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Séances 16 et 17/10/06

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(1)

S´ EANCES DU 16 ET 17 OCTOBRE

3. Racines d’une C-alg`ebre de Lie semi-simple

Soit gune C-alg`ebre de Liesemi-simple, de dimension finie, et soithune sous-alg`ebre de Cartan. On note K = Kg la forme de Killing deg.

Comme g ne contient pas d’id´eal r´esoluble, alors z(g) = (0) et donc la repr´esentation adjointe

ad :g−→End(g)

est injective. Donc, lorsque n´ecessaire, on pourra consid´erer toute sous-alg`ebre de g, en particulier h, comme une sous-alg`ebre de Lie de End(g).

3.1. Racines de h dans g. — Notons R = R(g,h) l’ensemble des poids non nuls dehdansg, pour l’action adjointe. D’apr`es la proposition 2.23 et le th´eor`eme 2.15, on a

(1) g(0) =h et g=hL M

α∈R

gα. De plus, d’apr`es 2.9 et 2.10, on a

(10). [g(α),g(β)]g(α+β), ∀α, β R.

Lemme 3.1. — L’invariance deK est ´equivalente au fait que K :gg−→C est un g-morphisme,

o`u Cest consid´er´e comme g-module trivial. Par cons´equent, d’apr`es la propo- sition 2.9, pour tout λ, µ∈R∪ {0}, on a

(2) K(g(λ),g(µ))C(λ+µ)= 0 si λ+µ6= 0.

D´emonstration. — Laiss´ee au lecteur.

(0)version du 18/10/06

(2)

Corollaire 3.2. — La restriction deK `a hest non d´eg´en´er´ee etK induit, pour tout α∈R, une dualit´e parfaite entre g(α) et g(−α).

En particulier, α∈Rimplique −α∈R et dimg(−α)=g(α).

D´emonstration. — Ceci r´esulte du fait que K est non d´eg´en´er´ee et du lemme pr´ec´edent.

Corollaire 3.3. — hest ab´elienne, c.-`a-d., [h,h] = 0.

D´emonstration. — Par hypoth`ese,hest nilpotente, a fortiori r´esoluble. Donc, d’apr`es le corollaire 2.4, pour tout x∈hety∈D(h), on a

0 = Trg(adg(x) adg(y)) = K(x, y).

Ceci montre que D(h) est orthogonal `a h, et donc `a g tout entier, d’apr`es le lemme 3.1. Comme K est non d´eg´en´er´ee, ceci implique D(h) = 0, donc h est ab´elienne.

Remarquons que, pour tout λ ∈ {0} ∪R, tout h h agit sur g(λ) comme une matrice triangulaire avecλ(h) sur la diagonale. Il en r´esulte que :

(3) ∀h, h0 h, K(h, h0) = X

α∈R

dimg(α)α(h)α(h0).

Corollaire 3.4. — On aT

α∈RKerα= (0) et donc R engendreh.

D´emonstration. — Soith∈htel queα(h) = 0 pour toutα∈R. Alors, d’apr`es (3), h est orthogonal `ah, d’o`uh= 0. Ceci prouve la premi`ere assertion, et la seconde en d´ecoule, d’apr`es un r´esultat «bien connu» d’alg`ebre lin´eaire.

Définition 3.5. — Notons K# l’isomorphisme h −→ h induit par K, c.-`a-d., K#(h) est la forme lin´eaire h0 7→ K(h, h0). Pour tout α R, on note Hα l’unique ´el´ement dehtel que K#(Hα) =α.

D’autre part, comme h est ab´elienne, on voit facilement que, pour tout α∈R, l’espace propre associ´e :

gα={x∈g(α)|[h, x] =α(h)x}

est non nul. (Ceci se d´eduit aussi du th´eor`eme de Lie.) Soit eα un vecteur non nul degα.

Lemme 3.6. — Pour toutf g(−α), on a

(4) [eα, f] = K(eα, f)Hα.

(3)

D´emonstration. — Pour tout h∈h, l’on a

K(h,[eα, f]) = K([h, eα], f) =α(h)K(eα, f).

