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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Dinello, R. (s.d.). La formation d'universitaires latino-américians en situation de transculturation: un apport à l'humanocologie du chnagement socio-culturel (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, Bruxelles. Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/214747/1/6c8b4b1e-cb7b-49b6-b954-a90b8d2126b3.txt

(English version below)

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(2)

(ns H-

.

I03ü

UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES

r. \* Y • r T

LES

LA FORMATION D’UNIVERSITAIRES

LATINO-AMERICAINS EN SITUATION

DE TRANSCULTURATION -

Dissertation présentée pour Tobtention du grade de Docteur en Sciences Psychologiques

G95.773

” UN APPORT A L’

HUMANOCOLOGIE

DU CHANGEMENT

SOCIO-CULTUREL

„ RAIMUNDO DINELLO

(3)

Qe n'est pas dv’ins mon natui-el de remercier, n'y a-t-il pas qu'échanges entre les humains. Mais , Je tiens à exprimer ma plus grande gr a t-i-t U d-e--à- Mm e. 1 e P r-o-f e s s e u r F ,-R obaye qui, à travers cette recherche a fa.it preuve d'un engagement certain, ainsi qu'à i'A.G.C.D. qui économiquement m'a permis d'aller de l'avant. Je n'oublie pas Melle, Alexandre du Service Social U.L.B, qui a fait le premier geste, au Jou.rd'hui couronné : ni J.Gousseau qui a bien voulu faire 1 ' ind i spen-rsable mise au point grammaticale , et Mme.Van Hoeck qui gracieuse ment a dactylo graphie ce travail.Certainement une liste pourrait suivre, mais peut-être y a“t~ii d'autres moyens pour manifester ma r connaissance.

(4)

A mes parents

à notre nouvelle Amérique Latine,

Merci à la Communauté d’in nombrables co-auteurs dont jé suiJS l’émergeant pour mener à bien ce travail.

(5)

P R 0 L ,E G 0 H E I ' K S

Notre travai-J. a nettcrrient suivi un cheminement épi­ sodique suivant une évolution chronologique bien déterminée par­ les traversées de frontières socio-culturelles. Cela apparaît clairement même dans le. forme de présentation finale de notre thèse. Elle est composée de quatre parties bien différenciées qui se suivent comme des étapes d'un porcessus de transcultura t i O n.

Ce travail, autant que nous et que nos sujets étu­ diés, a- mur i—à—travers trois preinlèr e's^'parties d ’ expérimenta - tlon, et une quatrième de synthèse et réflexions qui se oouron nent par des propositions pratiques. L'unité et la continuité sont a,s.?uré par le processus étud5.é lui-même et par l'esprit d..ïns lequel nous développons cette recherche transcontinentale,.

Ce qui concerne l'acculturation, nous l'avons élabo ré en Europe; nous avons nous-mêmes vécu la réenculturation au moment de recueil.lir les données sur place en Amérique .Latine; et nous avons fait la mise au point des réflexions fina.les sn séjournant à nouveau en Belgique.

(6)

c O ri c e r

La première r.>artie '.re les problèmes d’intégra 11,0 n - a d a P t a t i O n p e r a o :'i n e i 1 e dans une situation d'acculturation et les variations du rc'le social marquiînt cîa nos sujets censés devenir "dirigeants", de leurs sociétés respectives. Cette par tie peut se caractériser dans l'ambiguité d'un sous-titre que nous lui donnons "Séjour d'études... acculturation". Par là nous voulons reinarquer que dans le séjour d'études des latlno- aniéî'lcains en Europe^ le vécu d'acculturation prend le dessus, sans doute, a-t-il plus d'influx que l'éventuel perfectionne­ ment des connaissances technico-scientifiques.

Dans la deuxième part î.e, _c Les.t_l_! appr^o^Dondis.s.ement_ au niveau de la structure comportementale. Les connaissances sont en réalité un épiphénomène dont l'incidence concrète est déteririinée par la structure mentale opérationnelle, fiuprès' de la réalité sociale, le savoir ne suffit pasj. ce qui est déci­ sif c'e-st l'acte que nous parvenons à poser. L'étude sur les conduites est fondamentale pour saisii’ les rapports homme-cul tur e-s Gc is té 3 clans notre civilisation actuelle. La valeur-clé se trouve dans les attldues reflétées par chaque acte quoti - dien, d'où le sous-titre que nous attribuons à cette Ilème partie: "Les petites ... grandes c>îoses de tous les Jours".

(7)

situa-III

tlon personnelle de r é - ;1, n s er t i on dans leurs sociétés; que des modifications possibles de str-uctures comportementales; que de leur action comme agents de développement. Nous prêtons a,ussi uns grande attention à leur propre témoignage concernant la sa tisfaction ressentie à propos de la belle aventure accomplie et de ses conséquences postérieures.

Finalement, la quatrième partie c'est 1'occasion des réflexions, de tirer des enseignements et des propositions pra tiques. Nous n'hésitons pas d'aborder la problématique à tous les niveaux d'engagement, et nous situons notre travail vcomme un apport à 1 ' humanocologie du chang.e,me.n_t_ socio-culturel. Nous y explicitons les controversés méthodologiques possibles; les

incldencos du processus d'acculturation-reeneulturation sont nettement mises en lumière; nos répliques pratiques concernant la foi’maticn en transculturation sont indiquées sans aucun mé­ nagement; et la perspective déterminante qui en définitive^, à notre avis, doit orienter tous les efforts d'une coopération Û.U développement est clairement exposée.

Peut-être, avec l'avantage d'une vue rétrospective, à la fin aurions-nous pu re-construire l'ensemble de nos tra­ vaux, éviter les âpreté s; mais nous ne l'avons pas fait,. Mous avons choisi de présenter cette thèse telle que nous l'avons élaborée au fur et à mesure que la recherche prenait corps,aus si personnalisée à tout moment, ainsi nous souhaitons qu'en la lisant, chacun puisse vivre la belle aventure de ti-anscultura- tion que nous y rapportons.

(8)

SOMM/’ I ère Ilbms même IV ème n * * ® “ • • ® ® • * * • • ® ® ® ® ® ^

séjour d'études d'universitaires latinc-araé- ricain3 en Belgique.

"SEJOUR d’ETUDES ... ACCULTURATION"

PARTIE... ... » • Structures comportementales et ré-s,lités socio-culturelles.

"Les. PETITES .GRANDES CHOSES . de tous les jours".

PA. RT.r.E • * * • ® ® ® ® * * ® • ® ® ® ® • * ’Ré-enculturation d’universitaires lati

no-americains.

"Le tour, le retour; le DETOUR des di­ plômés!'

pag„8l

PARm :... ... pag.260 La formation d'universitaires latino-a­

méricains en situation de transcultura- t ion,

"Un APPORT à 1‘HUHANOCOLOGlE du CHANGE­ MENT SOCIO-CULTUR.EL. "

(9)

8

1ère PARTIE ;

SEJOUR d’ETUDS3 d'UN IVER3ITAIRES LA TINO-A MERICAINS e n BELGIQUE.

SOMMAIRE:

Î12522ÏÏ--12Ï ? • • ... .. pag. 9 1) PRESENTATION

2) EPREUVES 3) METHODES

_II) RESULTATS ; ... ... _P.ag. 22 _ 4) ADAPTATION PERSONNELLE 5) ADAPTATION FAMILIALE 6) ADAPTATION de SANTE 7) ADAPTATION SOCIALE 8) ADAPTATION EMOTIONNELLE 9) ADAPTATION OCCUPATIONNELLE 10) ADAPTATION GLOBALE 11) AGE et SEXE

12) TRAITS des DIRIGEANTS 15) MOTIVATION des DIRIGEANTS

14) STYLES de CONDUITE des DIRIGEANTS

m - : ... .. ... pag, 70 15) EVOLUTION de 1'ADAPTATION

16) LePROCESSUS d'ACCULTURATION 17) COMMENTAIRE COMPLEMENTAIRE

(10)

Chapitre I ; I_N T_K 0 D _T_I _0 N l) PRESENTATION 2 ) EPREUVES : a) ADAPTATION PERSONNELLE b) l'image du DIRIGEANT 5) METHODES : a) PASSATION b) POPULATION 1 ) PP-ESENTATIOK

Entreprendre un séjc>ur d'ûtudes à 1 ' éti'anger sem­ ble être une des grandes aspirations des universitaires LATINO-AMERICAIN.

(11)

10

Face à cette inquiétude nous avons pensé que nous pourrions utilement emp?.oyer notre propre séjour d’études en sciences psychologiques , en le consacrant à une recherche sus ceptible d’apporter des éclaircissements sur ces problèmes.

