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Un musée

Ville de Genève

www.mah-geneve.ch

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ÉDITORIAL

Sommaire

Éditorial . . . 3

Expositions Exclusivement contemporain cabinet d’arts graphiques . . . 4

Hodler : influences et postérité Musée d’art et d’histoire . . . 6

L’Esprit de Hodler dans la peinture genevoise Maison Tavel . . . 8

Ferdinand Hodler dans les livres et sur Internet Bibliothèque d’art et d’archéologie . . . 9

Vie de l’institution le cabinet : de l’écrin précieux au meuble d’apparat . . . 10

Beaux-arts . . . 11

enrichissements . . . 12

chantier des collections . . . 16

Jeune public . . . 17

Partenaires . . . 18

grand Prix d’horlogerie de genève . . . 19

le Mah dans le monde . . . 20

regards . . . 22

Pratique . . . 23

2 3

Proche-Orient ancien, acquis à genève, et l’autre composé de douze objets égyptiens offerts par un généreux donateur de la cité. ces pièces archéolo-giques appartiennent de longue date au patrimoine genevois ; aussi ont-elles toute leur place au musée et ne sauraient être confondues avec les objets spoliés lors des guerres contemporaines.

les arts appliqués ne sont pas en reste car ils accueillent un riche ensemble d’armes anciennes qui vient conforter le fonds de l’ancien arsenal conservé depuis 1910 au Mah. ce don est particu-lièrement opportun au moment où le nouveau projet de rénovation et d’agrandissement du Mah donne lieu à une réflexion sur l’avenir de la salle des ar-mures. après de trop longues années d’immobilisme muséographique, cette salle emblématique mérite de retrouver son lustre et sa vocation de lieu de mémoire de l’escalade.

d’ici là, il semblait naturel d’accueillir Ferdinand hodler dans cette salle des armures en cette année de commémoration. Paysagiste et portraitiste ex-ceptionnel, il fut également le peintre de l’histoire helvétique. lui qui s’est parfois identifié en guerrier suisse sera présent à travers ses évocations de la bataille de Morat et de la retraite de Marignan, mises en regard d’armes contemporaines de ces combats. autre précieux témoignage du travail de l’artiste, ses carnets de notes et de croquis conservés par le cabinet d’arts graphiques font l’objet d’une exposi-tion-dossier au cœur même des galeries de peinture, levant ainsi le voile sur son processus créatif. Quelques salles plus loin s’ouvre une présentation pédagogique sur le vaste travail des conservateurs– restaurateurs, qui a rendu possible la présentation de chefs-d’œuvre réunis dans Hodler//Parallélisme au Musée rath et actuellement au Kunstmuseum Bern, coproducteur de l’événement. enfin, la Maison Tavel consacre une exposition aux artistes genevois du XXesiècle, héritiers de hodler, qui ne manquera

pas de vous surprendre.

Bien d’autres manifestations et animations vous seront proposées cet automne sur nos différents sites. notre objectif demeure plus que jamais d’ouvrir le musée à tous. vous êtes toujours plus nombreux à participer à ces évènements et nous nous en réjouis-sons. Toutes les équipes du Mah travaillent sans relâche à élargir une offre diversifiée participative, ludique et ne l’oublions jamais pédagogique. la première mission d’un musée est d’enrichir

ses collections et de l’ouvrir à l’art de son temps. l’offre culturelle tout comme la recherche scientifique s’en trouvent irriguées et de nouvelles approches deviennent possibles.

le Musée d’art et d’histoire a cette chance insigne d’accepter avec régularité des dons et des legs provenant le plus souvent de genevoises et de genevois amoureux de leur musée. nous vous en rendons compte dans ce journal, avant que vous ne les découvriez dans les salles du musée et dans la revue Genava, désormais en ligne sur les principales plateformes des bibliothèques suisses. c’est avec reconnaissance que j’exprime mes remerciements à celles et ceux qui font le choix d’accompagner ainsi le Mah.

si les collections archéologiques s’accroissent régulièrement à la faveur des fouilles réalisées par le service cantonal d’archéologie, certains objets acquis par de lointains érudits resurgissent à l’occa-sion de décil’occa-sions familiales. une fois au Mah, ils sont étudiés au regard des connaissances contemporaines et sont souvent porteurs d’informations inédites. c’est le cas cette année de deux ensembles, l’un du

Couverture

Peter doig (né en 1959), Paragon, 2006 (détail) sérigraphie en couleur, sur papier 2-Offset-W 920 x 1195 mm

Imprimé par atelier für siebdruck, lorenz Boegli, Zurich

Les MAH remercient :

Migros pour son soutien à l’ensemble de la programmation culturelle de l’année hodler la Fondation coromandel et la Fondation genevoise de bienfaisance valeria rossi di Montelera pour leur participation au bénéfice des activités de médiation ernst göhner stiftung, cBh compagnie Bancaire helvétique sa, sandoz-Fondation de Famille et la Fundación Juan March, pour leur engagement en faveur de l’exposition Hodler//Parallélisme l’Office fédéral de la culture pour sa contribution aux primes d’assurance de cette même exposition

Jean-Yves Marin, directeur des Musées d’art et d’histoire de Genève DIRECTION ET ADMINISTRATION

DES MUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE rue charles-galland 2 cP 3432 I ch-1211 genève 3

T +41(0)22 418 26 00 I F +41(0)22 418 26 01 mah@ville-ge.ch I www.mah-geneve.ch

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BELLES

IMPRES-SIONS

4 5

Pat Steir (née en 1938), Sans titre, v. 1993

aquatinte sur vélin somerset, 792 x 405 mm (cuvette) ; 1070 x 630 mm (feuille)

Imprimé par crown Point Press, san Francisco

cet automne, le cabinet d’arts graphiques rend hommage à la société suisse de gravure (schwei-zerische graphische gesellschaft, sgg), fondée il y a tout juste cent ans. l’exposition Exclusivement

contemporain évoque tout un siècle d’engagement

en faveur de l’art contemporain et de soutien à la création artistique en suisse.

Le MAH parmi les membres fondateurs

depuis sa fondation, la sgg réunit cent-vingt-cinq membres, des collectionneurs privés et quelques institutionnels, qui passent commande d’œuvres originales à des artistes.

Membre fondateur en 1918, le Mah était alors représenté par le conservateur daniel Baud-Bovy. après le départ de ce dernier, l’institution se retire dans les années 1920 à une époque où le cabinet des estampes (ancêtre du cabinet d’arts graphiques) perdait en visibilité. ce n’est qu’en 1940 que le musée s’engage à nouveau et joue depuis un rôle important en s’impliquant dans la programmation et en défen-dant les intérêts des artistes romands.