Comme la restriction de K `a hest non d´eg´en´er´ee, il en r´esulte que l’´el´ement [eα, f]K(eα, f)Hα de hest nul.

Définition 3.7. — On pose

sα =CeαL

CHαL M

n>1

g(−nα).

Il r´esulte de (10) et (4) que sα est une sous-alg`ebre de Lie deg.

Comme K induit une dualit´e parfaite entreg(α) etg(−α), il existef g(−α) tel que K(eα, f) = 1 et donc, d’apr`es (4), on a :

Hα = [eα, f]∈D(sα).

Proposition 3.8. — sα n’est pas r´esoluble, et l’on a : α(Hα)6= 0.

D´emonstration. — On observe que eα ∈D(sα) si et seulement siα(Hα)6= 0.

Supposons α(Hα) = 0. Alors,D(sα)CHαL

n>1g(−nα), puis D2(sα)M

n>1

g(−nα) et doncD2(sα) est nilpotente, et doncsα r´esoluble.

Alors, il r´esulte du th´eor`eme de Lie que adg(x) est nilpotent, pour tout x∈D(sα), en particulier pourx= Hα. Donc, toutes les valeurs propres de Hα sont nulles. Mais ceci est impossible, car

\

β∈R

Kerβ = (0),

donc il existe β∈R tel queβ(Hα)6= 0 et [Hα, eβ] =β(Hα)eβ.

Cette contradiction montre que sα n’est pas r´esoluble, et donc α(Hα)6= 0.

La proposition est d´emontr´ee.

Consid´erons l’action adjointe de Hαsursα. Comme Hα est un commutateur [eα, f], avec f sα, on a

0 = Trsαadsα(Hα) =α(Hα)

1X

n>1

ndimg(−nα)

.

Commeα(Hα)6= 0 etg−α 6= (0), on en d´eduit que :

g(−α)=g−α=Ce−α et g(−nα) = (0) pourn >1.

Rempla¸cant −α par α, on a donc obtenu la proposition suivante.

(4)

Proposition 3.9. — Pour tout α R, g(α) est de dimension 1 et ´egale gα; de plus, on a, pour tout n∈Z:

(5) nα∈R⇔n=±1.

Définition 3.10. — Pour toutα∈R, on pose hα= 2Hα

α(Hα), d’o`u [hα, eα] = 2eα.

Comme K induit une dualit´e parfaite entre gα et g−α, il existe un unique fα g−α tel que

[eα, fα] =hα,

et l’on a de plus [hα, fα] =−2fα. Il en r´esulte que la sous-alg`ebre sα =CeαL

ChαL Cfα est isomorphe `asl2, via

eα ↔e, hα ↔h, fα ↔f, o`u

(∗) e=

µ0 1 0 0

, h= µ1 0

0−1

, f = µ0 0

1 0

.

Théorème 3.11(Théorème d’intégralité). — Pour tout α, β R, on a : β(hα)Z et β−β(hα)R.

Pour d´emontrer le th´eor`eme, on a besoin de certains r´esultats sur les sl2- modules, qui se d´emontrent au moyen de relations de commutation dans l’al- g`ebre enveloppante de U(sl2). Ceci nous conduit `a faire un interm`ede sur l’alg`ebre enveloppante d’unek-alg`ebre de Lie arbitraire.

3.2. Alg`ebre enveloppante d’une k-alg`ebre de Lie. — Dans ce para- graphe, soit k un corps commutatif arbitraire et soit L une k-alg`ebre de Lie de dimension finie.

Rappelons d’abord que, pour tout k-espace vectoriel V, son alg`ebre tenso- rielle est

T(V) =kL M

n>1

V⊗n, avec la multiplication

(v1⊗ · · · ⊗vr)·(v01⊗ · · · ⊗vs0) =v1⊗ · · · ⊗vr⊗v01⊗ · · · ⊗v0s.

On a une inclusion naturelle V ,→ T(V), et T(L) est engendr´ee comme k- alg`ebre par L.

(5)

Définition 3.12. — L’alg`ebre enveloppanteU(L) de L est le quotient de l’al- g`ebre tensorielle T(L) par l’id´eal bilat`ere I engendr´e par tous les ´el´ements

x⊗y−y⊗x−[x, y], pour x, y∈L.

