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Texte intégral

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Vendredi 7

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( ~ D É C I ; E N C H E ~ - ~ S ~ R T - ~ S E R ~ - ~ ~ S I O N ~ >

:

UN MODÈLE CONCEPTUEL POUR PROJETER

L9ÉvOLUTION A LONG “ERME

DES PROCESSUS DE CONSERVATON DES RESSOURCES.

J. Seghieri & D. Tongway

CSlRO, Div. Wldlife & Ecology, Po Box 84, Lyneham, A.C.I: 2602, Canberra, Australia,

Tél. (61

1

6-242-1 641 ; Fax 6-241 -4020, E-mail : josiane.seghieri@dwe.csim.au.

ORSTOM-CSIRO,

Introduction

A l’heure où la désertification et la dégradation sont les problèmes majeurs à anticiper et à combattre, des zones sub-humides aux zones arides, concevoir le pay- sage comme fonctionnant de manière prédictive est la clé d’accession à une gestion raisonnée à long terme. Dans cet esprit, une conception du paysage qui sert de matrice théorique à des investigations pratiques d’appréciation de la dégradatiodréhabilitation de systèmes non cultivés (écosystèmes, paysages ou uni- tés paysagères) a été mise au point par une équipe australienne du CSIRO-division Wildlife and Ecology. Elle est issue de dix années de recherches multidisciplinaires sur les pâturages arides.

1.

Origine

du concept

Ce cadre conceptuel (voir Fig.1) est né de l’étude fonctionnelle d’un site de végé- tation organisée en bandes altemant avec des bandes très peu recouvertes, perpendicu- laires à la ligne de plus grande pente. On en trouve également au Niger et au Mexique et probablement dans la plupart des zones arides du monde, même si la composition et certains aspects de la structure de la végétation different. Ces paysages représentent des structures naturelles extrêmes de répartition en taches des ressources. A partir du moment où un événement pluvieux intervient, il << déclenche >>, telle la détonation d’un revolver, une série de processus en chaîne. L‘un des plus importants pour le maintien de cette structure en bandes est le transfert, le long de la pente, de l’eau et des Cléments organiques et minéraux des mnes peu fertiles dites de << transfert >> (sol peu couvert) vers les zones fertiles obstructives de capture et d’accumulation des ressources (la << réserve

>>) que constituent les bosquets de végétation. Au flux hydriques de surface déclenchés par les pluies s’ajoute, bien sur, la capture des Cléments et ressources transportés par le vent. Cependant, le plus souvent dans les paysages structurés en bandes, le phénomène

&lien est secondaire par rapport au ruissellement généré sur les zones peu couvertes.

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Communications des Journées du Programme Environnement,

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I1 existe donc une interaction étroite entre cette structure en bandes et les pro- cessus de concentration permettant une régulation et un contrôle des ressources qui sont toujours distribuées, sous ces climats, en quantités limitées et de façon spora- dique dans le temps et l’espace. En cas de dégradation, l’événement pluvieux ne déclenche pas de réponse du système (production par exemple). Le mécanisme est endommagé. I1 existe un dysfonctionnement.

. .

2.

Généralisation du concept

A partir de cette compréhension de la fonctionnalité de paysages structurés en bandes, la généralisation du rôle de l’hétérogénéité à la plupart des paysages arides et semi-arides est apparue comme un aboutissement naturel de ces premiers travaux.

En effet, même si l’organisation spatiale differe des paysages à végétation organisée en bandes très structurées, le contrôle des ressources limitées et éparses des régions arides et semi-arides dépend toujours de l’efficacité de zones plus fertiles, obstruc- tives, à capturer, stocker et accumuler des ressources transportées par le vent et le ruissellement. Ce dernier est toujours déclenché par les pluies et généré sur des zones moins fertiles et moins recouvertes de végétation. L‘alternance de tâches obstruc- tives, fertiles et productives, et de zones de transport, stériles et presque nues, le long de lignes d’écoulement permet à tout système en bon état, de concentrer et conser- ver à plus long terme des ressources autrement toujours limitées, éparses et extrê- mement temporaires. La fonctionnalité d’un système est ainsi définie par l’état des processus qui régulent et conservent les ressources sur place. La dégradation peut donc s’en déduire comme la perte, ou l’altération, de ces processus. Autrement dit,

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le système se dégrade quand il perd son aptitude à répondre aux événements plu- vieux supposés déclencher, entre autres, une production de biomasse.

