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Un résultat d' homogénéisation pour une équation de Hamilton-Jacobi périodique sur un réseau hétérogéne

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-01272724

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Un résultat d’ homogénéisation pour une équation de

Hamilton-Jacobi périodique sur un réseau hétérogéne

Ariela Briani, Guy Barles, Emmanuel Chasseigne, Nicoletta Tchou

To cite this version:

Ariela Briani, Guy Barles, Emmanuel Chasseigne, Nicoletta Tchou. Un résultat d’ homogénéisation

pour une équation de Hamilton-Jacobi périodique sur un réseau hétérogéne. 5th Annual International

Conference on Partial Differential Equations EDP-NORMANDIE 2015, Oct 2015, Le Havre, France.

�hal-01272724�

(2)

Un r´

esultat d’homog´

en´

eisation pour une ´

equation de

Hamilton-Jacobi p´

eriodique sur un r´

eseau h´

et´

erog`

ene

Ariela BRIANI

LMPT, Universit´e Fran¸cois Rabelais, Parc de Grandmont, 37200 Tours, France ariela.briani@lmpt.univ-tours.fr

Guy BARLES

LMPT, Universit´e Fran¸cois Rabelais, Parc de Grandmont, 37200 Tours, France Guy.Barles@lmpt.univ-tours.fr

Emmanuel CHASSEIGNE

LMPT, Universit´e Fran¸cois Rabelais, Parc de Grandmont, 37200 Tours, France Emmanuel.Chasseigne@lmpt.univ-tours.fr

Nicoletta TCHOU

IRMAR, Universit´e de Rennes 1, Rennes, France. nicoletta.tchou@univ-rennes1.fr

esum´

e

On consid`ere ici, dans le cas simple de RN partag´e en deux ouverts compl´ementaires p´eriodiques Ω1 et Ω2, le probl`eme d’homog´en´eiser les ´equations de type

Hamilton-Jacobi suivantes : λuε(x) + H1(x, x ε, Duε(x)) = 0 dans εΩ1, λuε(x) + H2(x, x ε, Duε(x)) = 0 dans εΩ2, min{λuε(x) + H1(x, x ε, Duε(x)), λuε(x) + H2(x, x ε, Duε(x))} ≤ 0 sur εH , et max{λuε(x) + H1(x, x ε, Duε(x)), λuε(x) + H2(x, x ε, Duε(x))} ≥ 0 sur εH , o`u H = ∂Ω1 = ∂Ω2, ε est un petit param`etre destin´e `a tendre vers 0 et les

hamil-toniens Hi sont : (i = 1, 2)

Hi(x, y, p) := sup αi∈Ai

{−bi(x, y, αi) · p − li(x, y, αi)} , for x ∈ RN , y ∈ Ωi, p ∈ RN.

On suppose bi(x, y, αi) et li(x, y, αi) limit´ees, r´eguli`eres et ZN-p´eriodiques en y,

(pour tous x et αi). Pour ce probl`eme dans [5, 6] nous avons montr´e que l’on peut

d´efinir plusieurs solutions (et donc fonctions valeurs), selon le type de trajectoires qu’on accepte pour le probl`eme de contrˆole optimal correspondant.

Ici on d´ecrit le comportement asymptotique de solutions minimale et maximale Uε− et U+

ε et on ´etudie le probl`eme d’homog´en´eisation dans les deux cas. C’est

important de remarquer que si pour traiter Uε− on peut utiliser des m´ethodes style EDP `a la Lions-Papanicolau-Varadan, dans le cas de U+

ε il faut s’appuyer sur sa

caract´erisation contrˆole optimal. Ces r´esultats sont contenus dans [7].

