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avril 1906. Compte rendu
J. Belot, L. Matout, H. Mouton
To cite this version:
J. Belot, L. Matout, H. Mouton. Exposition de la Société française de Physique. 19-21 avril 1906.
Compte rendu. Radium (Paris), 1906, 3 (7), pp.202-214. �10.1051/radium:0190600307020200�. �jpa-
00242189�
Exposition de la Société française de Physique
19-2 1 avril 1906.
COMPTE RENDU
Par MM. J. BELOT, L. MATOUT, H. MOUTON.
Appareils de mesure.
Spectroscôpes à réseaux moulés (M. Calmels).- Expose des modèles de spectroscopes à roseaux moulés. Le
plus important des perfectionnements apportés à ces appa- reils, depuis la dernière exposition, consiste en un disposi-
tif spécial permettant une lecture directe des différentes
parties du spectre, en longueurs d’onde.
Ces spectroscopes, d’une précision très suffisante pour faire de l’analyse spectrale d’éléments, sont cerlainement
appelés ii
àun emploi très répandu, vu leur prix infime, comparé à celui des appareils similaires à réseaux gravés.
Lc constructeur a réalisé de plus des composés colorants,
pour la se., sibilisation uniforme des préparations photo- graphiques, à la totalité des radiations visibles.
L. MATOUT.
Spectrographe Nodon. 2013 M. Pellin.
-Le spec-
trographe de M. Nodon réalise un réel progrès sur les ap-
pareils employés jusqu’ici pour la photographie monochro- matique.
Il se compose d’un spectrascope devant la fente duquel
sont placés deux miroirs solidaires sur une même tige,
et faisant entre eux un angle d’environ 90 degré Un
mouvement d’horlogerie permet de faire mouvoir réguliè-
rement la tige dans les limites d’un angle déterminé, le plan des miroirs étant perpendiculaire au plan normal de l’angle de mouvernent.
Pour opérer, on cnvoic la lumière d’une source sur l’un des miroirs, de façon que celui-ci projette l’image de cette
source sur la fente du spoctroscope, et on met la tige
en mouvement de façon que cette image passe et repasse continuellement sur la fente dans un rnouvelent de va et vient.
La lumière d’une des raies du spectre est ensuite rame-
née sur le second miroir qui projette l’i1nage n1onochro- 1Jzaliqlle de la fente sur une plaque photographique.
De cette façon, chaque portion de l’image Inonochroma-
tique, constituée par une raie, correspond à une portion identique de l’image originelle, les deux miroirs étant absolument solidaires. L’image est alors obtenue par l’im-
pression continue que forme 1 étalement de cette raie par
laquelle passent successivement tous les points de l’image.
L. MATOLT.
Galvanomètre Abraham 2013 M. J. Carpentier. -
-
Parmi les nombreux appareils au mesures électriques
et magnétiques, nous remarquoiis un galvanomètre de
lI. Abrahanl, pour la mesure les courants alternatif, depuis
ulle intensité de l’ordre du centième de micro-ampère.
Cet appareil est à cadre mobile, le chalnp magnétique est
créé par un électro-aimant annulaire, excité par un cou-
rant alternatif de même fréquence que le courant à mesu-
rer. Sa disposition générale est celle du galvanomètre
d’Arsonval ordinaire. L. MATOLT.
électromètre à fil de quartz (M. CURIE).
-Cct appareil ne peut ètre utilisé que pour les recherches phy- siques où il est nécessaire (ravoir une plus grande sensibi-
lité qu’avec le modèle a fil métallique. Son maniement est
nécessairement beau- coup plus délicat, et l’usage de l’électro- mètre à fil de suspen- sion en platine est
seulement 3 recom-
mander toutes les fois
qu’une sensibilité ex-
trèmemen t g r a n d e
n’est pas indispen-
salle.
L’électromètre à fil de quartz ressemble,
au point de vue de la construction, au mo- dèle précédent : on y retrouve le même dis-
positif de réglage à
l’aide de la clef V
(fi g. 1) (que l’on re-
tire quand le réglage
est terrniné). Le pro- cédé d’amortissement de l’aiguille est le
meme.
L’isolement est as-
suré par l’emploi
d’a 111 broïd e.
Le fil de quartz f
isolant (ng. /1) qui snh-
porte l’aiguille en alu-
minium a un diamètre
Fig. 1.
-Ëicctrometrc Curie à fil
dequartz.
qui varie avec la sensibilité que l’on vcut atteindre. Par
exemple, avec un fil de 8 c/m de longueur, de 7 il 8 pL
environ de diamètre, nous avons obtenu une sensibilité de 2 mètres par volet environ, sur une échelle à 1 mètres, le
potentiel de change de l’aiguille étant de 6 volts. La durée de retour du spot à sa position d’équilibre est d’environ
une minute.
Le fil de quartz est monté entre crochets ou entre houcles. Pour le mettre en place, on l’accroche par une extrémité à un crochet porté par une tige métallique T.
