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TRAVAUX A PROXIMITE DE CANALISATIONS

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Academic year: 2022

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NOTES DE SECURITE CONSTRUCTION

VADE-MECUM

du Comité National d’Action pour la Sécurité et l’Hygiène dans la Construction C.N.A.C.

Rue St-Jean 4 1000 Bruxelles Téléphone : 02/552 05 00 Fax : 02/552 05 05

E-mail : CNAC@CNAC.be

PUBLICATION TRIMESTRIELLE DECEMBRE 2001

BUREAU DE DEPOT : NAMUR

fascicule numéro

92

TRAVAUX A PROXIMITE

DE CANALISATIONS

(2)

CANALISATIONS ELECTRIQUES

ACTIVITES

Jusqu’au début du 20ème siècle, la ligne aérienne permettait de réaliser des réseaux électriques. Les lignes aériennes consistent en des fils métalliques tendus entre des poteaux. Dans les villes, de très grands supports métalliques rempla- cent généralement les poteaux. L’u- tilisation de lignes aériennes était évidente. Il est en effet facile de se procurer le fil métallique nécessaire.

Les gros fils possèdent une faible résistance électrique permettant de couvrir de grandes distances. Grâce aux isolateurs en porcelaine, une

isolation simple suffit pour protéger les lignes. Le contrôle de rupture de fils ne pose par ailleurs pas de problème.

En 1877, une société allemande a mis au point un câble souterrain fia- ble composé de 7 fils – les gaines de câbles – en caoutchouc naturel. Pro- gressivement, les canalisations aériennes ont été remplacées par des câbles, d’abord dans les villes et ensuite à la campagne. La ligne aérienne continue cependant à être utilisée à la campagne.

Il est donc possible d’être en contact avec des canalisations électriques de différentes manières. Il existe chez nous deux types de canalisations élec- triques, à savoir les canalisations sou- terraines et les canalisations aériennes.

Le législateur en a également tenu compte dans la réglementation.

Il est très difficile d’énumérer toutes les activités où l’on court le risque d’entrer en contact avec des canali- sations électriques car, à vrai dire, la plupart des activités de la construc- tion présentent ce risque.

TABLE DES MATIERES

CANALISATIONS ELECTRIQUES ...2

Activités ...2

Risques ...4

Mesures de prévention ...4

CANALISATIONS AERIENNES ...4

Isolation et distances de sécurité ...4

CANALISATIONS SOUTERRAINES ...6

Dispositions générales...6

Divergences en rapport avec les distances de sécurité ...7

Travaux à proximité des canalisations électriques de propriétaires privés, ministères et autres sociétés ...8

CANALISATIONS DE GAZ ET CANALISATIONS POUR LE TRANSPORT DE PRODUITS GAZEUX ...8

Activités ...8

Risques ...8

Mesures de prévention ...9

AUTRES CANALISATIONS...14

CONSEILS PRATIQUES POUR L’EXECUTION

EN SECURITE DE TRAVAUX DE TERRASSEMENT

A PROXIMITE DES INSTALLATIONS SOUTERRAINES...15

(3)

Exemples de travaux et de points de contact possibles:

4. Travaux avec du matériel d’élingage 3. Travaux avec des engins de terrassement

2. Travaux avec un élévateur

1. Travaux sur un échafaudage

(4)

En cas de contact avec un conduc- teur/une canalisation sous tension, l’électrisationou l’électrocutionpeut constituer un risque. Le mot ‘peut’

est très important car une électrisa- tion ou électrocution ne se produit pas systématiquement en cas de contact avec un conducteur élec- trique. Il se peut très bien que RIEN ne se produise. On voit sur le dessin n° 3 un exemple clair d’une situation où normalement et avec observation des mesures de sécurité élémentai- res, aucune électrisation ou électro- cution ne devrait se produire. La raison est très simple : les pneus du camion sont en caoutchouc et ils constituent une isolation avec le sol.

Il n’y aura par conséquent pas de courant vers le sol, … et ce, aussi longtemps qu’il n’y a pas de mise à la terre ou de situation similaire (p.ex.

quelqu’un qui descend du camion et fait contact avec le sol).

Dans ce cas, il n’y a pas d’électrocu- tion. Un autre risque de contact élec- trique est l’apparition d’un incendie.

Doit-il toujours y avoir un ‘contact’

pour qu’il y ait un courant? Non. On trouve en électricité ce que l’on appelle l’ «arc électrique»; on peut le comparer avec un phénomène cou- rant : la foudre, c’est-à-dire une décharge électrique dans l’at- mosphère qui apparaît suite à une

rupture de la résistance électrique de l’atmosphère suivie d’une décharge électrique. Le fonctionnement d’un arc électrique est comparable de même que les risques qui y sont liés, à savoir l’électrocution et les brûlu- res. La personne qui a un jour été victime d’un arc électrique éprouve souvent des problèmes tels que la cécité et/ou la surdité temporaire ou une dégradation du système ner- veux,...

Vous pouvez trouver de plus amples informations sur les risques propres à l’électricité sur le site suivant : http://www.prevent.be

Pour prévenir la dégradation des canalisations aériennes et souterrai- nes et pour limiter le risque d’électri- sation ou d’électrocution à un

minimum, le législateur a repris des mesures de prévention spécifiques dans le R.G.I.E.: http://meta.fgov.be

MESURES DE PREVENTION RISQUES

CANALISATIONS AERIENNES

ISOLATION ET DISTANCES DE SECURITE

Lors de travaux à proximité de cana- lisations aériennes (lignes aérien- nes), il faut faire une distinction entre les lignes aériennes à haute tension et les lignes aériennes à basse ten- sion. L’article 4 du Règlement Géné-

ral sur les Installations Electriques (R.G.I.E. en abrégé) définit 3 domai- nes de tension, à savoir très basse tension (TBT), basse tension (BT) et haute tension (HT). La notion de

“tension moyenne (TM)” définie à

l’article 185 du R.G.P.T. n’est pas reprise. La tension moyenne était la tension entre la terre et les conduc- teurs actifs, comprise entre 250 V et 375 V en courant alternatif.

Haute tension

Basse tension

1èrecatégorie : 1000 V < U ≤50000 V 2èmecatégorie : U > 50000 V

1èrecatégorie : 50 < U ≤500 V 2èmecatégorie : 500 < U ≤1000 V

U représente la tension entre les conducteurs actifs.

Pour la basse tension, il faut encore faire la distinction entre les conduc- teurs isolés (gaine de câbles) et les conducteurs en cuivre nus.

En cas de travaux à proximité de canalisations électriques nues, il faut veiller à rester en dehors de la zone dangereuse.

