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Compte rendu analytique provisoire de la centième séance: tenue à la liaison de l'Afrique, à Addis Abéba, le mercredi 19 février 1964, à 15 heures

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Texte intégral

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,,ATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

PROVISOIRE

s/on.u/^-ioo(?i)

21 fevrier 1?64 Original : FHAKCAIS

CGU.IS3I0H ECONOi.IQUB POUR L'AFHI.UE

Sixieme session

Addis-Abeba, 19 fevrier - 3 mars 19&

coupte hotu faovisoire m u c^tisme seahcb tenue a la ..aison de l'Afrique, a Addis-Abeba,

le mercredi 19 fevrior 1964, & 15 heures

President provisoire : President :

M. KAI^ITATU (Con^o, Leopoldville) 1. MAaSAQUOI (Liberia)

Secretaire H. SYLLA

SOIiiAIRE :

- Discours d'ouverture (point 1 de l'ordre du jour provisoire) - Election du Bureau (point 2 de l'ordre du jour provisoire)

- Adoption de l'ordre du jour et organisation des travaux de la session (point 3 de l'ordre du jour provisoire)

- fembres et membres associes de la Commission (point 4 de l'ordre du jour)

Les representants qui desirent apporter des rectifications au Present

v^fS'ra^o^e^fes la sess.on" (Section de traduction, Co^ission

Icon'i'ue pou^ 1'Afr^ue, P.O.Box 3001, Addis-Abeba, Bthiopie)» dans ce

cas, elles devront parvenir le 30 avril 1964 au plus tard.

64-619

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e/cn.14/sr.ioo(vi)

DISC0TJR3 D'OUVSRTURE (point 1 de l'ordre du jour provisoire)

Le PRESIDENT PROVISOIRE declare ouverte la centieme stance de la

Commission economique pour I1 Afrique, ~: ■--■■ ■'■-■

"ii.dj ^...dallmohe- MAKOI^TEN (Ethiopie) .donna lecture du message de bienvenue que S.1I.I l'Empereur d1Ethiopie adresse aux participants a la sixieme session. Cette session est particulierement importante, car elle

est la premiere qui se tienne a Addis-Abeba depuis 1'adoption, en niai 1963, de la Charts de 1-'Unite -africaine, symbola de la maturite de l'Afrique. II

faut esperer que les travaux et le^: debateJ-'de la sixieme session seront empreints, eux aussi, de 1'esprit noble: et genereux qui a caracterise la

Conference des Chefs d'Etat, '"

Convaincue de la necessite de mettre en comihun las ressources des pays africains et d'hermoniaer leurs activites ecnomiquee, lfOrganisation de 1'Unite africaine a constitue xme commission economique et sociale. Etant complementaires, la Commission economique des Nations Unies et la Commission eeonomique et sociale de i'OUA doivent coordonner leurs efforts en vue du

developpement GConoraicnio,

' A 1'ordre du joiir de la sixieme session figure I1etude des possibilites de creation d'un marchs commun africain .et d'une union africaine de paie- . ments, etapes essentielles du'processuB d1integration economique du continent.

Si les pays africains veulent maintenir et renforcer leur independance tout en assurant Involution rapide de leur peuple, ils doivent mettre un terme a leurs querelles mesquines, abattre les barrieres artificielles qui les

s©parent et rononcer aux ambitions injustifiees.

En ce qui concerns la prochaine Conference sur le cor^.erce et le develop- pement, les participants a la sixieme session de la Commission economique pour l'Afrique doivent s'efxorcer d'harmoniser les politiques conmerciales et

economiques de leurs ^ouvernements afin que l'Afrique se prtsente forte et unie a cette Conference. Les Etats africains attendent de la Commission

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E/CU,14/3H.1OO(VI)

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economique pour 1'Afrique qu'elle continue a leur ofirir lee services et 1'assistance qui doivent leur permettre d'atteindre les objectifs fondamen- taux. de la Decennie des Nations Unies pour le developpement.

1'assistance technique) donne lecture d'un message, du Secretaire general. U Thant regrette d'avoir du interrompre son voyage en Afrique.et de n'avoir pu rencontrer les representants des

Etats africaina sur le sol africain.