Nous avons estimé qu'il fallait approcher le phé­ nomène concernant le profit des séjours d’études à travers deux dimensions complémentaires :

•” une dimension personnelle qui précise l'état de l’individu en soi , sans spécification de sa fonction sociale

- et une dimension sociale, définie ps-r le >'6le que l'individu, devra tenir dans sa socié­ té d ‘ oi’igine.

Pour la dimension en référence directe h. la fonc­ tion, sociale nous avons choisi d’enquêter sur le concept "diri,goant" parce qu'il est ressenti comme lié intimement au but du voyage d'études,

(12)

Il

a) EPR EU VE s

Etant donné j.a complexité do notre sujet d'investi gation, nous avons essayé une approche multiple.

Gomme nous ne connaissons pas d'épreuves spécifi ques qui aborderaient d'un seul coup notre double dimension, d'adaptation personnelle et d'évolution par rapport au rôle du dirigeant , nous nous sommes inspirés de plusieurs méthodes pour composer l'ensemble de nos épreuves. (Epreuves dont vous trouverez un exemplaire ci-joint).

^ )

adaptation personnelle

Pour 1 ' éva-luation de l'adaptation personnelle c'est le Questionnaire de BELL (The Âdjustement ïnventory) que nous 3.vons estimé le plus approprié. 11 permet d'apprécier outre 1 ’ c'idapta tion globale.., les ajustements spécifiques s fami ■ liai - de la santé social - émotionnel et occupationnel.

Mais l'épreuve, telle quelle, présente l'inconvé­ nient d'e e trop longue pour être appliquée en même temps que d'autres au cours d'une seule passation . Nous avons donc décidé de présenter le questionnaire sous une forme abrégée (que vous trouvex’ez à la page suivante) qui garde la même structure et le même système de dépouillement que l'épreuve originelle.

Cette épi-euve nous a permis de olasser les sujets en trois catégories d'adaptation: celles des Bonnes - Moyen­ nes - et insuffisantes, tant au nive.au global qu'au.x diffé­ rent,s niveaux spécifiques que nous avons cités,

i

(13)

12

QUESTIONNAIRE.

Nous vous d6iTiand0113 de réporidre le-plus librement possi ble de manière à reflé-ter fidèlement vos impressions.

Il n'y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses ; vous pouvez donc vous sentir libre de donner des réponses s inc ères,In-

diquez votre réponse à chaque question eri dessinant un cercle au-tour

vite.

de §1 ou NO. Il n y a pas de limite de temps,mais travailles

.1. - 31 NO - Etes-vous incommodé, de temps à autre, par une mala die ou une éruption de la peau , telle que des bou­

tons ?

2. - SI NO - Etes-vous parfois agité et nerveux dans vos occupa­ tion s ?

3. “ q T KO - Avez-vous déjà souffert du coeur,des poumons ou des reins ?

4, - SI NO - Aimez-vous prendre part à des réunions et à des fe- tes pleines d’entrain. ?

5. ~ SI NO - Ave Z-vous déjà fait de l'anémie ? (insuffisance de globules dans le sang).

6. - SI Vous est-il difficile d’engager une conversation avec quelqu'Un, que vous ne connaissez pas ?

7. - SI NO - Avez-vous été en désaccord avec vos parents quant au choix du métier que vous vouliez entrepi-endre ? 8.- SI NO -, Vous arrive-t-il d'être importuné par une pensée

sans importance qui vous obsède sans que'vous puis­ siez vous en débarrasser ?

9. - SI NO - Etes-vous facilement bouleverne o tation ?

U en état d'exci

10. - SI NO - P e n .s e Z - V o u s q u ' i 1 s o 11 nécessaire attentivement votre santé ?

de 3 urveiller

1 i. - SI NO - Quelqu’un chez vous vous a-t-il*e quant votre aspect extérieur ?

nnuy é en

criti-12, - SI NO - Avez-vous eu une maladie dont vou pas encore complètement remis ?

s s e n tez n'être

(14)

13 13. “ SI NO 14, - 31 NO 15.- SI NO 16. - SI NO 17. - SI NO 18.- SI NO .19.-_- SI ^NO 2û . - SI î’fO 21. - SI NO 22. - SI NO 23.“ SI NO 24. - SI NO 25. •• SI NO 26. - SI NO 27. - SI NO 28.- SI NO 29. - SI NO

Vous sentez-vous à l'aise et heureux dans votre mi lieu familial ?

Etes-vous, souvent l'ob^h’-t d'une attention favora­ ble lors de vos sorties ?

Etes-vous troublé à l'idée que des gens vous obser vent dans la rue ?

Avez-vous l’impression de manquer, chez vous, d'a fection et d'amour ?

Avez-vous de grandes difficultés pour connaître exactement votre position dans votre milieu profes sionnel ?

Vous faites-vous facilement des amis ?

Hésitez-vous à-e-ntrer de vous-mê'rne dans une pièce où plusieurs personnes sont assises en train de bavarder ?

Vous tourmentez-vous à propos de:malheurs possi­ bles ?

Etes-vous parfois l'animateur d'une soirée, d’une réunion, etc, ...?

Vous entendez-vous avec tous vos compagnons d‘occu pat ion ?

Vous arrive-t-il d'avoir des sentiments contracdic toires d'amour et de h?*ine envers des familiers proches ?

Etes-vous souvent suje-t à des nausées, des vomisse ments, diarrhées ou moments de vertige ?

Vous sentez-vous souvent intimidé à cause de votre apparence extérieure ?

Vous considérez-vous comme une personne plutôt ner­ veuse ?

Prenez-vous beaucoup de plais'ir à danser en socié­ té ?

Estimez-vous que dans votre occupation actuelle vous avez des occasions suffisantes d’exprimer vos propres idées ?

Trouvez-vous très difficile de parler en public ?

I

H

(15)

14 30. - SI NO 31. - SI NO 32. - SI NO 33. - SI NO 34.- SI NO 35.- SI NO 56. - SI KO 37.- SI KO 38. - SI NO 39.- SI NO 40. - SI NO 41. - SI NO 42. - SI NO 43. - SI NO 44. - SI NO 45.- SI NO

- Vous sentez-vous fatigué la plupart du temps ? - Etes-vous tour mente par des sentiments d'infé­

riorité ?

- Avez-v us été en mesure d’obtenir l’avancement que vous désiriez dans votre occupation actuel le?

- Un membre de votre foyer cherche-t-il à vous dominer ?

- Si vous êtes invité à un grand diner, préfé­ rez-vous passer quelque chose, plutôt que de demander qu’on vous le passe ?

- Avez-vous trouvé qu'il était facile d’établir des rapports amicaux avec des personnes du se­

xe opposé ? - - “

Regrettez-vous souvent ce que vous faites ? - Ave Z-vous l'impression, dans votre occupation

actuelle, de n’être qu’un rouage d’une machi­ ne humaine ?

- Avez-vous souvent des rhumes ou la grippe ? - Avez-vous entrepris votre occupation actuelle

parce que c'était vraiment ce que vous dési­ riez ?

- Chez-vous, vos parents vous reprochaient-ils souvent le genre de camarades dont vous vous entouriez ?

- Les choses .tournent-elles souvent mal pour vous sans qu'il en soit de votre faute ? - Lorsque vous viviez avec vos parents, arri­

vait-il. souvent que l'un d’eux vous critique injustement ?

- Trouvez-vous que votre occupation actuelle présente très peu d'intérêt réel ?

- Avez-vous parfois des difficultés à vous en­ dormir, même lorsqu'il n’y a pas de bruit pour vous déranger ?

(16)

15

46. - SI NO “Lorsque vous très grand âé

47.- SI NO - kvez -VOU.S sou

1 « C O SI NO - 3 e n t e Z “ V c u s p votre travail 1 « o ^ SI NO - Croyez-vous p

tien pour vos

50.- SI NO - Craigne Z“VOUS actuel ?

mal à la tête ?

(17)

16

b ) L*IMAGE dn DIRIGEAHT

Dans un effoï--t d’appréhender l'idëe que nos étu diants se font du dirigeant , nous avons envisagé trois épreu ves complémentaires ;

l) Approche de l'image descriptive. Nous avons demandé à chaque sujet des trois groupes de citer- cinq qualificatifs qu'ils considèrent comme essentiels pour préciser la définition du dirigeant.

2 ) Approche de l'image motivationnelle. Parmi l’ensemble des besoins qu ' OliBREDANE (1 ) a décrit à par

bii‘ de son étude du TAT^ nous avons élaboré une liste qil nous e semblé adéquate pour rechercher les motivations à devenir un dirigeant.

