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BILAN DE LA SITUATION DU SAUMON AU QUÉBEC DE 1984 À 1988

par

François Caron Gilles Mercier

Février 1989

Québec

an

(2)

Direction de la gestion des espèces et des habitats

BILAN DE LA SITUATION DU SAUMON AU QUEBEC DE 1984 A 1988

par

François Caron Gilles Mercier avec la collaboration de

Pierre Bertrand, DR-O9 Pierre Dulude, DR-03 Hélène Gouin, DR-02 Jean-Pierre leBel, DR-O1 Aubin Rouleau, DR-09 Mario Saint-Pierre, DR-09 Louis Roy, DR-10

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Février 1989

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Référence à c i t e r :

CARON, F. e t G. MERCIER. 1989. Bilan de la s i t u a t i o n du saumon au Québec de 1984 à 1988. Ministère du L o i s i r , de la Chasse et de la Pêche du Québec, D i r e c t i o n de la gestion des espèces et des habi- t a t s , Québec. 63 p.

Dépôt légal

Bibliothèque Nationale du Québec 1e r trimestre 1989

ISBN 2-550-19565-5

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m RESUME

Le plan de pêche au saumon adopté au Québec en 1984 comportait des restrictions importantes au niveau des pêches commerciales et sportives dans le but de laisser un plus grand nombre de saumons reproducteurs en rivière; les évaluations scientifiques concordaient toutes alors pour dire qu'il y avait eu un déficit important de reproducteurs au cours des années précédentes, principalement en Gaspésie et sur une partie de la Haute Côte-Nord. Le plan de pêche adopté dans les provinces mariti- mes prévoyait également des restrictions importantes à leurs pêches.

Les principaux indicateurs utilisés pour analyser l'état des stocks (1984-88) sont la récolte, le succès de pêche, le taux d'exploitation et le nombre de reproducteurs laissés sur les frayères là où cette évaluation est possible.

De façon générale, on remarque que la situation s'est améliorée sur la Basse, Moyenne et Haute Côte-Nord, et dans les trois zones salmonicoles de la Gaspésie; la situation semble stable dans l'Ungava alors que les stocks du Saguenay et de l'île d'Anticosti restent nettement faibles.

Bien que la tendance soit positive, les stocks n'ont pas encore atteint

leur plein potentiel. Ce n'est vraisemblablement pas avant 1992 que

nous pourrons compter sur des retours plus abondants.

(5)
(6)

V

TABLE DES MATIERES

Page RESUME i i i TABLE DES MATIERES v LISTE DES TABLEAUX vi i LISTE DES FIGURES ix

1. INTRODUCTION 1 2. PECHERIES A L'EXTERIEUR DU QUEBEC 4

2.1 Groenland 4 2.2 Terre-Neuve et Labrador 5 2.3 Nouveau-Brunswick ... 6 2.4 Nouvel le-Ecosse 6 2.5 Ile du Prince-Edouard 7 3. SITUATION AU QUEBEC 8 3.1 Ungava 8 3.1.1 La pêche connmerciale et d'alimentation . 9 3.1.2 La pêche sportive 9 3.1.3 L'état des stocks ... 10 3.2 Ile d'Anticosi 10 3.2.1 La pêche sportive .. 10 3.2.2 Les reproducteurs ... ... ... 11 3.2.3 L'état des stocks ... 11 3.3 Basse Côte-Nord 12 3.3.1 La pêche commerciale 12 3.3.2 La pêche d'alimentation 13 3.3.3 La pêche sportive 13 3.3.4 Les reproducteurs 13 3.3.5 L'état des stocks 13 3.4 Moyenne Côte-Nord 14 3.4.1 La pêche commerciale 14 3.4.2 La pêche d'alimentation 14 3.4.3 La pêche sportive 15 3.4.4 Les reproducteurs 16 3.4.5 L'état des stocks 16

(7)

VI

TABLE DES MATIERES (suite)

3.5 Haute Côte-Nord 17 3.5.1 La pêche commerciale 17 3.5.2 La pêche d'alimentation 17 3.5.3 La pêche sportive .. 17 3.5.4 Les reproducteurs 18 3.5.5 L'état des stocks 18 3.6 Québec rive nord et Saguenay 18 3.6.1 La pêche sportive 19 3.6.2 Les reproducteurs ... 19 3.6.3 L'état des stocks .... 19 3.7 Côte-Nord de la Gaspésie 19 3.7.1 La pêche sportive 20 3.7.2 Les reproducteurs 20 3.7.3 L'état des stocks . 20 3.8 Péninsule de la Gaspésie 21 3.8.1 La pêche sportive 21 3.8.2 Les reproducteurs 21 3.8.3 L'état des stocks 22 3.9 Baie des Chaleurs 22 3.9.1 La pêche d'alimentation 22 3.9.2 La pêche sportive 22 3.9.3 Les reproducteurs 22 3.9.4 L'état des stocks ... 23 4. PERSPECTIVES D'AVENIR DES STOCKS 24 5. CONCLUSION 26 6. GLOSSAIRE 27 LISTE DES REFERENCES 29 ANNEXE 63

(8)

vn

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Captures de saumon à l ' o u e s t du Groenland en

tonnes métriques . . . 31

Tableau 2. Mesures r e s t r i c t i v e s adoptées dans les pêche- r i e s commerciales de Terre-Neuve e t du Labrador

depuis 1988 „ 33

Tableau 3. Captures de saumons au Groenland en tonnes

métriques 33

Tableau 4. E v o l u t i o n de l a pêche au saumon dans l e s

provinces maritimes 35

Tableau 5. Pêche d'alimentation 37

Tableau 6. Sommaire de l ' e x p l o i t a t i o n dans l'Ungava (Zone

Qi 1 ) 39

Tableau 7. Sommaire de l ' e x p l o i t a t i o n sur l ' î l e d ' A n t i -

c o s t i (Zone Q10) 41

Tableau 8. Sommaire de l'exploitation de la Basse Côte-

Nord (Zone Q9) 43

Tableau 9. Sommaire de l'exploitation de la Moyenne Côte-

Nord (Zone Qa) 45

Tableau 10. Sommaire de l'exploitation de la Haute Côte-

Nord (Zone Q7) 47

(9)

vin

Tableau 11. Sommaire de l'exploitation de la région de

Québec et du Saguenay (Zone Q5 et Q6) 49

Tableau 12. Sommaire de l'exploitation de la Rive nord de

la Gaspésie (Zone Q3) 51

Tableau 13. Sommaire de l'exploitation de la péninsule de

la Gaspésie (Zone Q2) 53

Tableau 14. Sommaire de l'exploitation de la Baie des

Chaleurs (Zone Q1 ) 55

Tableau 15. Evolution des prises sportives de saumon au

Québec (1966-1988) 57

Tableau 16. Captures commerciales et sportives par région,

1984-1988 59

(10)

IX

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Zones sa 1 mon i c o l es e t r i v i è r e s à saumons du

Québec . „ . „ . . , , „ 61

(11)
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1 . INTRODUCTION

Avant d'examiner l e r é s u l t a t du plan de pêche au saumon des cinq dernières années, i l s e r a i t bon de rappeler brièvement les événements majeurs qui ont c o n d u i t à l ' i n s t a u r a t i o n de mesures r e s t r i c t i v e s adoptées en 1984.

C'est en 1960 que débutait pour la première f o i s une pêcherie commer- c i a l e importante sur les stocks de saumons sur la côte ouest du Groen- land. Cette pêcherie devait se développer rapidement pour culminer en 1971 avec un débarquement de 2 689 tonnes métriques de saumons (tableau 1). Des recherches devaient démontrer qu'une bonne part de ces saumons é t a i e n t d ' o r i g i n e nord-américaine, destinés à revenir dans nos eaux comme grands saumons pour s'y reproduire.