LES RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER Visites commentées les dimanches, à 11 h 30 4et 25 novembre, 13et 27 janvier Sans réservation Midis de l’expo les mardis, à 12 h 30 30 octobre

La Société suisse de gravure et la confirmation du renouvellement

13 novembre Réflexions d’un artiste 27 novembre

Des regards personnels de deux présidents 8 janvier

Transgressions : considérations sur le renouvellement de l’estampe à Genève dans les années 1970 22 janvier

Christian Cuénoud en conversation avec Alois Lichtsteiner

Sans réservation

Atelier parent-enfant

les dimanches 4 novembreou 25 novembre

de 13 à 17 heures

Pointe sèche, monotype et impression

visite de l’exposition, puis atelier hors les murs pour s’initier à la gravure avec l’atelier genevois de gravure contemporaine

Sur inscription, CHF 60.- par couple parent-enfant (matériel compris)

Pour les enfants dès 6 ans, accompagnés d’un adulte

Mercredis Family

les mercredis 21 novembreet 23 janvier, à 15 heures

Les secrets de la gravure Gratuit, sans réservation

Pour les enfants de 6 à 10 ans, accompagnés d’un adulte

Informations et réservations :

T +41 (0)22 418 25 00 ou adp-mah@ville-ge.ch Programme détaillé sur www.mah-geneve.ch

E X P O S IT IO N DU 19 OCTOBRE 2018 AU 3 FÉVRIER 2019 INAUGURATION LE 18 OCTOBRE, DE 18 À 21 HEURES Publication

100/125. Cent ans de la Société suisse de gravure

coédité par la sgg et scheidegger & spiess, Zurich, 2018, 320 pages chF 55.- (chF 65.- en librairie)

Le Cabinet d’arts graphiques

célèbre cent ans d’activité

de la Société suisse de gravure

cette exposition est un hommage à l’activité de la sgg, à la créativité contemporaine et fait la part belle à un certain nombre de romands. elle donne aussi un aperçu de la variété des techniques ainsi que des discussions sur le contenu et les formes que peuvent prendre l’estampe et le multiple. car la com-préhension de cette production, son évolution jugée nécessaire par le passé et les conséquences pour l’art actuel ont aussi été forgées en grande partie à genève par l’intervention de différents collaborateurs du cabinet des estampes, puis du cabinet d’arts graphiques.

depuis les années 1960, de vives discussions traitent en effet de la signification de la gravure et de sa valeur artistique. la question, pourtant, n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’est déjà posée au début du XXesiècle, lors de la fondation de la sgg. les

réponses changent, bien sûr, en fonction de la pers-pective choisie. Mais aucune d’entre elles ne peut prétendre à une validité absolue, et c’est très bien ainsi.

Un havre de créativité

en regardant la production d’estampes en suisse des cent dernières années au travers des éditions de la sgg, on demeure frappé par la diversité des artistes, leur esprit d’ouverture et la curiosité qui les a sans cesse amenés à interroger le connu, à sonder les limites de leur art et à s’engager sur de nouvelles voies.

la sgg a régulièrement remis en question les positions établies, adopté des idées nouvelles et offert aux artistes un champ d’expérimentation dans lequel ils ont pu développer des approches origi-nales à l’abri des contraintes commerciales. les feuilles éditées sont de grande qualité d’exécution et exigeantes sur le plan intellectuel. lors de sa fondation en 1918, personne n’imaginait qu’un jour cette société à but non lucratif, et résolue à rester en dehors du marché de l’art, pourrait s’offrir un aussi large panorama d’œuvres, comptant près de deux-cent-cinquante estampes. un tour de force qu’il faut aujourd’hui saluer.

Christian Rümelin, conservateur en chef du Cabinet d’arts graphiques CABINET D’ARTS GRAPHIQUES

PrOMenade du PIn 5 I ch-1204 genève T +41(0)22 418 27 70 I mah@ville-ge.ch HEURES D’OUVERTURE

de 11 à 18 heures I FerMÉ le lundI enTrÉe lIBre

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LES RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER Rendez-vous d’artistes, visites-sandwich, concerts...

Programme détaillé sur www.mah-geneve.ch

HORS

CADRE

Le guerrier suisse

si les œuvres à caractère historique ne constituent pas la part prédominante de la production de Ferdi-nand hodler, elles ont grandement contribué à sa notoriété, en dépit – ou grâce – aux vives polémiques qu’elles suscitent au moment de leur création.

le Musée d’art et d’histoire a la chance de pos-séder un abondant matériel préparatoire lié aux décors de la salle d’armes du Musée national suisse à Zurich. le dernier carton de la fameuse Retraite

de Marignan, qui a valu au peintre de si violentes

oppositions, est ainsi exposé dans l’escalier d’hon-neur de l’institution.

la figure du guerrier suisse, à laquelle hodler s’est à plusieurs reprises identifié au gré des vicissitudes de sa carrière, sert de fil rouge à la présentation proposée dans la salle des armures à l’occasion du centenaire de la mort de l’artiste. héritée des peintres-mercenaires du XvIesiècle,

cette thématique connaît une forte résurgence dans la production artistique helvétique du dernier quart du XIXesiècle. le jeune État fédéral est alors

en quête d’images exaltant le sentiment patriotique à travers la célébration de son passé héroïque : il trouve en hodler son interprète le plus embléma-tique, qui confèrera au rude combattant confédéré des origines un statut d’icône identitaire.

Une mise en perspective inédite

la présentation propose une approche originale de trois toiles mettant en scène cet archétype national. Face à un Guerrier à la hallebarde (1895) réalisé pour le Palais des beaux-arts de l’exposition nationale de genève en 1896, à La Bataille de Morat (1917) et à Dietegen couvrant la retraite de Marignan (1906-1907), le visiteur est convié à (re)découvrir des pièces de la collection d’armes anciennes contem-poraines des guerres de Bourgogne et d’Italie. Parmi celles-ci, quelques « souvenirs » matériels, réputés provenir des batailles de Morat (1476) et de Marignan (1515), témoignent de l’aura symbolique émanant de ces épisodes historiques.

enfin, deux des carnets de croquis de hodler (dont on peut voir une sélection dans les salles beaux-arts, lire ci-contre) donnent un aperçu du travail de documentation réalisé par le peintre quant aux cos-tumes et à l’armement de ses guerriers. démentant les reproches de ses détracteurs, il accumule dans ces précieux fascicules notes et esquisses d’après les maîtres anciens et d’après les armes qu’il copie dans divers arsenaux suisses, ainsi qu’à la salle des armures de genève.

Corinne Borel, collaboratrice scientifique

E X P O S IT IO N S

Hodle(r)estauré

le 20 avril dernier, la Journée de conservation-restauration organisée au Mah était consacrée au vaste projet que fut la restauration de plusieurs des œuvres de Ferdinand hodler, en vue de cette année spéciale. aujourd’hui, une exposition-dossier revient en détail sur l’étude scientifique et la conservation de ces tableaux, dans le parcours des salles beaux-arts du Musée d’art et d’histoire.

cette présentation temporaire met en lumière le processus de réalisation de trois peintures : le

Portrait de Francine Maylac, L’Homme à la jambe de bois et la première version du Garçon enchanté.

autour d’elles, des œuvres graphiques associées et une imagerie scientifique complète mettent à jour les différentes étapes de travail. la question de leur conservation matérielle est également abordée dans un film documentaire produit pour cette occasion et présenté dans la salle, ainsi que dans une série de supports didactiques retraçant les étapes de leurs traitements de restauration.

Victor Lopes, responsable de la conservation-restauration DU 28 SEPTEMBRE AU 30 DÉCEMBRE 2018 INAUGURATION LE 27 SEPTEMBRE DE 18 À 21 HEURES 7

atelier Boissonnas (genève, 1862 -genève, 1983), Ferdinand Hodler, 1913 Épreuve argentique noir-blanc encollée sur carton, 225 x 167 mm (image)

Un trésor dévoilé :

les carnets de Ferdinand

Hodler

acquis par le Musée d’art et d’histoire en 1958 et 1976, les deux-cent-quarante-et-un carnets de notes et croquis de Ferdinand hodler ne sont que très rarement présentés au public. leur fragilité et leur manque (apparent !) d’attractivité les ont en effet tenus à l’écart des expositions jusqu’en 2011. le cabinet d’arts graphiques du Mah avait alors intégré plusieurs de ces « documents d’archives » dans sa présentation Hodler. Œuvres sur papier.

ces modestes livrets de poche constituent pour-tant un véritable trésor. sa carrière durant, hodler y a consigné esquisses, idées de compositions, notes personnelles, adresses ou encore éléments de théorie artistique. en cette année de commé-moration, les visiteurs peuvent ainsi découvrir la diversité des contenus et des fonctions de ces carnets, témoignages exceptionnels de l’intimité et du processus créatif du peintre. une publication, la première jamais consacrée à ce fonds, permet de poursuivre cette plongée au cœur d’un œuvre parmi les plus singuliers de son temps.

