à 35)

2e vague

(du 31/08/2020 au 14/02/2021, sem aine 36 2020 à

sem aine 6 2021)

n % n % n %

Flandre 4 756 49,6 166 52,5 6 252 52,3

Bruxelles 1 478 15,4 57 18,0 1 207 10,1

Wallonie 3 361 35,0 93 29,5 4 490 37,6

(10)

2.2. QUELLE ÉTAIT LA DISTRIBUTION DES DÉCÈS COVID-19 PAR SEXE ET ÂGE ?

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 10 733 décès dus à la COVID-19 (49,1 %) sont survenus chez des hommes et 11 102 (50,8 %) chez des femmes. Pour 25 des personnes décédées, le sexe n’a pas été communiqué.

Figure 3 . Décès COVID-19 en Belgique par sexe pour chaque phase de l’épidémie , nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), m ars 2020 - février 2021

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 11 635 décès (53,2 %) ont concerné des personnes de plus de 84 ans, 8 897 (40,7 %) des personnes âgées de 65 à 84 ans et 1 328 (6,1 %) des personnes de moins de 65 ans.

Figure 4 . Décès COVID-19 en Belgique par classe d’âge pour chaque phase de l’épidémie , nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), m ars 2020 - février 2021

(11)

Figure 5 . Nom bre hebdom adaire de décès COVID-19 en Belgique par classe d’âge et âge médian des personnes décédées, m ars 2020 - février 2021

Note : Première vague (du 1er mars 2020 au 21 juin 2020, semaines 9 à 25), entre-deux vagues (du 22 juin au 30 août 2020, semaines 26 à 35) et deuxième vague (du 31 août 2020 au 14 février 2021, semaine 36 2020 à semaine 6 2021).

De quoi faut-il tenir compte lorsqu'on examine le nombre de décès dus à la COVID-19 par classe d'âge ?

Dans la classe d'âge des 85-89 ans, 5 464 personnes sont décédées de la COVID-19, ce qui représente 25 % de tous les décès dus à la COVID-19. Parmi elles, 2 552 (46,7 %) étaient des hommes et 2 912 (53,3 %) des femmes. Dans la classe d'âge des 85-89 ans, il y a donc plus de femmes que d'hommes qui sont décédées de la COVID-19.

Figure 6 . Nom bre de décès COVID-19 en Belgique par classe d’âge, mars 2020 - février 2021

Figure 7 . Nom bre de décès COVID-19 en Belgique par classe d’âge et par sexe, mars 2020 - février 2021

(12)

Cependant, si on examine la composition de la population au 1er janvier 2020, le groupe d'âge des 85-89 ans était composé de plus de femmes (138 933, ou 63,8 %) que d'hommes (78 809, ou 36,1 %). Les 2 552 décès masculins COVID-19 représentaient 3,2 % de la population masculine totale âgée de 85 à 89 ans tandis que les 2 912 décès féminins COVID-19 représentaient 2,1 % du nombre total de femmes du même groupe d'âge (Figures 8 et 9). Ainsi, bien que plus de femmes que d’hommes soient décédés de la COVID-19 dans la tranche d'âge 85-89 ans, la proportion de la population masculine de cette tranche d'âge qui est décédée de la COVID-19 est supérieure à celle des femmes.

Figure 8 . Pyram ide des âges de la population belge (en %) au 1er janvier 2020

Figure 9 . Population belge décédée de la COVID-19 (en %), par groupe d’âge et par sexe, m ars 2020 - février 2021

2.3. QUELLES ÉTAIENT LES CARACTÉRISTIQUES DES PERSONNES DÉCÉDÉES DE LA COVID-19 À L’HÔPITAL ?

La surveillance clinique hospitalière fournit des données détaillées pour un sous-ensemble des patients COVID-19 hospitalisés. Pour la période du 15 mars 2020 au 14 juin 2020, les données concernant les comorbidités de 88,6 % de ces patients étaient disponibles.

L’analyse statistique de ces données a montré que le risque de décès (létalité) des patients hospitalisés pour COVID-19 augmentait avec les facteurs préexistants suivants: âge avancé, sexe masculin, maladie cardiovasculaire, diabète, maladie chronique des reins, du foie ou des poumons, problèmes neurologiques et cognitifs, cancer. Pour les patients âgés de moins de 65 ans, l'obésité était également un facteur de risque significatif.

Pour plus d’informations sur les patients hospitalisés pour COVID-19, voir le rapport thématique sur la surveillance hospitalière.

(13)

2.4. OÙ SE SONT PRODUITS LES DÉCÈS COVID-19 ?

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 12 350 décès COVID-19 (56,5 %) sont survenus dans des hôpitaux, 9 339 (42,7 %) dans des MR/MRS et 171 (0,8 %) dans d'autres lieux (domicile, autres établissements de soins de longue durée, autre lieu, inconnu).

Figure 10 . Décès COVID-19 en Belgique par lieu de décès pour chaque phase de l’épidémie , nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), m ars 2020 - février 2021

Figure 11 . Nom bre hebdom adaire de décès COVID-19 en Belgique par lieu de décès , m ars 2020 - février 2021

Note : Première vague (du 1er mars 2020 au 21 juin 2020, semaines 9 à 25), entre-deux vagues (du 22 juin au 30 août 2020, semaines 26 à 35) et deuxième vague (du 31 août 2020 au 14 février 2021, semaine 36 2020 à semaine 6 2021).

