• Aucun résultat trouvé

37933420_Patrimoine_mep3.indd 1 08/09/2021 12:41

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2023

Partager "37933420_Patrimoine_mep3.indd 1 08/09/2021 12:41"

Copied!
22
0
0

Texte intégral

(1)
(2)
(3)

Patrimoine mondial en péril

(4)

Peter Eeckhout

PATRIMOINE MONDIAL

EN PÉRIL

(5)

Peter Eeckhout

PASSÉS / COMPOSÉS

PATRIMOINE MONDIAL

EN PÉRIL

(6)

ISBN: 978-2-3793-3846-5 Dépôt légal – 1re édition: 2021, novembre

© Passés composés/Humensis, 2021 170 bis, boulevard du Montparnasse, 75680 Paris cedex 14

Le code de la propriété intellectuelle n’autorise que «les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» (article L 122-5); il autorise également les courtes citations effectuées pour un but d’exemple ou d’illustration. En revanche, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (article L 122-4). La loi 95-4 du 3 janvier 1994 a confié au CFC (Centre français de l’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), l’exclusivité de la gestion du droit de reprographie. Toute photocopie d’œuvres protégées, exécutée sans son accord préalable, constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

(7)

Sommaire

La fin des ruines? 9

Bamiyan 23

Hasankeyf 35

La vieille ville d’Alep 47

Le minaret de Jam 61

Les capitales néo-assyriennes: Nimroud, Khorsabad, Ninive 73

Palmyre 89

Mes Aynak 101

Chinchero 115

La nécropole de Giza 127

Leptis Magna 139

Pachacamac 151

Boukhara 167

Angkor 181

Machu Picchu 193

La citadelle du roi Christophe et le palais Sans Souci 209

Carthage 223

Hyderabad 233

Les lignes de Nazca 247

Délos 261

Méroé 273

Nan Madol 283

Venise 299

Pompéi 309

(8)
(9)

La fin des ruines?

D

ans un article récemment paru dans la revue scientifique American Antiquity, les auteurs alertaient, chiffres à l’appui, sur le déclin prononcé du nombre de découvertes archéologiques majeures faites au cours des vingt dernières années. Les causes de cette situation sont multiples, parmi lesquelles celle qui a trait au caractère même des vestiges anciens : ils sont uniques et leur nombre est fini. Comme j’y insiste chaque année lorsque je m’adresse aux étudiants fraîchement débarqués en histoire de l’art et archéologie à l’université, il s’agit de ressources non renouvelables, au même titre que les énergies fossiles ou les gisements de métaux. Mais alors que nous pourrons peut- être un jour faire rouler nos voitures à l’eau de pluie, et utiliser des matériaux écologiques pour les fabriquer, cela s’avère évidemment tout à fait impossible pour les contextes archéologiques. On l’a souvent répété: chaque tombe saccagée, chaque mur démoli, chaque sol éventré qui portait en lui des traces du passé, c’est une part de la mémoire de l’humanité qui disparaît à jamais.

Si l’on se prend à penser à l’humanité entière comme un seul homme, sa mémoire serait constituée du passé dans son entier. Or cette mémoire est défail- lante, certaines zones sont obscures, particulièrement en ce qui regarde son passé ancien. Pour être complet, un homme doit se connaître parfaitement. Il se doit d’explorer, de pénétrer et de révéler ces zones obscures du passé, il doit les faire exister, même partiellement. Ainsi chaque découverte archéologique, c’est un peu de mémoire qui revient à l’humanité tout entière. C’est en cela que

Les sept plaies du patrimoine

archéologique mondial en péril

(10)

l’archéologie est importante, essentielle même, et que nous devons considérer son objet, en l’occurrence les ruines et les vestiges matériels, comme autant de témoins précieux pour l’étude et – pour les plus significatifs et notables d’entre eux – la conservation et la transmission aux générations futures. Ainsi, comme le rappelle avec sagesse Alain Schnapp, de même qu’il n’existe pas d’humanité sans mémoire, il ne peut y avoir de sociétés sans ruines.

Cette prise de conscience de l’importance du passé, de sa protection, de sa conservation, en particulier des monuments et sites les plus remarquables parvenus jusqu’à nous, a émergé peu à peu à partir du xixe siècle. Elle s’est cris- tallisée au siècle suivant dans les conventions, chartes, classements et mesures de protection et de sauvegarde au niveau national un peu partout dans le monde et au niveau international sous l’égide de l’Unesco et sa fameuse liste du patri- moine mondial, dont une partie est considérée comme en péril, et placée dans une catégorie particulière. Certains de ces sites en danger sont présents dans ce volume, parmi d’autres qui, pour diverses raisons, le plus souvent politiques, n’y apparaissent pas. Il est, en tout état de cause, une triste réalité qui paraît incontestable: jamais, semble-t-il, les vestiges anciens n’ont été autant menacés qu’aujourd’hui. Les dangers qui guettent le patrimoine sont multiples, souvent conjugués, et illustrés ici par une série de cas qui hélas n’est qu’exemplative.

