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W)- 19 pp. ; cartonnage bradel modem*^ Souscrites ^tapîunie'de'l^pcqued^ns^es^^g^jg^

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Texte intégral

(1)
(2)

346. ETIENNE (Jean d’).

Mémoire sur li h'

’’aPPÜcation decemêmeciment à une

terrasse ,

d*C0UVerte d un cimei>t impénétrable à l’eau

et sur W)-19 pp.;cartonnagebradelmodem*^

Souscrites

^tapîunie'de'l^pcqued^ns^es^^g^jg^

Editionoriginale. Rare.

Conlon 82: 1097.

200

(3)
(4)
(5)

MÉMOIRE

SUR LA DÉCOUVERTE

D’ UN CIMENT

IMPÉNÉTRABLE A L’EAU;

ET SUR L’APPLICATION DE CE MÊME CIMENT

A

UNE TERRASSE DE LA MAISON DE L’AUTEUR.

Par M, D

}

Etienne

, Chevalier de l'Ordre

Royal

&

Militaire de S. Louis

, SCc. SCc.

Prix, trois

livres.

A PARIS,

De 1Imprimerie de Ph.-D.

PIERRES,

Imprimeur Ordinaire du Roi, Et fevend chez i’Aoteur, ruede Mefnil-montant

, prèsle Boulevard duTemple.

M.

D

C C. L

X X X

I /.

(6)

v.«H,

/f/T

c

l

77

-

<p"7 *7

/ ir

7

/

77 ^

(7)

A MONSIEUR

CASSINI DE THURY,

Directeur de l’Obfervatoire Royal

,

de l’Academie Royale des Sciences de

Paris,

& de toutes

celles

de l’Europe

,

&c. &c.

M ONSIE UR

,

Apres avoir fait hommage de ma

Découverte à S a Maj es

t é,

je memprejfe de

la

communiquer au Public

,

appuyée de

l’autorité

SC de

l’expérience

d’un Savant, dont

le

nom SC

la réputation

font

l’éloge

de

tout ce qui

paroît fous

fes aufpices.

Le goût

(8)

des Sciences ôC de l’AJlronomie

ejl Ji

général

,

qu’on ne fauroit

trop multiplier les

Obferva-

toiresy

ÔC je regarderai

toujours

comme un

des

plus grands avantages de ma Découverte

,

d’avoir contribué à remplir vos vues

,

pour

le

progrès d’une Science que vous

cultive[

avec

tant

de

célébrité ,

ÔC dont vos Ancêtres ont

été les

Reflaurateurs en France

.

Je

fuis

avec

le

plus

fincere

attachement

,

Monsieur

,

Votre très-humble

&

très-obéilïant ferviteur,

d’Etienne,

(9)

MÉMOIRE

SUR LA DÉCOUVERTE D’UN CIMENT

IMPÉNÉTRABLE A L’EAU.

Les

qualités

que

ce

Ciment

réunit

en

lui, font

la dureté, la folidité,

& une

très-grande

économie

fur tout autre

procédé qu’on

voudroit

employer

à la place.

Ces

avantages réels

&

conftatés feront

facilement

démontrés

par le détail ci-après. Il eft

plus dur

que

le fer,

&

l’on peut facilement s’en

convaincre par l’expérience fuiyante.

En

frottant

(10)

1

Decouverte d’un Ciment

delTus

une lame

de fer

ou

d’acier

, il noircit aulïi-tôt

en

fe

chargeant

des parties détachées

du

métal ,

ainfi

qu’un

grès fur lequel

on

afûte

un

outil.

On

n’en fera point étonné, dès

qu’on

fçaura qu’il effc

compofé en

plus

grande

partie des matières les

plus dures

, ÔC fur lefquelles les

métaux

ne peuvent

mordre

qu’avec

beaucoup

d’art. Cette

grande

dureté eft déjà

une

forte

préfomption

en faveur

de

fa folidité

; fes parties très-dures

, très-déliées

,

& fortement

unies ,

ne donnant

point de prife aux corps qui pourroient tendre à fa deftruètion. Si l’on

démontre

aufïi qu’il eft impénétrable à l’eau,

on ne

craindra plus

pour

lui l’intempérie des faifons.

