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Les perceptions du véhicule électrique et les valeurs environnementales à l'égard d'une transition écologique inévitable

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Academic year: 2022

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Année universitaire 2020/2021

LES PERCEPTIONS DU VEHICULE ÉLECTRIQUE ET LES VALEURS ENVIRONNEMENTALES A L’EGARD D’UNE TRANSITION

ECOLOGIQUE INÉVITABLE

Master 2 Psychologie sociale du travail et des organisations - Parcours Psychologie sociale des risques et sécurité : mobilités et transports

Présenté par : CAMBONI Vincent (14000169) Sous la direction de Madame Sandrine GAYMARD

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Cet engagement de non plagiat doit être inséré en première page de tous les rapports, dossiers, mémoires.

Je, soussigné (e) ………, déclare être pleinement conscient(e) que le plagiat de documents ou d’une partie d’un document publiés sur toutes formes de support, y compris l’internet, constitue une violation des droits d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée. En conséquence, je m’engage à citer toutes les sources que j’ai utilisées pour écrire ce rapport ou mémoire.

Signature :

ENGAGEMENT DE NON PLAGIAT

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Remerciements :

Tout d’abord, je tiens à remercier ma directrice de Master, Sandrine Gaymard, pour l’accompagnement tout au long de l’élaboration de ce mémoire de recherche. Les conseils et les échanges variés tout au long de ces deux années de formation ont contribué à façonner ma réflexion scientifique en tant que futur psychologue social.

Ensuite, je souhaite grandement remercier l’ensemble de l’équipe pédagogique pour sa supervision pendant ces deux années de Master PSTO. Les expériences et les connaissances partagées ont grandement concouru à m’inspirer et à me motiver dans la réalisation de nombreux travaux de recherches.

Je tiens également à remercier l’ensemble de mes camarades de ma promotion pendant ces deux belles années dans lesquelles motivation, bienveillance et solidarité ont été les maitres mots.

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Résumé :

Ce travail de recherche s’inscrit dans le champ d’étude des représentations sociales (Moscovici, 1961) à travers son approche structurale (Abric, 1976 ; Flament, 1999) ainsi que celui des valeurs environnementales (Schwartz, 1992, 2006 ; Stern, Dietz & Kalof, 1993 ; Bouman, Steg & Kiers, 2018). L’objectif de cette recherche était d’observer l’influence des valeurs pro-environnementales sur les représentations sociales de la voiture électrique tout en associant l’intention comportementale des individus d’acheter ce type de véhicule. Grâce à l’analyse de la structure de la représentation sociale de la voiture électrique et de l’analyse des scores de l’échelle E-PVQ (Environnement Portrait Value Questionnaire), nous avons pu analyser les réponses de 51 individus. Nos résultats prouvent que les valeurs pro- environnementales influencent positivement les représentations sociales de la voiture électrique. Cette recherche confirme que plus les individus ont des valeurs pro- environnementales (biosphérique et altruiste) plus ils seront enclins à adopter des comportements orientés vers l’écologie (comme acheter une voiture électrique). Les étudiants comprennent ces enjeux mais leurs valeurs pro-environnementales associées sont moins orienté vers l’écologie et l’environnement que les cadres.

Mots clés : Représentation sociale, Voiture électrique, Valeurs environnementales, comportements pro-environnementaux, Intention comportementale

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Abstract:

This research work is part of the field of study of social representations (Moscovici, 1961) through its structural approach (Abric, 1976, 1994, 1997; Flament, 1994a, 1994b, 1999) as well as that of environmental values (Schwartz, 1992, 2006; Stern, Dietz, & Kalof, 1993;

Bouman, Steg, & Kiers, 2018). The objective of this research was to observe the influence of pro-environmental values on social representations of the electric car while associating individuals' behavioral intention to purchase this type of vehicle. Thanks to the analysis of the structure of the social representation of the electric car and the analysis of the scores of the E- PVQ (Environment Portrait Value Questionnaire) scale, we were able to analyze the answers of 51 individuals. Our results prove that pro-environmental values positively influence the social representations of the electric car. This research confirms that the more individuals have pro-environmental values (biospheric and altruistic) the more likely they are to adopt ecologically oriented behaviors (such as buying an electric car). Students understand these issues, but their associated pro-environmental values are less ecologically and environmentally oriented than executives.

Keys words: Social representation, Electric car, Environmental values, pro-environmental behavior, Behavioral intention

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ... 8

I. CADRE THÉORIQUE ... 9

A. REPRÉSENTATIONS SOCIALES ... 9

1. Définitions ... 9

2. Objectivation et ancrage ... 9

3. Les quatre fonctions de la représentation sociale ... 10

4. Structure de la représentation sociale ... 10

5. Objet social et conditions de l’émergence d’une représentation sociale ... 11

6. Les aspects normatifs ... 12

B. LES COMPORTEMENTAUX PRO-ENVIRONNEMENTAUX ... 13

1. New Environnemental Paradigme ... 14

2. La théorie des valeurs (Schwartz, 1992, 2006) ... 14

3. Les valeurs pro-environnementales ... 15

II. OBJET D’ETUDE, PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES ... 18

A. LA VOITURE ÉLECTRIQUE COMME OBJET D’ÉTUDE ET PROBLÉMATIQUE ... 18

B. HYPOTHÈSES ... 19

III. MÉTHODOLOGIE ... 21

A. PHASE EXPLORATOIRE ... 21

B. MATÉRIELS ET OUTILS ... 22

C. POPULATION ... 24

D. ETHIQUE ET DÉONTOLOGIE ... 24

IV. RÉSULTATS ... 25

A. LA STRUCTURE DE LA REPRÉSENTATION SOCIALE DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE EN FONCTION DES VARAIBLES SOCIDÉMOGRAPHIQUES ... 25

1. La représentation sociale de la voiture électrique en fonction du sexe ... 25

2. La représentation sociale de la voiture électrique en fonction de l’âge ... 26

3. La représentation sociale de la VE en fonction des CSP ... 28

B. LES VALEURS PRO-ENVIRONNEMENTALES DES INDIVIDUS ... 30

1. Les valeurs pro-environnementales en fonction du sexe ... 30

2. Les valeurs environnementales en fonction de l’âge ... 31

3. Les valeurs pro-environnementales en fonction des CSP ... 32

C. LA REPRESENTATION SOCIALE DE LA VOITURE ELECTRIQUE INFLUENCE PAR LES VALEURS PRO ENVIRONNEMENTALES ... 33

D. L’INTENTION COMPORTEMENTALE DES INDIVIDUS D’ACHETER UNE VOITURE ELECTRIQUE ... 35

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1. L’intention comportementale d’acheter une voiture électrique dans les 10

prochaines années en fonction du sexe ... 36

2. L’intention comportementale d’acheter une voiture électrique dans les 10 prochaines années en fonction de l’âge ... 36

3. L’intention comportementale d’acheter une voiture électrique dans les 10 prochaines années en fonction des CSP ... 36

V. DISCUSSION ... 38

CONCLUSION ... 45

BIBLIOGRAPHIE ... 46

ANNEXES ... 53

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INTRODUCTION

L’automobile s’est développée depuis plus d’un siècle grâce au pétrole ce qui a permis à la voiture de prospérer en mélangeant performances, puissances et technologies. Le marché a été inondé de nouvelles marques, de nouveaux modèles en répondant à tous les besoins des individus. Cependant, l’essor de la voiture s’est réalisé sans se soucier de l’environnement dans lequel l’Homme évolue, ni même des conséquences produites sur celui-ci.