Les sept plaies auxquelles le titre de cette introduction fait allusion, ce sont les types de menaces qui pèsent sur les monuments et sites anciens, désignés de façon générique sous les rubriques suivantes: les destructions volontaires, le pillage, la pression de l’urbanisation, le tourisme de masse, les restaurations abusives, la négligence et la pollution, et les conséquences des changements climatiques. Il est rare, soulignons-le, qu’un site ne soit mis en péril que par un seul de ces facteurs, et souvent l’un entraîne l’autre. La présentation de chacun des sites, et la description des dangers qu’il encourt, débute ainsi par l’énumération des plaies qui l’affectent, mais l’ordre de ces présentations a été choisi en fonction du danger majeur sous lequel on peut regrouper les sites.

Ainsi, par exemple, Machu Picchu (Pérou) est affecté à la fois par la pollution, les changements climatiques et le tourisme de masse, mais c’est sous cette dernière rubrique qu’il est repris à titre principal, avec d’autres sites ailleurs dans le monde.

L’idée sous-jacente est de montrer à quel point ces sept plaies sont hélas universelles, et que ce sont ces phénomènes en tant que tels dont il faut prendre la mesure et contre lesquels il faut lutter. Une présentation « classique» stric- tement géographique (par continent ou par pays) n’aurait pour effet que de stigmatiser encore certaines nations qui, par exemple pour cause d’instabilité politique, le sont déjà suffisamment. Le présent ouvrage, s’il entend évidemment dénoncer les abus – et on ne s’en privera pas quand cela se justifie – n’a pas une

(11)

vocation de réquisitoire mais de lanceur d’alerte. L’ambition est aussi, malgré le propos fatalement sombre vu le thème, de donner quelques signes d’espoir.

Ces prolégomènes étant posés, que peut-on dire de nos sept plaies?

Les destructions volontaires sont évidemment les atteintes les plus graves, tant par leur impact que par leur caractère intrinsèquement choquant et scan- daleux. On songe évidemment aux Bouddhas de Bamiyan réduits en miettes par les Talibans en Afghanistan, au dynamitage du temple de Bêl à Palmyre en Syrie, ou aux statues de lamassu néo-assyriens ravagés au marteau-piqueur par Daech en Irak. Quand l’instabilité politique va de pair avec le fanatisme idéolo- gico-religieux, le patrimoine prend cher.

Mais les destructions ne sont pas seulement l’œuvre de fous de Dieu en période de guerre. L’exemple d’Hasankeyf en Turquie est là pour nous le rappe- ler, depuis le fond des eaux où le gigantesque barrage construit sur le Tigre l’a englouti, au nom d’obscurs impératifs économico-stratégiques. De telles destructions sont hélas monnaie courante, quasi quotidiennes par exemple au Pérou, pour des motifs tout à fait autres : l’extension des terres arables et des parcelles constructibles. En effet, le règlement national sur le respect du patri- moine y stipule que seuls les vestiges suffisamment originaux ou bien conservés, par exemple avec des murs d’une certaine hauteur encore en place, doivent faire l’objet de fouilles de sauvetage en vue d’un éventuel classement et d’une protection. Qu’à cela ne tienne: promoteurs et paysans ont tôt fait de lancer pelleteuses et bulldozers sur les antiques huacas pour les faire passer en un rien de temps du statut de site potentiellement remarquable à celui de tas de terre et de cailloux sans intérêt aucun… En mars 2021 encore, éclatait le scandale lié aux facilités accordées par la vice-ministre de la Culture à une compagnie minière ayant usé des mêmes méthodes. Ce détournement pervers de l’esprit des lois cause d’immenses dommages, parfois dénoncés, le plus souvent inaperçus. Les autorités du pays portent leur part de responsabilité dans ce gâchis: le cas du site de Pachacamac, officiellement protégé et classé au patrimoine mondial mais pourtant amputé récemment de plusieurs dizaines d’hectares par la construction du Musée national d’archéologie et d’un parc attenant, en atteste. Cela étant, il faut aussi se mettre à la place des Péruviens: avec un cadastre archéologique encore imparfaitement connu mais dont les estimations oscillent entre 150 000 et 200 000 sites sur l’ensemble du territoire, la préservation s’apparente à une véritable gageure. La même observation est hélas également valable ailleurs en Amérique latine et en d’autres endroits du globe.

Tout aussi destructeurs, mais de façon plus ponctuelle, le pillage et les fouilles clandestines connaissent un succès exponentiel depuis la fin du xixe siècle. La raison est simple: l’argent. Après le trafic de la drogue et des armes, celui des antiquités représente la troisième source de revenus illégale dans le monde:

(12)

des milliards de dollars… Il ne faut pas s’y tromper : ce sont avant tout les demandeurs qui créent l’offre. Les acquéreurs du bout de la chaîne, c’est-à-dire les collectionneurs privés, investissent sans cesse davantage dans des pièces qui prennent de plus en plus de valeur et qui, par conséquent, ajoutent à l’ob- session de la possession égoïste celle de la perspective d’un placement juteux.