L’humidité

feule qui pénétre les corps

, occafionne leur dillolution

pendant

la gelée

^ en dilatant les particules d’eau renfermées dans leurs pores. Si ce

Ciment ne prend

point l’eau, quel

que

foit le

tems

qu’elle féjourne fur fa furface, il n’aura

donc

rien à craindre des plus fortes gelées ; les brouil- lards

, les

tems humides

, les grolfes pluies , la

grêle

&

la neige ne lui feront, par la

même

raiion

,

pas plus défavorables. Si les variations auxquelles la

température de

notre climat eft fujette,

nont

(11)

impénétrable

a l’eau. 3

pu

l’altérer en

aucune

maniéré.

Comme

les

moyens

de

deftruélion feront

condamment

les

mêmes

,

quelque nombre

de fois qu’ils foient multipliés

,

on

peut

en

conclure qu’il

y

réfiftera toujours aufli

,

puifque fa compofition

&

fes principes le rendent

également

indilfoluble à l’air, à l’eau

&

aux plus

fortes chaleurs de l’été ; c’eftce

que

l’expérience dé-

montre

parfaitement.

La

Terralfe de

M.

d’Etienne,

dont on

joint ici le plan &: la

coupe

(i), prife fur

laHg

ne

AB

, traverfant,

comme on

voit le

badin

C

y a été

pendant deux

hivers (2) alternativement couverte

de

neige

&

de givre, continuellement lavée par les pluies : elle a

éprouvé

les plus fortes gelées

^ rien ne la garantit des vents les plus

impé-

tueux, des plus fortes chaleurs

du

foleil.

Le

(1) L’emprelfement de M. d’Etienne àfatisfaire la curiofité du Public, nelui ayant pas permis d’attendre que cette gravure foit terminée, avant de publier fon Mémoire, il prévient les Amateurs quelle paroîtra dans cinq ou lix femaines : elle fera gravée très-foigneufement en coloris

&

aulavis,

&

fe vendra féparément, comme objet d’agrément qui peut fe détacher du Mémoire.

(2) On obfervera encore que M. d’Etienne n’a entrepris l’elTai de fa Terralfe

, qu’après la réulTite complette d’un réfervoir, fervant pour des bains

&

lieux alanglaife, éprouvé pendant deux années, ayant d’eflâyer fon Ciment fur fa nouvelle Terralfe.

(12)

4 Découverte d’un Ciment

Ciment

qui la

couvre

n’a été

endommagé

en

aucune maniéré

par toutes ces épreuves. C’eft ce

dont on

a

pu

fe convaincre par l’examen

que

le

Public a fait de fa furface

du

delfous des plan- chers qui la

compofent: aucune

trace d’humidité,

aucune décompofition

fur l’enduit extérieur.

Une

plus forte conviétion

va

fuivre ; elle doit dilfiper

tous les doutes.

Les

pentes

de

cette Terralfe font toutes dirigées vers le centre

eft

un

balfin

C,

qui reçoit toutes les eaux

de

la pluie

,

&

qu’une

pompe y

adaptée

remplit, lorfque ces

eaux

font infuffifantes.

Ce

baiïin ri’eft

compote que

d’un bâti de charpente

latté, &: recouvert

au fond, de

carreaux à plat,

maçonnés

avec

du

plâtre.

Les

côtés qui font

de

dix-huit à vingt

pouces de

profondeur, font recou- verts avec des briques fur

champ

,

maçonnées de

même

: le tout eft enduit d’une légère

couche de

Ciment. Ce badin

eft continuellement rempli

;

&

quoiqu’il ait été gelé prefque jufqu’au

fond

, l’eau n’a

pu

fe faire le

moindre

jour à travers la

couche

d’une demi-ligne

de Ciment

qui enduit ces parois.

Tout

le

monde

a

pu

vifiter les delfous

de

la char- pente

,

(13)

-

IMPÉNÉTRABLE

a l’eau. 5 pente,

&

de l’aire de plâtre qui tient aux carreaux

du

fond, 6c reconnoître,

non

fans

étonnement,

qu’il n’y a pas la plus légère trace d’humidité.

