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Les solidarités à l’épreuve de la terre

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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24 & 25 avril 2020

En raison de la crise du Covid-19,

le séminaire sera reporté en automne 2020 (septembre – octobre).

Salle de conférence 601

Maison franco-japonaise (UMIFRE 19 MEAE-CNRS) 3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo, 150-0013 Japon

Séminaire co-organisé dans le cadre du Projet MISHA 2019-2020 :

« Retour à/de la Terre : Circulation des idées et innovations agrialimentaires en temps de crises. Comparaisons Europe-Japon » et du cycle de séminaires de la MFJ « Crises, ruptures et nouvelles dynamiques dans le Japon d'après les catastrophes du 11 mars »

Présentation et objectifs du séminaire

Ce séminaire fait suite à une série de rencontres scientifiques réalisés entre la France et le Japon qui ont pour but d’interroger les retours à la Terre, comme différentes initiatives et expérimentations visant à repenser ou refonder les liens avec la terre, envisagée dans ses significations multiples comme sol nourricier, comme milieu vivant ou comme appartenance.

Le premier séminaire (2 septembre 2019, MFJ, Tokyo) a porté sur les pensées de la nature, le second (28 novembre 2019, Misha, Strasbourg) sur les partenariats entre agriculteurs et consommateurs (teikei, Amap) et les collectifs citoyens qui investissent les problématiques d’agriculture locale ; le troisième (4 février 2020, Misha, Strasbourg) s’est penché sur une activité particulière, la viticulture et plus particulièrement les vins « nature », le vin étant l’un des domaines où la progression des pratiques de “soin” de la terre (agroécologie ou biodynamie) est la plus rapide et importante.

Ainsi, ce que nous désignons par « retours à la terre » ne se limite pas au phénomène consistant à quitter la ville pour s’installer dans un espace rural et y cultiver ses légumes.

Nous incluons les formes d’engagement écologique qui traduisent des efforts pour

Les solidarités à l’épreuve de la Terre : Vers des territoires de résilience ?

地球により試練にさらされる連帯:

レジリエンスの地域へ?

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« atterrir » (Latour, 2017), autrement dit prendre conscience de la finitude de la Terre et traduire cette prise de conscience sur le plan politique comme dans celui de la vie quotidienne.

Dans cette nouvelle édition, nous souhaitons approfondir l’analyse des formes et manifestations de réinvestissement de la “terre” lorsque celles-ci sont mises à l’épreuve de crises - écologiques, technologiques, sociales et/ou économiques, que l’on peut considérer comme le retour de la terre (ou autrement dit des situations où les activités humaines rencontrent les limites et réactions du monde terrestre).

Comment penser les retours à la terre lorsque celle-ci vient à se dérober, vient à manquer ? (Charbonnier, 2017) Lorsque le retour à la terre, perçu un temps comme un refuge, se heurte à des épreuves : sécheresse, inondation, incendies, érosion, mais aussi conflits entre personnes, groupes, intérêts ?

Les épreuves que l’on considère ici comme « crise » sont des phénomènes inopinés et/ou non maîtrisés, des mutations qui affectent des individus, des groupes, des territoires - dont les conséquences sont locales et situées dans le temps, mais qui peuvent avoir des répercussions plus lointaines.

Ces événements, crises ou catastrophes doivent être envisagés comme révélateurs d’agencements spécifiques entre des groupes sociaux, des pratiques et des environnements.

Ce qui est en question alors, c’est le lien à la terre dans ses différentes déclinaisons :

● en tant que territoire de vie, la possibilité de s’y maintenir ou de le quitter, de le réinventer, de le reconstruire, mais aussi parfois de le défendre

● comme milieu vivant, partagé avec d’autres êtres dont les possibilités de devenir ou d’extinction font l’objet de mobilisation,

● c’est aussi le terroir et/ou le sol nourricier, et au-delà les multiples liens humains qui s’établissent autour de la production, de l’échange, du partage et de la valorisation de la nourriture, en deçà ou en marge des rapports marchands

Ce séminaire de recherche vise ainsi à examiner, entre Europe et Japon (ou au-delà), les initiatives, les expériences, les collectifs qui se sont constitués en réponse à des crises, passées, actuelles ou anticipées et quels liens au milieu, au vivant et aux autres celles-ci promeuvent.

Comment crises ou catastrophes chamboulent, mettent à l’épreuve les liens sociaux de réciprocité, de solidarité, transforment les conditions d’échange, conduisant à des ruptures, mais aussi peut-être à l’émergence de nouvelles formes de partenariat, de coopération, de partage ? Dans quelle mesure ces crises ne favorisent-elles pas la progression des formes d’exploitation capitaliste, qui pourraient apparaitre dans certains cas comme plus résilientes ? Quelle place subsiste-t-il pour la pluralité, pour des « alternatives » ?

Cette édition de notre séminaire de recherche s’intéresse donc tout particulièrement aux décompositions et redéfinitions, recompositions, à la façon dont les crises ou les catastrophes mettent à l’épreuve des collectifs, des liens, des réseaux, des attachements. Dans quelle mesure ces « épreuves » sont-elles aussi des occasions de création, de réinvention, de résilience ? Mais aussi quelles en sont les limites ?

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Modalités de participation

- Ce séminaire est ouvert aux chercheurs confirmés comme aux jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants) de différentes disciplines (philosophie, histoire, anthropologie, sociologie, économie...).

- Les présentations et discussions se feront essentiellement en français. Mais nous acceptons les présentations en anglais ou en japonais. Dans le cas des présentations en japonais, nous prévoyons une traduction consécutive. Nous traduirons également les discussions en japonais ou en français selon les besoins.

- Les résumés des communications (entre 400 et 600 mots) seront envoyés en français ou en anglais à laugran@unistra.fr et muramatsu@unistra.fr

- Le délai pour les propositions : le 27 mars 2020 Le 30 juin 2020

Contacts :

Laurence Granchamp, Maître de conférences, Université de Strasbourg (Dyname UMR 7367)

laugran@unistra.fr

Kenjiro Muramatsu, ATER, Université de Strasbourg (GEO EA-1340) muramatsu@unistra.fr

Nicolas Baumert, Maître de conférences, Université de Nagoya) baumert@ilas.nagoya-u.ac.jp

Références

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