Le d é c l i n des stocks de reproducteurs s'est rapidement f a i t sentir de t e l l e sorte qu'en 1972, on impose un a r r ê t de la pêche commerciale dans les provinces maritimes à l'exception de Terre-Neuve, et dans la Gaspé- s i e , espérant retrouver un nombre suffisant de reproducteurs dans les r i v i è r e s . Ce ban de pêche i n i t i a l e m e n t prévu pour cinq ans, f u t reconduit jusqu'en 1980. La pêche commerciale f u t reprise alors dans les maritimes mais l e ban de pêche f u t maintenu jusqu'en 1982 en Gaspésie. Les années 1980 e t 1981 f u r e n t t r è s bonnes en Gaspésie de t e l l e sorte qu'une reprise p a r t i e l l e de la pêche commerciale f u t mise à

l'essai en 1982 et 1983.

Après 1976, un quota de pêche f u t imposé au Groenland. Ce quota est f i x é pour la quantité de saumons vendus aux usines de pêche et n ' i n c l u t donc pas le poisson écoulé sur le marché l o c a l . Les f l o t t e s de pêche étrangères f u r e n t aussi c o n t r a i n t e s de se r e t i r e r à p a r t i r de ce moment.

A Terre-Neuve, le développement des pêcheries en général a connu un essor important durant ces mêmes années. La pêche au saumon ne f i t pas e x c e p t i o n e t l e nombre de pêcheurs aussi bien que les captures

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connurent une croissance importante. Une étude démontra qu'environ 24%

des débarquements de saumons (en poids) faits à Terre-neuve et au Labrador étaient des saumons destinés aux rivières du reste du Canada (Pippy 1982); plus de la moitié de ceux-ci proviennent du Québec et vu l'absence presque complète d'étude sur les saumons de la Moyenne et Basse Côte-Nord, de VUngava et de l'île d'Anticosti à cette époque, nous avons l'impression qu'il s'agit là d'un minimum. L'analyse des retours d'étiquettes de saumons en provenance du Québec devait révéler qu'entre 1973 et 1979, les pêcheries de Terre-Neuve avaient accentué

leur interception sur les saumons du Québec (Bastien 1982).

Les années 1982 et 1983 furent suffisamment mauvaises pour convaincre tout le monde qu'il était temps d'agir. Presque partout en Gaspésie et dans les maritimes, le nombre minimal de reproducteurs nécessaires pour assurer une production optimale de saumons était loin d'être atteint.

L'effet escompté de la réduction des pêcheries au Groenland avait été partiellement annulé par les captures à Terre-Neuve. Cette fois, les pêcheries commerciales, particulièrement celle de Terre-Neuve, étaient au banc des accusés. L'augmentation de la pression de pêche sportive conséquemment à la libéralisation des rivières à saumons au Québec faisait aussi craindre la répétition du même scénario; il fallait éviter que les gains obtenus par la réduction des pêches commerciales ne soient annulés par la croissance de l'exploitation en rivière si on voulait ultimement voir augmenter le nombre de saumons reproducteurs en rivières.

Le gouvernement fédéral, qui rappelons-le est le seul gouvernement responsable de la gestion du saumon dans les provinces maritimes, adoptait les mesures suivantes en 1984:

A Terre-Neuve et au Labrador, les études avaient démontré qu'en- viron la moitié des interceptions se faisaient dans le premier mois de la pêche commerciale. La date d'ouverture fut donc retardée de deux semaines et un programme de rachat volontaire en 1984 pour tous les pêcheurs, puis obligatoire en 1985 pour les pêcheurs à

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temps partiel, fut instauré (tableau 2 ) . La zone de pêche 12, soit celle de Port-aux-Basques, reconnue pour intercepter une très forte proportion de saumons en provenance du continent, fut fermée à la pêche.

Dans les autres provinces maritimes, la pêche commerciale fut complètement arrêtée. La pêche sportive fut soumise à diverses contraintes dont la principale fut celle obligeant les pêcheurs à remettre à l'eau tous les grands saumons (plus de 63 cm), sauf au Labrador où ils peuvent être conservés.

Le gouvernement du Québec aussi imposa des restrictions à ses pêches:

tout saumon capturé ou vendu au Québec devrait dorénavant porter un scellé, ce qui rendait dès lors possible l'application de quotas. La pêche commerciale fut interdite en Gaspésie et sur la Haute Côte-Nord jusqu'à Franquelin (environ à mi-chemin de la zone Q ? ) , soit en fait partout où nous avions des évidences que le nombre de reproducteurs était déficient. Les autres pêcheurs commerciaux de saumons de la Côte-Nord se virent imposer un quota individuel, basé sur leur déclara- tion de captures des cinq années antérieures. Dans les pêcheries sportives, la date d'ouverture fut retardée d'environ une semaine, le quota journalier de captures abaissé d'un saumon presque partout pour s'établir à un saumon par jour en Gaspésie et sur la partie de la rive nord affectée par le ban de pêche commerciale, (zones Qi à Q7 ouest), deux sur l'île d'Anticosti et sur la Haute Côte-Nord, section est (zones Q10 et Q7 est), trois sur la Moyenne et Basse Côte-Nord (zones Q8 et Q9) et quatre en Ungava (Q11 ). Pour la première fois, un quota de captures annuelles de sept dans les régions touchées par le ban de pêche commerciale et de 10 ailleurs était imposé.

C'est donc en ayant à l'esprit ces grands changements que nous pouvons examiner les résultats de la pêche au Québec depuis 1984, en comparant les résultats aux cinq années qui ont précédé l'actuel plan de pêche, soit 1979-1983.

(15)

4

2. PECHERIES A L'EXTÉRIEUR DU QUEBEC 2.1 Groenland

Les débarquements aux usines faisant l'objet d'un quota de prises sont passés de 1 048 T.M. en 1979-83 à 797 T.M. en 1984-88 (tableau 3 ) . Le pourcentage de saumons d'origine nord-américaine est passé de 53% à 55%

de telle sorte que la moyenne des prises de saumons d'origine nord- américaine est passée de 551 T.M. à 439 T.Mo, soit une réduction de 20%. On note toutefois que les prises de saumons nord-américains sont en croissance constante depuis 1985.

Les nouvelles règles utilisées en 1988 risquent de venir changer ce portrait (Anonyme 1989). En effet, le plan de pêche adopté en 1988 a complètement changé les règles d'exploitation. Au lieu d'avoir un quota global, le quota a été divisé par communauté puis par bateau de pêche. La pêche a débuté le 1e r août dans trois communautés du sud- ouest, puis le 25 août dans les 13 autres communautés de l'ouest du Groenland. Le 25 septembre, la partie des quotas qui n'avaient pas été atteinte a été redistribuée. Le quota final a été fixé à 910 tonnes métriques.

Ces nouvelles règles ont modifié considérablement le comportement des pêcheurs. Auparavant, qu'importe la communauté d'appartenance, les pêcheurs avaient intérêt à capturer le plus de saumons possible dans la plus courte période de temps, soit pendant la "saison du quota";

aujourd'hui, ils n'ont pas nécessairement intérêt à le faire. Ainsi, la pêche s'est poursuivie jusqu'à la fin novembre, soit de 10 à 12 semaines plus tard qu'à l'accoutumée. Il faut de plus garder en mémoire que le quota ne s'applique qu'aux seuls saumons vendus en usine et que les saumons capturés et conservés par les pêcheurs ou écoulés sur le marché local ne font pas partie de ce quota: des évaluations non scientifiques suggèrent que ces prises représentent de 15 à 20% du

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quota et devraient être ajoutées à celui-ci pour avoir une idée plus juste du nombre de prises faites au Groenland.

Les nouvelles règles sont susceptibles de permettre une pêche beaucoup plus intensive, particulièrement sur les poissons en provenance du Québec puisque la portion de poissons ayant pour origine l'Amérique du Nord augmente à mesure que la saison progresse. L'analyse des résul- tats d'échantillonnage pour Tannée 1988 devrait être connue sous peu.

Pour toutes ces raisons, il devient impossible d'utiliser les résultats de la pêche au Groenland pour tenter d'évaluer l'abondance relative des saumons présents cette année au Groenland. Toutefois, l'impression des chercheurs est que les saumons étaient moins abondants en 1988 qu'au cours des deux dernières années, mais certainement plus abondants qu'en

1983 et 1984.