Celle-ci glisse à frottement dans un tube T’ fixé à un bou- chon métallique B. Une vis de serrage permet d’immobi-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190600307020200
liser la tige T. On vient alors engager le fil dans la colonne très courte de l’appareil C, et l’on descend tout le sB sterne jusqu’à ce que le bouchon métallique soit arrivé à sa place;
on accroche alors l’aiguille A après le fil et l’on règle la
hautcur de cette aiguille a l’aide de la tige T. Lebouchon B
porte un collier intérieur qu’on peut rendre mobile ou fixer
sur la colonne C a l’aide d’une vis v’; ce collier permet
d’entraîner le bouchon par rotation, de telle sorte que lorsque l’aiguille est réglée en hauteur on puisse la faire tourner
sans changer la position du plan horizontal dans lequel
elle oscille.
Le fil de quartz étant utilisé comme isolant, on amène
ainsi la charge électrique a l’aiguille à l’aide d’une came C,
n1ue par une tige horizontale que l’on manie à l’aide d’un bouton extérieur; lorsque la cage H de l’instrumcnt est fermée, on soulève une petite coupe en fer isolée de l’élec- tromètre par une petite tige ct’am»roide a. Cette coupe contient une goutte de mercure; elle peut ètre mise, par l’intermédiaire d’un fil flexible 1 et d’une lame b isolée de la cage, en communication avec l’un des pôles d’une bat-
terie d’accumulateurs dont l’autre pôle est à terre. La coupe,
guidée dans son mouvement vertical, est montée jusqu’a ce
que le mercure vienne en contact avec un lil de platine
très fin fixé à l’extrémité de la tige e qui supporte l’aiguille
et le miroir 1JL Lorsque l’aiguille est chargée, on redescend
la coupe et l’aiguille reste isolée.
o 11.opère donc avec cet instrument avec une charge cons-
tante sur l’aiguille. L’iso’ement de celle-ci étant excellent,
cette charge ne se perd Qu’avec une lenteur extrème; on peut, d’ailleurs, toujours la renouveler.
Nouvelle lunette radiochromométrique de M. L.
Benoist (J. Thurneyssen à Paris).- Le principe de ce nou-
v(B.1U modéle ne diffère pas de celui de l’ancien : les modi- ficalions portent sur des détails. C’est d’abord un système optique 0,0,, formant lunette de G,ililée à court foyer, et permettant, quelle que soit la vue de l’observateur, une exacte mise au point sur l’image microscopique E du radiochro- momètre placé en R. De plus, ce système optique agrandit l’image en totalité : on peut ainsi comparer hlus facilement
la teinte de chaque secteur d’aluminium à celle du disque
central d’argent.
A l’extrémité opposée à l’oculaire, se trouve un dia- phragme de plomb D qui recouvre extérieurement le radio- chromomètre. il porte une fenètre qui démasqnc a la fois
le disque central et un des secteurs d’aluminium ; la rota-
tion de ce diaphragme, au moyen du houchon molleté qui
le porte, permet de découvrir successivement les 12 sec-
tueurs et de s’arrèter à celui dont la teinte égale celle du disque central.
Les 12 secteurs sont numérotés au do; du radiochromo- mètres. Cne fois la détermination faite, il sul’fit donc de retourner la lunette, et le chiffre qui apparaît dans la
fenêtre du diaphragme indique le degré radiorhromomé-
triqne du rayonnement observé: dans le cas de la figure 2, les rayons sont du n° 5. En dévissant le tambour portant le radiochroll101uètre R, on peut retirer l’écran fluorescent E,
et le régénérer à la lumière, s il a perdu sa sensibilité à la suite de l’action prolongée des rayons B.
Sur le corps de la lunette L, se monte, à l’aide d’une
bague métallique, un disque protecteur V, en métal, ou en
.
cristal. Il a pour effet de protéger l’observateur (main, visage, oeil) de l’action des rayons X.
Malgré ces perfectionnements, je ne trouve pas u cet
appareil une grande supériorité sur le premier mudèle. Le système optique permet bien la mise au point, quelle que soit la vue de l’observateur, mais l’observation monoculaire
ne vaut jamais celle que l’on fait avec les deux yeux.
En plu3, l’agrandissement de l’image microscopique ne
rend pas plus facile la comparaison des teintes, car, ce que l’on gagne en surface, on le perd en éclairement.
Fi¿’. 2.
-Nouvelle lunette radiochromomctriquc de L. Benoit.
Enfin, l’emploi d’un disque protecteur en cristal donne
a l’appareil une plus grande fragilité.
Il est donc possible, à mon avis, de faire mieux et d’éta- blir un dispositif permettant une lecture directe plus rapide et plus exacte. J. BELOr.
Radioqualitamétre (Ropiquet).
-Cet appareil est
destiné il évaluer la pénétration des rayons émis par um
ampoule de Rontgen. Il utilise le mètne principe et la
même graduation cluc le radiochromomètre de M. Benoist:
le constructeur a cherché à réaliser un dispositif pratique permettant une lecture rapide.
Sur un disque métallique ont été percés douze trous
circulaires disposés comme les heures sur un cadran de pendule. Dans chacun d’eux a été monté un bloc d’alumi- nium entouré d’une mince rondelle d’argent. Ces blocs
d’aluminium ont respectivement 1, 2, 5, 4, etc. millim.
d épaisseur : l’argent a été choisi d’épaisseur convenable, par comparaison avec l’appareil de Benoist,. En facc de chacun de ces disques se trouve un numéro indiquant l’épaisseur
du bloc d’aluminium, 1, 2, 5, 4, etc. ; au cours de l’opé-
ration il paraît en clair sur un fond obscur.