3) Approche de 1'image comportementale. Nous avons appliqué les principes de la méthode de la. Séman tique Différentielle (développée par OSGOCD (2), aux concepts du style et des conduites (que nous avons choisi chez MURRAY. CATELL , OMBREDANS) afin de dessiner un profil des comporte ments attribués aux dirigeants.

Vous trouverez un exemplaire de ces épreuves aux pages suivantes.

(1) " L'exploration de la mentalité des Congolais au moyen d'une épreuve projective:le congé TAT 'h

(18)

17 Quels sont dirigeants 1

.

-2

.

-

5^-, selon vous les cinq traits eseentiels des 9

(19)

18

Nous vous proposc?î5 ci-^dessous une liste de traits que peut présenter un dirigeant, nous vous deinandcns de lire la liste et de choisir ensuite en les sou 1 Igüjj^ant les cinq traits qv’i d’après vous caractérisent le mieux la personnalité d'un dirigeant.

- Qui cherche la sécurité, le confort, " Qui est agressif.

- Qui est rénovateur.

- Qui cherche à posséder, à accaparer. - Qui cherche l'excitation euphorique. - Qui essaye de réparer.

- Qui veut informer. Instruire.

- Qui. e.ssaye d'éviter une infériorité. - Qui maintient, conserve un status quo, - Qui se plaît à rejeter.

- Qui est sensuel. ~ Qui est dépendant.

- Qui. cherche à se donner du prestige. “ Qui veut éviter le blâme,

- Qui veut connaître.

- Qui se plaît à faire des représailles. - Qui détruit.

- Qui protège»

- Qui dé s ir e . s ' ex.hiber , - Qui veut être assisté, - Qui cherche à accomplir, - Qui cherche à dominer. ~ Qui cherche à être isolé»

- Qui veut éviter la .souffrance» - Qui veut être différent.

(20)

19

Ci-dessous vous trouverez une série de caractéristiques qui se rapportent au dirigeant. Ces caractéristiques se présen­ tent par paires. Chacus paire est séparée par une série des segments permettant une cotation par degré de la prépondé­ rance que peut avoir une caractéristique sur une autre dans la personnalité du dirigeant.

Pour répondre mettez une croix dans un des segments de cha­ que ligne. Une croix dans le segment central signifie qu'il n'y a pas de prépondérance d'un trait sur l'autre. Le degï'é de prépondérance augmente progressivement au fur et à mesu­ re que vous vous écartez du segment central vers les bouts.

Exemple : a ^

t 'i 0 1 ü

Lent r... ... ~l--- r--- --- ~l--- 1...i Rapide La personne qui a répondu dans cet exemple, a considéré qu’être rapide est une caractéristique fort importante pour un dirigeant.

Donc: 0 = pas de prépondérance 1 = prépondérance

2 = forte prépondérance

(21)

5 )■ METHODES

a) PASSATION

Il est assez difficile d'aborder une popu3.ation mouvante, comme celle des Latino-Américains. Il fallait donc essayer de nous limiter à une seule interviev;, au cours de la quelle nous avons présenté toutes nos épreuves, réunies dans un cahier.

Nous avons appliqué un testirxg collectif , à 1 * oc casion d'un Colloque sur l'intégration de 1'Amérique-Latine, qui avait attiré la présence d'un_ grand nombre de Latino-Amé­ ricains. Mais notre initiative a été mal comprise et plusieurs ont refusé leur collaboration parce qu'ils ont vu une couleur politique à notre entreprise . Elle leur rappelait trop les épisodes vécus dans plusieurs pays, où certains travaux dits "scientifiques" étaient au service d'idéologies politiques.

Fort de cette expérience nous avons opté pour une passation individuelle, et nous avons mis l'accent sur le fait que l'objet de notre travail était un mémoire de fin d'études, sans aucune arriére~pensée politique.

Comme les consignes étaient suffisamment explici­ tées en tête de chaque épreuve, nous avons remis les cahiers à chaque sujet sans commentaire, sauf pour annoncer qu'il n'y g,vait pas de limite de temps,

b) POPULATION

R.

(22)

Zl

- un groupe d ' étudia.n os .Latirio “Américains peu

après leur arrivée; qui ref 1 ètera,ient les caractéristiques propres à leur culture d'origine.

- groupe d'étudiants L-at 1 no-Aifiéricains séjour­ nant depuis longtemps en Belgique; qui manifesteraient l‘dfo lution due à l'Acculturation, (|i)

- un groupe d'etudiants Belges; qui témoigneraient du milieu culturel belge dans lequel les dits Latino-Améri­ cains font l'expérience d'acculturation..

Nous avons interrogé des étudiants universitaires de 21 à J)1 ans , cOn31itUé en trois g;• oupes distincts de 25 au Jets chacun,dont l/t de sexe féminin afin d'obtenir une pro port.'..on px'ocho de cette qu'on trouve dnn£. -la composition réelle de la population universitaire totale.;

Pour alléger la présentation des résultats; nous désignerons nos groupes comme suit ;

lî:0 .1 Tjs

-LAT,AM,-1, Groupe d’étudiants d'un an de séjour ; (correspond à eur pay.s depui.s un 3 aps de temps

L a 11 O - A m é r i c a i n s ceux qui avaient allant d'un mois à neuf .mois).

d'étudiants Latino-Américains de plus d’un an de séjour;(leur séjour en Belgique s'éche­ lonne de 15 mois à 5 ans).

et,-BELGES.Groupe de natifs, étudiants des univers! tés belges,

P,S,-A 1'ARRIVEE.Groupe de Latino-Américains tout

récemment arrivés, ,

(•î^) Nou.s employons le mot ACCULTURA.TION pouj,’ désigner le phéno­ mène d'identification a une culture qui. n'est pas la sienne, P,S.Dans les paragraphes concernant les épreuves d'adaptation per

(23)

Chapitre II ■1 \ ‘v / ADAPTATION PER30NNELI,£ 5) ADAPTATION FAMILIALE 6) ADAPTATION de SANTE 7) ADAPîATION SOCIALE 8) ADAPTATION EMOTIONNELLE 9) ADAPTATION OCCUPATIONNELLE 10 ) ADAPTATION GLOBALE 11 ) AGE et SEX:V?

12)TRA1T3 des DXRIG}iANT3

i:^) MOTIVAïIOh d5S DIRIGEANTS ,

14) STYLES do CONDUITE des DIRIGEANTS

) adaptation personnelle

Il nous serait précieux de savoir ce qui se passe chez les Latino-Américains au cours de leur processus daccul

turation, et de connaître les yariations de leur adaptation personnelle tout au long de leur séjour d'études^

(24)

23

l’adaptation personnelle relatifs aux domaiaes suivants r Fa milial - de Santé - Social - Smotionnol - Occupationnel et Glc bal.

L’Adaptation FamiliaJ.e j nous donne une appréciation de la manière dont le sujet ressent les liens familia,uxa

L’Adaptation de Santé ; sans être un indicatif nsédical, nous donne une évaluation de la disposition psychofsomatique g nérale.

L’Adaptation Sociale ; nous donne une évaluation des rap­ ports sociaux qui peuvent aller de ceux qui sont très agrès sifs, presque rigides. Jusqu'à ceux qui montrent une nette totidanee à la soumission et au retrait.

L'Adaptation Occupatioiirielle ; nous permet d’évaluer le degré de satisfaction dans l'occupation actuelle.

L’Ad a P t a 11o n £ m o tio n n e11e ; nous permet de faire une grada

tien qui va de la bonne adaptation, c’est-à-dire d'une certai ne stabilité émotionnelle, jusqu'à 1'inadaptation,marquée par une tendance à l'instabilité émotionnelle.

I> * A d a P t a t i o ti G1 o baie ; cet indice total d'adaptation nous donne la r é su'i,t.3.nte générale d'adaptation personnelle d'après le jeu des intex-aotiens e-t des compensations qu'il peut y avoir.

t.