Les musées publics ont eux, considérablement freiné leur politique d’achat un peu partout ces dernières années, d’une part en raison des prix devenus inabor- dables pour les objets exceptionnels, mais surtout depuis l’entrée en vigueur des conventions Unidroit et autres réglementations internationales qui limitent fortement les exportations et acquisitions de pièces issues du pillage.

Car en effet, il est bon de rappeler que l’on parle ici des artefacts archéo- logiques et non pas des œuvres d’art au sens commun (tableaux, sculptures et autres), conçues en tant que telles et dont l’investigation ou le commerce ne posent aucun souci, car elles font sens et fonctionnent indépendamment de l’endroit où elles sont conservées, exposées, et quels que soient les aléas et circonstances qui les y ont amenées. Peu importe qu’un Van Gogh soit dans un musée japonais, une fondation américaine ou chez un collectionneur français, on peut le situer dans la trajectoire du peintre, définir les influences données ou reçues, apprécier la technique ou interpréter le sujet, le cas échéant, sur base du seul tableau lui-même.

À l’inverse, ce qui donne sens et intérêt à l’objet archéologique est certes l’ar- tefact mais aussi et surtout le contexte dans lequel il a été trouvé: sa localisation, sa position stratigraphique, les caractéristiques de l’assemblage dont il faisait éventuellement partie, les indices multiples que l’on peut recueillir sur la chaîne d’événements et d’actions qui ont mené à faire de l’objet ce qu’il est, là où il est, à une période donnée. Toute cette documentation permet aux archéologues, grâce à des fouilles minutieusement enregistrées, d’aller de l’objet lui-même vers la société et les hommes qui l’ont produit, et les relations multiples avec l’époque et l’environnement au sens large. Sans cette documentation, l’objet archéologique devient un témoin muet, que l’on ne peut apprécier que sous l’angle esthétique ou éventuellement technique.

Le pillage et le commerce illicite nous privent donc d’une grande partie de connaissances précieuses sur les cultures anciennes, et causent évidem- ment des dommages considérables aux sites et pays-sources. Sans que pour autant, et malgré une légende tenace, les populations n’en vivent mieux. C’est sous la contrainte et pour des salaires misérables qu’au Cambodge les locaux arrachent les statues et les reliefs des temples angkoriens. C’est parce que des intermédiaires mafieux organisent et financent des razzias destructrices que les pyramides mayas sont, dans le Petén guatémaltèque, percées de tunnels de toutes parts, et les stèles emmenées en hélicoptère jusqu’à l’intermédiaire suivant.

(13)

Cimetière précolombien pillé à Pampa de las Flores (Pérou). La perte d’informations archéologiques que consti- tue cette pratique sauvage et illégale est incalculable.

(14)

C’est la loi du marché et des salles de vente qui expliquent que la vallée autour du minaret de Jam ressemble à un gruyère géant, constellée qu’elle est par les milliers de trous des fouilleurs clandestins. Ce sont les talibans, ou Daech, voire les armées régulières parfois qui supervisent en Afghanistan, en Irak, à Palmyre en Syrie, et partout où c’est possible la mise à sac du patrimoine et le trafic de ce que l’on ne détruit pas pour les caméras et la propagande.

Il est fondamental pour le devenir même de l’archéologie que cette plaie immense qu’est le pillage soit encore et toujours dénoncée et combattue.

La pression de l’urbanisation en est une autre, bien plus difficile encore à juguler. Il est notoire qu’au cours de ce siècle la majorité de la population humaine vit et vivra dans des villes, et le développement de celles-ci, jusqu’aux mégapoles, fait en général très peu de cas des vestiges archéologiques. On songe à l’habitat moderne, évidemment, mais les infrastructures et grands travaux publics – barrages, aéroports, routes, etc. – représentent une menace bien plus importante encore. Il suffit de comparer les effets, certes regrettables mais fina- lement encore assez limités, des villages d’envahisseurs de la pampa de Nazca au Pérou, avec l’impact gigantesque de la croissance du Caire sur les pyramides de Giza en Égypte pour s’en rendre compte. Idem pour Carthage en Tunisie, peu à peu rognée et recouverte par la Tunis moderne, au mépris de la protection dont le site est censé bénéficier. Idem aussi pour Ninive en Irak, à présent cernée par les faubourgs de Mossoul. Le cas de l’aéroport international en cours de construction à Chinchero au Pérou, non loin du célèbre Machu Picchu, montre ce que même une bourgade isolée des montagnes andines peut redouter à cet égard. Pareil pour Mes Aynak, perdue au fin fond de l’Afghanistan, mais néan- moins promise à la destruction par sa localisation juste au-dessus d’un des plus grands gisements de cuivre de la planète, en voie d’exploitation par une grande compagnie chinoise.

