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Attitudes : Point annexe : La permanence des mythes dans la littérature et le cinéma. Les mythes sont des récits fondateurs qui :

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Academic year: 2022

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FILM BLOW OUT – SEQUENCE DE FILM

AU XX° SIÈCLE, L’HOMME ET SON RAPPORT AU MONDE À TRAVERS LA LITTÉRATURE ET LES AUTRES ARTS

En quoi le XX° siècle a-t-il modelé l’homme moderne ?

L’homme est-il responsable de son destin ? Est-il libre ? Le monde a-t-il un sens ? L’humanité progresse-t-elle ou régresse-t-elle ?

Les capacités :

- Repérer en quoi une situation ou des personnages de fiction peuvent représenter des questions humaines universelles.

- Interpréter la dimension symbolique d’un personnage ou d’une situation.

- Organiser sa pensée dans un débat d’idées à l’oral, à l’écrit.

- Mettre en regard des essais, des œuvres littéraires et artistiques et les questions posées au moment de leur création sur le rapport de l’individu au monde.

Les connaissances :

Champ littéraire : Période : XXe siècle.

Littérature (roman, poésie, théâtre, essai) en rapport avec : - la colonisation et la décolonisation ;

- les récits de voyage ; - les récits de filiation.

Attitudes :

- Exprimer les singularités de son héritage culturel dans le respect de l'autre et de sa culture.

- Être sensible aux échos et aux interférences entre soi et les autres.

- S’intéresser à l’expérience d’autrui comme élément de l’expérience universelle.

Point annexe : La permanence des mythes dans la littérature et le cinéma

Les mythes sont des récits fondateurs qui :

racontent les origines d'une société, d'une culture, d'une civilisation,

mettent en scène et représentent des situations problématiques, des questions

fondamentales de l'expérience humaine et structurent ainsi l'imaginaire d'une société, d'une culture... , notamment à travers l'idée de destin ou de devoir,

transmettent des valeurs, des règles, des rites.

Quels sont les mythes, les figures emblématiques qui traversent le film « Blow Out » et qui lui offrent un horizon qui dépasse le cadre du simple thriller ou du film d’action « hollywoodien » ?

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Pour ce film Blow Out, voici quels points du programme ont été retenus pour construire cette réflexion autour d’une séquence ainsi que les problématiques :

FILM BLOW OUT – SEQUENCE DE FILM

AU XX° SIÈCLE, L’HOMME ET SON RAPPORT AU MONDE À TRAVERS LA LITTÉRATURE ET LES AUTRES ARTS

En quoi le XX° siècle a-t-il modelé l’homme moderne ?

L’homme ou le personnage est-il responsable de son destin ? Est-il libre ?

Le monde a-t-il un sens pour les personnages du film ? Pour les Américains de cette époque ? Pour les spectateurs ?

L’humanité progresse-t-elle ou régresse-t-elle ?

Quels sont les mythes, les figures emblématiques qui traversent le film « Blow Out » et qui lui offrent un horizon qui dépasse le cadre du simple thriller ou du film d’action « hollywoodien » ?

Toutes ces problématiques, même si elles ne font pas l’objet d’une réponse attendues, ont été traitées dans ce travail.

Le travail de tri d’archives, de décryptage de données, de lectures, de mise en œuvre et de mise en page, a été réalisé grâce à de multiples contributions, de nombreuses sources internet et d’autres lectures.

Sans entrer dans le détail : - Les cahiers du cinéma, - Les Inrockuptibles,

- Fenêtres sur écran. Word press.com - Cinéclub de Caen. B De Palma - Sens critique

- Pulsions de B De Palma

- Blow up Lycéens et apprentis au cinéma - Blow up ‘L’œil sur l’écran’

- La Kinopithèque - Blow out

- La dimension métafilmique dans Blow Out – B. De Palma. Revue projections wordpress.com - Blow out de B. De Palma – CNC

- Cinq choses à savoir sur Blow Out - L’express - 2012 - Au cœur des images de Blow Out Télérama – 2012

Liste non exhaustive

M. Cetto, Lettres Histoire

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PREPARATION POUR UNE LECTURE DU

FILM « BLOW OUT »

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I.1 Quelques éléments de didactique et de dialectique du film : I. Présentation du film / Retour sur la présentation

On pourra comparer avec l’affiche française… : Analyse de l’affiche :

- Choix des couleurs / repères.