2.2 Terre-Neuve et Labrador

Si on compare les résultats de 1979-83 à ceux de 1984-87 (les données de 1988 n'étant pas encore disponibles), on voit qu'il y a eu une réduction de 33% des pêcheurs, de 32% des unités de pêche et que les captures ont diminué de 26% (tableau 4 ) . Toutefois, cette moyenne cache le fait que les années 1983 et 1984 furent mauvaises mais que T o n assiste depuis à une reprise importante des captures qui en 1987 atteignent presque le niveau des captures des années précédant le plan de pêche.

Si on examine les captures faites par chaque pêcheur, on se rend compte que la progression est constante depuis 1984 et que les résultats de 1987 dépassent sensiblement la moyenne des années précédant le plan de pêche.

Il faut comprendre que l'organisation de la pêche commerciale à Terre- Neuve est différente de celle qui se pratique au Québec. Ainsi, un pêcheur est autorisé à utiliser quatre filets qu'il peut placer à

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l'endroit qui lui semble le plus favorable à l'intérieur de la zone de pêche auquel il appartient. Lorsqu'un pêcheur se voit retirer son permis de pêche, un pêcheur bona fide peut donc transporter ses filets aux endroits laissés libres s'il juge pouvoir améliorer son sort. Il n'est donc pas étonnant de voir que la réduction du nombre de permis ne se traduit pas en une réduction proportionnelle dans les captures.

2.3 Nouveau-Brunswi ck

Une partie non déterminée des captures de saumons faites dans les pêcheries commerciales de saumons durant la période 1979-83 était constituée de saumons destinés aux rivières du Québec, principalement à celles de la baie des Chaleurs (Belding et Préfontaine 1938). L'arrêt de cette pêche ne peut qu'être bénéfique pour le Québec, particulière- ment pour les stocks de la Gaspésie.

Le plan de pêche a permis, de façon générale, une amélioration sensible des stocks au Nouveau-Brunswick (Anonyme 1988). Le nombre minimal de reproducteurs requis n'est pas encore atteint dans la plupart des cas à l'exception de la rivière Miramichi, la rivière à saumon la plus importante de la côte Atlantique, où le nombre de reproducteurs dépasse l'objectif depuis trois ans. De façon générale, les retours sont toutefois moindres que ceux estimés par les prévisions faites lors de

l'instauration du ban de pêche.

La pêche sportive a progressé et approche le niveau des années précé- dant le plan de pêche même si la pêche ne se fait que sur les madelei- neaux.

2.4 Nouvel1e-Ecosse

II semble que les pêches commerciales de la Nouvel le-Ecosse n'inter- ceptaient que très peu de saumons en provenance du Québec; l'arrêt de ces pêches ne nous affecte vraisemblablement pas de façon sensible.

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En ce qui concerne la pêche sportive, cette province a enregistré dans les dernières années plus de captures qu'avant l'arrêt de la pêche commerciale; cette situation semble surtout due à l'amélioration des stocks sur l'île du Cap Breton et dans le nord de la Nouvelle-Ecosse.

Les stocks de la baie de Fundy restent dans un état précaire (Anonyme 1988).

2.5 Ile du Prince-Edouard

Les pêches de saumons dans cette province ont toujours été marginales.

Il s'est développé toutefois une pêche sportive intéressante qui permet la capture annuelle de quelques centaines de saumons à partir de stocks établis et maintenus grâce à des projets de mise en valeur du Saumon

(Anonyme 1988).

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8

3= SITUATION AU QUEBEC

On retrouve le Saumon atlantique anadrome depuis l'Ungava jusqu'au centre du Québec, de part et d'autre du Saint-Laurent dans quelque 120 rivières (annexe 1). Sur ce vaste territoire, les caractéristiques des populations de saumons varient énormément; on peut même affirmer que chaque rivière renferme au moins un stock de saumons dont les carac- téristiques, modelées par des milliers d'années d'évolution, lui sont maintenant propres.

Pour plus de commodité, on regroupe toutefois les rivières en 11 zones sa1monicoles à l'intérieur desquelles les populations de saumons présentent des caractéristiques relativement homogènes (figure 1 ) . C'est donc sur cette base de regroupement que nous présentons l'analyse de l'état des stocks.

3.1 Ungava ( Q n )

Les quatre rivières à saumon de l'Ungava se trouvent sur le territoire régi par la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Les règles d'attribution de quotas et les modifications réglementaires doivent donc faire l'objet de discussions avec le comité conjoint de chasse, pêche et piégeage. Les rivières Koksoak et à la Baleine sont exploitées par la pêche sportive, commerciale et d'alimentation; la rivière George supporte la pêche sportive et d'alimentation et la rivière aux Feuilles ne supporte que de la pêche d'alimentation.

Les populations de saumons de l'Ungava sont tout à fait particulières (Robitaille et §J. 1986). On y rencontre entre autres dans le Koksoak des saumons qui vivent en estuaire l'été et viennent en eau douce l'hiver sans s'y reproduire et des saumons qui se reproduisent deux années consécutives sans retourner en mer. Ce dernier phénomène semble être le cas sur toutes ces rivières. Les stratégies de vie adoptées par le saumon de l'Ungava sont tellement particulières et les condi-

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tions du milieu où il vit tellement différentes de celles des autres populations de saumons qu'il faut être particulièrement prudent dans

l'analyse des données de ces populations de saumons.

3.1.1 La pêche commerciale et d'alimentation

La pêche commerciale et d'alimentation sont exercées présentement par les seuls bénéficiaires de la Convention de la Baie James et du Nord québécois et souvent pratiquées par les mêmes individus. Les données pour ces pêches sont obtenues en partie lors des débarquements dans des points de vente et en partie par des enquêtes auprès des Inuits.

Les données indiquent que la pêche commerciale aurait décliné de 24%, passant de 2 733 prises en 1979-83 à 2 075 prises en 1984-88. La pêche d'alimentation aurait diminué de 27%, passant de 3 779 saumons à 2 750 saumons pour les mêmes périodes de référence (tableau 6 ) .

3.1.2 La pêche sportive

Les pêcheurs sportifs peuvent retenir quatre saumons par jour et 10 par année dans cette zone. L'exploitation en pêche sportive se fait principalement à partir de pourvoiries. Le nombre de prises est passé de 1 814 par année avant plan de pêche à 1 703 depuis lors, soit une diminution de 6% des prises (tableau 5 ) . Le nombre de jours-pêche est relativement stable au cours des dernières années, mais affiche tout de même une diminution de 9% par rapport à la période 1979-83, passant de 3 032 à 2 764. Le succès de pêche a connu une légère hausse, passant de 0,60 poisson par jour à 0,62; les deux dernières années sont toute- fois de beaucoup supérieures avec un succès de pêche de 0,84 et 0,83 saumon par jour.

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10 3.1.3 L'état des stocks

Les évaluations de population sont en cours et devraient nous permet- tre de mieux apprécier la situation sous peu. Nous devons donc tirer nos conclusions principalement à partir des données d'exploitation.

Les niveaux de captures semblent indiquer une baisse dans l'abondance des stocks de saumons sur les rivières Koksoak et à la Baleine et une augmentation pour ce qui concerne la rivière George. Toutefois, si

T o n considère les différentes tendances contraires observées entre les niveaux de captures des trois types de pêche sur chaque rivière, ainsi que le contexte d'interprétation des données d'exploitation (telles que les récoltes exceptionnelles des Inuit sur le Koksoak en 1980 et 1981 et les changements dans les modalités d'exploitation), on ne peut dégager de conclusion sur la tendance à la hausse ou à la baisse des stocks entre les périodes 1979-1988, en particulier sur les rivières Koksoak et à la Baleine. L'augmentation du succès de la pêche sportive en 1987 et 1988, surtout sur la rivière George pourrait être, pour sa part, un signe d'une légère hausse de l'état des stocks.

De façon générale, il apparaît que les stocks sont fortement à moyenne- ment exploités, qu'il n'y a pas de tendance évidente à la baisse ou à la hausse et que cette situation devrait se maintenir au cours des prochaines années.