De manière générale, il est irréaliste de vouloir tout préserver au nom du patrimoine, évidemment: les gens d’aujourd’hui ont aussi le droit de vivre, cela va de soi. En revanche, ce qui est véritablement scandaleux et regrettable, c’est de ne pas documenter ce qui risque d’être irrémédiablement perdu et ce qui, dans la foulée, mériterait d’être préservé au titre de vestige unique, historiquement significatif, remarquablement conservé, ou autre. C’est tout le sens de l’archéo- logie préventive et de sauvetage qui s’est développée depuis la fin du xxe siècle partout sur la planète et génère aujourd’hui davantage d’emplois pour les archéo- logues que les postes académiques, en musée ou en instituts de recherche. Ces réglementations, qui impliquent par exemple l’expertise systématique sur les chantiers publics ou d’envergure, et leur financement par les maîtres d’œuvre, ont débouché sur de nombreuses découvertes et sur l’éclosion d’une forme d’ar- chéologie «privée», donc portée par des individus ou des sociétés spécialisées

(15)

qui vivent des contrats de cette sorte. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir à ce propos (les débats sont nombreux et parfois vifs sur les conditions de travail, les délais, le caractère hasardeux des excavations par rapport à l’archéo- logie programmée, etc.), un constat s’impose: on fouille plus qu’avant, et donc on met au jour davantage de vestiges. C’est malheureusement l’un des rares effets bénéfiques de la pression urbanistique qui, disons-le clairement, détruit bien plus que ce qu’elle permet au final de préserver.

Le tourisme de masse, quatrième plaie, accélère la dégradation des sites (comme on l’observe à Pompéi ou à Machu Picchu), dont beaucoup sont davan- tage exploités que sauvegardés. C’est le problème majeur qui touche Venise ou Angkor, la première car elle y perd ses habitants et, partant, son âme; la seconde parce qu’elle voit se développer à toute allure les infrastructures de Siem Reap, la cité d’accueil des touristes à côté du site, et bientôt au bord voire dans le périmètre de celui-ci. Au-delà des éventuels dégâts concrets, matériels, que les visiteurs trop nombreux peuvent occasionner, c’est en effet l’impact sur la nature même des sites et sur l’expérience que constitue leur visite qui pose question. À plus d’une reprise, se croisant avec difficulté dans les escaliers étroits des tours d’Angkor Vat, se pressant dans les couloirs des prisons sous le palais des Doges, ou se bousculant pour faire le meilleur selfie sur la plage de rêve du site maya de Tulum, au bord de la mer des Caraïbes au Mexique, les touristes censés s’im- prégner des témoignages du passé et profiter de leur beauté tout en apprenant des cultures anciennes se muent par la force des choses en une sorte de trou- peau lâché au milieu d’un parc d’attraction où les pyramides, temples et ruines antiques tiendraient lieu de montagnes russes ou de grande roue. À cela vient s’ajouter toute l’exploitation commerciale qui entoure les groupes d’amateurs de culture voyageant en autocar climatisé: les vendeurs de souvenirs, installés parfois jusque sur les monuments ou leurs abords directs comme à Chichén Itza, au Mexique encore, ou sur le plateau de Giza en Égypte.

Les restaurations abusives et l’utilisation économico-politique des sites pour promouvoir le tourisme et l’image du pays, au détriment de la recherche et de la conservation parfois, constituent une plaie supplémentaire. Bien entendu, la conservation et la restauration sont des disciplines qui ont une histoire, avec ses tâtonnements, ses erreurs de jeunesse parfois: on songe à ce qu’Evans fit de Cnossos en Crète, sempiternellement cité comme l’exemple à ne pas suivre, mais nous avons, depuis, appris de tels errements. La charte de Venise de l’Unesco établie dans les années 1960 est à présent plus ou moins appliquée partout, selon les moyens disponibles. La différenciation entre originaux et reconstruc- tions, la réversibilité de celles-ci, etc., tout cela est du moins théoriquement bien connu de tous. On serait donc mal avisé d’intenter des procès rétroactifs, les exemples ne manquant pas de ce qui s’est fait avant et que l’on ne pourrait

(16)

Les groupes de touristes se pressent en masse au pied du pylône de Ramsès II, dans le temple de Louqsor, en Égypte.

(17)

plus imaginer aujourd’hui, à commencer par la réinvention de Notre-Dame de Paris par Viollet-le-Duc au xixe siècle, et depuis hélas partie en fumée… Il est par contre des exemples tout à fait contemporains qui sciemment mettent en scène les sites, remontent et complètent les ruines, sans autre préoccupation que de faire dans le spectaculaire et le plaisant. Boukhara en Ouzbékistan est, parmi notre sélection, le cas le plus emblématique de ce genre de pratique, mais certes pas le seul. En réalité, ces restaurations abusives, c’est un peu comme si des ruines, on s’occupait trop.