Soit π la projection T(L) U(L) et τ la compos´ee de π avec l’inclusion L,→T(L).

Notons que U(L) est engendr´ee commek-alg`ebre parτ(L).

Théorème 3.13(Propriété universelle deU(L)). — Pour toute k-alg`ebre asso- ciative A et toute application k-lin´eaireρ: LA telle que

(†) ρ([x, y]) =ρ(x)ρ(y)−ρ(y)ρ(x), ∀x, y∈L, il existe un unique morphisme de k-alg`ebres associatives

φ: U(L)−→A, tel que φ(τ(x)) =ρ(x), ∀x∈L.

D´emonstration. — D’abord, comme U(L) est engendr´ee commek-alg`ebre par τ(L), alorsφ, s’il existe, est uniquement d´etermin´e par la condition ci-dessus.

Montrons l’existence. D’apr`es la propri´et´e universelle de T(L), il existe un (unique) morphisme dek-alg`ebres

ψ: T(L)−→A tel que ψ(x) =ρ(x), ∀x∈L.

Alors, la condition (†) implique pr´ecis´ement queψest nulle sur l’id´eal bilat`ere I, doncψ se factorise en un morphisme dek-alg`ebres

φ: U(L)−→A, tel que φ(τ(x)) =ρ(x), ∀x∈L.

Le th´eor`eme est d´emontr´e.

Soit V un k-espace vectoriel. Appliquant le th´eor`eme `a la k-alg`ebre A = Endk(V), on obtient le corollaire suivant :

Corollaire 3.14. — Se donner une repr´esentation ρ deL dansV ´equivaut `a se donner une structure deU(L)-module surV. Par cons´equent :

«un L-module est la mˆeme chose qu’un U(L)-module».

Ce qui pr´ec`ede est rendu particuli`erement int´eressant par le th´eor`eme sui- vant, qui montre que l’alg`ebre U(L), bien que non commutative (sauf si L est ab´elienne), est un objet assez maniable. (De fa¸con informelle, on peut dire que c’est une«alg`ebre de polynˆomes non commutative».)

Théorème 3.15(Poincaré-Birkhoff-Witt). — Soit(x1, . . . , xr)une base deLsur k. Alors les monˆomes «ordonn´es» :

xν11· · ·xνrr (pris dans cet ordre) pour1, . . . , νr)Nr,

(6)

forment une base de U(L) sur k. En particulier, si l’on a des sous-alg`ebres de Lie n+,h,n de L telles que

L = nL hL

n+ comme espaces vectoriels, alors

U(L)= U(n)U(h)U(n+) comme espaces vectoriels.

D´emonstration. — Pour la d´emonstration (qui n’est pas tr`es int´eressante), on renvoie `a [BL1,§2.7] ou [Di74, 2.1.11].

Notation 3.16. — En particulier, l’application τ : LU(L) est injective. D´e- sormais, on ne mentionnera plusτ et l’on identifiera L `a son image dans U(L).

Lemme 3.17. — Soit A un anneau. Pour tout a∈A, l’endomorphisme ada: A−→A, b7→[a, b] =ab−ba,

est une d´erivation de A, c.-`a-d., v´erifie : (ada)(b1· · ·bn) =

Xn

i=1

b1· · ·bi−1[a, bi]bi+1· · ·bn, ∀b1, . . . , bnA.

D´emonstration. — Imm´ediat, par r´ecurrence sur n.

3.3. Repr´esentations de sl2(C). — Revenons au cas o`u le corps de base est C, et notons simplement sl2 = sl2(C). Soit (f, h, e) la base standard de sl2 (cf. (∗) avant 3.11). Dans U = U(sl2), on a les relations de commutation suivantes :

[h, en] = Xn

i=1

ei−1[h, e]en−i = 2nen, (1)

[h, fn] = Xn

i=1

fi−1[h, f]fn−i =−2nfn, (2)

(3) [e, fn] = Xn

i=1

fi−1hfn−i = Xn

i=1

fi−1fn−i(h2(n−i)) =nfn−1(h−n+ 1).

