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Nutrition et immunité

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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D r G H A L E M M E R I E M

Nutrition et immunité

Licence : alimentation, nutrition , pathologie

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Système immunitaire intestinal

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Organisation

Le système immunitaire intestinal comporte une grande variété de types cellulaires. On peut schématiquement séparer l’immunité intestinale en une composante innée constituée des cellules épithéliales et des cellules présentatrices de l’antigène, et une composante adaptative constituée des lymphocytes

La composante adaptative peut elle-même être séparée en sites inducteurs et en sites effecteurs de la réponse. Les sites inducteurs sont essentiellement les plaques de Peyer et les follicules lymphoïdes isolés. Les sites effecteurs sont les cellules immunitaires qui peuplent toute la hauteur de la muqueuse.

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Immunité innée

Épithélium intestinal:

L’épithélium intestinal a la délicate fonction d’absorber les nutriments tout en étant une ligne de défense vis-à- vis des agressions potentielles de l’environnement.

Cette barrière est à la fois physique et chimique.

La composante physique est constituée de deux éléments principaux :

les jonctions serrées qui sont des jonctions étanches entre les cellules épithéliales empêchant la diffusion de molécules et de pathogènes

la couche de mucus qui est fabriquée par les cellules caliciformes

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La composante chimique est constituée principalement de molécules antimicrobiennes (les défensines par exemple) qui sont synthétisées essentiellement par les cellules épithéliales et qui détruisent ou inhibent la croissance des bactéries et/ou levures.

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Certains de ces peptides antimicrobiens sont synthétisés de manière constitutive et d’autres sont inductibles (principalement par des composés microbiens via certains récepteurs de l’immunité innée). Toutes les cellules épithéliales synthétisent des molécules antimicrobiennes, mais certains types cellulaires en font une spécialité. C’est le cas des cellules de Paneth qui sont situées au fond des cryptes intestinales (figure ) et qui synthétisent certains de ces peptides antimicrobiens de manière exclusive.

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Figure: Types cellulaires de l’épithélium d’une villosité intestinale

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Récepteurs de l’immunité innée

Les motifs associés aux pathogènes (pathogen associated molecular pattern, PAMP) sont des motifs moléculaires qui sont propres aux micro-organismes et conservés à l’intérieur d’une classe microbienne. Le lipopolysaccharide (LPS), l’ARN double brin et la flagelline qui sont présents respectivement dans les bactéries à Gram négatif, les virus à ARN et les bactéries flagellées en sont des exemples. Il existe des récepteurs reconnaissant ces motifs (pattern recognition receptor,

PRR) qui constituent les récepteurs de l’immunité innée. Ces récepteurs sont exprimés dans les cellules présentatrices de l’antigène et, pour certains, dans d’autres cellules immunitaires et dans les cellules épithéliales. Il en existe de différents types (figure ). Les Toll-like receptors (TLR) sont les mieux caractérisés. Ce sont des récepteurs transmembranaires présents à la surface de la cellule ou des endosomes

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L’activation des PRRs induit une cascade de signalisation intracellulaire conduisant à l’activation et/ou la modulation de la réponse immunitaire. Au niveau des cellules épithéliales intestinales, l’activation des PRRs induit notamment la production de peptides antimicrobiens, la sécrétion de cytokines pro- inflammatoires et le recrutement de polynucléaires neutrophiles et de macrophages.

Principaux récepteurs de l’immunité innée (PRR)

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Cellules présentatrices de l’antigène

Dans l’intestin, les cellules présentatrices de l’antigène (CPA) sont présentes dans la lamina propria.

On les distingue classiquement en cellules dendritiques et en macrophages. Néanmoins, il existe dans l’intestin une grande variété de CPA avec des caractéristiques pouvant recouper à la fois celles des cellules dendritiques et des macrophages.

Parmi les fonctions principales des cellules dendritiques intestinales résidentes, on peut noter l’échantillonnage des antigènes luminaux (via des dendrites étendues entre les cellules épithéliales). Ces cellules jouent le rôle d’intermédiaire entre immunité innée et immunité adaptative.

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Immunité adaptative

Capture des antigènes de la lumière intestinale

Les antigènes de la lumière intestinale peuvent être capturés de trois manières différentes :

par les plaques de Peyer et les nodules lymphoïdes isolés,

par les cellules dendritiques émettant des prolongements dans la lumière intestinale,

directement par les cellules épithéliales.

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Autres cellules immunes intestinales

Les lymphocytes T intraépithéliaux ou IEL (intraepithelial lymphocytes) sont des cellules particulières des muqueuses. Elles sont au contact direct des cellules épithéliales, réparties le long des muqueuses à raison d’environ un IEL toutes les 10 à 20 cellules épithéliales dans l’intestin grêle.

Contrairement à la majorité des lymphocytes T de la lamina propria, les IEL expriment le marqueur CD8+.

Elles ont une activité cytotoxique et sont capables de produire des cytokines proinflammatoires comme l’IFN-γ.