Caroline Guignard, assistante conservatrice au Cabinet d’arts graphiques 6

Publication

caroline guignard, Les Carnets de Ferdinand

Hodler, série « reflets des collections », Musée d’art

et d’histoire, genève, 2018, 102 pages, chF

20.-Le processus créatif de Ferdinand Hodler est au cœur d’une série

d’expositions-dossiers proposées dans le parcours permanent du

Musée d’art et d’histoire. Hodler : influences et postérité invite à se

pencher sur ses carnets de notes, sa technique et la manière dont

il a ancré la figure historique du guerrier suisse dans la conscience

culturelle nationale

MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE

rue charles-galland 2 I ch-1206 genève T +41(0)22 418 26 00 I mah@ville-ge.ch HEURES D’OUVERTURE

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EN TOUTES

LETTRES

LES RENDEZ-VOUS

À NE PAS MANQUER Rendez-vous d’artistes

dimanche 7 octobre, de 14 à 17 heures

Les épigones, avec le

conservateur-restaurateur victor lopes

Visites commentées

les dimanches, à 11 heures

7 octobre2018 et 3 février2019

Midis de l’expo

les mardis, à 12 h 30

23 octobre2018 et 22 janvier2019, visites commentées par alexandre Fiette, commissaire de l’exposition

Gratuit, sans réservation

Informations et réservations :

T +41 (0)22 418 25 00 ou adp-mah@ville-ge.ch Programme détaillé sur www.mah-geneve.ch

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BON ESPRIT

8

« Prenez tous les grands chefs d’école du passé et voyez si aucun n’a eu cette désastreuse influence, est devenu la nourriture tellement quotidienne et facile à engloutir de ses élèves, qu’ils lui aient pris sa composition, sa coupure et ses personnages, son goût, le maniérisme de ses mains, de ses gestes et de ses plis, ses trucs et ses tics […]. »

Bien acerbes sont ces remarques formulées en 1913 dans la presse locale par William ritter, critique désormais oublié, au sujet de Ferdinand hodler. elles n’en expriment pas moins l’aveu de l’importance de l’apport de ce dernier à ses contem-porains. et si l’on réagit avec virulence comme il est de coutume dans les débats qui agitent genève, le peintre trouve des défenseurs de son art et de sa vision chez ceux inspirés par son œuvre. la peinture genevoise, plutôt animée par un esprit commun que par les principes d’une école, porte les marques affirmées ou ténues de son héritage. Pourtant, si hodler a développé très tôt le goût de transmettre, il ne s’est vu confier la charge d’enseigner à l’École des beaux-arts de genève qu’un court moment, peu de temps avant son décès en 1918.

les deux lieux de rencontres artistiques que sont le café dussez et celui du levant semblent avoir déterminé les polarités de la création genevoise ; le premier en aimantant le hodlérisme et, peut-être, la volonté de dépasser celui-ci pour le second. Parmi ceux qui s’y croisent et échangent, théorisent et argumentent, multiples sont les manifestations de leur attachement à l’œuvre du maître. son position-nement par rapport au symbolisme, ses sujets de prédilection, ses cadrages inhabituels, son traite-ment de la couleur et des contours sont autant de références qui les nourrissent.

à la Maison Tavel, L’Esprit de Hodler dans la

pein-ture genevoise rappelle la façon dont alexandre

Perrier, albert schmidt, William Müller, alexandre Mariet ou encore stéphanie guerzoni, chacun à sa manière, portent cet esprit de hodler dont les traces ne se sont pas effacées à genève.

Alexandre Fiette, conservateur responsable de la Maison Tavel

Avec L’Esprit de Hodler dans la peinture genevoise, la Maison

Tavel souligne l’importance de l’héritage du peintre à travers

une sélection d’œuvres d’artistes genevois

DU 28 SEPTEMBRE 2018 AU 24 FÉVRIER 2019

INAUGURATION LE 27 SEPTEMBRE DE 18 À 21 HEURES

sélection d’ouvrages sur Ferdinand hodler, provenant de la Bibliothèque d’art et d’archéologie

Projet Hodler sur le site Internet BAA

http://institutions.ville-geneve.ch/fr/mah/bibliotheque/ presentation/projets/projet-hodler/

avec Ferdinand Hodler dans les livres et sur

Internet, la Bibliothèque d’art et d’archéologie met

en avant la production imprimée qu’elle conserve au sujet de l’artiste suisse. les livres, les revues, les articles ou encore les catalogues d’exposition ou de ventes aux enchères jalonnent en effet sa carrière et témoignent de l’évolution de sa notoriété, de ses débuts de jeune artiste jusqu’à son statut actuel de maître de la peinture helvétique.

Catalogues et études

Tout d’abord exposé à genève, puis à Berne ou Zurich, Ferdinand hodler va progressivement sortir des frontières nationales et ses tableaux gagnent peu à peu les musées et les galeries à new York, chicago, amsterdam, vienne, londres... Parallèle-ment à ces expositions, mais surtout après sa mort en 1918, des études sur ses œuvres et son parcours artistique voient le jour, comme la biographie en quatre volumes publiée par l’essayiste suisse carl albert loosli.

au fur et à mesure que ses tableaux circulent sur le marché, sont publiés des catalogues de collections privées – Willy russ-Young, christoph Blocher, adda et Max schmidheiny ou encore rudolf schindler – et de collections publiques comme celle du Musée d’art et d’histoire de genève.

Échos dans la presse

Ferdinand hodler est aussi très présent dans les articles de journaux qui n’hésitent pas à relayer les péripéties de ses œuvres, comme l’affaire du tableau intitulé La Nuit. réalisée en 1889-1890, cette pein-ture suscite une grande incompréhension lors de sa première exposition en février 1891 au Musée rath de genève. les journaux genevois témoignent de l’affaire et cette polémique contribue pour beaucoup à la popularité du tableau. en 1901, hodler reçoit à Paris la consécration pour cette toile que le Kunst-museum Bern décide d’acquérir, lui conférant ainsi une reconnaissance nationale.

DU 5 NOVEMBRE 2018 AU 25 MAI 2019

LES RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER Rendez-vous d’artistes

dimanche 2 décembre, de 14 à 17 heures

Pérennité, avec raphaël Briner, designer entrepreneur Gratuit, sans réservation

Informations :

T +41 (0)22 418 25 00 ou adp-mah@ville-ge.ch Programme détaillé sur www.mah-geneve.ch Albert Schmidt (1883-1970)

Printemps, cerisier, 1921 huile sur toile, 92,5 x 73 cm

E X P O S IT IO N E X P O S IT IO N Projet numérique

dans le cadre de l’année hodler, la Baa a déve-loppé des outils numériques et inédits autour du peintre. Ils accompagnent les événements organisés aux Mah et sont accessibles sur la page Internet de la Baa sous l’intitulé Projet Hodler. On y trouve des bibliographies sélectives, mais aussi des collections numérisées de documents et d’articles de presse ex-traits de journaux suisses et européens parus entre 1875 et 1940. cette partie interactive, accessible sur place, complète la visite de l’exposition et permet de feuilleter les ouvrages présentés en vitrine.

