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Journal illustré iribourgeois Décembre 1948 TOM IDE S»ISM KNOPf FRDBOURG Il nous est difficile, à nous Suisses romands, de parler de la France

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bibliothèque cantonale, Fribourjj

N° 33 J. A. Journal illustré iribourgeois Décembre 1948

TOM IDE S»ISM

KNOPf

FRDBOURG

Il nous est difficile, à nous Suisses romands, de parler de la France. Parce que, du même coup, nous nous donnons aussitôt l'apparence du donneur de conseils, ce qui est évidemment d'une platitude complète. Et pourtant, parce que nous aimons la France, il faut bien qu'on en parle. Et si nous nous abstenions d'en parler nous y penserions quand môme. La France nous l'aimons, et nous y sommes inconsciem¬

ment ou non rattachés par toutes les racines profondes de nos esprits et de nos cœurs. C'est pourquoi, rien de ce qui s'y passe ne peut nous laisser indifférents. Souvenez-vous de juin 1940, et de notre profond désarroi quand nous la vîmes à genoux. Souvenez-vous de cette époque sombre, où, privik de tout lien avec un pays qui avait en sa terre les racines de notre vie Spirituelle, nous regardions vers le Jura, d'où ne nous parvenait que silence. Et souvenez- vous combien ce silence nous fut pénible, com¬

bien il fut long, et comme notre vie on fut changée.

C'est pourquoi les malheurs de la France nous navrent. Et c'est pourquoi les difficultés très graves qui se dressent face aux forces de son redressement attirent notre attention et sollicitent notre analyse.

Le sort de la France en découle, et un peu le nôtre, par ricochet. Les comptes d'un pays ne se tiennent pas différemment que ceux d'un commerce privé. L'échelle est différente, mais .le principe est le môme. Ceux qui ont voulu ignorer le simple bon sens de la ménagère qui sait bien que, pour équilibrer son budget, elle doit assortir ses dépenses à l'argent disponible, ont conduit les collectivités dont ils dirigeaient

les intérêts, à des impasses inextricables.

La France n'avait qu'un chemin pour résor¬

ber ses difficultés : travailler beaucoup et pro¬

duire intensément.

C'est bien là le vœu de la majorité des Fran¬

çais, et c'est bien là ce qu'ils savaient qui était à faire.

Malheureusement, une minorité extraordi- nairement active dispose en France des leviers quii régissent la production. Les syndicats ouvriers sont en trop grande partie sous la coupe de gens dont l'intérêt politique ne s'ac¬

commode nullement du relèvement de la France.

La très forte minorité communiste française freine la . production par tous les moyens à disposition. C'est un faiit trop connu, sans par¬

ler des grèves actuelles, que le rendement de l'ouvrier français a, en moyenne considérable¬

ment baissé. Il est encouragé à la sous-produc¬

tion par le parti quii attend de la déliquescence générale la bonne préparation d'un terrain

•propice à son accession au pouvoir. L'ouvrier français est orienté vers la notion de l'interna¬

tionalisme. Les militants communistes ne sont T>as le plus grand nombre, mais ils sont à la tête des organisations syndicales qu'ils ont

■complètement détournées de leurs buts profes¬

sionnels. Et les ouvriers français sensés et -conscients de leurs véritables intérêts, encadrés

•et entraînés dans le mouvement général, sui¬

vent de mauvais gré, mais suivent et obéissent.

Les grèves actuelles n'ont d'autre but que de mettre à terre l'économie française. Elles sont un crime contre la France. Mais depuis long¬

temps le communisme français cherche à extirper de la conscience de l'ouvrier' la notion nationale. Et c'est là que s'impose une consta¬

tation évidente. Face à la ruée allemande, la Russie des Soviets a opposé une résistance farouche. Par le travail de ses ouvriers, par le courage ('abnégation et Ile sacrifice de ses soldats, elle a usé la force armée la plus puis¬

sante qu'on ait jamais connue en Europe. Puis elle l'a vaincue. Elle a uni tous ses enfants dans le sacrifioe par l'amour et l'exaltation do la notion de patrie.

Il n'est pas à l'heure actuelle de patriotes plus ardents, plus attachés à la tradition natio¬

nale, que les communistes russes. C'est à leur honneur, et l'épopée prodigieuse de oe peuple au cours des annéos 1941-1945 demeurera his¬

torique. Tous, paysans, femmes, enfants mémo, ont opposé à l'invasion derrière les lignes, l'irréductible entêtement de leur volonté d'abat¬

tre l'ennemi.

Dans le pays non occupé, les ouvriers ont payé de Leurs peines et de leur travail ardent, le salut de la patrie bien-aimée. Devant le patriotisme russe, l'effort allemand gigantesque (240 divisions furent lancées à l'assaut) s'est brisé.

Or, le plus nationaliste des peuples propage hors de chez lui la religion d'internationalisme.

Et c'est au nom de cet internationalisme que l'ouvrier français sabote la production natio¬

nale de son propre pays. Ce même ouvrier français communiste qui croit servir l'idéal de son choix quand il se livre à l'absentéisme, participe aux grèves et travaille au ralenti à l'usine se rend-il compte que, placé sous le régime de travail de l'organisation politiqufe et économique qu'il convoite, il devrait travailler enfin sainement et sérieusement, que sa pro¬

duction serait contrôlée sévèrement ? Se rend- il compte que des sanctions immédiates et dénuées de douceur l'atteindraient aussitôt quand il se livrerait en régime communiste aux France, il croit servir ce même communisme ? Se rend-i] compte aussi qu'en Russie, un ou¬

vrier qui se conduirait envers l'économie col¬

lective de son pays comme lui le faii envers celle de la France, serait condamné comme traître ?

Il y a là un défaut de logique criant. La vic¬

time do ces erreurs, c'est la France et en défi¬

nitive l'ouvrier français lui-même. Il revendi¬

que la revalorisation du pouvoir d'achat de son salaire. Personne, ou seulement les gens de mauvaise foi pourront prétendre que l'ou¬

vrier français gagne normalement sa vie. Mais comment la France pourrait-elle payer le tra¬

vail de ses enfants autrement que par la valeur même et le volume du travail fourni ?