- Jeux d’ombre et de lumières, contrastes.

- En jaune, le titre

Partie supérieure au milieu et à droite : l’œil de Sally qui apparait dans l’obscurité, qui manifeste sa surprise, sa candeur plus qu’un œil inquisiteur.

Contraste avec le regard dur de Jack, les traits pâles, double contraste avec le fond noir.

Partie inférieure à gauche :

L’automobile, qui surgit dans l’obscurité tout feux allumés, trainant derrière elle une gerbe de feu, sur fond rouge-orangé, rappelant la violence, l’enfer.

L’auto est insérée dans une cible, qui rappelle le complot ?

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I.2 Réflexions sur les bandes annonces du film, thèmes musicaux : Après écoute de la BO

- Des thèmes pour chaque passage : le mystère, le suspense, - L’action épique, l’épopée, la musique épique,

- La musique romantique (lyrisme)

- Les sons, les animaux, la ville, le son de Burke qui se déplace avec son fil métallique.

Au cours de la projection, on pourra choisir de ne pas guider l’attention de l’élève, mais on pourra aussi demander :

Sur le plan visuel :

- Repérer les personnages principaux - Repérer les différents lieux de l’action Sur le plan de l’écoute :

- Repérer dans le film les thèmes musicaux, - Les effets sonores,

- Essayer de repérer les différents moments qui composent la bande annonce, le générique…

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I.3 Après la projection :

EN SITUATION DE RECEPTION

Approche sensible de l’œuvre cinématographique

→ une activité d’EXPRESSION où les émotions, les ressentis, le point de vue en réaction au film sera restitué :

Mettre les réactions des élèves par écrit :

Choisir une entrée parmi ces quelques exemples : - Le film vous a- t-il plu ? Déplu ? Pourquoi ?

- Qu’est-ce qui vous a marqué et pourquoi ? - Quel est votre personnage préféré ? - Ce qui vous a semblé curieux, étrange ?

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I.4 Propositions de références cinématographiques pour préparer le travail avec les élèves :

Réalisateur /

films Sujets traités (Liste non exhaustive) Sujets en commun Hitchcock

Vertigo Le double, la mort Un ex-policier hanté par la mort d’un collègue, le sentiment de culpabilité.

La mort Fenêtre sur

cours La mise en abyme, acteur/ spectateur, la fenêtre : écran dans l’écran, sa pensée qui devient action

La mise en abyme, l’acteur qui devient réalisateur de sa propre fiction

Psychose Une psychose : entre réalité et illusion, identité et dédoublement

Les figures récurrentes

Une musique duale : impressionniste et expressionniste

Des personnages aveuglés

L’espace et le temps ; la chute et le double

Une maison à tiroirs : la mère et Norman Norman, la révélation et la métamorphose Le regard : du survol extérieur à

l’intériorité

Le jeu et/ou double jeu ?

Intimité / voyeurisme Un univers entre réalité et illusion, identité et

dédoublement

M. Antonioni

Blow up La dimension plastique à la base de l’intrigue servant à toute forme de manipulation,

La texture chromatique (rouge) Le portrait du photographe blasé, l’indécision comme manière d’être, Le récit initiatique,

La vérité que personne ne veut entendre, surtout pas la caste dominante

La manipulation

La texture chromatique (rouge) La vérité que personne ne veut entendre, surtout pas la caste dominante.