Dans le monde d'aujourd'hui, la lutte centre la pauvrete a pri5 des dimensions nouvelles et toutes les societes y sont engages. Dans le utikk temps, le formidable pouvoir de destruction qui est entre les mains de

quelques pays modifie les rapports entre pays industrialises et les rapports entre pays industrialises et pays en voie de developpement. La lutte pour la vie a conduit les hordes a chercher des formes de solidarity au-dela de la simple coexistence, sur la voie de la cooperation Internationale;

indifferente aux obstacles ideologiques. L'aide aux pays en voie de developpement prend done chaque annee une. importance accrue.

La decolonisation doit gtre c .mplfitfie par 1'elimination de !• ig-norance, de la pauvrete et de la fflftladie qui recent encore sur plus de la moxtie de l'humanite. Dans cet efiort, le role de la Commission economique pour ItAfrique est intense, car e'est en Afrique que les problemes du developpement econo

mique et social se Posent avec le plus d'acuite. En 1'absence de remede- miracle, seule la mobilisation generale des moyens, humains et materiels, i

peut offrir l'espoir de progres sensibles.

La.Commission economique pour l'Afrique est le poste avance en Afrique "

d'une organisation dont l'universalite s'afiirrae de plus en plus. Elle peut done compter sur les. moyene dont les Nations Unies dispesent et faire z^el

aux ressources et a 1'experience du re-ste du r.onde, C'est ce caractere^

universel des Nations Unies qui, dans. le. monde actual, donne perspective et

profondeur aux principaux problems des diverses regions.

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., Le developpemenb do 1'Afrique doit d'abord etre examine a l'echelon regional, mais il faut aussi chercher a developper les £changes par-dela les limites des regions, dans 1'esprit de cooperation et d1assistance in- .ternationalooj propre a accelerer les processus de developpement, qui a

pertain de rccner a Men les travaux preparatoires de la Conference des Nations Unies sur le cciai..erce et le developpement. II s'^git de repenser les idees heritees du passe et definir de nouvelles politiques coim-erciales inter- nationales, cor.formes aux objectifs de la Docennie dcs lotions Unios pour le developpement. II faut esperer que le jour viendra o.u les nations Unies mettront en oouvre povir J.e developpement les moyens qui sont actuellement consoniniGs en armementa.

Parce qu'elle est a 1'image d'un continent jeune et dynamique, desireux d'ameliorer le nivea,u de vie de ses peuplos, la Commission economique pour 1'Afrique a Men ;: place au sein de lfOrganisation des Nations Unies. Elle a une double tSche : determiner et dia^nostiquer l'etat des economies de ses memlroa, ox s'atta^uar aux probleraes qui se posent dans de noiubreux domaines tout en falDaa't porter son effort sur les secteurs strategiques ou ses moyens aotmele peuveat Stre r.tilises au mieux3 Les resultats cbtenus sous la direc tion compet&n^o et devouee de L. Gardiner sont impressionnantfj : etablisse-

^ ?na!<=.s- iigasitS3*« de I1 Accord por-'tant creation de la Eanque africaine de de"veloppementj projet de statut de 1- I-Yist:.tut cfricain de developpement economique et de planif ication, etudes sur les possibilitefi d! etablisJement d'un raarohe comtaua africain ou de plu- sieurs marches soafi-region^-ix' et d'une union africaine de paiements et de compensatJ.on5 prcrnotion do 1; industrialisation sur le plan sous-regional, ouverture de tv.roau:c sous-re^-ionaux,

II eonvient de ;alv\or la creation, en mai 1965, da 1'Organisation de 1'unite africaine La collaboration entre la Commission economique pour l'Afrique et 1'OUA sera certainement etroite et fructueuse, car elles

refletent les nobles aspirations des peuples et des gouvernements africains.

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e/cn9i4/sr=ico(vt)

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Message de M. IBRAHIM ABX50UD. President du Conseil supreme des forces arciees du Soudan

M- ABMHD (Soudan) donne lecture du message adresse a la Com

mission par le President du Conseil supreme des forces armees du Soudan qui

desire lui exprimer ses meilleurs voeux pour le succes de la sixieme ses

sion. Les peuples africains esperent que le sentiment de I1unite africaine et 1'esprit de determination qui se sont deja manifestos dans le domaine politiquo se feront sentir egalement dans les domaines economique et socials L'oeuvre constructive deja entreprise par la Commission dans sa courte

existence fixo la ligne de ses activites futures.