Afin de faciliter la comparaison, nous avons re­ pris les dî.fférentes données concernant l'adaptation dans di­ vers tableaux et histogramiîics

e

C

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(25)

O

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-I

TABLEAU d ' adf;Ptations prssentées par

1 c-i s LA T, AM. à 1 ' arrivée

suivant le cx-escendo du temps de séjour»

C>/l JOURS

I I ! I I

1154 50^0504560606o6q6o6q6q6q70joj59q90;?q90909ü, Sur 25 SUJETS ‘ 0 G- 0 l'ul 00 1 10 0000 00 3 I6 FAMILIAL *2 2^ 2 2 2 2 M 7 2 ___ _ . . _ , . „ . - . . L- . 1 0 1 1 1 0 1 0 B 8 SANTE 2 2 2 2 4. ; 4 0 2 22 222 M 12 3 5 13 1 0 12 2 B 9 SOCIAL 6 54 55 4 5 3 7 7 4 3 5 3 0 0 M I 12 4 i i M i î ^0 1 0 0 0 1 EMOTION ' ^ 33 2 I ! |. i i I ^ ^ 35 COUPA- * 0 1 0 0 1 1 2 1 0 l 3 11 2 2 2 M 6 4 4 4 4 I 8 0 0 0 0 B 9 2333 2 4 4 2333 5 " 2 3

5 5 6

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SEXE J M P M F P M-F M: M M. ;M^ M ;i'I M Fi-iM. ,M :M AL'F: M ’M' M'’:M F ___________ i™,™™,--- --- --- --- ---«---M 13 I 3 6 6b 9 M 12 I 4 ï F 18 r.

Les lettres B : Bonnes M ; Moyennes

(26)

25

TABLEAU ri liptation; pi‘6 sentéea par

(27)

26

TABLEAU d'adaptations présentées par les LAT.AM. +1

suivant le crescendo du temps de séjour.

(28)

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(29)

5) ADAPTATION FAMILIALE

Pendant les premiers temps de séjour on constate une proportion très élevée de bonnes adaptations familiales^ et preso_ue pas d'adaptations insuffisantes (nettement remarqua­ ble dans 1'nistogramme du groupe deirécemment arrivés). Phé­ nomène qui se modifie par la suite au cours des mois,Le pour centage d’adaptations insuffisantes chez les LAT.AM.+l dépas se de loin celui des autres groupes latino-américains et mê'me celui des Belges; bien que la proportion des bons ajustements soit toujours la plus forte dans les histogrammes de l’adap­ tation familiale.

Comment pourrait-on expliquer cette modification des sentiments à l’égard du cercle familial? ;

a) Immédiatement après leur arrivée, les Latino-A,mé ricains ont tendance à tout idéaliser, y compris les rapports

familiaux, La réussite du voyage, l'attrait de la nouveauté, le sentiment de réaliser un projet qui conduira à la réussi­ te professionnelle, tout concourt à créer un état d’esprit euphorique qui colore non seulement le présent et l’avenir, mais encore le passé. D’autre part, la mise à distance per­ met de diminuer, voir d’oublier, les tensions familiales et de revivre les souvenirs liés à la vie familiale de manière plus positive.

Ce qui nous fait croire qu'il s'agit d’une idéalisa tion, c’est que, dans les histogrammes relatifs à

l’adapta-t.

tion: de santé - sociale - occupationnelle et globale, les proportions des bonnes adaptations sont nettement inférieu­ res à celles de l'adaptation familiale. Il faut remarquer que dans notre population émigrante les rapports familiaux se

(30)

d’adapta-29

tlon aux autres ni^'eaux se vivent 'Jana .la réalité actuelle. b) On peut pen.ser aus.si qu'il s’agit d'un mécanis­ me de compensation^ autrement dit que l'individu fait a,ppel à une survalorisation positive de la fa^mille face aux diffi cultés des premiers conts.cts et de l'affrontement à une réa lité nouvelle.

Il faut remarquer l'absence de bonnes adaptations au quatrième mois de séjour (cf. tableau présenté par les LAT.AM.-l, à la page gS)•

Donc, on peut conclure qu'au début, du premier au troisième mois, les distractions et les promesses séduisan­ tes conduisent à un sentiment de valorisation qu'on irrad.te aux relations familiales. Euphorie qui décroit aux environs du lème mois, à partir duquel les difficultés rencontrées , dans l'insertion à la nouvelle réalité, poussent les indivi dus à faire un appel compensatoire à des liaisons familia­ les ha.rmonieuses.

(31)

30

HiSTOe^^iMMeS I>'Adfi.PTAT/OrJS £>ë' SAfJTF

(32)

31

Ici nous .sommes dans le domaine ].e plus indiqué pour la rencontre des théories psychosomatiques. Les questions em ployées peuvent très bien être interprétées dans le sens de ce que plusieurs symptomatologies organiques ont à l'origine, ou comme cause concomitante, une ba.isse de la vigueur psychi que. Il serait mieux encore, d'accepter l'unité personnelle et de yoIr dans ces malaises un. signe par lequel on accuse une dlfficulté relationnelle, soit dans les rapports anonymes avec le monde dénommé "entourage"; soit dans les rapports in d i y i d g a 11 é .s avec une per.sonne qui intéresse particulièrement le sujet.

6 ) ADAPTATIOH de SANTE

Dans ce domaine-ci, plus qu'ailleurs, pourrait Jouer l'élément climat. En effet, les étudiants d'Amérique-Latine viennent des pays chauds ou tempéré s-chauds (le continent I.a tino“Américaih est compris entre 40® de latitude Sud et de 30- do latitude Nord) tandis que la Belgique (à 50“ de lati­ tude Nord) a un climat plutôt froid et pluvieux. Les étu­ diants Latino-Américains doivent donc passer par une période d'accommodation climatique.

Mais on ne constate rien de spécial à ce propos, et rien non plus ne permet de supposer un rapport direct entre l'état de santé et les vari8.bles ; âge, sexe, et durée de sé jour, à l'intérieur des groupes que nous analysons. Dans la comparaison des histogrammes relatifs à la santé, nous

con-t

(33)

32

Ceci nous fait penser qu’au cours du processus d’ac­ culturation il y aurait certains siaiaises qui, en s’aggravant, radicallsent l’inadaptation. Par contre, d’autres malaises évolueraient jusqu’à disparaître, comme si plusieurs étudiants avaient fortifié leur santé: soit à cause d’un meilleur régi­ me de vie, soit parce qu’ils n’ont pas le temps d’être malade entre leurs études et leurs voyages, soit parcs que personne dans leur proche entourage n’est disponible pour éc outer i.leur s plaintes relatives à leurs petits malaises. Il faut noter que la plupart des étudiants habitent seuls ou dans des fc^^rs d’étudiants, et il est rare qu’ils aient à leur côté des gens qui puissent s’occuper d’eux comme ce serait le cas chez eux en Amérique Latine.

Les remarques précédentes s’appuient sur le principe que l’état de santé exprime "la forme”^avec tout cè qu’elle comporte de motivations et d’attachements personnels à ce que l’on fait et à ceux que l'on approc)ie.On pourrait dire que: les .migraines, les accidents, les fatigues non spécifiques. . . entr'autres, sont les symptômes d'un manqua d’enthousiasme fa ce à la réalité présente.

(34)

H/s SOCIALES

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(35)

7) ADAPTATION SOCIALE

La compctï-aiscr- des dlfféren.;;» histogrammes montre de légères variations^ suivant la déception ou l'écho favora ble aux, illusions conçues lors des nouveaux contacts sociaux en début de sé.jour^ Bien que les adaptations moyennes décroia sent dans le groupe de long séjour, elles priment nettement dans tous les groupes.

Evidemment cette partie du questionnaire joue à un niveau plus superficiel que celui de l'adaptation émotionnel le: car elle explore plutôt la facilité d'approche que le con tact réel et Intime. Pendant le premier mois de séjour plu- s.ieurs réunions sociales d'accueil ouvrent de grandes perspec tives relationnelles,qui sont encore augmentées par les occa sions do rencontrer des gens de différents pays ; à cela s'a joute la réputation de grands amateurs de danse et de boute- en-train des Latino-Américains.Ici jouent toutes les images mythiques du "folklore", du "carnaval", des "gens qui vien­ nent des pays chauds".Bien souvent les Latino-Américains sont invités pour animer des réunions, mais dans la plupai^t des "soirées Latino-Américaines", qui rencontrent tou jours un lar ge succès, on voit relativement peu de Latino-Américains sé journant depuis longtemps en Belgique.

(36)

V Dans l’appréciation de cette variable iX faut sa­ voir que ceux qui se trouvent dans la colonne de bonne adap tation peuvent facilenicnt dépasser le seuil d'agressivité "normale" et devenir rigides. On relève en effet> une majori té d'indices do rigidité (cotation de 0 et l) parmi les bon nés adaptations dans tous ].es groupes, (cf. tableaux d'adap­ tations aux pages 4S). Comme si la vie universitai­ re offrait trop souvent des situations où les étudiants,dans leur effort quotidien d'ajustement, ne peuvent pas exprimer ouvertement leur agressivité. Ceci pourrait s'expliquer, par exemple, si les relations entre l'administration universitai re-professeurs-étudiant s, sefaisaic-nt trop souvent sous le principe d'autorité, au détriment de 3.a, libre expression des étudiants.