FF Coppola Conversations secrètes

L’individu victime d’une machination, visant à servir les intérêts d’une caste au pouvoir,

Le watergate La paranoïa,

L’intimité de l’enquêteur-son attaquée, violée,

Un homme en proie à un conflit intérieur,

Un décor déshumanisé, Le son, vecteur de l’intrigue,

L’individu victime d’une

machination, visant à servir les intérêts d’une caste au pouvoir, Le watergate

La paranoïa,

Un homme en proie à un conflit intérieur,

Un décor déshumanisé, Le son, vecteur de l’intrigue, Blow up,

Hitchcock

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I.5 Le résumé du film Activité élève :

Faites un résumé du film en vous référant au schéma narratif ou / et au schéma actantiel :

Jack, un ingénieur du son, sauve Sally, la passagère d'une voiture accidentée. L'étude de la bande-son révèle le bruit d'un coup de feu et non d'un pneu éclaté. Le conducteur de la voiture, un homme politique très en vue pour devenir candidat à la présidence des Etats Unis, était visé par un complot.

Jack mène l'enquête, plus ou moins aidé par Sally. Les médias pourraient le croire mais il doit apporter des preuves. Les opposants et les amis du sénateur décédés ne veulent pas que la vérité éclate, les premiers ont peur d’être découverts, les seconds ont peur du scandale. Burk, un

dangereux criminel, œuvre pour les opposants politiques au sénateur : il fera disparaitre les maigres preuves de Jack et Sally, assassinant cette dernière par la même occasion. Jack n’a pu sauver son témoin majeur, Sally. Mais il punira Burk en lui ôtant la vie.

II. « Le Split screen »

Activités élèves : Quelle est la définition du « split screen » dont on peut voir, ci- dessous, des exemples et auquel B. De Palma a largement recours lorsqu’il réalise ?

Réponse :

Le split screen (« écran divisé » en français) est un effet visuel qui consiste à diviser l’écran, en plusieurs parties. Le cadre peut ainsi être divisé en deux, trois, quatre ou carrément en mosaïques de plusieurs écrans distincts et autonomes.

L’effet peut être cinématographique, télévisuel (comme par exemple pour des interviews en duplex), mais est aussi utilisé dans le monde des jeux vidéos pour permettre à plusieurs

« gamers » de jouer à plusieurs sur une même partie.

Dans « Blow out », B. De Palma, 1981

1.Tandis qu’il travaille au montage son, Jack écoute une journaliste lui expliquer la situation.

Dans Snake eyes, B. De Palma, 1998

2. Attention ce sont deux plans différents, l’un supérieur, l’autre inférieur.

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A quoi peut servir le split screen dans le film ? Réponse par un exemple précis :

Autre variante le « split focus », ce n’est pas un montage mais une technique qui permet d’avoir une mise au point différente sur deux parties de la même image.

Résultat troublant : Jack peut ainsi apparaitre tel un nain face à un hibou géant.

En quoi le XX° siècle a-t-il modelé l’homme moderne ?

L’homme est-il responsable de son destin ? Est-il libre ? Le monde a-t-il un sens ? L’humanité progresse-t-elle ou régresse-t-elle ?

Les capacités :

- Repérer en quoi une situation ou des personnages de fiction peuvent représenter des questions humaines universelles.

- Interpréter la dimension symbolique d’un personnage ou d’une situation.

- Organiser sa pensée dans un débat d’idées à l’oral, à l’écrit.

- Mettre en regard des essais, des œuvres littéraires et artistiques et les questions posées au moment de leur création sur le rapport de l’individu au monde.

Diapo 3

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AIDE A LA CONSTITUTION DE DOCUMENTATION

REFLEXIONS AUTOUR D’UNE SEQUENCE

« BLOW OUT »

(1981)

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I. La manipulation :

I.1 Manipulation par l’image :

Prérequis : Blow out, thriller, film de la manipulation, De Palma est passé par les films expérimentaux.

De Palma aime utiliser l’aspect démonstratif du film.

Activité élèves : Grâce aux deux images suivantes, essayez d’analyser la démarche de l’auteur du film.

 Essaie-t-il de cacher les éléments de preuve au spectateur ?

 Essaie-t-il de prouver que sa théorie du « complot » est vérifiable.

Expliquez.

Diapo 5 : Ainsi que le trou du projectile dans le pneu. Version démonstrative, qui avance comme une preuve implicite, la théorie du complot.

