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GESTION DES DÉCHETS SOLIDES MÉNAGERS : UN FACTEUR D INSALUBRITÉ DANS LA VILLE DE DIVO

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Academic year: 2022

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GESTION DES DÉCHETS SOLIDES MÉNAGERS : UN FACTEUR D’INSALUBRITÉ DANS LA VILLE DE DIVO

SOLID HOUSEHOLD WASTE MANAGEMENT: AN INSALUBRITE FACTOR IN THE CITY OF DIVO

Yao Valère KRAMO valerekramo@gmail.com, Bazoumana DIARRASOUBA

diarrabazo@yahoo.fr Affia Martine MAHANY, mahanyama48@gmail.com Université Alassane Ouattara

RÉSUMÉ

La croissance démographique urbaine non maîtrisée et les insuffisances de gestion de l’environnement engendrent une insalubrité résultante parfois d’une accumulation de déchets solides ménagers rejetés de manière anarchique. Du fait de leur présence quotidienne et envahissante sur le paysage urbain, les déchets sont devenus des sources de pollution environnementale. Cette étude vise à montrer la contribution de la gestion défectueuse des déchets à l’insalubrité de la ville de Divo. La méthodologie retenue a été axée sur la recherche documentaire et une conquête de terrain articulée autour d’entretien et d’interview. A cela, s’ajoute l’administration d’un questionnaire auprès de 424 chefs de ménages répartis dans 9 quartiers choisis de manière raisonnée. Les entretiens et les interviews se sont étendus à 12 agents des ministères techniques et 6 membres des structures privées locales de gestion de déchets. Les résultats révèlent que les options de gestion de déchets solides pratiquées par la Mairie de Divo et les opérateurs privés s’avèrent ino- pérantes. Face à cette situation, les populations procèdent par des dépôts anarchiques sur les terrains nus (53%), les rues (31%) et dans les caniveaux affectés au drainage des eaux pluviales (16%) en plus de ces modes de rejet, les ménages éliminent les déchets solides ménagers par incinération informelle (41%), enfouissement (26%). Ces déchets sont parfois utilisés comme de l’engrais (19%) ou de l’aliment de bétail (14%). Toutes ces pratiques constituent des facteurs d’insalubrité de la ville de Divo.

Mots-clés : Divo, Gestion, Déchets solides ménagers, Insalubrité, Dépôt anarchique.

ABSTRACT

Uncontrolled urban demographic growth and inadequate environmental management lead to insalubrity sometimes resulting from an accumulation of solid household waste discarded in an anarchic manner. Because of their daily and invasive presence on the urban landscape, waste has become a source of environmental pollution. This study aims to show the contribution of poor waste management to the unsanitary conditions of the town of Divo. The methodology adopted was based on documentary research and a conquest of land articulated around interview and interview. Added to this is the administration of a questionnaire to 424 heads of households in 9 districts chosen in a reasoned manner.

The interviews and interviews were extended to 12 agents of technical ministries and 6 members of local private waste management structures. The results show that the solid waste management options practiced by the City of Divo and private operators are ineffective. Faced with this situation, the populations proceed by anarchic deposits on bare land

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(53%), the streets (31%) and in the gutters assigned to the drainage of rainwater (16%) In addition to these modes of discharge, households dispose of solid household waste by informal incineration (41%), landfill (26%). These wastes are sometimes used as fertilizer (19%) or animal feed (14%). All of these practices constitute unhealthy factors in the town of Divo.

Keywords: Divo, Management, Household waste, Urban insalubrity, Anarchic deposit.

INTRODUCTION

Dans le traitement des inégalités écologiques, l’un des points d’action de la politique de la ville qui est mis en avant, est l’amélioration du « cadre de vie » (J.-C. Castel et al, 2006, p. 78). Dans les pays du Sud, la croissance de la population urbaine et l’extension continuelle de l’espace occupé entraînent d’énormes difficultés dans la gestion de l’environnement. Ainsi de nombreuses villes, notamment celles d’Afrique sub- saharienne, produisent des déchets ménagers dont elles ont du mal à se débarrasser (L. B. Tchuikoua et J. G. Elong, 2014, p. 1). La production sans cesse croissante d’ordures ménagères et autres déchets pose un important problème de gestion pour leur collecte et leur traitement (M. Pierre, 2002 ; L. B. Tchuikoua, 2010, A. Pierrat, 2014) cités par H. H. Mangenda et al. (2020, p. 2). En l’Afrique de l’Ouest, l’urbanisation accélérée entraine la dégradation de l’environnement marquée par les problèmes de gestion des ordures ménagères dans les villes (S. Diabagaté et K. P. Konan, 2018, p. 2).