Abstract. In order to describe the homogenization problems we address, we consider a partition of RN = Ω1∪ Ω2∪ H where Ω1, Ω2 are open subsets of RN,

Ω1∩ Ω2 = ∅ and H = ∂Ω1= ∂Ω2. We assume that the Ωi’s are ZN-periodic, i.e. 1

(3)

x + z ∈ Ωifor all x ∈ Ωiand z ∈ ZN. The homogenization problem can be written,

from a PDE point of view, as λuε(x) + H1(x, x ε, Duε(x)) = 0 in εΩ1, λuε(x) + H2(x, x ε, Duε(x)) = 0 in εΩ2, min{λuε+ H1(x, x ε, Duε), λuε+ H2(x, x ε, Duε)} ≤ 0 on εH , and max{λuε+ H1(x, x ε, Duε), λuε+ H2(x, x ε, Duε)} ≥ 0 on εH ,

where ε is a small positive parameter which is devoted to tend to 0, the actualization factor λ is positive and H1, H2 are classical Hamiltonians of deterministic control

problems, which are of the form (i = 1, 2) Hi(x, y, p) := sup

αi∈Ai

{−bi(x, y, αi) · p − li(x, y, αi)} , for x ∈ RN , y ∈ Ωi, p ∈ RN.

The functions bi and li satisfy the most classical regularity and boundedness

as-sumptions and bi(x, y, αi) and li(x, y, αi) are ZN-periodic in y, for any x and αi.

For this problem we proved in [5, 6] that we can define different solutions (and then value functions) depending on the kind of trajectories we accept for the correspon-ding optimal control problem. Here, we want to describe the asymptotic behavior as ε → 0 of the maximal solution Uε+ and the minimal solution Uε−.

The results in [5, 6] imply that Uε− can be characterized through pdes, by adding a suitable subsolution condition on H, while this is not the case anymore for Uε+

which is just the maximal subsolution. The consequence for our study is imme-diate : while for Uε− we can follow and adapt the classical pde arguments of Lions,

Papanicolaou & Varadhan [15], this is not the case anymore for U+

ε where even if

we follow closely the pde ideas, we have to perform all the argument on the control formulas.

Mots-cl´es.Homog´en´eisation, contrˆole optimale, ´equations de Bellman, solutions de vis-cosit´e.

1. Introduction On consid`ere une partition de RN = Ω

1∪ Ω2∪ H o`u Ω1, Ω2sont des ouverts de

RN, Ω1∩ Ω2 = ∅ et H = ∂Ω1 = ∂Ω2 est une hypersurface r´eguli`ere (W2,∞). On

suppose les Ωi ZN-p´eriodiques, i.e. x + z ∈ Ωi pour tous x ∈ Ωi et z ∈ ZN.

Notre but est de r´esoudre un probl`eme d’homog´en´eisation pour les EDP sui-vantes : (1) λuε(x) + H1(x, x ε, Duε(x)) = 0 dans εΩ1, λuε(x) + H2(x, x ε, Duε(x)) = 0 dans εΩ2,

o`u ε est un petit param`etre destin´e `a tendre vers 0, λ > 0 et les hamiltoniens Hi

sont donn´es par (i = 1, 2) (2)

Hi(x, y, p) := sup αi∈Ai

{−bi(x, y, αi) · p − li(x, y, αi)} pour x ∈ RN, y ∈ Ωi, p ∈ RN.

On supposera que les fonctions bi et li sont born´ees et r´eguli`eres et que bi(x, y, αi)

(4)

3

Les ´equations (1) doivent ˆetre compl´et´ees par des conditions sur l’hypersurface H1et cela ´etait le but des travaux [4, 5, 6]. Malheureusement les in´egalit´ees

clas-siques de H. Ishii (3) min{λuε+ H1(x, x ε, Duε), λuε+ H2(x, x ε, Duε)} ≤ 0 sur εH , et (4) max{λuε+ H1(x, x ε, Duε), λuε+ H2(x, x ε, Duε)} ≥ 0 sur εH ,

ne sont pas suffisantes et le probl`eme (1)-(3)-(4) a une solution maximale Uε+et une

solution minimale U−

ε que l’on peut d´ecrire en term de probl`emes de contrˆole. On

d´ecrira les probl`emes de contrˆole pour U+

ε et Uε− dans la section 3, ici on remarque

seulement que U+

ε est construite avec des strat´egies qu’on appellera r´eguli`eres et

Uε− est construite avec toutes les strat´egies possibles, en particuli`ere aussi avec des strat´egies dites singuli`eres qui sont exclues dans le cas de U+

ε .

