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Réfutation: Approuvez-vous les 300 M $ pour la vaccination contre le VPH?: OUI

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344

Canadian Family PhysicianLe Médecin de famille canadien Vol 54:  march • mars 2008

Débats

Réfutation: Approuvez-vous les

300 M $ pour la vaccination contre le VPH?

C

ommencer  l’immunisation  lorsque  les  fillettes  ont  9  ans  et  que  leurs  taux  d’anticorps  sont  à  leur  som- met  est  la  meilleure  façon  de  prévenir  le  virus  du  papil- lome  humain  et  les  cancers  associés.  Environ  97%  des  Canadiennes  de  7  à  14  ans  fréquentent  l’école.  Elles  sont  déjà  bien  couvertes  par  les  programmes  existants; 

la  couverture  est  relativement  plus  élevée  à  l’école  élé- mentaire  qu’au  niveau  secondaire.  Les  femmes  les  plus  à risque d’un cancer du col sont celles qui abandonnent  tôt  les  études  et  ne  profitent  pas  de  la  vaccination.  Ces  femmes  deviennent  souvent  marginalisées  et  n’auront  probablement  pas  accès  au  dépistage  du  cancer  du  col  plus tard dans leur vie.  

Mme Lippman et ses collègues disent qu’il faut évaluer  les  nouveaux  vaccins  pour  voir  s’ils  améliorent  ce  qui  est déjà accessible. Il n’y a rien de mieux pour prévenir  les  infections  génitales  d’évolution  lente  et  les  verrues  génitales.  Le  vaccin  est  presque  parfait.  L’apparition  de  ces  deux  types  de  lésion  fléchirait  de  50%  dans  les  10  années suivant la vaccination systématique avec le vac- cin quadrivalent.   

Les programmes d’immunisation ne seront pas amor- cés,  comme  Mme  Lippman  et  ses  collègues  le  laissent  entendre,  dans  la  confusion  et  le  malentendu.  De  nom- breuses  discussions  et  réunions  ont  eu  lieu,  et  des  rap- ports  ont  été  rédigés  en  prévision  de  l’implantation  de  ces programmes et de l’évaluation de leur efficacité. 

La  progression  de  la  plupart  des  cancers  du  col  est  lente, mais la sensibilité du frottis de Papanicolaou n’est  que  de  53%,  ce  qui  explique  pourquoi  de  nombreuses  femmes  atteintes  d’un  cancer  du  col  avaient  des  résul- tats  normaux  au  test  de  Pap  avant  leur  diagnostic.  Il  a  été prouvé que le vaccin procure 5 années d’excellente  immunogénicité,  une  bonne  mémoire  immunitaire  et  une  protection  contre  la  maladie  -  des  bienfaits  qui  ne  peuvent pas s’évaporer soudainement.

Il n’est pas éthique d’effectuer des études sur l’efficacité  auprès  de  sujets  de  9  ans.  Il  a  donc  été  inféré  que  l’excellente protection  constatée chez des jeunes filles plus  âgées ayant des taux plus faibles d’anticorps  s’appliquait  à ces plus jeunes filles ayant d’excellents taux d’anticorps. 

Personne  n’a  dit  que  l’immunisation  remplacerait  la  visite  médicale  annuelle.  Les  possibilités  de  counseling  au sujet des comportements sains ne seraient pas affec- tées par les programmes d’immunisation.

Les  experts  canadiens  en  matière  de  vaccination  se  sont  assurés  que  les  programmes  d’immunisation  produiraient  la  meilleure  protection  possible  pour  l’investissement  que  nos  gouvernements  étaient  dis- posés  à  faire.  Aujourd’hui,  je  réitère  qu’il  est  entière- ment  responsable  de  dépenser  300  millions  $  pour  un  programme  de  vaccination  en  complément  des  pro- grammes de dépistage existants. 

Le prix du vaccin ne nous empêchera pas d’améliorer  la qualité et l’ampleur de nos programmes de dépistage. 

D’ailleurs,  le  Réseau  canadien  de  prévention  du  cancer  du col utérin y travaille.  

Les  comportements  personnels  et  sexuels  sains,  une  bonne  alimentation,  des  tests  de  Pap  réguliers  et  l’utilisation  des  condoms,  tous  ensembles,  ne  seront  jamais  meilleurs  sur  le  plan  de  l’efficacité  qu’un  vaccin  contre le virus du papillome humain! 

Dr Steben est médecin de famille à l’Institut national de santé publique du Québec, à la clinique du cancer gyné- cologique du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et au sein du Groupe de médecine familiale du Sud-Ouest à Verdun, au Québec.

Intérêts concurrents

Dr Steben est chercheur pour le compte de Gardasil et fait partie d’un comité de publication et d’un bureau de conférenciers internationaux de Merck. Il a aussi reçu des subventions de voyage et de recherche de 3M, Adaltis, AutoGenomics, Digene-Qiagen, GlaxoSmithKline, Laboratoire Biron, Merck, Novartis, Roche et Warnex.

Correspondance à: Dr Marc Steben, Institut national de santé publique du Québec, 190, boul. Crémazie E, Montréal, QC H2P 1E2; téléphone 514 864-1600, poste 3234; télécopieur 514 864-7646;

courriel marc.steben@inspq.qc.ca

OUI

Marc Steben

MD

Ces réfutations sont les réponses des auteurs aux débats dans le numéro de février (Can Fam Physician 2008;54:178-81).

This article is also in English on page 342.

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