Un écran au platinocyanure recouvre le tout.
Si on l’expose au rayonnement d’une ampoule, on voit
aussitôt une série de taches discoides, d’opacité différentes, laluminium), entourées chacune d’une couronne d’ombre
identique (rondelle d’argent). Il suffit alors de chercher quel
est celui de ces disques qui présente une teinte uniforme,
c’est-à-dire celui qui possède une épaisseur d’aluminium
telle que l’ombre projetée est identique à celle de la ron-
delle d’argent. Le numéro apparent donne immédiatement le degré radiochromométrique correspondant.
Cet appareil peut être place au fond d’un tube métal- lique, rendant possible la lecture des indications en plein jour. On l’emploie à la main, ou bien on peut le fixer à
demeure sur le support d’ampoule.
Tel est le principe de l’appareil. Il porte, en plus, un perfectionnement sur lequel son auteur insiste beaucoup.
Chacun des btocs d’aluminium présente une forme pyra- midale dont le sommet coincide avec la source de rayons X,
de sorte que ceux-ci traversent uniquement deux faces du bloc sans superposition et fournissent une ombre régulière,
sans pénombre. M. Ropiquet reproche en effet, à l’appareil
de Benoist, de donner naissance à des pénomlmes, puisque le faisceau émis par l’ampoule est conique et que les blocs
d’aluminium, même les plus épais, sont sensiblement des
par allélipipèdes.
Il s’agit là d’un reproche tout théorique, appuyé sur une
construction géométrique manifestement exagérée. En réalité, il n’y a pas de pénombre, et, si la lecture directe des indications fournies par le radiochroir.omètre est par- fois difficile, cela ticnt a la faible étendue des plages lumi-
neuses et à leur vue simultanée.
En effet, le bloc d’aluminium le plus épais mesure
12 millimètres, et le foyer radiogène est toujours au mi- nimum à une distance environ 20 fois plus grande, par suite du diamètre mèmc des ampoules et de l’obligation de
ne pas trop rapprocher les objets de leur paroi.
Faite dans ces conditions, comme le dit M. Benoist, la
construction géométrique ne laisserait apparaître qu’une pénombre de l’ordre de 1/4 de millimètre pour le bloc le
plus épais, et de l’ordre de 1/10 de millimètre pour les
degrés radiochromométriques inférieurs au 60. Or, ces
dimensions correspondent à peu près aux limites mêmes de la vision distincte.
La critique de M. Ropiquet pourrait du reste êire
retournée contre son appareil, si on le suppose très éloigné
du foyer radiogène.
En résumé, le radioqualiiamètre de llopiquet permet une
lecture facile et rapide du degré radiochromométridue ; la
forme donnée aux blocs d’aluminium ne présente qu’un
intérêt théorique. J. BELOT.
Châssis radiométrique de M. I,. Benoist.
-M. Thurneyssen.
--L’appareil que vient de faire cons- truire M. Benoist est destiné à la mesure rapide des trans-
parences et des absorptions en radiologie, et plus particu-
lièrement en radiothérapie. Il est, en effet, du plus haut intérêt,pour le médecin radiologiste, de déterminer la fraction de rayons X, d’un degré radiochromométrique donné, que transmet tel organe ou tel tissu (d’une épaisseur connue)
et, par suite, la proportion nécessairement complémentaire qu’il absorbe.
Cette notion a un grand intérêt pratique : on constate, en effet, qu’une couche musculo-cutanée de un centimètre
d’épaisseur arrête environ 60 pour 100 du rayonnement incident, et par suite ne transmet plus que 40 poui’l 00, si
le rayonnement ulilisé est du degré 5 ; acec des rayons plus pénétrants, la fraction transmise augmente sensiblement.
Il est inutile d’insister sur l’importance de cette étude.
M. Benoist a indiqué une méthode fort simple et suffi-
samment précise, permettant d’obtenir rapidement ces
données à l’aide d’une plaque photographique. Elle con-
siste à impressionner une partie de la plaque par une certaine sommu de rayons que leur passage au travers du corps étudié (d’épaisseur bien déterminée) réduit dans le
rapport cherché, et à impressionner en même teinps uiie
autre partie de la même plaque par des fractions cxacte- ment connues de la même somme, telles que 1 10 2 10 3 10 etc.
jusqu’au 10 10 On obtient ainsi 10 bandes de teintes réguliè-
usqlt au lU On obtient ainsi 16 bandes de teintes In ment décroissantes ; si, par exemple, la quatrième bande présente une teinte égale à celle obtenue sous le corps
étudié, c’est que celui-ci transmet 0,4 et absorbe par suite U,6 du faisceau incident.