(37)

HisrOG^A/^^'f S r/4~ i ‘ I I T& fh M J TI =f % 2rJo 2vl 4:i

d'isftlà>ui'ion Aofms

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Jss</ Ifi sûnié

(38)

37

8) ADAPTATION EMOTIONNELLE

Dans ce QOïr.alne nous constatons un renversement important , dans l’allure des histc-gramines : A l'arrivée les La tino-Américains présentent une majorité de bonnes adaptatioas^ seuloiTient un quart de moyennes et un tiers d'insuffisantes . La majorité de bonnes adaptations émotionnelles se fait plus

nette chez les LAT.AM.-3. ^ dont un quart est toujours enmoyen ne, les cas d'inadaptations se réduisent à un cinquième des effectifs. Tandis que chez les LAToAM-. + l la moitié est mal adaptée émotionnellement, un quart se manifeste toujours en moyenne, et un tiers atteint une bonne adapta.tion.

Ces proportions sont d'autant plus alarmantes que 1 ’ his togramme do la population belge (les nat i f s )indique plus de la moitié dans la moyenne, un tiers dans la bonne adapta­ tion émotionnelle et seulement un sixième dans l’inadaptation,.'

Tout ceci veut dire que durant la période d'aacul turation une proportion importants de la population émigran­ te vit dans une instabilité émôtionrielle, et qu'un séjour pro longé au-delà de certaines limites rend les ina,daptation plu s fréquentes.

Il est révélateur d'ailleurs, de voir dans le ta­ bleau (LAT.AM.+l. pag.2») qu'à partir de la troisième année de séjour, il n'y a plus aucune bonne adaptation émotionnel­ le. Cette chute de la courbe émotionnelle souligne la gravit té du problème du long séjour.

k

Etant donné que le domaine émotionnel , plus que d'autres, correspond à une structure intime de la personne; il n'est pas si facile de trouver des subterfuges "valables", comme l'on voudrait le croire quand on orga.nise des

d'accueil.

(39)

Li ' inadaptation émotionnelle indiquerait un déraci nement du milieu propre : ou peut etre le manque de liaions personnelles profondes ; ce qui briderait la stabilité affec t i V e.

s'il nous fallait exprimer ce phénomène en une seu le phrase, nous dirions que les longs séjouï>s d'études favo­ risent l'instabilité de l'investissement affectif ; et même qu'au delà des trois ans de séjour,on aurait beaucoup de dian ce de s'installer dans la variabilité comme principale forme relationnelle, et comme source de motivation. On peut songer à ces "étudiants éternels", toujours en train de repenser leur programme d'études et de voyages ou de rechercher avide ment de nouvelles amitiés.

(40)

39 OCCUPA TjâPPS LLfS ~

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diiirihuticn nortiT^ie //ieorisue. c/'une pcpi^bf/ûrî ÿe'ae'irà/e

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(41)

40

9 ) ADAPTATION OCCUPATT.ONNELLS

Au cominencemerrc du séjour d'etudes^^^^ l'ARRIVEE) et (laT.AM. -l), le domaine occupationnel se présente assez bien; une majorité d’adaptations moyennes, assez de bonnes, peu d'insuffisantes; ce qui signifieraient de bonnes perspectives professionnelles. Néanmoins aux environs du quatrième mois au cun sujet ne présente une bonne adaptation occupationnelle , c'est encore une fois autour du 4ème mois de séjour que nous constatons une sorte de crise, (cf. tableau de la page 25)^ ■

Mais ce qui nous préoccupe davantage encore, c'est la forte augmentation d'inadaptation occupationnelle chez les LAT.AM.+l, quoique la proportion de bonnes adaptations reste la même.

On peut supposer que les nombreuses "moyennes d'a daptation'^ des nouveaux arrivés étaj.ent nourries d'illusions qui par la suite semblent toraber,paut être à cause d'échecs aux examens ou d'autres difficultés inhérentes à leurs travaux

En effet, on constate qu'environ 50/" des moyenne­ ment adaptés à l'arrivée se rangeraient plus tard dans la co­ lonne des inadaptés, si l'on se réfère aux effectifs du grou­ pe qui vit un long séjour.

(42)

sé-hl

Jour d'études, en réalité, période d’acculturation.

Ceci pourrait s'expliquer par les difficultés que présentent: les différences de programmes et de systèmes d'é tudes, les relations avec les professeurs et l'intégration dans les groupes d'études. A cela peut s'ajouter un doute sur le bien-fondé du choix professionnel que l'on a fait.

Dans les tableaux ordonnés par âge (que vous trou verez plus loin, pages a M0), on peut remarquer que nos groupes de Latino-Américains présentent une crise d'adapta­ tion occupationnelle entre 2J et ^0 ans. Crise qui s'annonce chez les Belges à partir de JO ans.

(43)

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(44)

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10 ) ADAPTATION GLOBALE

Cet indice exprime la rcaiits totale de chaque in­ dividu; qui résulte de 1'interaction des aspects particuliers d'adaptation que nous avons déjà envisagés.

Dans le tableau de latino-américains récemment ar­ rivés (page 2¥) nous constatons l'euphorie des tous premiers

jours par le fait qu'ils manifestent tous une bonne adaptation^ par contre du s.u 9Cème jour aucune bonne adaptation n'ap paraît, les moyennes constituent la généralité, quelques rares insuffisantes commencent à s'exprimer.

Dans le tableau se rapportant aux LAT.AM.-1, (page 2’5) on constats une concentration d'insuffisantes adaptations aux environs du 4è mois ; ce qui confirme le phénomène décelé au niveau familial et occupationnel particulièrement.

De plus, dans les histogrammes d'adaptation globa le (page U%), on voit que les i^ffectifs d ' lnadapta.tions sont plus nombreux parmi les populations émigrantes, c'est-à-dire les LAT.AM.-l et les DAT.AM.+1, beaucoup plus chex ceux — ci^ qui expérimentent un plus long séjour. La fréquence des ina­ daptés, qui augmente déjà lorsqu'on compare les Belges avec les LAT.AM.-l, devient alarmante lorsqu'on la compare avec les L,AT.AK. + 1.

En faisant la comparaison entre les histogr*am'Ties de latino-américains à l'arrivée et ceux aux premiers mois de séjour_,nous constatons déjà un déplacement qui nous renseigne sur l'envenimement des expectatives occupationnelles. En ar­ rivant au groupe de long séjour les inadaptations augmentent

(45)

44

En peu de mottr.; les sujets bien adaptés représen™ tent à peu près ].e ouari. ds la population, aussi bien ches les natifs que chez .les éirilgrants ; eeux-ci semb3,ent assimiler une culture étrangère à la leur sans grand probiè.î.ne. Nais la fré­ quence des émigrants mal adaptés atteint 50^ (LA7.’„AM..+1 ), soi t beaucoup plus que dans une population norniale, ce qui s*e.xpli querait par les difficultés rencontrées lors du processus d'acculturation.

- 0

AC-E et SEXE

L'âge et le sexe ne semblent pas avoir une ineiden ce particulièrement déterminante sur les effets d'une prolon" gation de la période d'études; à part des esquisses de crises

(absence de bonnes adaptations et concentration des insuffi­ santes) principalement repérées au niveau occupationnel: vers 24 - 27 ans ohea les latino-américains récemment arrivés;vers

27 “ 30 ans pour ceux qui sont au début du processus d'accul­ turation; vers 22 ” 24 et 2J - 29 ans pour ceux qui sont en pleine acculturation; et vers 50 - 31 ans chez les belges(cfo les tableaux aux pages : ,46,4'î >48 ).

(46)

h 3

(47)

46

TABLH.au d ' a Cl a ptati on ;; p;:’ e tentées par

(48)

47

TABLEAU d ^ adaptations P7"éôfjntée3 par

les LA T. AM. -j-X

suivant le crescendo de l‘^ge.

AGE en Années S

!

!

1 1 1

212222232324242*

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\252 52

1 1 1 1 1

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... 1 LJ J. ! ..

