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CULTURE(S) EN HERBE(S) BILAN ACTION 2017

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CULTURE(S) EN HERBE(S)

« Parcelles de terre, passerelles sociales »

BILAN ACTION 2017

Autour du projet « Parcelles de terre, passerelles sociales », Culture(s) en Herbe(s) fait du jardin un espace qui permet à chacun de se ressourcer à travers le soin au vivant, et devenir pleinement acteur de la vie de la cité. Ce projet s'adresse en particulier aux personnes touchées par l’isolement social ou fragilisées, tout en restant pleinement ouvert à l’ensemble des habitants.

I - DEROULEMENT DE L’ACTION SUR LA SAISON 2017

A - L’activité et le planning des ateliers en 2017

Lors de la saison jardinière 2017, nous avons mené de mars à octobre 3 ateliers hebdomadaires, 2 ateliers bi-mensuels ainsi qu'un atelier thématique et une sortie-découverte par mois.

Des ateliers réguliers, ouverts à tous et gratuits, se déroulent deux fois par semaine au Jardin Marcotte, situé dans le square Colbert au 159 rue de Charonne (11ème arrondissement). Nous y organisons également un atelier thématique le premier dimanche de chaque mois.

A cette activité s’ajoutent des ateliers de jardinage en partenariat avec des structures sociales et médico-sociales qui ont lieu le plus souvent au sein de ces structures. Nous avons maintenu la plupart des partenariats initiés en 2015 et 2016. En raison de la diminution des effectifs salariés de l’association en 2017, un partenariat n’a pas pu être reconduit. Il s’agit du partenariat avec la Résidence Spécialisée Stéphane Hessel, qui accueille des personnes en situation de handicap psychique. Voici les ateliers réalisés dans les structures en 2017 :

Atelier de jardinage tous les 15 jours au Centre d’Hébergement et de Stabilisation Massena, du Centre d'Action Social Protestant à Ivry-sur-Seine. Cette structure accueille 54 hommes seuls sans domicile âgés de plus de 45 ans. Un accompagnement social global y est assuré sur place par un travailleur social (TISF) et une éducatrice spécialisée qui interviennent à plein temps. Le travail

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collectif mené avec les résidents autour de cette activité régulière de jardinage participe à cet objectif de stabilisation. Pour la deuxième année consécutive, le groupe de jardinier du CASP Massena s'est également impliqué dans le projet de jardin sur le site historique des Murs à Pêches à Montreuil, initié en partenariat avec le CASP.

Atelier hebdomadaire d’une journée sur la parcelle de l'association Ayem Zahem (café social de Belleville) aux Murs à Pêches de Montreuil, à destination des publics des différentes antennes du CASP. Débuté en février 2016, les ateliers de jardinage se déroulent tous les jeudis, toute la journée et connaissent une forte mobilisation. Chaque atelier débute par une séance de détente et d'échauffements corporels, très appréciée des jardiniers. Outre le jardinage, ce sont aussi de nombreux moments conviviaux que nous passons ensemble, notamment autour d'un repas partagé le midi. Nous avons fidélisé un groupe d'hommes du CASP Masséna, de la Maison dans la Rue (adultes sans domicile fixe), ainsi qu’un groupe de femmes du CHS Servan et du dispositif Logétape. Leur présence toutes les semaines quelque soit les conditions météorologiques démontre l’importance de cette activité pour ces personnes très isolées, souvent issues de l’immigration, et pour qui le jardin évoque bien souvent des souvenirs d’enfance dans leur pays d’origine. Ici, le jardin a permis véritablement un travail de mémoire et d’échanges. En parallèle des activités de jardinage, des ateliers thématiques ont également été proposés en partenariat avec l'association « Les Ateliers de la Nature » (Montreuil) : teinture végétale, fabrication de peinture naturelle...

Atelier tous les 15 jours au Centre d’Activités de Jour Saint-Joseph, 18ème arrondissement auprès d'adultes en situation de handicap qui disposent d’une autonomie suffisante pour se livrer à des activités éducatives, créatives et ludiques ainsi qu’une capacité à participer à une animation sociale. Un groupe fixe de 6 à 7 personnes a fréquenté cet atelier durant toute la saison. L'objectif était principalement d’établir une relation humaine, chaleureuse, en privilégiant l’écoute, le contact et en invitant à prendre part à l’action collective. Cette année, nous avons retrouvé 4 jardiniers déjà présents les années précédentes et nous avons accueilli 3 nouvelles personnes qui ont découvert et participé à l’activité avec grand plaisir. Au fil de la saison nous avons pu constater une plus grande autonomie des participants pour ce qui est des plantations, des semis ou des récoltes. Leur connaissance sur la nature, les saisons, le nom des plantes a continué à s'enrichir. Nous avons noté avec l’éducateur en charge du suivi de l’atelier une réelle implication du groupe pour cette activité. Le groupe s’est rendu à deux reprises au jardin Marcotte, en juin et en septembre, l’occasion pour eux de sortir du centre, de se déplacer en transports en commun et de découvrir un jardin potager dans un parc urbain.