Notre but est de d´ecrire le comportement asymptotique pour ε → 0 des solutions maximale et minimale U+

ε et Uε−.

Les r´esultats de [5, 6] impliquent que l’on peut caract´eriser la fonction Uε− par des EDP en rajoutant une condition de sous-solution sur H. Par contre la fonction U+

ε ne peut ˆetre caract´eris´ee que comme la sous-solution maximale de (1)-(3)-(4).

En cons´equence, pour r´esoudre le probl`eme d’homog´en´eisation pour Uε− on peut appliquer les arguments classiques `a la Lions, Papanicolaou & Varadhan [15] et Alvarez & Bardi [2, 3]. Cela n’est plus possible dans le cas de Uε+ : mˆeme en

suivant les id´ees de l’approche EDP on doit appliquer les arguments `a la formule de contrˆole optimal. Pour r´esoudre des difficult´es techniques dans la preuve de la convergence de U+

ε on construit une approximation du probl`eme dans la cellule :

les mˆemes id´ees dans un contexte diff´erent sont utilis´ees dans Barles, Da Lio, Lions & Souganidis [8]. Notre travail est en relation avec les papier suivants qui d´ecrivent de probl`emes sur des r´eseaux : [1, 10, 11, 12].

Dans la section 2 on rappelle les r´esultats sur les edp (1)-(3)-(4), dans la Section 3 on d´ecrit les probl`eme de contrˆole pour U+

ε et Uε− et on donne la d´efinition pr´ecise

de strat´egie r´eguli`ere et singuli`ere. Les r´esultats d’homog´en´eisation pour Uε− et U+ ε

seront d´ecrits respectivement dans les sections 4 et 5. Pour toutes les preuves on renvoie a [7].

2. La notion de solution de viscosit´e dans un r´eseau h´et´erog`ene Dans cette section on donne la d´efinition de solution de viscosit´e pour les probl`emes (1)-(3)-(4). Pour une introduction et tous les d´etailles on renvoie `a [5, 6].

Ici, on consid`ere une partition de RN = Ω1∪ Ω2∪ H o`u Ω1, Ω2sont des ouverts

de RN, Ω1∩ Ω2 = ∅ et H = ∂Ω1 = ∂Ω2 est une hyp´ersurface r´eguli`ere (W2,∞).

Pour y ∈ H on note TyH l’espace tangent `a H en y et < ·, · >TyH le produit scalaire

dans cet espace tangent.

On consid`ere une fonction g´en´erique G : RN

× RN

× RN

7→ R qui peut ˆetre d´efinie diff´eramment sur Ω1, Ω2et H par

G(x, y, p) :=    G1(x, y, p) si y ∈ Ω1, GH(x, y, p) si y ∈ H et p ∈ TyH , G2(x, y, p) si y ∈ Ω2. On d´efinit aussi G(x, y, p) := ß G1(x, y, p) si y ∈ Ω1, G2(x, y, p) si y ∈ Ω2.

(5)

Dans le but d’ˆetre consistant avec le probl`eme d’homog´en´eisation on supposera toujours que les Gi soient d´efinis dans tout RN. On commence par rappeler la

d´efinition de solution de viscosit´e pour un hamiltonien discontinu G introduite par H. Ishii dans [13].

Soient ρ ≥ 0 et f : RN × RN 7→ R, une fonction u est une solution de viscosit´e

du probl`eme

(5) ρu(y) + G(x, y, Du(y)) = f (x, y) dans RN si elle v´erifie la d´efinition suivante.

Definition 2.1. On dit que une fonction scs et born´ee u est une sous-solution de (5) si elle v´erifie au sens de viscosit´e :

(6)

ρu(y)+G1(x, y, Du(y)) ≤ f (x, y) si y ∈ Ω1, ρu(y)+G2(x, y, Du(y)) ≤ f (x, y) si y ∈ Ω2,

(7) ρu(y) + min{G1(x, y, Du(y)), G2(x, y, Du(y))} ≤ f (x, y) si y ∈ H.