Diapo 4 Comme pour preuve de son professionnalisme, l’homme retrouve l’impact de la balle dans le pneu de l’automobile. Valeur démonstrative.

L’assassin revient pour changer le pneu, il glisse ses deux doigts dans le pneu.

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Activité élèves :

Dans ce plan ci-dessus, quelle est la volonté du réalisateur ? Que peut comprendre le spectateur, à propos notamment du présumé complot ? Ici, la théorie du complot est renforcée par la technique du split screen, technique qui permet, à l’écran, de saisir la pensée du bruiteur en même temps qu’il écoute sa bande son. L’image vient suppléer à l’imagination.

Le metteur en scène de son propre cinéma

Activité élève : A ce moment du film, la diffusion des informations va provoquer un déclic chez le personnage principal.

A- Quelle est cette information ?

B- Que va entreprendre Jack pour trouver la vérité ?

Recueillant dès le début les informations télévisées dont il a besoin pour écrire son scénario, il devient par la suite le metteur en scène de son histoire. Il en sera aussi l’acteur principal, avec Sally dans la seconde partie du film.

Diapo 6 Dans son laboratoire, au milieu de ses bandes sons, Jack a une télé. Il apprend par un journaliste qu’un homme politique, le gouverneur de l’Etat, va se présenter contre le

Président des Etats Unis d’alors.

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Diapo 7

Diapo 8 Le raccord son est effectué au moment pile où l’on entend la détonation sur la bande.

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Jack va alors essayer de le synchroniser avec la bande son, qui devient le récit de l’accident (ou de l’assassinat). Il repère le point de chute dans le lac, le bruit de l’eau, puis ce qu’il considère comme un coup de feu.

Activité élève : sur les diapos 7, 8 et 9, que fait Jack ? Qu’espère-t-il découvrir ? Jack achète le journal dans lequel Mannie a fait paraitre ses photos. Il effectue un double des clichés grâce à un appareil photo studio. Il passe ensuite au montage du film, image par image.

Recréant un mouvement de photographies grâce à un calepin qu’il s’est constitué, il donne l’illusion d’avoir créé un film, mais pas encore sonorisé.

Il ira plus loin : en retrouvant, pense-t-il, l’image du coup de feu, il tentera de localiser le tueur.

Diapo 8.

Activité élève : Le métier de Jack évolue. Dans quelle direction ?

Jack est ingénieur du son, bruiteur. Jamais il n’a été metteur en scène. C’est pourtant ce qu’il va devenir. L’action va l’entrainer dans la création d’un scénario qu’il pense crédible.

Réflexion alternative et facultative :

Il pense être un metteur en scène, avoir réalisé une production. Mais en réalité, la question se pose d’une autre façon : n’a-t-il pas lui aussi utilisé l’image pour manipuler, lui-même, les autres, les spectateurs ? La frontière entre cinéma et réalité devient plus floue.

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Activité élève : Diapo 10 et 11. En définitive, est-ce que les personnages du film vont le croire ?

Il n’y aura pas de sursaut dans la conscience collective. Le premier plan avec Jack dans le studio d’enregistrement est identique au dernier plan. Retour case départ.

Réflexion alternative et facultative qui peut servir de transition :

Le cinéma montre la réalité. Le montage de Jack, le cri, le coup de feu… mais cette réalité pourrait être aussi au service de la fiction qui l’utilise pour la fausser.

1er plan : dans le studio pendant la synchro cri – scène de crime

Diapo 10 L’un des derniers plans : « Ca c’est un cri », répète-t-il.

« Ca c’est un cri » Diapo 11

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II. Mythe, mystères et atmosphère fantastique II. 1. La ville emblématique

La ville emblématique :

Activité élève : Diapo 1. Pourquoi B. De Palma a-t-il choisi Philadelphie comme cadre ou décor de l’action du film ? Argument historique ? Autre ?

Réponse possible diapo 12 Le choix de Philadelphie :

Philadelphie, haut lieu de la Révolution américaine, ville indépendantiste et anti- esclavagiste, ville-mémoire des valeurs américaines inscrites dans la pierre de nombreux bâtiments du centre historique (et pour l’anecdote, De Palma connaît suffisamment la ville pour y avoir passé une partie de son enfance).