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2.5. QUELLE A ÉTÉ LA DISTRIBUTION DES DÉCÈS COVID-19 EN FONCTION DE LA CLASSIFICATION DE CAS ?

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 3 061 (14,0 %) des décès COVID-19 étaient des cas possibles de COVID-19 et 18 799 (86,0 %) étaient des cas confirmés de COVID-19, parmi lesquels 18 212 (96,9 %) ont été confirmés par test moléculaire et 587 (3,1 %) ont été radiologiquement confirmés (Figure 12) (voir section sur la classification des cas).

Au cours de la première vague, 51,3 % des décès liés à la COVID-19 en MR/MRS étaient des cas confirmés par un test moléculaire, 48,6 % avaient reçu un diagnostic clinique et 0,1 % étaient des cas confirmés par diagnostic radiologique.

Figure 12 . Décès COVID-19 en Belgique par classification de cas pour chaque phase de l’épidémie , nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), m ars 2020 - février 2021

Dans la suite de l'épidémie de COVID-19, la proportion de cas confirmés par test moléculaire a augmenté en raison de l'augmentation de la capacité de tests et de l'élargissement de la stratégie de dépistage, comme l’illustre la Figure 13.

(15)

Figure 13 . Évolution des décès COVID-19 en Belgique par classification de cas avec indication de certains changem ents dans la stratégie de dépistage, m ars 2020 - février 2021

Notes : Première vague (du 1er mars 2020 au 21 juin 2020, semaines 9 à 25), entre-deux vagues (du 22 juin au 30 août 2020, semaines 26 à 35) et deuxième vague (du 31 août 2020 au 14 février 2021, semaine 36 2020 à semaine 6 2021).

* En raison d'une capacité de dépistage insuffisante, la priorité de test a été donnée, du 21 octobre au 15 novembre 2020 (semaine 43 à semaine 46), aux personnes symptomatiques, aux personnes nécessitant une hospitalisation et aux nouveaux résidents des collectivités résidentielles. Durant cette période, les contacts à haut risque et les voyageurs de retour de l’étranger n'ont plus été testés systématiquement, à l'exception du personnel de santé.

(16)

2.6. COMBIEN DE DÉCÈS ASSOCIÉS À LA COVID-19 Y A-T-IL EU PARMI LES RÉSIDENTS D’ÉTABLISSEMENTS DE SOINS DE LONGUE DURÉE ?

Entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 12 447 résidents de MR/MRS sont décédés, ce qui représente 56,9 % de l'ensemble des décès COVID-19. On compte aussi 319 résidents d'autres collectivités décédés durant cette période.

Figure 14 . Décès COVID-19 parm i les résidents de MR/MRS et ceux d’autres collectivités en Belgique pour chaque phase de l’épidémie, nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), mars 2020 - février 2021

Figure 15 . Nom bre hebdom adaire de décès COVID-19 parm i les réside nts et non-résidents de MR/MRS1 en Belgique, m ars 2020 - février 2021

(17)

Il faut noter que durant la première vague, les informations sur le lieu de résidence (type2 et code postal) des patients COVID-19 décédés dans un hôpital étaient souvent incomplètes. Par conséquent, il n’est pas possible de donner le nombre exact de résidents de MR/MRS décédés de la COVID-19 au cours de la première vague, mais seulement une estimation3. Il est possible qu’il y ait eu sous-estimation. De même, pour la deuxième vague, les chiffres doivent être interprétés avec prudence car il y a probablement eu une sous - déclaration.

En Belgique, selon les données 2018 de l'IMA, 5,6 % de la population âgée de plus de 65 ans vivait dans un établissement de soins de longue durée. La Belgique présente également une spécificité importante : elle est le deuxième pays européen (après la Suède) avec le plus grand nombre de lits en MR/MRS pour 100 000 habitants, selon l'OMS (1).

Pour plus d’information sur la surveillance en MR/MRS, voir le rapport consacré à ce sujet ; pour plus d’information sur les données de mortalité parmi les résidents de MR/MRS, voir la section 6.4 de la FAQ sur la surveillance COVID-19.

2.7. OÙ SE SONT PRODUITS LES DÉCÈS DE RÉSIDENTS DE MR/MRS ?

Sur les 12 447 résidents de MR/MRS décédés de la COVID-19 entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021, 9 339 (75,0 %) sont décédés dans la MR/MRS.

Figure 16 . Décès COVID-19 parm i les résidents de MR/MRS en Belgique par lieu de décès, pour chaque phase de l’épidémie, nombre (à gauche) et pourcentage (à droite), mars 2020 – février 2021

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Figure 17 . Évolution hebdom adaire des décès COVID-19 parm i les résidents de MR/MRS en Belgique par lieu de décès, m ars 2020 – février 2021

La Figure 18 présente le taux hebdomadaire de décès COVID-19 parmi les résidents de MR/MRS selon le lieu de décès (tous les lieux ou en MR/MRS uniquement) et la classification de cas (toutes les classifications ou confirmés en laboratoire uniquement) . Durant la 2e vague, le taux hebdomadaire de décès COVID-19 confirmé par un test moléculaire parmi les résidents de MR/MRS était plus élevé que durant la 1re vague, quel que soit le lieu du décès.