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Cette approche est donc un outil générique à toute investigation dans les ques-

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tions de fonctionna~ité/dysfonctionna~ité de Nous l’analysons ici en détails.

3.

Analyse conceptuelle détaillée

La pluie est un signal bref d’inte

dans le temps et dans I’espace. Sa redis est conditionnée par la fome du paysage, la

terrain. Lorsque les tâches fertiles sont ineficaces à intercepter les flux hydriques éoliens (dysfonctionnement), les pertes du système se font, d’une part par le ruisse11 ment qui constitue une perte instantanée de la ressource pluvieuse, d’autre p l’érosion hydrique et éolienne qui représen

boule de neige de la dégradation) de la << réserve 1) elle-même (litière, @e nutriments, Fig.l). Quand le système est en bon éta6 le << transfert s’effectue rellement vers la << réserve B (Fig.1) : recharge mais variations rapides du hydrique, apport immédiat mais accumulation

apport instantané de graines et de litière

L‘augmentation instantanée de la << réserve D lui permet d’atteindre un seuil d

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Production de litière et la minéralisation de la matière organique qui sont tous des ; Processus plus ou moins lents. Ces processus de recyclage peuvent être p e m b é s

Par des prélèvements et une consommation extérieurs au système qui peuvent être a

rapides ou lents, fréquents ou occasionnels : le feu, la consommation par des ani- a

maux sauvages ou domestiques itinérants, récoltes diverses par l'homme. Cette per- kbation conduit, si elle est excessive par rapport à ce que les impulsions produi- v) sent comme ressources, à des pertes hors du système qu'il ne peut compenser ,"

(Fig.1). Par conséquent7 en rétroaction à I'ensemble de ces processus, un remodela- ge Progressif (lent) de la structure du système a lieu, soit avec une diminution des

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zones de transfert au profit des taches fertiles constituant la réserve en cas de sys- ,"

tème en bon état, soit avec l'inverse en cas de système dysfonctionnant, c'est à dire

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qui perd les ressources qu'il reçoit ou qu'il produit.

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4. Application pratique

En pratique, cette conception a conduit à l’élaboration de l’Analyse de la Fonction du Paysage. C’est une technique d’estimation de l’état de dégradatiodréhabilitation des processus de conservation des ressources au sein du système. Elle consiste à mesurer un certains nombre de paramètres structurels, dans les différentes zones identifiées le long de la ligne de plus grande pente, dont les tendances évolutives servent d‘indicateurs de l’état de trois types de processus fon- damentaux : érosioddépôt, infiltratiodruissellement, recyclage. Cette technique d’évaluation permet d’interpréter la structure en termes de processus et d’interpré- ter les résultats à des échelles spatiales et temporelles croissantes à partir d’investi- gations à l’échelle spatiale très locale des différentes zones de transport et d’obs-

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truction et à l’échelle de temps des processus.

Conclusion

Le diagnostic est purement écologique et permet de situer le système CtudiC dans un continuum allant d’un système paysager << complètement fuyant D à un sys- 0

tème << parfaitement conservateur n (Fig.2). Il est préférable de bien distinguer ce continuum de fonctionnalité du système, purement écologique, du continuum des valeurs de cette fonctionnalité qu’il vaut mieux apprécier seulement par rapport *

un usage précis donné (conditions allant de - - << totalement inacceptables P 4< entiè- rement acceptables N. Fig.2).

l’instant, clairement prouvée par ses applications actuellement en cours, d’

en Australie dans les sites miniers pour leur réhabilitation, d’autre part au en Afrique du Sud. Je me propose de la tester également en Afrique francophon l’Orstom intervient.

La robustesse de cette approche et de la méthode pratique associée est

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