Dans les semaines et les mois qui suivent, les confesseurs et les proches s’éloignent de l’abbaye : Sébastien Le Nain de Tillemont rejoint la propriété familiale de Tillemont à Montreuil-sous-Bois ; Le Maistre de Sacy et son cousin Charles-Henri Arnauld de Luzancy vont résider au château de Pomponne. Antoine Arnauld et Léonard de Guelphe quittent Paris pour les Flandres avant de s’installer à Bruxelles.
1684-1690
Abbatiats de Marie de Sainte-Madeleine du Fargis
1684 Au début de l’année, l’abbaye est endeuillée trois fois en cinq semaines : Sacy meurt le 4 janvier, Angélique de Saint-Jean le 29 janvier et son frère Luzancy le 10 février. La mère Marie de Sainte-Madeleine du Fargis est réélue abbesse le 2 février : elle choisit Agnès de Sainte-Thècle Racine, tante du poète, comme prieure. Elles occupent ces fonctions pendant six ans. Elles perdent le médecin de l’abbaye, Jean Hamon, le 22 février 1687.
1690-1699
Abbatiats d’Agnès de Sainte-Thècle Racine
1690 La mère du Fargis démissionne pour cause de maladie : Agnès de Sainte-Thècle lui succède le 2 février et Élisabeth de Sainte-Anne Boulard de Denainvilliers sera sa prieure pendant neuf ans. Née en 1626 à La Ferté-Milon, Agnès Racine a pris l’habit de novice à Port-Royal de Paris le 21 janvier 1647 et y a prononcé ses vœux solennels le 26 janvier 1648, avant de devenir cellérière du monastère en 1669 et prieure en 1684 ;
elle sera réélue abbesse en 1693 et 1696. Plusieurs grandes figures de Port-Royal disparaissent en quelques années : l’abbé de Pontchâteau à Paris le 27 juin 1690 ; la mère du Fargis le 3 juin 1691, et Mlle de Vertus le 21 novembre 1692 aux Champs ; Antoine Arnauld à Bruxelles le 8 août 1694 ; Claude Lancelot le 15 avril 1695 à l’abbaye bénédictine de Quimperlé ; Pierre Nicole à Paris le 16 novembre suivant.
1695 La communauté de l’abbaye des Champs échappe de peu à la dispersion, projetée par l’archevêque de Paris, François de Harlay de Champvallon. En raison de la mort subite de ce dernier, survenue le 6 août de cette année, le projet est ajourné.
La nomination d’un nouvel archevêque, Louis-Antoine de Noailles, plutôt favorable, au départ, à l’abbaye des Champs, redonne quelque espoir aux religieuses : il nomme un ancien élève des Petites Écoles, Simon Roynette, comme supérieur du monastère. Mais, quelques mois avant sa mort, en 1699, Jean Racine doit se rendre à l’évidence : sa fille Marie-Catherine n’est pas autorisée à devenir religieuse aux Champs ; le noviciat ne rouvrira pas ses portes. Les mêmes interdictions royales pèsent sur le sort de l’abbaye.
1699-1706
Abbatiats d’Élisabeth de Sainte-Anne Boulard de Denainvilliers
1699 Le 5 février, une nouvelle abbesse est élue, pour succéder à Agnès de Sainte-Thècle Racine, qui vient d’achever son troisième triennat. Il s’agit de la mère Élisabeth de Sainte- Anne Boulard de Nainvilliers, sa prieure. Née à Orléans en 1628, elle a pris l’habit de novice le 25 septembre 1651 et fait profession le 29 décembre 1652. Elle occupe diverses fonctions – sacristine, maîtresse des novices, puis prieure en février 1690. Agnès Racine meurt le 19 mai 1700, un an après
son neveu Jean, disparu le 21 avril 1699 et inhumé, selon ses vœux, à Port-Royal des Champs, près de Jean Hamon, médecin des religieuses pendant près de quarante ans.
De nouveaux débats théologiques ont surgi à la Sorbonne à Paris : en 1705, une bulle du pape Clément XI aggrave la situation de nombreux ecclésiastiques et des religieuses de Port-Royal : tous doivent condamner les erreurs dénoncées par Rome. L’abbaye de Port-Royal perd Nicolas Eustace, son confesseur depuis 1683, obligé de se cacher en décembre 1705 et de fuir à l’abbaye d’Orval. Le 21 mars 1706, les moniales acceptent d’accorder les signatures exigées par le mandement du cardinal de Noailles en date du 30 septembre 1705, mais elles ajoutent : « Sans déroger à ce qui s’est fait à l’égard de ce monastère à la Paix de l’Église, sous Clément IX ». Louis XIV est fortement irrité de cette opiniâtre résistance.