Figure 18 . Taux hebdom adaire de décès COVID-19 parm i les résidents de MR/MRS en Belgique par lieu de décès et classification de cas, m ars 2020 – février 2021

(19)

3. M ÉTHODOLOGIE DE LA

SURVEILLANCE DE LA M ORTALITÉ COVID-19

_

Une surveillance ad hoc de la mortalité COVID-19 a dû être mise en place par Sciensano car, dans le cadre de l'enregistrement habituel des causes de décès, le traitement des certificats officiels de décès prend jusqu'à trois ans. Cette section décrit les aspects techniques de la surveillance de la mortalité COVID-19 en Belgique. La méthodologie détaillée de la surveillance de la mortalité COVID-19 est décrite par Renard F. et al (2).

3.1. QUELLE ÉTAIT LA CLASSIFICATION DES CAS ET LES CRITÈRES ? En Belgique, la classification des cas COVID-19 et les critères suivants ont été utilisés:

Cas confirmé : une personne dont le diagnostic a été confirmé par un test moléculaire de COVID-19 (un test PCR ou, depuis le 12 février 2021, un test antigénique).

Cas radiologiquement confirmé : une personne dont le test PCR pour le SRAS- CoV-2 est négatif mais qui est néanmoins diagnostiquée comme ayant la COVID-19 sur la base d'une présentation clinique évocatrice ET d'un scanner thoracique compatible.

Cas possible :

au moins un des symptômes majeurs suivants d’apparition aiguë, sans autre cause évidente : toux, dyspnée, douleur thoracique, anosmie ou dysgueusie;

ou au moins deux4 des symptômes mineurs suivants sans autre cause évidente : fièvre, douleurs musculaires, fatigue, rhinite, maux de gorge, maux de tête, anorexie, diarrhée aqueuse5, confusion aiguë5, chute soudaine5 ;

ou une aggravation de symptômes respiratoires chroniques (BPCO, asthme, toux chronique...), sans autre cause évidente.

(20)

3.2. QUELS ÉTAIENT LES CRITÈRES POUR INCLURE UN DÉCÈS DANS LA SURVEILLANCE COVID-19 ?

Le nombre quotidien de décès COVID-19 a été établi par Sciensano sur la base des rapports des hôpitaux, des établissements de soins de longue durée (comprenant principalement les MR/MRS, les résidences-services pour personnes âgées et les établissements pour personnes handicapées), et des médecins généralistes. Pour chaque lieu de décès, la classification de cas a été notifiée.

Pour tous les cas identifiés de COVID-19, à moins qu'il n'y ait eu une autre cause évidente de décès qui ne puisse être liée à la COVID-19 (par exemple, un traumatisme), le décès était inclus dans la surveillance. Il ne devait pas y avoir eu de période de guérison complète entre la maladie et le décès. Les critères utilisés étaient fondés sur les directives de l'ECDC et de l'OMS (3). La différence principale est que la définition de cas probable de l'OMS n'a pas été utilisée car cette définition concernait, initialement, les personnes dont le test n'était pas concluant, ce qui était peu fréquent en Belgique. Les critères d’inclusions des décès COVID-19 dans les statistiques étaient communiqués aux médecins via les procédures COVID-19 et les questionnaires online pour les institutions. Des vérifications supplémentaires étaient faites systématiquement en cas de décès dans la classe d’âge 0-24 ans.

En s’appuyant sur le plan de surveillance de la grippe préexistant dans les MR/MRS, il a été possible de lancer rapidement la surveillance COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée. Les cas possibles (qui avaient reçu un diagnostic clinique mais n’avaient pas été testés) ont été inclus afin de ne pas sous-estimer la gravité de la situation dans les établissements de soins de longue durée. En raison de la capacité de dépistage limitée au début de l'épidémie, les tests n'étaient pas autorisés en dehors des hôpitaux.

L'inclusion de cas possibles a affecté les résultats de mortalité de COVID-19, principalement pour les six premières semaines de la première vague (Figure 25). Une campagne de dépistage massif de tous les résidents et du personnel des MR/MRS a été mise en œuvre début avril et il en a résulté une augmentation de la proportion de décès chez les cas confirmés au détriment de la proportion de décès chez les cas possibles. À partir de ce moment, (presque) tous les décès COVID-19 ont été des cas confirmés par test moléculaire.

(21)

3.3. COMMENT LA COLLECTE DE DONNÉES ÉTAIT-ELLE ORGANISÉE ? Sciensano a reçu quotidiennement des informations sur les décès COVID-19 provenant de neuf sources différentes, en fonction de la région et du type de lieu de décès (Figure 19).

Les décès se produisant dans un des 104 hôpitaux étaient notifiés à Sciensano via un questionnaire LimeSurvey6 dans le cadre de la « Surge Capacity Survey » (4).

Les établissements de soins de longue durée – regroupant principalement 1 500 MR/MRS – notifiaient les décès COVID-19 aux autorités régionales par le biais de systèmes d'enregistrement spécifiques à chaque région : e-loket en Flandre (AZG7), portail web Plasma de l’AViQ8 en Wallonie, LimeSurvey à Bruxelles (COCOM9) et en Communauté germanophone. Ces données étaient harmonisées au niveau des autorités régionales avant d’être transmises à Sciensano.