En effet, dans le cas de la haute ten- sion, toute approche doit être consi- dérée comme dangereuse étant donné qu’un arc avec l’air est tou-

(5)

Vous pouvez vous poser la question lorsque vous vous approchez dange- reusement trop près des fils. A pre- mière vue, toutes les lignes aériennes se ressemblent. Un œil averti ne peut définir à brûle-pourpoint le niveau de tension. Il est donc utile de prendre contact avec le distributeur d’électri- cité qui donnera toutes les informa- tions et prendra, si nécessaire, les dispositions qui s’imposent pour garantir la sécurité. S’il n’y a pas d’autres possibilités, la ligne doit être mise temporairement hors service.

Pour la pose des grues (p.ex. grue à tour, grue à montage rapide, …) et la manutention des charges dans le voi- sinage de lignes aériennes, il y a lieu de tenir compte des dispositions de l’article 192, point 01 a) et b). L’entre- preneur a par conséquent tout intérêt à prendre contact à temps avec le distributeur d’électricité.

Après s’être concerté avec le deman- deur, le distributeur discutera de l’emplacement exact et éventuelle- ment des mesures de sécurité à prendre.

Pour la basse tension, une distance de sécurité de deux mètres autour du conducteur doit être respectée.

Il s’agit généralement d’un cercle.

Compte tenu des mouvements de la ligne aérienne, la zone de sécurité peut aussi adopter une forme ellip- tique.

Dans le cas de la basse tension exclu- sivement (< 1000 V), des enveloppes peuvent être utilisées pour isoler tem- porairement les conducteurs afin d’é- viter tout contact direct. La mise en place de celles-ci doit être demandée auprès du distributeur d’électricité et sera réalisée par le personnel du dis- tributeur. De telles tâches ne peuvent

PAS être exécutées par les travailleurs de l’entrepreneur.

Dans le cas des canalisations à haute tension, l’isolation sera impos- sible et les distances de sécurité adaptées seront respectées.

Les canalisations à haute tension présentent également les caractéris- tiques suivantes:

- Dans le cas des lignes aériennes à haute tension, un rebranchement d’alimentation automatique peut être présent sur les lignes aérien- nes. Après coupure du courant, cette ligne se reconnecte automa- tiquement une fois minimum et de manière instantanée. Si le défaut (ou l’obstacle) est toujours pré- sent, la ligne se déconnecte défini- tivement.

- La position de la canalisation à haute tension change instantané- ment sous l’influence de divers facteurs comme la température extérieure, le vent, la charge élec- trique, le givre, le fer, si bien qu’il est impossible pour un profane de situer la position la plus défavora- ble d’une canalisation à haute ten- sion. En cas de doute, les travaux doivent être interrompus immédia- tement et la compagnie d’électri- cité doit être contactée pour éventuellement prendre sur place les dispositions nécessaires pour poursuivre les travaux.

Les conducteurs à haute tension constituent donc un danger concret pour les personnes qui se trouvent à une distance inférieure à la distance de sécurité légale. Ce danger existe aussi pour des personnes qui com-

U ≤500 V 6 m 7 m

500 V < U < 1000 V 7 m 8 m

U ≤50000 V 7 m 8 m

U = 70000 V 7,20 m 8,20 m

U = 150000 V 8 m 9 m

longées traversées Basse tension

Haute tension

jours possible. C’est la raison pour laquelle il faut toujours veiller à ce qu’un engin de levage ne puisse s’approcher trop des fils.

Conformément à l’article 164 du R.G.I.E., les distances minimales

pour les lignes aériennes sont:

- voies publiques longées : 6 m. du sol

- voies publiques traversées : 7 m. du sol

Ces distances sont augmentées selon la catégorie et le niveau de ten- sion. En résumé, les hauteurs sui- vantes peuvent être considérées comme normales pour un certain nombre de tensions.

DISTANCE DE SECURITE

(6)

mandent des engins ou manipulent des objets qui se trouvent dans la distance de sécurité précitée. Dans tous ces cas, un arc électrique avec flamme peut se produire et ce, même s’il n’y a pas contact avec les conducteurs. Surtout lors du dépla- cement d’objets longs comme des poutres, des fers à béton, les flèches de grue,... une surveillance attentive du responsable du chantier est nécessaire.

Dans le cas de la haute tension, la distance de sécurité de 2,5 mètres sera d’application, multipliée par un facteur Un x 0,01; Un étant la tension minimale entre conducteurs expri- mée en kV. Il s’agit généralement d’un cercle. Compte tenu des mou- vements de la ligne aérienne, la zone de sécurité peut aussi adopter une forme elliptique.

Ces directives (distances de sécu- rité) doivent également être commu- niquées à tous les travailleurs, entrepreneurs, co-traitants et sous- traitants qui travailleront sur le chan- tier. Il faut également veiller à ce que ces règles soit rigoureusement respectées.

En aucun cas, le distributeur d’élec- tricité ne peut être porté responsable des dommages qu’un contact direct ou indirect avec un conducteur pour- rait occasionner au personnel, à des machines et/ou engins. En cas de rupture du conducteur de tension due à une dégradation par des tiers, les dommages causés aux parcelles avoisinantes, bâtiments et machines ne peuvent pas être remboursés par le distributeur d’électricité.

MESURES A PRENDRE EN CAS DE CONTACT

ELECTRIQUE

En dépit des zones de sécurité éta- blies et des mesures de prévention prises, il est possible que le grutier entre néanmoins en contact avec un conducteur électrique. Dans ce cas, une seule règle est d’application : gardez votre calme !

Il est toutefois très important que le conducteur de la grue sache ce qu’il doit faire dans une situation d’ur- gence comme celle-ci. Il doit au minimum être au courant des dispo- sitions de sécurité suivantes :

- ne pas quitter son siège,

- ordonner aux personnes se trou- vant autour de la grue de ne pas toucher celle-ci,

- obliger toutes les personnes se trouvant autour de la grue à s’éloi- gner,

- éloigner la grue des fils,

- si cela est impossible, (faire) appe- ler le distributeur de courant pour déconnecter le réseau.

Si l’opérateur ne quitte pas sa cabine, il n’a rien à craindre. Par contre, s’il quitte celle-ci, il va provo- quer en touchant le sol une décharge électrique entre la grue et le sol qui peut provoquer de sérieuses brûlu- res, voire une électrocution mortelle.

Il peut uniquement quitter la cabine si elle prend feu. Mais attention ! Même s’il saute de la grue sans la toucher, il subsiste un danger étant donné qu’il peut y avoir d’importan- tes différences de tension au niveau de la surface du terrain environnant.

C’est pourquoi il est recommandé de sauter les pieds joints et de se récep- tionner de la sorte. Ainsi, la ‘tension de pas’ (différence de potentiel entre 2 pieds sur un sol humide) et le risque d’électrocution sont limités à un minimum.