En vue d’assurer une gestion optimale de la filière des déchets en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a procédé à une réforme institutionnelle qui a conduit à la dissolution-fusion de l’Agence Nationale de la Salu- brité Urbaine (ANASUR) et du Fonds de Financement des Programmes de Salubrité Urbaine (FFPSU), par décret n° 2017 - 692 du 25 octobre 2017. Depuis sa date de création, l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) a procédé à la réorganisation de ses services administratifs et techniques suivie de la réalisation de nombreuses actions d’envergure, en matière de gestion des déchets. Parallèlement à cet organe étatique, les collectivités territoriales s’impliquent dans la gestion efficiente des déchets en général et des ordures ménagères en particulier. Elles procèdent par une participation active en affectant du maté- riel roulant et du personnel au ramassage des déchets solides ménagers. Elles s’occupent également de l’entretien du matériel roulant et de l’achat du carburant ainsi que le paiement du personnel dédié à cet effet en utilisant les ressources financières de la ligne budgétaire de la salubrité publique.

La ville de Divo connait une croissance démographique accélérée. De 72 976 habitants en 1988, la popu- lation urbaine de Divo a atteint de 86 569 habitants en 1998, puis 105 859 habitants en 2014 (INS-RGPH, 1988 ; 1998 et 2014). Cette croissance de la population influe de manière significative sur la dégradation de l’environnement urbain et particulièrement le secteur des déchets solides. Ainsi, la Mairie de Divo s’efforce à s’associer aux opérateurs privés pour assurer une gestion optimale des déchets solides ménagers. Face à l’absence de sites officiels de dépôts de déchets solides ménagers, la Mairie de Divo s’occupe de la pré- collecte desdites ordures. A cet effet, un éventail de matériel roulant et de personnel technique, participe aux activités de pré-collecte et de groupage des ordures ménagères. En dépit de ces initiatives municipales et des efforts de l’ANAGED en vue de maintenir un cadre de vie urbain exempt d’insalubrité, les ménages pratiquent des dépôts anarchiques de déchets solides. Les stratégies de gestion déployées par les ménages semblent contribuer à un enlaidissement du paysage urbain. Alors, comment la gestion défectueuse des déchets solides ménagers contribue-t-elle à l’insalubrité urbaine à Divo ? L’objectif général de cette étude vise à montrer la contribution de la gestion défectueuse des déchets à l’insalubrité de la ville de Divo. De façon spécifique, il s’agira de montrer les stratégies de gestion des déchets mises en œuvre par la Mairie de Divo et les opérateurs privés. Cette contribution projette également de déterminer les incidences environne-

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mentales des pratiques populaires résilientes élaborées par les ménages face à l’inefficacité des initiatives municipales et privées à l’échelle de la ville de Divo.

1. MATÉRIELS ET MÉTHODES

1.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE DIVO

La ville de Divo est localisée en zone forestière ivoirienne précisément entre 5°50 nord de la latitude Nord et 5°21 de la longitude, au Sud- ouest de la Côte d’Ivoire dans la région du Lôh-Djiboua. La ville de Divo est située à environ 190 km d’Abidjan et à 135 km de Yamoussoukro. Elle représente depuis 2014, le neuvième pôle démographique ivoirien. La carte 1 présente la ville de Divo.