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Planning des ateliers :

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Dimanche

10h-12h

Atelier CASP Ivry-sur-Seine (tous les 15 j)

10h-12h

Atelier

CAJ

18ème (tous les 15

j)

10h-16h

Atelier Murs à Pêches

publics antennes CASP 15h-17h

Atelier Jardin Marcotte

15h-17h

Atelier Jardin Marcotte

1er dimanche du mois Atelier Jardin ou thématique Marcotte

3ème dimanches du mois

Atelier thématique ou sortie-découvertes

Au total, nous avons effectué en moyenne 12 heures d'atelier par semaine (une semaine à 14h et une autre à 10h) ; + 2 heures (1er dimanche) et 3 heures (sortie du 3ème dimanche du mois).

Cette légère baisse du volume d’activité s’explique par la diminution des effectifs salariés de l’association : un seul poste, celui de la coordinatrice-animatrice, a été maintenu en 2017, contre un poste de coordinatrice (bénévole en 2016) et un poste de chargée de développement l’année précédente.

Il faut tout de même souligner une forte demande de la part des structures médico-sociales, pour une activité à "forte valeur ajoutée" et peu coûteuse. Le développement de l’activité dépendra de la capacité de l’association à effectuer une deuxième embauche en 2018. L’annonce de la diminution drastique du nombre d’emplois aidés rend plus difficile les possibilités d’embauche future. L’effort en matière de recherche de fonds privés ou publics, que nous poursuivons depuis plusieurs années, devra donc être amplifié.

B- Approche pédagogique : déroulement des ateliers.

Notre approche pédagogique, que nous soyons dans notre jardin ou bien dans les structures partenaires, reste toujours la même :

Le jardin est un lieu où l'on éprouve une sensation de bien-être et de liberté. Ses principales caractéristiques sont la simplicité, l'harmonie et la convivialité. C'est un espace naturel, à échelle humaine, que chacun est amené à s'approprier. Pour cela, nous devons nécessairement composer avec les particularités de chacun, quelque soit la condition physique, mentale et cognitive des personnes avec lesquelles nous jardinons.

Chaque atelier est singulier, unique. Il n'y a pas d'obligation pour les participants, les choses se font en fonction des envies et des propositions de chacun. Il s’agit d’apprendre à travailler collectivement, en respectant le rythme de chacun et la grande diversité du public (intégrant des jardiniers débutants et

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d’autres plus avertis, mais aussi des personnes touchées par des troubles psychiques, difficultés motrices ou comprenant mal le français). Nous cherchons progressivement un rythme commun, où chacun est à la fois à l’écoute de soi et des autres. Cette démarche amène les différents participants à être réellement attentifs et respectueux les uns vis-à-vis des autres.

La convivialité est bien sûr très importante dans le cadre de tous ces ateliers, et nous réservons toujours un moment pour nous retrouver tous ensemble autour d'une tisane. Ces moments sont l'occasion d'une part (via la tenue d'un cahier de bord rempli par les participants) de récapituler les actions de jardinage effectuées, de ré-identifier chacun et chacune par son prénom, et d'autre part d'avoir d'autres conversations spontanées où chacun prend sa place dans le groupe.

L’accueil des nouveaux participants :

- Présentation du lieu et de l'association, les différentes espèces cultivées au fil des saisons, nos méthodes de culture, etc.

- Explication du fonctionnement du jardin : l’ouverture à tous, la libre participation (chacun vient quand il le souhaite, en s’investissant de la manière dont il le souhaite), la démarche de travail collectif guidé...

- Puis, on demande à la personne ce dont elle a envie, si elle a l'habitude de jardiner ou pas, si elle reconnaît des plantes ; en fonction de ces éléments, on s'adapte, on essaie des choses ensemble, en l’intégrant progressivement au groupe. Parfois un des «habitués» accompagne un nouvel arrivant sur sa première activité (un semis, des boutures, de l'arrosage…), c'est ainsi que le tissu social gagne une autre maille...

Notre point fort est de proposer à chacun de pouvoir participer quand il le souhaite, sans préinscription ou liste d'attente, gratuitement, ce qui est assez unique sur l’arrondissement. L'accès à la plupart des jardins partagés est souvent conditionné à de longues listes d’attentes.

L’accompagnement proposé :

L'accompagnement proposé au jardin exige d’être flexible et réactif. Nous ne savons jamais à l'avance le nombre de personnes qui seront présentes, ni le type de cadre qu'elles nécessiteront. Certaines personnes sont en demande de conseils précis, d'autres tâtonnent et d'autres encore n'ont aucune connaissance. Toutes ces personnes ont en commun le désir d'apprendre, d'échanger, de discuter.

Notre rôle est d'accompagner et de valoriser les initiatives personnelles. Empreints des principes d’

éducation populaire, les ateliers de jardinage sont co-élaborés avec l'ensemble des jardiniers présents. L'idée est d’inventer des manières d’apprendre ensemble : les participants ne sont pas posés dans une relation d’« appreneurs » face à un « apprenant », mais réellement acteurs, apportant chacun leurs savoir-faire, envies et pistes de travail, pour « fabriquer » le jardin collectivement. Cette approche permet de valoriser les savoir-faire de chacun, et reprendre confiance en soi.