On dit que une fonction sci v est une sursolution de (5) si elle v´erifie au sens de viscosit´e :

(8)

ρu(y)+G1(x, y, Du(y)) ≥ f (x, y) si y ∈ Ω1, ρu(y)+G2(x, y, Du(y)) ≥ f (x, y) si y ∈ Ω2,

(9) ρu(y) + max{G1(x, y, Du(y)), G2(x, y, Du(y))} ≥ f (x, y) si y ∈ H.

On dit que une fonction born´ee et continue w est une solution de (5) si elle est sous et sursolution.

On donne maintenant la d´efinition de sous-solution pour l’hamiltonien tangentiel sur H.

Definition 2.2. Une fonction scs u : H → R est une sous-solution de viscosit´e de ρu(y) + GH(x, y, DHu(y)) = f (x, y) sur H

si, ∀φ ∈ C1

(RN) et y point de maximum de z 7→ u(z) − φ(z) sur H, on a

ρu(y) + GH(x, y, DHφ(y)) ≤ f (x, y) ,

o`u DHφ(y) est le gradient de la restriction de φ `a H au point y (qui appartient `a

TyH).

On peut donc d´efinir maintenant une solution di probl`eme dans tout l’espace : (10) ρu(y) + G(x, y, Du(y)) = f (x, y) dans RN.

Definition 2.3. On dit que une fonction scs et born´ee est une sous-solution de (10) si elle v´erifie (6), (7) et

ρu(y) + GH(x, y, DHu(y)) ≤ f (x, y) dans le sense de la D´efinition 2.2, si y ∈ H.

On dit que une fonction sci est une sursolution de (10) si elle v´erifie (8) et (9). On dit que une fonction born´ee et continue est une solution de (10) si elle est sous et sursolution.

On consid`ere maintenant en particulier des hamiltoniens de la forme (2) et on donne nos hypoth`eses d´etaill´ees.

[H0] Pour i = 1, 2, Aiest un espace m´etrique compact et bi: RN×RN×Ai→ RN

est une fonction continue et born´ee. En particulier, il existe Mb > 0, tel que

pour tout x ∈ RN, y ∈ RN et αi∈ Ai, i = 1, 2, on a

(6)

5

Pour tout x ∈ RN et α

i∈ Ai la fonction bi(x, ·, αi) est ZN-p´eriodique.

Il existe Li∈ R tel que, pour tout x, z ∈ RN, y ∈ RN et αi∈ Ai on a

|bi(x, y, αi) − bi(z, y, αi)| ≤ Li|x − z| ,

et il existe ¯Li∈ R tel que, pour tout x ∈ RN, y, w ∈ RN et αi∈ Ai on a

|bi(x, y, αi) − bi(x, w, αi)| ≤ ¯Li|y − w| .

[H1] Pour i = 1, 2, li: RN× RN× Ai→ RN est une fonction continue et born´ee.

En particulier, il existe Ml> 0 tel que pour tout x ∈ RN, y ∈ RN et αi∈ Ai,

i = 1, 2, on a

|li(x, y, αi)| ≤ Ml.

Pour tout x ∈ RN, α

i∈ Ai, la fonction li(x, ·, αi) est ZN-p´eriodique.

Il existe un module de continuit´e ωl(·) tel que pour tout x, z ∈ RN, y ∈ RN et

αi∈ Ai

|li(x, y, αi) − li(z, y, αi)| ≤ ωl(x − z) ,

et il existe ¯Li,l∈ R tel que pour tout x ∈ RN, y, w ∈ RN et αi∈ Ai on a

|li(x, y, αi) − li(x, w, αi)| ≤ ¯Li,l|y − w| .

