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La problématique des mouches des fruits : quelles seraient les conséquences pour les Petites Antilles ?

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Academic year: 2021

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(1)

La problématique des

mouches des fruits :

quelles seraient les

conséquences pour les

Petites Antilles ?

Philippe RYCKEWAERT

(2)

Les mouches des fruits

Diptères Tephritidae • Ravageurs majeurs des cultures fruitières et de certaines cultures maraîchères dans de nombreux pays tropicaux et tempérés

• Nombreux programmes de recherche en cours dans le monde, moyens mis en

œuvre parfois importants

• Petites Antilles : une seule espèce de faible importance économique

(Anastrepha obliqua)

• Mais risques d’arrivées de nouvelles espèces fort possible (ARP), avec

conséquences pouvant être graves (ex :

(3)
(4)

Les mouches des fruits :

cycle biologique

(5)

Les mouches des « légumes » à la Réunion

7 (8) espèces de mouches des fruits causent des dégâts importants à la Réunion dont 1 sur tomate et 3 sur cucurbitacées :

Neoceratitis cyanescens

Bactrocera cucurbitae

Dacus ciliatus

(6)

Méthodes de lutte existantes contre les

mouches des fruits

• prophylaxie

• lutte chimique

• traitements par taches

• élimination des mâles

• lâchers de mâles stériles

• lutte physique

(7)

La prophylaxie

ramassage des fruits piqués

• élimination rapide de la culture après la dernière récolte

• problèmes de coût de main d’œuvre, d’adoption

• vide sanitaire

Méthodes préventives permettant de

réduire les populations de mouches

(8)

La lutte chimique classique

Nombreux traitements effectués par les agriculteurs avec des insecticides à large spectre une à trois fois par semaine :

- organo-phosphorés - pyréthrinoïdes

- carbamates

 action sur une partie des adultes seulement  problèmes de coûts, homologations, résidus,

résistances, élimination des auxiliaires…

 lutte biologique actuellement non réalisable sur tomate et cucurbitacées de plein champ

(9)

Les traitements par taches (BAT)

nombreux essais mis en place depuis 2004 sur tomate et cucurbitacées

applications sur la culture ou sur des plantes en bordures (maïs)

• résultats très insuffisants (ex : Success Appât)

Utilisation d’attractifs alimentaires combinés avec un insecticide en applications par taches

(10)

Le piégeage de masse des mâles (MAT)

seules les mâles de 2 espèces sur 4 répondent à une paraphéromone (le cuelure)

• semble efficace seulement si une zone de production entière est protégée

• risque de « déplacement » d’espèce

Utilisation d’analogues d’attractifs sexuels

(paraphéromones) dans des pièges

(11)

Le lâcher de masse de mâles stériles (SIT)

nécessité d’une « usine » de production de masse pour chaque espèce

• technique actuellement au point pour une seule espèce de la Réunion (

B. cucurbitae

) • mise au point pour les autres espèces

demanderait des années • problème du coût

Lâchers d’un nombre très important de mâles

(12)

La lutte physique

• cultures sous abris : tomate, cucurbitacées • filets anti-insectes ?

• essais avec panneaux ou bouteilles jaunes engluées

Barrières mécaniques, pièges chromo-attractifs

(13)

La lutte biologique

introduction et acclimatation de nouvelles espèces à la Réunion (ex: Psyttalia fletcheri). Pb : taux de parasitisme naturel insuffisants • élevage de masse et lâchers inondatifs dans les cultures : pb techniques et coûts

• technique de « l’augmentorium »

• efficacité sur les différente espèces et

rentabilité économique à montrer localement

Utilisation d’auxiliaires naturels

(parasitoïdes)

(14)
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Neoceratitis cyanescens

(Mouche de la tomate)

• origine : Madagascar (pas de dégâts ?) cité de la Réunion vers 1950

• Plantes hôtes : Tomate, autres Solanacées cultivées, Solanacées sauvages

• Dégâts : jusqu’à 80 % de la récolte sur tomate sauf serres (première production maraîchère de la Réunion)

• Méthodes de lutte spécifiques :

• Paraphéromones : non

• Attractifs alimentaires : ?

• lutte biologique : Psyttalia nr distinguenda, P. insignipennis (Madagascar, Mayotte)

(17)

Bactrocera cucurbitae

(Mouche du melon) • origine : Asie du SE

vers 1970 à la Réunion

• Plantes hôtes : cucurbitacées cultivées et sauvages (très rarement sur tomate sauf à Hawaï)

• Dégâts : jusqu’à 100 % de la récolte dans les zones d’altitude < 600 m

• Méthodes de lutte spécifiques :

• Paraphéromones : oui (CUELURE)

• Attractifs alimentaires : BUMINAL, autres…

• lutte biologique : Psyttalia fletcheri, Tetrastichus giffardianus…

(18)

• origine : Afrique

vers 1960 à la Réunion

• Plantes hôtes : cucurbitacées cultivées et sauvages • Dégâts : jusqu’à 100 % de la récolte

• Méthodes de lutte spécifiques :

• Paraphéromones : non

• Attractifs alimentaires : ?

• lutte biologique : Psyttalia fletcheri ?, Tetrastichus giffardianus…

• Assez peu d’études sur cette espèce

Dacus ciliatus

(19)

• origine : Madagascar ?

citée en 1972 à la Réunion

• Plantes hôtes : cucurbitacées cultivées et sauvages • Dégâts : jusqu’à 100 % de la récolte dans les zones

d’altitude > 600 m (hiver ?)

• Méthodes de lutte spécifiques :

• Paraphéromones : oui (CUELURE) • Attractifs alimentaires : ?

• lutte biologique : Psyttalia fletcheri ?, T. giffardianus…

• Très peu d’études sur cette espèce

Dacus demmerezi

(20)

Tests d’attractifs alimentaires effectués en grandes cages extérieures

Les attractifs testés sont placés dans des pièges de type McPhail

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(22)

Choix des plantes hôtes

plantes pièges

attractivité relative de différents organes de la plante (

B. cucurbitae

)

 Tests avec fruits verts ou mûrs, feuilles (en cages) : - courgette (

Cucurbita pepo

)

- margoze sauvage (

Momordica charantia

) - calebasse lierre (

Coccinia grandis

)

pas de différence pour les fruits

feuilles de margoze > feuilles de courgette  Vérification au champ

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Conclusions

 nécessité de combiner plusieurs méthodes de lutte mais encore insuffisant

 milieux agricoles déséquilibrés

 nécessité d’agir sur des bassins de production (lutte collective)

 nouvelle piste : gestion agro-écologique des populations : importance de l’environnement à l’échelle du paysage (autres parcelles, plantes hôtes non cultivées, plantes refuges…),

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