Véronique Goncerut, conservatrice en chef Unité bibliothèque et centre de documentation

Livres, revues, Internet... Le vaste champ des publications

sur le peintre est au centre de l’exposition de la BAA

MAISON TAVEL

rue du PuITs-saInT-PIerre 6 ch-1204 genève

T +41(0)22 418 37 00 I mah@ville-ge.ch HEURES D’OUVERTURE

de 11 à 18 heures I FerMÉ le lundI enTrÉe lIBre

BIBLIOTHÈQUE D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE PrOMenade du PIn 5 I ch-1204 genève T +41(0)22 418 27 00 I info.baa@ville-ge.ch HEURES D’OUVERTURE de 10 à 18 heures du lundI au vendredI de 9 à 12 heures le saMedI I enTrÉe lIBre FerMÉ le dIManche eT les JOurs FÉrIÉs

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ÉCRINS

PRÉCIEUX

BEAUX-ARTS

cabinet de voyage, lombardie, v. 1620 Bâti de sapin, placage de bois noirci et d’os gravé, laiton, papier marbré, h. 57; l. 76 ; Pr. 29 cm

11 10

depuis le mois de juillet, la salle 207 du Musée d’art et d’histoire accueille quelque quinze cabinets datés du XvIIeau XXesiècle dans une présentation

inédite intitulée Le cabinet : de l’écrin précieux au

meuble d’apparat. sorties pour la première fois des

réserves du musée, ces pièces de mobilier retracent plus de quatre cents ans de l’histoire du goût.

Par le raffinement de son exécution et la richesse de ses décors, le cabinet est le meuble précieux par excellence. héritier du coffre à tiroirs et à casiers dont l’histoire remonte à l’Égypte ancienne, ce petit meuble à façade compartimentée et fermée par un abattant ou des vantaux, naît en Italie au début du XvIesiècle, avant d’être fabriqué en espagne,

en Flandres, en allemagne et enfin en France. c’est à la renaissance qu’il acquiert ses lettres de noblesse et suscite un engouement remarquable chez les collectionneurs, qui y déposent monnaies, médailles antiques, camées et autres objets de curiosité.

à l’origine portatif, conjuguant les fonctions d’écritoire et de coffret pour documents et objets précieux, le cabinet se fait imposant à l’époque baroque avec son piètement à colonnes. Élaboré à partir de matériaux coûteux et rares – ébène, écaille de tortue, pierres fines multicolores, ivoire, argent ou laque –, il met en œuvre de multiples savoir-faire. sa niche centrale, au décor souvent spectaculaire, peut dissimuler des caches secrètes. cadeau fastueux offert lors d’échanges diplomatiques, ce meuble digne des princes et des rois, dont il sert les fins politiques, contribue également au prestige des collections exposées dans les galeries, cabinets d’art et cabinets de curiosité.

le mode de vie plus intime qui s’impose au XvIIIe

siècle apporte un renouvellement de sa forme et de ses décors. de dimensions plus modestes et caractérisé par des lignes féminines, il emprunte certains traits du cabinet traditionnel tout en privi-légiant l’une ou l’autre de ses fonctions. Table chiffonnière et bonheur-du-jour font ainsi office de petits bureaux pour dames, tandis que médaillier et serre-bijoux servent d’écrins aux menus objets de valeur. Meuble d’apparat au XIXesiècle, le cabinet

fait étalage, dans les grandes expositions interna-tionales, des dernières performances techniques et industrielles propres à son pays d’origine. sous l’influence du japonisme, il adopte bientôt des formes asymétriques et légères, pour se parer à nouveau de matériaux précieux, à l’heure de l’art déco. le cha-pitre de sa longue histoire se referme sur le cabinet à cocktails, présent tout au long du XXesiècle, et sur

d’occasionnelles interprétations contemporaines.

Gaël Bonzon, collaboratrice scientifique

Pourquoi avoir souhaité rejoindre les rangs du Musée d’art et d’histoire ?

les collections du Musée d’art et d’histoire cor-respondent, dans leur diversité, à un profil polyvalent comme le mien. elles sont d’une telle richesse qu’elles permettent de revisiter l’histoire de l’art, de favoriser la transversalité entre les différents fonds, d’explorer de nombreux thèmes. croiser les beaux-arts avec les arts graphiques et l’archéologie est évidemment très tentant, car ce sont deux domaines que j’ai étudiés. Pourriez-vous retracer votre cursus

académique en quelques mots ?

Je suis à la fois spécialiste et généraliste. spécia-liste, car à la suite d’un dea avec daniel arasse à l’ehess, j’ai écrit une thèse sur l’histoire de l’art de la renaissance à la sorbonne, qui a bénéficié d’une bourse du deutsches Forum für Kunstgeschichte. à l’origine, mes études étaient plutôt axées sur la philosophie et l’histoire. après un mémoire consacré à l’esthétique de hegel, j’ai étudié l’art gréco-romain et byzantin lors d’un Master au courtauld Institute. Parallèlement, j’ai suivi à sciences-Po une formation en gestion culturelle. Toutes ces expériences, où le théorique rencontre l’esthétique et la pratique, m’en-couragent à diversifier mon approche des œuvres. Votre parcours professionnel est-il aussi riche ? Il mêle des collaborations scientifiques avec les musées, l’enseignement à la sorbonne et dans des universités anglophones, l’édition et le journalisme, en France, en angleterre et en Italie – où j’ai été commissaire d’une exposition d’art contemporain à venise en 2014. à mon arrivée en suisse, au Musée Jenisch à vevey où j’ai d’abord été engagée pour étudier un legs de dessins allant du XvIeau XXe

siècle, ces expériences se sont cristallisées autour de la conservation. en 2017, j’ai pu y organiser deux

Datés de la fin de la Renaissance à nos jours, quinze

cabinets ouvrent leurs portes et leurs tiroirs secrets

Élisa de Halleux a rejoint l’équipe du domaine Beaux-Arts

en mars dernier, en qualité de conservatrice chargée des

collections d’art ancien

expositions de la série « Focus sur les collections » :

Entre Renaissance et Maniérisme, l’image de la femme dans l’estampe européenne et Hodler peintre de l’expression.

Quels sont vos projets ?

Je travaille actuellement sur le second volet du nouvel accrochage des collections beaux-arts, qui concerne l’art ancien – de Witz à calame. nous renforcerons la cohérence de la présentation, en suivant un fil chronologique auquel se greffera une orientation thématique pour chaque salle. ce sera l’occasion d’explorer les genres picturaux au XvIIIe

siècle, de remettre en lumière l’art nordique et beau-coup d’autres œuvres. Pour faire écho au thème de l’antique choisi pour la programmation du musée en 2019, je prépare une exposition consacrée à la figuration du nu dans un contexte sacré. J’aimerais beaucoup réaliser un projet sur la renaissance en suisse, mais aussi des expositions transversales à caractère plus anthropologique, par exemple autour de l’androgynie et de la construction des identités sexuelles dans les images.

Propos recueillis par Maureen Marozeau, chargée de communication MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE

rue charles-galland 2 I ch-1206 genève T +41(0)22 418 26 00 I mah@ville-ge.ch HEURES D’OUVERTURE

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ENRICHISSEMENTS

13 12

Proche-Orient

une importante collection genevoise d’objets du Proche-Orient, constituée entre 1950 et 1960 en Iraq, a été mise aux enchères en avril dernier à genève. ce fut l’occasion pour le Musée d’art et d’histoire d’accroître son fonds proche-oriental qui comprend quelque deux-mille objets, au nombre desquels figurent plus de huit-cent-cinquante documents inscrits.

le musée a ainsi fait l’acquisition de dix-sept tablettes cunéiformes et d’une enveloppe. ces documents sont particulièrement intéressants pour compléter la collection existante en raison de la diversité de leurs datations, provenances et sujets. le lot comprend en effet des écrits mésopotamiens de l’empire d’akkad (2340-2200 av. J.-c.) et d’ur III (2112-2004 av. J.-c.), mais aussi des textes en paléo et méso-babylonien (IIemillénaire av. J.-c.) ;

deux documents proviennent probablement du site de nuzi, un royaume provincial à l’est du Tigre (dans l’actuel Kurdistan irakien) d’un grand intérêt scientifique et encore peu connu. Plusieurs de ces tablettes sont inédites et leur examen se fera en collaboration avec l’unité des Études mésopota-miennes de l’université de genève.

ce lot est complété par deux clous de fondation du règne de lipit-Ishtar (1934-1924 av. J.-c.), trente amulettes en forme de bœuf et de mouton, ainsi que dix-neuf sceaux-cylindres.