Le Ciment

intérieur

que

l’eau baigne continuellement,

eh: fi

peu

fufceptible d’en être attaqué

,

que

fi l’on

vuide le badin

pour

le laver

,

au bout

d’une

heure

il eh: parfaitement fec,

comme

le feroit

un

vafe

de

grès

ou

de faïance

que

l’on lailferoit égouter.

D’après cette expérience, il n’eh: guères. poilible

de

douter de fon impénétrabilité à l’eau,

&

par

conféquent de fon

triomphe

fur la gelée 6c fur toutes les températures.

La

chaleur

ne

peut rien fur lui

; 6c les matières qui le

compofent une

fois

mêlées, ne redoutent point fes effets.

Sa compo-

fition eft

on

ne peut pas plus fimple ; elle différé

même

allez

peu

des autres

Ciments

connus.

Son

application n’eh: point embarraffante , 6c fa répa- ration

, en cas

de

fraêlure

, eft très-prompte 6c

très-facile.

Ce

qui rend ce

Ciment

fi

peu coûteux

,

en com-

paraifon des autres propofés jufqu’à préfent, c’eft fon

peu

d’épailfeur, qui, réduite s’il eh: pohible à

une

demi-ligne, n’alfure

que mieux

fa réuhite, 6c

B

(14)

6 Découverte d’un Ciment

empêche

Ion alteration.

La

raifon

qu’on en

peut

donner

, eft celle-ci. Plus

une couche

de

Ciment

ordinaire eft epaifïe

,

plus le

volume

d’eau

employé pour

la

former

eft confidérable.

Toute

cette eau doit s’évaporer

pour que

le

Ciment

acquière la

dureté nécellaire.

Les

autres matières

en

fe reffer- rant

pour

remplir les vuides occafionnés par l'éva-

poration

de

l’eau,

forment

les gerçures de les crevalles auxquels ils font fujets. Celui-ci, au contraire

, contenant

une

très - petite quantité d’eau

, relativement à fa compofition de à fon

peu

d’épaiffeur

,

ne

doit point

éprouver de changement

ferifible par la déification

; ce qui arrive

en

effet

,

puifqu’étant bien fait de appliqué avec foin , il n’eft

point fujet aux gerçures de au délit.

La

perfection

de

ce

Ciment

confifte

donc;

dans la

bonté

des

matières

employées pour

fa compofition

;

2

° dans

leur excellente préparation; dans la jufte pro- portion

ou

elles font les

unes

avec les autres ; de

4

0 enfin dans l’adreffe de l’exaâitude des ouvriers qui

en

font l’application , laquelle doit etre encore

fécondée

par l’intelligence de les foins de 1Artifte

chargé de

leur direélion.

(15)

impénétrable

a

l’eau, 7

Détail de la composition du Ciment

;

&

procédés pour

fou

exécution.

Il

n’entre dans la compofition

de

ce

Ciment,

rien autre choie

que

de la

chaux, du

caillou &:

de l’eau.

La chaux y

eft

employée de deux maniérés

très-differentes ,

& en

parties égales ; l’une ancien-

nement

éteinte

, l’autre vive

& en

poudre.

Il faut avoir foin de choifir la meilleure polïible.

On

fait qu’elle doit être faite avec des pierres dures

,

pleines

,

&

d’un grain fin. Elle doit être

récemment

cuite : elle eft infiniment meilleure fi

on

l’éteint

en

fortant

du

four.

Quoique

la

méthode dont on

fe fert

commu-

nément

ici

pour

éteindre la

chaux ne

foit pas la

meilleure, ceux qui trouveront plus

commode de

s’en fervir

,

pourront

le faire fans

aucun

inconvé- nient, puifque le

Ciment

de la Terraffe

de

l’Auteur

eft

compofé

avec de la

chaux

éteinte, fuivant

(16)

-

«

c4{y

f/L*-* créc*-

' iJh*~

8

Découverte d’un Ciment

l’ufage ordinaire

dans

nos batimens.