Le résultat le plus clair, c'est que la France s'achemine inéluctablement vers une forme do gouvernement autoritaire. Que ce soit à droite ou à gauche il faudra en venir là. Et ce n'est pourtant pas le vœu de la majorité des ouvriers français. Mais c'est précisément ce que désirent les dirigeants communistes, qui feront tout, pour que cette orientation se fasse vers la gauche. On voit pourquoi, et on voit qui serait bénéficiaire. Pas les ouvriers, ni la France.

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2 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

f M. Adolphe REMY

"f M. Henri LEGRAS

Les derniers devoirs ont été rendus récemment à M. Adolphe Rerny, ancien aubergiste, père de M. le colonel Remy. M. Adolphe Remy, fils d'une famille de 9 enfants, travailla tout jeune dans plusieurs entre¬

prises de Fribourg et Planfayon. Il avait l'esprit indé¬

pendant et entreprenant, et se mit bientôt à son compte.

En 1902, il devint propriétaire de l'auberge de Nieder-

■mettlen, qu'il exploita durant trente ans tout en diri¬

geant un commerce annexe; de produits agricoles.

Cet homme droit et travailleur a été apprécié de tout le monde. Il s'était retiré des affaires en 1932, et vécut jusqu'à sa mort des années paisibles auprès de ses enfants qui l'affectionnaient.

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y Fribourg Pont de Zaehrtngen et Grand'rue

M. Henri Legras, professeur de droit romain à l'Uni¬

versité vient d'être enlevé à la considération respec¬

tueuse en laquelle le tenaient ses élèves, le corps pro¬

fessoral, et tous les juristes qui ont trouvé sous sa direction une formation dont ils demeureront recon¬

naissants.

M. le professeur Henri Legras Français d'origine, s'était acquis par un travail acharné et continu, une culture complète, qui faisait de lui un homme aux vues larges. Il assuma même un enseignement en allemand et publia divers romans en cette langue. Ce simple fait dénote l'universalité de son esprit. L'Université de Fribourg vient d'éprouver une perte sensible.

f M. Emile JORDAN

C'est avec une vivo émotion que nous avons appris la mort de M. Emile Jordan, receveur CFF, enlevé brus¬

quement à l'affection et à l'estime de tous ceux qui l'ont connu.

Sa grande amabilité, son caractère serviable et joyeux, l'avaient fait apprécier par le public et ses col¬

lègues. Depuis une vingtaine d'années, il servait cons¬

ciencieusement les CFF à Fribourg, après avoir effec¬

tué des stages à Avenches et au Bouveret. Il sera gardé un fidèle souvenir de M. Emile Jordan.

M. Georges PERNET

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5

M. Georges Pernet. était extrêmement connu à Fri¬

bourg où il comptait de nombreux amis. Il avait ap¬

pris mécanicien. Tout jeune, il aimait et pratiquait la musique rythmée ; il s'initia aux secrets de l'art de Terpsichore, et devint professeur de danse. Plus tard encore, il ouvrit à l'Avenue Weck-Reynold, le pre¬

mier dancing de Fribourg, qu'il exploita jusqu'à sa mort. C'était un philatéliste averti, et un grand ami de la nature. Il aimait consacrer ses loisirs au simple plaisir de la pêche, pour se retrouver au milieu d'elle.

La mort vient dè l'enlever brusquement à l'affection de sa famille, et à l'amitié de tous ceux qui l'ont connu.

"f M. Laurent BRULHART

Nous voulons rappeler ici la mémoire d'un homme dont le départ prématuré fut regretté de chacun. M. le député Laurent Brulhart dévoué au bien public, s'était acquis l'éstSme et l'attache meint de tous ses concitoyens ; la population de Bonnefontaine lui garde une recon¬

naissance inaltérable. Buraliste postal, il fit au service de l'Administration des PTT une belle carrière de 35 ans de travail fidèle. A côté de cela, il se dévoua au service de la chose publique de tout son cœur. En 1936, il était appelé à siéger au Grand Conseil.

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(Photo -en bas) M. Antiglio à gauche, et M.

Dousse, agent général de la Bàloise à Fribourg.

Les boisages nécessités par le bétonnage des fondations.

(Photo en bas) Les travaux de préparation des fonds.

Le visage énergique et bien connu de M.

Antiglio, entrepreneur à Fribourg. C'est une tâche qui engage une grosse responsabilité que celle que vient d'assumer M. Antiglio, et qui donnera longtemps du travail à un nombre important d'ouvriers de la branche de la cons¬

truction.

(Photo en bas) La bétonneuse vomit déjà sans discontinuer le nombre impression¬

nant de mètres cubes de béton qu'on coule dans les fondations. A droite, M. le Dr Steiner, Directeur général de la Compagnie d'Assurance La Bàloise.

(Photo en bas) Le chantier vu de l'Avenue de la Gare. Deux années de travaux importants seront nécessaires pour mener la vaste entreprise à chef

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Fribourg la traditionnelle, la belle médiévale subit depuis quelques années des transformations profondes, qui lui confèrent un cachet moderne qui se juxtapose sans détonner à sa structure initiale. C'est maintenant la Place de la Gare qui va changer profondément de physionomie, par la très importante construction récem¬

ment entreprise en ces lieux, par une Société d'Assurances connue. Ce quartier se prépare à devenir le centre nerveux de notre ville, et son cœur des affaires. Récem¬

ment, l'Administration de la Bàloise avait invité la presse fribourgeoise à une visite d'orientation au cours de laquelle elle cul l'occasion d'expliquer son projet sur le chantier même qui voit s'implanter les fondations de la future construction.

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tures détruites.

Photo en haut: la belle façade de l'Hôtel de Ville qui sera vraisemblablement sauvée.

L'incendie

de Romonl L'incndie qui a éclaté dans les combles de l'Hôtel de Ville d-e Romont a causé de graves dommages à ce vieil édifice historique du Pays fribourgeois. L'eau a complété les dégâts occa¬

sionnés par le feu et tout l'intérieur du bâti¬

ment est à reconstruire. Fort heureusement, il paraît possible de pouvoir sauver la façade caractéristique*. L'HôteH de Ville abritait la plupart des bureaux administratifs de la vieille cité. Les documents et archives ont pu ôtre sauvés, en très grande partie. Le feu qui faisait rage a été maîtrisé au bout de 5 heures d'ef¬

forts conjugués des pompiers de Romont, de Billens «t de Mézières, accours très prompte- rnent. Les dégâts sont malheureusement fort importants.