Égypte

un généreux collectionneur genevois souhaitant conserver l’anonymat a fait don au musée de douze objets égyptiens de grande qualité acquis par un membre de sa famille au XIXesiècle. Plusieurs font

référence au monde funéraire, tels deux vases à têtes humaines, dits canopes. Ils servaient à déposer les viscères des défunts lors des rituels d’embau-mement. l’un est inscrit et appartenait à un certain Paheter ; l’autre est anépigraphe. Tous deux sont datés de la Basse Époque (vIIIe-Ives. av. J.-c.). à

ces vases s’ajoutent cinq figurines funéraires, dites oushebtis ou chabtis, qui étaient placées dans la tombe. elles étaient destinées à remplacer le défunt dans l’exécution de travaux pénibles dans l’au-delà. l’une d’elles, dotée d’une gravure exceptionnelle, était la propriété d’un dénommé Kenouroï. elle est datée du nouvel empire (XvIe-XIes. av. J.-c.). les

quatre autres, de la Basse Époque, forment un lot dont le propriétaire s’appelait Ouahibrê.

le don compte cinq autres objets : une figurine d’Osiris et un talisman qui se réfèrent à la sphère religieuse, une applique en bronze en forme de cavalier, probablement d’époque copte, et un petit mortier avec son pilon. ces pièces, dans leur diver-sité et le domaine qui leur est propre, enrichissent chacune les collections du Musée d’art et d’histoire. Béatrice Blandin, conservatrice en archéologie gréco-romaine Bovins, amulettes, Jemdet Nasr

v. 3000 av. J.-c. 1. coquille de mollusque sculptée, polie, décor réalisé à la bouterolle h. 1,7; l. 2,5 ; É. 0,4 cm 2. Pierre couleur ocre rouge clair rosé, sculptée, polie, détails gravés, yeux évidés h. 2 ; l. 2,4 ; É. 1,3 cm 3. calcite sculptée, polie, détails gravés, yeux évidés avec turquoise en incrustation h. 1,6 ; l. 3,2 ; É. 1 cm

Tablette, Akkad, v. 2200 av. J.-c. argile rougeâtre, contenant de fines particules brillantes

h. 6,8 ; l. 4,7 cm

Enveloppe, fragment, IIIedynastie d’Ur

XXIesiècle av. J.-c.

argile beige h. 4,5 ; l. 4 cm

Tablette, époque d’Akkad v. 2200 av. J.-c. argile beige clair h. 2,3 ; l. 2,1 cm Clou de fondation, Lipit-Ishtar

1934 – 1924 av. J.-c. argile beige rougeâtre, contenant de fines particules brillantes. haut. : 11,4 cm; diam. max. : 4,3 cm base Sceau-cylindre, Jemdet Nasr

ou dynastie archaïque, 3000 – 2600 av. J.-c. Pierre blanche veinée (calcaire ?), décor gravé h. 2,4 ; d. max. 1,8 cm

Sceau-cylindre, Syrie 2000 – 1000 av. J.-c. hématite, décor gravé h. 1,9 ; d. max. 1 cm

Chabti de Kenouroï, figurine funéraire Memphis?, début de la XIXedynastie

début du XIIIesiècle av. J.-c.

Pierre dure noire, sculptée, détails et décor gravés h. 18,6 ; l. 6,85 ; É. 5,2 cm env.

MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE

rue charles-galland 2 I ch-1206 genève T +41(0)22 418 26 00 I mah@ville-ge.ch

HEURES D’OUVERTURE

de 11 à 18 heures I FerMÉ le lundI enTrÉe lIBre

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ENRICHISSEMENTS

15 14

une importante donation est venue enrichir la collection d’armes anciennes du Musée d’art et d’histoire, grâce à la générosité de Michèle et Xavier givaudan. un armet savoyard (casque de cuirassier dont la visière évoque un visage humain) rejoint ainsi l’ensemble remarquable déjà conservé de ces casques emblématiques de l’escalade. un beau plastron (devant de cuirasse) gravé à l’eau-forte typique de la production milanaise des années 1570-1580 renforce pour sa part le noyau de pièces similaires provenant, pour l’essentiel, du fonds de l’ancien arsenal. dans cet exemplaire, les tradition-nelles bandes longitudinales gravées de petits motifs « à la lombarde » abritent des médaillons historiés figurant des guerriers à l’antique, le héros légendaire romain Marcus curtius ou hercule combattant l’hydre de lerne. à ces deux pièces défensives s’ajoute une paire de tassettes (pièces d’armure protégeant l’aine et le haut des cuisses) cannelées dans le style du deuxième quart du XvIesiècle.

armet savoyard, Italie du nord, v. 1600-1620 acier, laiton, fragments de cuir et de textile

Épée de ville (détail), France, v. 1760-1780 acier ajouré, ciselé et doré, alliage cuivreux Plastron (détail), Italie du nord, v. 1570-1580

acier gravé à l’eau-forte

cette donation fait la part belle aux armes blanches, représentées par deux pertuisanes de parade du XvIIesiècle dont les lames ont été ultérieurement

rehaussées, l’une d’un décor gravé et doré, l’autre d’incrustations en argent ; un sabre de la fin du XvIIe

siècle à monture dite wallonne, accompagné d’un exemplaire composite plus tardif ; et enfin, par trois épées de ville françaises de la seconde moitié du XvIIIesiècle. la plus ancienne, dont la monture offre

un type d’ornementation à la mode en France à partir des années 1760, pourrait, selon le donateur, être rattachée au genevois Théodore Tronchin (1709-1781), qui occupa dès 1766 la charge de premier médecin de louis-Philippe, duc d’Orléans.

les dix pièces ont en effet appartenu à la presti-gieuse collection de la famille Tronchin, avant de rejoindre celle du pharmacien et entrepreneur Xavier givaudan (1867-1966), grand-père du donateur, qui avait acquis la propriété de Bessinge (cologny) et son contenu en 1938. en qualité de témoins du collectionnisme local du XvIIIeau XXesiècle, elles

peuvent se prévaloir, indépendamment de leurs mérites historiques et artistiques propres, d’un intérêt patrimonial de premier plan.

Corinne Borel, collaboratrice scientifique

Un ensemble d’armes anciennes issu de grandes

collections genevoises

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17 16

EN

CHAN. TIER

VA-CANCES

en ce début septembre 2018, le coup d’envoi du transfert des collections du Musée d’art et d’histoire vers les nouvelles réserves de la ville de genève a tout juste été donné. deux grands dépôts loués depuis plus de vingt ans vont dès à présent être évacués de leurs œuvres : en tout, ils abritent plus de 400’000 pièces, soit près des deux tiers des collections du Mah. le mobilier ancien conservé dans ces entrepôts sera le premier à partir, suivi par près de 1500 œuvres du domaine Beaux-arts, dont toute la collection d’art contemporain comptant notamment une quinzaine d’installations de dennis Oppenheim, John armleder ou encore nam June Paik. viendront ensuite la totalité des textiles, puis les quelque 350’000 estampes et multiples et 25’000 dessins du cabinet d’arts graphiques. enfin, le trans-fert s’achèvera avec l’ensemble le plus fragile et le plus délicat à déplacer : les trésors d’horlogerie et de bijouterie, les émaux et les miniatures.