CANALISATIONS SOUTERRAINES

DISPOSITIONS GENERALES

Toutes les canalisations souterraines sont isolées. Dans ce cas, il est encore plus difficile de faire une dis- tinction entre les différents types de câbles (haute tension, basse tension, câble télévision, câbles télégra- phiques, câbles téléphoniques,...).

L’article 260bis (idem article 192 R.G.I.E.) du Règlement Général pour la Protection du Travail, Titre III, sti- pule:

“Aucun travail de terrassement, de pavage ou autre ne peut être entre- pris dans le voisinage d’un câble électrique souterrain sans consulta- tion préalable du propriétaire du sous-sol, de l’autorité qui a la ges- tion de la voie publique éventuelle-

ment empruntée et du propriétaire du câble“. La présence ou l’absence des repères visés à l’article 233 (idem art. 188 R.G.I.E.) ne dispense pas de cette consultation.

Si la consultation n’a pas pu avoir lieu, le travail ne peut pas être exé- cuté sans localisation préalable des câbles.

La consultation préalable n’est pas obligatoire lorsque “des travaux urgents doivent être effectués pour éviter l’interruption du service ”. Cela pourrait être le cas si une fuite de gaz se produit et qu’elle doit être réparée immédiatement ou en cas d’affaisse- ment de la route ou toutes autres cir- constances qui requièrent des

mesures urgentes. Même dans ces cas d’urgence, l’entrepreneur doit localiser les câbles au préalable.

Cette obligation est impérative et n’admet aucune exception.

L’entrepreneur utilisera tous les élé- ments réels lui permettant de locali- ser les câbles, comme la proximité d’une cabine électrique, les travaux dans une zone industrielle ou tout autre indication qui permet à un entrepreneur prudent de supposer l’existence de câbles souterrains.

Comme certains câbles ne peuvent pas être repérés ou ne peuvent pas être mentionnés sur les plans (comme les branchements), l’entre- preneur sera tenu dans ces cas de se baser sur d’autres sources

(7)

d’information pour localiser les canalisations que celles qu’il aurait reçues de l’exploitant du réseau Il est évident que le caractère des données d’un plan ou d’une autre source d’information est inévitable- ment approximatif et que la marge de précision pour les indications est de 50 cm et ce, en raison notam- ment :

- de l’effet d’échelle dans les plans, - de la nécessité technique de laisser le câble ‘serpenter’ dans la tran- chée pour ne pas l’exposer à des tractions.

En principe, de fausses indications sur les plans ne peuvent pas être invoquées par l’entrepreneur comme une cause d’erreur invincible: il doit toujours localiser le câble au préala- ble.

Il est interdit d’utiliser des outils mécaniques sur une largeur de tran- chée de 2 x 50 cm plus l’épaisseur du câble (voir R.G.P.T. titre III ou art. 192- 02-c R.G.I.E.). Cet espace ne peut bien entendu n’être constaté qu’a- près la localisation préalable du câble. Il ne s’agit pas d’une marge de sécurité en faveur de l’entrepreneur mais d’une marge de sécurité pour prévenir les dégâts dus à l’impréci- sion lors de la manipulation d’outils mécaniques.

EXCEPTIONS

Les dispositions prohibitives susmen- tionnées ne comptent toutefois pas si l’entrepreneur et le propriétaire du câble se mettent au préalable d’ac- cord sur les conditions à respecter.

SONDAGES

Les sondages doivent toujours être effectués avec des outils à main. La couche de surface peut néanmoins être éliminée avec la prudence requise à l’aide d’outils mécaniques (marteaux pneumatiques, …). Un sondage est effectué en réalisant une tranchée perpendiculairement au- dessus de l’axe supposé de la cana- lisation – c’est-à-dire à l’endroit indiqué par le plan ou par l’exploitant de cette canalisation – et d’étendre celle-ci de manière symétrique et per- pendiculairement à la direction de cet axe des deux côtés sur une certaine distance jusqu’à la rencontre de la canalisation. Il est également possi- ble que ces canalisations ne se trou- vent plus à l’endroit indiqué sur le plan suite à des travaux ultérieurs effectués à proximité de ces canalisa-

tions ayant occasionné des glisse- ments de terrain ou suite à tout autre événement inconnu de l’exploitant de la canalisation.

L’entrepreneur ne peut invoquer la trop faible profondeur du câble s’il est établi avec certitude qu’il a travaillé avec un outil mécanique au-dessus du câble. Il ne peut non plus invoquer les discordances entre le réalité et le plan étant donné qu’il doit localiser le câble au préalable pour pouvoir déterminer l’espace de sécurité par rapport au câble. En cas d’“erreur invincible”, c’est-à-dire lorsqu’il ne peut pas prévoir qu’il travaillerait à proximité d’un câble (p.ex. en raison de sérieuses discordances entre l’in- formation et la réalité), il devra pouvoir contester sa responsabilité.

DIVERGENCES EN RAPPORT

AVEC LES DISTANCES DE SECURITE

Il arrive parfois que des entrepre- neurs soient malgré tout amenés à se rendre dans les zones de sécurité.

Dans ce cas et moyennant des

mesures de sécurité complémentai- res, une distance de sécurité diver- gente devra/pourra être appliquée.

Notez alors que les divergences par

rapport aux distances de sécurité légales peuvent UNIQUEMENT être données par le distributeur d’électri- cité même.

R.G.P.T. titre III art. 233 § 3 ou R.G.I.E. art. 188-05

“Le propriétaire d’un câble est, en tout temps, à même de tenir à disposition les plans ou, à défaut, de donner les indications nécessaires pour localiser celui-ci.

Il le fait dans un délai de sept jours ouvrables, à partir de la réception de la demande qui lui est adressée à cet effet, à quiconque est autorisé à exécu- ter les travaux dans le voisinage du câble”.

Si un long laps de temps s’est écoulé entre la demande des plans et le début des travaux, il est préférable que l’entrepreneur prenne contact avec le représentant local du distributeur d’électricité pour vérifier si quelque chose a changé.

Si un câble sous tension est endommagé lors de l’exécution de travaux de terrassement, cela ne signifie pas nécessairement que la tension va être cou- pée. Il faudra toujours avertir le distributeur d’électricité qui va vérifier si le câble est ou non hors tension et examinera la façon de poursuivre le travail en sécurité.

Si, durant les travaux, des doutes apparaissent sur l’exécution des travaux en sécurité ou non, le distributeur d’électricité doit toujours en être informé et celui-ci enverra le plus vite possible un représentant sur place.