Les décès COVID-19 survenus dans la « communauté » (c.-⁠à-⁠d à domicile ou dans d'autres lieux) étaient déclarés par les médecins généralistes via un outil en ligne (Matra) pour la Wallonie, Bruxelles et la Communauté germanophone, et déclarés par téléphone ou par e-mail aux inspecteurs régionaux de la santé pour la Flandre et Bruxelles.

Figure 19 . Organisation de la collecte des données de décès COVID-19 en Belgique

Note : FLA : Flandre, WAL : Wallonie, GSC : Communauté germanophone, BXL : Bruxelles, AZG : Agentschap Zorg en Gezondheid (Flandre), AViQ : Agence pour une Vie de Qualité (Wallonie), COCOM (Commission communauta ire commune de

(22)

3.4. QUELLES INFORMATIONS ÉTAIENT COLLECTÉES ?

Pour chaque personne décédée, les informations suivantes étaient collectées : date de décès, type de diagnostic, type de lieu de décès, code postal du lieu de décès, date de naissance10, sexe, type de lieu de résidence11 et code postal du lieu de résidence12.

Jusqu'en juin 2020, le réseau de MR/MRS en Flandre collectait les décès de manière agrégée ; une mise à jour rétrospective a été effectuée le 26 août 2020.

3.5. QUEL ÉTAIT LE DÉLAI DE PUBLICATION ?

Généralement, 90 % des décès COVID-19 étaient enregistrés dans le délai de deux jours calendrier13. A plusieurs reprises cependant, des décès COVID-19 ont dû être inclus rétrospectivement. Tous ces décès et les informations correspondantes ont été ajoutés par date du décès, ce qui a conduit à des mises à jour rétrospectives de la courbe épidémiologique. Les mises à jour les plus importantes ont été :

 31 mars 2020 : les premiers décès COVID-19 en établissement de soins de longue durée ont été inclus, soit 81 décès de cas possibles

 6 mai 2020 : inclusion de 232 décès de cas possibles ou radiologiquement confirmés en hôpital

 inclusion de décès en établissements de soins de longue durée en raison de données supplémentaires devenant disponibles:

 7 avril 2020 : 242 décès en Flandre

 10 avril 2020 : 171 décès en Flandre

 22 avril 2020 : 23 décès en Communauté germanophone

 26 août 2020 : adaptation du nombre de décès de 2 744 à 2 623 en Flandre (mise à jour des données de MR/MRS)

 16 mars 2021 : inclusion de 86 décès en hôpital en Flandre (mise à jour des données hospitalières)

(23)

3.6. QUELLES ÉTAIENT LES LIMITATIONS DE LA SURVEILLANCE DE LA MORTALITÉ COVID-19 ?

Les limitations principales ont été :

 la capacité de tests limitée et la stratégie de dépistage plus restreinte durant les six premières semaines de l’épidémie

Au cours de cette période, la plupart des résidents de MR/MRS ne pouvaient être testés et le diagnostic de la COVID-19 reposait sur un diagnostic clinique uniquement. Cela a pu conduire à des erreurs de classification.

 L’impossibilité de vérifier l‘exhaustivité des décès survenant hors des hôpitaux et des MR/MRS

Certains des décès survenus dans des établissements de soins de longue durée autres que les MR/MRS n’ont peut-être pas été comptabilisés.

 Certaines des variables de la surveillance de la mortalité COVID-19 n’ont été introduites qu’à un stade ultérieur de l’épidémie, restreignant les capacités d’analyse

Cela a limité la capacité d’identification des résidents de MR/MRS décédés à l’hôpital au début de l’épidémie.

 Les données étaient encodées manuellement

Cela a pu conduire à des erreurs d’enregistrement.

Lorsqu'un décès était déclaré par plusieurs sources, les informations devaient être recoupées pour éliminer les doublons.

Bien qu’en grande partie automatisé, ce processus était chronophage et pas à l’abri d’erreurs humaines.

Ces limitations ont pu conduire à une sous- ou une surestimation du nombre de décès COVID-19, mais le système semble avoir fonctionné si on se réfère à la mortalité toutes causes confondues.

Il faut également noter que les personnes décédées à l’hôpital dont la résidence principale n’était pas située en Belgique (37 décès en date du 14 février 2021) n’ont pas été comptabilisés dans la surveillance pour éviter un double comptage avec les pays concernés.

(24)

4. ANALYSE APPROFONDIE

_

4.1. TAUX DE MORTALITÉ COVID-19

Cette section décrit les taux de mortalité COVID-19 pour la Belgique, par entité géographique (région et province), par profil (résident de MR/MRS ou non) pour les deux vagues séparément et pour la période entière entre le 10 mars 2020 et le 14 février 2021.

Premièrement, le taux brut de mortalité (crude mortality rate, ou CMR) est présenté, c'est- à-dire le nombre de décès COVID-19 par 100 000 habitants, en utilisant comme dénominateur la population du 1er janvier 2020.

Ensuite, pour éliminer l'effet d'éventuelles différences dans la structure d'âge des différentes entités géographiques, les taux de mortalité COVID-19 après standardisation directe selon l’âge (age-standardized mortality rate, ou ASMR) sont calculés14. Ces taux ASMR sont « fictifs » et dépendent de la population de référence utilisée, mais ils permettent de comparer les taux de mortalité entre différentes entités géographiques sur une période donnée.