Remarque 3.18. — Posante(r) =er/r!, f(s)=fs/s! et µh

t

= h(h−1)· · ·(h−t+ 1)

t! ,

on peut montrer, plus g´en´eralement, que e(r)f(s)=

min(r,s)X

i=0

f(s−i)

µh−r−s+ 2i i

e(r−i),

(7)

voir par exemple [Hu,§26].

Lemme 3.19. — SoientV un sl2-module de dimension finie, v∈V un vecteur non nul, etλ∈C, tels que

(∗) hv =λv et ev= 0.

Alors λ est un entier m >0 et, pour i= 0, . . . , m, chaque fiv est non nul et de poids m−2i, c.-`a-d.,

hfiv= (m2i)fiv, ∀i= 0, . . . , m.

D´emonstration. — D’apr`es le th´eor`eme de Poincar´e-Birkhoff-Witt, l’alg`ebre enveloppante U de sl2 a pour base surCles monˆomes

fshter, pour s, t, r∈N.

Il r´esulte de (∗) que le sous-U-module de V engendr´e par v est engendr´e, commeC-espace vectoriel, par les

fsv, pour s∈N.

De plus, comme chaque fsv est vecteur propre de h de poids λ−2s, les fsv non nuls sont lin´eairement ind´ependants.

Comme dim V<∞, il existem∈N tel quefmv 6= 0 =fm+1v. Alors, 0 =efm+1v=fm(h−m)v= (λ−m)fmv,

d’o`u λ=m. Bien sˆur,fiv6= 0 pour i= 0, . . . , m, et on a d´ej`a vu que chaque fiv est de poidsm−2i. Le lemme est d´emontr´e.

3.4. Retour `a la preuve du th´eor`eme d’int´egralit´e. — On peut main- tenant d´emontrer le th´eor`eme 3.11. Reprenons les notations du paragraphe 3.1.

Soit β R. Si β = ±α le th´eor`eme est v´erifi´e ; donc, d’apr`es 3.9 (5), on peut supposer queβ 6∈Zα. Pour toutn>0, on a

(adeα)n(eβ)gβ+nα. Soit nle plus petit entier>0 tel que

(adeα)n+1(eβ) = 0, et posons x= (adeα)n(eβ).

Alorsxest un vecteur de poids β+nα, annul´e par eα. D’apr`es le lemme 3.19, ceci entraˆıne que

(β+nα)(hα) =β(hα) + 2n est un entier m>0,

d’o`u β(hα) Z. Alors, quitte `a changer α en −α, on peut supposer que β(hα) = r > 0. Alors, m = r+ 2n et, d’apr`es le lemme 3.19, le sous-U(sα)- module de gengendr´e parx a pour base surC les vecteurs :

fαix, de poidsβ+ (n−i)α, pouri= 0, . . . , m.

(8)

Prenant i=r+n, on obtient que

β−rα=β−β(hα

est un poids de h dans g. Comme β 6∈ Zα, par hypoth`ese, ce poids est 6= 0, donc est un ´el´ement de R. Le th´eor`eme est d´emontr´e. ¤ Corollaire 3.20. — Soientα∈R et t∈C tels que tα∈R. Alorst=±1.

D´emonstration. — Posons β = tα. Alors t 6= 0 et α = (1/t)β. D’apr`es le th´eor`eme,

β(hα) = 2tZ, et α(hβ) = 2 t Z.

Alors t = n/2, avec ±n ∈ {1,2,4}. Comme ±2α et ±2β ne sont pas des racines, d’apr`es 3.9 (5), alors ±n= 4 et ±n= 1 sont exclus. Donc n=±2 et t=±1.

3.5. Passage `a un R-espace euclidien. — On a vu que R engendre h, par cons´equent h est engendr´e par les Hα, et donc aussi par les hα, puisque chaque hα est un multiple non nul de Hα. Posons`= dimh= dimh.

Définition 3.21. — On notehRle sous-R-espace vectoriel dehengendr´e par les hα, pour α∈R. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, il est de dimension`.

Alors, leR-espace vectoriel dual dehR est

hR={λ∈h|λ(hR)R.}

(Prendre une base (ei) de hR, c’est une C-base deh et la base duale (ei) est une R-base dehR.)