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Après la bénédiction, sur le parvis de notre Cathédrale, la nouvelle bannière entourée des demoiselles d'honneur

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On reconnaît M. le curé Von der Weid.

curé de Ville, M. le Chanoine Bovet, parrain de la nouvelle bannière, M. Blanc, porte-drapeau. A droite, la grande amie de la Landwehr, Mme Sauser, marraine

du drapeau fêté.

Devant le monument aux morts, pendant le dépôt d'une couronno.

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Le nouveau drapeau de la Landwehr a été béni le 21 novembre en la Cathédrale de St- Nicolas. Les 20 et 21 novembre 194S demeure¬

ront des journées inoubliables pour les mem¬

bres et les amis de notre grand Corps de Musique.

Samedi 20, c'était la réception à la Gare des délégations de Musiques amies de Genève et de La Chaux-de-Fonds, et le soir, à l'Aula de l'Université, devant un auditoire plus que com¬

pact, le très beau concert donné par les trois Musiques.

Le dimanche 21, c'était l'imposante cérémonie de la bénédiction et le cortège dans Fribourg, au milieu d'une grande foule.

Un banquet fut servi à l'Hôtel de Fribourg, à l'issue duquel plusieurs discours furent pro¬

noncés, en particulier par M. Bernard de Week, président du Comité d'organisation, qui en¬

chanta les assistants par sa finesse et son esprit. Les Pinsons de notre Chanoine Bovet se produisirent pour le plaisir le plus grand des assistants.

■La Landwehr a son nouveau drapeau. Que sous son égide se poursuive pour elle une des¬

tinée brillante et favorable.

M. René de Ceuninclt, directeur de la Musique des Armes Réunies de La Chaux-de-Fonds et M. Favre, président de la Landwehr de Genève. A gauche, M. le colonel Isidore Nord- mann, un ami de toujours de la Landwehr, président d'hon¬

neur et vice-président de la Société Fédérale de Musique.

Derrière lui, M. Marcel Renevey, Receveur d'Etat.

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La calèche emmène parrain et marraine du drapeau, M. le Chanoine Bovet et Mme Sauser.

Au premier plan à gauche, M. Georges Aebi, réminent directeui do la Landwehr

La réception du samedi 20, sur le quai de la gare de Fribourg où le verre de l'amitié préparé par les soins de M. Anthamatten attendait

aimablement les invtiés.

(Photo à gauche) La foule devant 'a Cathédrale attend l'issue de la cérémonie de la bénédiction.

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6 FRIBOURG'ILLUSTRÉ ET REÇUE DE FRIBOURG

Les cyclistes passent entourés du public.

(Photo en bas) Pendant la prise du fanion, devant, les officiers d'Etat-Major. On reconnaît a gauche, un peu en retrait le major Bulliard, de Fribourg, Cdt de piace.

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Mobilisation du Rgt léger 1, à Fribourg

Le 15 novembre dernier, le Rgt léger 1 mobilisait en nos murs. Aux Grancis'Places. tin nom¬

breux publics assistait à la prise du fanion. Tout le monde était naturellement intéressés par les armes nouvelles et le matériel roulant spécial de cette unité dont l'organisation fm nécessitée par les leçons retirées de la récente guerre. Nous souhaitons à tous les soldats du Rgt 1 léger un bon et fructueux service, et nous espérons les revoir joyeux et satisfaits fie leur période d'exercices lors de la démobilisation.

Les nouveaux canons d'infanterie anti-chars, défilent.

(Photo en bas) les motocyclistes de la Compagnie anti-chars prennent la route.

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Un arrêt de Dougoud, gardien du F.-C.

Fribourg. Les joueurs de Fribourg F.-C. après un match disputé où ils se sont partagés les points avec leur adversaire, regagnent les vestiaires.

M. Rady, l'entraîneur du F.-C. Fribourg

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Fribourg F.-C. fait plai¬

sir à ses amis et à tous les sportifs de notre vil¬

le, qui suivent avec un vif intérêt le comporte¬

ment de notre Club en championnat, et en Coupe Suisse. Fribourg F.-C. tient une place fort honorable, actuellement en quatrième rang avec 13 points. Les photos de ce petit reportage ont été prises au cours du match de dimanche der¬

nier, qui opposait nos locaux aux équipiers de Nordstern de. Bâle.

Une situation dangereuse devant les buts fribourgeois. Dougoud vient de dégager du poing.

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Le gardien fribourgeois dégage ses bois menacés.

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J orientation La sixième course d'orientation de l'Université a eu lieu samedi der- Tiiey 27 novembre. Cette épreuve extrêmement intéressante réunis¬

sait la participation de 18 équipes.

Elle était mise au point par M.

Pius Pally, professeur de sports à l'Université, secondé par M. Limât et Benett, deux spécialistes de ce genre de compétition. M. le profes¬

seur Giovanini, accompagné du représentant du Département mili¬

taire, M. le major Kaltenrieder, étaient présents. L'instituteur de Noréaz, M. Charrière, s'était fort obligeamment mis au service des organisateurs en préparant la récep¬

tion des concurrents sur les lieux de l'épreuve.

Notre photo à droite : M. Pius Pally professeur de sports à l'Université.

Bfifiîilyv '' téi ..

Un poste de contrôle en pleine forßt. Au centre, M. le professeur Giovanini et le major Kaltenrieder assistent avec intérêt A la façon dont les concur¬

rents s'orientent pour se diriger vers le poste de contrôle suivant Fribourg-lllustré est aimé, lu et répandu dans tout le canton

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Rien de ce oui est fribourgeois ne nous est ôtmmraw

Henri-Marcel Robert autoportrait

UNE ILLUSTRATION DELA PEINTURE FRIBOURQEOISE

M. HENRI-MARCEL ROBERT PROFESSEUR. ARTISTE - PEINTRE ET GRAVEUR

De tous les peintres fribourgeois contem¬

porains, il en, est un qui obtient le maximum des faveurs du public, et c'est M. Henri- Marcel Robert. A l'apogée de sa carrière artistique, il est resté simple, courtois tou¬

jours, et serviable au possible. C'est un homme de bon caractère et c'est un peintre parfaitement estimable.