En troisième lieu, les ratios standardisés de mortalité COVID-19 (standardized mortality ratio, ou SMR), obtenus par standardisation indirecte, sont présentés. Ces ratios comparent le nombre de décès survenus dans une entité avec le nombre attendu si cette entité avait eu les taux de mortalité par âge de l’ensemble de la population belge. Les SMR des différentes entités ne sont pas comparés entre eux. La standardisation indirecte est préférable à la standardisation directe lorsqu'on s’intéresse à de petits nombres de décès.

Les taux de mortalité sont présentés par lieu de résidence, le lieu de décès étant utilisé comme une variable de substitution (proxy) lorsque le lieu de résidence était inconnu (lors de la première vague, 33 % des informations sur le lieu de résidence étaient manquantes).

Par conséquent, les taux de mortalité COVID-19 par province lors de la première vague peuvent être surestimés dans les provinces où se trouvent de nombreux grands hôpitaux (par exemple à Bruxelles et à Anvers) qui peuvent avoir attiré des patients vivant dans d'autres provinces. Cependant, l'analyse de la mortalité toutes causes confondues par lieu de résidence a révélé une surmortalité élevée à Bruxelles, inexpliquée par « l’attraction des grands hôpitaux ». Des facteurs tels que la densité de population, avec une forte circulation du virus, et des caractéristiques socio-démographiques et économiques spécifiques pourraient expliquer une partie de cette différence. Il faut noter que les trois périodes

(25)

4.1.1. Taux de mortalité COVID-19 par région

Sur l’ensemble de la période considérée, le CMR de la COVID-19 en Belgique a atteint 190 par 100 000 habitants (Tableau 2). La Wallonie présentait le CMR le plus élevé, suivie par Bruxelles et enfin la Flandre. Ce classement était différent après standardisation, Bruxelles ayant l'ASMR le plus élevé et la Flandre toujours le plus bas. Bruxelles et la Wallonie avaient des SMR de 147 % et de 124 %, c’est-à-dire des taux de mortalité COVID-19 respectivement supérieurs de 47 % et 24 % au SMR belge.

Une tendance similaire a été observée pour la première vague. Le SMR particulièrement élevé à Bruxelles (189 %) pourrait être expliqué, comme mentionné précédemment, par l'utilisation du lieu de décès à la place du lieu de résidence lorsque ce dernier était inconnu.

Lors de la deuxième vague, la Wallonie présentait le SMR le plus élevé (130 %).

Tableau 2 | Taux de m ortalité COVID-19 en Belgique par région, pour chaque phase de l’épidémie, mars 2020 – février 2021

Période entière

(du 1/03/2020 au 14/02/2021 inclus, semaine 9 2020 à semaine 6 2021)

Prem ière vague

(du 1/03/2020 au 21/06/2020 inclus, semaines 9 à 25)

Deuxièm e vague

(du 31/08/2020 au 14/02/2021 inclus, semaine 36 2020 à semaine 6 2021)

gion CMR (/100,000) gion ASMR (/100,000) SMR gion CMR (/100,000) gion ASMR (/100,000) SMR gion CMR (/100,000) gion ASMR (/100,000) SMR

WAL 224 BXL 282 *147% BXL 117 BXL 159 *189% WAL 128 WAL 124 *130%

BXL 208 WAL 217 *124% WAL 93 WAL 90 *117% BEL 104 BXL 118 *112%

BEL 190 BEL 209 100% BEL 83 BEL 83 100% FLA 94 BEL 103 100%

FLA 169 FLA 144 83% FLA 72 FLA 62 81% BXL 87 FLA 80 84%

CMR: taux brut de mortalité, ASMR: taux de mortalité ajusté pour l’âge, SMR: ratio de mortalité standardisé WAL: Wallonie, BXL: Bruxelles, BEL: Belgique, FLA: Flandre

* SMR statistiquement significatif

4.1.2. Taux de mortalité COVID-19 par province (plus Bruxelles)

Sur l’ensemble de la période, le CMR COVID-19 le plus élevé a été constaté dans la province de Hainaut (254/100 000 habitants) (Tableau 3). Après standardisation, l'ASMR le plus élevé a été constaté à Bruxelles et l'ASMR le plus bas dans la province du Brabant flamand.

Lors de la première vague, c'est à Bruxelles que le SMR a été le plus élevé (189 %). Pendant la période entre-deux vagues, Anvers présentait le SMR le plus élevé (200 %). Lors de la deuxième vague, le Hainaut présentait le SMR le plus élevé (148 %).

(26)

Tableau 3 | Taux de m ortalité COVID-19 en Belgique par province, pour chaque phase de l’épidémie, m ars 2020 – février 2021

Période entière

(du 01/03/2020 au 14/02/2021 inclus, semaine 9 2020 à semaine 6 2021)

Province CMR (/100,000) Province ASMR (/100,000) SMR

Hainaut 254 Bruxelles 282 *147%

Liège 246 Hainaut 267 *141%

Bruxelles 208 Liège 257 *136%

Namur 194 Namur 207 *109%

Flandre occidentale 185 Luxembourg 186 98%

Flandre orientale 182 Flandre orientale 172 91%

Limbourg 166 Limbourg 164 87%

Luxembourg 166 Anvers 163 86%

Anvers 166 Flandre occidentale 145 77%

Brabant flamand 140 Brabant w allon 138 73%

Brabant w allon 136 Brabant flamand 133 71%

Vague 1

(du 01/03/2020 au 21/06/2020 inclus, semaines 9 à 25)