Comme hR contient R (puisque β(hα) Z pour tout α, β Z), alors R engendrehR commeR-espace vectoriel. Notons KR la restriction de K `ahR. Proposition 3.22. — 1) KR est `a valeurs r´eelles et est d´efinie positive.

2) KR induit un isomorphisme hR−→ hR. 3)Pour tout α∈R, on a Hα hR.

D´emonstration. — 1) Sih∈hR, alorsh=P

αxαhα, avec xαR, d’o`u

∀β R, β(h) =X

α

xαβ(hα)R.

Donc, pour h, h0 hR, on a, d’apr`es (3) (avant 3.4) : K(h, h0) = X

β∈R

β(h)β(h0)R.

De plus, d’apr`es 3.4, on a K(h, h) > 0 si h 6= 0. Ceci prouve 1), et 2) en d´ecoule.

(9)

On d´eduit 3) de 2), comme suit : KR induit un isomorphisme K#R :hR−→ hR,

qui est la restriction de K#:h−→ h. Commeα∈hR, alors Hα = (K#R)−1(α)h.

La proposition est d´emontr´ee.

3.6. Le syst`eme de racines RhR. — On munithR du produit scalaire euclidien ( , ) obtenu via l’isomorphisme K#R :hR−→ hR. C.-`a-d., si on pose Hλ = (K#R)−1(λ) alors :

(1) (λ, µ) = KR(Hλ,Hµ) =λ(Hµ) =µ(Hλ), ∀λ, µ∈hR.

Pour tout α R, la r´eflexion orthogonale associ´ee, c.-`a-d., la r´eflexion orthogonale par rapport `a l’hyperplan Hα orthogonal `aα, est donn´ee par la formule

λ7→λ−2(λ, α) (α, α) α;

en effet, si on notesαl’endomorphisme d´efini par cette formule, on asα(λ) =λ pour λ∈ Hα, et sα(α) = −α; donc sα est bien la r´eflexion orthogonale par rapport `aHα. On a, bien sˆur, s2α = id ; en particuliersα est bijectif.

Il est commode de poserα= 2α/(α, α) ; alors la formule ci-dessus se r´ecrit :

(2) sα(λ) =λ−(λ, α)α.

Observons aussi que α = KR(hα), c.-`a-d.,

(3) ∀λ∈hR, (λ, α) =λ(hα).

En particulier, d’apr`es le th´eor`eme d’int´egralit´e 3.11, pour toutβ R, on a (4) (β, α)Z et sα(β) =β−β(hαR.

Par cons´equent, tenant compte du corollaire 3.20, on obtient que R v´erifie les quatre propri´et´es de la d´efinition ci-dessous ; par cons´equent, R est un syst`eme de racinesdans V =hR.

Définition 3.23. — Soit V unR-espace vectoriel de dimension finie, muni d’un produit scalaire euclidien ( , ). On dit qu’un sous-ensemble fini R de V est un syst`eme de racinesdans V s’il v´erifie les quatres axiomes suivants :

(R1) R ne contient pas 0 et engendre V ;

(R2) Pour tout α∈R, la r´eflexion orthogonale associ´ee, d´efinie par sα(λ) =λ−(λ, α)α, o`u α= 2α

(α, α), v´erifie sα(R) = R ;

(10)

(R3) Pour tout α, β∈R, on a (β, α)Z.

(R4) Soient α∈R et t∈R. Sitα∈R, alorst=±1.

Notation 3.24. — Pour toutα∈R, on appelleα la coracineassoci´ee `aα.

Dans la section suivante, on va montrer que l’on peut classifier tous les syst`emes de racines, d’une fa¸con simple et ´el´ementaire, et que le r´esultat obtenu (diagrammes de Dynkin, matrices de Cartan) est tr`es joli. On terminera le cours en expliquant que la matrice de Cartan d´etermine la C-alg`ebre de Lie semi-simpleg dont on est parti.