Source : CCT 2011 Réalisation : KRAMO Valère, Octobre 2021 Figure 1 : Présentation de la ville de Divo

1.2. METHODE ET TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES

Dans le cadre de cette étude, la recherche documentaire et l’enquête de terrain ont été utilisées pour recueillir des informations. La recherche documentaire a permis de collecter des données et informations dans la bibliothèque de l’Institut de Géographie Tropicale-Université Félix Houphouët-Boigny et dans les rapports des ministères de l’Environnement et du Développement Durable, de l’Assainissement et de la Salubrité. Elle a permis également de déterminer un faisceau de facteurs de dégradation environnementale.

Les données statistiques relatives à la croissance de la population ont été recueillies auprès de l’Institut National de la Statistique. La Mairie a fourni des informations sur la typologie et l’effectif du matériel roulant affecté à la pré-collecte des ordures. Elle a également donné l’effectif du personnel technique en charge

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de la gestion des déchets ménagers locaux. A la direction régionale du ministère de l’environnement et du développement durable, des données articulées autour des sites de dépôts anarchiques ont été obtenues.

L’exploitation des données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) relatives aux années 1988, 1998 et 2014 ont permis d’analyser la répartition de la population.

Pour l’enquête de terrain, une observation directe, des entretiens et l’administration d’un questionnaire auprès des chefs de ménages ont été faits. En ce qui concerne l’observation, directe, elle a permis d’identifier les types et les pratiques de dégradation de la ville. Aussi, l’accent a été mis sur la collecte d’information pertinente à l’aide d’un appareil numérique.

L’enquête par entretien s’est effectuée avec les chefs de services techniques responsables de l’assainis- sement et de l’environnement et de la gestion du domaine de la mairie. Les entretiens se sont étendus aux Directeurs régionaux de la construction, du logement, de l’assainissement et de l’Urbanisme, avec qui les échanges ont porté sur l’habitat, l’assainissement, l’évolution de l’espace urbanisé, les zones constructibles et non constructibles.

Aux Ministères de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, le directeur et le délégué Régional ont fourni des informations sur le cadre de vie local. Auprès des autorités de la santé publique, le profil sanitaire des populations a été défini. Sur la base des 17 394 chefs de ménages de 9 quartiers choisis (INS-RGPH, 2014), la formule statistique d’A. El Marhoum (2019, p. 11) suivante a été utilisée pour déterminer la taille de l’échantillon représentatif.

- N : taille de l’échantillonnage des ménages à enquêter ; - Z : marge de confiance en général 1, 96%

- E : marge d’erreur = 0,05 - N : nombre total des ménagers

- P : proportion du ménage supposé avoir le caractère recherché, généralement p = 50%

- Q= 1-Q

Ainsi, en appliquant cette formule, le nombre de chefs de ménages à enquêter est N= 382.

À un niveau de confiance de 95%, la taille minimale de l’échantillon obtenu dans le cadre de l’étude est estimée à 382 chefs de ménages. Cependant, la réalité de l’enquête de terrain amène à procéder à une reconstitution de la taille l’échantillon afin de pallier aux éventuelles pertes dues au refus ou à la réaction de la part des enquêtes. La méthode de compensation choisie est celle de GUMACHAN MAROIS et FEVE (2000) cités par G. M. Niamkey (2016, p. 55) qui consiste à multiplier la taille de l’échantillon par l’inverse des taux de réponse. Pour notre étude ce taux a été estimé à 90%. Partant de ce fait, la taille de l’échantillon de ménage corrigé n = (382) (100/90 = 424.

L’enquête par questionnaire qui a eu lieu de Mars 2019 à juin 2019, a permis de recueillir les informa- tions auprès de 424 chefs de ménages répartis dans 9 quartiers que sont Bada, Konankro, Jérusalem, Dioulabougou, Dialogue, Libanais, Gremian, Plateau et Odroukou. Le choix de ces quartiers s’est fait de manière aléatoire en tenant compte de la présence ou l’absence des points de pré-collecte ou de collecte.

Le tableau I indique la répartition des chefs de ménages selon les quartiers.