L’extraction des matières premières et la production des ressources pétrolières n’ont cessé d’augmenter en réponse à une demande mondiale de plus en plus grande. Cela a introduit l’idée que ces ressources ne sont pas illimitées amenant l’éventualité d’un épuisement des réserves. Ce contexte où les constructeurs développaient des voitures thermiques sans se soucier des conséquences a évolué.

Paradoxalement, la voiture électrique s’est développée depuis bien longtemps. En effet, c’est en 1830 que Robert Davenport inventa le premier véhicule électrique fonctionnel. Au début du XX siècle, un tiers des véhicules motorisés étaient électriques. Le combat entre véhicule électrique et véhicule thermique existe depuis longtemps. L’idée que le véhicule électrique est une nouvelle technologie est erronée, mais transmise par les constructeurs automobiles à travers leurs publicités.

Néanmoins, ces derniers ont investi du temps et de l’argent pour développer des véhicules électriques ou hybrides. Les constructeurs ont eu de nombreux doutes et d’inquiétudes dans cet investissement. Les décisions des grandes instances mondiales (COP21…) concernant la limitation des gaz à effets de serre a obligé les constructeurs de réduire les émissions de leur modèle.

Nous sommes dans une transition de l’utilisation du véhicule thermique au profit du véhicule électrique inhérent aux questionnements environnementaux et aux problématiques écologiques.

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I. CADRE THÉORIQUE

Cette présente étude s’articulera autour de deux théories de psychologie sociale : les représentations sociales (RS) et les valeurs pro-environnementales.

A. REPRÉSENTATIONS SOCIALES

1. Définitions

L’émergence de ce concept a débuté avec les travaux de Durkheim (1898) lorsqu’il évoque les représentations collectives. Elles sont définies comme des pensées, des perceptions partagées par l’ensemble d’un groupe en résistant au temps et elles sont en opposition aux représentations individuelles qui sont par définition propres à chaque individu.

Moscovici (1961) reprend les travaux de Durkheim afin de proposer le concept de représentations sociales dans son ouvrage, « La Psychanalyse, son image et son public ». Selon cet auteur, les RS sont communes pour un groupe social et permettent de transformer des connaissances partagées en un sens commun s’articulant autour d’un savoir ou d’un objet.

Ce concept a pris une dimension très importante en France et de nombreux auteurs se sont inspirés des travaux de Moscovici. Jodelet (1989), explique que les RS peuvent être définies comme « une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée ayant une visée pratique et concourante à la construction d’une réalité commune à un ensemble social » (p. 36).

À travers cette définition, elle explicite le fait que les individus cherchent à reconstruire une réalité par les individus d’un groupe social en réponse à un objet social auquel ils font face.

Selon Abric (1989), les RS sont définies comme « le produit et le processus d’une activité mentale par laquelle un individu ou un groupe reconstitue le réel auquel il est confronté et lui attribue une signification spécifique (p. 64). Guimelli (1999), résume bien les définitions précédentes en expliquant que la représentation sociale est « un ensemble de connaissances, de croyances et d’opinions qui sont produites et partagées par les individus d’un même groupe à l’égard d’un objet social donné » (p. 63).

Le consensus que l’on peut émettre à propos des RS est que ce sont des connaissances de sens commun socialement élaborées par des individus d’un groupe pour un objet social. On peut distinguer la transformation ou l’appropriation d’un savoir expert en un savoir de sens commun.

2. Objectivation et ancrage

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Lorsqu’une représentation sociale se construit, deux processus interviennent : l’objectivation et l’ancrage. L’objectivation permet au groupe de simplifier un concept ou un savoir complexe pour se l’approprier et l’intégrer. Guimelli (1999) parle de « naturaliser » un concept abstrait. Les individus d’un groupe vont dans un premier temps faire un tri des informations en fonction de critères normatifs (décontextualisation). Ensuite, la formation d’un noyau figuratif qui correspond au système de référence du groupe dans lequel certains éléments auront une signification plus importante. Enfin, la naturalisation apparaît lorsque les éléments de ce noyau sont perçus ou perceptibles par les individus du groupe.

L’ancrage parachève le processus d’objectivation, Guimelli (1999) parle

« d’enracinement de la représentation dans un système de pensée préexistant » (p. 67). Il s’agit de rapprocher quelque chose de nouveau à quelque chose d’ancien.

3. Les quatre fonctions de la représentation sociale

Les RS permettent à l’individu de mieux identifier son environnement, de lui donner une signification ainsi que de trouver sa place dans un groupe un social. Abric (1994) propose quatre fonctions d’une RS : savoir, identitaire, orientation et justification. La fonction de savoir permet aux individus de faciliter la compréhension de la réalité et permet une meilleure communication entre les individus. La fonction identitaire permet à l’individu de se positionner par rapport à son groupe d’appartenance et de se définir à travers la relation que l’individu possède avec l’objet social. La fonction d’orientation permet de guider les comportements et les pratiques des individus du groupe pour un objet social. La fonction de justification permet d’expliquer et de justifier les comportements des individus dans des situations ou à travers leurs interactions. Dès lors que les individus ont agi, ils peuvent légitimer leurs comportements par la représentation qu’ils possèdent de l’objet social en question.

4. Structure de la représentation sociale

Plusieurs écoles sont inscrites dans le champ d’étude des RS, notamment l’école Genevoise des principes organisateurs de prise de position (Palmonari et Doise, 1986). En France, l’école Aixoise des représentations sociales a proposé l’approche structurale de la RS.

C’est au sein de cette dernière que nos travaux de recherches adhèrent en faisant référence notamment aux travaux d’Abric (1976, 1994) et de Flament (1994a, 1994b, 1999). D’après cette approche structurale, la RS est caractérisée comme un système hiérarchisé composé d’un noyau central (NC) et d’un système périphérique.

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4.1 Le noyau central

La théorie du noyau central élaborée par Abric (1976) indique que ce dernier est composé d’éléments centraux ayant une signification forte de la RS. De plus Abric (1994) stipule que le NC possède deux fonctions : une fonction organisatrice signifiant que la globalité de la RS s’articule autour des éléments centraux. En second, le NC a une fonction génératrice signifiant qu’il est l’organe par lequel les autres éléments de la RS se créent et se transforment.

En outre, le NC est lié à la mémoire collective et l’histoire du groupe. Il possède la caractéristique d’être consensuel, stable, résistant au changement et il a un caractère absolu.

4.2 La périphérie

La périphérie comprend les éléments périphériques en étroite relation avec les éléments du noyau central. Il s’agit de la partie externe de la représentation, la plus accessible. Elle permet l’adaptation à la réalité, la différenciation de contenu et offre une protection au noyau central à de potentielles transformations. Flament (1999) parle de la caractéristique « pare- chocs » de la périphérie du système central. Dans cette zone, on trouve une dimension conditionnelle signifiant qu’elle supporte les contradictions à travers son caractère négociable (Flament, 1994a ; Gaymard, 2007). Elle permet également l’intégration des histoires et des expériences individuelles.

5. Objet social et conditions de l’émergence d’une représentation sociale

D’après Moscovici (1961), trois prérequis sont nécessaires à l’apparition d’une RS. Le premier concerne la dispersion de l’information en relation avec l’objet de représentation. Les informations en rapport avec l’objet doivent se transmettre entre les groupes et les individus, ils vont alors les analyser et les trier. Le second critère est la focalisation, les individus vont se concentrer sur certains aspects de l’objet de représentation en fonction de leur intérêt avec ce dernier. Le troisième correspond à la pression à l’inférence qui amène les individus à produire des comportements, à se positionner et ainsi produire des discours avec les faibles connaissances qu’ils ont de cet objet.