Province CMR (/100,000) Province ASMR (/100,000) SMR

Bruxelles 117 Bruxelles 159 *189%

Limbourg 110 Liège 113 *136%

Liège 108 Limburg 109 *132%

Hainaut 104 Hainaut 109 *131%

Namur 78 Namur 85 101%

Luxembourg 74 Luxembourg 83 100%

Flandre occidentale 71 Anvers 66 79%

Anvers 67 Brabant flamand 62 75%

Brabant flamand 65 Flandre orientale 59 71%

Flandre orientale 63 Flandre occidentale 56 68%

Brabant w allon 46 Brabant w allon 46 55%

Vague 2

(du 31/08/2020 au 14/02/2021, semaine 36 2020 à semaine 6 2021)

Province CMR (/100,000) Province ASMR (/100,000) SMR

Hainaut 147 Hainaut 154 *148%

Liège 136 Liège 141 *137%

Flandre orientale 118 Namur 122 *118%

Namur 115 Bruxelles 118 *112%

(27)

4.1.3. Taux de mortalité COVID-19 parmi les résidents et non-résidents de MR/MRS1 Dans cette section sont présentés uniquement les CMR COVID-19 pour l’ensemble des résidents de MR/MRS (tous âges confondus) et pour les non-résidents de MR/MRS âgés de 65 ans et plus. En effet, le manque de données spécifiques à l'âge dans la population des résidents de MR/MRS n'a pas permis d'effectuer une standardisation pour l’âge. Le calcul des taux a été effectué en utilisant, comme dénominateur, la population moyenne en MR/MRS observée via la surveillance MR/MRS pour les résidents de MR/MRS et, pour les non-résidents de MR/MRS, la population générale âgée de 65 ans et plus (données Statbel).

Pour la période complète, le CMR COVID-19 pour la Belgique chez les résidents de MR/MRS a atteint 6 866 par 100 000 habitants et 545 par 100 000 habitants chez les non- résidents de MR/MRS (Tableau 4). Cependant, la distribution des âges des résidents de MR/MRS est très différente de celle des non-résidents de MR/MRS : les groupes d'âge les plus élevés sont beaucoup plus fortement représentés chez les résidents de MR/MRS que dans la population générale des plus de 65 ans vivant à domicile. Par conséquent, la comparaison des taux bruts doit être interprétée avec prudence. Les taux de mortalité ajustés selon l'âge seraient plus appropriés, mais ils n'ont pas pu être calculés en raison des limitations mentionnées ci-dessus.

Sur l’ensemble de la période, le CMR pour les résidents de MR/MRS a été le plus élevé en Flandre au niveau régional et, au niveau provincial, à Liège et à Anvers. Pour les première et deuxième vagues, le CMR en MR/MRS a été le plus élevé respectivement dans le Limbourg et en Flandre orientale. La Flandre a eu le CMR le plus élevé en MR/MRS non seulement sur l’ensemble de la période (7 162 pour 100 000 habitants), mais également lors de la seconde vague (3 828 pour 100 000 habitants). Les résidents de MR/MRS en Flandre ont donc été sévèrement touchés par l’épidémie.

(28)

Tableau 4 | Taux brut de m ortalité pour COVID-19 par 100 000 habitants pour les résidents de MR/MRS tous âges confondus, et pour les non-résidents de M R/MRS âgés de 65 ans et plus, en Belgique, par région et province, pour chaque phase de l’épidémie, mars 2020 – février 2021

Période entière

(du 1/03/2020 au 14/02/2021 inclus, semaine 9 2020 à semaine 6 2021)

Résidents de MR/MRS Non-résidents de MR/MRS de 65 ans et plus Région

Flandre 7162 Bruxelles 954

Bruxelles 7121 Wallonie 717

Belgique 6866 Belgique 545

Wallonie 6320 Flandre 412

Province

Liège 7847 Bruxelles 954

Anvers 7563 Hainaut 877

Flandre orientale 7483 Liège 723

Brabant flamand 7284 Namur 596

Bruxelles 7121 Luxembourg 592

Limbourg 7009 Flandre orientale 455

Namur 6422 Limbourg 453

Flandre occidentale 6309 Brabant w allon 415

Luxembourg 5644 Anvers 414

Hainaut 5583 Flandre occidentale 412

Brabant w allon 4890 Brabant flamand 316

(29)

Vague 1

(du 31/08/2020 au 21/06/2020 inclus, semaine 9 2020 à semaine 25 2020)

Résidents de MR/MRS Non-résidents de MR/MRS de 65 ans et plus Région

Bruxelles 5043 Bruxelles 460

Flandre 3300 Wallonie 251

Belgique 3417 Belgique 211

Wallonie 3175 Flandre 162

Province Limbourg 5636 Bruxelles 460 Bruxelles 5043 Hainaut 318 Liège 4087 Luxembourg 260 Brabant flamand 3915 Liège 257 Namur 3559 Limbourg 255 Anvers 3131 Namur 186 Flandre occidentale 2716 Anvers 160 Hainaut 2686 Flandre orientale 158 Luxembourg 2556 Flandre occidentale 142 Flandre orientale 2513 Brabant flamand 120 Brabant w allon 2267 Brabant w allon 97 Vague 2 (du 31/08/2020 au 14/02/2021 inclus, semaine 36 2020 à semaine 6 2021) Résidents de MR/MRS Non-résidents de MR/MRS de 65 ans et plus Région Flandre 3828 Bruxelles 472