1529,303031313131 __________ _________________ Sur 25 ■SUJETS 10 0 ]. 1.0, 0 1 11 0 V • 13 FAMILIAL

3

2 4 2 M 4 7 8 6 5 4 6 4 5 I 8 1 ____ ____ 0 0 1 0 0 0 0 1 1 0 111 t 13 SANTE * S 52 225 i<fl. 6 î67^ 6 5 AI 6 \ ! '1 112 0 2 2 1 B 8 SOCIAL • 4 433 3 45435 M 11 8 6 9 6 7 6 ' ^ i I I ! I 2 1111010 B' 8 EMOTION *. 5 5 2 2 . 3 3 M 6 c J 9 5 I t ' 3 6 4 5 10 7 9 5 1 11 11 OCCUPA­ TION ‘ 1 4 é i ■ 1 8 7 i 2 7 ( 11 1 4 3 3 7 6 3 3 ! 4 7 __ —r-l:,i.. 1 1 E 8 3 M 8 5 519 ... i Indice 10 1 5 6 7 _h ( 5 9 B 6 TOTAL ; 13 12 14 9 ■ 11 9 32 M 7 d'ADAPT. 56 3623

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1

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L-es lettres B ; Boiines H I Moyennes

(49)

TABLEAU d'ADAPTATIONS présentées par les BELGES

AGE en Années

suivant le crescendo lU.’ I ' é:ge .

(50)

12) TRAITS des DIRIGEANTS

Quand il s’agit, de caractériser les "dirigeants” on a une impression de connu, néanmo in.? il est difficile de se mettre d'accord sur le choix des qualificatifs à employer pour les définir. Cette différence dans l'explication serait le re flet de conceptions diverses quant au rôle du dirigeant

Aussi nous a-t-il semblé opportun de demander de citer cinq traits qui peindraient le mieux le dirigeant,Com­ me il s’agissait de réponses tout-à-fait libres, nous avons obtenu une série de qualificatifs, exprimés tantôt par un mot tantôt par une phrase.

Nous avons alors constaté certains recoupements qui nous ont amenés à regrouper les réponses comme vous le verrez dans les pages suivantes. Les chiffres qui accompagtÊnt chaque qualificatif correspondent à la fréquence de choi,t soit sous la forme citée, soit sous une forme apparentée.

(51)

50

PRINCIPAUX TRAITS de^; DIBIG-EAHTS proposés librement pai’ les étudiants Latino-Américains de moins d'un an de séjour*

ENTENTE de GROUPE, bonne relation de groupe,communication fa

0. ilej expression facile j se faire comprendra. 55 effectifs = 28^

CONVICTION, prise de décision, dynamisme,courage,initiative.

25 effectifs = 20?"

COMPETENCE, clairvoyance, intelligence.

25 effectifs = 20^

POPULARITE, attirance personnelle, sympathie, 22 effectifs =. 17,6;^

DISCIPLINE, maîtrise de soi. 10 effectifs = 8%

EQUILIBRE, sérénité. 4 effectifs = 5^2^

HONNETETF:, désintéressement, dévouement social.

h effectifs-. = 5 >2^

Selon les LAT.AM.-l , 1*ENÏENTE de GROUPE est le facteur fondamental chez un dirigeant , qui doit être soutenu par une CONVICTION et une COMPETENCE■certainés,

(52)

51

PHINC-IPAUX TRAITS DIRIGEANTS proposés librement par les, étudiants La t i no-A. ir.éi^ i c a i ns de plus d'un an de séjou?:.

DYNAMISME, prise de décisions rapides, initiatives. 35 effectifs - 28%

COMPETENCE, préparation, clairvoyance.

27 effectifs = 21,6 %>

INTEGRATION au GROUPE,écouté, collaboration, communication. 21 effectifs = 16,8^

HONNETETE, responsabilité, impartialité, dévouement social. l8 effectifs = 14,

DISCIPLINE,application au travail,

17 effectifs = ,8%

persévérance, force de ca­ ractère, responsabil.ité, ^0_PU IA R ï TJî, s y m P a t h i e ,

4 effectifs = 3,2^ EQüILIBR E,s é r é nit é. 3 effectifs == 2.4^

Pour les étudiants LAT.AM.-i-l, il faut que les.di- X’igeants soient avant tout DYNAMIQUES, s^u’ils agissent avec une COMPETE.NCE et qu'ils soient bien intégrés au groupe. Cet te ENTENTE de GROUPE se manifesterait par la communication et la collaboration,sans y mettre la nuance de tolérance dans la compréhension à l’égard des dirigés que les Belges souhaitisit. Les LAT.AM.+l, demandent aux dirigeants une DI3CI PLINE centrés, plus particulièrement sur le savoir faire que sur le caractère personnel, (comme c’est le cas lorsque les Belges parlent de fermeté).

(53)

PRINCIPAUX TRAITS cies ÛIRI GEANTS i;>r osés librement par les étudiants Belges.

CLAIRVOYANCE ^ înte 1}. 1 genae 2g effectifs = 20 j, 8^5

COMPREHENSION.tolérance,

25 effectifs = 20^

objec t i vl’cé , réalisme , préparation . .compétence.

oilabora t ioncommunication, G,n-tente de groupe.

HONNETETE , d é s i nt éra seme n t, dévouement social.

25 effectifs = 20%

FERMETE, force de caractère, autorité, confiance en soi.

19 effectifs = 15,2%

-DYEAiMISME, prise de décisions

1A e I f e c t i i' s = 11,2 >é

r a Pid es. organisation, avoir des i n j. t i a t i. v'- e s ,

EQUILIBRE .sérénité, santé solide, bonne humeur ,,

13 effectifs = 1C,4$«

POPULARITE, sympathie.

y ç f f OCtif s - 2 ,

Los étudiants Beiges montrent une grande exigen­ ce d'HONNETF.TE vis à vis du dirigeant, outre celle d'une COM­ PETENCE et d’une CLAIRVOYANCE suffisantes.

(54)

53

TA31,EAU des TRAITS, à proposition libre, P O ’a T H! i O U X caractériser les DIRIGEANTS:

LAT.AM. -i LAT.AM. +1 BELGES

(55)

54

Les TRAITS des DIRIGï^iNTS,, librenient proposés, peuvent êti'e (^rou pés dans les rubriques suivantes ;

RELATIONS avec AUTRUI i

Il paraît très clair qu'un dirigeant travaille entou ré de monde ; "les leaders se Justlflept pa.r leur groupe**, d'où l'importance du facteur ENTENTE de GROG PE,

Pour les LAT,AM,-1, le caractère principal d'un di rigeant est cette inteifeiation groupale où la. communication va de pair avec la popularité, ce qui permet de se faire accepter.

Mais chez les BELGES cette variable prend une nuance de tolérance î l'accent est mis sur l'attitude acceptants du- di rigeant qui doit essayer de se mettre à la place des dirigés.

Chez les LÂT.AM.-i-l, cette relation avec les autre est définie comme une communication ou une collaboration plutôt que comme une acceptation par autrui (LAT.AM.-l) ou une tolérance pour la compréhension d'autrui (Belges).

FORCE PERSONNELLE : •

L'expansion du MOI caractérisée par le DYNAMISïiS pa raît être la clé du dirigeant selon les LAT.AM.+l ; serait “ce dû au fait qu'ils se sont vus obligés de faire appel d’une fa­ çon permanente à cette force personnelle d'action pour tenir le coup on face des exigences de l'acculturation pendant le sé Jour d'études ?

(56)

Chez les LAîoAM.~lj la force personnelle se présen

te plutôt comme une conviction, comme si l’importance résidait dans la foi en un but, sorte de motivation profonde qui anime rait les dirigeants. Le,manque de conviction entraînerait donc une absence de force dans l'action. Peut être cela explique - t-il que malgré leur mécontentament,les statu-quo se prolon­ gent chez les Latino-Américains,

COMPETENCE, CLAIVOYANCE, INTELLIGENCE :

Ce facteur relevé dans les mêmes proportions par tous les groupes correspond à exiger des dirigeants certaines compétences : qui comprennent des qualités intellectuelles st techniques, des connaissances et une bonne approche de la réa 1 ité.

c'est le désir de pouvoir comprendre les circon­ stances actuelles et de savoir s^y prendre de manière prévi- sionneJ.le.

Bien qu'il s'agisse d'une polulation intellectuelle (des universitaires), le facteur "intelligence" n’apparaît en- tête des traits librement proposés que chez les Belges, et en core-.-sans que la prépondérance soit nette par rapport aux au très facteurs.

HONNETETE, DEVOUEMENT SOCIAL ;

On demande ici au dirigeant de ne pas réaliser de profit personnel aux détriments de la communa^uté ,bien que sa situation privilégiée lui donne toute facilité pour le faire.