3.2 Ile d'Anticosti (Q10)

II n'y a ni pêche commerciale, ni pêche d'alimentation sur l'île d'Anticosti. On y rencontre 27 rivières à saumon dont les trois principales sont les rivières Jupiter, de la Chaloupe et aux Saumons.

3.2.1 La pêche sportive

Les limites de captures journalières et saisonnières y sont de deux et 10 saumons. Toute l'exploitation est faite chez des pourvoyeurs ou

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11

par le biais de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ). Le nombre de rivières en exploitation est passé de 9 à 19 entre la période 1979-83 et 1984-88. Toutefois, la plupart de ces nouvelles rivières fournissent un nombre restreint de prises, la moyenne annuelle de l'ensemble de ces 10 nouvelles rivières comptant pour la capture de 340 saumons en moyenne.

Le nombre de jours-pêche est passé de 1 486 à 2 433, soit une augmen- tation de 64%. Le nombre de prises est toutefois demeuré à peu près le même, passant de 1 499 à 1 492. Il s'ensuit que le succès de pêche a considérablement diminué, passant de 1,01 poisson par jour à 0,65, soit une diminution de 36% (tableau 6 ) . Le taux d'exploitation moyen est d'environ 25%. La baisse du nombre de captures s'est particulièrement faite sentir au cours des deux dernières années et est presque entière- ment due au déclin enregistré sur la rivière Jupiter (Gingras 1987).

3.2.2 Les reproducteurs

Ce n'est qu'au cours des dernières années que les décomptes des saumons reproducteurs ont été faits sur les 20 principales rivières à saumon de l'Ile. Il est donc impossible de comparer les deux périodes de réfé- rences. Les estimations existent sur quatre rivières de l'Ile depuis 1984. Si on s'en réfère à ces rivières, le nombre de reproducteurs a suivi la même tendance que la récolte sportive, déclinant au cours de 1984 à 1987 pour se relever légèrement en 1988. Nos estimations suggèrent un manque de reproducteurs dans plusieurs rivières de l'Ile.

3.2.3 L'état des stocks

En l'absence de pêche commerciale et d'alimentation et en présence d'une pêche sportive qui n'exploite que 25% de la montaison, les populations de saumons de l'Ile, particulièrement celles de la rivière Jupiter, semblent décliner. La baisse est particulièrement importante au cours des deux dernières années.

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12

II semble que les faibles précipitations de pluie au cours des der- nières années soient pour l'instant une cause possible de ce déclin.

3.3 La Basse Côte-Nord (Q9)

On retrouve 22 rivières à saumon dans cette région dont 9 sont exploitées par des pourvoyeurs ou des associations. Des statistiques de pêche sont actuellement recueillies sur 15 rivières. On y pratique la pêche commerciale et deux bandes autochtones y pratiquent la pêche d'alimentation.

Une particularité importante de cette zone est que les saumons utili- sent le détroit de Belle Isle comme voie d'entrée dans le golfe du Saint-Laurent au lieu du détroit de Cabot comme le font les autres populations de saumons du Québec méridional (Belding et Préfontaine 1938). Ces saumons arrivent aux rivières environ un mois plus tard que les saumons qui empruntent le détroit de Cabot. Il est probable que les interceptions de ces poissons à Terre-Neuve et au Labrador soient différentes de celles des autres populations.

3.3.1 La pêche commerciale

La pêche commerciale, pratiquée par 87 pêcheurs, rapporte la capture de 9 611 saumons au cours de la période 1984-88 comparativement à 7 794 dans les années 1979-83 (tableau 8 ) . Ceci représente donc une augmen- tation de 23% des captures; plusieurs pêcheurs nous ont fait part qu'ils auraient pu capturer plus de saumons n'eût été de leur quota et ils se plaignent de se voir imposer un quota alors que les pêcheurs avoisinants du Labrador n'ont pas de telles contraintes.

Dans cette zone, les captures de grands saumons compte pour 71% des prises avant le plan de pêche et 75% après celui-ci. La croissance des prises est très nette au cours des trois dernières années.

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13 3.3.2 La pêche d'alimentation

Les communautés amérindiennes de la Romaine et de Saint-August in pratiquent la pêche d'alimentation. Les captures déclarées par le premier groupe sur la rivière Olomane au cours des deux dernières années sont peu importantes et ne peuvent être comparées aux années antérieures (tableau 5 ) .

3.3.3 La pêche sportive

Trois saumons par jour et 10 par année sont autorisés dans cette zone.

Le nombre de jours de pêche est passé de 1 851 pour la période 1979-83 à 2 371 pour la période 1984-88, soit une augmentation de 28%. Le nombre de captures est passé de 2 114 à 1 689, soit une réduction de 20%. Conséquemment, le succès de pêche est passé de 1,14 à 0,71, soit une diminution de 38%. Les grands saumons comptent maintenant pour 25%

des captures alors qu'ils comptaient pour 43% de celles-ci auparavant.

Les années 1984 et 1985 ont été particulièrement pauvres alors que la situation semble s'être redressée depuis lors.

3.3.4 Les reproducteurs

Ce n ' e s t qu'au cours des deux d e r n i è r e s années que nous avons pu apprécier directement sur une p e t i t e r i v i è r e de cette zone seulement, la r i v i è r e Musquanousse, le nombre de reproducteurs qui demeurent en r i v i è r e pour la f r a y e . Dans ce cas, les besoins en reproducteurs ont été entièrement comblés.

3.3.5 L'état des stocks

Les indicateurs ne concordent pas tous dans cette zone; d'une part, la pêche commerciale indiquerait une amélioration des stocks, d'autre part, la pêche sportive a fléchi en 1984 et 1985 pour s'améliorer par la suite. L'évaluation des reproducteurs n'est faite que sur une rivière.

(25)

14

L'imposition de quotas a permis à la pêche commerciale de plafonner à ce niveau. La seule rivière où l'évaluation des reproducteurs est faite obtient un nombre satisfaisant de reproducteurs. D'autres évaluations doivent être faites avant de tirer des conclusions pour toute la zone, mais la tendance observée est positive.

3.4 La Moyenne Côte-Nord (Gte)

On retrouve 17 rivières à saumon dans cette zone, dont les plus impor- tantes sont les rivières Moisie, Natashquan et Saint-Jean. Deux rivières sont fermées à la pêche (Mingan et Matamec) et nous avons les statistiques sur 10 rivières exploitées par des pourvoyeurs, une zec ou encore sur des propriétés privées.

Trois bandes autochtones dont deux pratiquent une pêche d'alimentation se trouvent dans cette zone. La pêche commerciale y est également autorisée.

3.4.1 La pêche commerciale

Les 59 pêcheurs commerciaux de cette zone ont rapporté des débarque- ments de 7 162 saumons dans la période de 1984-88 comparativement à 6 279 entre 1979-83, soit une augmentation de 14%; les captures de grands saumons comptent pour plus de 96% des prises durant ces deux périodes (tableau 9 ) .

3.4.2 La pêche d'alimentation

La bande de Mingan n'a pas pratiqué la pêche d'alimentation depuis 1984. La bande de Sept- II es/Mali oténam, qui pêche sur la rivière Moisie et la bande de Natashquan ont rapporté en moyenne des captures de 143 et 1 100 saumons pour la période 1984-88 (tableau 5 ) . Ces valeurs ne peuvent pas être utilisées comme indicateur de l'abondance des stocks comparativement à la période 1979-83 puisque les déclara-

(26)

15

tions de captures et l'exploitation elle-même ne se faisaient pas dans les mêmes conditions,

3.4.3 La pêche sportive

Les limites quotidiennes et annuelles de prises dans cette zone sont de 2 et 10 saumons. La moyenne des captures de cette zone est passée de 2 571 prises entre 1979-83 à 2 699 pour la période 1984-88; il s'agit donc d'une augmentation de 5%; les grands saumons représentent respec- tivement 71% et 78% des prises au cours de ces deux périodes. Le nombre de jours-pêche est passé de 2 741 à 5 791; l'augmentation enregistrée de la pression de pêche a surtout été importante sur la rivière Moisie où elle est passée de 1 016 jours de pêche en 1979-83 à 3 632 jours de pêche en 1984-88. Toutefois, cette hausse est plus apparente que réelle puisqu'une bonne part de l'activité de pêche dans le secteur aval de la rivière n'était pas comptabilisé avant 1986; les captures étaient toutefois rapportées.