Moliner (1993) indique cinq critères permettant de caractériser l’objet de RS :

1) Polymorphie de l’objet : les groupes sont différents les uns des autres, les représentations sont différentes en fonction des groupes. L’objet apparaît donc

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2) Appropriation par un groupe : la RS d’un objet peut être partagée par plusieurs groupes, si les points de vue s’opposent entre deux groupes alors il y aura deux RS différentes.

3) Enjeu identitaire : la RS de l’objet social fait partie de l’identité.

4) Dynamique sociale : l’objet de RS implique des interactions entre les individus du groupe aboutissant à une certaine cohésion groupale.

5) L’orthodoxie : l’objet social est « hors de toute instance de régulation et de contrôle » pour permettre la diffusion de l’information ou la polymorphie.

Toutes les représentations ne sont pas automatiquement des RS ainsi que tous les objets ne sont des objets de RS mais il ne peut y avoir de RS sans objet social. D’après Flament et Rouquette (2003), deux conditions sont obligatoires pour qu’un objet devienne un objet de RS.

Premièrement, la saillance sociocognitive d’un objet indique qu’il a un rôle de notion (concept) pour une majorité d’individus et qu’il est impliqué dans les communications des groupes. En second, des pratiques communes (entre individus) doivent être retrouvées avec l’objet en question dans la population.

6. Les aspects normatifs

Les normes sociales peuvent être définies comme des règles comprises par les membres d’un groupe en guidant ou orientant le comportement social. Ces normes sont issues de l’interaction avec autrui pour laquelle elles sont nécessaires, car elles servent à normaliser et à anticiper la conduite de l’individu. La norme représente : « …l’acceptation partagée d’une règle qui est une prescription en ce qui concerne la façon de percevoir, penser, sentir et agir » (Newcomb, Turner & Convers, 1970, pp. 281-282). D’autres auteurs ont essayé de préciser le concept de normes (Cialdini, Kallgren & Reno, 1991), ils introduisent la distinction entre les normes descriptives qui correspondent au comportement majoritaire des individus (ce qu’ils font) et les normes injonctives. Ces dernières renvoient au jugement porté sur ce qui est moralement accepté ou désapprouvé dans une situation donnée.

Abric (1987) a été le précurseur dans l’étude des aspects normatifs présents dans la RS.

En effet, cet auteur identifie deux dimensions dans le noyau central : la dimension fonctionnelle concernée par l’action et la dimension normative concernée par le jugement. Abric et Tafani (1995) montrent que le noyau central est composé de trois types d’éléments : normatifs, fonctionnels et mixtes (concernent les jugements, les pratiques et les prises de décisions des individus). Par la suite, Moliner (1996) propose un modèle bidimensionnel permettant de

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définir les différents pôles présents dans le noyau central et la périphérie. Il explique qu’on retrouve un pôle descriptif dans lequel le noyau central intègre des items de définition et la périphérie intègre des items de description. En second lieu, un pôle évaluatif est analysé dans lequel le noyau central comprend les normes des individus et la périphérie comprend les attentes par rapport à ces normes de ces individus.

La question de l’emplacement des éléments ou items normatifs dans l’approche structurale a longtemps été débattue. Les éléments centraux n’ont pas tous le même poids, car ils sont organisés hiérarchiquement, « le système central est essentiellement normatif, le système périphérique lui est fonctionnel. » (Guimelli, 1994, p. 79). Au contraire, Flament (1999) présente la représentation sociale comme un système normatif. Tout est normatif, fonctionnel et descriptif dans la représentation. Il n’y a pas d’opposition entre les dimensions puisqu’un même schème peut apparaître simultanément sous ces trois aspects. De manière générale, l’école Aixoise a considéré jusque dans les années 1998 que les aspects normatifs se situaient dans le noyau central notamment par le fait que la périphérie pouvait apparaître comme une « seconde zone ». Néanmoins de nos jours, grâce à de nombreuses études, un consensus indique que les aspects normatifs se situent principalement dans le système périphérique. Cette approche a été essentiellement portée par l’élaboration de la théorie de la conditionnalité (Flament, 1994a, 1994b). Cette théorie s’articule autour des notions de prescription (normes légales) et des notions de condition : le code de la route oblige le conducteur de ne pas dépasser une certaine vitesse, mais dans certaines situations l’individu fait autre chose. Cette théorie s’est énormément développée à travers le travail de Gaymard (2014) confirmant la dimension normative de la périphérie.

B. LES COMPORTEMENTAUX PRO-ENVIRONNEMENTAUX

Les questions environnementales sont de plus en plus prégnantes dans notre vie quotidienne notamment liée à l’écologie, au réchauffement climatique et à l’augmentation des gaz à effets de serre. Le monde d’aujourd’hui se trouve dans une situation délicate, car l’avenir de la planète est en jeu. L’augmentation des températures provoquée à cause des émissions de gaz a des conséquences sur la fonte des glaces et la déforestation intensive menace la biodiversité (extinction de certaines espèces). Ces problématiques environnementales concernent également l’utilisation du véhicule est responsable d’une partie de la pollution globale.

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1. New Environnemental Paradigme

En psychologie, de nombreux outils et théories se sont développés permettant d’étudier la relation entre l’individu et son environnement à travers les attitudes, les croyances et les normes de ces individus. Un des outils majeurs est la NEPS (New Environnemental Paradigme Scale) proposée pour la première fois par Dunlap et Van Liere (1978) puis révisée par Dunlap et al. (2000). Cette échelle permet de mesurer les croyances d’un individu sur les relations entre les humains et l’environnement. Elle est sous-tendue par le NEP (New Environnement Paradigm) expliquant que les Américains s’inscrivaient dans le Dominant Social Paradigm (DSP). Ce paradigme intègre les croyances des Américains autour du progrès scientifique et de la supériorité de l’homme sur la nature. Dunlap et Van Liere (1978) se sont détaché de ce paradigme en réponse aux diverses catastrophes écologiques notamment les chocs pétroliers.

C’est alors qu’il proposa le NEP, dont les croyances fondamentales sont « limites écologiques à la croissance », « l’importance de préserver les équilibres naturels » et « le rejet d’anthropocentrisme ». Dans les années 2000, il ajoute les croyances suivantes : « les humains et toutes les espèces ne peuvent s’exempter des contraintes de la nature » et « l’humanité est sous la menace d’une catastrophe écologique majeure ».

Les croyances sont positivement liées à la préoccupation du réchauffement climatique et les normes personnelles et sociales sont liées au recyclage, à l’achat de produits respectueux de l’environnement.

2. La théorie des valeurs (Schwartz, 1992, 2006)

La notion de valeur des individus a été très étudiée dans la littérature scientifique qui est un concept central des sciences sociales. Néanmoins, on ne retrouve pas de consensus réel permettant de bien définir les valeurs, de nombreuses théories différentes ont jailli, mais nous considérerons principalement les théories issues des travaux de recherches de Schwartz (1992, 2006). D’après Schwartz (2006), Durkheim (1897) a été un des premiers à tenter de définir les valeurs, elles sont capitales pour définir l’organisation et le changement de la société et de l’individu. De plus, elles permettent de caractériser l’individu dans la perspective de comprendre les motivations à la base des attitudes et des comportements.

La théorie des valeurs de Schwartz (1992, 2006) indique six caractéristiques majeures et implicites :

1) Les valeurs comme des croyances : Les valeurs ne peuvent être séparées des affects.

Lorsqu’elles sont stimulées, elles se mélangent aux sentiments.

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2) Les valeurs issues d’objectifs désirables : Les valeurs sont source de motivation à poursuivre leurs buts recherchés.

3) Les valeurs surpassent les actions et contextes spécifiques : certaines valeurs peuvent amplifier les attitudes et les comportements dans des situations particulières (sport, travail, etc.)