[H2] Pour tout x, y ∈ RN et i = 1, 2 les ensembles ∪

αi∈Ai(bi(x, y, αi), li(x, y, αi)),

sont ferm´es et convexes. Il existe δ > 0 tel que pour tout i = 1, 2, x ∈ RN,

y ∈ H on a

Bi(x, y) ⊃ {|z| ≤ δ} o`u Bi(x, y) :=bi(x, y, αi) : αi∈ Ai .

Afin de d´efinir les hamiltonens sur l’hyperplan H on pose A := {a = (α1, α2, µ); αi∈ Ai, µ ∈ [0, 1]} et on d´efinit pour x ∈ RN, y ∈ H et a = (α 1, α2, µ) ∈ A bH(x, y, a) := µb1(x, y, α1) + (1 − µ)b2(x, y, α2) , et lH(x, y, a) := µl1(x, y, α1) + (1 − µ)l2(x, y, α2) .

L’ensemble de contrˆoles tangentiels est donn´e par

A0(x, y) := {a ∈ A : bH(x, y, a) · n1(y) = 0}

o`u ni(y) est le vecteur normal unitaire ext´erieur `a Ωien y. Le sous ensemble A0(x, y)

des contrˆoles tangentiels r´eguli`ers est donn´e par

Areg0 (x, y) := {a ∈ A0(x, y) : bi(x, y, αi) · ni(y) ≥ 0} .

On d´efinit donc les hamiltoniens tangentiels suivants : HT(x, y, p) := sup

a∈A0(x,y)

− < bH(x, y, a), p >TyH−lH(x, y, a) ,

HTreg(x, y, p) := sup

a∈Areg0 (x,y)

− < bH(x, y, a), p >TyH−lH(x, y, a) ,

o`u p ∈ TyH et bH(x, y, a) est identifi´e avec sa projection orthogonale sur TyH.

Si H1 dans Ω1 et H2 dans Ω2 sont les hamiltoniens d´efinis dans (2) on peut

donner la d´efinition globale suivante :

H−(x, y, p) :=    H1(x, y, p) si y ∈ Ω1, HT(x, y, p) si y ∈ H et p ∈ TyH , H2(x, y, p) si y ∈ Ω2. H+(x, y, p) :=    H1(x, y, p) si y ∈ Ω1, HTreg(x, y, p) si y ∈ H et p ∈ TyH , H2(x, y, p) si y ∈ Ω2.

(7)

H(x, y, p) := ß

H1(x, y, p) si y ∈ Ω1,

H2(x, y, p) si y ∈ Ω2.

Finalement, nous pouvons d´efinir precis´ement les ´equations que nous voulons ho-mog´en´eiser :

(11) λv(x) + H+ε(x,x ε, Dv(x)) = 0 dans R N (12) λv(x) + H−ε(x,x ε, Dv(x)) = 0 dans R N (13) λv(x) + Hε(x, x ε, Dv(x)) = 0 dans R N o`u λ > 0, H+

ε(x, y, p) est associ´ee `a H1 sur εΩ1, H2 sur εΩ2 et HTreg sur εH,

H−ε(x, y, p) est associ´ee `a H1 sur εΩ1, H2 sur εΩ2 et HT sur εH, Hε(x, y, p) est

associ´ee `a H1 sur εΩ1 et H2 sur εΩ2 (pour simplicit´e dans la suite on oubliera la

d´ependance en ε.)

3. Le probl`eme de contrˆole optimale `a ε-fix´e

Dans cette section nous allons d´efinir pr´ecis´ement le probl`eme de contrˆole op-timal `a horizon infini dont les fonctions valeurs sont ”solutions” des ´equations de Hamilton-Jacobi-Bellman (11) o`u (12).

Pour d´efinir les trajectoires nous avons besoin de d´efinir les solutions d’une ´

equation diff´erentielle ordinaire avec une dynamique discontinue. En suivant Fi-lippov [9] nous allons utiliser l’approche inclusion diff´erentielles.