L’excès inverse existe aussi, cette autre plaie que sont la négligence et l’in- différence envers les vestiges. Les pyramides de Giza en Égypte, ou celles de Méroé au Soudan, ont servi de carrières pendant des siècles, comme d’ailleurs la plupart des sites antiques, à Leptis Magna en Libye, à Carthage en Tunisie, etc. Alep en Syrie a vu se succéder sur son sol une quantité phénoménale de bâtiments superposés chaque fois aux précédents que souvent ils détruisaient en tout ou partie et dont les matériaux étaient réutilisés. Cela s’observe partout, et là encore, il faut se garder de juger à l’aune des critères d’aujourd’hui. Ce manque de considération et d’intérêt pour les choses du passé renvoie à une attitude commune qui en réalité n’évolue qu’à partir de la Renaissance en Europe et ne se traduit concrètement qu’à partir du xixe siècle et pas partout, loin s’en faut. Je connais quantité de sites au Pérou dont les murs encore aujourd’hui sont démontés par les éleveurs de chèvres pour en faire des enclos. Il faut donc là aussi savoir savoir raison garder. Le problème se pose lorsque, de nos jours, parfaitement informés de la valeur patrimoniale d’un bien – en particulier ceux classés et connus –, des institutions ou des individus le maltraitent ou négligent de l’entretenir ou de le préserver même a minima. On pourrait hélas y inclure la plupart des sites – décidément martyrs devant l’Éternel – mentionnés au début de ce paragraphe, mais aussi l’exemple désolant de la citadelle La Ferrière et du palais Sans Souci en Haïti, de la cité cyclopéenne de Nan Madol en Micronésie, des monuments d’Hyderabad en Inde, et tant d’autres encore.

Les conséquences des changements climatiques – ultime plaie de cette triste série – ne sont rien moins que dramatiques, en particulier sur les nombreux sites établis en bord de mer ou à proximité du littoral. Prochainement submer- gés plus ou moins complètement par la montée des eaux, des dizaines de sites antiques du pourtour méditerranéen sont concernés. L’exemple de Délos en Grèce n’est donc qu’un parmi beaucoup d’autres, et le phénomène est mondial:

on le constate aussi en Micronésie à Nan Madol, au Canada, en Irlande, au Royaume-Uni. Le cas de Venise en Italie est bien connu, mais la rupture des équilibres naturels entraîne d’autres conséquences catastrophiques comme des glissements de terrain dans la région de Machu Picchu ou la fragilisation des fondations d’Angkor au Cambodge. Face à une telle situation, l’archéologue, le

(18)

conservateur, l’amoureux du patrimoine, se sentent évidemment impuissants.

Juguler ces changements réclame des mesures drastiques et globales, mais on ne peut, à cette heure, que tenter d’en contrer les effets.

C’est l’une des lueurs d’espoir que l’on croit, dans ce tableau d’une noirceur quelque peu déprimante, voir néanmoins pointer. En effet, en 2020 à Venise, le système MOSE de digues escamotables a été testé avec succès et a permis, pour la première fois, de préserver la ville de la marée haute devenue destruc- trice avec les années. Dans un autre ordre d’idée, Pompéi, longtemps négligée, connaît un nouvel âge d’or grâce à l’appui des fonds européens et la pugnacité du directeur du site, l’archéologue Massimo Osanna, qui a su insuffler un nouveau dynamisme aux recherches de terrain comme à la sauvegarde des ruines. Les monuments détruits ou abîmés par les guerres et l’instabilité politique au Moyen-Orient, revivent numériquement grâce aux modélisations virtuelles, qui fournissent par ailleurs des bases de réflexion concrètes pour envisager des restaurations ou planifier des investigations. Depuis le printemps 2019, et jusqu’à une date inconnue au moment d’écrire ces lignes, le tourisme de masse n’est plus un problème, pandémie oblige: il n’y a presque plus de tourisme du tout. Une fois la situation sanitaire revenue à la normale, on ne peut qu’espérer que des leçons seront tirées aussi à ce niveau et que dans le «monde d’après»

auquel tant aspirent, notre rapport au passé s’en trouve apaisé…

Sources

Atwood, R., Stealing History. Tomb raiders, smugglers, and the looting of the ancient world, New York, St. Martin’s Griffin, 2007.

Báez, F., El saqueo cultural de América Latina. De la Conquista a la globalización, Mexico, Random House, 2008.

Bardon, A., et al., «Trafic illicite des biens culturels, 50 ans de lutte», Courrier de l’Unesco, sept- oct. 2020, p. 4-29.

Compagnon, G., Halte au pillage!, Paris, Errance, 2010.

Flutsch, L., Fontannaz, D., Le Pillage du patrimoine archéologique. Des razzias coloniales au marché de l’art, un désastre culturel, Lausanne, Favre, 2010.