Il s'agit de trouver un équilibre entre le cadre existant (les tâches à effectuer, la réalité des plantations, les saisons à respecter), les contraintes du jardin (espace, associations de cultures) et ce que chaque participant est invité à apporter comme idées ou propositions, à propos des cultures ou des aménagements du jardin.

Au jardin Marcotte ou dans les différents ateliers que nous animons, l’objectif est de proposer aux personnes accueillies une activité qui leur permette :

de développer des savoir-faire, de faire émerger des vocations et contribuer au projet

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d’orientation professionnelle;

 de développer des savoir-être, d’apprendre à travailler individuellement ou collectivement, de favoriser le lien social et les échanges interculturels;

de contribuer à l’ancrage des personnes dans une activité régulière et favoriser la découverte des produits jardinés en France (notamment pour le public étranger mais pas uniquement);

 de valoriser ces personnes : apprendre à se faire plaisir, développer son écoute de l’Autre et partager des cultures différentes.

Lieu d’expériences sensibles et de déploiement de l’imaginaire, le jardin constitue tout à la fois un élément de retour sur soi et d’ouverture sur le monde. Mis à disposition des personnes socialement isolées, il leur permet de retisser du lien en offrant un cadre relationnel.

C - L’équipe encadrante.

Pour l'année 2017 le projet a mobilisé :

Une coordinatrice, animatrice-jardin, en charge du partenariat, de la recherche de financements, de l'administration et de la mise en place et de l’animation des ateliers de jardinage et des sorties.

Deux volontaires en service civique, pendant la saison jardinière, en charge de la communication et de l'animation des ateliers et des sorties (28 h/semaine pendant 6 mois).

Un comité de suivi, constitué des membres du conseil administration, spécialistes des thématiques transversales abordées par le projet (insertion, développement durable, écologie…).

Membres bénévoles et personnels salariés en 2017 :

Présidente de Culture(s) en Herbe(s) (bénévole) : Barbara Langlois, ancienne volontaire en Service Civique au sein de l'association puis trésorière. Sensible aux enjeux sociaux et environnementaux, elle a trouvé dans ce projet local et concret, un vrai exemple d'action participative. Elle est actuellement en doctorat d'économie de l'environnement.

Trésorière de Culture(s) en Herbe(s) (bénévole) : Rachel Berthel diplômée d'un master de Conseil en Développement Local, travaille depuis 10 ans dans l’ingénierie de projet, d'abord au sein de collectivités, sur les dispositifs de rénovation urbaine et politique de la ville, puis dans le secteur associatif, sur le volet insertion.

Secrétaire : Lucie Piard, paysagiste de formation, installée en free-lance, elle combine projets culturels et végétalisation de l'espace public.

Secrétaire adjointe : Gabrielle Lafaye, diplômée d'un master en philosophie et d'un master en coopération et développement. Ancienne volontaire en service civique dans l'association, puis salariée en tant que chargée de développement pendant 2 ans, elle est spécialisée sur les thématiques de la solidarité.

Gabrielle Lafaye a été élue secrétaire adjointe lors de l’assemblée générale ordinaire du 7 septembre 2017 suite à la démission d’Anne Habozit.

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Coordinatrice - Animatrice (salariée) : Miriam Le Guen, diplômée d'un master en Géographie avec une spécialité en Environnement et Paysage. Impliquée depuis plusieurs années dans des projets écologiques et solidaires.

Le contrat de la coordinatrice, embauchée début octobre 2016 en CUI/CAE, s’est terminé fin septembre 2017 sans pouvoir être renouvelé suite au blocage des contrats aidés survenu en août 2017. L’association a pu réembaucher Miriam Le Guen au 1er décembre 2017 en CDI de 28h/semaine. La deuxième embauche souhaitée par l’association est en suspens suite à cette forte diminution des aides à l’emploi de l’Etat.

Animateur-trice(s) volontaires en service civique :

Honorine Roche, diplomée Ingénieur agronome de l’école AgroParisTech. Elle avait déjà des connaissances théoriques solides en botanique et en agriculture mais elle a pu découvrir l’aspect pratique, sur le terrain, du jardinage, ainsi que la dimension sociale de la mission.

Hugo De Metter n’a pas poursuivi d’étude après le BAC, il avait depuis enchainé les jobs alimentaires et était en difficulté d’orientation. Il a découvert lors sa mission une branche qui l’intéresse réellement et souhaite poursuivre les expériences dans ce domaine.

D - Valorisation de notre activité.

Une large diffusion du projet est réalisée via la diffusion d'une newsletter mensuelle, dans laquelle nous décrivons les activités passées et annonçons les activités à venir sur notre jardin. Cette lettre est diffusée auprès de 400 particuliers, dont 200 «jardiniers» (personnes qui ont jardiné et ont souhaité s'abonner) et une centaine de professionnels.

Nous possédons par ailleurs un réseau de partenaires locaux, que nous avons pu rencontrer lors d’événements (Journées Enjardinez-vous, fêtes de quartier, Fête de la Nature, Fête des Jardins....), et avec lesquels nous avons collaboré. Nous leur diffusons régulièrement notre offre d'animation d'atelier jardinage.