C’est une ville emblématique :

La fête de l’indépendance à Philadelphie :

La cloche de la Liberté existe : The Liberty Bell. Elle porte l'inscription inspirée du Lévitique 25 : 10, Proclaim LIBERTY throughout all the land unto all the inhabitants there of (« vous proclamerez la liberté dans tout le pays pour tous ses habitants »).

* Complément :

Vous devrez sanctifier la 50e année et proclamer la liberté dans le pays à tous ses habitants.

La fête à Philadelphie bat son plein : défilés de char, majorettes… Dans une boutique, une scène de l’histoire de l’indépendance américaine : un mannequin représente un « insurgent » prêt à être pendu par deux soldats britanniques.

Cependant, le Liberty Day (en novembre ou décembre…) est une fête purement imaginaire à Philadelphie, sur l’exemple de la fête de l’indépendance américaine

Diapo 12

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bien réelle, celle-ci : le 4 juillet (référence à la déclaration d’indépendance Etats Unis, 4 juillet 1776).

II.1. le mythe d’Orphée

Activité élève : A quel mythe très connu se réfèrent les personnages de Jack et Sally ? (Même s’il s’agit d’une adaptation du mythe, il existe des similitudes) Diapos 13 et 14

Réponses : Orphée

Les similitudes avec le mythe d’Orphée :

Le mythe, si tant est qu’il soit présent dans le film, est décousu, remanié.

Jack rencontre une nymphe, Sally. Il ignore, lorsque l’action commence, qu’elle existe. Mais il va la rechercher dans les abysses en plongeant dans l’eau (les enfers ?).

Diapo 13 Diapo 14

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Le mythe de la nuit :

Réponse :

Jack part seul dans la nuit exercer son métier de bruiteur. Son matériel de prise de son se compose d’un micro assez long et d’un casque.

Les amoureux en le distinguant dans l’obscurité prennent peur et s’interrogent : Qui est-il ? Un voyeur ?

Dimension fantastique : les animaux présents dans la nature prennent des formes surdimensionnées par rapport à Jack. Le grand-duc, le crapaud apparaissent

énormes grâce au split screen. Les arcades des ponts sont immenses et plongées dans les ténèbres.

Apparitions et disparitions instantanées créent une atmosphère angoissante et diffuse.

Diapo 15

Diapo 16

Activité élève :

Jack va effectuer, en pleine nuit, des prises de sons dans la nature pour son travail de bruiteur.

A- De quel matériel dispose-t-il Diapo 15 B- Qui ou que

rencontre-t-il Diapo 16 et film ?

C- Quelle dimension prend, alors, dans la narration du film, la fiction ?

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II. 2. Les sons transforment la scène en une atmosphère fantastique :

Diapo 17

Diapo 18

Diapos 17 et 18 A- Combien avez- vous repéré de sons et bruits différents ? Dressez-en la liste.

B- Quels sont les sentiments visibles de Jack lors de cette prise de sons ?

C- Un bruit se

distingue des autres.

Lequel ? Pourquoi est-il si inquiétant ? D- Diapo 19. Quel est ce bruit que perçoit

« le Grand-Duc » dans la nuit lorsqu’il tourne la tête ? E- Les bruits et les sons : Quelle

atmosphère règne dans cette partie du film grâce à cet agencement des sons ?

L’oiseau nocture perçoit avant tout le monde le bruit d’un crissement de pneus.

Diapo 19

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Réponses A-B-C-D-E

Une succession de sons traverse cette scène dans le film. Les animaux réagissent, le vent dans les arbres laisse supposer que des guetteurs, des voyeurs sont à l’affut d’une opportunité. Jack semble captivé et s’amuse en enregistrant ces sons, tandis que la fiction le laisse apparaitre comme le chef d’orchestre de cette scène. On perçoit même le son que le tueur fait en jouant avec son filin métallique qu’il tire de sa montre

pendant qu’il marche, ce qui inquiète Jack. Sait-il pourquoi ?