On peut aussi évaluer en centièmes la fraction du rayon- nement transmise, si me plus grande précision est néces-
8ail’(,. Snpposons qu’une première expérience ait montré que la valeur cherchée est comprise entre 0,3 et 0,4. On
fera alors une seconde expérience, en divisant le temps de pose totale en cent parties égales, laissant la partie librc de
la plaque rccouverte de l’écran opaque pendant les soixante
premiers intervalles, puis découvrant successivement dix bandes du soixante et unième au soixante-dixième inler-
valle, et laissant emn toutes les bandes découvertes, poser
jusqu’au centième intervalle. Elles auront ainsi reçu la
Fjg. 5.
-Châssis radiométriquc de L. Benoist.
première 0,5’l , la deuxième 0,32, etc., et la dernière 0,40
du rayonnement total. On comparera la teinte ohtenue sous le corps étudié à celle de; différentes bandes : si l’légalité
existe avec la troisième, on pourra assigner à la fraction
cherchée la valeur de 0,35.
Cette méthode exige, comme condition cssentit Ile, facile
à ohtenir, que l’émission de rayons X demeure uniforme,
tant comme qualité que comme intensité, pendant toute la
durée de la pose.
En plaçant sur la partie libre dela plaque un radiochro- momètre, on connaîtra en même temps la qualitédu rayon- nement utilisé.
Le dispositif nécessaire, pour effectuer ces inestires, est
assez facile n réaliser, et chacun peut, au besoin, l’établir lut-même. Ccpendant, pour l’application commode et sùre
de cette méthode, M. Benoist a fait construire le châssis
spécial que représente la figure ci-jointe.
Il sc compose d’un cadre de base, ouvert latéralement,
et dans lequel on insère la plaque P l’’, du forrnat 9x12 ; elle a été, au préalahle, convenahlement enveloppée de papier noir.
Le chàssis se fixe sur une planchette ou sur une table.
L’une des moitiés de la plaque P’ supporte en R le radio- chromomètre, et en C le corps étudié.
Sur l’autre 111moitié, peut s ; déplacer, dans deux coulisses SS, S’ S’, d’un mouvement très don;, mais très juste, un
volet VV’ opaque aux rayons X (plomb recouvert de cui- vre).
Dans ce volet est découpée une fenêtre rectangulaire ff’
portant à une extrémité un prolongement latéral.
Sur le grand côté extérieur du volet se trouvcnt ¡Il 1 erans
éyuidistants. L’intervalle entre deux crans consécutifs est exactement égal à la hauteur du prolongement latéral de la fenêtre. Dans ces crans, vient mordre une dent de loup D portée par un ressort convenablclncnt réglé.
L’extrémité du volet se termine par une saillie permet-
tant de le mettre en mouvement soit au doigt, soit par un fil de traction.
Comment titilise-t-on ce dispositif? Autrement dit, quel
est le mode opératoire?
On commence par régler l’appareillage électrique et l’am- poule de façon qu’elle fonctionne régulièrement dans des
conditions bien déterminées.
A 50 centimètres environ en-dessous, on installe le chàs- sis de façon que le faisceau incident le frcippc normalc-
mcnt. La plaquc est misc en place, puis par-dessus, le corps
à étudier et le radiochromomètre, on amène le volet dans la position correspondant au cran n° 1.
On commence la pose par le départ du courant et, de
6 secondes en 6 secondes (par exemple) à partir de ce dé- but, on fait glisser brusquement le volet d’un cran au sui- vant : enfin, 6 secondes après avoir atteint le cran n° ’10,
on arréte le courant.
Après développement (éviter tout voile), on obtient un cli-
ché hortant d’un côté l’empreinte du corps étudié et du ra-
diochromométre, de l’autre une gamme de dix bandes dont les teintes correspondent aux dix fractions de 1 10 à 10 10 du
rayonnement total reçu par le corps.
A côté, se trouvent dix bandes témoins, ducs au dépla-
celnent de la petite fenêtre latérale, et dont les teintes
doivent toutes être égales entre elles, puisque chacune
d’elles n’a été irradiée que pendant le 1/10 du temps total.
Si l’ampoule n’a pas fonctionné d’une façon uniforme,
les bandes témoins auront des teintes différentes; l’expé-
rience sera à recommencer, puisque la condition essentielle n’aur a pas été remplie.
Aprés séchage du cliché, il ne reste plus qu’à comparer la teinte correspondant au corps étudié, avec celles des
’10 bandes. Pour cela, on coupera lo chché au dinmant,
ce qui permettra le rapprochement des teintes à com-
parer. On fait commodément cette opération sur un pu-
pitre à retouche et en se servant d’une cache de carton convenablement découpée.
Des mesures eflecltiées par M. Hcnoist, à l’aidc de cette
méthode, ont conduit aux résultats suivants:
1° La sélection opérée par une lame d’aluminium de 1 millimètre d’épaisseur, sur un faisceau de rayon, X de de-
gré 405, a pour eft’et d’élever ce degré à la valeur 60 par
l’absorption notable des rayons les plus bas.
2° Cette même lame tran’smet entre 0,5 et 0,4 du
rayonnement incident, soit à peu près 0,35 et, par suite,
elle en absorbe 65 pour 100.
Ce petit appareil, en facilitant l’application de la méthode
imaginée par M. Benoist, rendra les plus grands services
aux radiologistes. J. BELOT.