Soit ε > 0. Les trajectoires Xε

x0(·) = Xx0,1ε , Xx0,2ε , . . . , Xxε0,N(·) sont des

fonc-tions Lipschitz continues solufonc-tions de l’inclusion diff´erentielle suivante : (14) ˙ Xxε 0(t) ∈ B  Xxε 0(t), Xε x0(t) ε 

pour presque tout t ∈ (0, +∞) ; Xxε

0(0) = x0 o`u, pour tout x, y ∈ RN, B(x, y) :=    B1(x, y) si y ∈ Ω1 B2(x, y) si y ∈ Ω2 co B1(x, y) ∪ B2(x, y)  si y ∈ H ,

co(E) est l’enveloppe convexe de l’ensemble E ⊂ RN et on rappelle que les B i(x, y)

sont d´efinis dans [H2].

On note A l’ensemble A := A1× A2× [0, 1] et on pose A := L∞(0, +∞; A).

Nous avons le r´esultat suivant : Theorem 3.1. [6, Th´eor`eme 2.1]

On suppose [H0], [H1] et [H2]. Soit ε > 0, alors

(i) pour tout x0 ∈ RN, il existe une fonction Lipschitz Xxε0 : [0, ∞[→ R

N solution

de l’inclusion diff´erentielle (14). (ii) Pour toutes solutions Xε

x0(·) de (14), il existe un contrˆole a(·) = α1(·), α2(·), µ(·) ∈

A tel que (15) ˙ Xxε 0(t) = b1 X ε x0(t), Xε x0 ε (t), α1(t)1{t : Xε x0(t)∈εΩ1} + b2 Xxε 0(t), Xε x0 ε (t), α2(t)1{t : Xε x0(t)∈εΩ2} + bH Xxε0(t), Xε x0 ε (t), a(t)1{t : Xε x0(t)∈εH} ,

(o`u 1I(·) est la fonction indicatrice de l’ensemble I et pour simplicit´e on ne note

(8)

7 (iii) De plus, bH Xx0ε (t), Xx0ε ε (t), a(t) · n1( Xx0ε ε (t)) = 0 p.p. dans {X ε x0(t) ∈ εH} . On pose E1:=t : Xx0ε (t) ∈ εΩ1 , E2:=t : Xx0ε (t) ∈ εΩ2 , EH:=t : Xx0ε (t) ∈ εH .

Nous remarquons que dans le Th´eor`eme 3.1, une solution Xx0ε (·) peut ˆetre associ´ee `

a plusieurs contrˆoles a(·). Pour bien d´efinir les ensembles des contrˆoles admissibles, pour tout ε > 0, nous d´efinissons l’ensemble Txε0 des trajectoires admissibles en

partant de x0 Tε x0 :=(X ε x0(·), a(·)) ∈ Lip(R +

; RN)×A tel que (15) est v´erifi´ee et Xxε0(0) = x0 .

Parmi les dynamiques qui restent sur H nous voulons distinguer celles qui y restent ”en tirant de deux cˆot´es”, dites singuli`ere et celles qui y restent ”en poussant de deux cot´es” dites r´eguli`eres. Plus pr´ecis´ement une dynamique bH(x,xε, a) est dite

r´eguli`ere sur εH si bi(x,xε, α1) · ni(xε) ≥ 0 et singuli`ere si bi(x,xε, α1) · ni(xε) < 0.

On d´efinit donc l’ensemble des trajectoires r´eguli`eres en partant de x0

Treg,ε

x0 :=(X ε

x0(·), a(·)) ∈ T ε

x0 telle que, pour presque tout t ∈ EH,

bH(Xxε0(t),

Xε x0

ε (t), a(t)) est r´eguli`ere . On veut minimiser un cout de type horizon infini o`u l’on paye respectivement li

si la trajectoire est dans εΩi, i = 1, 2 et lH si elle vit sur εH. Plus pr´ecis´ement le