A l'occasion de sa nouvelle exposition particulière, ouverte jusqu'au 20 décembre, pour inaugurer son atelier de la Place du Collège (No 7 a) à Fribourg, il nous paraît indispensable de consacrer quelques lignes à cet artiste de grande classe, qui est ori¬

ginaire de Fribourg, Neuchâtel et Auver- nier.

Né le 21 avril 1881, à Paris, d'un père neuchâtelois et d'une mère zuricoise, — né même au cœur d'un centre artistique, à la rue Berthe, à Montmartre, presque au som¬

met de la Butte (entre le Sacré-Cœur et feu le Moulin de la Galette) — Henri Robert se mit au dessin dès l'âge de cinq ans et, dès 11 ans, suivit les cours de dessin du soir.

De 189G à 1899, il fut élève de l'Ecole nationale des Arts décoratifs ; de 1899 à 1902, il fréquenta l'Ecole nationale ds Beaux-Arts. En avril 1900, il obtint le cer¬

tificat d'aptitude à l'enseignement du des¬

sin dans les collèges et lycées de France (1er degré) ; en 1901, il était honoré du certificat du degré supérieur (reçu 3me sur 42 candidats) ; en 1902, il se voyait décerner de surcroît le certificat d'aptitude à l'en¬

seignement de la composition décorative.

Pour qui sait que ces titres ont de valeur, et pour qui constate qu'à 21 ans Henri Robert les détenait, la cause est entendue I On se trouve en présence d'un être particu¬

lièrement doué, hors série pourrait-on dire, et dont la carrière devait être brillante.

Elle le fut et le reste, en effet !

De 1902 à 1903, l'artiste se perfectionna dans la pratique décorative et travailla chez M. Dumas Barbedienne, décoration intérieure. L'année suivante, il vint en Suisse et pratiqua dans l'atelier de décora¬

tion de Pfenninger, à Zurich.

Sa carrière professorale date, au Techni- cum cantonal de Fribourg, de juin 1904.

M. Robert s'y distingue encore aujourd'hui, comme il se distinguait également, à l'Ecole normale pédagogique de Hauterive, comme chargé de l'enseignement du dessin artistique de 1909 à 1921. En appelant à Fribourg un artiste de ce savoir et de cette qualité, feu Georges Python a eu la main heureuse, — et il l'avait facilement telle lorsqu'il s'agissait de nominations professorales.

Maître à la technique éblouissante, jamais en défaut, compréhensif et encoura¬

geant pour ses élèves, M. Robert s'est gagné la confiance et la profonde admiration de tous ceux qu'il eut pour apprentis scolaires.

Et cela ne veut pas peu dire !

Fils d'un imprimeur qui vécut la sombre période de la Commune et qui pratiquait son métier rue de la Chaussée-d'Antin, à Paris, M. Robert eut, dès l'enfance, la pos¬

sibilité d'étudier à fond la technique du dessin dans les instituts spécialisés de la Ville Lumière. Comme il avait le goût et l'amour de cette étude, il n'est point éton¬

nant qu'il y triompha.

Dans la suite, il fit de fréquents voyages à but artistique wi Allemagne (à Munich et à Dresde) et en Italie. Depuis sa rentrée au pays natal, il ne perdit pas contact avec les cercles artistiques de France et de Paris.

Ajoutons, à titre documentaire, qu'il a épousé une Romaine authentique, au sens esthétique remarquable, qui l'encourage et l'inspire avec un savoir-faire et un dévoue¬

ment à toute épreuve. Félicitons-la, en passant, d'avoir compris son véritable rôle de femme d'artiste. Notons aussi, jetant un regard indiscret peut-être dans son foyer, que M. Henri Robert est le père de deux fils, dont l'un, prénommé Marcel, est ingé¬

nieur diplômé, attaché au Bureau Interna¬

tional du Travail, à Genève. L'autre de ses fils, Raphaël, est actuellement étudiant en chimie à notre Faculté des sciences.

Je crois savoir également que M. Henri Robert — trop souvent timide et modeste quand il s'agit de se faire valoir — a eu des contacts avec notre national Kodier, avec Suzanne Valadon (la mère d'Utrillo et peintre elle-même de grande notoriété).

Dernièrement, lors d'un voyage à Paris, l'artiste fribourgeois et son épouse firent la connaissance du célèbre écrivain Francis Carco, l'ami connu et apprécié des peintres

d'aujourd'hui. Pour situer M. Robert dans les milieux artistiques fribourgeois, rap¬

pelons qu'il est membre du Comité des Amis des Beaux-Arts, qu'il a été longtemps président et secrétaire-caissier de la section fribourgeoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses.

Il a participé aux expositions nationales de Bâle (1908), de Neuchâtel (1912), de Zurich (1917) et aux Turnus de 1908, 1909, 1911 et 1918. Ses expositions particulières ont été nombreuses autant que. réussies à Neuchâtel (1913), à Lausanne (1932, 1933, 1935 et 1936), à Bâle (1935 et 1937), à Genève (1934), à Zurich (1937 et 1939), à Fribourg (1919, 1928, 1934, 1940, 1943 et 1948).

Plusieurs musées ont acheté des œuvres de ce probe et intéressant artiste : le Musée de Lausanne possède une de ses eaux-fortes en couleurs (le Pont du Milieu, à Fribourg) ; le Musée d'Olten a un Vieux- Fribourg ; le Musée de Berne, un autopor¬

trait ; la Bibliothèque nationale, des eaux- fortes de Fribourg ; le Musée gruérien s'est rendu acquéreur d'une « Sarine en automne », d'une pièce représentant des zinnias et de quelques eaux-fortes. Quant au Musée cantonal de Fribourg, il se fleu- ronne de plusieurs œuvres de M. Henri Robert, entre autres d'une « Lisière de forêt», d'une «Nature-morte à la tanche», etc.