Mais le véritable danger, conditionné par cette série de sons à suspense, viendra de l’automobile, de la détonation et du vacarme de l’accident.

Jack se fie aux sons pour comprendre mentalement ce qu’il ne voit pas dans la nuit.

Et l’automobile tombe dans la rivière.

II. 3. Le mythe de la puissance et des valeurs

Les arcanes du monde politique et les secrets en tout genre.

Diapo 20. Jack raconte son action à un policier qui met en doute son témoignage sur l’explosion du pneu.

Diapo 19

Diapo 21. Jack : « Est-ce que j’ai le droit de faire ça ? Car moi, j’étais là et c’est elle que j’ai sauvée » L. H : « On se fout que vous ayez été là. Vous

voulez qu’on dise à sa veuve qu’il est mort la main sous les jupes d’une petite garce ? Ou préférez-vous que cela s’étale en première page (des

journaux) ? ».

(21)

Diapo 22.

Sally : « Il faut qu’on dise toute la vérité avant qu’ils ne se débarrassent des gêneurs ».

Many : « Mais qu’est-ce que tu débloques ? » Sally : « Mc Ryans a été assassiné, il faut que tout le monde le sache ».

Manny lui conseille au contraire de se taire et d’empocher l’argent. Selon lui ,aucun procureur ne goberait l’histoire de leur innocence dans cet assassinat.

Activité élève : Diapos 20 à 23

A- Quelle est la réaction en général des différents intervenants concernant

« l’accident » ?

B- Qu’en pense la presse de cet accident et du rôle de Jack ? Que demande Donahu, le journaliste au bruiteur s’il veut être crédible et passer à une heure de grande écoute ?

Diapo 23. Un reporter, Franck Donahu, qui travaille pour une chaine de télévision est venu car il a appris qu’il avait des preuves.

(22)

Réponse :

Collusion monde politique et monde underground.

La fiction tisse des liens parfois subtils entre le monde politique, qui du simple citoyen (policier) aux gouvernants (sénateur) et un monde plus secret, souterrain où sévissent les voyeurs, les complotistes, les meurtriers. Ils devraient être opposés et ils défendent tous le point de vue avec des intérêts divergents.

Au fond, dans la fiction, presque personne ne veut connaitre la vérité, les secrets peuvent dormir tranquilles. Manny ne dit pas autre chose à Sally. Plus intéressé par l’argent (et sa sécurité) que par la vérité, il l’exhorte à se taire. Les policiers à

l’écran obéissent à la version officielle.

Le monde médiatique serait tenté de croire à la version de Jack mais il lui faut des preuves sinon l’opinion publique n’écoutera pas le message. Et encore, qui écoutera les cris de Sally lorsqu’elle se fera assassinée le jour de la fête de l’indépendance ? Dans le brouhaha et les cris de la fête, c’est quasi impossible.

Même mythe de la superpuissance démocratique qui repose plus sur le pouvoir médiatique que sur le politique est en grande difficulté.

III. 2. Faux semblants / réalité et réalisme de fiction Une vision réaliste :

Diapo 24

(23)

Les faux semblants :

Des personnages complexes

Pour le spectateur, l’offre de personnages est pléthorique. Certains sortent tout droit d’une reprise d’un film de Hitchcock, d’autres s’ils sont très ancrés dans la fiction du film, peuvent pratiquement se dédoubler. Tous ces personnages utilisent des faux semblants, une apparence trompeuse, pour dérouter un peu le spectateur.

Activité élève : Dressez le portrait de chacun des personnages ci-dessous Personnages Photo Portrait

attitudes, comportement

Portrait

psychologique A-t-il (elle) un double dans le film ? Qui ? Sally

Jack

Burke

Manny

(24)

Activité élève : Que font les personnages et comment ils évoluent ? Personnages Photo Actions des

personnages Evolution du personnage Sally

Jack

Burke

Manny

Réponses possibles pour les deux tableaux : Le personnage de Sally :

Elle possède bon nombre de doubles en ville, qui annoncent son futur proche. Burke supprime un de ses doubles assez vite afin de passer pour un assassin obsessionnel (avant peut être de le devenir, mais alors, c’est le principe de la métafiction et l’on quitte le registre du film).