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Tableau I : Effectif de chefs de ménage interrogés selon les quartiers

Quartiers Effectif de ménages Effectif de chefs ménage interrogés

Odroukou 45 12

Dialogue 5124 109

Konankro 3664 85

Bada 518 13

Gremian 526 16

Dioulabougou 3816 88

Jérusalem 1643 39

Libanais 2070 50

Plateau 514 12

Total 17394 424

Source : INS, RGPH ; 2014, Enquêtes de terrain, 2020 1.3 LE CHOIX DES CHEFS DE MENAGES INTERROGES

Le choix des chefs de ménages interrogés s’est fait de manière aléatoire. Dans ces ménages, les questions ont été essentiellement posées aux femmes des chefs de ménages, car ces dernières sont les principales actrices du ménage. En l’absence de la femme du chef de ménage, une personne adulte a été interrogée. Le choix du chef du ménage s’est fait en référence à la carte fournie par le service technique de la mairie de Divo. A partir de la carte de lotissement fournie par le service technique de la Mairie de Divo, le premier chef de ménage présent sur le premier ilot du quartier a été interrogé. Ensuite, un pas de sondage de cinq ménages a été choisis pour interroger le ménage suivant jusqu’à l’obtention du nombre de chefs de ménages attendu.

1.4 LE TRAITEMENT DES DONNEES

Le traitement des données recueillies s’est fait de manière statistique et cartographique. Pour les don- nées statistiques, l’utilisation des logiciels comme IBM-SSP, Excel 2010 et XLSTAT 2014 a été nécessaire.

Ils ont permis le traitement des données recueillies et de générer des tableaux et des graphiques. Le tableur Excel a servi à effectuer les tests de corrélation et d’élaborer des graphiques, des tableaux. Les données cartographiques ont été traitées par les méthodes des Systèmes d’Informations Géographiques (SIG). L’utilisation des logiciels QGIS 3.0 et ArcView 3.3 ont favorisé la vectorisation, la numérisation et la réalisation des cartes.

2. RÉSULTATS

La volonté de la Mairie de Divo à assurer un cadre de vie sain a conduit cet organe décentralisé à une pré-collecte classique des déchets solides ménagers. La Mairie de Divo est aidée dans cette tâche par des initiatives privées. Malgré cette dimension mixte de gestion des déchets solides, les ménages ont recours à des pratiques défectueuses qui contribuent à l’insalubrité urbaine.

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2.1 UNE PRE-COLLECTE CLASSIQUE D’EVACUATION DES DECHETS SOLIDES PAR LE SERVICE DE LA MAIRIE

Dans la ville de Divo, la pré-collecte des ordures est l’œuvre de la Mairie, à travers les actions des services techniques comme le département en charge de l’environnement du cadre de vie et d’hygiène. Cet organe technique assure de façon régulière la pré-collecte et le transport de ces déchets solides vers la décharge municipale située à cinq kilomètres de la ville. Il procède également au traitement des points de groupage et des dépôts sauvages dans la ville. L’exécution de cette activité est réalisée avec un dispositif de matériels roulants composé de trois bennes à dix roues et quatre tricycles. Ces engins motorisés sont utilisés pour la pré-collecte des ordures ménagères grâce à 27 agents recrutés par la Mairie de Divo. Il s’agit de trois agents par unité de tricycle et de cinq autres agents par camion de ramassage. La planche photographique numéro 1 présente un échantillon du matériel roulant affecté au ramassage des déchets solides ménagers à Divo.

Source : Prise de vue, MAHANY, 2019

Planche photographique n°1 : Des engins de la Mairie affectés au service de pré-collecte des déchets solides ménagers.

La planche photographique n°1 montre deux types de matériel roulant dont dispose la Mairie de Divo pour assurer la pré-collecte classique des déchets solides ménagers. Il s’agit d’une part de camions bennes et de chargeuse et d’autre part de tricycles. Avec les bennes, dans la semaine, les déchets solides ménagers tous les lundis, les mercredis et vendredi au niveau des habitations. Chaque benne couvre deux à trois quartiers suivant la répartition effectuée par les services techniques municipaux. Les tricycles quant eux desservent tous les quartiers habités de la ville. La photo n°1 montre une benne de la mairie en activité.

