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La crise du travail, le travail en crise(s)

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Academic year: 2022

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JOURNEE D'ETUDES DES DOCTORANT.E.S DE L’AFHMT - LA CRISE DU TRAVAIL, LE TRAVAIL EN CRISE(S) –

La journée d’études aura lieu le samedi 6 avril 2019 au Centre Malher de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 9 rue Malher 75004 Paris.

Chaque intervention sera discutée par des professeur.e.s invité.e.s pour l’occasion (les textes devront être transmis une semaine avant aux organisateurs et organisatrices qui se chargeront de les faire parvenir aux discutant.e.s).

Les propositions de communications (moins de 5000 signes) sont à envoyer avant le 15 février 2019 à Romain Castellesi (romain.castellesi@gmail.com), Amandine Tabutaud (amandine.tabutaud@orange.fr) et Adeline Blaszkiewicz (blaszkiewicz.adeline@gmail.com).

Pour leur rendez-vous annuel, les doctorant.e.s de l’AFHMT proposent de questionner la notion de crise au prisme du travail.

Depuis les années 1970, la crise sature les discours médiatiques et s’est inscrite durablement dans les représentations, comme dans l’agenda politique. Désignée comme une rupture dans un système ou un cycle jusque-là marqué par la continuité, son étymologie renvoie à un moment critique devant pousser à l’action et à la décision.

Ce trouble dans le temps intéresse particulièrement les historien.ne.s qui restituent les mécanismes d’une « conscience de crise »1 à l’œuvre dans de nombreux domaines de la société.

Le travail, instance majeure de socialisation, est un catalyseur des crises. Les transformations de l’entreprise ou de l’organisation du travail ont en ce sens conduit à parler d’une « crise du travail » qui se décline sur de nouveaux processus de production mettant à l’épreuve les rapports des travailleur.euse.s à leur travail. Largement utilisée dans les analyses scientifiques comme médiatiques, les contours de cette expression restent à préciser : les communications pourront ainsi la questionner et mettre en exergue ses enjeux à toutes les époques de l’histoire.

Plurielles, les crises permettent d’envisager les grandes mutations du travail en général à toutes les périodes historiques, ou plus spécifiquement du salariat à l’époque contemporaine, entre externalisation et tertiarisation, féminisation et précarisation.

C’est pourquoi le déploiement des crises est perceptible à toutes les échelles du travail (sur les économies internationales, nationales, les secteurs d’activité, les bassins, les entreprises, les corps intermédiaires, les corporations et les individus), mais il peut également lui-même être le déclencheur de crises sociales et politiques.

1 Frank Robert, Dreyfus-Armand Geneviève, Le Puloch Maryvonne et al., « Les années grises de la fin de siècle », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2004/4 (no 84), p. 75-82

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A l’inverse, la raréfaction de l’emploi, le chômage et la désindustrialisation montrent que les crises sont aussi des phénomènes exogènes venant déstabiliser le travail, ses relations sociales et l’identité de ses protagonistes.

Par leur rapport au temps et leur caractère globalisant, les crises invitent donc à penser les ruptures du travail, les failles dans son organisation, les contestations de son ordre.

À ce titre, les crises ne sont pas uniquement un affaiblissement de celles et ceux qui travaillent, mais aussi un moteur de changement, un horizon à dépasser produisant des pratiques et des discours spécifiques.

Dans l'esprit ayant présidé aux précédentes journées d'études, nous souhaitons donner à voir un ensemble de travaux, dont les spectres chronologiques, thématiques, spatiaux et disciplinaires sont délibérément ouverts. Ils reflèteront ainsi la diversité des situations professionnelles, et ouvriront un débat scientifique et méthodologique.

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