Pyrométre. - MM. Chauvin et Arnoux. - Ur modèle de pyromètre formé d’un couple thermo-électrique, platine, platine irridié. Les fils composant le couple sont
très gros, très courts et immédiatement reliés ia des con-
ducteurs de Mdc résistance, ce qui permet l’emploi d’un appareil peu sensible, et partant très robuste, la résistance totale du circuit étant très faible. Cet appareil, essentiel-
lement hratique, réalise un réel progrès sur les appareils
industriels similaires, par sa robustesse et sa facilité d’em-
ploi dans toutes les mains, il pcrmet de mesurer des tem- pératures allant jusqu’à 1600°.
Un certain nombre d’apparcils ponr Ics mesures élec-
triques industrielle· complètent cette intéres-ante exposi-
tion. L. MATOUT.
Radioactivité.
Substances radioactives. - (Armet de Lisle).2013
Les usines de Nogent-sur-Marne exposaient différentes suh- stances radioactives, une série de corps phosphorescents et
une collection d’appareils pour l’emploi et les applications
des sels de radium et des corps radioactifs.
Parmi les nombreuses substances radioactives, nous avons remarqué une belle plaquette formée d’une série de cou-
pelles constituant un fractionnement complet d’une sub-
stance renfermant du baryum et du radium à l’état de bromure. Un examen à l’écran de platinocyanure permet de comparer, par la phosphorescence provoquée sur l’écran
par chacune des coupelles, l’intensité des différents produits
du fractionnement; le premier est à peine visible, le der- nier, le radium pur, donne une tache très brillante.
Parmi les autres substances radioactives exposées figu-
raient des oxydes actinifères et des substances à polonium.
Dans ces derniers temps M. Armel de Lisle a pu obtenir le
polonium concentré- sur des lamelles de bismuth, d’anti-
moine et d’argent. Des sulfates de plomh contenant du
radium D, des sels de thoriuln et d’uranium complétaient
cette remarquable collection.
Les usines de logeant se sont également attachées il la
fabrication des substances phosphorescentes et en particu-
lier à celle du sulfure de zinc dont la préparation est effec-
tuée par M. lIaudepin. Suivant le mode de préparation on
obtient des corps à phosphorescence verte, rouîe-orangé, jaune d’or. Nous avons pu admirer à l’exposition quelques
beaux spécimens de ces produits.
Quant aux appareils pour l’emploi et les applications des
sels de radium ils ont été décrits antérieurement dans ce
journal au fur et à mesure de leur apparition; nous prions
donc le lecteur de bien vouloir se reporter à chacune des notes qui les concernent.
Condensateurs cylindriques pour l’étude de la radioactivité des gaz (Société centrale de produits chimiques).
-Pour l’étude de la radioactivité du gaz con- tenant l’émanation du radiunl, M. Curie a réalisé le dispo-
sitif suivant.
Une boite métallique cylindrique, B B B’ B’ complètement
close est traversée à sa partie supérieure par un tube mé-
tatitquc T qui maintient un bouchon d’ambroide A : celui-ci hBrc passage à un tube en laiton T’ formant anneau de
garde : au centre de cet anneau se trouve un tube d’am-
hrohle À’ qui soutient une tige de laitoii t : celle-ci se pro-
onge au centre de la boîte métallique et i l’intërieur, snr
une certaine longueur. Un mastiquage assure d’ailleurs
l’étanchéité de cette partie de l’appareil. Le gaz est intro- duit dans l’appareil, après qu’on y a fait le vide, par la tubulure métallique LL et le robinet R bien rodé en métal
également. Il est d’ailleurs prudent de mettre avant le robinet R un tube dess6chant.
Le condensateur a donc comme armatures la boîte B BB’B’ et la tige t. Le mode d’einploi de cet appareil est
le même que celui du condensateur a plateaux pour les substances radioactives solides.
Si une tension est appliquée par la borne B u l’armature extérieure BBB’B’, et si le gaz est radioactif, un courant le
traversera et viendra charger la tige t à un certain poten-
1"ig. 4.
-Condensateur cvindriquc
pour l’étucle de la radioactivité des gaz.
ticl qu’accusera un
électroillètre Inis en
relation avcc cette
tige par la borne C.
On pourra d’ailleurs
compenser cet effet par le quartz piézo- électrique,
L’anneau de garde
sera mis a terre par l’intermédiaire de la borne a.
Une 2e boîte mé-
tallique MM QIJI en-
toure la première et,
mise au sol par son couvercle mobile D
qui touche à l’an-
neau de garde A, lui sert d’écran élec-
irique. Ellc est isolée
de la boite cylindrique BBB’B’ paries cales d et les cou-
ronnes f en éhonite. Au couvercle D ne touche pas la boîte BB B’ B’. La fente longitudinale 0 permet le passage de la tubulure L lorsqu’on veut retirer la boîte intérieure de son enveloppe.