Préparatifs minutieux

si la préparation des œuvres est en cours depuis plusieurs années, ces derniers mois ont aussi été consacrés à l’organisation des aires de déchar-gement, de la signalétique dans les couloirs et de l’aménagement des dix-sept réserves attribuées aux collections du Mah. Plus de 8000 emplacements ont été marqués avec des codes-barres : étagères fixes, étagères mobiles, grilles à tableaux fixes ou sur rails, tiroirs ou encore armoires mobiles sont prêts à recevoir leurs hôtes précieux.

les opérations ont été minutieusement planifiées, car elles devront se dérouler en soixante-trois jours précisément ! la cohabitation avec les autres insti-tutions de la ville de genève, qui achemineront à leur tour leurs collections patrimoniales, a elle aussi a été longuement préparée. Outre l’établissement de règles pour l’utilisation des installations et des espaces communs, les compétences seront parta-gées, notamment pour des questions de sécurité, de maintien du climat, de dépistage d’infestations ou de protection de biens culturels. le Mah a par ailleurs développé de nouvelles synergies avec le Musée national suisse de Zurich, à la faveur d’échanges réguliers sur les bonnes pratiques à sui-vre en matière de gestion des dépôts patrimoniaux.

Quelques réglages seront forcément à prévoir. en tant que locataire principal, le Mah compte bien faire bénéficier ses voisins de toute sa palette de savoir-faire et assurer une exploitation optimale de ces impressionnantes nouvelles réserves.

Dominik Remondino, responsable de l’unité Régie & du secteur Inventaire et documentation scientifique

Les réserves patrimoniales du Carré vert ont été

inaugurées. Le déménagement des collections

peut démarrer.

les premières Vacances qui donnent la patate remontent à 2013 ! si tout au long de l’année de nombreux rendez-vous sont destinés au public familial, cette tradition bien établie voit le musée se mettre entièrement au service des enfants et de leurs parents à l’occasion des vacances scolaires d’automne. une tradition que l’équipe de médiation se plaît à maintenir, tout en imaginant des surprises et des nouveautés à chaque nouvelle édition.

en cette année de centenaire de la mort de Fer-dinand hodler, l’accent est mis sur l’œuvre du grand peintre suisse. ce dernier a inspiré la thématique de la semaine consacrée au rythme et au mouvement, deux notions fondamentales dans sa peinture. les matinées sont dévolues aux tout-petits de trois à cinq ans, tandis que les après-midi sont réservés aux familles avec enfants à partir de six ans. Graffiti, danse, escrime et musique

durant toute la semaine, les participants seront invités à réaliser une grande fresque participative inspirée par les paysages de hodler, avec la compli-cité du graffiti artist serval. l’association Breakdance-genève proposera des démonstrations inspirées par les œuvres exposées en salle et initiera le public à cette danse née dans la rue et qui a gagné tous les espaces publics. la compagnie Militia genavae révélera les secrets du maniement de l’épée à deux mains et enseignera les bases de l’escrime. ceci, sous le regard du Guerrier Dietegen luttant à l’épée, le carton préparatoire pour le cycle de La Retraite

de Marignan, exposé dès fin septembre dans la

salle des armures. la Toute Petite compagnie avec son spectacle Boîte de Nuits entraînera les enfants dans les pas du marchand de sable, tandis que les solistes de l’ensemble contrechamps feront dialoguer statues, tableaux et musique.

Rythme et mouvement

en plus de ces morceaux choisis, les médiatrices et médiateurs du musée proposeront des présen-tations d’œuvres baptisées « un objet sous la loupe » : des bas-reliefs égyptiens aux peintures de hodler, en passant par les statues grecques, la sculpture-machine de Tinguely ou encore Le

Triomphe de David d’andrea vaccaro, les collections

seront décryptées par le prisme du mouvement et du rythme.

Isabelle Burkhalter, responsable de la médiation culturelle

6

e

édition des Vacances qui donnent la patate :

ça va bouger au musée !

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GRAND

PRIX

19

PAR-TENAIRES

18

Concerts variés en plat

de résistance

l’automne au musée est toujours musical ! Pour la troisième fois, les rencontres internationales harmoniques consacrées aux instruments anciens et à l’interprétation historiquement informée s’invitent au Mah, avec des concerts, des concerts-compa-ratifs et des conférences consacrés à ludwig van Beethoven et aux instruments de son temps. ainsi, du 5 au 7 octobre, on peut entendre liana Mosca et christophe coin comparer en musique les archets baroques et classiques ou apprécier les sonorités différentes des pianoforte viennois et anglais.

Pour la première fois, le Mah collabore avec le geneva Brass Festival et accueille le samedi 13 octobre un concert de cuivres anciens, intitulé

Wun-derkammer, par l’ensemble agamemnon. ce

véri-table cabinet de curiosités musicales fait résonner cornet à bouquin et sacqueboute, dans des œuvres écrites par des compositeurs italiens ou allemands résidant à venise au XvIIIesiècle. ces propositions,

tout comme les concerts-pliants mensuels autour du clavecin stirnemann (1777) ou du pianoforte Weiss (v. 1820), propriétés de la Fondation de la Ménestrandie, rappellent le rôle fondamental des collections d’instruments historiques conservés dans les musées comme le Mah.

le cycle de concerts Autour de Hodler avec le Quatuor de genève se poursuit par ailleurs le 30 septembre au Théâtre de la Madeleine et le 11 novembre dans la salle des armures, avec une es-cale parisienne (claude debussy, Maurice ravel) suivie d’un final viennois avec des pièces d’arnold schönberg et d’anton Webern, compositeurs proches de la sécession dont hodler fût membre.

Dessert autour du portrait

et mignardises

Pour clore l’année hodler et s’offrir un avant-goût de la saison antique programmée en 2019, la dernière soirée afterwork du semestre, le 15 novembre, est consacrée au portrait sous toutes ses facettes. Mais d’autres surprises s’annoncent pour terminer ce menu d’automne en beauté, notamment aux alentours de l’escalade…

Isabelle Burkhalter, responsable de la médiation culturelle

Le menu culturel de l’automne est propre à ravir les gastronomes les

plus exigeants. Musique, théâtre, soirées Afterwork, Rendez-vous

d’artistes et visites commentées se succèdent pour satisfaire les

appétits les plus voraces.

Programme détaillé sur www.mah-geneve.ch

Les sept péchés capitaux

en guise d’amuse-bouche

la rentrée est marquée le 20 septembre par le premier afterwork de la saison, sur le thème des sept péchés capitaux. une soirée sous forme d’in-vitation à plonger dans le vice avec délice ! au menu, la fameuse colère d’achille, la jalousie de Polyphème, la paresse et son espace dédié, la gourmandise attisée par les mets proposés par le restaurant du musée le Barocco, la luxure des dieux grecs ou en-core des trésors d’avarice et les miroirs de l’orgueil. le tout traité au travers des contes spontanés de christian Baumann, des nombreux speed dating et des performances chorégraphiques de Maria rakotonarivo avec le théâtre-studio BelOe dans l’exposition Theatrum Mundi du collectif russe aes+F.

Fête du théâtre à la sauce

Hodler en entrée

Pour la quatrième collaboration du Mah avec la Fête du théâtre, une visite commentée par Ferdinand hodler a été imaginée avec Philippe Macasdar, comédien, metteur en scène et ancien directeur du Théâtre de saint-gervais. le fantôme du grand pein-tre suisse y découvre l’accrochage de ses œuvres dans les salles du musée. strictement basée sur les propos de hodler, cette création est à savourer sans modération, le 13 et le 14 octobre.