Message de M. ST. Khrouchtchev, President du Conseil des ministres de l'URSS

Le President du Conseil des ministres de l'URSS salue cordialement les participants a la sixieme session de la Commission econonique pour

l'Afriquec Les peuples du continent africain en pn.ein essors qui ont conquis leur indepcndance et Sdifi^nt leurs rapports sur les principes de la Charte de 1'Unite africaine, sont en train d'accomplir leur renaissance nationalec Leur lutts ^nticoloniaiiste et anti-imperialiste pour la suppression de toutee les formes de la dipendance est de,ja marquee par des succes importants,

La sixieme s©S(?-ion de la Commisaion economique pour 1' Af rique s ' ouvre dans 1 'atiaosphere de detente qui s'est amorcee dans les relations inter- nationaloti, L- aspiration des peoples a la paix converge toujours plus etroitement avec leur lutte pour 1'independance economique et le progres social* Les peuples se prononcent contre les methodes imperialistes d'op- pression at de discrimination dans les relations politiques, comme dans le domaine des relations economiques et commerciales internationalesa A cet egardj 1!extension de la cooperation economique internationales fondee sur

1'dgalit^ des droits, revet une importance primordialeo

Puis.se 1?. cixieme session apporter une contribution importante a

1'oeuvre do doveloppement economique en Afrique et faciliter I'avsnenient d-une cooperation paoifiqut? entre tous les Etatsc

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message de h. Lyndon B. Johnson, President des Etats-Unis d'Amerique

Le President des Etats-Unis d'Amerique est heureux d'adreeser un message d1 encouragement a la Commission, economiqiu. pour l'Afrique. ,

Le desir de cooperation economique et politique des pays africains est une preuve de la sagesse le levrs dirigeants. 11 s'est concretise dans 1'etablissement de I1 Organisation de l'4o,nite africaine et dans l'appui constant que les peuples africains ont accorde a, la^Cbrssrission econoii.iq^e

pour l'Afrique.'-

Depuis sa creation, la Commission economique pour 1'Afrique a apporte une contribution importante au developpement economique de l'Afrique. Son programme est ambitieux, car il cherche a satisfaire les besoins dans un grand nombre de doiiiaines economiques et sociaux. II faut feliciter les pays africains d1avoir confie taut de questions importantes k- un organisme de I1Organisation des Nations Unies qui est concu pour servir tous les peuples africains. La Commission econor.dque pour l'Afrique peut etre. fiere de ses

realisations,

Le Gouvernement des Etats-Unis a tcujours soutenu I1Organisation "des Nations Unies, voyant en elle 1'instrument le meilleur pour creer un monde dans- lequel-l«s homines puissent vivre en paix et travailler en 'bien commun, et ils soutiennent done energiquaraent lcz efforts de la Commission eoono&iique pour l'Afrique: Ils sympathise:.!-'-, de totrt coeur avec les natioak africaines et se felicitent de voir 1(esprit de cooperation ^randir en Afrique.

ii. IBRAHL. (Nigeria), ru nom d<?s membrepi de la Commission remercie

de son message S.Li,I. I'Empereur d'Ethicpie dont tous les Etats.africains admirent les efforts inlassables pour etablir I1unite en Afrique en

part-i-cu-lier et-:-dans- le menddr en■■g^n^ral;- 'Tous les participants a la sixieir.s session participent a I1 esprit aouveau que l'Empe^eur a ai'de "a" creer. L'annes I964 sera celle ou la Commission oonsolidera ses bases. L'Afrique est au seuil de grandes realisations. Pourvu que les Etats africains fassent preuve de bonne volonte et d1esprit de cooperation, ils pcurront atteindre leur objectif qui est I1 unite du continent,,

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E/CN.14/riR.100(Vl)

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H, CABOU (Senegal) au nom de tous les Etats mentor es remercie l'Ethiopie de son hospitalite sans defaut. II faut rendre bondage a,

l'effort inlassable de S.u.I. l'Empereur d'Ethiopie en vue de re"aliser 1!unite politique et economique du continent. Les activites de la Commission, econo mique pour l'Afrique ont depasse raaintenant le stade des principes. Des organismes d1assistance technique et de cooperation economique et sociale verront le jour bientSt et viendront traduire dans la realite la volonte d1integration economique dans 1'unite africaine,

ELECTION DU BUREAU (poi£t 2 de l'ordre du jour provisoire)

Le PRESIDENT PROVISOIRE invite la Commission a elire les membres du Bureau.

Lidj Sndalkachew MiKONNEU (Ethiopia) propose d'olire President

h. llassaquoi, Liberia.