Ceux

qui

deT.rero.ent porter leurs opérations

fur cet objet a la plus

grande

perfection

,

pourront

l’éteindre par le

procédé

fuivant (i).

Il faut faire

un

entoifé de la

chaux

fortant

du

four, la couvrir d’une

couche

de fable affez épaifTe

pour empêcher

la

fumée

de s’exhaler,

&

jetter fur

le fable

de

1 eau

en

allez

grande

quantité,

pour que

la

chaux

fe fufe delTous fans fe brûler

, ayant foin

de reboucher

a

mefure

les crevafles qui pour- roient fe faire

au

fable

&

lailler échapper lafumée.

Comme

il eft effentiel ici

que

le fable dont

on

cou- vriroit la

chaux pour

l’éteindre

, ne fe

mêle

point

avec

elle

, il faudroit interpofer entre la

chaux

&

le fable , fur toutes les furfaces de l’entoifé,

des claies d’ofier très-ferrées

,

ou

des nattes de

ol paille

ou de

jonc.

On

ne découvriroit alors cette

chaux

qu’à meflire

,

&

la quantité feulement qu’on

*

^ voudroit en

etnployer

; mais il faudroit au

moins

é tpi’elle eût quinze jours

de

fufion

; le refte fe

c

tC'-? (71*-

17*-

tr *

(x) Il eft indiqué au premier livre de l’Architeélure de Philibert de G.«Mtorrne.

On

le rapporte ici pour la commodité de ceux quinont point

c.e livre fous la main.

- conferveroit

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(17)

9

X

*

/té*

s

'

impénétrable

a l’eau.

conferveroit fous le fable aulTi long-tems

qu’on

voudrait,

&

fans

aucun

defféchement.

La

plus

anciennement

éteinte fera la meilleure.

La chaux

vive doit être pulvérifée

& employée,

s’il eft poffible

, aufïï-tôt après fa cuiffon. Si l’on vouloit en conferver

pendant un

certain efpace

de tems,

en pierre

ou

en poudre, il fau droit avoir J

foin de l’enfermer dans des

tonneaux bouches

bien

hermétiquement

, afin

que

fes efprits

&

les parti-

cules ignées quelle contient,

ne

puiiTent point

0

v

<

s’évaporer.

Le

caillou

ou

gravier doit être très-dur,

&

fans '

aucun mélange

de parties terreufes , d’argile

,

0 '

~~ 7

.

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(

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.

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ou

de craie. Il fera

bon

de le faire prendre 48 B

au bord

des rivières

, parce qu’il eh: ordinaire-

ment purgé de

toutes ces matières

,

&

l’on

peut encore le laver

une

fois

pour

plus de sûreté.

Celui

qu’on

trouve dans les terres,

comme

pierre-

à-fufil, pierre de

roche ou

meuliere

, feroit égale-

ment bon

, étant bien choifi

, en s'affiliant

de

fa dureté ,

&

le dépouillant de fes parties terreufes.

La

pierre tendre

ou

le grès ne vaudroit rien; l’eau pénétré trop facilement la première

7

&

le fécond

C

/«A

, ,

J?

7 .

9

/ a/7 O. e(_c.

tywc

(18)

i

o Découverte d’un Ciment

ne

fe lie pas allez bien avec la chaux.

On

pourroit

encore

fe fervir, avec

beaucoup de

fuccès,

de

la

brique ou du

tuileau

de Bourgogne. Mais

il

faudroit être bien alluré

de

fa qualité

,

&

veiller

très -

exa&ement

à ce

qu’on

n’y

en

mêlât point d’autre.

Il faut

que

ce caillou

de

riviere, pierre très-

dure, ou

tuileau, fuivant le choix

qu’on

en fera, foit pilé

&

réduit

en poudre

très-line, fans être

impalpable.

On aura

foin qu’il foit divifé bien

également,

en

le faifant palfer par

un

tamis lin

, &:

on

l’enfer-

mera dans

des facs pareils à ceux

du

plâtre; ils

contiennent

un

pied

& demi cube

,

& chacun

d’eux

pourra

fournir, étant bien

employé,

fept à huit toifes

de

fuperficie.