(8)

La mécanisation croissante des entreprises de travaux a considéra- blement augmenté les risques de dégradation des installations de transport de produits gazeux et aut- res par canalisations, la plupart du temps souterraines et par consé- quent invisibles. Ces dégradations provoquent non seulement de gra- ves perturbations dans le transport desdits produits – entraînant parfois de lourdes conséquences socio- économiques pour les usagers – mais aussi des dommages phy- siques et/ou matériels en raison des risques de fuite, d’incendie et d’ex- plosion.

Avant la parution de l’A.R. du 21 sep- tembre 1988, il n’existait aucune obligation de consultation et d’infor- mation pour l’exécution de travaux à proximité d’installations de transport de gaz. La seule disposition proté- geant les installations des accidents éventuels était contenue dans l’arti- cle 11 de la loi du 12 avril 1965 rela- tive au transport de produits gazeux et autres par canalisations. Cette loi

prévoit entre autres que «l’occupa- tion partielle du domaine public ou privé (...) est constitutive d’une servi- tude légale d’utilité publique interdi- sant tout acte de nature à nuire aux installations de transport de gaz ou à leur exploitation».

En 1984, à l’initiative du Ministère des Travaux publics de l’époque, un

«code de bonne pratique» a toutefois été constitué pour la prévention des dégâts aux installations souterraines à l’occasion de travaux à proximité de celles-ci. Cependant, ce code de bonne pratique n’a de valeur que si les conventions contractuelles y font référence.

Vu le nombre croissant persistant de dégradations affectant ce type d’ins- tallations, l’A.R. du 21.09.1988 (M.B.

08.10.1988) relatif aux prescriptions et obligations de consultation et d’in- formation à respecter lors de l’exé- cution de travaux à proximité d’installations de transport de pro- duits gazeux et autres par canalisa- tions a été promulgué.

L’A.R. est d’application à tous les travaux exécutés sous, sur ou au- dessus du domaine public ou de propriétés privées et qui sont de nature à nuire à des installations de transport par canalisations :

• la construction,

• la démolition,

• la pose de drains,

• le creusement ou le terrassement de plus de 50 cm de profondeur,

• le remblai,

• le forage,

• le fonçage, l’enfoncement de pieux ou de palplanches,

• l’entreposage en surface d’objets lourds,

• la modification du profil du sol,

• la plantation de plantes à racine profonde,

• la circulation d’engins lourds en dehors d’une voirie prévue à cet effet,

• l’emploi d’explosifs.

CANALISATIONS DE GAZ ET CANALISATIONS POUR LE TRANSPORT DE PRODUITS GAZEUX

ACTIVITES

Il arrive néanmoins davantage que les entrepreneurs qui effectuent des travaux à proximité des canalisations de transport de substances gazeu-

ses et autres produits comme le gaz naturel, les hydrocarbures liquides, l’éthylène, l’azote, … omettent de respecter les règles contenues dans

l’A.R. du 21.09.1988. Cet «oubli» est généralement dû à un «manque de connaissance» de la réglementation complexe et plutôt administrative

RISQUES

TRAVAUX A PROXIMITE DES CANALISATIONS ELECTRIQUES DE PROPRIETAIRES PRIVES, MINISTERES ET AUTRES SOCIETES

Le texte susmentionné traite des aspects généraux de sécurité prop- res aux activités à proximité de cana- lisations électriques (aériennes et souterraines) des sociétés de distri- bution d’électricité.

Il existe toutefois en Belgique d’aut-

res sociétés ou organismes proprié- taires des canalisations électriques comme la S.N.C.B., les TEC, De Lijn, la S.T.I.B., le Ministère de la Défense nationale, … En cas de doute sur la présence de canalisations, ces orga- nismes doivent tout d’abord être

contactés pour vérifier s’ils ont installé des canalisations à proximité des travaux. L’entrepreneur doit en outre respecter le R.G.I.E. pour autant que le propriétaire des canalisations n’applique pas des mesures de sécu- rité spécifiques (plus sévères).

(9)

OBLIGATION D’INFORMATION

Obligations du maître

d’ouvrage, du concepteur, de la commune, des transporteurs Dès la conception des travaux, le maître d’ouvrage ou, en son nom, le concepteur s’informe auprès de la commune où seront effectués les travaux pour savoir si le projet conçu se situe dans une zone protégée.

Dans les 8 jours ouvrables qui sui- vent la demande d’information, la commune informe le maître d’ou- vrage de la présence sur son terri- toire d’installations de transport par canalisations et lui communique, le cas échéant, le nom des transpor- teurs concernés.

Le maître d’ouvrage ou, en son nom, le concepteur, doit aviser immédiate- ment les transporteurs de la nature et de la localisation du projet conçu.

Dans les 15 jours ouvrables qui sui- vent la réception de cet avis, les transporteurs doivent transmettre au maître d’ouvrage les informations utiles disponibles sur les installations de transport par canalisations exis- tantes ou en projet.

Après réception de ces informations, le maître d’ouvrage ou, en son nom, le concepteur, doit se concerter avec les transporteurs sur la grandeur de la zone protégée et sur les mesures à prendre, nécessaires à la protection et au maintien des installations de transport. Durant cette concertation, les directives générales et particuliè- res à observer lors de l’exécution de travaux à proximité des installations de transport au moyen de canalisa- tions sont examinées ainsi que les méthodes de localisation requises pour le projet conçu.

Le maître d’ouvrage ou, en son nom, le concepteur, doit communiquer les informations recueillies ainsi que les mesures à prendre à l’entrepreneur.

Obligations de l’entrepreneur, de la commune, des

transporteurs

Avant de commencer les travaux, l’entrepreneur doit vérifier si les informations susmentionnées cor- respondent à la situation existante et doit les mettre à jour si nécessaire.

L’entrepreneur doit s’enquérir auprès de la commune de la présence de nouvelles installations de transport par canalisations et des éventuelles modifications apportées.

Dans les 8 jours ouvrables, la com- mune concernée doit communiquer le nom des transporteurs qui ont installé sur son territoire de nouvelles installations de transport par canali- sations ou ont modifié les installa- tions existantes.

L’entrepreneur est tenu de communi- quer immédiatement aux transpor- teurs le lieu et la nature des travaux à effectuer.

Dans les 15 jours ouvrables, les transporteurs doivent transmettre à l’entrepreneur les informations sur les installations de transport (locali- sation, modifications, …) et les mesures de sécurité à prendre.

Après réception des données, l’en- trepreneur doit se concerter avec les transporteurs et prendre dans la zone protégée les mesures supplé- mentaires en vue d’assurer la sécu- rité et le maintien des installations de transport.

Les travaux peuvent uniquement commencer si l’entrepreneur a trans- mis aux transporteurs, au plus tard 8 jours ouvrables avant le début des tra- vaux, par lettre recommandée, le pro- gramme et la nature des travaux, la localisation des travaux sur une carte, les moyens et les plans d’exécution.