Nous avons créé des flyers, pour présenter le jardin, indiquer le lieu, les horaires, les coordonnées et nos partenaires financiers. La maquette de ces flyers peut être modifiée au grès des événements que nous créons. Nous avons également élaboré une plaquette à destination des structures sociales, expliquant plus en détail notre approche sociale et écologique.

En partenariat avec la Maison des Associations du 11ème, nous menons régulièrement des campagnes d'affichages sur les espaces réservés aux associations dans tout l’arrondissement pour diffuser les ateliers et événements que nous organisons.

Notre communication et la présentation de notre projet s'effectue également via notre site internet : http://www.culturesenherbes.org, et l'animation des réseaux sociaux, notamment d'une page Facebook. Tous les mois le site et la page Facebook sont actualisés avec des photos et des articles sur les événements passés et à venir.

Nous sommes également référencés auprès de 25 sites internet amis ou partenaires :

- Le réseau des jardins partagés et d'insertion d’Île de France, Terre et humanisme, Jardins & santé, Colibri, Graine de jardin, Culture du Coeur etc...

- Ville de Paris, Agence du Service Civique, Fondation Yves Rocher, Mutualité Française, Fondation Nature et Découvertes, Fondation SNCF, 1000 paysages en actions (site mis en place par le Ministère

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de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie), Passeport Biodiversité Île-de-France (site créé par le Conseil Régional d'Île de France)

- des sites qui recensent les initiatives et alternatives citoyennes : Cap ou Pas Cap, Astérya et des sites qui recensent les activités à Paris comme Que faire à Paris ou Parigramme.

Les ateliers thématiques et de jardinage ainsi que les sorties sont annoncés auprès de différents sites proposant des activités en Île de France :

Le site Que faire à Paris dédié à la culture, aux activités et sorties à Paris (dans la rubrique végétalisons paris)

Le site « Les acteurs du développement durable »

Le site de l’association Graine de Jardins qui anime le réseau régional des jardins partagés d’Île-de-France en valorisant leurs initiatives et en créant du lien entre eux.

l'association Cultures du Cœur, qui se positionne exclusivement sur des programmes d’actions pour permettre aux plus démunis des quartiers prioritaires l’accès aux pratiques artistiques et culturelles.

Cette année nous avons mis à disposition de Cultures du cœur -Paris- 457 invitations pour tous les ateliers à Marcotte et les sorties du 3ème dimanche ; dans ce cadre, 220 places ont été réservées et 84 personnes ont effectivement été accueillis.

Les structures (CCAS, foyers, etc...), qui réservent des places via Culture du Cœur, accompagnent des publics fragilisés qui viennent souvent de banlieues proches ou lointaines. Les désistements de dernières minutes sont donc importants, ce qui explique la différence entre le nombre de places réservées et le nombre de personnes accueillies.

Le bouche-à-oreille est également une composante de mobilisation des publics et en particulier pour les habitants du quartier.

L’association est agréée Jeunesse et Éducation Populaire auprès de la Direction Régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale d’Île de France depuis octobre 2016. Ainsi, Culture(s) en Herbe(s) a été la première association de jardins solidaires d’Île de France à obtenir cet agrément.

II – LE PUBLIC DES ATELIERS

Au jardin Marcotte, installé par la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l'Environnement) en 2012, règne une certaine convivialité qui profite à tous : aux habituées de cette partie un peu reculée du square (chômeurs et groupes de jeunes, personnes âgées venant prendre le soleil), aux passants, aux personnes âgées qui fréquentent le club du troisième âge situé au fond du square.

L'installation du Jardin Marcotte a permis une réappropriation du lieu par les habitants et une valorisation de cet espace auparavant délaissé.

A - Profils des personnes présentes au jardin.

Au fil des saisons, nous retrouvons les mêmes catégories de personnes :

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- des personnes ou groupes orientés par les structures sociales et médicales partenaires (CMP République, CASP Servan, les Petits Frères des Pauvres, CHRS Charonne, ...)

- des adultes sans emploi (pour certains chômeurs de longue durée), femmes seules ou avec leurs enfants, hommes seuls – rarement couples

- des personnes à la retraite

- des jeunes, étudiants ou en recherche d’emploi

- des actifs résidant à proximité du jardin, accompagnés parfois de leurs enfants, ou venant de plus loin, pour des thèmes bien précis.

B - Motifs de leur présence

Au travers des échanges avec «nos jardiniers», il apparaît que des motivations très diverses les amènent dans les ateliers:

d'une part, des gens qui viennent avant tout pour le jardinage. Ils arrivent avec des demandes précises, techniques, posent beaucoup de questions, feuillettent ou empruntent des livres : ils sont venus acquérir du savoir et de la pratique.

d'autres, retraités ou en congé, se retrouvent avec du temps devant eux, et ne savent pas toujours l'occuper, ont envie de jardiner chez eux, sans trop savoir comment faire, ou viennent juste par curiosité. Même s'ils arrivent avec des questions sur les plantes, cette demande laisse apparaître au fil du temps plutôt une recherche d'échanges avec d'autres gens, pour discuter aussi de la vie en général et de ses changements, dans un lieu agréable et ouvert.