Comme tous les corps mis aa contact de l’émanation du
radium, l’appareil prendra toujours une certaine activité
induite, qui peut être très intense si le gaz étudié est for- tement radioactif et dont il est très difficile de se débar-
rasser surtout si l’appareil est complètement clos. L’appa-
reil est donc mis momentanément hors d’usage et même aprèsplusieurs jours il conserve encore une petite activité
résiduelle à peu près fixe; il devient alors impossible d’uti-
liser l’appareil pour des mesures de gaz peu actif. Il semhle donc plus avantageux d’employer des appareils beau-
coup plus légers, de construction moins soignée, mais de prix beaucoup plus modique et en conséquence plus facile-
ment renouvelables.
Condensateur sphérique de M. Langevin pour l’étude des gaz ionisés.
-Carpentier.
-L’appa-
reil que nous avons le plus remarqué est une sorte de
condensateur imaginé par M. Langevin pour l’étude des ions. Il se compose en principe de deux sphères rigou-
reusement concentriques, le gaz ionisé est introduit entre la face interne de la sphère extérieure et la face externe de la sphère intérieure, rle cette, façon les ions sc meu-
vent dans un milieu tout entier formant un champ élec- trique absolument lzomoyène. Cet appareil est con-
stiuit avec la précision et la correction de formes qui
caractérisent tout ce qui sort de chez le célèbre construc-
teur.
L. MATODT.
Phosphorescence.
Substances phosphorescentes - Armet de Lisle.
-
Voir le compte rendu donne précédemment il la Radio-
activité.
expériences sur la phosphorescence catho- dique de quelques terres rares (G. Urbain). --
Cette exposition, peut-être la plus intéressante au point cle
vue scientifique pur, nous donne un aperçu du parti que l’on pourra, dans l’avenir, tirer de la phosphorescence, pour l’étude des éléments.
La plupart ducs nombreux composés de terres rares, pro-
venant dc l’admirable collection de M. G. Urbain, sont représentés selon la méthode suivie jusqu’à présent par cet
auteur, dans l’étude des caractères spectroscopiques des
sels de terres rares soumis à l’excitation cathodique.
Cette méthode consiste à prélever une mème quantité d’oxyde dans chacun des termes, régulièrement échelonnés, d’un fractionnement. Chaque prélèvement est ensuite dilué
en proportion égale dans la chaux ou l’alumine i, et placé
dans un tube à rayons cathodiques. On peut ainsi suivre pas à pas toutes les modifications delà matière traitée, en pas- sant d’une téte à une queue de fractionnement, par les modifications correspondantes des spectres. Quand le fraction-
nement ne se compose que de deux éléments, l’élément de tête donne un spectre déterminé auquel se sulrerposc, dans les fractions suivantes, le spectre de l’élément de queue,
qui prend peu à peu la prépondérance à mesure que l’on
avance dans le fractionnement, et reste seul à la fin quand
le fractionnement est suffisant pour obtenir la séparation complète aux termes extrêmes.
Plus d’une centaine de préparations exposées nous ont permis de suivre ainsi un certain nombre de fractionne- ments, et de nous rendre compte du grand intérèt que
présente cette méthode, les spectres cathodiques des terres
rares étant généralement très riches en raies ou bandes, et d’un aspect très variable avec les différentes éléments de cette série chimique. L. MATOUT.
Haute fréquence.
Résonnateur symétrique Ferrié-Gaiffe.- (Gaiffe,
à Paris.)
-Plus les nouvelles méthodes thérapeutiques prennent de l’extension, plus se perfectionnent les appa- reils qui permettent leur application.
Le nouveau résonnatenr Ferrié-Galue réalise certaine- ment, en haute fréquence, un progrès important.
Il permet d’effectuer tous les traitements usités actuel- lelnent (chaise longue, applications localisées, auto-con- duction, effluves) et de les réaliser à des fréquences varia-
bles à volonté, dont on peut connaître la valeur par un éta-
lonnage préalable de l’appareil effectué avec l’ondainètre du
capitaine Ferrié.
Il est fort probable que l’introduction de cette nouvelle donnée sera d’un très grand intérêt, car il est tout naturel
de penser que la période des oscillations doit avoir une
grosse importance sur les clfets obtenus, puisqu’on la fai-
sant varier on arrive même, pour des fréquences E’xtI’è-
mement basses, à avoir des courants dangereux pour l’or-
ganisme.
Ce nouveau résonnateur est constitué, comme le repré-
sente schématiquement la figure ’1, par un primaire AA’
dont on peut faire varier le nombre de tours de façon à faire varier la fréquence des oscillations, et d’un secondaire constitué par deux enroulements symétriques BB, B1B1,
1. Cette dilution e;t
engénéral de l’m’dre de 1 partie
d’ox) de pour 100 parties de diluant.
complètement sépparés du primaire. I)eux curseurs CC’ mo-
Fig. 5. 2013 Résonnateur symétrique Ferr.c-Galifc.
biles et commandés par la même man0153uvre se déplacent symétriquement et courteipeuitent
les portions BC, B’C’ de l’enroule- ment secondaire. Il est donc pos- sible d’ajuster, dans chaque cas particulier, la période du secon-
daire de façon qu’elle corresponde
à celle du primaire : on obtient
ainsi une grande intensité.