Je ne crois pas que ses collègues fribour¬

geois soient nombreux à pouvoir faire état de titres et de références aussi estimables.

Je le dis tout simplement, sans nul souci de polémique, parce que cela est et qu'on ne peut ni ne doit nier l'évidence.

CHEZ LES FRIBOURGEOIS DE GENÈVE Le vieux Fribourg de Genève, groupe de cos¬

tumes et de danses populaires, a une histoire qui mérite d'être relatée, en raccourci tout au moins, dans les colonnes de notre périodique, qui porte un intérêt constant et suivi aux Fri¬

bourgeois de l'extérieur.

Le 2 octobre 1943, à l'occasion du vernissage de l'exposition des Jeunes Peintres Fribour¬

geois il Genève, sous l'impulsion de la toujours jeune Madame Z. Villet, eurent l'idée, pour lui

donner un cachet rappelant les traditions de leur canton, de .participer à cette manifestation en costumes de Fribourg.

La réussite fut complète et dépassa toutes les espérances : le « Vieux Fribourg » était né. Ce petit groupe costumé participa, la même année encore, a quelques manifestations et, le 10 février 1944, une première réunion eut lieu en son local actuel, la Taverne du Faubourg, sous les auspices de M. Jo Baeriswil, le metteur en

scène de talent bien connu : l'acte de naissance du Vieux-Fribourg était dressé.

11 en résulta la création d'un groupe de dan¬

ses. Les débuts furent certes laborieux mais, la foi aidant, ni les soucis du rationnement des tissus entravant d'une façon .presque insolu¬

ble la confection des costumes, ni les difficul¬

tés financières ne calmèrent l'ardeur des pro¬

moteurs. Tout en conservant dans leurs gran¬

des lignes les danses du passé, il fallut les adapter pour leur présentation au public de salle. Le Groupe s'élargit petit-à-petit et, sous l'experte direction de son dévoué moniteur actuel, il en arriva à présenter un programme de danses folkloriques qui fait, aujourd'hui, la joie des précurseurs et des spectateurs.

Le Vieux-Fribourg eut, dès lors, le plaisir de prêter son concours en de nombreuses occa¬

sions, manifestations patriotiques, soirées de sociétés amies, tant à Genève qu'en Suisse romande, notamment dans le canton de Fri¬

bourg, en 1944 à la Foire aux Provisions à Fribourg, et à la Fête des Costumes et Coutu¬

mes à Romont,; en 1945 à Guin ; en 1946, à Bulle ; aux Fêtes du Rhône, à Lausanne, et, tout spécialement ù la réception organisée par les Intérêts de Genève, en l'honneur de feu M. de La Guardia, Maire de Ne-York. Celui-ci .prit un plaisir tout particulier à féliciter nos jeunes gens, et surtout les tout petits, qui valurent à nos compatriotes un déplacement magnifique et un succès flatteur.

L'année 1948 ne le cède en rien aux précé¬

dentes et les Fêtes du Rhône, à Sierre, et-celles de Chambéry (Savoie) lui ont permis de fran¬

chir allègrement la période qui la conduit à la manifestation âu 27 novembre 1948, qui fut, couronnée par l'inauguration de sa bannière.

D'autres que moi, et dont on ne saurai!

discuter la compétence et l'objectivité, oin fait longs éloges de M. Henri Robert, notamment le professeur Fernand-Loiii- Ritter dans «L'Art en Suisse» de janvier 1930 (Genève). Le (5 février 1929, « La Patrie Suisse », puis les 21 mars 1929, 18 octobi>

1934 et 9 janvier I93(i, « L'Illustré » oui publié des articles et reproductions en hommage à M. Robert.

« On sent dans toutes ses œuvres, relève le professeur Ritter, un intense et vif amour de la nature, exprimé librement, harmonieusement, avec une fermeté, une personnalité très forte d'artiste sensitif et sûr de lui-même, une technique habile et toujours en progrès, sans cesse à la recher¬

che de modes nouveaux d'expression et de renouvellement continuel. »

Dans le même article (celui de « L'Art en Suisse » de janvier 1930), F.-L. Ritter notait encore que Robert, s'il est un paysa¬

giste de valeur, est aussi un portraitiste remarquable qui, sans idéaliser ses modèles,

« sait leur donner avant tout le caractère, l'expression de l'âme que, tous, nous por¬

tons sur le visage. C'est là le signe du talent... Mais, c'est par dessus tout la grâce ingénue des enfants que Robert sait rendre à merveille. Ses études à l'huile, d'enfants, de fillettes, têtes de bébés ou de gosses croqués au crayon et à la plume, rehaus¬

sés de blancs ou d'une touche de sanguine, témoignent toutes d'un métier, d'une tech¬

nique habiles et surtout d'une science du dessin et de la ligne. »

Comme aquafortiste et graveur, M. Henri Robert n'a pas son pareil à Fribourg, ni pour la quantité ni pour la qualité des œuvres produites. C'est là un fait que nos chroniqueurs artistiques de Suisse ont souvent établi et souligné.

Grâce à sa technique, à son expérience aussi, le professeur Robert est un artiste- peintre complet, qui se trouve à l'aise dans le portrait comme dans le paysage et la nature-morte, dans le dessin comme dans la composition, dans l'eau-forte comme dans la gravure. Ses portraits, si émou¬

vants, et ses peintures de fleurs, si admi¬

rablement présentées, ne doivent pas nous faire oublier que leur auteur est un artiste- peintre capable de nous captiver dans tous les genres de sa discipline artistique. Le cas est rare, sans doute, mais Robert nous en offre un magnifique et indiscutable modèle.

A la délicatesse de sentiments corres¬

pond la délicatesse, la poésie et la beauté de l'œuvre : M. Robert est un délicat en peinture. Il a du goût et du bon goût, un style bien à lui et une « patte » d'une pres¬

tigieuse virtuosité.

Il enseigne avec amour un art qui est toute sa raison d'être ; il nous réjouit l'es¬

prit et la vue d'œuvres où chantent la lumière et la beauté des chosss de la na¬

ture ; il nous séduit et nous subjugue par la vertu de son talent et par la bonté de son art. Oui, vraiment, M. Henri-Marcel Robert est peintre et graveur bien précieux au pays de Fribourg. P. V.