L’entrepreneur ne peut exécuter les travaux qu’après avoir déterminé par sondage la localisation des installa-

tions de transport par canalisations à l’emplacement des travaux à exécu- ter et après avoir pris toutes les mesures pour assurer la sécurité et la bonne conservation de ces instal- lations de transport.

Les travaux de réparation urgents à effectuer dans une zone protégée peuvent être exécutés immédiate- ment à condition que l’entrepreneur (ou le maître d’ouvrage) en donne notification à la commune en question et aux transporteurs par téléphone, par télex, par fax, … Cette notification doit être confirmée dans les 24 heures par lettre recommandée.

Durant l’exécution des travaux de réparation, le maître de l’ouvrage ou l’entrepreneur doit prendre les mesu- res nécessaires en vue de garantir la sécurité et la bonne conservation des installations de transport par canalisations.

Avis d’ouverture en cas de coactivité

Le maître d’œuvre chargé de l’exé- cution fait une notification préalable pour certains travaux spécifiques à risques et pour chaque chantier tem- poraire ou mobile

1° dont la durée présumée des travaux excède trente jours ouvra- bles et, où plus de vingt tra- vailleurs sont occupés simultané- ment, ou

2° dont le volume présumé des tra- vaux est supérieur à 500 hommes- jours.

La notification préalable est faite au fonctionnaire chargé de la sur- veillance relative à la sécurité du tra- vail (et au CNAC), au moins quinze jours calendrier avant le début des travaux sur le chantier.

En cas de travaux imprévus et urgents, la notification préalable est

MESURES DE PREVENTION

étant d’application. Toutefois, en vue de la protection et de l’amélioration de la sécurité de tous – et notam- ment les entrepreneurs et les tra- vailleurs qui effectuent des travaux à

proximité des canalisations –, il importe de prendre les mesures de sécurité adéquates pour éviter que les canalisations de transport ne soient endommagées ce qui peut

entraîner des accidents du travail et qu’un incendieou une explosion se produise occasionnant des acci- dents du travail graves ou mortels.

(10)

remplacée par une communication, faite au plus tard le jour même du début des travaux, par un moyen technologique approprié.

Hormis la notification préalable pré- vue par l’AR du 25.01.2001, une obli- gation d’information au CNAC basée sur une obligation formulée dans une CCT est d’application dans le cadre de la prévention et de la protection.

Attendu que d’une part, les entre- preneurs doivent déjà respecter de nombreuses annonces en matière de prévention et de pro- tection et que d’autre part, à la fois en Europe et en Belgique, les instances dirigeantes plaident en faveur d’une diminution des for- malités administratives, une initia- tive a été lancée entre l’ONSS, l’Administration de la Sécurité du travail du Ministère de l’Emploi et du Travail et le CNAC qui doit aboutir à brève échéance à une notification centralisée, uniforme et digitale.

MESURES DE SECURITE A PRENDRE PAR

L’ENTREPRENEUR

AU COURS DE L’EXECUTION PROPREMENT DITE DES TRAVAUX

Introduction

Les mesures de sécurité à prendre lors de l’exécution de travaux, à pro- ximité de canalisations souterraines en particulier, font partie intégrante des obligations contractuelles. Elles visent à maintenir les installations en bon état de fonctionnement et à éviter que les accidents ne les endommagent.

L’entrepreneur reste responsable des mesures de sécurité à prendre tant dans des circonstances norma- les que dans des circonstances exceptionnelles. Il doit respecter les dispositions légales (RGPT, Code, RGIE, …) et les directives éventuel- les prescrites par les concessionnai- res. Il peut en outre prendre d’autres mesures de sécurité. Quelques pro- positions sont reprises ci-dessous.

Principes généraux en cas de coactivité

Si des travaux sont effectués sur un chantier par minimum deux entre- preneurs différents qui interviennent simultanément ou successivement, les obligations suivantes doivent être respectées:

• application des principes de pré- vention et dans la phase d’exécu- tion et dans la phase de projet de l’ouvrage de construction;

• extension des principes de préven- tion à chaque intervenant (maître d’ouvrage, maître d’œuvre projet, maître d’œuvre exécution, maître d’œuvre contrôle, entrepreneur, coordinateur, indépendant, ...);

• désignation d’un coordinateur pro- jet et exécution;

• établissement d’un plan de sécu- rité et de santé, d’un dossier d’in- tervention ultérieure et d’un journal de coordination.

Organisation du chantier

Le conducteur de chantier est délé- gué par l’entrepreneur pour prendre les mesures de sécurité lors de l’exé- cution de travaux à proximité d’ins- tallations des concessionnaires.

L’entrepreneur désigne également la personne chargée de ces mesures de sécurité en cas d’absence du conducteur de chantier. Leur nom et qualité sont mentionnés dans le jour- nal des travaux (ou ce qui en tient lieu) dès le début de ceux-ci. Si ces documents ne sont pas tenus à jour, ces désignations sont affichées en permanence sur le chantier.

Dès l’ouverture du chantier, le conducteur de chantier ou un autre délégué doivent être en possession des plans et autres documents des concessionnaires. Les plans et les documents sont portés à la connais- sance et tenus à la disposition des sous-traitants (éventuels) qui effec- tuent des travaux dans la zone où se trouvent des installations des concessionnaires. Si ces plans ne peuvent être mis à la disposition de l’entrepreneur en raison de leur caractère secret ou confidentiel, le concessionnaire donne à l’entrepre- neur, sur place, tous les renseigne- ments. Toutes ces données sont une nouvelle fois enregistrées dans un inventaire global.

D’autres tâches à ce propos sont : - contrôler sur place l’exactitude des positions des points de référence en surface indiqués sur les plans terriens de l’entreprise et sur les plans des concessionnaires;

- compléter les plans terriens de l’entreprise par le tracé des canali- sations, par les données relatives aux points particuliers et ce, au moyen de renseignements qu’il a d’une part, obtenus sur place et d’autre part, lors de son enquête et qui ne figurent pas sur les docu- ments d’adjudication;

- consulter les concessionnaires en cas de discordances éventuelles entre ou dans les plans;

- soumettre pour appréciation aux délégués du maître d’ouvrage les plans complétés et éventuellement corrigés.

Localisation des branchements La localisation des branchements incombe également à l’entrepreneur.

Elle requiert une attention particulière du fait que, généralement, ces bran- chements ne sont pas indiqués sur les plans. L’entrepreneur a tout intérêt à s’informer sur ces données auprès des concessionnaires. Il faut souli- gner que la localisation des branche- ments est facilitée, à partir de leur pénétration dans les immeubles rac- cordés, par des accessoires visibles comme par exemple des bouches à clé ainsi qu’au départ des poteaux en cas de branchements souterrains ali- mentés par un réseau aérien.