Belgique 3392 Wallonie 455

Wallonie 2503 Belgique 324

Bruxelles 1966 Flandre 242 Province

Flandre orientale 5004 Hainaut 541

Anvers 4281 Bruxelles 472

Liège 3668 Liège 456

Flandre occidentale 3646 Namur 406

Brabant flamand 3349 Luxembourg 332

Luxembourg 3056 Brabant w allon 314

Hainaut 2820 Flandre orientale 292

Namur 2799 Flandre occidentale 262

Brabant w allon 2503 Anvers 238

(30)

Pour les non-résidents de MR/MRS, Bruxelles a été la région présentant le CMR le plus élevé à chaque période, avec la réserve mentionnée ci-dessus concernant l'utilisation du lieu de décès lorsque le lieu de résidence était inconnu. Au niveau provincial, le CMR le plus élevé hors MR/MRS au cours de la période complète et lors de la première vague a été observé à Bruxelles, au cours de l'entre-deux vagues à Anvers (203/100 000) et dans le Hainaut à la deuxième vague.

4.2. LÉTALITÉ COVID-19

La probabilité de mourir d'une maladie lorsqu'on est identifié comme un cas confirmé est une mesure de fréquence épidémiologique appelé le ratio de létalité apparent (case fatality ratio, ou CFR) (5). Il est défini comme la proportion de décès dus à une maladie parmi la population diagnostiquée avec cette maladie pendant une période donnée. L’autre indicateur principal de létalité, le ratio de létalité réel (infection fatality ratio, ou IFR), est le rapport entre le nombre de décès et le nombre total de personnes infectées (et non seulement les cas confirmés). Comme il est impossible de connaître le nombre exact de personnes infectées par le SARS-CoV-2, le dénominateur de l'IFR est estimé par une modélisation statistique. L'IFR est généralement inférieur au CFR. Le CFR dépend à la fois de l'IFR et de la stratégie de dépistage. L'interprétation du CFR nécessite de connaître les limites des méthodologies d'identification des cas et des décès liés à la maladie. Comme la surveillance des décès confirmés de COVID-19 est généralement plus exhaustive que la surveillance des cas confirmés, le CFR est parfois présenté comme une borne supérieure de l'IFR.

Pour l’estimation du CFR COVID-19, seuls les cas et les décès confirmés par un test moléculaire ont été retenus (ce qui sous-estime les décès de 16,7 %). Les décès survenant dans le délai de trois semaines après la confirmation par test de la maladie ont été pris en compte. La distribution du délai a été estimée conjointement avec le CFR. Une distribution binomiale avec le CFR et le nombre de cas confirmés ajustée au délai comme paramètres pour l'estimation du CFR a été utilisée. Des estimations spécifiques par groupes d'âge et par sexe ont été calculées.

(31)

4.2.1. Estimation du CFR par âge et par sexe

Être âgé et de sexe masculin sont des facteurs associés à une plus grande probabilité de mourir de la COVID-19 (Figure 20). Au-delà de 45 ans, cette probabilité variait entre 0,1 % et 26 % pour les femmes et entre 0,2 % et 43 % pour les hommes, selon la catégorie d'âge et la période de l'épidémie. Pour les personnes de moins de 45 ans, les CFR étaient inférieurs à 1 % car il y avait très peu de décès dans cette catégorie d'âge (n= 51 décès).

Les CFR étaient généralement plus élevés lors de la première vague pour les deux sexes.

Lors de la première vague, le CFR variait, pour les femmes, entre 0,8 % (groupe d'âge des 45-55 ans) et 26 % (groupe d'âge des 85 ans et plus) et, pour les hommes, entre 2 % (groupe d'âge des 45-55 ans) et 43 % (groupe d'âge des 85 ans et plus).

Lors de la deuxième vague, le CFR était compris, pour les femmes, entre environ 0,1 % (45-55 ans) et 16 % (plus de 85 ans) et, pour les hommes, entre 0,2 % ( 45-55 ans) et 29 % (plus de 85 ans).

Le CFR était plus élevé lorsque l'incidence des cas était élevée et était artificiellement plus élevé au début de l'épidémie en Belgique lorsque le dépistage était limité. Les résultats des CFR doivent être interprétés avec prudence pour deux raisons : seules les personnes gravement malades et hospitalisées étaient comptabilisées parmi les cas au cours des

Ecueils à éviter dans le calcul du CFR COVID-19

En Belgique, seuls les cas COVID-19 confirmés par un test moléculaire sont comptabilisés, tandis que les cas confirmés radiologiquement et les cas possibles ne sont pas inclus dans les statistiques. Les décès COVID-19, en revanche, comprennent les cas confirmés par test moléculaire, confirmés radiologiquem ent et les cas possibles. Au 3 mars 2021, on comptait ainsi 774 344 cas et 22 141 décès. Mais le CFR qui serait obtenu en divisant 22 141 par 774 344 (2,9 %) est biaisé en raison des différents critères d'inclusion dans le numérateur et le dénominateur. C’est pourquoi nous avons inclus uniquement les décès confirmés en laboratoire dans le calcul du CFR.