(57)

56

DISCIPLINE, F5:rMETE î

Cela paraît être le facteur qui assurera la conti­ nuité, c'est-à-dire l’application ad fjnitum de l'action atten­ due de la part des dirigeants.

Cette qualité, remarquée dans des proportions équiva lentes par les LAT.AMi+1 et les Belges, est un peu négligée par les LAT.AM.-1.

Encore une fois les LAT.AM.+l rejoignent les critè­ res de leurs hôtes et s'écartent de ceux de leurs compatriotes.

E QU 11.1 BR E , S ER EN IT F. :

L'état de santé général , avec tout ce qu'il compor te d'interrelation et de fusion entre le psychisme et l'orga­ nisme (quoique la confusion soit fréquente , par exemple dans la signification donnée au mot “nerveux") doit sans doute eti-e compris comme un tout et non comme deux partie différentes de la réalité de l'individu.

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57

POPULARITE, SYMPATHIE s

Ce trait seinble être l'expression de l'attii'ance personnelle, sorte de don gratuit. Il est très important pour assurer le leadership selon les LAT.AM.-l : ce qui contraste avec les réponses données par les LAT,AMo+l et par les Belges^

Cette divergence met en lumière quelques caractérls tiques propres aux cultures en présence %

Les LAT.AM.-l sont porteurs d*une image issue

d’une société où tout paraît basé sur des "échanges de valeurs particulières":la mobilité socio-professionnelle est régie par des liens personnels, par une solidarité concrétisée dans un échange de services, ou par l’appartenance à d'éventuels grou­ pes - clans, A tel point que l'accession au rôle de dirigeant dépend avant tout du ''cercle de fidèles" sur lequel on peut compter. (Fréquemment les étudiants soulignent 1'intérêt d'avoir des amis ou des familles influents).

Tandis que, dans la société Belge, bien que l'iuflu ence joue aussi, elle affecte moins le rôle de dirigeant à eau se de l'efficacité exigée par une société très compétitive^ où le rendement du dirigeant est plus important que son apparte - nance à une famille connue.

Pour cette caractéristique assignée aux dirigeants les LAT.AM.+l se sont encore une fois assimilés à l'image de leui’ nouveau milieu culturel.

(59)

5S

13 ) MOTIVATION des DIRI(>EANT'3

On recherche ici le sentiment vis k vis de dirigeants en termes de motivation. Etant donné o.ue les besoins définissent une disposition à réagir selon une te.nsion directionnelle qui se trouverait à la base de la conduite personnelle, (c’est-à-dire , que le comportement est compris en termes d’effets recherchés) ; nous avens présenté une liste des besoins, (cf. paragraphe EPREU VE3 : 2b), dans laquelle il fallait souligner les cinq convenant le mi eux.aux dirigeants.

:: Les chiffres signalés en face de chaque besoin indi -quent combien de fois cas besoins ont été retenus par chaque grou pe d’étudiants,

û'après les fréquences, nous avons mis en évidence : les "besoins principaux" , les "besoins secondaires" et,ceux eue nous avons appelé les ''déternîinants de la culture par-ticulière".

(60)

ÇLhSSIFICATION des BESOINS iiui caractérisent le mieux la personnalité d ' u:1 DIRIGEANT

PRINCIPAUX LAT.AM. -1 LAT,Ayi, + l BELGE,

Qui cherche à acccrnylir 22 19

Qui veut informer, instruire 21 20 2.9

Qui est rénovateur 20 1?

Quj. veut connaître 19 19 16

SECONDAIRES

-Oui protège 9 6 7

Qui veut être assisté 6 7 7

Qui essaye de réparer k 7 k

DETERMINATION de la CULTURE PART ICULIERE

Qui cPierche à dominer 0 __ — ^ 6

Qui cherche à posséder G______ ■---—■ 1 --- ->4

Qui cherche à être aimé 0___ _

1

--- — 2

---Qui cherche du prestige 2 ~ 2___---— 5

Qui est agressif 7---—--- 1 —.

Î

O

(61)

6o

(suite de)

CLAS3IFÏC.A.TI0K des BESOINS qui caractérisent le mieux -la_ per sonnai! té_d^un_DIRIGEA NT

SANS INTERET SPECIAL

Qui veut être différent Qui essaye d’éviter une

infériorité Qui maintiÿ’?t-ît un statu-auo Qui est dépendant

Qui veut éviter la souffrance Qui est sensuel

Qui désire d’exhiber

LAT.AM. -1 5 2 > 2 2 2 0

PAS DU TOUT ■:IKblQUE

Qui cherche l’excitation euphorique Qui se plaît à rejeter

Qui veut éviter 3.e blSrae

Qui se plaît à faire des représailles Qui détruit

Qui cherche à être isolé

Qui cherche la sécurité, le confort

(62)

EVALUATION de la classification

des besoins attribués aux dirigeants 3

BESOINS PRINCIPAUX

Les trois groupes d'etudiants universitaires sont d’accord pour désigner comme besoins essentiels chez un diri géant : ACCOMPLIR, INFORMER, RENOUVELER, CONNAITRE ; seul l’or dre donné diffère selon les différentes populations.

Pour les LAT,AM,“1 le besoin primordial est : AC COMFLIR, faire quelque chose jusqu’au bout. Bref, ils envisa gent le rôle de dii’igeant comme celui d’un réalisatGur.

Les LAT.AM.+l mettent l'accent sur le désir de RE NOUICELER. Ils ont vécu différents sytèmes, ils ont appréhendé diverses réalités, et leurs réponses donnent une image du di rigeant comme celle de quelqu’un dont on attend quelque 'cho se de

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BESOINS SECONDAIRES

Les trois groupes pris en consicisi'ation dans ce tra vail, sont d’accord, avec de très légères nuances, pour recon­ naître, chez les dirigeants, la nécessité secondaire des besoins de î PROTEGER, ETRE ASSISTE, REPARER.

BESOINS DETERMINANTS d’une CULTURE PARTICULIERE

Certains besoins peuvent nous induire à des apprécia tions propres d’une culture particulière.

Dans la société belge nettement lancée dans une civilisation de consommation , il ne suffit pas d’être un ca dre, il faut plutôt affirmer son statut par l’achat de biens coûteux. Comme il s’agit d’avoir et de dominer ; le rôle du dirigeant devient un moyen d’être "mieux servi" et d’être va lorisé selon ce que l’on possède. Cela expliquerait l’accent mis par les Belges sur les besoins de : DOMINER, POSSEDER , ETRE AIME, CHERCHER du PRESTIGE.

Tandis que les LAT.AM.-l n’y accordent guère d’im­ portance; les LAT.AM.+l semblent être en voie d’adopter l’ima ge de leur nouveau milieu culturel, notamment en ce qui con­ cerne le basoin de dominer.

(64)

63

BESOINS SANS INTERET SP'gCIAL

Les besoins : VOULOIR ETRE BIFFERENT ^ ESSAYER d’EVI TER une INFERIORITE ; MAINTENIR un S'TATU QüO ; ETRE DEPENDANT ; VOULOIR EVITER ia SOUFFJIÀNGE ; ETRE SENSUEL ; DESIRER S ' EXHIBER, sont très peu soulignés et quelques fois même omis par les dif férents groupes d'étudiants.

BESOINS NON INDIQUES

D’autres besoins : RECH2RCHER1'EXCITAÏION EUPHORIQUE; SE PLAIRE à REJETER ; VOULOIR EVITER le BLAME ; SE PLAIRE à FAI­ RE des REPRESAILLES ; DETRUIRE ; CHERCHER à ETRE ISOLE : CHER­ CHER la SECURITE et le CONFORT, complètent la liste des besoins

que nous avons présentés, mais qui ne sont pas considérés comme cara,ctéristiques propres aux dirigeants.

(65)

14) STYLES de CONDUITE des DIRIGEANTS

Quand on étudie des attitudes personnelles en ter- mes d'images culturelles on se heurte à la difficulté de com­ préhension et d'appréhension du concept du dirigeant.

Pour surmonter cette difficulté il nous a semblé judicieux d'employer une méthode d'approche indirecte , qui précise la signification du concept tout en permettant la corn paraison objective des différents individus et des diverses populations.

La méthode de Sémantique Différentielle,développée par OSGOODj, s'Svère efficace pour l'étude des changements ries stéréotypes sociaux. En effet , la signification des concepts évolue lorsque surviennent des changements dans le contexte idéo-socio-culturel.

En appliquant les principes que voici ;

- en peut concevoir le processus des descriptions ou des jugements comme l'agencement d'un concept sur un con tinuum définissable par une paire de termes bipolaires. - en sommant les notes attribuées par les sujets comjne "degré de prépondérance", et en faisant les moyennes, on peut déterminer un profil qui traduit la significa tion du concept selon les échelles présentées.