Déplacement des installations souterraines

Des déplacements éventuels sont exécutés par les concessionnaires concernés ou, après leur accord, sous leur contrôle. Sauf accord par- ticulier, lorsque des déplacements n’ont pas été effectués par les concessionnaires, les plans des installations déplacées sont dressés par l’entrepreneur, selon les normes des concessionnaires, après exécu- tion de ses travaux. L’entrepreneur tient compte du déplacement des installations souterraines exécuté par les concessionnaires au cours et dans le cadre de l’exécution de sa mission. De plus, il doit lui-même

(11)

Cas 1 : Tracé droit

En général, il y a lieu de procéder à un sondage, au moins tous les 50 mètres sur un terrain en plein air, en ligne droite et en présence d’un nombre limité d’installations.

Cas 2 : Tracé en courbe

Pour les tracés en courbe, cette dis- tance intermédiaire sera considéra- blement réduite. Dans le cas d’un tracé en courbe avec un développe- ment d’arc :

- inférieur à 1,20 mètre, le dévelop- pement total de l’arc doit être mis à nu;

- supérieur à 1,20 mètre et inférieur à 5 mètres, les points mentionnés sur l’illustration ci-contre doivent être mis à nu.

- supérieur à 5 mètres, il faudra effectuer des excavations tous les

‘n’ mètres; ‘n’ étant égal au déve- loppement d’arc divisé par 5 (voir illustration).

prendre soin de poser, dans la zone du chantier, un balisage au-dessus des installations déplacées, de façon à pouvoir les localiser d’une manière précise depuis la surface.

LOCALISATION DES INSTALLATIONS SOUTERRAINES

Dispositions générales

La localisation des installations sou- terraines des concessionnaires a pour objectif de permettre à l’entre- preneur de situer les installations en plan ou en niveau avec l’exactitude et la précision que requièrent les moyens d’exécution qu’il compte mettre en oeuvre dans le cadre de ses travaux et ainsi de limiter les risques de détérioration de ces installations.

Immédiatement après la réception des plans ou des autres renseigne- ments qui lui ont été transmis par les concessionnaires, l’entrepreneur localise les installations souterraines dans la zone où des détériorations pourraient être provoquées, soit par l’exécution de travaux, soit par le passage de camions et/ou autres engins mécaniques.

Pour la localisation des installations souterraines, les deux méthodes sui- vantes sont possibles :

- la localisation par terrassement de sondage,

- la localisation par voie électro- nique, confirmée par terrassement de sondage.

Il faut souligner que la localisation doit être faite suffisamment tôt. Dans le cas contraire, les difficultés ou problèmes décelés pourraient entra- ver la continuité des travaux.

Sondage par terrassement Avant l’exécution des travaux, les sondages suivants doivent au mini- mum être réalisés :

• un sondage pour le croisement d’une installation souterraine par une tranchée ou un forage, y com- pris les raccordements particuliers;

• les sondages nécessaires à tous les endroits à risques apparus lors de l’étude du projet;

• lorsqu’une installation souterraine doit être dégagée sur toute sa lon- gueur, un sondage spécial doit être réalisé pour définir de manière explicite le point de départ des travaux;

• plusieurs sondages selon les cas et les illustrations correspondantes.

tracé droit

tracé droit 5m

5m

mise à nu si L < 1,20m

si L < 5m

L (m)

L

tracé droit

tracé droit n

n n

n

si L > 5m

L (m)

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Le nombre de sondages est aug- menté sur proposition de l’entrepre- neur et moyennant l’accord du maître d’ouvrage ou de son délégué si : - la situation locale laisse présumer que les installations des conces- sionnaires peuvent présenter des déviations notables,

- des renseignements complémen- taires impliquent la nécessité de tels sondages.

L’entrepreneur effectue aussi d’ini- tiative tous les sondages nécessai- res qui résultent des moyens d’exé- cution qu’il a choisis pour accomplir sa mission.

Les sondages sont effectués à l’aide d’outils à main. Toutefois, pour l’en- lèvement de la couche de surface, il est permis d’utiliser, avec la pru- dence requise, des engins méca- niques (marteaux pneumatiques, etc.). Un sondage s’opère en creu- sant une tranchée à l’aplomb de l’axe présumé de la conduite, c’est- à-dire à l’endroit indiqué sur le plan ou de toute autre manière par le concessionnaire. Ce sondage est alors étendu d’une façon symétrique et perpendiculairement à la direction de cet axe sur une certaine distance, de part et d’autre, jusqu’à repérage.

Pour une courbe, il y a lieu de creu- ser une fouille ayant son centre au-

dessus du milieu de l’axe présumé de la courbe, de manière à pouvoir repérer les directions de tracé avant et après la courbe.

Si la canalisation de la courbe signa- lée n’est pas encore trouvée à une profondeur dépassant de 50 cm celle indiquée ou à une distance s’écartant en plan de plus de 75 cm de la posi- tion théorique, il y a lieu d’avertir le concessionnaire ainsi que le maître d’ouvrage. Ce dernier fixera alors, en accord avec le concessionnaire, les dispositions qui conviennent pour permettre, le cas échéant, la conti- nuation de la localisation par l’entre- preneur sur de nouvelles bases.

Les distances déjà mentionnées de 50 cm verticalement et de deux fois 75 cm horizontalement sont d’appli- cation générale pour autant que des réserves n’aient pas été reprises à ce propos dans les documents contrac- tuels de l’entreprise.

Localisation par voie

électronique, confirmée par terrassement de sondage

Le maître d’ouvrage examine avec le concessionnaire dans quelles condi- tions la méthode électronique pour la localisation des installations est pos- sible. Lorsqu’elle est applicable, elle est mise en œuvre d’une façon conti- nue sur toute la longueur de la cana-

lisation souterraine pour les tronçons qui s’y prêtent. La profondeur de l’en- fouissement de celle-ci est détermi- née par la même occasion. Le tracé et la profondeur ainsi déterminés sont cependant toujours contrôlés par des terrassements de sondage. Le nom- bre minimum est fixé par le maître d’ouvrage, compte tenu des indica- tions du concessionnaire.

MARQUAGE, BALISAGE OU REPERES DE LOCALISATION

Généralités

Le marquage, le balisage et la pose de repères de localisation ont pour but de permettre aux agents d’exé- cution de se rendre compte visuelle- ment de la position des installations enterrées. Pour la commodité, on utilisera ci-dessous le terme de ‘bali- sage’.

Le balisage vise à indiquer, au niveau du sol, la projection verticale des installations souterraines ainsi que leur profondeur. Sauf indication contraire, il est supposé que le tracé des installations souterraines entre les balises soit droit ou en courbe selon les données du plan.