(Photos B. Rast)

Une belle œuvre de Henri-Marcel Robert La rue des Forgerons à Fribourg

(9)

Rien de ce qui est fribourgeois ne nous est étranger

Dans les coulisses du septième art Dans not.ro. numéro d'octobre 1948, nous avons

publié une notice relative à l'activité de M.

Emile Grèt. journaliste et cinéaste de grand talent, originaire de Villariaz et fils de M. le Or h. c. Camille Grôt, Directeur des Etablis¬

sements de Bellechasse.

Tout en renvoyant nos lecteurs à cet article, nous tenons à publier quelques photos qui devaient illustrer ce texte.

Tout à droite, c'est notre compatriote, croqué par « Fousi », la verveuse dessinatrice du

« Figaro ».

La photo ci-contre nous montre M. Emile Grêt à Zurich, sous les ombrages de la Place Bellevue, en compagnie de la jeune actrice suisse Hélène Vita, révélation parisienne de la dernière saison.

La grande photo à droite en bas : M. Emile Grêt photographié tout récemment au Mont St-Michel (France) avec le célèbre metteur en scène anglais Michael Powel, venu diriger sur place la prise des extérieurs de son nouveau film «The elusive. Pimpernet» coloriant le sujet légendaire du « Mouron rouge ».

Dans les salles obscures Grâce à l'intelligente initiative de M. I-Ians

Gœldlin, le grand cinéma Rex de Fribourg va pouvoir offrir à notre public d'excellentes pro¬

ductions de la « J. Arthur Rank organisation », dont l'un des sympathiques et actifs représen¬

tants en Suisse est M. René Dasen, notre confrère domicilié à Echallens.

Voici croquées sur le vif, deux vedettes célèbres de la J. Arthur Rank organisation.

t

Lana Morris et Christopher Lee en route pour les Alpes enneigees.

Beaux ménages de chez nous

M. et Mme Nicolas Clerc ont célébré le 11 novembre dernier, le 56me anniversaire de leur mariage. Mme Clerc fêtait en -même temps son 80me anniversaire. Bonne santé à M. et Mme Clerc, qui habitent Route de la Glâne à Fribourg. Nous les félicitons d'avoir pu célébrer une

si touchante fête de famille.

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II) FRIB0URG-1LLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

Jß<& ewMn& et le gMtt Il y a quelque temps, un journal modeste

mais plein d'initiative a émis l'idée que, en relation avec la renaissance du tourisme et de l'hôtellerie, on organisât une exposi¬

tion destinée à faire connaître la cuisine suisse. Cela m'a rappelé l'accueil des vieil¬

les auberges et les bons repas que l'on fait, en hiver surtout, dans les chambres chau¬

des, tandis que le froid cerne les maisons et que le feu triomphe dans les cheminées.

J'ai pensé aux éléments excellents que le terroir suisse fournit à la cuisine de ce pays Les lourds fromages naissent au pied des cimes, comme les fruits les plus savoureux mûrissent au seuil des déserts ; le miel est un don de l'été ; les champignons sont les enfants éphémères des bois et de la pluie.

Il y a de l'argent dans la moisson des pê¬

cheurs et de l'or dans celle des laboureurs.

J'ai évoqué le gibier qui raconte les futaies, celui qui raconte l'étang, et les chamois pe¬

sants qui, au soir de la chasse, suspendus par les cornes à une poutre du chalet, lui¬

sent sourdement au feu de l'âtre, comme les pelages insignes sur les toiles des vieux peintres. J'ai salué le bouquet des vins qui allument une fête dans notre esprit : le Neuchâtel, né d'une terre et d'une onde, gai comme un beau jour d'octobre, les vins du lac de Bienne, aussi gentils que les gens du pays, l'amabilité incomparable des crus de Lavaux et de la Côte, les vins du Valais, à l'ardeur plus forte, mais parfois défendue dans une langueur dorée, le pétulant Nos- trano et les délicieux crus de Schaffhouse qu'il faut aller chercher chez eux mais qui, légers, suaves, innocents, répandent en nous le charme même de l'automne.

Je crois que si l'on veut comprendre l'art d'un pays, il est bon de le saisir dans ses premières manifestations, c'est-à-dire dans la cuisine. Il y a une gradation conti¬

nue entre le plaisir que nous donne un bon plat et celui que nous donne une grande œuvre : en passant de l'un à l'autre, nous gravissons l'échelle du goût : notre jouis¬

sance se spiritualise de plus en plus, mais, dès le premier degré, elle n'est pas unique¬

ment sensuelle, et, même au plus haut, elle le reste toujours un peu. Comment ne pas sentir le rapport qui existe entre le pé¬

tillement de sensations que suscite en nous la cuisine française, et l'art mesuré, gra¬

cieux, riant du même pays, tout en inten¬

tions raffinées, tout en détails exquis ? Comment, de même, ne pas rapprocher la cuisine espagnole, subtile, sourde, hui¬

leuse, qui excite en nous des impressions aussi singulières que celle des rêves, d'un art qui ne se dérange pas pour nous et qui nous attend au lieu de nous provoquer ? Si l'on songe à l'Italie, on ne peut séparer les festins frugaux, éclairés d'un vin vermeil,

qu'on y fait dans les petites auberges, des joies plus hautes, mais £oint différentes, qu'y donnent la fresque et le tableau. On aime imaginer, dans la Hollande d'avant la guerre, certains restaurants Sérieux et ma¬

gnifiques, avec leurs riches victuailles, leurs viandes succulentes, leurs poissons super¬

bes, où les jouissances qui y étaient offer¬

tes préparaient et conduisaient le voyageur à celle que lui donnait, un peu plus tard, au musée, la peinture lisse, grasse èt béate des maîtres. Dans le domaine des belles- lettres, je ne puis me représenter ce que la littérature française, par exemple, a d'al- tier et de délicat, je ne puis penser à sa hautaine façon de nous frapper à la tête, sans qu'aussitôt le souvenir des grands vins ne se lève en moi, avec celui des chefs- d'œuvre.