Nous avons construit des échelles bipolaires avec les variables-de style de conduite en les rapportant au con­ cept du dirigeant, (cf. paragraphe EPREUVES ; 2 b).

I

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les couples de styles suivant, avec leur- signification :

INITIATIVE - INERTIE ; l'initiative tend à modifier l’évène­ ment, tandis que l'inertie laisse aller les choses avec une certaine négligeance fataliste,

FORCE - FAIBLESSE ; la force est indiquée par l’ardeur et l’enthousiasme vibrant ; par contre la faiblesse s’associe à une façon d’agir lente et léthargique.

CONTROLS - IMPUIiSIVITE ; celui qui se contrôle lui-même té­ moigne de prudence et de sang-froid, à la différence de l’im­ pulsif qui réagit immédiatement au.x stimili sans discernement COORDINATION - IMPROVISATION ; celui dont la conduite est mar quée par la coordination organise s^s entreprises, cherche à établir un planning plus économique et plus efficace ; tandis que cel-ul qui est caractérisé par l'improvisation répugne à suivre une méthode et manque de vue à longue portée,

PLASTICITE -■ RIGIDITE ; la plasticité caractérise la conduite de celui qui ne s’obstine pas dans un système d’idées ou de procédés, qui s’adapte facliament aux situations; à l’opposé, la rigidité est le propre de celui qui reste fixé à des iiées, et manque donc de souplesse vis à vis des autres.

TENACITE - LABILITS ; la ténacité assure l’achWement du tra­ vail en dépit des difficultés, c’est la constance des motiva­ tions qui s’exprime par l’application, dans l’exécution ; par contre la labilité caractérise une co.nduite qui se laisse dé­ sorienter facilement, qui change inopinément d’objectif.

AGRESSIVITE - PASSIVITE ; l’agressivité implique un ensemble de manifestations provocatrices et même hostiles à autrui ; la passivité caractérise celui qui est indolent, apathique et qui se laisse facilement mener pa-r autrui.

(67)

EVOLUTION du STYLE de CONDUITE ATTRIBUE aux DIRIGEANTS dans le processus d'acculturation

UN DIRIGEANT

LA T. AM. -1 LAT.AM, +-1 BELGES

(68)

6?

STilïïS COl^/&iifiT6TS

ATTRûBiUSS -^u% h^Ri^fA^jTs

(69)

68

D'après les diagrammes des styles de conduite attri bues aux dirigeants ON OBSERVE ; .

Peur les DAT.AM.-I, ce qui doit principalement caractériser le mode d'action d’un dirigeant c'est la TENACITE,comme si les INITIATIVES ne prenaient leur valeur que dans la persévérance de leur réalisation ; ce qui impliquerait un grand effort de contrôle et de coordination.

Pour les LAT.AM.-fl, l’INITIATIVE est essentielle chez un dirigeant, mais elle doit être soutenue par une FORCE PERSON­ NELLE importante.

Pour les BELGES, on retrouve cetto même importance accor­ dée à 1 ' INITIATIVE, combinée modérémeïit avec les autres varia blés de style de comportement.

En caractérisant les modes d'action d'un diri­ geant les LAT.AM.-1 se montrent plus incisifs, sauf au niveau do la force, où ils sont dépassés par les LAT.AM.+l, et au ni veau de la plasticité , dont les BELGES font une des carficté- ristiques particulière des dirigeants.

Considérant le tracé d'après la valeur donnée aux variables : INITIATIVE - TENACITE - CONTROLE - COORDINATION , on peut remai’Quer que les LAT.AM. + l s'écartent du profil inoi sif des LAT.ÂM.-l et se rapprochent ou même d'identifient en certains points au tracé plus modéré des BELGES. En effet,les BELGES ont donné une cotation plus proche de la neutralité

(70)

69

Cette ligne générale n'est pas suivie aux niveaux JFORCE - PLASTICITE - AGRESSIVITE où on remarque des discor- dances qui complètent le diagramme des effets d’un long séjour d’études, sur le style de comportement envisagé comme primor­ dial pour dos dirigeants.

Quand on arrive au point de la FORCE, le tracé de LAT.AM.+l devient le plus aigu, car ils atteignent un chiffre nettement plus élevé que les LAT.AM.-1 , et que les BELGES, Cette cotation est aussi en discordance avec l’ordre decres­ cendo relevé dans leur propre tableau.

Cette valeur accordée à la FORCE va de pair avec une e.ugàiontatlon de 1 ’AGGRE3SIVITE et avec une diminution de la PLASTi'CITE, qui peut être comprise aussi comme un chemine­ ment vers la rigidité.

Précisément l’unique moment où les BELGES sont en . pointe dans le profil , c'est au niveau de la PLASTICITE ; qu’il faut envisager simultanément avec leur note donnée à 1'AGRESSIVITE , la plus basse de tous les chiffres du tableau de styles de conduite donnés par les trois populations.

Ce double phénomène - très net dans le tracé que forment les valeurs des prépondérances (attribuées au caracté rlstiques de style de conduite)- correspondraient à deux ty­ pes d’effets de l'acculturation qui sc produisent au cours d’un long séjour d’études.

(71)

70

Chapitre III : A E^S

15) EVOLUTION de 1'ADAPTATION 16) Le PROCESSUS d'ACCULTURATION 17) COMMENTAIRE COMPLEMENTAIRE

15) EVOLUTION de 1'ADAPTATION

(cf. les tableaux à la fin du paragraphe, pages ; Pendant les premiers temps se manifeste une idéali­ sation des liens familiaux,qui, au cours d'un long séjour évo lue de manière défavora-ble en raison du processus de radical!. sation qui s'opère , nettement visible dans la diminution des adaptations moyennes et l'augmentation des insuffisantes.

L'abord on réagit en mieux eu en pire au changement des conditions de vie (climat - nourriture - hygiène - entou­ rage), après l'on s'accommode, les proportions de bonne santé augmentent.

Après l'euphorie des premiers temps , la fréquence élevée des adaptations sociales moyennes décroît ; certaines évoluent vers une inadaptation , d'autres vers une bonne adap tation. Les relations sociales se normalisent.

(72)

71

augmentent. Plusieurs sujets, st^blos au commencement du sé­ jour, ne parviennent pas à trouver de subterfuges et sombrent dans l'instabilité émotionnelle.

Bien qu'il s'agisse d'étudiants universitaires,c'est à dire de Jeunes qui viennent étudier api’ès avoir déjà fait quelques années d'études, les nombreuses inadaptations occupa­ tionnelles semblent refléter des désillusions et des échecs subis au cours du séjour.

Ceci exigerait qu'on repense les conditions dans les quelles se déroulent les études des Latino-Américains en Belgi que.

En effet, un aperçu superficiel des premiers mois du séjjour permettrait de croire qu'il est heureux que les étu diants LatinorAméricains fassent un séjour d'études en Belgi­ que,mais en regardant plus sougneusement nos tableaux on con­ state que les colonnes des Inadaptations sont plus grandes chez les étudiants d'un long séjour.

Cette défaillance commence avec les premiers ébran­ lements,rornarqués. aux environs du 4^ mois, soit par l'absence de bonnes adaptations,soit par la concentration d'adaptations insuffisantes dans différents domaines.Cette défaillance évo­ lue doucement et devient générale au niveau émotionnel à par­ tir de la troisième année de séjour.

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72

diverses et style de vie ^ que les étudiants étrangers sont obligés d'assimiler, tout en ayant une autre structure cultu relie de base.

Les étudiants émigrants ressentent très intensé­ ment les secousses du choc culturel , d'autant plus qu'ils ma 'nient tout le temps des matériaux scientifico~culturels élabo rés dans une langue étrangère , Ceci implique une limitatioCj, ou peut-être même une détérioration dans l'unité de la pensée et de l'expression.

Pour illustrer ce prob3.ème i rappelons que ; bien que la langue française et le langue castillane (espagnol) aient les mêmes racines latines , de nombreux, mots n'onto pas la même signification que les mots correspondants de l'au tre lahgue. Par exemple "AIMER'' en français n’a pas la mémo résonance, ni par sa fréquence ni' par sa charge affective,que

"AMAr" en espagnol.

Dans une optique globale , on aurait tendance à croiï^e aux multiples bénéfices des échanges d'études ; cepen­ dant les conséquences décelées au niveau individuel les ren dent assez discutable,- car 11 s'agit plutôt d'un problème de limitation quotidienne de l'expression personnelle.

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