Prise de vue : MAHANY, 2020

Photo n°1 : Ramassage des déchets solides par la benne de la mairie au quartier Plateau de Divo

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Dans la pratique, il est donné de constater que les travaux débutent à 07 heures et prennent fin autour de 11 heures, soit 04 heures d’horloge de travail effectif. Durant cette plage horaire de pré-collecte, seul une benne (20 mètres cubes de volume pour une charge moyenne de 20 tonnes de déchets ménagers) fait deux tours à la décharge tandis les deux autres ne font qu’un seul tour. Toutefois, ce sont les quartiers faciles d’accès qui bénéficient de ces services.

Les opérations de tricycles (photo n°2) ont lieux du lundi au vendredi et ils font en moyenne dix tours de ces lieux de pré-collecte vers les points de groupage les plus proches des points de conditionnement et de stockage.

Source : Prise de vue, MAHANY, 2019

Photo n°2: ramassage des déchets dans un espace vert public au quartier Odroukou de Divo

La photo n°2 montre des agents municipaux en service de ramassage des ordures ménagères au moyen d’un tricycle. Cet engin (6 mètres cubes de volume) permet d’évacuer en moyenne charge de 800 kilogrammes par voyage. Toutefois, l’un des constats les plus surprenants est celui de la recolonisation rapide, avec de forte quantité de déchets solides de certains sites qui ont été traités. Néanmoins, les déchets solides pré- collectés sont déversés à des points de groupage comme le présente la photo n°3.

Source : Prise de vue, MAHANY, 2019

Photo n°3 : Activité de traitement d’un point de groupage de déchets solides au quartier Konankro de Divo

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Cette activité est l’une des tâches essentielles de la Mairie. En effet, avec une chargeuse et les trois bennes, la Mairie assure de façon régulière le traitement des points de groupage et des dépôts anarchiques.

Ce traitement se caractérise par le ramassage et l’évacuation des déchets de ces points de groupage et dépôts sauvages vers la décharge municipale. Au cours de cette opération, chaque benne effectue en moyenne cinq voyages des points de groupage vers la décharge municipale. Cependant, la quantité des déchets solides ménagers évacués à la décharge qui est de 21 846 tonnes reste inférieure à la quantité estimée de la production annuelle des déchets solides ménagers urbains qui est de 31 742,64 tonnes. Il y a une marge de 9896,64 tonnes déchets solides ménagers produits qui ne sont pas évacués à la décharge municipale d’où un taux annuel d’évacuation de 68,82%.

2.2 DES INITIATIVES PRIVEES : RELAIS ENTRE LES MENAGES ET LES POINTS DE COLLECTES Ce sont en particulier des groupes de personnes qui travaillent en coopérative, qui assurent le relais entre les ménages et les points de collectes. À Divo deux types de pré collecteurs existent. D’une part, les pré-collecteurs formels qui travaillent en étroite collaboration avec les structures sous tutelle de MNESUDD et d’autre part les pré-collecteurs informels qui généralement appelé ‘’ AGALO POUBELLE’’ qui n’ont aucune formation. La photo n° 4 montre un membre de la structure privée informelle « AGALO » en activité. Il récu- père les déchets solides ménagers auprès des populations en contrepartie d’une récompense financière qui varie de 100 FCFA à 300 FCFA selon la quantité d’ordures et la distance à parcourir pour évacuer les détritus (photo n°4). Au demeurant, certains prestataires privés véreux dont « les AGALO » les abandonnent ou les rejettent de façon clandestine dans des lieux non autorisés notamment la broussaille, les abords des rues, les caniveaux ou vieilles habitations, pendant la nuit où l’éclairage fait défaut.

Source : prise de vue, MAHANY, 2019

Photo n°4 : Un membre d’AGALO poubelle en activité

2.3. DES PRATIQUES POPULAIRES FAVORABLES A L’INSALUBRITE URBAINE

Les ménages recourent principalement à trois modes de gestion des déchets solides produits dans l’espace domestique (figure n° 2).

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Source : BNETD 2011 Réalisation : KRAMO Valère, Octobre 2021

Figure 2 : Distribution spatiale des modes de gestion des déchets solides ménagers selon les quartiers De cette figure 2, il ressort que de manière générale, les ménages rejettent les déchets solides à 54,5%

sur les terrains nus, à 27,9% aux abords des rues et à 17,6% dans les caniveaux.