cout d’une trajectoire (Xε

x0(·), a) ∈ Tx0ε sera donc donn´e par

J (x0; (Xxε0, a)) := Z +∞ 0 l Xxε 0(t), Xε x0 ε (t), a(t)e −λtdt

o`u la lagrangien est donn´ee par l(Xxε0(t), Xxε0 ε (t), a(t)) := l1(X ε x0(t), Xxε0 ε (t), α1(t))1E1(t) + l2(X ε x0(t), Xxε0 ε (t), α2(t))1E2(t) + lH(Xxε0(t), Xε x0 ε (t), a(t))1EH(t) . Pour simplicit´e on pose aussi

b(Xx0ε (t),X ε x0 ε (t), a(t)) := b1(X ε x0(t), Xε x0 ε (t), α1(t))1E1(t) + b2(X ε x0(t), Xε x0 ε (t), α2(t))1E2(t) + bH(Xxε0(t), Xε x0 ε (t), a(t))1EH(t) .

Pour chaque donn´ee initiale x0, on peut donc d´efinir les fonctions valeurs

suivantes : Uε−(x0) := inf (Xε x0,a)∈Tx0ε J (x0; (Xxε0, a)) et U + ε (x0) := inf (Xε x0,a)∈T reg,ε x0 J (x0; (Xxε0, a)).

L’hypoth`ese de contrˆolabilit´e [H2] permet de prouver que les deux fonctions valeurs sont uniform´ement Lipschitz.

Theorem 3.2. [7, Th´eor`eme 3.2]

On suppose [H0], [H1], et [H2]. Alors, les fonction valeurs Uε− et U+

ε sont born´ees

et Lipschitz-continues de RN dans R. Leurs normes W1,∞sont aussi uniform´ement born´ees par rapport `a ε.

(9)

Dans [6] on prouve que Uε− et U+

ε v´erifient toutes les deux un principe de

pro-grammation dynamique et donc qu’elles sont solutions de viscosit´e toutes les deux de (13). De plus Uε−est solution de viscosit´e de (12) et U+

ε de (11). (Voir Th´eor`emes

3.4 et 3.5.)

De plus, on prouve que Uε− et U+

ε sont respectivement la solution minimale et

maximale de (13) et un r´esultat de comparaison qui nous sera tr`es utile dans les preuves de convergence :

Theorem 3.3. [6, Th´eor`eme 3.5] On suppose [H0], [H1] et [H2].

(i) Uε− est la solution et la sursolution minimale de (13). (ii) U+

ε est la solution et la sous-solution maximale de (13).

(iii) Soit u une sous-solution born´ee et Lipschitz continue de (12) et v une surso-lution sci et born´ee de (12). Alors u ≤ v dans RN.

(iv) Soient R > 0 et ξ ∈ RN fix´es. Soit u une sous-solution born´ee et Lipschitz continue et v une sursolution sci de (12) pour tout x ∈ B(ξ, R).

Si u ≤ v sur ∂B(ξ, R) alors u ≤ v dans B(ξ, R).

(v) Soient R > 0 et ξ ∈ RN fix´es. Soit u une sous-solution born´ee et Lipschitz

continue de (13) pour tout x ∈ B(ξ, R).

Si u ≤ Uε+ sur ∂B(ξ, R) alors u ≤ Uε+ dans B(ξ, R). 4. Le r´esultat d’homog´en´eisation pour Uε−

Le r´esultat de comparaison forte Th´eor`eme 3.3(iv) nous permet de d´eduire le r´esultat de homog´en´eisation pour la fonction Uε− en suivant la technique classique

`

a la Lions-Papanicolau et Varadan, [15]. On d´efinit donc le probl`eme dans la cellule standard dans le th´eor`eme suivant.

Theorem 4.1. [7, Th´eor`eme 4.1]

On suppose [H0], [H1] et [H2]. Pour tout x, p ∈ RN, il existe une unique constante C = ¯H−(x, p) telle que le probl`eme dans la cellule

H−(x, y, Dv(y) + p) = C dans RN.

admette une unique solution de viscosit´e V− Lipschitz continue et ZN-p´eriodique. La preuve de ce th´eor`eme se fait classiquement en introduisant le ρ-probl`eme : soit ρ > 0, pour tout p ∈ RN

et x ∈ RN (x et p sont des variables gel´ees) on note

Vρ− la solution de

(16) ρu(y) + H−(x, y, Du(y) + p) = 0 dans RN.