Certains arrivent parfois au jardin par le côté écologique, jardinage urbain, avec des connaissances, un vocabulaire, des références communes, et le souhait de partager. Ces personnes sont notamment venues lors d'ateliers thématiques sur le jardinage écologique (confection d'une lasagne, paillage)... La plupart sont des actifs, ou étudiants, mais il y a aussi des chômeurs/précaires qui redécouvrent le potager avec un but alimentaire.

Enfin, des personnes éloignées de l'emploi, qui viennent la première fois plutôt par désœuvrement, pour s’occuper, souvent orientées par Cultures du Cœur, et reviennent ensuite pour les échanges et la convivialité entre les participants. C'est une occasion (parfois rare pour eux) de rencontrer des gens d'horizons différents, de sortir de l'isolement, se sentir de nouveau tout simplement «comme les autres» et de retrouver une motivation. Elles viennent aussi chercher des idées pour rebondir : souvent des liens se tissent, des affinités qui permettent de se voir en dehors des ateliers. C'est également un moyen concret de reprendre confiance et de se rendre compte que

«Oui, c'est vrai, finalement, il y a des choses que je sais faire!». Ainsi, en s'appropriant réellement le jardin, elles retrouvent une aisance qu'elles n'avaient pas en arrivant, pour proposer des choses, entreprendre seules ou avec d'autres certaines activités ou discussions. Cette activité représente pour eux un véritable «bol d'air» qui leur permet de se ressourcer.

Cette année encore, cette catégorie de personnes a été particulièrement présente. Nous pouvons citer plusieurs exemples de personnes seules, en grande précarité, résidant en foyers d'hébergement ou d'urgence, avec des antécédents psychiatriques et/ou de rue, qui se sont « accrochés » à cette activité pour s'en sortir.

Les activités au jardin ont permis d’être un véritable coup de pouce personnel et « dynamique » pour certains. Voici leur exemple :

C. est venu au jardin via l’association Culture du Cœur, il réside actuellement dans un foyer d’hébergement après avoir été un temps sans domicile fixe. Il a trouvé dans cette activité une véritable source de ressourcement et de bien-être et il est rapidement devenu un habitué des ateliers. Il s’est

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attaché au groupe et il a créé des liens avec plusieurs jardiniers. Nous l’avons vu devenir plus serein semaine après semaine. Il est aujourd’hui force de proposition pour le jardin et nous amène de la lecture sur cette thématique et des outils pour faire du bricolage.

T. est également arrivée au jardin par l’intermédiaire de l’association Culture du Cœur. Souffrant de handicap psychique, elle est suivie par une structure médico-sociale. Nous l’avons vu s’épanouir au jardin et retrouver le sourire. Elle souhaitait même en fin de saison nous faire venir dans sa structure pour faire découvrir notre activité aux autres personnes suivies.

Ces deux exemples ne sont qu'un tout petit témoignage des bienfaits des ateliers sur ces personnes en situation de fragilité. A travers l'activité jardin, nous abordons également des problématiques plus personnelles telles que la santé et la nutrition, l'hygiène.

C – Informations quantitatives sur le public

L'ensemble des informations ci-dessous, ne concerne que le public accueilli au jardin Marcotte ainsi que les sorties du 3e dimanche du mois. Pour les autres ateliers (CAJ St Joseph, CASP Masséna, Atelier dans les Murs à Pêches) durant lesquels nous accompagnons une quarantaine de personnes en tout, nous savons qu'elles sont toutes en situation de précarité, voire de grande précarité ou de handicap.

Le maintien d'une fréquentation importante depuis plusieurs années s'explique par :

une reconnaissance de notre activité par les structures sociales locales,

un plus grand nombre de structures adhérentes via l'association Cultures du Cœur et les très bons retours des participants,

des nombreux relais sur internet,

une maîtrise de notre communication (flyers, site internet, réseaux sociaux),

le bouche à oreille, surtout pour les habitants du quartier,

Sans doute faut-il y ajouter la popularité du jardinage urbain : expositions et conférences sur l'agriculture urbaine, et un nombre croissant de jardins collectifs.

Moyen par lequel les participants ont eu connaissance

des ateliers en 2017 Nbr de pers. Part en %

Communication Culture(s) en Herbe(s) (

site internet,

newsletter, réseaux sociaux, affichage associatif,…)

41 23

Communication d'organisme extérieur lors de la participation à des événements (

fête de la nature, fête des jardins, enjardinez- vous)

11 6

Cultures du Cœur

84 48

Structures sociales et professionnelles partenaires 20 11

Bouche à oreille 19 11

Total 175 100

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En termes de fréquentation, 175 personnes sont venues au Jardin Marcotte entre fin mars et fin octobre 2017. Ce nombre a augmenté par rapport à l’année dernière, qui avait été une année particulière du fait de la proximité des attentats de 2015 et des intempéries du printemps 2016.

Cultures du Cœur est toujours l’un de nos principaux relais. 84 personnes sont venues au jardin par cet intermédiaire, ce qui équivaut à presque la moitié de la fréquentation du jardin sur la saison 2017.