La figure représente le mon- tuage de l’appareil sur chaise lon- gue ; la résonance du secondaire et du primaire est observée au
moyen du milliampèremètre de
haute fréquence M ; elle corres- pond, pour un même réglage de la
source, à la position des curseurs
CC’ pour laquelle l’intensité lue sur
M est maximum.
J. BrLOm.
Interrupteurs pour bobines.
Interrupteur à mercure de M. P. Villard pour courants alternatifs.
-(Thurneyssen, à Paris. )
-Le
Fig. 6.
-Interrupteur Villard pour courants alb nouvel interrupteur de M. P. Villard présente une grande simplification et un perfectionnement important sur les
modèles précédents. Le principe de son fonctionnement n’a pas changé : Une lame vibrante en fer L est placée
entre les branches d’un fort ainiant permanent A, et porte
une lame de nickel plongeant dans un godet G contenant du
mercure. Une bobine magnétisante B, traversée par une faible dérivation, donne à la lame L une aimantation alter- native : elle est donc attirée tantôt par un pôle, tantôt par l’autre pôle de l’aimant permanent A. Le mouvement vibra- toire ainsi obtenu est nécessairement synchrone du mou-
vement alternatif. La lame de nickel (plongeant dans le mercure) a été calculée de façon que sa période propre soit très loin de celle du secteur alternatif : à dessein, elle a
été faite très légère. Dans ces conditions, elle est très faci-
lemcnt entraînée par la lame L ct suit sans difficulté les
légères variations du secteur, sans ricn perdre de son am- plitudc. De ce fail, le régulateur due phase se trouve sup-
primé ; il n’y a plus à inodifier le serrage et la longueur de
la partie vihrante de la laine L fixés une fois pour toutes.
Il ne reste plus que deux organes de réglage : une petite
masse ln qui détermine par de faibles variations de sa posi-
tion l’an1 plitude du mouvement et la vis V qui permet de régler la plongée et par suite d’obtenir la rupturc au mo-
ment favorable.
Le montage de l’appareil est des plus simples, lc schuma joint à cette note indique la façon dont les connexions doivent être établies.
Pour le fonctionnement, on procède de la façon suivante.
En tournant le bouton de l’interrupteur 1, la lame vibrante Ampèremètre alternatif
Fig. 7.
-Schéma des connexions de l’interrupteur Villard.
entre en mouvement. On règle alors l’mylitucle de la
vibration en déplaçant un peu la masse m, l’amplitude la plus favorable est de 15 millimètres environ vers l’extrémité
plongeante de la lame 1. Le courant principal est alors
fermé et on fait varier la hauteur de la lame vibrante dans le pot contenait le mercure en élevant ou en abaissant la planchette mobile au mosen de la vis V jusqu’à ce que le fonctionnement de la bobine soit sa tisfaisant.
Cet interrupteur peut également
fonctionner sur courant triphasé. Dans
ce cas on le monte sur deux fils de la distribution. J. BELOT.
Interrupteur rotatif à mer- cure pouvant fonctionner sur
courant alternatif, de M. A.
Blondel.
-Lés interrupteurs turbine à mercure sont
actuellement les plus utilisés pour l’alimentation des bobi-
nes de Ruhmkorff. Rares sont les modèles pouvant fonction-
ner sur courant alternatif : à cette catégorie appartient
cette nouvelle turhine. Son principe repose sur l’emploi
d’un moteur universel calé directement sur l’arbre de l’in- terrupteur rotatif, excité indépendamment de la bobine et
construit comme le moteur des oscillographes du même
auteur.
Il fonctionne également bien sur courant continu ou sur
alternatif : dans ce dernier cas, on le transforme en mo- teur synchrone par le jeu d’un commutateur, une fois qu’il
a été amené à la vitesse convenable.
La partie inférieure de l’arbre roule sur billes et porte
une toupie u mercure, dans laquelle le mercure contenu au
fond de la cuve s’élève par la force centrifuge jusqu’à
l’orifice de sortie : l’appareil s’amorce par une simple impulsion à la main.
Le jet de mercure est projeté contre des palettes en
nombre égal à celui des pôles
du moteur, mais divisées en deux séries alternécs, isolées l’une de l’autre et portées par des croisillons indépendants con-
nectés à des bornes isolées. Un des pôles du réseau est relié au
mercure. Le courant qui va à la
bobine passe par l’une des sé- ries de palettes; l’autre série sert à l’excitation du moteur, soit
pendant la période de démar-
rage, soit d’une manière penlla- nente si l’on fonctionne sur
courant continu. Le moteur est ainsi alimenté en dérivation in-
dépendante ; il ne subit, en au-
cun cas, les extratensions de
rupture de courant de la bobine de Ruhmkorfi.
On peut donc régler la fré-
quence des interruptions indé- pendaminent de la fréquence âu courant, ce qui ne pourrait
se faire si le moteur était ali- menté en série avec la bobine.
Sur courant alternatif on syn- chronise le moteur en ohser- vant une lampe hlncée en série
ou par tout autre moyen ; on mct ensuite son enroulement inducteur en relation directe
avec le réscau ; il tourne alors
synchroniquement et l’on peut produire du courant interrompu
sur l’une ou l’autre alternance,
au moyen de l’un ou de l’autre des groupes de palettes.