IU IBRAHIL (Nigeria), u. BENNANI (laxoc) et u. GACSi. (Tunisie)

appuient cette candidature.

Ii. Massaquoi (Liberia) est elu President par acclamation.

(Niger).

Ii. 3AGBO (Dahomey) propose d'elire premier Vice-President h, Sidikou

II, Sidikou (Niger)est elu par acclamation.

II. IBRAHIH (Nigeria) propose drelire deuxieme Vice-president L.

Kamitatu (Congo, Leopoldville).

l.. Kamitatu (Con^o, Leopoldville) est elu deuxieme Vice-president

>ar acclamation.

k. KAi.JTATU (Congo, Leopoldville) donne lecture d'un r..essage de

Ii. hassa, President de la cinquieme session, retenu a Leopoldville par ses fonctions.

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E/CN.14/3R.100(VI) Pa£,-e 7

Le peuple congolais a ete tres sensible a la confiance que lui a t&moignee la Commission a I1occasion de la cinquieme session en designant le "Congo (Leopoldville) comme pays h6te et en confiant It, presidence a son

represen'^ant. II faut feliciter les participants a la cinquieme session d1avoir "su entreprendre des actions concretes, en donnant au Secretaire

executif mandat de reunir'la Conference sur la Banque africaine de developpe- ment, dTassurer le demarrage-de l'f'Insti'tut africain de developpement econo- mique et de planification et d'envoyer des missions 'de coordination indus- trielle dans les differentes souB-r^g-icns, L'harmonisation industrielle au niveau des sous-regions sera une des Stapes essentielles vers la realisation

de 1'unite africaine. II faut esperer que l'idee force de la sixieme session sera de traduire de plus en plus les souhaits en actes pour que les pays africains se dirigent resoluraent vers I1integration de leurs economies par, I1 adoption d'une strategie coniLune du developpernent, par la coordination de leurs plans et la creation d'un marche commun africain.

La seance est suspendue a l6h.O5; elle est reprise a..l6h.25»

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Le PRESIDENT remercie les membres de la Commission de l'honneur fait a son pays et a lui-meme. La Commission economique pour l'Afrique, organisation en plein essor, a un r6le preponderant a jouer dans les destines de l'Afrique. L'ordre du jour de la session est particulierement charge, mais avec la cooperation de toutes les delegations et du secretariat, le President ne doute pas du plein succes des travaux.

M. SIDlKOU (Niger) voit dans 1(election du Niger, petit pays

continental et desherite, au Bureau de la Commission une preuve de plus de I'espritr de fraternite et de comprehension qui regne au sein de la Commission economique pour l'Afrique et qui est le iiieilleur gage de l'unite africaine,

K. KAIilTATU (Congo, Leopoldville) remercie les membres de la Commission de la confiance qu'ils ont manifestee, pour la deuxieme annee consecutive, aux representants de la Republique du Congo-Leopoldville.

ADOPTION DE L1ORDRE DU JOUR ST ORGANISATION D3S TRAVAUX DE LA SESSION

(point 3 de l'ordre du jour provisoire)

M, SYLLA (secretariat) presente l'ordre du jour provisoire. II signale que dans la derniere verslbn'revisee du document (E/CN.14/234/Rev.2)

se trouvent incorporeos Igs quostions dont le Ghana, la Tunieio ot VUNESCO ont sollicite 1'inscription par ecrit,

M. KAMITATU (Congo, Leopoldville) souhaiterait que la Commission examine elle-mSme le point 5 e) - Industrie, transports et ressources natu- relles - et passe directement apres a la discussion du point 8 - La cooperation economique en Afrique. Elle repondrait ainsi au souhait de nombreuses dele gations qui voudraient que les deliberations de la presente session soient axees sur la coordination des plans economiques de l'Afrique et sur la raise au point d'une veritable strate^ie du developpement africain.