L’année dernière, le Musée d’art et d’histoire renouait avec la tradition

des expositions de montres en lice pour le concours du Grand Prix

d’Horlogerie de Genève.

Intitulée Genève, cité horlogère, cette édition, qui présentait égale

-ment une sélection de la collection contemporaine de garde-temps

du musée, a remporté un vif succès auprès de ses quelque trois-mille

visiteurs. La Fondation du Grand Prix d’Horlogerie et la direction du

musée ont donc décidé de se donner rendez-vous pour la 18

e

édition

de l’événement, qui se tiendra dans les salles palatines du 1

er

au 14

novembre. Aux côtés des septante-deux garde-temps présélectionnés

par le jury du GPHG, le public pourra découvrir la première exposition

du Watch Photo Awards, concours international de photos grand

public, une présentation de vidéos d’artistes proposée par la Fondation

de la Haute Horlogerie (FHH), et des travaux d’élèves du Master en

Design horloger de la HEAD.

Cette année, l’exposition revêt un caractère original, car elle s’inscrit

sous le drapeau des événements du centième anniversaire du décès

du peintre Ferdinand Hodler (1853 -1918) à Genève. La toile réalisée

« pour les peintures décoratives du Palais des beauxarts » de l’Expo

-sition nationale suisse de 1896 à Genève, attirera tous les regards :

L’Horloger de Hodler, décroché de la cimaise de l’escalier monumental

du musée qu’il orne depuis 1922, dominera de sa silhouette élancée

les garde-temps conçus en 2018 par les descendants de l’élégant

modèle du peintre !

Ce grand tableau, que la nouvelle proximité avec le visiteur rendra

spectaculaire, sera entouré d’une sélection d’œuvres des collections

beaux-arts du MAH. Réunis sous la thématique De horologiis in

Arte inspirée par l’ouvrage éponyme d’Alfred Chapuis, portraits et

représentations d’ateliers, de métiers d’art ou encore d’intérieurs

domestiques ponctués de pendules évoqueront le temps qui file...

Estelle Fallet, conservatrice en chef des collections d’horlogerie, émaillerie, bijouterie et miniatures

Le Musée d’art et d’histoire accueille la 18

e

édition

du Grand Prix d’Horlogerie de Genève

(11)

LE MAH

DANS LE

MONDE

21

Sélection d’œuvres

concédées en prêt

par le MAH

1. WINTERTHUR, Kunstmuseum

Dutch Mountains. Vom holländischen Flachland in die Alpen du 7 juillet 2018 au 20 janvier 2019

Alexandre Calame (1810-1864) Le Mont-Rose, 1843

huile sur toile 110 x 151 cm achat, 1996

2. WASHINGTON, National Gallery of Art Corot : Women

du 9 septembre au 30 décembre 2018 Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) Jeune femme à la fontaine, v. 1860 huile sur toile

65 x 42 cm

dépôt de la Fondation Jean-louis Prevost et de la Fondation gandur pour l’art, genève, 2010 3. FERRARE (ÉMILIE-ROMAGNE) Palazzo dei Diamanti

Courbet et la nature

du 22 septembre 2018 au 6 janvier 2019 Gustave Courbet (1819-1877) Panorama des Alpes, v. 1876 huile sur toile

64 x 140 cm achat, 2014 4. ZOUG, Kunsthaus Komödie des Daseins Kunst Art et humour de l’Antiquité à nos jours du 23 septembre 2018 au 6 janvier 2019 Jean-Étienne Liotard (1702-1789) Liotard riant, v. 1770

huile sur toile 84 x 74 cm achat, 1893

5. QUÉBEC, Musée de la civilisation Mon sosie a 2000 ans

du 24 octobre 2018 au 12 mai 2019

Fermeture de niche sépulcrale au nom de Taïmé 1erquart du IIesiècle

découverte à Palmyre

Pierre calcaire sculptée avec traces de rehauts rouges h. 60 ; l. 48 ; P. 25 cm achat, 1922 1 2 20 4

Pour en savoir plus, www.mah-geneve.ch

5 3

Ces œuvres qui voyagent…

aucune exposition d’envergure ne peut se tenir sans l’obtention de prêts concédés par d’autres institutions. Tous les conservateurs le savent : « qui prête, empruntera ». c’est donc autour de cette maxime que le Mah structure sa politique de prêt. Fruit de la coopération entre le Mah et le Kunst-museum Bern, l’exposition Hodler//Parallélisme a rencontré un vif succès auprès du public genevois et s’apprête à ouvrir ses portes à Berne (14 sep-tembre 2018 - 13 janvier 2019). vingt-cinq tableaux majeurs de Ferdinand hodler des collections du Mah y sont présentés, auxquels s’ajoutent des œuvres séminales du Kunstmuseum Bern, ainsi que des prêts d’autres musées suisses et de collectionneurs privés. à genève, le Mah est le principal prêteur de l’exposition Gustave Revilliod (1817-1890), un homme

ouvert au monde à l’ariana (2 novembre 2018 - 5 juin

2019). Quelque cent-soixante œuvres provenant de toutes les collections du musée viendront illustrer l’immense legs de gustave revilliod en faveur de la ville de genève. dans un tout autre registre, le Mah participe à l’exposition Christa de Carouge, au Musée de carouge, par le prêt d’un large ensemble de tenues vestimentaires (4 octobre - 16 décembre 2018). à vevey, le Musée Jenisch présente une trentaine de dessins et une gravure de liotard provenant du cabinet d’arts graphiques, dans le cadre de l’exposition Dessin politique, dessin

poé-tique (du 2 novembre 2018 au 24 février 2019).

À l’étranger

dans le cadre du partenariat scientifique qui unit les villes de genève et de Thonon-les-Bains, le Mu-sée du chablais présente le second volet D’une

rive à l’autre, voyage autour du Léman (jusqu’au

10 novembre 2018), qui offre au public un parcours privilégié autour des estampes lémaniques des XvIIIeet XIXesiècles. en allemagne, la staatliche

Kunstsammlung de dresde bénéficie d’un prêt exceptionnel de quinze dessins et gravures et une miniature de liotard (The Most Beautiful Pastel ever

seen, 28 septembre 2018 – 6 janvier 2019) tandis

que la hamburger Kunsthalle présente deux pein-tures et de trois gravures prêtées par le cabinet d’arts graphiques (Nature unleashed. The Image of

catastrophe since 1600, 29 juin – 14 octobre 2018).

sur l’autre rive de l’atlantique, le Mah retrouve la Fondation gandur pour l’art pour un nouveau parte-nariat : leurs collections gréco-romaines et égyptiennes sont au cœur de Mon sosie a 2000 ans au Musée de la civilisation du Québec (24 octobre 2018 – 12 mai 2019), une exposition qui a l’originalité de rapprocher une trentaine de portraits photographiques contem-porains à des bustes de l’antiquité.

enfin, après le succès de l’exposition et des ou-vrages consacrés à la collection de Madame Janet Zakos, le Mah resserre ses liens avec la grèce, avec notamment le Musée archéologique national d’athènes et le Musée de la culture byzantine de Thessalonique, et a noué un partenariat privilégié avec le Musée Benaki à athènes. le musée poursuit ainsi la tradition de philhellénisme qui, à genève, remonte au siècle des lumières.