L’eau

de

riviere eft préférable à celle de puits

;

elle divife

mieux

la

chaux, &

lie davantage les

matières

qu’on

veut

mêler

avec elle.

Lorfqu’on pourra

s’en procurer avec autant

de

facilité,

on devra

plutôt s’en fervir.

On

obfervera cependant

que

le

Ciment

de la Terrallè,

compofé

avec

de

l’eau

de

puits, a parfaitement réulfi;

& h

l’on

en

(19)

impénétrable

a l’eau.

II

fait diflinélion, c’efl

pour

fatisfaire

au goût de

ceux qui font jaloux d’opérer avec

méthode,

6c precifion.

Voici la proportion dans laquelle les trois

matières détaillées ci-dellus doivent être

employées pour

faire de

bon Ciment. Ce

font

au moins

celles

qui ont toujours

conftamment

réulfi, 6c

dont

le

rapport eft le plus fimple.

On

aura

une mefure quelconque

; par

exemple,

un

vafe qui contiendra environ trois

ou

quatre pouces cubes

(

une mefure beaucoup

plus

grande

feroit

une

trop

grande

quantité

de Ciment

, 6c il

deviendroit trop dur dans l’auge

pour qu’on pût

l’employer en entier )

,

on mêlera une mefure de chaux

éteinte avec

une mefure

6c

un

tiers d’eau,

&

on

la broiera avec la truelle jufqu’à ce

que

la

chaux

foit parfaitement divifée

, 6c

forme un

lait

fans

aucun

peloton : cette

chaux

bien délayée

,

on y

jettera cinq

mefures

6c

un

tiers de caillou

pillé,

ou

tuileau,

ou même un mélange de

ces

deux

matières

,

comme

trois parties de caillou

,

6c

deux un

tiers de tuileau

;

on mêlera

encore parfaitement ces matières avec la

chaux

délayée.

(20)

12 Découverte

d’un

Ciment

On y

ajoutera enfin

une mefure de chaux

vive

&

bien pulvérifée,

&

l’on appliquera aufii-tôt le

Ciment,

après l’avoir bien

remué

avec la truelle.

Préparation

(21)

IMPÉNÉTRABLE

a

l’eau.

13

Préparation du Plancher

pour

recevoir le Ciment.

Le Plancher

deftiné à

former

la Terrafïè, doit

être d’une force proportionnée à la

charge

qu’il aura à foutenir, bien aflèmblé

&

étrefillonné

de

fix pieds

en

fix pieds

, avec des tafleaux dans les

entrevoux, afin

de

lier toutes les folives enfemble.

On

lattera enfuite avec

de

fortes lattes clouées

,

jointives fur les folives

?

ou du

bardeau.

On

établira

&

dirigera fes pentes fuivant le local

&

l’égout

des eaux avec

un

aire de plâtre

, à raifon

de neuf

à

dix lignes de pente par toife au plus

,

&

l’on fera

carreler fur ces pentes avec

de

très-bon plâtre

pur

&

fans poufliere

& du

carreau ordinaire (1).

(1

) Ou mieux encore ducarreau enforme de brique, &c fabriqué exprès, pour être plus dur

&

former une meilleure liaifon. On trouvera de ces carreaux-briques

&

touslesmatériauxnécelTaires àlafabrication du Ciment, préparés avec le plus grand foin, au feul Dépôt approuvé par l’Auteur, rue Copeau, au coindecelle neuve SaintEtienne

, près le Jardin du Roi:

chezM. Lavandier ,audit Dépôt

, qui indiquera aufli des Ouvriers au fait

de1’emploi dece nouveau Ciment.

D

(22)

14 Découverte d’un Ciment

Si I

on mele un peu de

fuie

de cheminée

dans le

plâtre

, il deviendra infiniment plus dur , de le carrelage

en

fera meilleur.

On

choifira aufïi

du

carreau dépoli

;

on

fera

même

bien

de

le retourner, afin d’avoir

en dehors

la furface la plus poreufe.