Pour éviter tout malentendu, les bali- ses indiquent clairement de quelle

3 2 1

1 1

2 3

3 2 1

3 2 1

axe théorique de la conduite

profondeur (p) théorique de la conduite

0,75m 0,75m

0,50m

si p < 1m b= 0,30m

si 1m < p < 1,20m b= 0,60m si p > 1,20m b= à définir

(13)

conduite il s’agit et/ou si son tracé est droit ou en courbe. Si les balises ne mentionnent pas la profondeur des installations souterraines, il est supposé que celle-ci est comprise entre 50 cm et 1,5 m sauf pour les branchements qui peuvent se situer plus près du sol.

Au cas où les balises ne peuvent pas être apposées ou ne peuvent l’être que partiellement en raison de la nature des travaux entrepris, l’entre- preneur indique clairement sur un plan, le tracé et la profondeur des installations souterraines dont le bali- sage fait défaut et met ce plan à la disposition du personnel exécutant.

Au cas où les installations ont été déplacées ou modifiées en vue des travaux, il importe que l’entrepreneur veille au balisage durable de ces installations pour l’exécution des pha- ses ultérieures. L’entrepreneur veille au maintien du balisage aussi long- temps que celui-ci est nécessaire.

Les trois principales méthodes Le marquage direct au sol

Il se fait généralement en reprodui- sant sur le sol, à l’aide de peinture, le tracé des installations. L’utilisation d’un code-couleurs permet de facili- ter le repérage des différents types d’installation. La profondeur en diffé- rents points peut également être marquée au sol. Cette technique économique et pratique présente cependant un inconvénient impor- tant : elle n’est applicable que sur un sol revêtu et disparaît dès que l’on enlève le revêtement.

Le piquetage

Le procédé consiste à placer de petits piquets au droit des installa- tions, en partant des sondages et de manière telle qu’entre deux piquets, le tracé puisse être considéré comme droit ou ayant une courbe constante tel que mentionné sur les plans. L’utilisation de signes conven- tionnels ou d’un code-couleurs per- met de faciliter le repérage des différents types d’installations. La profondeur de l’installation peut être indiquée sur chaque piquet :

- soit par rapport au sommet du piquet,

- soit par rapport au niveau du sol existant.

Dans ce cas, il importe de signaler sur le piquet, le niveau du sol existant au cas où celui-ci aurait été modifié suite à l’enlèvement du revêtement.

Cette méthode, bien appliquée, est fiable pour autant que personne n’enlève, n’enfonce ou ne déplace les piquets. En outre, elle suppose l’arrêt de toute circulation si les installations sont situées sous la voi- rie. Enfin, en cas d’utilisation de piquets en acier, il faut veiller à ne pas les enfoncer dans l’installation que l’on désire baliser (un écart systéma- tique de 30 ou 50 cm permet d’éviter ce genre d’ennui à condition que la convention soit connue de tous).

Les repères

Cette méthode, moins directe, sera souvent d’application lorsque les deux précédentes ne pourront l’être.

Elle consiste à placer des repères sur des points fixes (poteaux, façades, bornes, …) longeant le tracé des installations. Des indications y sont portées concernant la nature, la dis- tance par rapport au point fixe et la profondeur (par rapport au sol ou au point fixe) de l’installation existante.

D’une manière générale, la distance sera prise perpendiculairement au point fixe. Cette méthode oblige dès lors l’exécutant à indiquer clairement sur les plans d’exécution l’endroit précis des repères. Généralement très fiable si elle est bien appliquée, cette méthode nécessite toutefois l’accord des propriétaires de façades pour y indiquer un repère reprenant les indications !

MESURES DE SECURITE A PRENDRE DURANT

L’EXECUTION DES TRAVAUX

Dispositions générales

L’entrepreneur protège les installa- tions contre toute dégradation et prend, à cet effet, les mesures appro- priées afin de ne pas mettre en dan- ger la sécurité de ces installations et d’en assurer la continuité d’exploita- tion. Il prend toutes les initiatives que requiert la sécurité des biens et des personnes compte tenu du fait qu’il est responsable à part entière des tra- vaux qu’il exécute ou qu’exécute(nt) un ou plusieurs sous-traitant(s).

Mesures à prendre lors des travaux de terrassement Travaux nécessitant la mise à découvert d’une installation souterraine

Après avoir localisé l’installation sou- terraine par sondage, celle-ci est mise à découvert depuis l’endroit où le début du tracé exact a été déter- miné, en suivant la conduite avec beaucoup de précautions et en accordant l’attention nécessaire à la présence de pièces spéciales et accessoires de ces installations.

Travaux de terrassement dans une zone où se trouvent des

installations souterraines

Les travaux à réaliser à proximité des canalisations localisées et balisées sont exécutés avec toute la prudence requise pour éviter tout dégât à cel- les-ci.

La notion de proximité ne peut être fixée en valeur absolue étant donné qu’elle dépend de plusieurs facteurs comme :

- la nature des travaux (p.ex. plus la fouille à exécuter est profonde, plus le risque de glissement de terrain est important);

- la nature du terrain (p.ex. roche ou sable mouvant);

- la nature et l’importance des engins mis en œuvre (p.ex. enfoncement de pieux);

- le type d’installation;

- ...

Avant et lors de l’exécution des tra- vaux de terrassement, l’entrepreneur doit dès lors tenir compte de tous ces éléments.

Toute installation ou obstacle rencon- tré en cours de fouille et non identifié par les informations recueillies fait l’objet d’une enquête rapide auprès des concessionnaires avant de pou- voir être voué à la démolition.

Dans le cas de travaux d’excavation exécutés à proximité d’installations souterraines, il y a lieu de garantir la stabilité de ces installations, à savoir : - en veillant à la stabilité du sous-sol dans lequel elles sont enfouies (p.ex. étançonnage, etc.);

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- en ménageant des supports appro- priés au maintien de cette stabilité en accord avec les concessionnaires concernés (p.ex. mise à découvert, construction de passerelles, etc.).

Les terres à proximité des installations mises à découvert localement sont déblayées avec prudence. Bien qu’en principe l’entrepreneur reste libre du choix de ses méthodes de travail, dans le respect des lois et règlements existants, le maître d’ouvrage peut dans certains cas exiger, sur base d’indications particulières des concessionnaires, que des travaux de terrassement soient exécutés unique- ment au moyen d’outils à main.

Le remblayage des tranchées Le remblayage des tranchées où des installations ont été mises à décou- vert est fait suivant les règles de l’art en tenant compte des directives par- ticulières des concessionnaires.

L’installation doit reposer sur un sol stable et ne peut être en contact avec des objets durs. Il faut en outre damer le remblai à la main jusqu’à

une épaisseur de 20 cm au-dessus de chaque installation.

