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Le présent volume rassemble les communications présentées dans le cadre de la journée d étude qui s est tenue le 9 novembre 2012 au Centre des

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Le présent volume rassemble les communications présentées dans le cadre de la journée d’étude qui s’est tenue le 9 novembre 2012 au Centre des archives diplomatiques de La Courneuve. Ce colloque, un mois après celui qui a été organisé à Rome par le Comité ponti- fical des sciences historiques du 3 au 5 octobre 2012, à quelques jours du cinquantenaire de l’ouverture du concile Vatican II (11 octobre 1962), marquait la première étape d’un programme de recherche de quatre années piloté par l’équipe RESEA (Religions, sociétés et accul- turation) du LARHRA (Laboratoire de recherches historiques Rhône- Alpes, UMR 5190 du CNRS), en association avec le CNAEF (Centre national des archives de l’Église de France), la Société d’histoire reli- gieuse de la France, l’Association des archivistes de l’Église de France et divers centres universitaires français et étrangers. Ce projet s’arti- cule autour de deux axes majeurs : le recensement des archives des Pères conciliaires, reprise d’une première enquête entreprise dans les années 1980 par l’Institut catholique de Paris ; le rôle et la place des religieux dans le déroulement du concile et ses suites (comme supé- rieurs généraux des grands ordres et congrégations, aussi bien qu’à titre personnel pour les évêques issus de ceux-ci). La place des reli- gieux au concile fera l’objet d’un colloque international qui se tiendra à Rome du 12 au 14 novembre 2014. Par ailleurs, deux autres ren- contres ont déjà eu lieu : l’une a été organisée par l’Association des archivistes de l’Église de France les 23 et 24 octobre 2012 à la Maison des évêques de France ; l’autre les 16 et 17 mai 2013 à l’université de Lille III sur le thème de « La dramatique conciliaire », notion appli- quée cette fois à tous les conciles depuis les premiers siècles de l’his- toire de l’Église.

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Le colloque dont les actes sont ici publiés s’est déroulé dans l’audi- torium du Centre des archives du ministère des Affaires étrangères, à l’invitation de M. Frédéric Baleine du Laurens, directeur du service des archives diplomatiques, en présence de Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique en France, et du père Bernard Ardura, o. praem., pré- sident du Comité pontifical des sciences historiques. La cheville ouvrière de l’organisation de la journée a été Mme Isabelle Nathan, conservateur en chef. L’assistance nombreuse, où se côtoyaient historiens, diplomates, membres du clergé, attestait l’intérêt suscité par le sujet traité : « La France et le concile Vatican II ». Les historiens n’ont certes pas attendu un demi-siècle pour étudier cet événement majeur qui a marqué non seulement l’Église catholique, mais aussi l’humanité tout entière, puisque ce fut la plus grande assemblée déli- bérative de l’histoire du monde. Son caractère planétaire explique la tenue du colloque au ministère des Affaires étrangères. Cette journée d’étude n’est nullement incompatible avec le principe de laïcité qui prévaut dans notre République. Comme chacun sait, celle-ci entre- tient avec le Saint-Siège des relations diplomatiques qui sont éloquem- ment illustrées par l’une des photographies reproduites au centre du volume : on peut y voir Maurice Couve de Murville, ministre des Affaires étrangères, et Wladimir d’Ormesson, ancien ambassadeur de France près le Saint-Siège, délégués officiels du gouvernement français à la séance de clôture du concile, le 8 décembre 1965. Rap- pelons encore que le nonce apostolique est en France doyen du corps diplomatique et que la Villa Bonaparte à Rome est en relations constantes avec la curie romaine. Aussi bien, aujourd’hui, la question n’est-elle pas ici de savoir si le vingt et unième concile œcuménique a été une bonne ou une mauvaise chose pour l’Église, s’il a été bien ou mal appliqué, quelles orientations nouvelles il a données à l’ecclé- siologie et à la pastorale. Ces questions seront traitées dans d’autres enceintes. L’objet propre du colloque de La Courneuve est la place spécifique de la France. Quelle attention le pouvoir politique a-t-il portée à l’événement ? Comment la presse en a-t-elle rendu compte ? Quel rôle ont joué les ambassadeurs, cardinaux, évêques, experts, journalistes français ? Quelles sont les « racines françaises » du concile ?

Les débats se sont organisés en trois temps. Tout d’abord, un regard sur les sources conservées dans les archives de l’État, c’est-à-dire en l’occurrence aux Archives nationales et au ministère des Affaires étrangères. Deux conservateurs du patrimoine les ont présentées. On sait que sous la Ve République, les questions internationales relèvent traditionnellement du « domaine réservé » de l’Élysée. Or, le premier

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septennat du général de Gaulle (1959-1966) a coïncidé à peu de chose près avec le concile. C’est Nicole Even, auteur de l’inventaire du fonds de la présidence de Gaulle récemment paru, qui a signalé les dossiers où l’on peut trouver des informations utiles sur les relations entre la France et le Saint-Siège pendant cette période exceptionnelle.