Lidj Endalkachew JUKONHEN (sthiopic), tout en approuvant 1'ordre du jour etabli par le secretariat, pense qu'il conviendrait d'en accentuer le oaractere d'actualite en reservant une place particuliere a la prochaine Conference sur le commerce et le developpement, II ne s'agira pas, a

Geneve, de susciter une confrontation de theses opposees, mais de proceder

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E/CN.14/3R.1OO(VI)

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a un examen reflechi des conjonctures et de chercher en commun a, degager des solutions aux problemes economiques de l'heure. Pour s'y preparer, les membres de la CEAEO ont consacre une large part de leur derniere session a la question et le Conseil interamericain pour les affaires economiques et sociales a charge une commission specialement creee a cet effet d'harmoniser les vues des pays de 1'Amerique latine. II est essential que les pays

africains arre*ten"i; a leur tour des positions communes, comme le leur a recommande la Commission economique et sociale de 1'Organisation de l'unite africaine, et qu'ils essaient aussi de coordonner leur politique avec

celle des autres regions insuffisamment developpees. Le representant de l'Ethiopie propose done formellement de consacrer a la Conference des Nations Unies sur le commeroe et le developpement un point distinct de

1* ordre du jour.

M, GARDINER (Secretaire executif) souligne que dans 1'esprit

du Secretariat, les problemes qui se posent a propos de cette Conference seraient discutes a 1'occasion de l'examen du rapport du Comite permanent

du commerce (E/CN.I4/253). La tiuestion fera, du rests, l'objet d'un

document (E/CN.14/279) qui doit §tre distribue incessament. Le secretariat

se propose, sur la base des deliberations de la Commission, de rediger un rapport d1 ensemble sur la question qu'il presentera a la Commission avant

la fin de ses travaux. : < .-■ -.

M. RAICOTO (Madagascar) pense qu'il y aurait interet a grouper les points 5k)- Situation des effectifs de la Commission economique pour

1'Afrique - et 10 - Suite donne"e par le Conseil economique et social aux projets de resolution recommandes par la Commission -, d'une part, et, d'autre part, les points 8 a) - Larche commun africain - et 5 f) - Etudes

economiques et commerce -,

II rappelle que, par sa resolution 87(v), la Commission avait demande"

au secretariat de preparer, pour sa septieme session, un rapport sur la question de l'union africaine des paiements; cela etant, le document

E/CN.14/262 annonce a I1ordre du jour est-il presents seulement a titre

d1information, ou doit-il faire l'objet d'un examen approfondi ? Comme il

s'agit d'une question iinportante qui appelle une etude tres poussee, il ne

semble pas qu'une decision puisse intervenir a la presente session.

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M. ADOSSAMA (Togo), h. SAGBO (Dahomey) et M. YAMEGGO (Haute-Volta), appHient les suggestions du representant de la Republique du Congo (Leopoldvillo),

et souhaiteraient? eux aussi, voir aceorder une certaine priorite aux points

5 et 8, j

M, Djim SYLLA (Mali) estime, quant a lui, que les points 5 e* 8

doivent etre etudies en comite. Us portent sur des questions complexes et hautement techniques dont 1'etude est loin d'etre epuisee et au sujet desquellee il iie semble guere possible de degager des maintenant une doctrinej les

problemes poses par la creation d'une union africaine des paiements en sont une illustration frappante,. La Commission devrait done se contenter5 pour le momentj de proceder a un large echange de vues et de renseignements? en suivant l'ordre et la repartition suggeres par le secretariat. En revanche, la delegation du Mali appuie sans reserve la proposition du' representant de

I1 Ethiopie. . .-

D'autre part, fcf. Djim Sylla exprime le voeu que la Commission, en examinant les problemes eoonomiques qui se posent a l'Afrique, saura recon- naltre le role qui incombe a I1agriculture, cle de voute du developpement de nombreux pays africains,

Enfin, b, propos du point 9> il espere voir la discussion sur 1' assistance technique etroitement liee a l'examen du rapport sur le programme alimentaire

mondial- (E/CN.I4/266) qui interesse si directement les pays peu privilegies

de l'Afrique.

M. AAi-IER (Republique Arabe Unie), M. TAHIRI (ivlaroc) et M. SAGBO

(Dahomey) appuient la proposition de l'Ethiopie tendant a inscrire la Conference de Geneve a l'ordre du jour en tant que point distinct.

M. WALTER (lie Maurice) est egalement favorable a cette proposition.

II approuve 1'agencement de l'ordre du jour propose par le secretariat, a cette reserve pres ; le modifier risquerait de jeter la confusion dans les debats.

M, GACEM (Tunisie) souligne que le schema de l'ordre du jour propose

par le secretariat est sensiblement le m§me que celui de l'ordre du jour de la cinquieme session et qu'il ne saurait done §tre mis en cause. II reconnatt toutefois la necessite pour les membres de la Commission d1examiner les

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E/CN.14/SR.1OO(VI)

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prob],pmes qui ee poseirfc a propos de la Conference de Geneve a la lumxere

des options retenues par la Commission economique et sociale de I1 Organisation de iiw.ite africaine et des conclusions auxquelles est parvenu le Comite"

permanent du commerce, . ...