1706-1709
Louise de Sainte-Anastasie du Mesnil est prieure
1706 La dernière abbesse de Port-Royal, Élisabeth de Sainte-Anne, meurt le 20 avril : elle désigne, peu avant, Louise de Sainte- Anastasie du Mesnil pour lui succéder. La communauté des religieuses, pourtant d’accord, reçoit la défense de procéder à toute nouvelle élection d’abbesse : la mère Louise exercera seulement la fonction de prieure, et ce jusqu’à la fin de l’abbaye.
1707 L’abbaye est condamnée à très brève échéance par l’ordre royal de conférer les revenus des Champs à Port-Royal de Paris et de supprimer le titre d’“abbaye et monastère de Port-Royal des Champs”. L’archevêque de Paris, de son côté, ordonne au supérieur de refuser la communion aux moniales et, le 18 nombre, les déclare « contumaces et désobéissantes aux constitutions apostoliques et comme telles incapables de participer aux sacrements de l’Église ».
1708 Deux bulles pontificales signent l’arrêt de mort de l’abbaye : la première, du 27 mars, laisse aux religieuses l’usage de l’église et du monastère. Mais, après l’intervention du roi, une seconde bulle ordonne, en septembre, la suppression de Port-Royal des Champs. Le chancelier Louis Phélipeaux, comte de Pontchartrain, tente de s’opposer aux décisions royales.
Peine perdue : le Parlement de Paris enregistre officiellement les textes du pape et du roi.
1709 L’archevêque de Paris confirme la suppression de l’abbaye des Champs. L’abbesse de Port-Royal de Paris, Mme de Château-Renault rend visite, le 1er octobre, aux religieuses des Champs. Après une rencontre orageuse, la mère Du Mesnil refuse de la reconnaître comme supérieure du monastère : l’abbesse de Paris en rend compte au Conseil du roi, et obtient un arrêt du Conseil d’État confirmant ses droits.
Le 26 octobre, le même Conseil d’État ordonne l’expulsion des moniales des Champs.
L’exécution de cette dernière décision est effectuée par le lieutenant général de police, Marc-René de Voyer de Paulmy, marquis d’Argenson : il reçoit l’autorisation de l’archevêque de pénétrer à l’intérieur du monastère. Il s’y rend le 29 octobre : l’après-midi, les quinze professes et les sept converses sont emmenées en carrosse vers leur lieu d’exil ; le lendemain, la dernière sœur, Marie de Sainte-Euphrasie Robert, malade, part en litière pour Mantes. La communauté du monastère des Champs a vécu. La mère Du Mesnil mourra chez les Ursulines de Blois le 18 mars 1716.
En janvier 1710, le Conseil d’État ordonne la démolition de l’abbaye, dont les bâtiments sont mis en adjudication. Entre le mois d’août suivant et la fin de 1711, plusieurs familles viennent transférer à l’extérieur les corps inhumés dans l’église, comme ceux des Arnauld à Palaiseau, ou d’autres, à l’église de Magny-Lessart. Les restes des trois mille corps du monastère seront exhumés et placés dans une fosse commune au cimetière de Saint-Lambert. L’abbaye et son mur d’enceinte sont définitivement rasés à la poudre au cours de 1713.
Les ruines de Port-Royal des Champs sont déclarées biens nationaux et vendues par adjudication à la Révolution, comme Port-Royal de Paris. Les dernières religieuses de Paris quittent leur abbaye en septembre 1792. Après avoir résidé un demi- siècle à Paris, la communauté se fixe dans le diocèse de Besançon, dans la ville même de Besançon : à partir de 1927, elle y occupe un ancien monastère désaffecté, demeuré vivant jusqu’à nos jours sous le nom d’abbaye de la Grâce-Dieu. À l’abbaye de Notre-Dame du Val d’Igny, au diocèse de Reims, sur la commune d’Arcis-le-Ponsart (département de la Marne), se regroupent en 2011 les moniales de la Grâce-Dieu avec leurs sœurs de Belval et d’Igny, pour une nouvelle étape de leur longue histoire.