La cuisine suisse me plaît par plus d'un endroit : on goûte en elle un art qui se voit déployé sur une probité qui ne se voit pas. Elle me fait penser à ces toiles loyales de Nicolas Manuel Deutsch, remplies de sourde puissance, nourries de sève et de vigueur, où une touche soudaine ou une fleur inattendue éclate sur le fond sérieux, comme un signal du maître. Qui' dira la sa¬

veur à la fois plantureuse et rustique du salé villageois, l'opulence de la crème, le charme épicé de la raclette ? La matière onctueuse de la fondue au vacherin est le tribut de nos campagnes, tandis qu'un peu de poivre y ajoute une pointe étrange et comme un parfum des îles. La cuisine suis¬

se a ceci encore de caractéristique qu'elle est en partie sous l'influence des lacs. Il y a une sorte de vivacité spéciale dans la nourriture des peuples riverains d'une on¬

de. Elle excite au lieu d'alourdir. De tous les bons repas que nous nous rappelons, je ne crois pas qu'il en soit de moins maté¬

riels et qui aient laissé dans notre mémoire un souvenir plus gai, plus dansant que ceux que nous avons faits dans quelque ancien restaurant de Zoug ou de la Neuve- ville, en savourant une friture où se mélan¬

geaient les parfunms de Ja terre et de l'eau, tandis qu'un joli vin de terroir nous communiquait sa pétulance. Il m'agrée de penser que les mets auxquels prenaient plaisir les Grecs de l'antiquité ne devaient pas être sans quelque rapport avec cette cuisine légère. Eux aussi, ils étaient grands amateurs de poisson. Un lièvre parfumé aux herbes de la montagne, des amandes, des figues, des olives, un peu de fromage d'Achaïe, quelques gâteaux de farine et de miel suffisaient à leur régal.

La cuisine est un art délicat, et, comme tout ce qui est délicat, il est présentement fort menacé. Cette élite d'amateurs qui maintenaient en alerte l'amour-propre des

Vers lnôdlts

LE E

Eléonore Niquille

Relatant et menu, fleur sur la balustrade, S'est posé Ariel ! Grâce du jour, aubade

De tons chantants et vifs dans le jour mome et gris ! L'oiseau «a camail roux et capuche souris

Qu'éclaire sur le front un toupet canari.

Mon pimpant visiteur dodeline, regarde.

Va-t-il s'aventurer ? Doucement je hasarde Vers lui ma paume offrant millet et chènevis.

Lors, ce brimborion, cousin du colibri,

Montre aisselle safran qu'un carmin pâle farde, S'évente, puis, câlin, essaie un tireli

D'une suavité telle que j'en frémis.

Ma sportule n'a pas, hélas, l'heur de lui plaire, Mais ce prince à aigrette est d'exquises manières : Il trille, quand on chante, on ne saurait manger.

Son enfantine gorge à jabot orangé

De roulades se gonfle : un chant rêveur, qui jase.

C'est un ange endormi qui gazouille en extase, Raconte un paradis d'ombrages diaprés, Treillagé de jasmin, d'ailes tout éventé.

Où papillons et fleurs, chérubins, tourterelles, Colibris, rossignols, dans un chatoiement d'ailes, De parfums, de -couleurs, de chansons font assaut, Sillonnant l'ombre heureuse où brillent des ruisseaux...

Et j'écoute, oubliant le lieu, l'heure marâtre,

Quand un moineau, façon de soudard, vient s'abattre Près de mon enchanteur. Un éclair : j'ai vu battre Ses dessous safranés : Ariel est parti !

L'impertinent rustaud mit en fuite l'exquis ! Le moineau, lui, so gonfle, et s'épouille et se lustre.

Nargue le ciel chagrin, carre ses pieds de rustre Où Ariel posait ses fins doigts de corail Le chasser ? A quoi bon ? Son grisâtre camail, C'est le quotidien : qui foisonne et s'impose, Effarouchant l'exquis. Le parfum d'une rose Avec la rose meurt, mais nous laisse enchantés.

Ariel est venu, Ariel a chanté,

Et sa voix dans mon âme ouvrit des portes closes Sur l'ineffable espace aux confins du connu, Où nous errons, pensifs, démunis, et plus nus Qu'un nouveau-né jeté sur nos humains rivages Ariel en partant nous laissa son message : Ce battement de cœur qui entrevoit, pressent

Bien plus haut que l'esprit et plus loin que les sens.

cuisiniers, qui débrouillaient avec sagacité tous les éléments d'une sauce, diminue de plus en plus, remplacée par des barbares qui ne savent qu'un repas est bon que s'il leur coûte très cher. Cependant il en reste encore, comme il reste de ces probes hôtels ou de ces bonnes auberges où par un cer¬

tain pJat et un certain vin, nous arrive toute l'âme d'un pays. Il est une pensée sur laquelle en notre âge de destructions inep¬

tes, il est bon d'arrêter nos réflexions. C'est qu'il existe des ensemblés qui englobent et réunissent des choses dont, souvent, nous n'apercevions pas les rapports. Ces gourmets d'autrefois, dont nous avons en¬

core connu quelques-uns, étaient presque toujours des Jettrés : ils aimaient qu'une citation d'Horace relevât leurs propos, pa¬

reille aux condiments dont ils appréciaient

lä saveur. Toutes les délicatesses se tien¬

nent, et le mot goût, avec tous ses sens, exprime bien cette sympathie : il est com¬

me une statue au centre d'un rond-point, dont les différentes allées s'enfoncent dans les arts, la littérature et les plaisirs de la table. Les bons plats répondent aux belles- ,lettres. L'homme moderne est un impru¬

dent. Ceux qui attaquent les humanités, par exemple, ne se doutent pas qu'ils frap¬

pent indirectement la bonne cuisine, et pourtant il en est ainsi. Si j'avais à faire un portrait de la Minerve moderne, je mettrais à ses pieds les vins illustres qui réchauf¬

fent notre cœur, et les raisins tout impré¬

gnés de l'automne, et les truffes qui concen¬

trent l'âme de l'hiver, et la Déesse serait encensée par l'odeur de toutes ces nourri¬

tures délicieuses. Henri Bise.