(11)

S´eance du 18/9 . . . 1

1. Groupes topologiques . . . 1

2. Interlude sur les repr´esentations de groupes finis . . . 3

3. Mesure de Haar sur un groupe compact . . . 5

3.1. Repr´esentations r´eguli`eres gauche et droite . . . 5

3.2. Int´egration invariante . . . 6

3.3. Th´eor`eme du point fixe de Kakutani . . . 6

S´eance du 19/9 . . . 9

3. Mesure de Haar sur un groupe compact (suite) . . . 9

3.4. Mesures de Radon . . . 11

3.5. Mesure de Haar sur un groupe compact . . . 12

4. Repr´esentations unitaires et th´eor`eme de Peter-Weyl . . . 16

4.1. Repr´esentations continues . . . 16

4.2. Repr´esentations unitaires . . . 17

4.3. Op´erateurs compacts . . . 18

4.4. Op´erateurs `a noyaux . . . 19

S´eance du 25/9 . . . 21

5. L’alg`ebre des «fonctions repr´esentatives» . . . 21

5.1. Coefficients matriciels . . . 21

5.2. Fonctions repr´esentatives . . . 23

5.3. Cas des groupes compacts . . . 24

5.4. Schur, Burnside et produits tensoriels . . . 25

5.5. R´esultats sur les modules semi-simples . . . 26

5.6. Appendice : preuve du th´eor`eme de Burnside . . . 28

4. Th´eor`eme de Peter-Weyl (suite) . . . 29

4.4. Op´erateurs `a noyaux . . . 29

(12)

S´eance du 26/9 . . . 35

4.5. Une cons´equence du th´eor`eme de Peter-Weyl . . . 35

6. Sous-groupes ferm´es de GLn(R) . . . 36

6.1. Alg`ebres de Lie . . . 36

6.2. Propri´et´es de l’exponentielle . . . 36

6.3. L’alg`ebre de Lie d’un sous-groupe ferm´e de GLn(R) . . . 39

6.4. Composante connexe d’un groupe topologique . . . 40

7. Groupes de Lie . . . 42

7.1. Vari´et´es diff´erentiables . . . 42

S´eance du 2 octobre . . . 45

7. Groupes de Lie (suite) . . . 45

7.1. Vari´et´es diff´erentiables (suite) . . . 45

7.2. «Rappels»de calcul diff´erentiel . . . 47

7.3. Espace tangent en un point `a une sous-vari´et´e deRN . . . 50

7.4. Sous-vari´et´es d´efinies par des ´equations de rang constant . . . 52

S´eance du 3 octobre . . . 55

7. Groupes de Lie (suite) . . . 55

7.5. D´erivations et champs de vecteurs . . . 55

7.6. Alg`ebre de Lie d’un groupe de Lie . . . 63

7.7. Retour aux sous-groupes ferm´es de GLn(R) . . . 65

7.8. Morphismes de groupes et d’alg`ebres de Lie . . . 69

7.9. Repr´esentations . . . 73

Partie II : Alg`ebres de Lie S´eances du 9 et 10 octobre . . . 75

1. Alg`ebres de Lie : d´efinitions et premi`eres propri´et´es . . . 75

1.1. Alg`ebres de Lie, id´eaux, modules . . . 75

1.2. Alg`ebres de Lie r´esolubles ou nilpotentes . . . 80

1.3. Formes invariantes et forme de Killing . . . 82

1.4. Th´eor`eme d’Engel et applications . . . 85

2. Th´eor`eme de Lie et crit`ere de Cartan . . . 87

2.1. Th´eor`eme de Lie et cons´equences . . . 87

2.2. Poids des alg`ebres de Lie nilpotentes . . . 90

2.3. Sous-alg`ebres de Cartan . . . 93

2.4. Crit`ere de Cartan . . . 97

Partie II : Alg`ebres de Lie S´eances du 16 et 17 octobre . . . 99

3. Racines d’uneC-alg`ebre de Lie semi-simple . . . 99

3.1. Racines dehdansg . . . 99

3.2. Alg`ebre enveloppante d’unek-alg`ebre de Lie . . . 102

(13)

3.3. Repr´esentations de sl2(C) . . . 104

3.4. Retour `a la preuve du th´eor`eme d’int´egralit´e . . . 105

3.5. Passage `a unR-espace euclidien . . . 106

3.6. Le syst`eme de racines RhR . . . 107

Bibliographie . . . i

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Bibliographie

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