1. La jeune femme ressemblante, qui traverse le marché de Philadelphie et qui est assassinée ;

2. La prostituée à la gare qui n’est pas sans rappeler la « call girl » Sally.

Sally et l’innocence : Sally parait si naïve lorsqu’elle parle d’elle-même ou qu’elle se

trouve en compagnie du tueur. Si gentille avec Jack ou son associé, Mannie. Et

pourtant. Découverte dans l’automobile du sénateur, puis sur des photographies

sans équivoque sur son rôle de call girl, qui tend un piège à de « bons pères de

famille », la fiction lui assigne un double infernal. Mais au début du film, elle sort de

l’eau, comme lors d’une naissance, elle aurait donc deux vies ?

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Jack : bruiteur / metteur en scène / manipulateur,

Sauveteur / inconscient du véritable danger (deux fois il fait tuer ses collègues) Sincère et honnête / paranoïaque…

Le double de Jack et de Burke : le marin dans la gare, qui est un symbole d’impuissance ou une impossibilité d’exister.

Burke, the killer man

Double maléfique de Jack, il met en scène ses propres crimes, les maquillant, les manipulant et maitrisant son cadre spatio-temporel (toujours une longueur d’avance sur Jack).

Le photographe : double maléfique du réalisateur – producteur du début du film, avec le ridicule qui afflige et unit les deux personnages.

Burke faux semblant : se fait passer pour le journaliste qui approche Sally.

Le scénario du tueur est macabre : il s’agit pour lui de cacher la vérité, de porter un masque pour se dissimuler aux yeux de tous. Avec les crimes, il s’invente une fiction.

Puis il bascule vers le réel : il devient vraiment un criminel obsessionnel.

La réalité de la fiction l’a rattrapé.

La réalité et la fiction réaliste…ou pas

Pour Jack, il devient urgent de remonter le cours de la fiction, d’aller à la source de son problème : accident ou assassinat, et si assassinat, pourquoi le cacher ?

Il utilise alors le cinéma : il élimine les doubles, il veut détruire les faux semblants grâce à son montage.

Si la fiction fausse la réalité, la réalité se met souvent au service de la fiction :

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La perte des repères et des valeurs :

Diapo 25. Jack remonte le défilé avec son automobile à vive allure, provoquant la panique.

Diapo 26. 1h 43’ 17’’ Jack fonce dans la vitrine où sont exposés symboliquement les

mannequins des acteurs de la Révolution pour l’indépendance américaine, un insurgé prêt à être pendu et deux soldats britanniques.

Activité élève :

A- Que va-t-il arriver à l’insurgé dans la vitrine, ce que l’on devine aisément ? B- Quel rapport entre Sally et l’insurgé ?

C- Quelle relation peut-on établir, symboliquement, entre Jack et l’insurgé dans la vitrine, notamment quand on connait la fin de l’histoire ?

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Réponses possibles diapos 25 et 26

La position de l’insurgé est celle de Jack. Il est incapable de gagner la liberté du héros qui devrait le faire gagner contre l’injustice, ou pour Jack, le complot. Sa voiture, après une course désespérée à contre-courant du défilé de la fête, va jusqu’à percuter le mannequin de l’insurgé entouré des deux soldats britanniques et il va tomber de sa potence. « Liberty or death » est-il inscrit dans la boutique : l’anti-héros Jack ne connaitra pour la vérité et celle qu’il aime, Sally, que la mort.

Héros ou Anti-héros Activité élève :

Jack vous semble-t-il ressembler à un héros ou à un anti-héros ? (Consulter la définition du anti-héros avant de répondre)

Argumentez sur la raison de votre choix.

Réponse possible :

Jack aurait dû « sauver l’Amérique ». L’industrie du film à Hollywood attendait le héros qui va sauver la jeune femme et la journée de l’indépendance. Peine perdue.