.<- ■ I#es additions que le Gouvernement tunisien a cru devoir proposer a' 1'ordre du jour repondent directement au souci exprime par le representant du Mali quant a I1accent qu1il convient de raettre en Afrique Bur les problenes agricoles. La Commission pourra decider ulterieurement si ces questions

appellent un complement dfetude ou si elles se pretent deja a un utile echange d1 informations et de donnees d1 experiences.

II est, d(autre part, une question d1importance capitale qui merite de retenir I1attention de la Commission t la coordination a assurer entre les: activite"s de la Commission eoonomique pour l'Afrique et celles de la Commission economique et sociale de I1Organisation de l'unite africaine - autrement dit, la question des relations entre les deux instruments majeurs de la renaissance et de la consolidation dee economies africaines. Chacun"

de ces org&nismes devnnt agir sur son terrain propre, il importe de ■;.

definir avec precision leurs attributions respectives et d'etablir entre eux des liaisons permanentes. La delegation tunisienne souhaiterait que cette question fasse egalement l'objet d'un point distinct de l'ordr© du

jour de la presente session, . ; ..

M. IBRAHIM (Nigeria) suggere de ne pas toucher au projet d!ordre du jour du secretariat, fruit de mSres reflections, sauf pour y inscrire la question proposee par l'Ethiopie. La Commission devrait se pencher elle—mSme sur cette dernifere question, puis la renvoyer au Comite permanent du commerce qui etablirait un rapport final sur la base de ses deliberations.

M. SYLLA (secretariat) souligne que le secretariat n'a fait que simplifier I1ordre du jour de la cinquieme session en regroupant certaines questionB dont I1etude conjointe parait s'imposer, compte tenu notamment des recommandations formulees par la Commission economique et soaiale de I1 Organisation de 1'unite africaine. II rappelle que la resolution adoptee a Niamey delimite les champs d'activite respectifs de la Commission economique pour 1'Afrique et de la CES et fait apparaltre tree clairement le carac^ere

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complementaire .-de lfcurs actions s I; Organisation de 1'unite africaine etant I1organe politique.et conceptuel, la Commission economique pour l'Afrique une organisation technique et essentiellement consultative.

Aucune difficulte n'est done a prevoir de ce cSte et le secretariat de la Commission economique pour l'Afrique se propose de resserrer ses relations avec la Commission economique et sociale de I1Organisation de l'unite africaine afin que la Conference de Geneve puisse etre abordee avec le maximum de chances de succes.

C'est parce que les discussions en comites offrent 1'avantage d'assurer le concours des experts du secretariat, en cas de necessite, que le

secretariat suggere de renvoyer aux comites certains points et notamment certains des aspects du point 5* De toute maniere, la Commission est ma£- tresse de ses decisions et pourrait toujours modifier son ordre du jour si le besoin s'en faisait sentir ulterieurement.

Enfin, II, Sylla signale a la Commission qu'elle sera saisie, a propos du point 5> d'un rapport qui complete celui du Comite permanent de l'industrie,

des ressouj?ces nature-lies et des transports (E/CN,14/245/-&dd.l) conoernant

leB rapports des missions de coordination des industries en Afrique du nord, en Afrique de 1'ouest et en Afrique de 1'est et du centre, Le secretariat preconisera la constitution de deux groupes de travail pour examiner les

deux rapports restants (Afrique de 1'ouest et Afrique de l'est et du oentre)

et donner les instructions voulues pour que soit paracheve ce travail important,

M, GARDINER (Secretaire executif) annonce la distribution du

document relatif a la Conference des Nations Unies sur le commerce et le

developpement (E/CNa4/2?9).

II ne voit pour sa. part aucun inconvenient a ce que cette question et celle detj relations entre la Cormnission economique pour l'Afrique et la Commission economique et sociale de I1 Organisation de l'unite africaine soient examinees separeaient en pleniere si les membres de la Commission le desirent. '■-: .^ -s ■-■-".■. . ,; ■. ... \...