Les personnes qui viennent via cette association relais participent parfois à un seul atelier ou deviennent des habitués du jardin et reviennent très régulièrement sur la saison.

En moyenne, nous avons accueilli 8 personnes par atelier. La variabilité reste toujours importante, d’un atelier à l’autre, les participants peuvent aller de 4-5 personnes jusqu’à une quinzaine de personnes. Cette moyenne a légèrement augmenté par rapport à l'année 2015 et 2016. La fréquentation globale sur l’année 2017 et la fréquentation moyenne par atelier ont augmenté par rapport à 2016. Nous avons en effet reçu de nouvelles personnes et nous avons retrouvé de nombreux jardiniers présents les années précédentes. Durant la saison, nous avons accueilli des visiteurs d’un jour, d’autres, qui viennent environ une fois par mois, notamment lors des dimanches pour regarder les transformations du jardin et participer aux ateliers thématiques. Une dizaine de jardiniers est venue très régulièrement cette année, nous les retrouvions au jardin au moins une fois dans la semaine. En effet, certains, parmi les plus précaires, ne ratent presque aucun atelier. Ces personnes, venues du 11e arrondissement mais pas seulement, ont identifié le jardin comme lieu ressource.

Provenance des participants : si le jardin Marcotte est fréquenté par des habitants du quartier, de nombreux jardiniers viennent d’autres arrondissements voire même de la petite et grande couronne et prennent les transports en commun sur de longues distances pour venir participer aux ateliers. Le jardin est donc à la fois un ancrage dans le quartier pour ses habitants mais il est également générateur de mobilité et d’ouverture pour des populations souvent sédentaires.

Provenance géographique des participants en 2017

Nombre de pers.

Paris 120

dont habitants du 11e 33

Petite couronne

(Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis)

42 Grande Couronne

(Seine-et- Marne, Yvelines, Val-d’Oise, Essonne)

10

Autres 3

Total 175

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Profil des participants :

Profil des participants en 2017

Nbr de pers. En %

Nb total 175

0-18 ans 19

11

19-30 ans 48

27

31-60 ans 83

47

61 ans et + 25

14

Sexe

Hommes 63

36

Femmes 112

64

Activité

Actif 30

17

Chômeur 8

5

RSA

53 30

ASS 7

4

Retraité 22

13

Étudiant 12

7

AAH 14

8

demandeurs

d'asile ADA 13

7

mineurs

scolarisés 16

9

Âge des participants :

Le public que nous accueillons est en général situé dans la tranche d’âge 31- 60 ans (presque 50%

des personnes que nous recevons). Nous avons cependant accueilli cette année plus d’étudiants et de jeunes de moins de 30 ans (presque 30% des participants au jardin), ainsi que des mineurs, notamment des adolescents, souvent mineurs étrangers isolés, suivis par des structures d’accueil sociales et accompagnés à l’atelier par un éducateur. Cela a contribué à faire davantage du jardin un espace intergénérationnel.

Genre des participants :

Nous avons accueilli 63 hommes et 112 femmes.

Les femmes restent principalement intéressées par l'activité jardinage. Cinq/six hommes sont toutefois des jardiniers très réguliers, ce qui vient équilibrer la proportion homme/femme par atelier.

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Part de bénéficiaires du RSA :

Le public qui vient au jardin est le plus souvent sans emploi, ou en temps partiel, dans la mesure où nos horaires d’ouverture (en journée, en semaine) permettent difficilement d’accueillir des personnes qui travaillent. On estime :

54 % des participants sont sans activité (chômage, RSA, AAH, arrêt maladie longue durée, ADA).

Environ un tiers des participants aux ateliers jardins sont des bénéficiaires du RSA.

Lors des ateliers du dimanche, qui ne concernent pas du tout le même public qu'en semaine, environ la moitié est constituée de gens qui travaillent et ne peuvent venir que le WE (parfois avec leurs enfants), ce qui donne une plus forte mixité sociale. Cela explique que nous ayons en moyenne sur la saison une proportion d'actifs non négligeable.

Nous favorisons également la mixité des publics en proposant, plusieurs fois durant la saison, des sorties où se retrouvent les jardiniers du jardin Marcotte et le public des différentes structures partenaires (Cf. Paragraphe IV).

Le jardin est un espace ouvert qui propose à chacun un temps pour se ressourcer, se reconstruire, se re-socialiser, où les différentes catégories de publics peuvent se mélanger et être accueillies sans avoir nécessairement à expliciter leur situation et sans être renvoyées directement à leur situation d’exclusion sociale.

C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes et de structures partenaires ont trouvé au jardin un espace d’expression riche au niveau social. Au fil de leur participation à la vie du jardin, nous finissons par bien connaître la situation sociale des uns et des autres; par contre nous ne leur demandons pas d’informations sur l’origine de leurs ressources financières. De fait, les statistiques présentées ci-dessus restent relatives, en fonction de ce que nous arrivons à savoir des personnes durant l'atelier, sans être intrusifs, ni trop indiscrets. Pour les personnes arrivées au jardin par l’intermédiaire de Culture du Cœur, nous connaissons les structures sociales ou médico-sociales par

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lesquelles elles sont suivies et orientées au jardin (EPI ou Service Insertion RSA, CASVP, CMP, CHU…).