Les rivières Moisie et Natashquan occupent une place tellement impor- tante dans cette zone qu'il faut les traiter à part pour pouvoir dresser un portrait plus fidèle de la situation.

Sur la rivière Moisie, les captures constituées à plus de 98% de grands saumons et comportant un nombre variable mais parfois substantiel de saumons noirs sont passées de 735 à 1 220 saumons, soit une augmenta- tion de 66%. Pour les raisons précitées, la pression de pêche ne peut pas être appréciée convenablement entre 1979 et 1983 de telle sorte que

le calcul du succès de pêche est faussé.

Sur la rivière Natashquan, le système de gestion est passé d'un club privé en 1979-83 à une pourvoirie en 1984-88, L'année 1984 fut une année de transition que l'on exclut de la comparaison puisque ni l'effort de pêche ni le nombre de captures ne reflètent l'état de la rivière. Le nombre de jours-pêche est passé de 667 pour la première période à 751 pour la période 1985-1988, soit une augmentation de 13%,

(27)

16

alors que les captures ont peu varié passant de 872 à 875; le succès de pêche s'en trouve donc diminué de 12%, passant de 1,31 à 1,16 capture par jour. Les madeleineaux comptent pour 43% et 50% des prises au cours de ces deux périodes.

Pour les cinq autres rivières pour lesquelles nous avons des statisti- ques comparables pour ces deux périodes, les prises sont passées de 844 à 774 au cours de ces deux périodes, soit une diminution de 8%. Les grands saumons comptaient pour 77% et 71% des prises au cours de ces deux périodes. Le nombre de jours-pêche est passé de 876 à 1 475 soit une augmentation de 68%. Le succès de pêche a donc baissé de 0,96 à 0,52 saumon par jour.

3.4.4 Les reproducteurs

Nous ne connaissons le nombre de reproducteurs laissés en rivière que sur quatre rivières de cette zone au cours des deux dernières années.

La rivière Watshishou dépasse habituellement le nombre minimum de reproducteurs requis, les rivières Corneille et Petite Watshishou oscillent entre 50% et 90% de l'objectif alors que la rivière Mingan doit se contenter d'un maigre 5% à 10% de l'objectif. Les évaluations sur les rivières importantes (Moisie, Natashquan et Saint-Jean) ne peuvent être faites pour le moment.

3.4.5 L'état des stocks

Le système d'exploitation de la ressource de même que la cueillette des données a tellement changé depuis quelques années qu'il devient pres- que impossible de tirer des conclusions à partir de l'exploitation en rivière.

Le seul système qui n'ait pas changé est celui de la pêche commerciale qui montre une amélioration de 14% et ce même en présence d'un quota.

Nous croyons que cette valeur est la plus représentative de la situa- tion générale.

(28)

17 3.5 La Haute Côte-Nord (Q7)

3.5.1 La pêche commerciale

Le ban de pêche de 1984 a a f f e c t é les 21 pêcheurs exerçant leur a c t i v i t é de pêche dans la p a r t i e ouest de c e t t e zone. I l reste 19 pêcheurs pratiquant la pêche conmerciale dans la partie est de la zone.

Les captures sont passées de 2 850 pour la période 1979-83 à 2 680 pour la période 1984-88. Cette réduction de 6% est donc attribuable pour une bonne part au ban de pêche commerciale qui affecte l'ouest de cette zone; de f a i t , là où la pêche commerciale est permise, i l y a eu une augmentation notable des p r i s e s . La pêche se f a i t surtout sur les grands saumons qui représentent 95% des captures dans cette zone.

3.5.2 La pêche d'alimentation

Nous ne possédons pas de données en ce qui concerne les captures faites par la bande de Bersimis dans la rivière Betsiamites, mais tout indique que les captures sont très faibles et ce depuis plusieurs années.

Les captures déclarées par les autochtones des Escoumins sont faites en mer au moyen d'un filet du type de ceux utilisés par les pêcheurs commerciaux de cette zone. Les données apparaissent au tableau 5.

3.5.3 La pêche sportive

Dans la section ouest touchée par le ban de pêche commerciale, la limite de prises quotidiennes est de un et la limite saisonnière de sept. Dans la section est, ces limites sont respectivement de deux et 10. La pêche sportive a permis la récolte de 1 368 saumons dans la période 1979-83 et 1 497 en 1984-88. Cette augmentation de 9% est consécutive au nombre de jours-pêche qui est passé de 3 892 à 4 760, enregistrant ainsi une augmentation de 22%. Le succès de pêche a diminué de 9%, passant de 0,35 à 0,31 saumon par jour de pêche. Notons que près de 90% de l'activité de pêche et des captures proviennent de

(29)

18

la rivière Godbout et de la rivière de la Trinité, cette dernière étant T u n e des rivières expérimentales. Dans cette zone, 43% et 45% des prises étaient des grands saumons en 1979-83 et 1984-88.

3.5.4 Les reproducteurs

L'évaluation du nombre de saumons laissés en rivière démontre que la rivière de la Trinité a approché et parfois même dépassé le nombre minimum de reproducteurs requis au cours de la dernière période.

L'évaluation sur la rivière Godbout n'est disponible que pour l'année 1988 où 53% de l'objectif fut atteint.

Les rivières fermées à la pêche et celles en restauration dans cette zone affichent une progression mais semblent encore en difficulté.

3.5.5 L'état des stocks

La diminution observée en pêche commerciale semble totalement attri- buable au ban de pêche qui affecte l'ouest de cette zone; en fait, il y a eu une augmentation là où la pêche commerciale est encore permise.

La pêche sportive a connu une augmentation un peu plus faible que l'effort de pêche, ce qui laisse croire que les stocks ne sont pas plus abondants. Sur la rivière expérimentale, la rivière de la Trinité, et sur les rivières en restauration, la situation semble s'être améliorée sensiblement. Globalement, les stocks se seraient donc légèrement améliorés dans cette zone.

3.6 Québec rive nord et Saguenay (Qs et Qe)

Pour simplifier l'analyse, nous avons regroupé ensemble les rivières de ces deux zones (tableau 11). On y retrouve deux rivières en restaura- tion, la rivière Jacques-Cartier et la rivière à Mars et quatre riviè- res en exploitation dont la plus importante est la rivière Sainte- Marguerite. Il n'y a pas de pêche d'alimentation et plus de pêche conmerciale depuis 1984.

(30)

19 3.6.1 La pêche sportive

Les limites de captures journalières et saisonnières sont fixées respectivement à un et sept saumons dans ces deux zones. Le nombre de captures est passé de 635 à 743 de la période 1979-83 à celle de 1984- 88o Cette augmentation de 17% est toutefois plus faible que l'augmen- tation de l'effort de pêche qui est passé de 2 999 à 4 076, soit une augmentation de 36% au cours de ces deux périodes. Le succès de pêche est faible à 0,18 capture par jour de pêche. On constate toutefois que

le taux d'exploitation est élevé, se situant en moyenne à 37%.

3.6.2 Les reproducteurs

Les rivières Jacques-Cartier et à Mars sont en restauration; le nombre de reproducteurs est faible mais conditionné surtout par le plan d'amé- nagement entrepris sur ces rivières. Des quatre rivières en exploita- t i o n , le nombre de reproducteurs n'est connu que sur les rivières Sainte-Marguerite et Saint-Jean; alors que cette dernière a t t e i n t continuellement le nombre de reproducteurs recherchés, la r i v i è r e Sainte-Marguerite se maintient sous les 50% des besoins en reproduc- teurs.

3.6.3 L'état des stocks

Les rivières en restauration semblent répondre de façon normale et les petites rivières de la zone se comportent généralement bien. Toute- fois, la rivière la plus importante, la Sainte-Marguerite, continue de présenter un déficit chronique de reproducteurs.