4) Les valeurs comme critères : les valeurs orientent l’évaluation des actions, des événements, des politiques. Il s’agit d’un positionnement dans le sens de ce qui est bien ou mal, etc.

5) Ordre d’importance des valeurs : Cela correspond à un classement des valeurs, une priorisation de certaines valeurs par rapport à d’autres.

6) Les valeurs guident les actions : tous comportements ou toutes attitudes sont générés par de multiples valeurs combinées.

Ces caractéristiques principales concernent toutes les valeurs des individus, ce qui nous permet de distinguer les valeurs entre elles est le degré de motivation ou le type d’objectif de la valeur elle-même. Dès lors, Schwartz (1992, 2006) constate dix grandes classes de valeurs (en fonction de la motivation de celles-ci). De plus, cet auteur explique le potentiel caractère universel de ces catégories à travers le fait qu’elles répondent à au moins un des besoins de l’existence humaine (besoins biologiques, interactions sociales et la survie des populations).

Dans les dix classes, on retrouve : Autonomie, Stimulation, Hédonisme, Réussite, Pouvoir, Sécurité, Conformité, Tradition, Bienveillance et Universalisme.

3. Les valeurs pro-environnementales

Les travaux de Stern et al. (1993) ainsi que ceux de Steg et al., (2014) ont permis d’identifier quatre valeurs adaptées pour discerner les attitudes, les normes et les croyances associées à des comportements pro-environnementaux. On constate donc les valeurs hédoniques correspondant à la recherche de plaisir et à la réduction de l’effort. Les valeurs égoïstes (pouvoir, richesses matérielles…) témoignent que les individus considèrent davantage les coûts et succès individuels de leurs choix. Les valeurs altruistes traduisent une préoccupation majeure du bien-être des autres individus. Les valeurs biosphériques indiquent une préoccupation majeure pour la biosphère, l’environnement que l’on peut retrouver à travers le respect de la Terre, une clairvoyance de la prévention. Les individus ayant des valeurs biosphériques ou altruistes sont plus enclins à produire des comportements pro- environnementaux au contraire des individus possédant des valeurs égoïstes ou hédoniques.

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D’après Bouman et al., 2018, Schwartz (1994) explique que les valeurs sont organisées dans un système circulaire composé de deux dimensions sur le même continuum : la première intègre le pôle de la transcendance de soi jusqu’à la valorisation de soi. La deuxième dimension intègre le pôle d’ouverture au changement jusqu’à la conservation. La hiérarchisation des valeurs (priorisation) qui sont singulières et propres à chaque individu détermine le choix des individus qu’ils finissent par entreprendre. En effet, plus l’individu adhère à une valeur spécifique plus ils seront enclins à penser et à agir conformément à cette valeur. Par exemple, attribuer plus d’importance à l’environnement (valeur biosphérique) qu’à la satisfaction des désirs personnels (valeur hédonique). Néanmoins, les valeurs agissent de manière indirecte sur le comportement par le biais de normes personnelles.

De nombreux auteurs (Stern et al., 1993 ; De Groot et Steg, 2008 ; Steg et al., 2014) ont montré que les croyances, attitudes et comportements pro-environnementaux sont très liés à la dimension de la transcendance et à la valorisation de soi. En effet les valeurs d’auto- transcendance orientent les individus à se focaliser sur les autres et vers l’environnement (Schwartz, 1992, 2012), généralement lié positivement aux croyances et aux comportements pro-environnementaux (Stern et al., 1998 ; Steg et al., 2014). Au contraire, les valeurs de valorisation de soi orientent les individus à se focaliser sur leur propre intérêt (Schwartz, 1992, 2012), généralement négativement lié aux croyances et comportements pro-environnementaux.

La recherche environnementale distingue deux valeurs de dépassement de soi et deux types de valorisation de soi (De Groot et Steg, 2008 ; Steg et al., 2014) :

3.1 Valeurs de dépassement de soi (biosphérique et altruiste)

Les valeurs d’auto-transcendance intègrent les valeurs biosphériques et les valeurs altruistes, il est nécessaire de les différencier, car elles témoignent une différence de motivations pour penser et induire des comportements pro-environnementaux. Les valeurs biosphériques représentent un intérêt pour l’environnement sans relation évidente avec les individus.

Néanmoins, produire des comportements pro-environnementaux supporterait cette valeur qui serait liée aux croyances et comportements pro-environnementaux. Les valeurs altruistes témoignent une préoccupation le traitement équitable et le bien-être des autres individus.

Généralement, les croyances ainsi que les comportementaux pro-environnementaux sont synonymes de conséquences positives pour les humains (avantage pour la santé, protéger la nature pour les générations futures), les valeurs altruistes sont également positivement liées aux croyances et comportements pro-environnementaux lorsque les comportements entrepris

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profitent également aux autres. Cependant, ces deux valeurs peuvent entrer en conflit. Par exemple, lorsque les individus doivent choisir de faire un don soit à un organisme humanitaire ou à un organisme environnemental. Ainsi, de fortes valeurs altruistes ou de fortes valeurs biosphériques peuvent s’inhiber mutuellement. De Groot et Steg (2008) indiquent que les valeurs biosphériques et altruistes sont étroitement liées, car elles sont en relation positive aux comportements pro-environnementaux mais sur le plan conceptuel bien différent.

3.2 Valeur de valorisation de soi (égoïste et hédonique)

Les valeurs de valorisation de soi intègrent les valeurs égoïstes et hédoniques. Les valeurs égoïstes reflètent une focalisation sur les coûts et les avantages concernant les ressources, le pouvoir ou la réussite de l’individu. Les valeurs hédoniques mettent l’accent sur l’obtention d’un plaisir, sentiments positifs, le moindre effort. De nombreux comportements pro- environnementaux sont associés à des efforts contraignants ou à des coûts (négatifs) égoïstes ou hédoniques. Par exemple, prendre le bus à la place de la voiture est synonyme d’effort, diminuer le chauffage domestique se traduit par de l’inconfort ou encore acheter des produits

« bio » implique des coûts économiques plus élevés. Les individus qui possèdent de fortes valeurs hédoniques ou égoïstes sont moins disposés à agir pour l’environnement ni avoir des croyances pro-environnementales. Cependant, lorsque les comportements pro- environnementaux permettent d’avoir des avantages en se référant aux valeurs égoïstes ou hédoniques alors elles peuvent être positivement à ces comportements. Par exemple, faire des économies d’énergie induit des économies d’argent ou les aliments « bio » permettent de se faire plaisir, car le goût sera meilleur.

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II. OBJET D’ETUDE, PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES

A. LA VOITURE ÉLECTRIQUE COMME OBJET D’ÉTUDE ET PROBLÉMATIQUE

L’objet d’étude de cette recherche concerne la voiture électrique. Le débat actuel concernant la voiture électrique est très clivant, d’un côté « les pro-électriques » qui valorisent les avantages écologiques à travers les zéros-émissions et en minimisant les conséquences des productions des batteries électriques. De l’autre côté, « les anti-électriques » qui exposent les contraintes à l’utilisation de ces nouveaux véhicules comme sa production qui est « très polluante », que les énergies nécessaires à son utilisation sont produites par du charbon, par du gaz et que ce « n’est pas écologique ». Ils minimisent dès lors que la voiture électrique reste moins polluante que la voiture thermique en invoquant d’autres arguments tels que les décisions politiques, sur une utilisation à long terme. Les avis étant opposés cela en fait un objet d’étude très intéressant pour mieux comprendre les individus.