Mesures à prendre pour la circulation sur le chantier

La circulation au-dessus d’installa- tions enterrées, principalement si la couche de couverture de la route a été enlevée et/ou si le niveau du ter- rain a été abaissé et/ou si le niveau du terrain a été abaissé par l’enlève- ment des couches supérieures, se fait avec la prudence que requiert l’importance ou la fréquence de pas- sage des engins appelés à s’y mou- voir. Des mesures de sécurité particulières et locales adaptées aux circonstances doivent être prises si nécessaire.

De toute manière, il est strictement interdit de laisser circuler du matériel roulant lourd au-dessus d’installa- tions d’eau et de gaz sans, au pré- alable, avoir pris des mesures de consolidation nécessaires.

Il en va de même pour toute charge pondéreuse et concentrée.

En outre, il faut veiller à ce que la cir- culation puisse se faire sans provo- quer des vibrations ou chocs anormaux dans le sous-sol.

Mesures à prendre en cas d’accident

Si, malgré toutes les mesures de sécurité prises, un accident devait se produire, l’entrepreneur prend, indé- pendamment de ses obligations légales, les mesures suivantes : - avertir immédiatement le conces- sionnaire ainsi que le maître d’ou- vrage ou son délégué, même si l’installation n’est que légèrement endommagée;

- aussi longtemps qu’aucun repré- sentant ou concessionnaire n’est venu sur place, rester sur les lieux du sinistre;

- prendre les mesures de sécurité qui s’imposent;

- exécuter les directives particulières (éventuelles) des concessionnaires.

Ce sont principalement les mesures de sécurité lors de travaux à proxi- mité des canalisations électriques et des canalisations pour le transport de gaz qui sont traitées étant donné qu’ils présentent les principaux risques en matière de sécurité et de santé. Dans le cadre de sa respon- sabilité civile, l’entrepreneur devra également tenir compte de la pré- sence des canalisations suivantes : - Télécommunication

(téléphonie, télégraphie,...), - Service des Voies navigables, - Sociétés de télédistribution, - Pipelines militaires (national)

et OTAN, - ...

L’application préventive des locali- sations nécessaires et sondages de détection constituera ici aussi la principale mesure de prévention.

AUTRES CANALISATIONS

(15)

CONSEILS PRATIQUES POUR L’EXECUTION EN SECURITE DE TRAVAUX DE

TERRASSEMENT A PROXIMITE DES INSTALLATIONS SOUTERRAINES

Les opérations de terrassement sont à l’origine de la majeure partie des sinistres. Le respect des règles de sécurité suivantes doit permettre d’en diminuer le nombre:

- les conducteurs de machines de terrassement et les terrassiers doi- vent être informés de l’emplace- ment des installations souterraines;

- les travailleurs ne peuvent commen- cer aucune excavation, même avec la pelle, avant que le supérieur hié- rarchique l’informe de l’emplace- ment des installations souterraines de téléphone, d’électricité, de gaz, d’eau et d’égouttage ainsi que des éventuels raccordements privés;

- comme pour tout terrassement, limiter au minimum la durée et la longueur d’ouverture des tranchées réalisées à proximité d’installations souterraines;

- de manière générale, le déblai se fera à l’aide d’outils à main dès que l’on se rapproche de moins de 50 cm de la position présumée d’une installation existante. La présence d’accessoires plus volumineux ou de branchements sur l’installation sera prise en compte lors de la détermination de ces 50 cm qui sont à respecter dans toutes les direc- tions;

- dans certains sols rocheux ou contenant des massifs de pierres ou de maçonneries, la distance de 50 cm est à augmenter en fonction de la taille des pierres ou des maçon- neries qui, en bougeant, pourraient coincer les installations (voir égale- ment illustration ci-dessus);

- lors de l’enfoncement de palplan- ches ou de pieux, la zone de terrain soumise à une surcharge due à l’ef- fet d’entraînement peut dépasser les 50 cm. Aucune installation ne peut s’y trouver ou doit alors être

mise à nu afin de l’isoler de l’in- fluence des mouvements de terrain;

- les installations mises à nu seront protégées contre les risques de choc, d’écrasement et de chutes de matériaux, par des madriers, par exemple. On évitera que du matériel ou des matériaux soient déposés sur les installations et que des véhi- cules circulent à proximité;

- les installations traversant la fouille seront en outre suspendues à une poutre afin d’éviter tout risque de

déformation ou de porte-à-faux.

Des manchons seront glissés autour de l’installation pour ne pas en abîmer l’enveloppe protectrice.

Ne sous-estimez pas le poids des installations à suspendre et assu- rez-vous de la stabilité suffisante des appuis de la poutre;

- les installations longeant la fouille, qu’elles soient mises à nu ou non, sont susceptibles de mouvement dès qu’elles se trouvent dans la zone d’influence du talus. Cette zone d’influence peut s’étendre en fonction de la présence d’anciennes

tranchées parallèles. Afin d’éviter les dommages aux installations dus à un mouvement des terres, ces dernières doivent être étançonnées;

- les installations mises à nu ne servi- ront jamais d’appui pour un étan- çonnement ni comme passerelle ou échelle pour les ouvriers;

- les installations mises à nu seront protégées contre le gel en période hivernale;

- certaines installations sous pression présentent, aux changements de

direction, des blocs de butée. En cas de mise à nu ou de proximité de la paroi d’une fouille, ces blocs doi- vent être maintenus en place et la butée des terres qu’ils sollicitaient doit être remplacée par un étançon- nement (ou un ancrage) adéquat.

- toute canalisation présente qui ne figure pas sur les plans doit être signalée le plus vite possible au conducteur de chantier. Par ailleurs, si cette canalisation présente égale- ment des risques pour la sécurité et la santé, le coordinateur du chantier doit également en être informé.

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Reproduction autorisée moyennant accord du C.N.A.C.

Ces fascicules sont publiés en néerlandais sous le titre «VEILIGHEIDSNOTA’S BOUWBEDRIJF».

Les conseils publiés par le C.N.A.C. ne l’engagent que dans l’état de la réglementation et de la technique et ne soustraient pas le lecteur à l’obli- gation de s’informer et au respect de la réglementation.

• Paraissent 4 fois par an.

• Sont envoyées automatiquement, en annexe de Sécurité Construction, à toutes les entreprises de la construction.

• Un exemplaire est envoyé directement aux délégués syndicaux des entreprises de la construction en annexe de Sécurité Construction.

• Les travailleurs peuvent demander à titre privé un exemplaire gratuit par le biais de leur organisation syndicale et ce, jusqu’à épuisement des stocks

• Commandes supplémentaires= 100 F (secteur de la construction) et 150 F (autres secteurs).

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