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E/CN.14/.3R.1OO(VI)

Fage 13

Lidj Endalkachow MAKONMf (Ethiopia) voit, dans la publica

tion du document E/CNB14/279, une raison de plus de donner suite a la

proposition de 1'Ethiopia,

D'autre part, certaines reserves qu1 il a cru deceler au sujet de

l'examen de la question du marche commun et de l'union africaine des paiements ne laiseent pas de l'inquieter. Btant donne la complexity de ces projets et la lenteur qui marquera inevitablement leur execution - les pays evoluee

de 1'Europe en ont donne la preuve -, la Commission doit se garder de les

negliger,

H, AHMED (Soudan) declare que les explications du Secretaire exe- cutif et du Secretaire de la Commission 1'bnt convaincu de 1'opportunity de maintenir l'ordre du jour tel quel.- Les questions touchant la Conference

de Geneve ne manqueront paB d'§tre evoqueesj quant aux relations de la

Commission economique pour l'Afrique avec I1Organisation de l'unite africaine, il ne Semble pas que des divergences de vues soient a craindre etant donne

I1esprit qui a preside a la creation des deux organismes,

M. KAMITATU (Congo, Leopoldville) insists pour que les points 5.e) i) et ii) soient examines conjointement en commission pleniere, imme-

diatement apres etude des rapports des missions d1industrialisation. La

Commission devrait aborder immediatement apres 1'examen du point 8 c) qui traite de la coordination des plans.

Pour ce qui est des rapports des missions d1industrialisation, il

croit savoir que le Comite des Eix ne preconise la constitution que d'un seul groupe de travail.

M, ABDEL KADER7 President du Comity permanent de l'industrie, des ressources naturelles et des transports5 le confirme. Du reste, le rapport

du Comite des Dix, dont les deliberations ont ete assez dedicates et qui a dS tenir une deuxieme session, paraitra sous peu et il appartiendra a la

Commission d'enteriner ou non ses conclusions.

K. CABOU (Senegal), soulignant combien le programme de travail

de la Commission economique pour l'Afrique est charge, estime qu1il faudrait

aborder le plus tot possible 1'examen du point 10 - Pogramme de travail et

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E/CN.14/3H.1OO(VI)

Page 14 ■

priorites - pour permettre aux delegations qui ne peuvent pas rester jusqu'a

la fin de la session de participer au choix des priorites, ... . . ^ M. GARDINER (Secretaire executif) signale que, la question de

1'union africaine des paiements^bien que prevue pour la septieme session, a ete portee a l'ordre du jour actuel, le Groupe d'experts ayant pu remettre son rapport avant la date envisaged, 11 ne s'agit done pas d'une demarche simplement destinee a informer la Commission, car le. secretariat sera heureux de recevoir de nouvelles directives pour la poursuite de.sa tSche.

Le programme de travail et les priorites n1 ont ete inscr-its qu1 au point 10 parce que le Secretariat a pense que les decisions relatives aux travaux futurs devaient decouler naturellement de l'examen des activates passees. D'une maniere generale, le secretariat s'est efforce d1organiser l'ordre du jour de fa§on a tenir compte de I1interdependance des diverses questions (,1a chose apparaitra plus nettement lorsque la,Commission sera saisie du rapport sur 1!ensemble des travaux effectues en 1963. f. Gardiner espere qu'avec ces explications et l'assarance qu'il sera pleinernent tenu

compte des observations du representant du Congo (Leopoldville) et des

-propositions de l'Ethiopie et de la Tunisie, la Commission voudra bien -signifoier-sdri- approbation, Dans ce oas,"le secretariat ■ ferait -para'itre

immediatement un "nouvel ordre du jour revise.

M. AHKBB (Soudan), appuye par M. IBRAHIM.(Nigeria),. K. MAKADOU (Guinee), M. WINE (Rhodesie du Nord) et K, IBRAHIM (Mauritanie), propose

formellement d'approuver 1'ordre du jour amende dans Ie'sens indique par

le Secretaire executif.

II en est ainsi decide . . . .. .

HEMBRES ET aEMBRES ASSOCIES DE LA CDlfflaSSION (point 4' de I1 ordre du jour)

.M. GARPINER. (Secretaire^exQQutif) signals que. deux membres associes, le Kenya et Zanzibar, repondent desormais. aux conditions ■.requires p.our

devenir membres de plein droit de la Commission.