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Les cellules lymphoïdes innées ont été récemment identifiées. Elles ont certaines caractéristiques communes avec les lymphocytes T effecteurs, mais n’ont pas de récepteur T et ne sont donc pas spécifiques d’un antigène. Il en existe plusieurs sous-types, correspondant à plusieurs profils de sécrétion cytokiniques. Ces cellules joueraient un rôle important dans la défense contre les infections et le maintien de l’homéostasie intestinale.

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INTERACTIONS

COMPLEXES ENTRE

NUTRITION ET IMMUNITÉ

Nutrition

Nutrition immunitéimmunité

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dénutrition dénutrition

obésité obésité

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La nutrition affecte directement la réponse immunitaire de

trois façons :

1. augmentation ou exagération de la réponse

2. suppression ou limitation de la réponse

3. modification de la nature de la

réponse

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Le système immunitaire représente 1 % des

cellules !!!!!!!!

Le système immunitaire représente 1 % des

cellules !!!!!!!!

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L'immunité se définit comme la capacité qu'a l'organisme à se défendre face à des agents infectieux ou une maladie définie.

Nous avons donc besoin d’antioxydants pour nous protéger. Notre immunité est soumise à rude épreuve avec le contact de gens infectés (rhumes, grippes ou autres), la maladie, le stress et l’âge.

Le stress et le froid affaiblissent votre système immunitaire, laissant ainsi l'organisme plus vulnérable aux virus et aux bactéries.

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Pour lutter contre les infections, il est donc recommandé de renforcer vos défenses immunitaires.

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Les signes d'un système immunitaire affaibli:

•Rhumes à répétition

• Problèmes digestifs

• Infections respiratoires

• Infections urinaires sans raison spécifique

• Des vaginites à répétition

• Des infections de la peau comme des éruptions

• Des blessures qui prennent du temps à guérir ou à cicatriser

• Intolérances alimentaires

• Différents types d'allergies

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La réponse immunitaire altère l’état nutritionnel.

La réponse immunitaire est une réaction d’adaptation.

Son but est de mettre sur pied les moyens de défense contre l’agresseur puis de réparer les dégâts tissulaires.

Cet ensemble de phénomènes à la fois spécifiques (très ciblés) et non spécifiques a pour conséquence de

“réorienter” les substrats énergétiques et azotés de la périphérie (muscles et tissu adipeux) vers le foie et les tissus agressés.

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Ces phénomènes adaptatifs sont sous contrôle neuro- humoral. Ils induisent des modifications métaboliques, endocriniennes, et le syndrome inflammatoire. La réponse immunitaire assure la défense aussi bien contre des agressions externes (bactéries, virus, parasites, mais aussi antigènes indésirables) qu’internes (cellules tumorales, cellules productrices d’auto-anticorps).

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Parmi les nombreux facteurs de la réponse immunitaire, les cytokines semblent actuellement prédominantes dans les interactions entre immunité et nutrition. Ce sont des médiateurs polypeptidiques solubles libérés par des cellules du système réticulo-endothélial. Les cytokines ont des récepteurs partout et des actions multiples.

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EFFETS METABOLIQUES DES CYTOKINES

 

1/ Libération de substrats énergétiques : glycogène du foie et du muscle, triglycérides du tissu adipeux, azote des protéines musculaires. Il en résulte une diminution des stocks énergétiques et azotés.

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2-Redistribution des substrats énergétiques au profit des

organes vitaux ou participant à la réponse à l’agression, comme le foie : augmentation de la captation hépatique du glucose et des acides aminés aux dépens du muscle. Le Tumor Necrosis Factor (TNF) a par ailleurs une action inhibitrice de la lipoprotéine lipase périphérique : il s’en suit une augmentation des triglycérides des VLDL.

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3- Livraison d’azote pour la réparation tissulaire des organes lésés.

4- Anorexie : certaines cytokines (interleukine 1 et TNF) ont une action anorexigène.

5- Protéolyse musculaire : elle résulte de l’effet de nombreuses cytokines.

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6- Augmentation de la dépense énergétique de repos : une des causes en est la fièvre, induite par de nombreuses cytokines (interleukines 1 et 6 , TNF et ß, interféron x).

Ces dernières induisent la libération de substances pyrogènes et de prostaglandine E2, et agissent sur le centre thermorégulateur hypothalamique. En l’absence de fièvre, les cytokines augmentent aussi la dépense énergétique, du fait de la libération des substrats énergétiques qu’elles induisent,

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7-Sécrétion des protéines de l’inflammation : certaines cytokines (notamment les interleukines 1 et 6, le TNF x, l’Hépatocyte Stimulating Factor) favorisent la sécrétion par le foie des protéines dites de la phase aiguë de l’inflammation (haptoglobine, orosomucoïde, céruloplasmine, C-reactive protein (CRP), x 1-antitrypsine, x 2-globuline, x-foetoprotéines. L’accroissement de la production de ces protéines oblige le foie à une réduction de la synthèse des protéines nutritionnelles (albumine, pré- albumine, ou transferrine).

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Besoins nutritionnels du

système immunitaire

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Références

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