Laura Zani, chargée du mécénat et des relations internationales

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RE-GARDS

PRA-TIQUE

22 MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE (MAH) 23

rue charles-galland 2 I ch – 1206 genève T +41(0)22 418 26 00 I F +41(0)22 418 26 01 mah@ville-ge.ch

Bus 1-3-5-7-8-36 ; Tram 12 ; P saint-antoine

P cars : Bd helvétique

chaises roulantes : Bd Jaques-dalcroze 9 Ouvert de 11 à 18 heures. Fermé le lundi

Entrée libre aux collections permanentes

La collection beaux-arts revisitée

Jusqu’au 31 décembre 2018

Entrée libre

AES+F Theatrum Mundi

18 mai - 7 octobre 2018

CHF 5.-/3.-/libre jusqu’à 18 ans

HODLER : INFLUENCES ET POSTÉRITÉ

• Hodler et le guerrier suisse • Hodle(r)estauré

• Les carnets : un trésor de poche

à partir du 28 septembre

Entrée libre

Genève, cité horlogère

1ernovembre - 14 novembre

Entrée libre

CABINET D’ARTS GRAPHIQUES DU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE (CdAG)

Promenade du Pin 5 I ch – 1204 genève T +41(0)22 418 27 70 I F +41(0)22 418 27 71 mah@ville-ge.ch

Bus 1-3-5-7-8-36 ; P saint-antoine

Ouvert de 11 à 18 heures, uniquement durant les expositions. Fermé le lundi

Exclusivement contemporain

La Société de gravure suisse fête ses cent ans

19 octobre 2018 - 3 février 2019

Entrée libre

BIBLIOTHÈQUE D’ART ET D’ARCHÉOLOGIE DU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE (BAA)

Promenade du Pin 5 I ch – 1204 genève T +41(0)22 418 27 00 I F +41(0)22 418 27 01 guide vocal : +41(0)22 418 34 11

info.baa@ville-ge.ch

Bus 1-3-5-7-8-36 ; P saint-antoine

salle de lecture, 1erétage : du lundi au vendredi,

de 10 à 18 heures, le samedi, de 9 à 12 heures Fermé le dimanche

Informations : T +41(0)22 418 27 07

Médiathèque : du lundi au vendredi, de 11 à 16 heures Fermé le samedi et le dimanche

Informations : T +41(0)22 418 27 18 n.B. horaire modifié les jours fériés et lors des congés officiels

Ferdinand Hodler dans les livres et sur Internet

5 novembre 2018 - 26 mai 2019

Entrée libre

MAISON TAVEL

rue du Puits-saint-Pierre 6 I ch – 1204 genève T +41(0)22 418 37 00 I F +41(0)22 418 37 01 mah@ville-ge.ch

Bus 36 ; P saint-antoine

Ouvert de 11 à 18 heures. Fermé le lundi

Entrée libre aux collections permanentes

L’Esprit de Hodler dans la peinture genevoise

28 septembre 2018 - 24 février 2019

Entrée libre

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ENTRÉE LIBRE DANS LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES LE PREMIER DIMANCHE DU MOIS

Hellas et Roma

Fondée en 1983, hellas et roma œuvre en faveur du rayonnement des arts grec, étrusque et romain. liée au domaine archéologique du Mah, l’associa-tion apporte son soutien aux recherches et à la publication d’articles et d’ouvrages. elle enrichit les collections avec des achats, des dons et des legs, et organise des expositions, des conférences, des colloques, des excursions et des voyages d’études.

comité : Jacques-simon eggly (président), Benoît de gorski (vice-président), Jean-Pierre aeschbach (trésorier), Frederike van der Wielen (secrétaire), Jacques chamay, Fiorella cottier, Élisabeth Floret saint-cricq, Pierre daudin, Marisa Perret. réviseurs : Patrick Odier et hermann schwyter

Société des Amis du Musée

d’art et d’histoire

Fondée en 1897, la société des amis du Musée d’art et d’histoire a soutenu la création de l’institution, en convainquant les genevois de la nécessité de rassembler les différentes collections de la ville en un véritable musée. rassemblant aujourd’hui quelque 1400 membres, la saMah s’efforce de faire mieux connaître et apprécier le musée à ses adhérents par le biais d’activités culturelles (visites guidées, rencontres avec les conservateurs, conférences…) et poursuit sa mission d’enrichissement des collections en encourageant dons, legs et mécénat.

charlotte de senarclens, (présidente), aubert de Proyart, (vice-président), dominique de saint Pierre, (trésorière), Mireille Turpin, (secrétaire), charles Bonnet, Manuel Bouvier, claude gonet, andrea hoffmann dobrynski, Philippe nordmann, guillaume Pictet, catherine Pulfer, carmen Queisser de stockalper, lucia rochat, Élisabeth Tripod-Fatio, guy van Berchem, Isabelle viot coster

AMIS

lucy nightingale inspirée

par la peinture de hodler, et le théâtre-studio BelOe face aux œuvres du collectif aes+F, dans l’exposition Theatrum

Mundi, nuit des musées,

26 mai 2018

vernissage de l’exposition

Hodler//Parallélisme, Musée

rath, 18 avril 2018

Crédits photographiques

Une et p. 2 © Peter doig. all rights reserved / 2018, Prolitteris, Zurich, inv. e 2007-685 | p. 3 © Mah, Mike sommer | pp. 4-5 © Mah, photo : a. longchamp, inv. e 94-388 | p. 7 © Bibliothèque de genève, inv. fbb p port hod 01 | p. 8 © Mah, photo : F. Bevilacqua, inv. 1921-26 | p. 9 © Mah | p. 10 © Mah, photo : B. Jacot-descombes, MF 4021 | p. 11 © Mah, photo : M. sommer | pp. 12-13 © Mah, photos : F. Bevilacqua, inv. a 2018-4, a 2018-8 ; a 2018-10 ; a 2018-20 ; a 2018-24 ; a 2018-30 ; a 2018-31; a 2018-51; a 2018-63 ; a 2018-72 | pp. 14-15 © Mah, photos : F. Bevilacqua, inv. aa 2018-28 ; 2018-29 ; aa 2018-31 | p. 16 © Mah, photo : B. Jacot-descombes | p. 17 © Mah, photo : M. sommer | p. 18 © Mah, photo : M. sommer | pp. 20-21 © Mah, photo : n. sabato, inv. 1996-0038 ; photo : B. Jacot-descombes, inv. Fga-Ba-cOrOT-0001 (Ba 2010-1) ; inv. Ba 2014-15 ; inv. 1893-9 ; inv. 8188 | p. 22 © Mah, photos : M. sommer ; s. Zeller

Barthélemy Menn

Publié à l’occasion de l’exposition éponyme qui s’est tenue au cabinet d’arts graphiques du 2 mars au 8 juillet 2018, le catalogue Barthélemy Menn.

Sa-voir pour créer est le résultat d’années de recherche

et d’études menées par l’historienne de l’art Marie Therese Bätschmann. cet ouvrage de référence retrace toute la carrière du maître, en reconstituant notamment l’exposition posthume du printemps 1894 au Palais eynard, à genève, et revient sur ses mé-thodes d’enseignement et sa technique picturale.

Barthélemy Menn. Savoir pour créer, Musée d’art

et d’histoire, genève, et Till schaap Édition, Berne, 2018, 248 pages, IsBn 978-3-03878-017-5, chF 49.-.

Impressum

directeur de la publication : Jean-Yves Marin responsable de la publication : sylvie Treglia-détraz coordinatrice éditoriale : Maureen Marozeau relecture : Élodie Fournier

Photothèque : susana garcia graphisme : bysupernova.com

Impression : Imprimerie atar roto Presse s.a. genève, Issn 1664-0829

Tirage : 17’000 exemplaires

© 2018, Musées d’art et d’histoire, genève sans demande écrite et accord préalable, toute reproduction, intégrale ou partielle, des textes et des illustrations de cette édition est interdite. ASSOCIATION HELLAS ET ROMA

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