Gaymard et Tiplica (2014) ont étudié la représentation sociale de la voiture électrique chez les jeunes étudiants. Les résultats concernant la structure de cette représentation montrent que les éléments « écologie, économique, pas polluante » constituent le noyau central. Les éléments « autonomie limitée », « lenteur » et « chère » composent la 1ère périphérie. En effet, cette périphérie est pertinente, car c’est à ce niveau que l’on peut identifier les pratiques des individus. Dans ce cas, nous constatons en 2014 que les étudiants sont réticents à utiliser ou acheter ce type de voiture. Cela paraît cohérent, car les voitures électriques restent chères, les autonomies ne sont pas suffisantes pour satisfaire les potentiels utilisateurs.

L’observatoire Cetelem (2019) a mené une étude, Mystère de la voiture électrique, d’envergure mondiale comprenant seize pays. Les résultats montrent que 65% des individus sondés souhaiteraient plus de décisions politiques favorables à la voiture électrique. Cela traduit que les individus sont prêts à basculer vers une conduite automobile plus propre. Néanmoins, les inconvénients de la voiture électrique sont multiples : « Impacts environnementaux de la production de batterie », « prix élevé », « développement limité des infrastructures (bornes de recharge et le temps) ». Les avantages exposés sont : « zéro émission », « peu d’entretien »,

« pas de nuisances sonores », « même performances » …

Poupon (2017) dans sa thèse sur l’acceptation de la voiture électrique a réalisé une association libre pour identifier la représentation sociale de celle-ci. Les items centraux sont semblables à l’étude de Gaymard et Tiplica (2014), l’item « écologie » et « pas de pollution »

(19)

font partie du noyau central. La population choisie est également intéressante, car elle est comprise entre 20 ans et 73 ans.

Comme nous avons pu le voir, les études s’intéressant aux perceptions des individus de la voiture électrique et à leurs valeurs environnementales associées ne sont pas présentes. C’est ce que nous allons essayer de réaliser dans cette étude. Nous voulons comprendre quelles sont les représentations sociales de la voiture électrique en lien avec les différentes valeurs des individus orientées vers l’environnement.

B. HYPOTHÈSES

Nous pouvons formuler plusieurs hypothèses :

- H1 : Les RS de la voiture électrique sont différentes en fonction de variables sociodémographiques

o H1.1 : en fonction du sexe o H1.2 : en fonction de l’âge o H1.3 : en fonction de la CSP

- H2 : Les valeurs pro-environnementales varient en fonction de variables sociodémographiques

o H2.1 : en fonction du sexe o H2.2 : en fonction de l’âge o H2.3 : en fonction de la CSP

- H3 : Les représentations sociales de la voiture électrique sont influencées par les valeurs o H3.1 : Plus les individus ont des représentations sociales de la voiture électrique

orientée vers l’écologie plus ils possèdent des valeurs altruistes

o H3. 2 : Plus les individus ont des représentations sociales de la voiture électrique orientées vers l’écologie plus ils possèdent des valeurs biosphériques

o H3.3 : Plus les individus ont des représentations sociales de la voiture électrique qui ne sont pas orientées vers l’écologie plus ils ont des valeurs égoïstes o H3.4 : Plus les individus ont des représentations sociales de la voiture électrique

qui ne sont pas orientées vers l’écologie plus ils ont des valeurs hédoniques

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- H4 : L’intention comportementale des individus d’acheter une voiture électrique varient en fonction des variables sociodémographique

o H4.1 : en fonction du sexe o H4.2 : en fonction de l’âge o H4.3 : en fonction de la CSP

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III. MÉTHODOLOGIE A. PHASE EXPLORATOIRE

Dans un premier temps, cette présente étude a commencé par une phase exploratoire dont l’objectif principal était de réaliser une actualisation de la représentation sociale de la voiture électrique. De plus, l’avènement et la démocratisation des véhicules électriques ont abouti à une diversité des modèles : voiture 100% électrique, voiture électrique et voiture hybride. Il était nécessaire d’être sûr concernant la distinction ou non de ces inducteurs (100%

électrique, voiture électrique et voiture hybride). Le but était de mettre en évidence s’il existait ou non une différence dans les représentations sociales respectives, car si les inducteurs sont trop proches alors la représentation sociale sera être similaire.

Pour réaliser ces objectifs, trois questionnaires différents dans lesquels trois associations libres hiérarchisées ont été élaborés avec les trois inducteurs précédents : « Quels sont les 5 mots qui vous viennent à l’esprit lorsque l’on vous dit « voiture électrique ? » (Même processus pour les inducteurs « voiture 100% électrique » et « voiture hybride » via l’outil Microsoft Forms). Nous avons recueilli trois échantillons :

o Q1 (voiture électrique) composé de 22 participants dont 12 hommes et 10 femmes, plus de 50% des individus avaient entre 18 et 34 ans.

o Q2 (voiture 100% électrique) composé de 44 participants dont 16 hommes et 28 femmes, pratiquement la moitié des individus avaient entre 55 et 64 ans.

o Q3 (voiture hybride) composé de 53 participants dont 24 hommes et 29 femmes, 15 individus avaient entre 55 et 64 ans et 17 avaient entre 45 et 54 ans.

La structure des RS des trois inducteurs différents montre une centralité de l’item

« Écologie » pour les trois types de véhicules interrogés. Cependant, le noyau central des RS est différent pour les trois objets. Il est vrai que la voiture électrique et la voiture 100%

électrique sont très proches et leur différence est minime. Néanmoins, l’item « silencieux » est un élément central pour l’inducteur « voiture 100% électrique » alors qu’il est dans la périphérie pour l’inducteur « voiture électrique. L’objectif était de pouvoir exclure la voiture hybride de la RS de la voiture électrique. Ce type de véhicule est très médiatisé, la communication publicitaire est focalisée sur les points positifs d’un véhicule électrique et ceux de la voiture thermique dans l’optique de gommer les contraintes à l’utilisation d’un véhicule électrique (autonomie, infrastructures…).

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Étant donné que la différence phénoménologique entre la voiture électrique et la voiture 100% électrique se traduit à travers l’énergie utilisée permettant la mobilité de véhicule. La voiture à hydrogène (voiture électrique) n’est que très peu démocratisée et l’on peut supposer à travers les associations libres (1 occurrence du mot hydrogène) que les individus ne font pas la différence entre ces deux types de voitures. Nous pouvons prendre en compte pour la suite comme de notre recherche le terme « voiture électrique » sans avoir de répercussion ultérieure.

B. MATÉRIELS ET OUTILS

Pour réaliser cette étude, nous allons utiliser la théorie des représentations sociales de S. Moscovici (1961) en utilisant la méthode des associations libres. Cette méthode initialement élaborée par Verges (1992) consiste à demander aux sujets de produire de manière spontanée les mots ou expressions qui leur viennent à l’esprit quand on leur énonce l’objet de RS. Verges (1992) propose une technique permettant d’analyser les productions des participants : l’analyse prototypique s’agissant de comparer la fréquence et le rang d’apparition des mots. À travers cette analyse :

o Les éléments centraux sont fréquents et dans les premiers rangs

o Les éléments de la première périphérie sont fréquents dans les derniers rangs ou peu fréquents dans les premiers rangs (Périphérie)

o Les éléments de la seconde périphérie sont peu fréquents et dans les derniers rangs

La prise en compte du critère « rang d’apparition » a ensuite été critiquée l’argument étant que les mots qui apparaissent en premier ne sont pas nécessairement les plus importants pour le sujet. Abric (2003) a proposé de remplacer le critère « rang d’apparition » par le critère

« rang d’importance ». Ceci nécessite une étape supplémentaire dans la méthode. : « Quand on vous dit… à quoi pensez-vous ? Classez les mots produits du plus au moins important »