Comme elle l’a fait remarquer à juste titre, la journée d’étude coïn- cidait avec le jour anniversaire de la disparition du Général. François Falconet, de son côté, se livre à une analyse très minutieuse des archives diplomatiques, réparties entre La Courneuve et Nantes, analyse fondée sur un examen attentif des rouages administratifs de la diplomatie française.

Un deuxième groupe de quatre communications plante le décor et offre des synthèses sur le rôle joué par la France en tant que nation dans le déroulement du concile. Philippe Levillain était le mieux placé pour élargir la perspective et retracer les relations entre la France et le Saint-Siège de Pie xII à Paul VI. Il rappelle que le pape Pacelli, comme son prédécesseur Pie xI, a envisagé de convoquer un concile œcuménique pour poursuivre et terminer en quelque sorte le premier concile du Vatican interrompu en 1870 et que bien des déci- sions de Vatican II ne sont que l’aboutissement d’une réflexion amorcée sous Pie xII. Jean-Dominique Durand, de son côté, analyse l’action multiforme de l’ambassade de France près le Saint-Siège à l’initiative des ambassadeurs Guy Le Roy de La Tournelle de 1959 à 1964 puis René Brouillet de 1964 à 1974. La nomination par le général de Gaulle de son ancien directeur de cabinet, collaborateur de longue date, en 1964, est bien la preuve de l’intérêt que le pré- sident de la République a porté au concile et l’entrée récente (mars 2013) des archives de René Brouillet aux Archives nationales permet- tra bientôt de mettre en pleine lumière cette haute figure de la diplo- matie française. Autre « pouvoir » actif à Rome pendant le concile : la presse. Yves Poncelet montre l’influence exercée par plusieurs grands journalistes tels qu’Antoine Wenger ou René Laurentin, chacun avec son charisme propre et son réseau de relations, qui pouvait aller jusqu’à inclure des contacts directs avec le pape. Enfin, Michel Fourcade analyse en profondeur le rapport du théologique et du politique dans le débat conciliaire et ses suites.

Les cinq interventions de l’après-midi étaient toutes consacrées à des acteurs du concile. Nombreuses en effet sont les personnalités françaises qui se sont signalées à cette occasion. Il a donc fallu faire un choix représentatif ; autrement dit, on n’a pas recherché à tout prix les figures de proue, d’autant que certaines ont déjà été étudiées

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soit dans des monographies (par exemple la biographie récente du cardinal Liénart due à Catherine Masson), soit dans d’autres col- loques. Ont donc été retenus deux évêques (un cardinal de curie et le chef d’un grand diocèse), deux théologiens (un dominicain et un jésuite, tous deux futurs cardinaux) et un laïc (académicien), tous les cinq célèbres à divers titres. Le cardinal Tisserant n’a pas joué un rôle de premier plan dans les débats, mais son rang de doyen du Sacré Collège lui donnait une place en vue dans l’organisation du travail conciliaire. C’est Étienne Fouilloux, auteur d’une biographie de référence, qui a brossé son portrait. En revanche, Mgr Gabriel- Marie Garrone, archevêque de Toulouse, devenu cardinal de curie dès 1966, s’est distingué parmi ses pairs, non seulement en raison de son intervention déterminante dans l’élaboration de la constitution Gaudium et spes, mais aussi parce qu’il avait l’oreille de Paul VI. Non moins neuves sont les contributions consacrées par Éric Mahieu et Loïc Figoureux respectivement à Henri de Lubac et à Yves Congar, deux experts très écoutés en dépit (ou à cause) des positions nova- trices qu’ils avaient prises dans les décennies précédentes, et sur qui des sources inédites ont permis d’apporter du neuf. Enfin, la person- nalité du philosophe Jean Guitton, grand ami de Paul VI, considéré comme le représentant du laïcat intellectuel chrétien, a été évoquée par Philippe Chenaux.

Il revenait au cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et ancien secrétaire pour les relations avec les États, autrement dit ancien « ministre des Affaires étrangères » du Saint-Siège, de conclure la journée en donnant le point de vue du gouvernement central de l’Église.

Si les actes de cette rencontre, où se sont retrouvés, après cinquante ans, les représentants de toutes les catégories socioprofessionnelles qui, à un titre ou à un autre, ont été associées au déroulement du concile Vatican II, ont pu être publiés, c’est, là encore, grâce à l’inté- rêt qu’a porté à ces travaux, dans le cadre d’une laïcité apaisée et constructive, le ministère des Affaires étrangères. Les organisateurs tiennent à exprimer leur particulière gratitude à M. Richard Boidin, nouveau directeur des archives diplomatiques, et à son adjointe Mme Isabelle Richefort, qui a suivi de près l’impression du volume.

Bernard BarBiche Christian sorrel

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