On prouve apr`es qu’il existe une unique solution de (16) qui peut ˆetre caract´eris´ee comme fonction valeur d’un probl`eme de contrˆole optimale. (Voir Section 4.2 dans [7].)

Une fois le probl`eme dans la cellule d´efini on peut prouver que la fonction H− d´efinie sur RN v´erifie les hypoth`eses classiques qui permettent d’obtenir un r´esultat de comparaison pour l’´equation limite

λw(x) + ¯H−(x, Dw(x)) = 0 in RN, et donc d’obtenir le r´esultat d’homog´en´eisation suivant. Theorem 4.2. [7, Th´eor`eme 4.5]

On suppose [H0], [H1] et [H2]. Soit ¯H− : RN

× RN

→ R d´efinie dans le Th´eor`eme 4.1. La suite (Uε−)ε>0 converge localement uniform´ement dans RN `a une fonction

U− unique solution de viscosit´e de

(10)

9

5. Le r´esultat d’homog´en´eisation pour Uε+

Dans le cas de U+

ε nous ne pouvons caract´eriser cette fonction que comme la

solution maximal de (1)-(3)-(4). Pour prouver l’homog´en´eisation nous allons donc suivre les argument edp mais en travaillant directement sur la formulation contrˆole. Le probl`eme dans la cellule prend donc la forme suivante.

Theorem 5.1. [7, Th´eor`eme 5.1]

On suppose [H0], [H1] et [H2]. Pour tout x, p ∈ RN, il existe une unique constante ¯

H+

(x, p) ∈ R telle que il existe une fonction V+ Lipschitz continue et p´eriodique

qui v´erifie, pour tout τ ≥ 0 et y0∈ RN

V+(y0) = inf (Yy0,a)∈Ty0reg ßZ τ 0 Ä ˜ l x, p, Yy0(t), a(t) + ¯H +(x, p)ädt + V+(Y y0(τ )) ™

o`u ˜l est d´efinie par ˜

l x, p, Yy0(t), a(t) = l x, Yy0(t), a(t) + b x, Yy0(t), a(t) · p .

De plus V+ est une solution de viscosit´e de

H+(x, y, DV++ p) = ¯H+(x, p) dans RN , et pour tout y0∈ RN nous avons

(17) H¯+(x, p) = lim t→+∞ Ç − inf (Yy0,a)∈Ty0reg  1 t Z t 0 ˜ l x, p, Yy0(t), a(t)dt å .

Grˆace `a la formule (17) nous pouvons prouver que la fonction ¯H+(x, p) v´erifie aussi les propri´et´es n´ecessaires pour avoir un r´esultat de comparaison pour l’´equation limite

λu(x) + ¯H+(x, Du(x)) = 0 in RN.

L’´enonc´e du r´esultat d’homog´en´eisation est donc similaire au cas de Uε− : Theorem 5.2. [7, Th´eor`eme 5.5]

On suppose [H0], [H1] et [H2]. Soit ¯H+

: RN× RN → R d´efinie dans le th´eor`eme

5.1. La suite (U+

ε)ε>0 converge localement uniform´ement dans RN `a une fonction

continue U+, unique solution de viscosit´e de

λu(x) + ¯H+(x, Du(x)) = 0 in RN.

On remarque ici que cette preuve a une difficult´e technique suppl´ementaire assez importante. La d´ependance en x dans la dynamique b et dans le cout l (qui sont discontinus !) ne permet pas une estimation ”de la distance entre U+

ε et U+”

di-rectement sur les formules de repr´esentation contrˆole. Nous introduisons donc une approximation du probl`eme dans la cellule en construisant une suite de probl`emes de contrˆoles avec la trajectoire constante par rapport `a la premi`ere variable. Pour les d´etailles de cette construction on renvoie le lecteur `a la partie 3 de la preuve du Th´eor`eme 5.5 dans [7].

R´ef´erences

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