Jack a subi les assauts de la fiction, des faux semblants, de sa paranoïa, peut être encore, de l’hypocrisie du monde corrompu (police de la ville), indifférent (la foule) ou hors jeu (ses collègues au travail).

Le spectateur attend trop du héros, cela peut être une réflexion sur la fin du film.

Enfin, que dire du dernier cri de Jack face à cette réalité insoutenable et si injuste pour lui, si ce n’est qu’il ressemble étrangement au cri d’E. Munch.

Le complot :

Diapo 27. J. F. Kennedy à Dallas, le 22 - 11 - 1963 https://youtu.be/eqlib47cefM film complet de Zabruder, 26’’

Diapo 28. L’auto du sénateur explose la glissière de sécurité et finit sa course folle dans la rivière.

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Réponses A à F Diapos 27 - 28

Le 22 novembre 1963. C’est l’assassinat de J. F. Kennedy à Dallas.

Abraham Zapruder filme en Super 8 l’assassinat du président J.F.K. Le film dure 26 secondes.

L’Amérique est touchée en plein cœur.

Un film, si spectaculaire soit-il, peut-il détenir la vérité ? Après des hypothèses inépuisables sur les enjeux, les commanditaires, le ou les criminels, le film censé apporter des éléments indiscutables, ne débouche sur aucune vérité.

Car enfin, personne ne connait encore la vérité ! Le film de Zapruder montrait tout mais n’expliquait rien.

Tout le cinéma classique hollywoodien classique sur lequel reposait la transparence des faits, la perception des phénomènes qui aide à leur compréhension, devenait subitement « hors-jeu ».

On pourrait aussi citer l’accident de Chappaquiddick (18 juillet 1969) où la spécialiste de campagne politique Mary Jo Kopechne, âgée de 28 ans, trouva la mort dans une voiture conduite par le sénateur démocrate Ted Kennedy. L’affaire fit scandale et l’image du sénateur en sortit très écornée. Elle a probablement

influencé sa décision de ne pas se présenter aux élections présidentielles des États- Unis en 1972 et 1976.

De Palma a cherché à peindre dans Blow Out, un monde plutôt complexe, qui entraine une perte des repères.

Activité élève : Diapos 27 – 28

A- Que s’est-il passé le 22 – 11 – 1963 alors que la voiture du Président J. F.

Kennedy défile dans les rues de Dallas ?

B- Pourquoi cette action du 22 – 11 – 2018 est-elle restée si longtemps dans les mémoires, au point que même aujourd’hui, elle garde une partie de son mystère ?

C- Est-ce que le film de M. Zabruder (voir le lien diapo 27) a levé les incertitudes sur l’événement de novembre 1963 à Dallas ? Argumentez.

D- Quel rapport avec le présumé complot du film de De Palma ?

E- Existe-t-il un autre événement survenu en juillet 1969 et qui rappelle la fiction : la voiture du sénateur tombe dans la rivière (Diapo 28) ?

F- En quoi les maisons de production à Hollywood à cette époque n’adhéreront pas à la vision dramatique de la fin du film ?

G- Le film fera-t-il beaucoup d’entrées aux Etats Unis ? Sinon, pourquoi le public américain n’a pas suivi ?

(29)

Proposition de trace écrite pour conclure :

Les références au cinéma classique, d’avant-garde sont nombreuses pour Brian De Palma. S’il ne souhaite pas perpétuer une tradition cinématographique, la liste de ses films de référence interpellent le spectateur.

Les thèmes qu’il développe ne sont pas anodins : faux semblant, manipulation, paranoïa, héros torturé et dévoré par un dilemme intérieur. S’ajoutent à cela la corruption de la police, la lâcheté des hommes, le voyeurisme et la théorie du complot… Autant de sujets qui mènent à la vision d’une société : inquiétante,

corrompue peut être, manipulée sûrement. Une société qui n’assume plus ses héros, vilipendés, voyeurs, en proie au doute, minés par le remord, qui n’a jamais voulu voir la manipulation du spectateur, du citoyen, les attentats contre les hommes politiques.

Une certaine remise en cause de la démocratie.

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