Hambrecht, G., Rockman, M., «International approaches to climate change and cultural heritage», American Antiquity, no 82 (4), 2017, p. 627-641.

Meyer, K. E., Main basse sur le passé. Pillards et collectionneurs, Paris, Le Seuil, 1975.

Newson, P., Young, R. (dir.), Post-conflict Archaeology and Cultural Heritage. Rebuilding Knowledge, Memory and Community from War-damaged Material Culture, New York / Londres, Routledge, 2017.

Schnapp, A., Une histoire universelle des ruines, Paris, Le Seuil, 2020.

(19)

Surovell, Todd A., et al., «The end of archaeological discovery», American Antiquity, no 82 (2), 2017, p. 288-300.

Unesco, «Le vrai prix de l’art: l’Unesco révèle la face cachée du trafic de biens culturels dans une campagne internationale» [fr.Unesco.org/news/vrai-prix-lart-lUnesco-revele-face-cachee-du- trafic-biens-culturels-campagne-internationale]. Consulté le 22 mars 2021.

Viviers, D., Usages et enjeux des patrimoines archéologiques. Entre science et politique, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2018.

Négligence Instabilité politique Destructions

Dégradation de l’environnement Défaut de gestion

Défaut d’entretien Changements climatiques

Vandalismme

Urbanisation/pression urbaine Tourisme de masse/non régulé Restaurations abusives Pollution

Pillages

(20)

DESTRUCTIONS

(21)

Crédits photographiques

p. 13 : DR ; p. 16 : DR ; p. 24 : Iconem ; p. 25 : Iconem, Pascal Convert ; p. 26 (haut) : Iconem, Pascal Convert ; p. 26 (bas) : Iconem, Pascal Convert ; p. 28-29 : Iconem, Pascal Convert ; p. 30-31 (haut) : Iconem, Pascal Convert ; p. 31 (bas) : Iconem, Pascal Convert ; p. 32 : Iconem, Pascal Convert ; p. 36-37 : iStock/tunart ; p. 39 : Mathias Depardon/INSTI- TUTE ; p. 40 (haut) : iStock/uchar ; p. 40 (milieu) : iStock/Ozbalci ; p. 40 (bas) : iStock/semakokal ; p. 41 : Mathias De- pardon/INSTITUTE ; P. 42 (gauche) : iStock/Tolga_TEZCAN ; p. 42 (droite) : iStock/sadikgulec ; p. 43 : iStock/tunart ; p. 44 : iStock/emrah akyildiz ; p. 45 : Mathias Depardon/INSTITUTE ; p. 49 : Gérard Degeorge/akg-images ; p. 50 (haut) : Roland et Sabrina Michaud/akg-images ; p. 50 (bas) : Bruno Barbier/akg-images ; p. 51 : Éric Lafforgue/Hans Lucas via AFP ; p. 52 : DigitalGlobe via Getty Images ; p. 53 (haut) : A. F. Kersting/akg-images ; p. 53 (bas) : George Ourfalian/AFP ; p. 54-55 : George Ourfalian/AFP ; p. 56 : George Ourfalian/AFP ; p. 62-63 : Unesco ; p. 64 (haut et bas) : Unesco ; p. 65 : Unesco ; p. 66 (gauche) : Unesco ; p. 66 (droite) : Unesco ; p. 67 : Unesco ; p. 68-69 : Unesco ; p. 70 : Unesco ; p. 71 : Unesco ; p. 76 (haut) : Unesco ; p. 76 (bas) : Unesco ; p. 78 (haut) : Unesco ; p. 78 (bas) : Unesco ; p. 79 : Unesco ; p. 80 (haut) : Unesco ; p. 80 (bas) : Unesco ; p. 81 (haut) : Unesco ; p. 81 (bas) : Unesco ; p. 83 : Unes- co ; p. 85 : Unesco ; p. 91 : Tarek Camoisson/akg-images ; p. 92 : Louai Beshara/AFP ; p. 94-95 : Louai Beshara/AFP ; p. 96-97 : Marc Deville/akg-images ; p. 98 (haut) : Bildarchiv Steffens/akg-images ; p. 98 (bas) : Gérard Degeorge/

akg-images ; p. 99 : Bildarchiv Steffens/akg-images ; p. 102 (haut) : Iconem ; p. 102 (bas) : Iconem ; p. 104 : Iconem ; p. 105 (haut) : Iconem ; p. 105 (bas) : Iconem ; p. 106 : Iconem ; p. 107 : Iconem ; p. 108-109 : Mes Aynak ; p. 116 : iStock/