Il faut

que

le dellus

du

carreau foit parfaitement

bien

dreffé.

En

cas de balevres

ou

petites éminences,

il faudroit l’unir avec

un

grès bien

dur

, mais à fec.

On

fera très-bien après le carrelage, d’attendre

qu’il foit parfaitement fec

, de qu’il ait

éprouvé

,

ainfi

que

le plancher , tous les petits taflemens

dont

il fera fufceptible.

C’ed: fur ce plancher ainfi carrelé, dreffé de féché

,

qu’on

appliquera le

Ciment

par augées faites

à mefure

, de dans la proportion ci-delliis indiquée, après avoir

hume&é

le carreau avec

un peu

d’eau

mife au pinceau

ou

avec

une

éponge.

On

fe fer-

vira

pour

ce

, d’une petite truelle d’acier

,

pointue de fléxible, afin

de

fentir l’épailfeur

qu’on donne

à la

couche

de

Ciment,

qui n’aura, s’il efi: polfible,

qu’une demi

- ligne , de fera bien égale ; mais elle

ne

doit jamais excéder

une

ligne : c’efl fur cette

épaifleur la plus forte,

qu’on

a

compte, lorfquon

(23)

impénétrable

a

l'eau* iy

a dit plus haut

qu’un

fac de caillou pile fourniroit environ fept

ou

huit toifes de

Ciment.

Si l’adrede des ouvriers peut

ne donner

par - tout

qu’une demi

- ligne d’épaideur

, avec la

même

quantité

on

couvrira

une

fuperficie

double, &

par confé-

quent

de quinze à feize toifes, ce qui deviendroit très-peu difpendieux. Il faut garantir ce

Ciment, pendant

fon application

, &C

même

jufqu’à ce

qu’il foit entièrement fec

, des

rayons du

foleil

& du

haie des vents , ainfi

que de

la pluie ; ce

qu’on

peut pratiquer facilement

pendant

les tra-

vaux

, avec

un

paravent

ou

des nattes.

Comme

il eft très-mince, il lui faut très-peu de

tems pour

durcir

&

évaporer l’eau.

Lorfque

toute la

Ter

rafle

ferafinie

,

on y

appliquera

une couche

d’huile

grade

bien purifiée, afin qu’elle féche

promptement;

ce qui ne dure guères plus

de

trois à quatre heures par

un beau

tems.

On pourra

renouveller cette opération tous les ans au printems

, après avoir

fait au

Ciment

les petites réparations

que

le talle-

ment du

Plancher

,

ou

quelqu’autre caufe indépen- dante de fa nature pourroient exiger.

On

voit par

la maniéré

de

l’appliquer,

que

les crevadès

ou

(24)

i 6

Decouverte d’un Ciment

frallures

qu

il pourroit

éprouver

, feroient réparées dans 1 efpace

de deux

heures

, avec la plus

grande

facilité.

On

obviera à ces inconvéniens,

en

ayant foin

de

bien conftruire d’abord fon plancher.

On

pourroit peut-être

même employer

avec fuccès, ces planchers en fers

,

annoncés

dans les

Journaux,

&

préfentés à

l’Académie Royale

d’Archite&ure.

Le

but

de

celui qui les a

imaginé

, eft très-louable.

Il mérite affurément

qu’on en

falle l’eflai;

&

toutes

les conjeélures doivent être

en

faveur de cette utile invention.

Voilà

l’énoncé

de

tous les procédés

dont

il faut

fe fervir

pour compofer & employer

le

Ciment

que M.

d’Etienne expofe au Public, après avoir

fait

au Roi l’hommage de

cette découverte.

Cet honneur

eft fans

doute

la

récompenfe

la plus

flatteufe

de fon

travail

; de il s’applaudira

chaque

jour d’avoir pourfuivi, avec opiniâtreté^des recher-

ches

pénibles ,

mais couronnées

par

un

fucces audi

éclatant.

Son

but, en publiant cette invention y n’eft point

de

déprifer

aucunement

les productions

&

le talent des Artifhes qui l’ont précédé dans

la

même

carrière. Il s’emprelTe au contraire de

leur

(25)

impénétrable

A l’eau.