Rappelons également, qu'un bon nombre de ces publics est très éloigné de l’emploi (personnes touchées par des troubles psychiques, personnes n’ayant pas encore atteint l’âge de la retraite mais ayant un âge qui rend difficile l’accès à l’emploi, problèmes ou handicaps physiques …). Notre action vise de toute façon, à remobiliser les personnes, leur permettre de reprendre confiance en eux et de sortir de l’exclusion à travers un espace de resocialisation ; ces éléments constituent un réel apport en vue d’une réinsertion sociale ou professionnelle.

Concernant plus particulièrement la question de l’insertion professionnelle, ou l’orientation vers des formations, les personnes que nous accueillons continuent à être suivies directement par les structures sociales qui les orientent vers le jardin. Ceci étant, ayant une certaine connaissance des acteurs de la formation autour des jardins et espaces verts en Île de France, nous sommes également un lieu de ressources et d'informations auprès des participants qui sont intéressés.

III – PARTENARIATS

L'essentiel de notre partenariat, initié en 2010, perdure et se renforce au fil des saisons. Si la première année nous avons dû être très actifs pour faire connaître le jardin auprès des acteurs du territoire, aujourd’hui ce sont les structures sociales elles-mêmes qui viennent nous solliciter pour organiser des ateliers avec leurs usagers, ou permettre à leur public de s’intégrer aux ateliers existants, et nous sommes parfois dépassés par le nombre de demandes...

Parmi nos partenaires réguliers :

Le Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (CATTP) de la rue Servan (intégré au sein du Centre Médico-psychologique), un des premiers partenaires en 2010, accueille des personnes touchées par des troubles psychiques. Bien qu'ils ne soient plus accompagnés par un soignant du CMP, certaines personnes suivies dans ce centre continuent de venir aux ateliers.

L'association Cultures du Cœur permet à des personnes ayant peu de ressources d'accéder à des activités culturelles variées en mettant à leur disposition des places gratuites via les structures sociales. Partenaire depuis 2011, nous recevons à chaque atelier de 2 à 6 personnes envoyées par eux, venant de toute l'Île-de-France. C’est un élément de renouvellement important du public du jardin, et certains reviennent au jardin par eux-mêmes, voire deviennent des fidèles.

Le Secours Populaire du 18ème arrondissement qui met en œuvre une solidarité de proximité qui repose sur l’accueil, les aides matérielles, les aides à l’insertion et l’éducation populaire, nous oriente des personnes depuis 2013.

Le Centre d'Action Social Protestant, association reconnue d'utilité publique, dont la mission est de lutter contre la pauvreté, les exclusions et toutes les formes de détresses. Son action est préventive, palliative et curative. Elle va de l’accueil de jour à l’insertion professionnelle, de l’hébergement d’urgence à l’accès à un logement durable. Partenariat initié en 2015.

Le Centre d’Activités de Jour Saint-Joseph du 18ème arrondissement accueille en journée des adultes en situation de handicap qui disposent d’une autonomie suffisante pour se livrer à des activités éducatives, créatives et ludiques ainsi qu’une capacité à participer à une animation sociale.

Nous intervenons dans la structure depuis 2015.

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IV- ATELIERS, FORMATIONS, RENCONTRES

En parallèle de la vie quotidienne au jardin, l’association a proposé et accompagné différents temps d’ateliers, de rencontres, de formation, et de découvertes.

Ces rendez-vous permettent de mener un travail de sensibilisation sur le jardin et la biodiversité, au sein de l’arrondissement et de la ville, auprès de différents publics. Dans la plupart de ces ateliers ou visites, nous recevons en général entre 10 à 15 participants, et davantage bien sûr, lors des manifestations publiques. En 2017, nous avons participé et/ou organisé une quinzaine d'événements.

A – Les « 3èmes dimanches du mois » !

Les visites sont autant d'occasions pour les participants de rencontrer d'autres jardiniers, d'échanger sur leur pratique, de découvrir d'autres lieux, d'en savoir un peu plus et de sortir de chez eux le dimanche.

 Visite du jardin de la Petite Rockette, une ressourcerie située à proximité de notre jardin Marcotte et participation à l’entretien de leur jardin. Avril 2017

 Visite guidée des Grandes Serres Tropicales du Muséum d’Histoire Naturelle. Juin 2017

Sortie botanique sur la petite ceinture dans le 15e arrondissement de Paris, découverte des plantes sauvages qui longent les anciennes voies ferrées. Juillet 2017

 Visite aux Grands Voisins, un site en transition où se côtoient projets d'agriculture urbaine et

événements artistiques et culturels. Août 2017

 Atelier les plantes et leurs secrets au jardin Passagers de la Villette, atelier sur les plantes médicinales et création d’une eau florale de lavande, visite du Jardin Passagers. Septembre 2017

 Visite des Murs à Pêches de Montreuil. Octobre 2017

B – Les ateliers thématiques de Marcotte !