Starcevic ; p. 118-119 : iStock/Zaharov ; p. 120-121 : Planchard Eric/Hemis ; p. 122 (haut) : iStock/NielsVos ; p. 122 (bas) : iStock/The World Traveller ; p. 123 : Guiziou Franck/Hemis ; p. 124 : iStock/SL_Photography ; p. 129 : Iconem ; p. 130 : Iconem ; p. 131 : Iconem ; p. 132 (haut) : Iconem ; p. 132 (bas) : Iconem ; p. 135 : Iconem ; p. 137 : Iconem ; p. 140 : Fonds Iconem pour la protection du patrimoine menacé (FIPPM) ; p. 142 : FIPPM ; p. 143 (haut) : FIPPM ; p. 143 (bas) : FIP- PM ; p. 144-145 (haut) : FIPPM ; p. 144-145 (milieu) : FIPPM ; p. 144-145 (bas) : FIPPM ; p. 146 : FIPPM ; p. 147 : FIPPM ; p. 148 : FIPPM ; p. 153 (haut) : Peter Eeckhout ; p. 153 (bas) : Peter Eeckhout ; p. 154-155 : Peter Eeckhout ; p. 156 (haut) : Peter Eeckhout ; p. 156 (bas) : Peter Eeckhout ; p. 157 (haut) : iStock/alicia elizabeth Cajahuanca Garcia ; p. 157 (bas) : Photo 12/Alamy/K. D. Leperi ; p. 158 : José Enrique Molina/Age-fotostock ; p. 159 : Peter Eeckhout ; p. 160 : DR ; p. 161 : DR ; p. 163 : DR ; p. 168 : iStock/javarman3 ; p. 169 : Jon Arnold Images/Hemis ; p. 170 : iStock/DanielPrudek ; p. 171 : iStock/Konstik ; p. 172-173 : iStock/Mlenny ; p. 175 (haut) : iStock/helovi ; p. 175 (bas) : iStock/evenfh ; p. 176 (haut) : iStock/robas ; p. 176 (bas) : iStock/Mlenny ; p. 183 : Photo by TANG CHHIN Sothy/AFP ; p. 184 : Jacques Sierpinski/

Aurimages via AFP ; p. 185 : Hervé Champollion/akg-images ; p. 186 : Photo by BODY Philippe Hemis/AFP ; p. 187 : Photo by SOULARUE/Hemis.fr/hemis.fr / Hemis via AFP ; p. 188 : Photo by Emilie CHAIX/Photononstop via AFP ; p. 189 : Hervé Champollion/akg-images ; p. 190 : Photo by AIRPANO/ONLY WORLD via AFP ; p. 194-195 : iStock/

jimfeng ; p. 196-197 : Hugues Hervé/Hemis ; p. 199 : Robert Harding/Hemis ; p. 200 : iStock/MPphotos123 ; p. 201 : iStock/YinYang ; p. 202 (haut) : iStock/YinYang ; p. 202 (bas) : iStock/RJohn97 ; p. 203 : iStock/traveler1116 ; p. 204 (haut) : iStock/Paula Jones ; p. 204 (bas) : iStock/zodebala ; p. 211 : Iconem ; p. 212 (haut) : Iconem ; p. 212 (milieu) : Iconem ; p. 212 (bas) : Iconem ; p. 213 : Iconem ; p. 214-215 : Iconem ; p. 216 (haut) : Iconem ; p. 216 (bas) : Iconem ; p. 217 : Iconem ; p. 218 : Iconem ; p. 221 : Iconem ; p. 225 : Iconem ; p. 226 : Google ; p. 227 (haut) : Iconem ; p. 227 (bas) : Iconem ; p. 229 : Iconem ; p. 230 : Iconem ; p. 231 : Iconem ; p. 235 : iStock/davidevison ; p. 236-237 : iStock/ZZ3701 ; p. 238 : Gansham Ramchandani/Dinodia Photo/Age-fotostock ; p. 239 (gauche) : Iconem ; p. 239 (droite) : Iconem ; p.  239 (bas) : Iconem ; p.  240 : Schroeder Alain/Hemis ; p.  242-243 : Iconem ; p.  244 : Iconem ; p.  245 : Iconem ; p. 248 : iStock/SL_Photography ; p. 249 : iStock/DanielPrudek ; p. 250 : iStock/Cezary Wojtkowski ; p. 252 (haut) : Aflo/Hemis ; p. 252 (bas) : iStock/ArtMarie ; p. 254-255 : iStock/DanielPrudek ; p. 256 : iStock/AlbertoLoyo ; p. 262 : Iconem ; p. 263 : Iconem ; p. 264 (haut) : Iconem ; p. 264 (bas) : Iconem ; p. 266-267 : Iconem ; p. 268-269 : Iconem ; p. 270 : Iconem ; p. 271 (haut) : Iconem ; p. 271 (milieu) : Iconem ; p. 271 (bas) : Iconem ; p. 274 : Iconem ; p. 274 (haut) : Iconem ; p. 274 (bas) : Iconem ; p. 276 (haut) : Iconem; p. 276 (bas) : Iconem ; p. 277 (haut) : Iconem ; p. 277 (bas) : Iconem ; p. 278-279 : Iconem ; p. 281 : Iconem ; p. 284 : Jim Sugar/Getty Images ; p. 285 : iStock/kurakurakurarin ; p. 286-287 : iStock/kurakurakurarin ; p. 288 : iStock/Dmitry Malov ; p. 289 : iStock/Dmitry Malov ; p. 290 : iStock/