L’OMS souligne également que mesurer la létalité dans une population à l'aide d'un seul nombre masque les hétérogénéités sous-jacentes aux différents groupes à risque et introduit un biais important dû à leur répartition différente au sein et entre les différentes populations. Il est donc important de calculer des estimations spécifiques aux groupes à risque afin de mieux décrire les véritables caractéristiques de la létalité.

(32)

Figure 20 . CFR de la COVID-19 et intervalle de confiance à 95 % sur la base des nom bres de cas et de décès confirm és par test m oléculaire, par tranche d’âge, pour chaque période de l’épidémie (1 = vague 1, 2 = entre-deux vagues , 3 = vague 2), pour les fem m es (à gauche) et les hom m es (à droite), Belgique, m ars 2020 – février 2021

(33)

4.3. VITESSE DE CROISSANCE ET DE DÉCROISSANCE DES DÉCÈS COVID- 19 DURANT LES DEUX VAGUES DE L’ÉPIDÉMIE

La courbe des décès COVID-19 de la première vague présentait un pic élevé, elle était abrupte et légèrement incurvée vers la droite, tandis que la deuxième vague avait une base plus large et, surtout, un déclin beaucoup plus lent (voir les Figures 2 et 21).

Figure 21 . Nom bre de nouveaux décès quotidiens COVID-19 en Belgique (m oyenne m obile sur 7 jours) par région, m ars 2020 – février 2021.

4.3.1. Comparaison des phases de croissance des décès COVID-19

Dans cette section sont discutées les phases de croissance des deux vagues, avec comme date de départ le jour à partir duquel ont été constatés plus de trois nouveaux décès quotidiens (Figure 22). Les dates de début et de fin correspondantes par région et par vague sont :

Flandre : du 18 mars au 14 avril 2020 (vague 1) et du 27 septembre au 13 novembre 2020 (vague 2)

Wallonie : du 18 mars au 13 avril 2020 (vague 1) et du 28 septembre au 11 novembre 2020 (vague 2)

Bruxelles : du 17 mars au 10 avril 2020 (vague 1) et du 3 octobre au 10 novembre 2020 (vague 2)

(34)

La première vague est caractérisée par une augmentation du nombre de nouveaux décès quotidiens plus rapide que la deuxième vague pour toutes les régions. Le temps nécessaire pour atteindre le maximum a été plus court et les maximums eux-mêmes plus élevés15. Initialement, le temps nécessaire pour que les nouveaux décès quotidiens doublent n'était que de deux jours environ en Flandre et en Wallonie. À Bruxelles, le temps de doublement initial était plus long. Ensuite, dans toutes les régions, la vitesse de croissance des décès n’a fait essentiellement que décliner au cours de la première vague, contrairement à la deuxième vague où la concavité change radicalement.

La deuxième vague est caractérisée par un démarrage plus lent dans toutes les régions, notamment à Bruxelles où le taux de croissance des décès paraît stagner pendant quelques semaines avant d’augmenter brutalement. Les profils de croissance deviennent comparables à ceux de la première vague environ 25 jours après le dépassement de trois nouveaux décès quotidiens.

Figure 22 . Nom bre de nouveaux décès quotidiens COVID-19 en Belgique , pour la partie croissante de la vague (m oyenne m obile sur 7 jours, échelle logarithm ique) par région, vague 1 et vague 2

Note : les droites pointillées en gris montrent les évolutions attendues si les nouveaux décès quotidiens doublaient tous

(35)

4.3.2. Comparaison des phases de décroissance des décès COVID-19

Une approche similaire a été utilisée pour caractériser les phases de décroissanc e des deux vagues. Les périodes de décroissance sont ainsi, par région et par vague :

Flandre : du 14 avril au 21 juin 2020 (vague 1) et du 13 novembre 2020 au 14 février 2021 (vague 2)

Wallonie : du 13 avril au 21 juin 2020 (vague 1) et du 11 novembre 2020 au 14 février 2021 (vague 2)

Bruxelles : du 10 avril au 21 juin 2020 (vague 1) et du 10 novembre 2020 au 14 février 2021 (vague 2)

La Figure 23 montre que la seconde vague a décliné plus lentement que la première dans toutes les régions, avec le contraste le plus important en Flandre et 25 jours après le passage du pic de nouveaux décès quotidiens en Wallonie.

Figure 23 . Nom bre de nouveaux décès quotidiens COVID-19 en Belgique , pour la partie décroissante de la vague (m oyenne m obile sur 7 jours, échelle logarithm ique) par région, vague 1 et vague 2.

Note : les droites pointillées en gris montrent les évolutions attendues si les nouveaux décès quotidiens doublaient tous les vingt jours, quatorze jours, douze jours...

Bien qu'une analyse plus approfondie soit nécessaire, une explication possible de cette lente diminution globale en Flandre, par rapport à la Wallonie et à Bruxelles, est proposée ci-dessous en présentant les décès COVID-19 parmi les résidents et non-résidents de MR/MRS séparément (Figure 24). En Flandre, une diminution particulièrement lente des décès quotidiens est observée parmi les résidents de MR/MRS pendant toute la phase de décroissance, alors qu'en Wallonie et à Bruxelles, cette diminution est globalement plus rapide.

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