T7

leur rendre la juftice qui leur eft due.

Leurs Mémoires &

leurs Eftais lui ont

beaucoup

fervi

pour compofer

fon

Ciment, dont

la théorie autant

que

l’expérience confirment la folidité.

Telle eft la

marche

des Arts

&

des Sciences :

elle fe fait à pas lents,

& chacun

füivant le fentier

qu’un prédéceflèur ardent lui a trace

, a quelque-

fois le

bonheur

de le devancer. S’il s’en applaudit,

il doit encore,

pour

le progrès des Arts, fouhaiter qu’un autre l’atteigne

&

le

devance

aufli dans la

même

carrière.

Tel

eft le

vœu de

l’Auteur : il

efpere qu’il fera rempli.

Déjà même

il

éprouve

la fatisfaêtion de voir

que

plufieurs Artiftes fe font appliqués à fuivre fon

procédé &

à l’ana- lyfer.

Leurs

utiles obfervations ont étendu le

Mémoire

qu’il préfente

,

&

leurs expériences

vont

achever de

donner

à ce

procédé,

le

degré de

perfection

dont

il eft fufceptible.

Chaque

Propriétaire

pourra donc

jouir bientôt fur fa

Maifon

, de l’agrément d’un Jardin pareil à celui de

M.

d’Etienne.

Le goût

des Artiftes

en

variera les

formes &

les diftributions à l’infini.

Ces

Terraflès favoriferont les obfervations des

E

(26)

i8 Découverte d’un Ciment

Aflronomes. Chaque Maifon

offrira

un

afpeét

different,

ou une vue de

plus

ou moins détendue:

elle preTentera

elle-même

, à volonté, des objets curieux

&

intéreffans.

On

fera entrer dans leur décoration, des baffins, des bofquets, des treil-

lages.

La

Sculpture

&

la Peinture

pourront

s’y

difputer le prix,

&

s’uniront avec le Jardinage

pour

flatter

agréablement

la vue. Quelles ref fources

pour

les Fêtes

&

les Réjouiffances publi-

ques

!

Les

illuminations qu’elles occafionnent

peuvent

devenir

magiques

, étant bien dirigées :

leurs bifarreries

-même

,

&

leur irrégularité

,

peuvent

aufli fe trouver très-piquantes.

Qu’on

fe repréfente

maintenant

le

coup

-d’œil féduifant qu’offriroit

une

chaîne de maifons,

dont chaque

Terraffe fer oit variée de

forme

,

&

enrichie

de

verdure.

Quel

féduifant effet

!

que

d’avantages multipliés

en

réflilteroient encore,

indépendam-

ment

de la

vue

pittorefque î

Un

air plus pur circule-

roit dans les villes.

Chaque

Propriétaire acquerroit

le terrein d’un jardin égal à la fuperficie de fes

bâtimens. Il épargneroit ,

en

conflruifant , la

dépenfe

d’un toît

, objet trille

&

difpendieux

,

(27)

impénétrable

a l’eau.

19

non-feulement

pour

l’établifïèment

, mais

encore pour

l’entretien. Il feroit infiniment

moins

expofé aux incendies

, ayant la facilite de fecourir lui-

même

fa

maifon

par fa Terrafle,

& pouvant

auflî

pratiquer

un ou

plufieurs réfervoirs. L’épargne

du

bois de charpente,

dont

le prix

augmente

tous

les jours , eft

un

avantage très-confidérable

, en

ce qu’on peut faire fervir tous ces bois à d’autres ufages.

La confommation du plomb que nous

tirons de l’Etranger

, feroit

beaucoup

diminuée.

Nous

jouirions en

France

d’un

agrément qu’on

avoit cru jufqu’à préfent réfervé

pour

l’heureufe

Italie. Enfin cet ufage des

Anciens

y renouvelle de nos jours

, honoreroit fans doute ce fiécle

,

les Vertus fur le

Trône,

cherchent la vérité^

protègent les Arts

,

&

lailfent au génie le libre

pouvoir d’étonner l’Univers.

FIN.

«

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