Nous organisons plusieurs ateliers thématiques le 1er dimanche du mois et parfois en semaine, afin de découvrir ou approfondir les thèmes de la biodiversité et de l'écologie appliquée au jardin :

Atelier semis, nous avons préparé nos semis de tomates en godet à faire germer au chaud et à repiquer mi-mai au jardin. Mars 2017Chantier participatif à Marcotte pour la construction d’un nouveau bac de culture. Avril 2017Teintures végétales, atelier animé en partenariat avec l'association Les Ateliers de la Nature.

Nous avons teint des étoffes de tissus à l’aide de teintures naturelles à base de pelure d’oignons et d’indigo des teinturiers. Mai 2017Atelier bombes à graine à l’occasion de la fête de la Nature Mai 2017Engrais verts et purins, réalisation de différents purins (consoude, orties, tomates...), afin de protéger les cultures d’éventuelles maladies et de stimuler leur croissance. Présentation des caractéristiques et des vertus de ces différents engrais. Juin 2017Confection de potions de soin naturelles pour le jardin, des produits naturelles et des méthodes simples pour confectionner ses potions de soin du jardin

Juillet 2017Atelier bouturage des plantes aromatiques Août 2017

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Impression végétale, en partenariat avec les Presses Séparées de Marseille. Nous avons découvert comment imprimer des végétaux du jardin à l'aide d'une presse et des techniques de gravure.

Septembre 2017

C – Événements locaux et essaimage!

«Enjardinez-vous», les journées vertes dans le 11ème

Afin de favoriser le développement des initiatives de végétalisation dans l’espace public, la Mairie du 11ème, en collaboration avec les associations de jardins partagés, les conseils de quartiers, les écoles et les habitants, a organisé 4 journées vertes dans l’arrondissement. Culture(s) en Herbe(s) a pris part à cet événement en accueillant du public au jardin Marcotte dans le cadre de la journée

« portes ouvertes des jardins partagés ». Avril 2017

Fête de la Nature, Culture(s) en Herbes(s) a proposé un atelier de teinture végétale le

vendredi et un atelier « bombes à graine » le dimanche. Mai 2017

Festival des Murs à Pêches à Montreuil, visites, ateliers, spectacles et concerts sont au programme. Culture(s) en Herbe(s) a ouvert les portes de son jardin et proposé des jeux et une dégustation de tisane. Juin 2017

Evènement Jardins Ouverts : accueil du public au jardin Marcotte : découverte de la permaculture, reconnaissance de graines et de plantes aromatiques, dégustation de tisanes.

Octobre 2017

V- PERSPECTIVES

Culture(s) en Herbe(s) est de plus en plus identifié comme une structure ressource autour de la thématique des jardins solidaires et des jardins de soins. Nous souhaitons valoriser nos compétences en terme d'accompagnement technique, de conseil et d'initiation autour de la mise en place d'activités de jardinage. Nous porterons donc une attention particulière au maintien de nos partenariats existants, structures sociales et médico-sociales. Nous resterons ouverts à de nouveaux partenariats possibles car nous sommes régulièrement sollicités par des structures sociales pour mettre en place des projets de jardins ou des formations au sein de leur établissement.

Une seconde embauche avait été souhaitée en 2017 mais n’a pas été réalisée suite aux restrictions très importantes des contrats CUI/CAE survenues en fin d’année. En 2018, nous évaluerons de nouveau cette question car l'embauche d'un(e) second salarié(e) permettrait de répondre plus largement aux sollicitations, et de couvrir le développement de notre activité. Une de nos principales préoccupations sera donc l’intensification de nos recherches de financements publics et privés pour permettre cette embauche.

Nous souhaitons multiplier les rencontres entre participants et intervenants de qualité : associations spécialisées sur un savoir-faire comme Les Ateliers de la Nature ou les Presses séparées ; botanistes du réseau Jardin & Santé ; professionnels de l’environnement... Ces rencontres sont l’occasion de découvrir des champs de connaissances ou de compétences très inspirants pour certains jardiniers.

C’est aussi bien une occasion de découvrir de nouvelles pratiques, de nouvelles cultures que de nouveaux métiers.

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En 2018, nous continuerons à participer aux événements locaux auxquels nous sommes conviés.

C'est toujours une bonne occasion de se faire connaître et de rencontrer les structures locales, les associations et les habitants du quartier.

Nous reconduirons également la mise en place d’actions, d'ateliers thématiques visant à mélanger et faire se rencontrer des publics différents, qui n’auraient pas nécessairement été amenés à échanger d’ordinaire : habitants du quartier/ public issu des structures sociales, personnes valides/personnes en situation de handicap, etc. De cette manière nous contribuons à faire du jardin un espace de synergie sociale au cœur de la ville.

Nous allons poursuivre la rénovation de nos bacs de culture afin d'améliorer la qualité du sol et permettre de meilleures récoltes.

Nous poursuivrons l’amélioration de notre pratique du jardinage et des thématiques adjacentes par la formation continue des salariés et des services civiques de l’association : formation auprès d’associations comme le Sens de l’Humus (permaculture), auprès de l’École du Breuil (horticulture, botanique), formations CODES (santé et nutrition), formation en Hortithérapie…

Références

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