Concernant la mesure des valeurs environnementales, Bouman et al. (2018) expliquent d’autre façon de mesurer des valeurs environnementales. Pour évaluer les quatre valeurs (égoïste, altruiste, biosphériques et hédoniques), généralement les chercheurs utilisent une version adaptée à l’environnement : Environnement Schwartz Value Survey (E-SVS) de l’échelle initiale Schwartz Value Survey (SVS) élaborée par Schwartz (1992) cité par Bouman et al. (2018). Malgré des validations récentes, des limites apparaissent tant en termes de compréhension du questionnaire qu’en biais de réponses auto-rapportées. Bouman et al., proposent d’utiliser une version adaptée du Portrait Value Questionnaire (PVQ) orienté vers

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l’environnement : Environnement Portrait Value Questionnaire (E-PVQ). Leurs objectifs étaient de comparer cette nouvelle échelle de mesure de valeurs environnementales avec l’E- SVS. Les résultats montrent des résultats très significatifs en termes de validité pour les deux échelles, efficace dans l’évaluation des valeurs environnementales. Néanmoins, les répondants témoignent d’une légère prédominance de l’échelle E-PVQ concernant la compréhension des items. En effet dans l’échelle E-SVS les items prennent la forme de mot ou groupe de mots alors que dans l’E-PVQ ils prennent la forme de phrases facilitant la compréhension. De ce fait, nous utiliserons les items (traduit en français) des quatre sous-dimensions des valeurs environnementales de l’E-PVQ.

L’objectif est également d’étudier l’intention comportementale des individus d’utiliser ou d’acheter une VE. Elle prendra forme en tant que variable qui permettra de lier la représentation sociale de la VE de l’individu et ses valeurs pro-environnementales associées.

Comme nous avons pu le voir dans les hypothèses, nous intégrons l’intention comportementale dans ce travail de recherche. Tamisier (2017) utilise la notion d’intention comportementale (en lien avec l’attitude) comme variable dépendante permettant de prédire un comportement.

D’après Webb et Shereran (2006), les résultats de leur méta-analyse précisent que l’intention comportementale est un bon indicateur dans la prédiction d’un comportement. Il nous paraît donc important de prendre en compte cette dimension dans ce travail de recherche, car cela nous permet de relier le champ des RS et celui des valeurs pro-environnementales d’un individu.

Pour cette recherche, nous utiliserons un questionnaire sur internet prenant en compte quatre axes d’études (cf. Annexe 1) :

1) Données démographiques : âge, sexe, CSP et si l’individu possède une VE

2) Pour les RS de la VE, nous utiliserons la méthode des associations avec une évocation hiérarchisée ainsi que la valence des items

3) Pour mesurer les valeurs environnementales : « Altruiste, Biosphériques, Égoïste et Hédoniques », nous utiliserons une échelle validée E-PVQ de Bounam et al. (2018) 4) L’intention comportementale sera étudiée sous forme de question « Avez-vous l’intention d’acheter un véhicule électrique ? », en fonction des variables (sexe, âge et CSP).

La diffusion des questionnaires se réalisera via les réseaux sociaux, réseaux

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nous utiliserons une analyse par rang d’importance. Les scores de l’échelle l’E-PVQ (système de valence pour chaque item des quatre dimensions permettant de calculer une moyenne pour chaque dimension donnant lieu à un score moyen total) et les moyennes de l’intention comportementales seront comparés avec des tests de Student.

C. POPULATION

Concernant la population, il nous paraît plus pertinent d’intégrer les individus de 18 ans à 65 ans et plus, qui sont potentiellement de futur acheteur ou utilisateur de la VE. Nous ne voulons pas nous restreindre en termes d’âge d’individus et les deux sexes sont inclus dans cette étude. La population recueillie pour cette recherche est composée de 51 participants dont 26 femmes et 25 hommes. Seulement 1 participant sur 51 a déclaré posséder un véhicule électrique. Vous trouvez (cf. Annexe 2) tous les profils sociodémographiques de la population en fonction du sexe, de l’âge et de la catégorie socioprofessionnelle.

D. ETHIQUE ET DÉONTOLOGIE

Cette étude sera menée dans l’éthique et la déontologie de la profession de psychologue.

Les participants à l’étude seront avertis de la garantie de leur anonymat dans le recueil des réponses ainsi que la confidentialité des données. Le questionnaire a été construit de manière à respecter et ne pas provoquer d’incidence sur la santé physique et mentale des répondants. Une option permettant de contacter l’auteur de la recherche a été mise en place si le répondant souhaite partager des commentaires ou avis. Ils ont été informés que les adresses mail ne seront pas collectées et seront supprimées après les échanges.

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IV. RÉSULTATS

Pour l’analyse descriptives et statistiques des résultats nous utiliserons les logiciels Microsoft EXCEL (v. 16.49.21050901) et JASP (v. 0.14.1.0).

A. LA STRUCTURE DE LA REPRÉSENTATION SOCIALE DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE EN FONCTION DES VARAIBLES SOCIDÉMOGRAPHIQUES

1. La représentation sociale de la voiture électrique en fonction du sexe

Les hommes

La population des hommes est composée de 26 participants, ils ont produit un total de 125 mots. La fréquence discriminante choisie est de 15% (F³4) et le rang moyen d’importance a été calculé à 2,40. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur

« voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de la population des hommes. La structure de la RS (tableau 1) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie » très saillant et de l’item « environnement ».

L’item « écologie » a été évalué positivement à 87,5 % et l’item « environnement » a été évalué positivement à 90%.

Tableau 1 : Structure de la représentation sociale de la voiture électrique chez les hommes Rang moyen d’importance

£ 2,40 >2,40

≥ 4

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 16 1,81 Environnement 5 2,20

Silencieux 12 2,58

Autonomie 10 3,50

Rechargement 10 3,40 Énergie propre 8 3,00 Vert 8 3,13

Batterie 6 2,67

Coût 6 2,6

Avenir 6 2,83

Économique 6 3,33

< 4

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Moins polluant 3 2,25 Technologie 3 4,33

Confort 2 4,00

Innovation 2 4,00

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Les femmes

La population des femmes est composée de 25 participants, elles ont produit un total de 117 mots. La fréquence discriminante choisie est de 15% (F³4). Le rang moyen d’importance a été calculé à 2,34. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur

« voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de la population des hommes. La structure de la RS (tableau 2) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie », « environnement » et « Moins polluant ».

Les items « écologie » et « environnement » ont été évalué positivement (93% et 100%). L’item

« Moins polluant » a été évalué positivement à 100%.

Tableau 2 : La structure de la RS de la VE chez les femmes

Rang moyen d’importance

£ 2,34 >2,34

≥ 4

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 15 1,60 Environnement 5 2,00 Moins polluant 4 2,25

Silencieux 15 2,80 Coût 9 3,60 Économique 8 2,65 Avenir 8 4,75 Énergie propre 6 2,50 Batterie 6 2,67 Autonomie 5 3,00 Rechargement 4 2,50

< 4

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Confort 3 4,00

Innovation 3 2,67

Tesla 2 4,50

2. La représentation sociale de la voiture électrique en fonction de l’âge

Pour analyser la potentielle différence ou similitude de la RS de la VE entre les moins de 35 ans et les plus de 35 ans, nous avons décidé de regroupes les classes d’âge 18-24 ans et 25-35 ans ensemble d’un côté. De l’autre côté, les participants ayant entre 36-50 ans ; 51- 65 ans et 66 ans et plus seront regroupé ensemble.