3.7 Côte nord de la Gaspésie (Q3)

On retrouve neuf rivières à saumon dans cette zone. Deux rivières sont fermées à la pêche, soit la rivière du Sud-Ouest et la rivière Cap- Chat, deux autres, soit la Mitis et la Madeleine ont la partie amont

(31)

20

de leur cours en voie de colonisation. Il n'y a ni pêche d'alimenta- tion ni pêche commerciale d'autorisées depuis 1984 dans cette zone.

3.7.1 La pêche sportive

Un saumon par jour et sept par année sont permis dans cette zone. Les captures de saumons ont passé de 1 693 en 1979-83 à 1 516 au cours des cinq dernières années, soit une diminution de 10%. Les années 1986 et

1988 ont été particulièrement bonnes avec 1 801 et 2 140 captures. Le nombre de jours de pêche a peu varié, passant de 9 708 à 9 685 durant ces deux périodes. Le succès de pêche est également demeuré à toutes fins pratiques le même, étant de 0,17 et 0,16 saumon par jour de pêche.

Le taux d'exploitation a par contre été considérablement réduit, passant de 33% à 24%, soit une réduction de 27%.

3.7.2 Les reproducteurs

C'est au niveau des reproducteurs que Ton note le changement le plus n o t o i r e dans c e t t e zone. Le nombre de reproducteurs est passé de 3 493 à 4 835 entre 1979-83 et 1984-88, enregistrant ainsi une crois- sance de 38%. Les rivières en restauration, soit la Ouelle et la Cap- Chat reçoivent 30% et 20% du nombre minimum de reproducteurs requis a l o r s que les r i v i è r e s Rimouski, Matane, Sainte-Anne et Madeleine atteignent maintenant plus de 70% de ce nombre. Les t r o i s dernières années ont été particulièrement bonnes avec 6 098, 6 307 et 5 477 reproducteurs en r i v i è r e .

3.7.3 L'état des stocks

Toutes les rivières affichent un progrès remarquable dans cette zone;

les rivières en pleine exploitation atteignent maintenant leur nombre minimum de reproducteurs requis alors que celles en restauration sem- blent sur la bonne voie.

(32)

21 3.8 Péninsule de la Gaspésie (Q2)

On trouve neuf rivières à saumon dans cette zone, quatre en exploita- tion, soit les rivières Dartmouth, York, Saint-Jean et Grande-Rivière, et cinq fermées à la pêche depuis 1984 soit la rivière Malbaie, les trois rivières Pabos et la rivière Port-Daniel.

3.8.1 La pêche sportive

De façon générale, la récolte sportive moyenne des années 1979-83 a rapporté des captures de 1 602 saumons alors que ce nombre est tombé à 1 455 en 1984-88, soit une réduction de 9%. La réduction des captures est presque entièrement due à la réduction de captures des madelei- neaux. Le nombre de jours-pêche a légèrement progressé, passant de 5 267 à 5 481 et le succès de pêche a diminué de 10%, passant de 0,30 à 0,27 capture par jour. L'effort de pêche et le nombre de captures ont été en progression presque continue depuis 1984 et ont connu une forte croissance en 1988.

Le taux d'exploitation a là aussi été sensiblement réduit, passant de 40% dans les années 1979-83 à 29% en 1984-88, soit une réduction de 28%.

3.8.2 Les reproducteurs

Le nombre de reproducteurs laissés en rivière est passé de 2 377 en 1979-83 à 3 626 en 1984-88, enregistrant ainsi une croissance impor- tante de 53%. Cette croissance s'est surtout fait sentir au cours des dernières saisons où les 4 750 et 5 466 reproducteurs ont à toutes fins pratiques permis d'atteindre le nombre minimum de reproducteurs requis.

On remarque également une bonne amélioration de la situation dans les rivières Malbaie et Port-Daniel. Toutefois la situation des trois rivières Pabos est différente, le nombre de saumons n'atteignant pas

10% des besoins en reproducteurs.

(33)

22 3.8.3 L ' é t a t des stocks

Les r é s u l t a t s des t r o i s dernières années e t ceux de 1988 en p a r t i c u l i e r s o n t t r è s encourageants; en e f f e t , c e t t e zone a connu en 1988 sa m e i l l e u r e saison depuis f o r t longtemps autant au p o i n t de vue pêche qu'en nombre de reproducteurs laissés en r i v i è r e .

3.9 La baie des Chaleurs (QO

Des s i x r i v i è r e s à saumon de c e t t e zone, seule l a r i v i è r e Nouvelle n ' e s t pas e x p l o i t é e en pêche s p o r t i v e . I l n'y a pas de pêche commer- c i a l e dans c e t t e zone e t deux bandes autochtones pratiquent la pêche d'alimentation.

3.9.1 La pêche d'alimentation

La pêche d'alimentation des bandes autochtones de Maria et Restigouche donne lieu à une entente annuelle. On présente au tableau 5 les prises déclarées.

3.9.2 La pêche sportive

Le nombre de captures est passé de 3 047 en 1979-83 à 3 205 en 1984-88, s o i t une légère hausse de 5%. Les t r o i s dernières années sont toute- f o i s nettement meilleures que les deux autres, présentant globalement des p r i s e s supérieures de 29% à la moyenne 1979-83. Le nombre de jours-pêche a cru de 14%, passant de 11 482 à 13 036 en moyenne durant ces deux périodes. Le succès de pêche a à peine diminué, passant de 0,27 à 0,25 poisson par jour. Le taux d'exploitation en pêche sportive a été réduit de 18%, passant de 45% à 37%.

3.9.3 Les reproducteurs

On remarque une croissance importante des reproducteurs laissés en r i v i è r e dans c e t t e zone également. De 3 387 q u ' i l s étaient en moyenne

(34)

23

en 1979-84, ce nombre est passé à 5 426 en 1984-88, affichant ainsi une augmentation de 10%. Toutes les rivières ont connu un redressement important à l'exception de la Petite rivière Cascapédia où le nombre de reproducteurs atteint à peine 25% de la demande. Ailleurs, les besoins en reproducteurs sont comblés dans une proportion variant autour de 75%.

3.9.4 L'état des stocks

Les mesures restrictives imposées à la pêche sportive ont permis de

réduire sensiblement le taux d'exploitation. Les retours plus abon-

dants ont donc permis de laisser un plus grand nombre de reproducteurs

en rivière. Le nombre de reproducteurs n'est pas encore au niveau

optimal, mais la progression est significative.

(35)

24 4. PERSPECTIVES D'AVENIR DES STOCKS

Les prévisions de retour de saumons sur nos côtes sont très dépendantes du plan de pêche qui sera adopté ailleurs. Il faut se rappeler que nos retours sont en partie reliés aux reproducteurs des années anté- rieures, mais aussi au taux de survie variable enregistré en rivière et en mer d'une année à l'autre à cause de variations climatiques. Mais bien plus encore, nos saumons, surtout les grands saumons, subissent une pression de pêche élevée au Groenland et à Terre-Neuve. Toute modification dans ces pêcheries peut résulter en un changement notable des retours.

Les retours des grands saumons des trois années qui viennent, provien- nent principalement des reproducteurs des années 1983, 1984 et 1985, années où le nombre de reproducteurs fut assez faible de façon généra- le. On ne devrait pas s'attendre à des stocks abondants dans l'immédiat. Par la suite, on devrait connaître de meilleurs retours.

On peut croire qu'il y a une relation entre le nombre de saumonneaux quittant leur rivière et le nombre de madeleineaux revenant l'année suivante. Sur ce point, nos seuls indicateurs proviennent de deux de nos trois rivières expérimentales et suggèrent que les retours de madeleineaux devraient être semblables à ceux de 1988 sur l'île d'An- ticosti et être sensiblement moindres (environ 25%) sur la Haute Côte- Nord.

Il a été démontré qu'il existe une relation entre l'abondance de madeleineaux d'une année et le nombre de grands saumons l'année sui- vante. A ce chapitre, il n'y a pas d'amélioration sensible à prévoir dans l'Ungava et sur l'île d'Anticosti, mais les régions de la Côte- Nord et de la Gaspésie devraient bénificier d'une amélioration légère des retours de grands saumons en 1989.