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E/CN.14/SR.1OO(VI)

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Le Kenya et Zanzibar sont declares membres de plein droit, par acclamation

M. MAKAME (Zanzibar) remercie la Commission au nom du President de

la Republique, du Gouvernement et du peuple de Zanzibar. Pleinement conscient du r5le important que joue la Commission economique pour l'Afrique, Zanzibar, bien qu'il ne compto que 300.000 habitants, est resolu a lui apporter son concours Is plus entier, comme il compte sur elle pour l'aider a reformer et 5. oonsolider sob institutions.

M, OKELO-ODONGO (Kenya) salue la Commission au nom du peuple

nouvellement independant du Kenya et de son President, Jomo Kenyatta, En cette occasion, il remercie tous ceux qui ont assiste le Kenya dans sa dure lutte pour I1independance et I1ont aide a realiser son objectif plus t3t qu1on ne I1imaginait. Le Kenya est profondement conscient de la communaute de destin des peuples africains et Jomo Kenyatta a ete parmi les premiers a proner I1idee du panafricanisme. Cependant, la bataille contre la cole—

nialisme ne sera gagnee que le jour oil tous les territoires encore sous le joug, comme 1! Angola, le Mozambique et le Sud-Ouest africain, auront 6te :' liberes, ou I1independance politique s'etayera sur une egale independance economique, ou tout danger de recolonisation sera definitivement ecarte et ou seront supprimes a jamais les fleaux de la faim, de la maladie et de 1'analphabetisme,

M. G^J-iDINER (Secretaire executif) signale qu'avec la dissolution

de la Federation de Rhodesie du Nord et du Nyassaland, les deux territoires qui la formaient sont devenus des entites distinctes et devraient §tre admis a participer separeraent aux travaux de la Commission economique pour 1'Afrique en qualite do membres asaocies.

La Rhodesie du Nord et le Nyassaland sont admis.en gualite de membres associes car acclamation

M. GARDINER (Secretaire executif) indique que Rio Muni et Fernando

Poo, admis a la session preaedente a participer aux travaux de la Commission economique pour l'Afrique en qualite de membres associes, ont exprime le voeu d'etre consideres comme formant une suule entite sous le nom de Guinee equatoriale.

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Cette Uemande e-st accueillie favorablement. oar. acclamantion

M. JONES (Guinee equatoriale) remercie les membres de-la Commission et promet la cooperation sans reserve de la Guinee equatoriale.

Lidj Endalkacliew MAKONNEN (Ethiopia) salue los nouveaux membres au nom de toutes les delegations. La presence de Zanzibar et du Kenya au sein de la Commission economique pour l'Afrique en qualite de membres de

plein droit eat un eclatant temoignage de 1 'inde"pondance croissante du continent africain et de la volonte des jeunes Etats d'Afrique de regler leurs problemes dans I1esprit de la Charte de 1'Unite africaine. Bientot la Rhodesie du

Nord, le Nyassaland et la Guinee equatoriale suivront la me*me voie et occupe- ront la place qui leur revient dans la grande famille des Etats independants

d( Afriquo.

M. KALLON (Sierra Leone) s'aesocie aces paroles de bienvenue.

Membre du Commonwealth, le Sierra Leone se plait tout particulierement a accueillir Zanzibar, la Rhodesie du nord et le Nyassaland, ainsi que le Kenya dont la lutte herolque restera dans l'histoire, Cependant, il tient, lui aussi, a rappeler que le mouvement de liberation de l'Afrique ne sera pas aoheve avant que tous les territoires africains aient secoue le joug du

Qolonialisme. - (

M. ONWONA-AGYEI'IM (Ghana) rappelle que, sur la demands du Ghana,

1'ordre du jour comporte un point intitule : Representation de i'Angola, du Mozambique et du Sud-Ouest Afrxqain comme membrea associes de la

Commission. La delegation ghaneenne procede actuellement a des consultations sur la procedure a suivre pour assurer la representation de ces trois terri toires en lfabsence du Portugal et de la Republique Sud-Africaine, puissances metropolitaines, qui ont ete exclues de la Commission economique pour l'Afrique

et ne peuvent done presenter de demandes d1admission en leur nom. La dele

gation du Ghana fera connaltre ulterieurement le resultat de ses consultations.

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M. GARDINER (Secretaire executif) demando a la Commission, pour le bon ordre des travaux, de Men vouloir considerer 1'examon du point 4 conune termme et d' accepter de se saisir ulterieurement da toute proposition qui pourrait lui etre presentee par la delegation du Ghana a propos de la representation de 1'Angola, du Mozambique et du Sud-Ouest-Africain.

II en est ainsi decide

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