Masa Michishiro ; p. 291 (haut) : iStock/Masa Michishiro ; p. 291 (bas) : iStock/Masa Michishiro ; p. 292 : Jon Arnold Images/Hemis ; p. 293 : iStock/Dmitry Malov ; p. 294 : iStock/Dmitry Malov ; p. 300 : Iconem ; p. 301 : Iconem ; p. 302 (gauche) : Iconem ; p. 302 (bas) : Iconem ; p. 302-303 (milieu) : Iconem ; p. 303 (droite) : Iconem ; p. 304-305 : Iconem ; p. 306 : Iconem ; p. 307 : Iconem ; p. 311 (haut) : Iconem ; p. 311 (bas) : Iconem ; p. 312 (haut) : Iconem ; p. 312 (bas) : Iconem ; p. 314 : Iconem ; p. 315 (haut) : Iconem ; p. 315 (gauche) : Iconem ; p. 315 (droite) : Iconem ; p. 316 (haut) : Iconem ; p. 316 (bas) : Iconem.

Conception et réalisation graphique Nathalie Fatou Couverture Cédric Scandella

Cartographie Légendes cartographie

Iconographie Studio Humensis & Stéphane Dubreil Photogravure Labogravure

(22)

Tout au long de la conception, de la préparation, des recherches documen- taires et de la rédaction de cet ouvrage, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur l’appui de nombreux collègues archéologues, historiens, historiens de l’art et autres spécialistes qui à divers titres m’ont prodigué leurs conseils, guidé dans mes investigations, ont répondu à mes questions, fourni des informations, des contacts et des documents utiles, voire généreusement accepté de relire avec bienveillance telle ou telle notice.

Il m’est ainsi un agréable devoir de remercier Michel Almaqdissi, Stefan Altekamp, Laurent Bavay, Julio Bendenzu-Sarmiento, Nicolas Cauwe, Philippe Charlier, Philippe Collombert, Jean-Charles Ducène, Cécile Evers, Vincent Francigny, Sébastien Gondet, Coline Lefrancq, Marc Maillot, Philippe Marquis, Felicia Meynersen, Vincent Michel, Jean-Charles Moretti, Massimo Osanna, Stéphane Pradines, Rocco Rante, Markus Reindel, Andreas Schmidt-Colinet, Judith Simony, Laurent Tholbecq, Agnès Vokaer, François Villeneuve et Eugène Warmenbol.

J’espère n’oublier personne, merci à tou.te.s, je n’aurais pas pu y parvenir sans vous!

Ce projet a été mené en partenariat étroit avec Nicolas Gras-Payen (chez Humensis), en qui j’ai trouvé un éditeur attentif, scrupuleux, extrêmement compétent, réactif, respectueux de mes choix et toujours ouvert au dialogue.

Puisse-t-il trouver ici, ainsi que ses équipes, l’expression de ma profonde gratitude pour le fantastique travail qu’ils ont accompli. J’ai énormément appré- cié l’esprit collectif qui a su être instillé dans cette belle entreprise, en dépit des contraintes de distanciation et d’échanges principalement virtuels auxquelles la situation sanitaire mondiale nous a tous soumis ces derniers mois.

Enfin, j’ai eu le grand bonheur, comme toujours, de bénéficier du soutien et du dévouement de mon épouse Carole, sans qui rien de ce que j’accomplis ne pourrait l’être. C’est à elle, et à nos enfants Max et Zita, que vont toutes mes pensées et ma reconnaissance.

Peter Eeckhout Bruxelles, le 23 avril 2021

Remerciements

Références

Documents relatifs

Nous, Ministres et Chefs de délégations représentant les Etats et gouvernement ayant le français en partage, affirmons que les changements climatiques constituent l’un

Poire Lait gélifié arôme vanille Corbeille de fruits Yaourt velouté aux fruits mixés. Pêche responsable Viande

Si, vous aussi, vous étudiez à l’étranger, vous avez étudié à l’étranger, ou vous allez étudier à l’étranger, ou que vous êtes à l’étranger pour du travail, enfin bref,

Alors quand on a entendu Paulo nous appeler en klaxonnant, Paulo qui s’était évadé dix jours plus tôt sans rien dire, quand on a vu la voiture arrêtée devant la porte, large

* Cadres, professions intellectuelles supérieures et chefs d'entreprises salariés Champ : Secteur privé et entreprises publiques, catégorie socioprofessionnelle du poste

[r]

Collections de caves particulières de grands amateurs du Nord de la France et de la Belgique... CHATEAU HAUT

Dans l’après-midi, transfert à l’aéroport de Lima et décollage du vol intérieur pour Arequipa, 2 ème ville la plus importante du pays.. Arrivée dans la "Ville