Au niveau de l’usage des terrains nus comme réceptacle des ordures ménagères, les proportions les plus élevées sont enregistrées aux quartiers Plateau (66,7%), Libanais (60%), Gremian (56,3%), Dioulabougou (55,7%). Les plus faibles proportions de ménages sont détenues par les quartiers tels que Konankro (47,1%), Jérusalem (48,7%). Les autres quartiers à l’image d’Odroukou (50%), Dialogue (52,3%) et Bada (53,8%) disposent de proportions de ménages de plus de 50% mais inférieures à la moyenne locale.

Le rejet des ordures ménagères dans les caniveaux est pratiqué à plus grande échelle aux quartiers Bada (30,8%), Odroukou (25%) et Konankro (20%). Les quartiers Plateau (8,3%), Libanais (10%), Dioulabougou (10,2%) et Dialogue (17,4%) détiennent les plus faibles proportions de ménages qui font des caniveaux des dépotoirs de déchets solides ménagers.

Au niveau des quartiers Jérusalem (18%) et Grémian (18,7%), les proportions de ménages qui évacuent les ordures à travers les caniveaux, sont proches de la moyenne urbaine de 17,6%.

Le recours à la rue comme stratégie de gestion des ordures ménagères, est l’œuvre de 31,4% de ménages à Dioulabougou. Cette proportion chute à 33,3% à Jérusalem, puis à 32,9% à Konankro et à 30,3% au quartier Dialogue avant d’atteindre 30% au quartier Libanais. Toutefois, 33% des quartiers de la ville de Divo à savoir Odroukou et Plateau évacuent à 25% les déchets solides ménagers aux abords des rues. Ce mode de gestion des ordures ménagères est moins employé au quartier Bada (15,4%). Au-delà de ces options de gestion inappropriées, les ménages développent des résiliences d’élimination des déchets solides ménagers (figure 3).

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Source : BNETD, 2011 Réalisation : KRAMO Valère, Octobre 2021

Figure n°3 : Variation des modes d’élimination des déchets solides ménagers selon les quartiers

De cette figure, il ressort que les modes d’élimination des ordures ménagères s’articulent autour de l’incinération (42,4%), l’enfouissement (24,8%), la conversion en engrais-compost- (19,1%) et la traduction en alimentation de bétail (13,7%).

L’incinération est significative chez les ménages des quartiers Plateau (58,3%), Dialogue (47%), Bada (46,2%), Dioulabougou (45,5%), Gremian (43,8%), Konankro (41,2%) et Libanais (40%). Les ménages des quartiers Odroukou (33%) et Jérusalem (26,6%) optent dans des proportions plus réduites pour l’incinération des déchets solides produits.

Le recours à l’enfouissement est le fait d’une plus grande proportion de ménages aux quartiers Libanais (32%), Dialogue (27,5%), Dioulabougou (27,3%), Odroukou (25%) et Grémian (25%). Au niveau de Konan- kro (23,5%), Bada (23%), Jérusalem (23%) et Plateau (16,7%), la pratique de l’enfouissement des déchets solides ménagers est moins élevée.

Parfois, les ordures sont converties en engrais par épandage sur les surfaces agricoles. Cette tendance se rencontre à 22,4% des ménages des quartiers Bada et Konankro, à 22% au quartier Libanais et à 20% au quartier Dialogue. Dans les autres quartiers, comme Grémian (18,8%), Odroukou (17%), Jérusalem (17%), Plateau (16,7%) et Dioulabougou (15,8%), les déchets solides ménagers sont affectés à l’enrichissement des sols urbains par les ménages dans des proportions plus faibles.

Aussi, certaines ordures servent d’alimentation de bétail. C’est le cas dans 33,4% des ménages du quartier Jérusalem et 25% au quartier Odroukou. Ces proportions chutent à 12,9% à Konankro, à 12,4% à Dioulabougou. Aux quartiers Bada (8,4%), Plateau (8,3%), Libanais (6%) et Dialogue (5,5%), se distinguent les taux réduits de ménages qui alimentent le bétail avec des ordures ménagères.