Les moins de 35 ans

La population des moins de 35 ans est composée de 33 participants, ils ont produit un total de 158 mots. La fréquence discriminante choisie est de 12% (F³4). Le rang moyen

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d’importance a été calculé à 2,40. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur « voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de la population des moins de 35 ans. La structure de la RS (tableau 3) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie » ; « Pollution » et de l’item

« batterie ». L’item « écologie » a été évalué à 90% positivement, l’item « Moins polluant » a été évalué à 75% négativement et l’item « batterie » a été évalué à 66,67% de façon négative.

Tableau 3 : Structure de la RS de la VE chez les moins de 35 ans

Rang moyen d’importance

£ 2,40 >2,40

≥ 4

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 20 1,65 Batterie 6 1,67 Pollution 4 2,25

Silencieux 14 2,93 Rechargement 14 3,21 Autonomie 11 3,00

Coût 11 3,27

Avenir 10 3,90 Économique 9 2,67 Énergie propre 8 3,00

Tesla 6 3,67

Vert 6 3,50

Environnement 6 2,83 Innovation 4 2,50

<

4 Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Confort 3 4,33

Les plus de 35 ans

La population des plus de 35 ans est composée de 18 participants, ils ont produit un total de 85 mots. La fréquence discriminante choisie est de 12% (F³ 2). Le rang moyen d’importance a été calculé à 2,36. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur

« voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de la population des plus de 35 ans. La structure de la RS (tableau 4) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie » et « environnement ». Ces items ont été évalué positivement (91% et 100%).

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Tableau 4 : Structure de la RS de la VE chez les plus de 35 ans

Rang moyen d’importance

£ 2,36 >2,36

≥ 2

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 11 1,45 Environnement 5 2,00

Silencieux 13 2,53 Économique 6 3,50 Énergie propre 6 2,50 Batterie 6 3,67 Coût 5 3,20 Pollution 3 3,00 Avenir 3 4,66 Autonomie 3 4,00

< 2 Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Confort 2 3,5 Nécessaire 2 4,50 3. La représentation sociale de la VE en fonction des CSP

Pour analyser la potentielle différence ou similitude de la RS de la VE entre les différentes CSP, nous avons décidé de regrouper la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » avec la catégorie « employés » d’un côté. De l’autre côté, nous prenons en compte la catégorie « étudiants ».

Les cadres, professions intellectuelles supérieures et employés (C,PIS,E)

La population « les cadres, professions intellectuelles supérieures et employés » est composé de 22 participants, ils ont produit un total de 104 mots. La fréquence discriminante choisie est de 10% (F³2). Le rang moyen d’importance a été calculé à 2,36. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur « voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de cette population.

La structure de la RS (tableau 5) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item

« Écologie » ; « « Environnement » ; « Moins polluant » ; « Économique » et « Batterie ». Ces items ont tous été évalué positivement par les individus (90 % ; 100% ; 83,3% ; 100%).

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Tableau 5 : Structure de la RS de la VE chez les C,PIS,E

Rang moyen d’importance

£ 2,36 >2,36

≥ 2

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 10 1,90 Environnement 6 2,00 Moins polluant 6 2,17 Économie 5 1,40

Silencieux 10 2,90 Autonomie 8 3,38 Énergie propre 7 2,85 Coût 6 2,83 Recharge 6 3,17 Batterie 2 3,00

< 2 Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Innovation 1 4,00 Tesla 1 5,00 Chez la population étudiante

La population « étudiant » est composé de 17 participants, ils ont produit un total de 81 mots. La fréquence discriminante choisie est de 10% (F³2). Le rang moyen d’importance a été calculé à 2,38. L’analyse hiérarchisée de l’association libre avec comme inducteur « voiture électrique » atteste que l’objet social « voiture électrique » est véritablement un objet de RS au sein de la population étudiante. La structure de la RS (tableau 6) s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie » ; « autonomie » ; « batterie » et « innovation ». Les items « écologie » et « innovation » ont été évalué positivement (100% et 100%). L’item

« autonomie » a été évalué à 80% négativement. L’item « batterie » a été évalué à 75% de façon neutre.

Tableau 6 : Structure de la RS de la VE chez les étudiants

Rang moyen d’importance

£ 2,38 >2,38

≥ 2

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 10 1,38 Autonomie 5 2,20 Batterie 4 2,00 Innovation 4 2,00

Silencieux 8 2,75 Avenir 7 3,28

Recharge 6 3,17

Coût 6 3,83 Tesla 5 3,40

< 2 Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Lent 1 4,00

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B. LES VALEURS PRO-ENVIRONNEMENTALES DES INDIVIDUS

L’échantillon recueilli est le même que pour l’analyse des résultats des représentations sociales, le détail de cette population est disponible en annexe (cf. Annexe 2). Les participants devaient répondre à l’échelle de l’E-PVQ comme expliqué précédemment, constituée de 17 items permettant d’évaluer leurs valeurs pro-environnementales sur les quatre dimensions (égoïste, altruiste, biosphérique et hédonique). Pour calculer le score de chaque participant sur ces quatre dimensions, nous avons élaboré un outil via le logiciel Excel. L’échelle de Likert utilisé est en sept points, des lors nous avons décidé d’accorder le même système de valeur pour plus de simplicité. Par exemple pour l’item : « Il est important pour [lui/elle] d'avoir un contrôle sur les actions des autres » si le participant choisi 2 alors cela correspond à 2 points. Un système d’encadrement a été élaboré permettant de visualiser plus clairement leur résultats (cf. Annexe 3).

Pour analyser les résultats, nous avons choisi de reprendre les mêmes variables indépendantes que pour les représentations sociales (sexe, âge et CSP). Nous avons utilisé JASP pour réaliser des comparaisons de moyenne (Student, Mann-Whitney), nous avons vérifié que toutes les conditions nécessaires étaient validées pour utiliser ces différents tests (normalité de la distribution lorsque n<30 (Shapiro-Wilk) et l’égalité des variances (Levene)). Étant donné que nous avons 4 dimensions, le choix a été fait d’analyser chaque VI avec chaque valeur de manière indépendante.

1. Les valeurs pro-environnementales en fonction du sexe

L’échantillon est composé de 26 hommes et 25 hommes, le détail de la population résumant les moyennes, l’écart-type, les médianes et le test de la normalité de l’échantillon a été élaboré (cf. Annexe 4) ainsi qu’une répartition en pourcentage des scores de l’E-PVQ (cf.

Annexe 5 et 6).

Concernant la dimension égoïste, la normalité de la distribution a été vérifiée via le test de Shapiro-Wilk. Pour le groupe Homme, la p-value est égale à 0,508 et celle des femmes est égale à 0,405. Pour accepter une distribution normale de l’échantillon, la p-value doit être supérieure à 0,1. Dès lors, nous avons réalisé le test de Levene permettant de vérifier l’égalité des variances (p=0,604 donc supérieur à 0,1). Le test de Student peut être réalisé pour la dimension égoïste. Pour les trois autres dimensions « altruiste, biosphérique et hédonique », la normalité de la distribution ne peut être acceptée. Le test de Mann-Whitney a été réalisé. Le tableau 7 résume le test de Student et les tests de Mann-Whitney.

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Tableau 7 : Independent Samples T-Test et Mann-Whitney en fonction du sexe

Test Statistic df p

Égoïste Student -2.184 49 0.034

Altruiste Mann-Whitney 371.500 0.382

Biosphérique Mann-Whitney 309.500 0.775

Hédonique Mann-Whitney 328.000 0.961

Pour la dimension « égoïste », la moyenne du groupe des femmes (18,60) est significativement inférieure à la moyenne du groupe des hommes (21,62). t(49)=2,184 ; p=0,034*. L’écart entre les deux moyennes est qualifié de moyen. d=0,612. Pour la dimension

« altruiste », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des femmes (médiane = 32) et celle du groupe des hommes (médiane = 32). U=

371,5 ; p= 0,382. De ce fait, le sexe n’a pas d’effet au risque de 5% sur les valeurs altruistes.

