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En 1972 une première réplique de la grotte, Lascaux II, ouvre au public a proximité de la grotte originelle qui est inscrite à l’Unesco en 1970

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(correction de l’étude critique de document sur La grotte de Lascaux entre protection et valorisation).

Découvertes, en 1940 par des jeunes de la commune de Montignac en Dordogne, les grottes de Lascaux ont rapidement était mis en valeur de par leur caractère unique. En effet, plus de 100 peintures et gravures dont les dimensions oscillent entre 30 cm et 5 mètres en font la « Chapelle Sixtine de la Préhistoire ». Dès 1948 la grotte ouvre au public et attire de nombreux touristes.

Cependant en 1963 le ministre des affaires culturelles André Malraux ferme l’accès au public à cause de a mise en péril de ces peintures. En 1972 une première réplique de la grotte, Lascaux II, ouvre au public a proximité de la grotte originelle qui est inscrite à l’Unesco en 1970. Ainsi le sujet invite à se poser la question suivante : comment les politiques publiques concilient-elles protection et valorisation à travers le cas de ces grottes?

Pour répondre à cette question il s’agira d’étudier 2 documents le premier étant un extrait d’un guide de voyage portant sur l’ouverture en 2016 du centre international d’art pariétal dans lequel les nouvelles technologies permettent aux visiteurs d’avoir une immersion sensitive dans les grottes sans avoir à s’y rendre. Le second document est un article de presse issu du journal Le Monde en 2017 portant sur le programme de protection des grottes de Lascaux aujourd’hui.

Ainsi il s’agira de voir dans un premier temps pourquoi la préservation du site remet-elle en cause son accessibilité au public puis nous étudierons la valorisation de ce site à travers de nouvelles pratiques. Nous verrons au cours de ce développement que protection et valorisation de ce patrimoine mobilise de nombreux acteurs.

La préservation des grottes de Lascaux a remis en cause l’accessibilité du site aux touristes et ce dès les années 60. Elles « ont dû être fermées en 1963 après que le dioxyde de carbone produit par les visiteurs ait provoqué une détérioration visible des images » (doc 1). D’abord c’est « la maladie verte » qui a touché les peintures. En effet, les touristes apportant avec eux des poussières, de la vapeur d’eau, du gaz carbonique, des matières organiques par leur respiration et leur sueur, ils perturbèrent gravement l’équilibre interne de la Grotte et y créèrent un climat particulièrement favorable à la multiplication d’algues microscopiques qui se sont mises a proliférer sur les parois.

Puis c’est la maladie blanche, une réaction de la paroi à une concentration de l'atmosphère trop élevée en dioxyde de carbone (CO2) du fait de la respiration humaine qui va former des voiles de calcaire opaque dont certains atteignent les peintures. Cette fermeture a entrainé une perte économique majeure pour les populations riveraines notamment au niveau de l’hôtellerie qui subissait les pertes touristiques importantes du fait de la fermeture des grottes.

Le document 2 rappelle aussi combien l’équilibre de la grotte est précaire : « Muriel Mauriac avait décidé en janvier 2015, l’arrêt total du système de climatisation ». Il faut rappeler que l’installation de la machine servant à réguler l’air ambiant avait dramatiquement détérioré l’équilibre biologique de la grotte. Si bien que dans les années 2000 les grottes furent de nouveaux attaqués mais par un champignon noir cette fois. En 2010 l’Unesco impose d’ailleurs la création d’un conseil scientifique : « Un conseil scientifique de Lascaux créé en 2010 fut mis en place par le ministre de la culture, à la demande de l’Unesco (Doc 2). L’organisme avait d’ailleurs menacé la France de gérer correctement patrimoine sous peine de classer le lieu en « péril » en 2009. Il faut rappeler que l’Unesco avait classer le site de Lascaux au patrimoine mondial en 1979. Différents facteurs avaient mené l’Unesco a lancé cet ultimatum tels que l’usage intensif de projecteurs ne respectant pas les préconisations d’éclairage ainsi que le traitement à chaux vive pour détruire les bactéries responsables de la détérioration des peintures qui entrainait un déséquilibre de la grotte.

Ainsi la préservation du site remet en cause sa visibilité pour le public. Certains spécialistes parlent même de fermer définitivement les grottes en recréant les conditions d’origine. La protection et la

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valorisation du site nous l’avons vu met l’État en première ligne, mais aussi des organismes internationaux.

Dans les années 1970, l’État avait par ailleurs lancé le projet de créer un fac-similé (une reproduction) de la grotte afin de permettre au public d’y avoir accès, « La première réplique a été ouverte dans les années 80 » (doc 1), les grottes de Lascaux II. Ce projet de valorisation du site est un véritable succès à l’époque avec près de 70 000 visiteurs annuels. Cependant ce projet menace aussi la grotte originelle comme le rappelle le document 2 « comme il a été décidé de fermer la route et de déplacer le parking desservant Lascaux II, première réplique de la grotte originale ».

Les flux massifs de véhicules entraînaient donc une vibration qui risquait donc d’abîmer les grottes.

Dans les années 2000 une seconde réplique (Lascaux IIII) mais cette fois itinérante avait été réalisée pour faire découvrir ce trésor de peintures préhistoriques au plus grand nombre de visiteurs qui ne pourraient pas venir en Périgord « une autre a été crée dans le cadre d’une exposition itinérante » (Doc1). L’exposition a parcouru le monde (Chine, Japon, Etats-Unis). Elle s’intitule

« Lascaux révélé ». Cette mise en valeur est cette fois liée davantage à la collectivité territoriale de Dordogne notamment à travers le Semitour une société créé par le conseil départemental de la Dordogne.

En 2016 une troisième reproduction l’ouverture du Centre international d’art pariétal (Lascaux IV) ouvrait ses portes. Ce dernier projet mobilisait les dernières technologies comme le rappelle le document 1 « À l’intérieur, quatre salles d’exposition sont reliées par des voies et des tunnels intérieurs et extérieurs. L’expérience du visiteur est soigneusement séquencée (…) créant une expérience similaire à celle des premiers découvreurs de la grotte en 1940. ». Ce projet allie les dernières technologies de l’image et du virtuel permettant donc une immersion dans la grotte originel sans y être physiquement. En Juillet 2019 ce centre avait accueilli le million de visiteurs.

Ainsi ce projet pharaonique de plus de 50 millions d’euros avait mobilisé de nombreux acteurs notamment les collectivités territoriales (Région et département) au premier plan ainsi que l’Etat, et l’Union européenne qui participe à hauteur de 17% du financement. Des mécènes interviennent aussi dans le projet tels que le Credit agricole ou la fondation Agir d’EDF.

On peut donc voir que la protection et la valorisation de Lascaux au travers des différents projet de mise en valeur mobilise de nombreux acteurs sur toutes les échelles et suscite des débats notamment au travers de la protection du site originel.

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