Jean LesaUlnier
PUBLICATIONS DE CÉCILE GAZIER
OUVRAGES
Après Port-Royal : l’ordre hospitalier des sœurs de Sainte-Marthe de Paris, 1713- 1918, Paris, L’Édition moderne, librairie Ambert, [1923].
Histoire du monastère de Port-Royal. Préface de M. André Hallays, Paris, Perrin, 1929 (3e éd., 1929).
Les Belles amies de Port-Royal : ouvrage orné de 8 gravures, Paris, Perrin, 1930.
(rééd., Perrin, 1954).
Ces Messieurs de Port-Royal : documents inédits, Paris, Perrin, 1932.
Madame de Sévigné, Paris, E. Flammarion, 1933.
Histoire de la Société et de la Bibliothèque de Port-Royal. Avant-propos de Louis Cognet, Paris, Société de Port-Royal, 1966.
ARTICLES
« La Conversion de Madame de La Fayette », dans Les Cahiers catholiques, no 47, 10 juillet 1921.
« Port-Royal et le sentiment religieux d’après un livre récent », dans Le Correspondant, 1921.
« La Fin d’un rêve épique. Les “Réflexions” de la Grande Mademoiselle », dans La Revue hebdomadaire et son supplément illustré, no 23. Paris : Plon (Paris), 1922.
« Pascal et Port-Royal », dans Pascal. La Revue hebdomadaire et son Supplément illustré, 14 juillet 1923.
« Madame de Sévigné et Port-Royal », dans Le Correspondant, nouvelle série, t. 266, 1926.
« Les Sources de Sainte-Beuve », dans La Revue politique et littéraire, Revue bleue, no 14, 17 juillet 1926, p. 436-440.
« Notre-Dame de Gif », dans La France nouvelle, no 11, 1927.
« Une marquise libérale sous Louis XV : Madame de Mesmes et Gustave de Suède », dans Le Correspondant, nouvelle série, t. 271, 1927.
« Les Belles Amies de Port Royal », dans La Revue politique et littéraire, Revue bleue, 1929.
« Françoise-Marguerite de Joncoux (1668-1715) », dans La Revue de Paris, no 8, 1929.
« Renaud de Sévigné », dans La Revue politique et littéraire, Revue bleue, 1929.
« Saint François de Sales, sainte Chantal et la Mère Angélique », dans la Revue des questions historiques, 57, 3, 14. Paris, Plon, 1929.
« Un apôtre oublié du xviie siècle : Claude Bernard et le Séminaire des Trente- trois », dans Le Correspondant, nouvelle série, t. 278, 25 mars 1929.
« Une visite aux Rochers », dans La Revue hebdomadaire et son Supplément illustré, 10 août 1929.
« Les Premières conquêtes mondaines de Port-Royal », dans Le Correspondant, 25 juillet 1930, p. 254-270.
« Les Deux vies de la duchesse de Longueville (I) », dans La Revue hebdomadaire et son Supplément illustré, no 33, 16 août 1930.
« Les Deux vies de la duchesse de Longueville (II) », dans La Revue hebdomadaire et son Supplément illustré, no 34, 23 août 1930.
« Les Dernières années de Madame de La Fayette », dans Le Correspondant, 25 septembre 1930.
« Henri Grégoire », dans Bulletin mensuel de l’association Fénelon, no 8, juin 1931.
« Le Grand Arnauld », dans La Revue politique et littéraire, Revue bleue, 19 septembre-3 octobre 1931.
« Un courtisan anachorète : Robert Arnauld d’Andilly », dans Le Correspondant, 10 novembre 1931, p. 322-345.
« Deux médecins de Port-Royal », dans La Revue Universelle, no 20, 1932.
« Le Crépuscule d’une âme : Madame de La Fayette », dans Lisez-moi Historia, 1934, p. 355-365.
Bref commentaire de Cécile Gazier, sur la lettre de Racine à Mme de Fontpertuis du 29 mai 1687, Cahiers raciniens, t. V, 1959, p. 251.
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ArnaUld, Antoine, Œuvres, éd. Hautefage, Dupac de Bellegarde et Larrière, Paris-Lausanne, S. d’Arnay, 1775-1783, 45 vol. in-4o.
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