Pour la dimension « biosphérique », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des femmes (médiane = 26) et celle du groupe des hommes (médiane = 24). U= 309,5 ; p= 0,775. De ce fait, le sexe n’a pas d’effet au risque de 5% sur les valeurs biosphériques. Pour la dimension « hédonique », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des femmes (médiane

= 20) et celle du groupe des hommes (médiane = 20). U= 328 ; p= 0,961. De ce fait, le sexe n’a pas d’effet au risque de 5% sur les valeurs hédoniques.

2. Les valeurs environnementales en fonction de l’âge

L’échantillon est composé de 33 participants qui ont moins de 35 ans et 18 participants qui ont plus de participants. Le détail de la population résumant les moyennes, l’écart-type, les médianes et le test de la normalité de l’échantillon a été élaboré (cf. Annexe 7) ainsi qu’une répartition en pourcentage des scores de l’E-PVQ (cf. Annexe 8 et 9).

Étant donné que pour les distributions de l’échantillon, la p-value est inférieure à 0,1 pour toutes les dimensions (altruiste, biosphérique et hédonique) sauf concernant la dimension égoïste pour le groupe – 35 ans (p= 0,403). Néanmoins nous ne pouvons pas considérer la

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normalité pour toute la distribution. Dès lors, nous réaliserons le test de Mann-Whitney pour les quatre dimensions (cf. tableau 8).

Tableau 8 : Independent Samples T-Test (Mann-Whitney) pour l’âge

W df p Rank-Biserial Correlation

Égoïste 394.000 0.056 0.327

Altruiste 177.000 0.017 -0.404

Biosphérique 154.500 0.005 -0.480

Hédonique 318.500 0.667 0.072

Pour la dimension « égoïste », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des – 35 ans (médiane = 21) et celle du groupe des + 35 ans (médiane = 17). U= 394,000 ; p= 0,056. Pour la dimension « altruiste », les valeurs du groupe – 35 ans (médiane=31) sont globalement significativement inferieures à celles du groupe + 35 ans (médiane=33). U= 177 ; p= 0,017*. L’écart entre les deux populations est petit r= 0,4. Pour la dimension « biosphérique », les valeurs du groupe – 35 ans (médiane=22) sont globalement significativement inferieures à celles du +35 ans (médiane=27). U= 154,00 ; p=

0,005**. L’écart entre les deux populations est petit r= 0,4. Pour la dimension « hédonique », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des – 35 ans (médiane = 20) et celle du groupe des + 35 ans (médiane = 20). U= 318,500; p=

0,667. De ce fait, l’âge n’a pas d’effet au risque de 5% sur les valeurs hédoniques.

3. Les valeurs pro-environnementales en fonction des CSP

L’échantillon est composé de 22 participants comprenant les cadres, professions intellectuelles supérieures, employés et 17 participants comprenant les étudiants. Le détail de la population résumant les moyennes, l’écart-type, les médianes et le test de la normalité de l’échantillon a été élaboré (cf. Annexe 10) ainsi qu’une répartition en pourcentage des scores de l’E-PVQ (cf. Annexe 11 et 12).

Pour la dimension « égoïste », la normalité de la distribution a été vérifié à travers le test de Shapiro-Wilk, p-value > 0,1 (p= 0,333 pour les cadres, professions intellectuelles supérieures, employés et p=0,565 pour les étudiants). Des lors, nous avons réalisé le test de Levene permettant de vérifier l’égalité des variances (p=0,535 donc supérieur à 0,1). Le test de Student peut être réalisé pour la dimension égoïste (cf. annexe 22). Pour les trois autres

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dimensions « altruiste, biosphérique et hédonique », la normalité de la distribution ne peut être accepté car les p-values sont inférieures à 0,1. Le test de Mann-Whitney a été réalisé (cf. tableau 9).

Tableau 9 : Independent Samples T-Test et Mann-Whitney pour les CSP

Test Statistic df p Effect Size

Égoïste Student 0.702 37 0.487 0.227

Altruiste Mann-Whitney 193.500 0.864 0.035

Biosphérique Mann-Whitney 216.500 0.408 0.158

Hédonique Mann-Whitney 99.500 0.011 -0.468

Pour la dimension « égoïste », les données n'ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre la moyenne du groupe des cadres, professions intellectuelles supérieures, employés (21,091) et à la moyenne du groupe des hommes (20,118). t(37)=0,702 ; p=0,487. Pour la dimension « altruiste », les données n’ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des cadres, professions intellectuelles supérieures, employés (médiane = 32) et celle du groupe des étudiants (médiane = 31). U= 193,500 ; p=

0,864. Pour la dimension « biosphérique », les données n’ont pas permis de mettre en évidence une différence significative entre le groupe des cadres, professions intellectuelles supérieures, employés (médiane = 24,500) et celle du groupe des étudiants (médiane = 22,000). U=

216,500 ; p= 0,408. Pour la dimension « hédonique », les valeurs du groupe des cadres, professions intellectuelles supérieures, employés (médiane=19,000) sont globalement significativement inferieures à celles du groupe des étudiants (médiane=21,000). U= 99,500 ; p= 0,011*. L’écart entre les deux populations est petit r= 0,4.

C. LA REPRESENTATION SOCIALE DE LA VOITURE ELECTRIQUE INFLUENCE PAR LES VALEURS PRO ENVIRONNEMENTALES

Nous analyserons la relation entre la RS de la voiture électrique et les valeurs pro- environnementales. Pour cela, nous avons fait le choix de prendre en compte seulement la RS de la VE des participants de cette recherche. La structure de cette RS s’articule autour d’un noyau central composé de l’item « écologie » qui est très saillant et de l’item

« environnement ».

(34)

Tableau 10 : Structure de la RS de la VE des individus

Rang moyen d’importance

£ 2,34 >2,34

Fréquence ≥ 10

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Écologie 29 1,69

Environnement 10 1,90 Silencieux 27 2,67

Coût 15 3,13

Énergie propre 14 2,79

Autonomie 14 2,93

Rechargement 14 3,14

Économique 13 2,77

Avenir 13 3,85

Batterie 12 3,00

< 10

Mot Fréquence Rang Mot Fréquence Rang

Électricité 3 2,33 Vert 8 3,13 Moins polluant 7 2,43 Tesla 6 3,67 Innovation 4 2,50 Concernant les valeurs pro-environnementales, la répartition de l’échantillon sur les quatre dimensions est disponible ci-dessous (diagramme 1 et 2). On distingue clairement que les individus ont des scores élevés pour les valeurs altruistes (92%) et biosphériques (82%).

Pour ces dimensions, il faut indiquer que les individus n’ont pas de score faible (0%) et que très peu ont des scores moyens (8% ont un score moyen sur la valeur altruiste ; 18% ont un score moyen pour la valeur biosphérique). Pour la valeur égoïste, la répartition est plus mitigée : 18%

des participants ont un score faible ; 68% des participants ont un score moyen et 14% ont un score élevé. Pour la valeur hédonique, le constat est que l’échantillon a un score très élevé (92%) et seulement 8% des participants ont un score moyen (aucun individu n’a de score faible).

Diagramme 1 : Répartition de l’échantillon sur les valeurs altruistes et biosphériques à travers le score de l’échelle E-PVQ

18%

82%

Biosphérique

Score faible Score moyen Score élevé

8%

92%

Altruiste

Score faible Score moyen Score élevé

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