(36)

25

Une inconnue provient toutefois des pêcheries du Groenland. On sait que les règles d'attribution de quotas ont changé cette année, faisant en sorte que la pêche s'est terminée beaucoup plus tard que par les années passées. Or, il semble que plus on pêche tard en saison, plus forte est l'exploitation des stocks nord-américains donc de nos stocks.

Ce changement dans l'exploitation au Groenland risque d'anéantir le bénifice que nous laissait prévoir l'abondance des madeleineaux de

1988.

(37)

26 5. OONCLUSIOM

Le plan de pêche adopté en 1984 a permis de redresser la situation, l'île d'Anticosti faisant exception à cette règle. Les résultats des trois dernières années sont particulièrement encourageants. Cependant, il semble que nous ne sommes pas encore parvenus au point optimal de production de nos rivières. Pour l'ensemble du Québec, un plus grand nombre de reproducteurs laissés en rivière permettrait une plus grande production de jeunes saumons.

Si le nouveau plan de pêche réussit à maintenir ou mieux encore, réduire les pêcheries d'interception à Terre-Neuve, au Labrador et au Groenland, nous devrions observer plus de retours de grands saumons à partir de 1992.

(38)

27 6. GLOSSAIRE

Madeieineau: saumon qui revient en rivière pour frayer après avoir passé un seul hiver en mer.

Dibermarin: saumon qui revient en rivière pour frayer après avoir passé deux hivers consécutifs en mer.

Tribermarin: saumon qui revient en rivière pour frayer après avoir passé trois hivers consécutifs en mer.

Saumon à ponte antérieure: saumon qui a déjà frayé au cours des années antérieures.

Rédibermarin ou grand saumon: t o u t saumon revenant à l a r i v i è r e à l'exclusion des madeleineaux.

Reproducteurs : ensemble des saumons revenus à la rivière et présents au moment de la fraye.

Saumonneau: saumon juvénile qui amorce sa première migration vers la mer.

Unité de production: superficie de 100 m2 qualifiée de favorable ou très favorable au saumon juvénile.

(39)

29

LISTE DES REFERENCES

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BASTIEN, Y. 1982. Interception du saumon québécois à Terre-Neuve, période de 1973 à 1979. Min. Loisir, Chasse et Pêche, Dir. gén.

faune. 25 p.

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CARON, F. 1985. Taux d'exploitation du Saumon atlantique par la pêche sportive et commerciale sur une partie de la Côte-Nord. Min.

Loisir, Chasse et Pêche, Dir. de la faune aquatique, 17 p.

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Min. Loisir, Chasse et Pêche, S.A.E.F. région Côte-Nord, 19 p.

PIPPY, J. (chairman). 1982. Report of the Working Group on the inter- ception of mainland Salmon in Newfoundland. Can. MS Rep. Fish.

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R03ITAILLE, J.A., Y. COTE, G. SHOONER and G. HAYEUR. 1986. Growth and maturation patterns of Atlantic salmon, Salmo salar, in the Koksoak River, Ungava, Québec, p. 62-69. In D.J. Meerburg (ed.) Salmonid age at maturity. Can. Spec. Publ. Fish. Aquat. Sci. 89.

(40)

Tableau 1. Captures de saumon à l'ouest du Groenland en tonnes métriques.

ANNEE

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988

Norvège

- - - - - 32 78 138 250 270 340 158 200 140 217 - - - - - - - - - - - -

Iles Féroé

- - - - 36 87 155 134 215 259 255 144 171 110 260 - - - - - - - - - - - -

Suède

- - - - -

- •

-

4 30 8 - - - - - - - - - - - - - - - - -

Danemark

- - - - - - 85 272 355 358 645 401 385 505 382 - - - - - - - - - - - -

Groenland

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

60 127 244 466 539 825 251 283 579 360 244 449 410 585 162 171 175 420 984 395 194 264 070 310 297 864 960 966 900

Total

1 1 1 1 2 2 2 2 2 1 2

1 1 1 1 1 1

60 127 244 466 539 861 370 601 127 210 146 689 113 341 917 030 175 420 984 395 194 264 077 310 297 864 960 966 900

% NA

- - - - - - - - 51 35 34 36 49 43 44 43 - 44 49 52 59 54 40 50 50 57 59

Quota

1 1 1 1 1 1 1 1

- - - - - - - - - - - - - - - 190 190 190 190 190 265 153 190 870 852 909 935 910

(41)

33

Tableau 2. Mesures restrictives adoptées dans les pêcheries commer- ciales de Terre-neuve et du Labrador depuis 1988.

ANNEE

1980 1981-83

1984

1985

1986-88

15 18 5

5 5

SAISON mai - mai - juin -

juin - juin -

- 31 - 31 - 31

- 31 - 15

déc.

déc.

déc.

oct.

MESURES

Rachat des permis, volon- taires. Fermeture de Port aux Basques

Rachat des permis à temps partiel

Etiquetage obligatoire

Tableau 3. Captures de saumons au Groenland en tonnes métriques.

ANNEE

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988 1984-87

CAPTURES

1 048 297 864 960 966 900*

797

% N.A.

53*

50%

50*

57%

59%

N.D.

55%

SAUMON NORD-AMERICAIN 551

149 432 547 570 495*

439

* Valeur provisoire.

N.D. Données non disponibles. On utilise la moyenne de 1984-1987 soit 55% pour le calcul.

(42)

35

Tableau 4. Evolution de la pêche au saumon dans les provinces mariti- mes.

A) La pêche connmerciale à Terre-Neuve et au Labrador.

ANNEE

1979-83

1984 1985 1986 1987

1984-87

Variation

NOMBRE DE PECHEURS

5 379

4 176 3 453 3 447 3 409

3 622

-33%

NOMBRE D'UNITE DE PECHE

20 690

15 243 13 768 13 774 13 637

14 106

-32%

CAPTURES (tonnes métriques)

1 470

821 862 1 230 1 442

1 088

-26%

CAPTURES/

PECHEURS (kg)

385

197 250 357 423

307

-22%

B) Captures sportives dans les provinces maritimes (saumon frais).

ANNEE

1979-83 1984 1985 1986 1987 1984-87

TERRE-NEUVE ET LABRADOR

43 924 43 442 40 042 41 198 30 210 38 723

NOUVEAU-BRUNSWICK

19 236 15 038 20 232 38 618 22 579 24 117

NOUVELLE-ECOSSE

8 176 6 082 8 527 7 998 9 392 8 000

(43)

37

Tableau 5. Pêche d'alimentation.

ENDROIT DE PECHE Rivière Zone Maria

Restigouche Escoumins Bersimis Moisie Mingan Natashquan Olomane

Saint-Augustin Ungava

Qi Qi Q7 Q?

Qa Qa Qa Qs Q9

Q11

1984

93 1 247 30

52

700 ND

2 953

CAPTURES 1985

121 1 011 1

57 Captures

71

DECLAREES 1986 1987

184 150 149 664 57 57 non déclarées

241 71 Aucune pêche 1 083

ND Captures

1 829 3

ND 1 232 ND 39 non déclarées

408 2 956

1988

150 924 29

278

1 386 112

2 602

MOYENNE 1984-88

140 999 46

143

1 100 76

2 750

ND: Non déclarées.

(44)

Tableau 6. Sommaire de l'exploitation dans l'Ungava (Zone Q n ) .

AIWEE CAPTURES SPORTIVES JOURS MAO RED TOTAL PECHE

SUCCES CAPTURE COMMERCIALE

PECHE ALIMENTATION

PRISES TOTALES

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988 1984-88

1 1

388 366 771 323 360 842

1 1

785 708 725 042 046 861

1 1 1 1 2 2 1

814 173 074 496 365 406 703

3 2 2 2 2 2 2

032 837 582 686*

825 835 764

.60 .41 .42 .56*

.84 .83 .62

2 1 1 2 2 1 2

733 937 785 794 212 647 075

3 779 2 953 1 829 3 408 2 956 2 602 2 750

8 6 7 7 7 6

7

325 063 475 698 533 665 085

GO

Riv.: Koksoak, à la Baleine, George, aux Feuilles.

* Valeur estimée.

Pas de pêche commerciale sur la rivière à la Baleine de 1979 à 1982.