Voyageur et poète M. Biaise Cendrars

M. Biaise Cendrars conteur, reporter et romancier Si vous voulez chevaucher d'imaginaires

coursiers pour aller à l'aventure, si vous voulez sillonner des mers glauques ou céruléennes, courir les continents, aborder à des îles enchan¬

teresses, participer à l'amour rare de la femme la plus belle ou la plus étrange ; si vous voulez connaître les fastes et les sournois décors de la grande vie industrielle, vous associer à l'existence intrépide et fantasque des hors la loi, revivre la guerre et son atrocité, être le légionnaire d'un soir ; si vous voulez descendre à des ports de misère, traîner quelques heures un corps las et famélique, vous dissiper dans de somptueux hôtels ou dans la pire gargote ; plus et mieux encore, si la poésie ravage voire cœur, une poséie nouvelle, humaine, une poésie trouée de pleus et d'ironie, si les tableaux des peintres modernes vous hantent de leurs mystères, si l'art nègre vous obsède par ses secrets ensorcelants, ses figures primitives, si le cinéma enfin vous intrigue, lisez les œuvres de Biaise Cendrars, le magicien de tous ces rêves, l'explorateur inlassable de toutes les mines humaines.

Et puis, Biaise Cendrars est Suisse. Il est vrai que cet auteur qui ne craint pas la plaisanterie sinon la mystification s'est contredit souvent sur sa véritable origine. N'a-t-il pas écrit :

« Suis-je pélagien comme ma nounou égyp¬

tienne ou Suisse comme mon père ? » On peut toutefois tenir pour certain qu'il est né le 1er septembre 1887.

Quel est ensuite son rôle sur cette terre dont il est pénétré jusqu'à la moelle ? Un rôle .»le voyageur, de trafiquant, un rôle de poète, de novateur, voire de prophète. La pauvreté et la richesse le marquent tour à tour de leurs empreintes fabuleuses, la douleur et la joie se disputent son eœur loyal, farouche pour tous ceux qui tendent vers l'injustice et le mépris.

Toujours il est dressé contre les sots et les pré¬

tentieux. Don Quichotte modeme, mais un Don Quichotte combattant d'authentiques moulins, il ne cesse au cours de son existence héroïque de stigmatiser les pédants, les fabricants de la beauté et de chanter le courage, l'audace vraie, féconde, de découvrir pour nous la poésie du monde et des choses.

De découvrir pour nous la poésie du monde et des choses..., car l'œuvre est là où nous pou¬

vons errer selon nos sentiments, au gré des secrètes sirènes qui habitent notre imagina¬

tion, cette mer immense et vive aux ports géné- reux de lumière.

L'œuvre de Biaise Cendrars est une mosaïque du plus somptueux effet. Et, devant me limi¬

ter, je ne sais quelles pièces tirer de ce tableau magique de peur de le déparer. Si je citais tous ses poèmes je composerais pourtant une symphonie colorée tellement les titres sont évocateurs. Je prie les lecteurs qui s'y intéres¬

sent de consulter le livre de Jacques-Henry Lévesque intitulé « Biaise Cendrars » et paru dernièrement aux Editions de la Nouvelle Revue Critique.

Mais j'insiste sur l'originalité de la poésie de Biaise Cendrars, originalité alliée par une magie connue de l'auteur seul à une émouvante simplicité. J'irais même jusqu'à prétendre que Biaise Cendrars a créé un genre littéraire, une école qu'on pourrait dénommer, sans trop escamoter la pensée de l'auteur, l'école de la beauté primitive, de la beauté authentique et indépendante.

Je sais bien la pauvreté de tels mots, mais mon but est atteint s'ils contribuent à vous faire lire et aimer la poésie de Biaise Cendrars que de nombreux critiques disent avoir influen¬

cé Guillaume Apollinaire. Ses poèmes suivent un rythme propre, dessinent une arabesque particulière ; il n'empêche que, si attaché qu'on soit aux formes classiques et régulières, on ne puisse goûter cette poésie un peu sauvage, car

elle saigne, car elle est la chaude et noble bles¬

sure d'un cœur profondément humain.

Et c'est le même sang qu'on retrouve dans les récits de Biaise Cendrars, dans ses repor¬

tages, ses romans. Il faut d'ailleurs avoir vibré à. toutes les brises, à tous les vents, à tous les ouragans de l'existence humaine pour écrire ou traduire l'histoire des têtes brûlées de notre époque ou du siècle passé.

On trouvera la liste de ces biographies vraies ou romancées à la fin de l'ouvrage de Jacques- Henry Lévesque que j'ai cité plus haut. Pour orientation, je rappelle simplement que nous avons de Biaise Cendrars une biographie dé Al Capone, un récit de l'aventure de Jean Galmot intitulé « Rhum ». Quant aux romans eux-mêmes, ils effarouchent au prime abord le lecteur non prévenu par un style spontané, la juxtaposition d'idées, de situations, de per¬

sonnages apparemment contradictoires.

Les romans de Biaise Cendrars — pour autant qu'on les considère comme tels — peu¬

vent être comparés pour la plupart à un pays fantastique qu'on explore pour la première fois. Ce pays nous attire par ses multiples aspects ; on voudrait être au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, le voir d'emblée sous toutes ses faces, le jour, la nuit, le printemps, l'automne, bref le connaître en un seul instant dans toutes ses particularités. Eh bien, Biaise Cendrars agit ainsi lorsqu'il écrit ses romans ou ses souvenirs et c'est pourquoi, en quelques pages, il peut nous parler de musique, de bijoux, de baleines, de son enfance, de peinture, de philo¬

sophie, nous conduire d'un antipode à l'autre, et en connaissance de cause, et sans que cela soit cousu de fil blanc. C'est prestigieux. Vou¬

lez-vous vous en convaincre ? Alors, lisez « Dan Yack», «Bourlinguer», deux récentes publica¬

tions de ce magnifique auteur.

Biaise Cendrars vit actuellement solitaire à Sadnt-Segond, Villefranche-sur-Mer, penché vers ses souvenirs et les vagues bleues de la mer. Il annonce pour la fin de l'année son prochain bouquin que présenteront les Edi¬

tions Denœl.

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