Pour régler la phase de la rupture, le stator du moteur
est monté sur un tube mobile et son orientation peut être modifiée à volonté à l’aide d’un levier portant un vernier.
On peut de cette manière régler l’instant le plus favorable
paur la rupture du eourant, ou modifier le volage utilisé.
En changeant la largeur des palettes, on peut modifier la durée de la charge; les croisillons qui portent ces palettes
sont facilement démontables et interchangeables.
Cet interrupteur peut également servir pour la charge
des accumulateurs h l’aide du courant aiternatif.
Il constitue un très intéressant appareil, sur lequel, du reste, je reviendrai hielltôt, car la maison Gaine, qui en a
acquis la fabrication, lui a apporte quelques modifications.
Nous aurons ainsi une turhine autonome pour continu et
une pour alternatif... On ne peu[ désirer mieux 1. J. BELOT.
Générateurs d’énergie à haute tension et transformateurs.
Machine statique d’après T0153pler. 2013 (François,
à Paris).
-Cette nouvelle machine statique est absolument
différente de celles actuellement utilisées dans les lahora- toires de radiologie. Toutes, en effet, sont des modifications
plus ou moins heureuses de la machine de Wirnshurst à
plateaux multiples tournant deux par deux, en sens inverse.
La machine de M. François repose sur le même principe
que les machines T0153pler, à platcaux inducteurs fixes et à plateaux induits mobiles.
Comme tous les disques mobiles tonrnent dans le même
figue 8.
-Machine statique T0153pler.
sens, ils sont entraînes par un axe unique, en prolongement
et formant corps avec l’axe du moleur électrique : il tourne
donc à la même vitesse que ce dernier. De ce fait sont sup-
primes les courroies, les engrenages, les poulies de renvoi.
1. L’interrupteur a mercure de M. Ducretet a reçu de
nom-breux perfectionnements. Il n’y
aplus de prise de contact dans
un
tube à mercure, c’cst
unetige de cuiire mince qui fait
contact par
unmouvement de sonnette. l,a tige qui monte et
(descend pour donner le contact est. plate et parfaitement main-
tenue dans
uneglissière : enfïu tout l’ensemble est plus solide-
mcnt établi.
Il s’en suit nécessairement que l’ensemhle est un peu
plus silencieux et moins sujet à l’usure que les autrcs ma- chines statiques.
L’axe unique repose à ses extrémités sur deux paliers
avec graisseur facile à surveiller. Les portées des paliers,
seuls points sujets à usure, sont construits de la façon suivante : un tube en acier est enfilé à chacune des extré- mités de l’axe et tourne avec celui-ci dans une portée en
bronze phosphoreux montée dans chaque palier.
-L’usure ne se produit pas entre l’axe et le palier, mais
bien entre le tube d’acier et la portée en bronze : ces pièces sont interchangeables et peuvent être, facilement remplacées.
Ces nouvelles machines s’amorcent spontanément et ne
sc désamorcent pas, même par la mise en court-circuit de leurs éclateurs : le construc- teur atfirme qu’elles ne s’inversent pas.
Leur encombrement est inférieur à celui des machines Wimshurst de même puissance :
une machine à 15 plateaux : 8 disques tour-
nant et 5 plateaux inducteurs fixes, mesure
comme longueur totale, en bout d’axe, p°’,82
et comme largeur 82 centimètres.
Ces machines méritent d’être essayées :
la pratique montrera si elles possèdent une
réclle supériorité sur les appareils du type
Wimshurst. J. BELOT.
Transformateurs. - (Ducretet, Car- pentier, Ropiquet, à Paris).
-Chez Dure-
f,et, on voyait une bobine de Ruhmkorff verti-
cale, à grand isolement, possédant un induc-
teur à deux circuits pouvant être groupés à
volonté en série ou en quantité. C’est là un perfectionnement depuis longtemps réalisé en
Allemagne. J. B.
Carpentier exposait une bobine de 50 cen-
timètres d’étincelle, construite d’après la mé-
thode de M. Klingelfuss, de Bâle. Elle serait
increvable, c’est-à-dire pourrait être soumise
en son circuit secondaire, à des tensions éle- vées sans que l’isolement puisse être rompu.
Ici l’induit, au lieu d’être entièrement noyé
dans un isolant, est enroulé par couches sépa-
rées et isolées, mais, dans chaque couche, les spires successives sont simplement éloignées
d’une distance constante, calculée de façon que la différence de potentiel d’une spire à
la suivante soit inférieure au potentiel eahlo- sif ; de cette façon aucune décharge disrup-
tive n’est à craindre â l’intérieur de la bo-
bine. L. MATOUT.
Dans la bobine de Ropiquet, l’induit présente certaines particularités. Cl est à gra-
dins, c’est-à-dire que le diélectrique employé
croît en épaisseur au fur et à mesure qu’auginente la différence de potentiel; au
dire du constructeur, l’isolement en un
point quelconque de l’enroulement serait
rigoureusement proportionnel à la différence
de potentiel qui existe entre ce point et toute autre partie
de l’induit. J. BELOT.
Dispositifs d’ensemble pour radiologie.
Meuble pour bobine et interrupteur autonome.
-