(45)

Tableau 7. Sommaire de l'exploitation sur l'île d'Anticosti (Zone Q10).

ANNEE CAPTURES SPORTIVES JOURS-PECHE SUCCES TAUX REPRODUCTEURS*

MAD RED TOTAL D'EXPLOITATION DISPONIBLES

1979-83 521 978 1 499 1 486 1.01

3 150 2 535 24% 2 909 27* 1 976 22* 2 108 1984-88 553 938 1 492 2 433 0.65 25% 2 536

1984 1985 1986 1987 1988

299 775 478 503 711

1 295 1 162 1 190 550 495

1 594 1 937 1 668 1 053 1 206

2 191 3 147 2 916 2 026 1 887

0.73 0.62 0.57 0.52 0.64

* Calculé sur les rivières McDonald, Jupiter, de la Chaloupe et Bec-Scie.

(46)

Tableau 8. Sommaire de l'exploitation de la Basse Côte-Nord (Zone 0.9).

Ah&CE CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

JOURS-PECHE SUCCES TAUX

D'EXPLOITATION

CAPTURES COMMERCIALES MAD RED TOTAL

TOTAL

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988

1

1

1 1

209 936 129 886 473 898

905 275 230 789 540 292

2 1 1 1 2 2

114 211 359 675 013 190

1 851 2 187 2 444 2 360 2 461 2 401

1.14 0.55 0.56 0.71 0.82 0.91

25%*

30%*

2 247 5 547 7 794 9 908

1 3 2 2

524 791 034 613 538

3 3 8 10 11

502 812 552 216 473

4 5 11 12 14

026 603 586 829 011

5 6 13 14 16

237 962 261 842 201

CO

1984-88 1 264 425 1 689 2 371 0.71 27% 2 435 7 176 9 611 11 300

* Calculé sur la rivière Musquanousse seulement.

(47)

Tableau 9. Sommaire de l'exploitation de la Moyenne Côte-Nord (Zone Qa)

ANNEE

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988 1984-88

CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

740 113 465 772 697 1 294

668

1 831 1 474 1 991 2 151 1 994 2 543 2 031

2 571 1 587 2 456 2 923 2 691 3 837 2 699

JOURS-PECHE

2 741 4 302*

4 464*

5 801 6 540 7 848 5 791

SUCCES

0.94 0.37 0.55 0.50 0.41 0.49 0.46

CAPTURES MAD

109 171 247 404 242 288 270

6 5 7 6 7 6 6

COMMERCIALES RED TOTAL

170 899 638 643 478 803 892

6 279 6 070 7 885 7 047 7 720 7 091 7 162

TOTAL

8 850 7 657 10 341

9 970

10 411 $ 10 928

9 861

* Valeur incomplète (rivière Moisie).

(48)

Tableau 10. Sommaire de l'exploitation de la Haute Côte-Nord (Zone Qi)

ANNEE CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

JOURS-PECHE SUCCES CAPTURES COMMERCIALES MAD RED TOTAL

TOTAL

1979-83 724 644 1 368 3 892 0.35 54 2 796 2 850 4 218

1984 1985 1986 1987 1988 1984-88

668 340 981 1 005 1 144 828

478 880 815 652 520 669

1 1 1 1 1 1

146 220 796 657 664 497

4 378 4 668 4 757 4 455 5 544 4 760

0.26 0.26 0.38 0.37 0.30 0.31

102 57 269 137 136 140

2 134 3 305 2 799 2 839 1 625 2 540

2 236 3 362 3 068 2 976 1 761 2 680

3 382 4 582 4 864

4 633 ^ 3 425

4 177

(49)

Tableau 11. Sommaire de l'exploitation de la région de Québec et du Saguenay (Zone Qs et Qe)

ANNEE CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

JOURS-PECHE SUCCES TAUX

D'EXPLOITATION

1979-83 635

1984 1985 1986 1987 1988**

1984-88

253 55 310 264 302 237

307 587 665 454 516 506

560 642 975 718 818 743

2 995*

3 195 4 302 4 894*

5 139*

4 105

0.18*

0.20 0.23 0.15*

0.15*

0.18

36%

33%

43%

32%

37%

-

* Excluant les jours-pêche de la rivière Jacques Cartier,

** Pas de pêche sur la Jacques-Cartier en 1988.

(50)

Tableau 12. Sommaire de l'exploitation de la Rive nord de la Gaspésie (Zone Q3).

ANNEE CAPTURES SPORTIVES JOURS-PECHE SUCCES REPRODUCTEURS TAUX D'EXPLOITATION MAD RED TOTAL

1979-83 625 1 068 1 693 9 708 0.17 3 493 0.33 0.25 0.28 0.23 0.16 0.26 1984-88 612 904 1516 9 685 0.16 4 835 0.24

1984 1985 1986 1987 1988

332 274 821 536 1 096

801 905 980 792 1 044

1 1 1 1 2

133 179 801 328 140

7 960 8 594 12 018 9 160 10 695

0.14 0.14 0.15 0.14 0.20

3 332 2 962 6 098 6 307 5 477

(51)

Tableau 13. Sommaire de l'exploitation de la péninsule de la Gaspésie (Zone Gte).

ANNEE CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

JOURS-PECHE SUCCES REPRODUCTEURS TAUX D'EXPLOITATION

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988

367 1 235 1 602 5 267 0.30 2 377

49 1 081 1 130 141 1 143 1 284 234 993 1 227 240 941 1 181 437 2 015 2 452

4 360 5 200 5 058 5 410 7 379

0.26 0.25 0.24 0.22 0.33

2 993 2 486 2 437 4 750 5 466

0.40 0.27 0.34 0.33 0.20 0.31

a i

1984-88 220 1 235 1 455 5 481 0.27 3 626 0.29

(52)

Tableau 14. Sommaire de l'exploitation de la Baie des Chaleurs (Zone Qi).

ANNEE CAPTURES SPORTIVES MAD RED TOTAL

JOURS-PECHE SUCCES REPRODUCTEURS TAUX D'EXPLOITATION

1979-83 1984 1985 1986 1987 1988

655 2 392 3 047 11 482 0.27 3 387

393 1 684 2 077 486 1 808 2 294 941 2 962 3 903 1 133 2 426 3 559 1 185 3 005 4 190

10 035 10 800 13 262 14 543 16 540

0.21 0.21 0.29 0.24 0.25

4 3 5 5 7

713 728 524 772 389

0.45 0.30 0.38 0.41 0.38 0.36

en

1984-88 828 2 377 3 205 13 036 0.25 5 426 0.37

(53)

57

Tableau 15. Evolution des prises sportives de saumon au Québec (1966- 1988)

ZONE ANNEE

1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988

Qi ,2,3

GASPESIE 4 113 5 080 1 440 4 043 4 278 2 086 5 962*

6 749*

7 318*

5 439*

5 899*

9 588*

8 215*

4 051*

12 977*

10 541*

7 567 4 367 4 736*

4 912*

6 725*

6 063*

8 782*

Q.5 , 6 , 7 , 8 , 9

COTE-NORD 5 432 5 738 4 639 6 908 6 642 3 859 4 159 4 721 6 112 6 353 5 176 5 577 5 542 4 217 7 285 8 980 7 574 5 706 4 504**

5 677**

7 369**

7 079**

8 509**

Q10

ANTICOSTI 2 824 2 109 1 978 2 630 2 319 1 444 2 083 1 637 2 248 1 062 1 290 1 682 1 032 463 1 630 1 143 2 161

1 312 1 594 1 937 1 668 1 053 1 206

Q11

UNGAVA 504 497 546 551 1 607 1 412 1 927 2 082 1 777 2 653 2 983 3 181 3 563 2 577 2 354 1 973 1 171 994 1 173 1 074 1 496 2 365 2 406

TOTAL 12 873 13 424 8 603 14 132 14 846 8 801 14 131 15 189 17 455 15 507 15 348 20 028 18 352 11 308 24 244 22 637 18 473 12 379 12 007 13 600 17 258 16 560 20 903

* Ban de pêche cormierciale.

** Ban de pêche cornière iale à l'ouest de Franquelin.

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