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Les observations ont révélé que la technique d’incinération des déchets solides ménagers consiste au stockage des déchets dans des tas d’ordures et dans des sacs devant la concession. La mise à feu se fait à ciel ouvert sans respect d’aucune norme environnementale. La combustion des matériaux déchus produit du dioxyde ou du monoxyde de carbone impropre à la respiration humaine. Outre cet aspect, l’enfouissement se pratique de manière sommaire avec des fosses à proximité des habitations. Il en découle une proximité entre les populations et les déchets enfouis. La décomposition de ces matières dégage parfois des odeurs irrespirables. Les fosses creusées pour recevoir lesdits déchets ne sont ni couverts ni entretenus. Le passage des eaux de pluie à travers les déchets augmente le caractère fermentescible des ordures avec pour conséquence l’écoulement du lixiviat. Aussi, les déchets solides affectés à l’alimentation du bétail ne connaissent pas une consommation totale par le cheptel. Les restes d’ordures envahissent les espaces péri-domestiquent et contribuent à la dégradation du cadre de vie. Pendant la saison pluvieuse, les eaux de ruissellement chavirent les déchets non consommés par les animaux et ceux enfouis de manière superfi- cielle sur la voie publique. L’environnement urbain s’en trouve alors dégradé. La déconstruction esthétique de l’environnement urbain de Divo est amplifiée par les dépôts anarchiques de déchets solides ménagers.

Dans chacun des quartiers de la ville de Divo, se rencontrent des dépôts anarchiques de déchets ménagers.

L’effectif des dépôts anarchiques de déchets ménagers, varie d’un quartier à un autre (figure n° 4).

BNETD, 2011 Réalisation : KRAMO Valère, Octobre 2021

Figure 2 : Répartition des points de dépôts anarchiques de déchets solides ménagers selon les quartiers De cette figure 2, transparaît une variation du nombre de dépôts sauvages d’ordures ménagères par les populations urbaines de Divo. Le nombre élevé de dépôts sauvages s’observe à l’échelle de 44% des quartiers notamment Dialogue, Dioulabougou, Jérusalem et Libanais. L’effectif le plus réduit de dépôt sau- vage d’ordures est observé à Odroukou. La carte révèle une concentration des dépôts sauvages dans les quartiers centraux tels que Dioulabougou, Jérusalem et Libanais alors que dans les quartiers périphériques nous avons moins de dépôts sauvages, c’est le cas des quartiers Gremian, Odroukou. Contrairement à c’est deux quartiers Konankro et Dialogue. Ces dépôts sont localisés dans des lieux tels que les terrains

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nus, les caniveaux affectés à l’évacuation des eaux usées, les abords de certaines voies même les plus importantes de la ville (photo 5).

Source : Prise de vue, MAHANY, 2019

Photo 5 : Une jeune fille venant de jeter les ordures au bord de la route au quartier Dioulabougou

Cette photo 5 montre un dépôt anarchique de déchets solides ménagers sur une voie publique au quartier Dioulabougou. La fille sur la photo vient se débarrasser des ordures ménagères sur la voie publique, aug- mentant ainsi la quantité déjà existante. Cette pratique de dépôt anarchique s’étend souvent aux caniveaux et entraîne une saturation de ces ouvrages d’assainissement (photo 6).

Source : Prise de vue, MAHANY, 2019 Photo n° 6 : un caniveau saturé par ordures ménagères au quartier Jérusalem

Cette photo présente un assemblage de déchets solides ménagers et d’eaux usées. La présence de ces ordures ménagères provient de l’incivisme environnemental des ménages qui n’hésitent pas à faire des caniveaux, des poubelles à ciel ouvert. Il en découle une détérioration de l’esthétique urbaine.

3 DISCUSSION

L’étude a révélé un mode de gestion informelle des déchets qui implique des acteurs privés. Cette situa- tion s’apparente à celle décrite par O. B. Eviar et al. (2013, p. 133). Selon ces derniers, les pré-collecteurs passent devant les concessions des ménages pour ramasser les ordures. Ce mode de gestion a indiqué que 34% des ménages de la commune d’Abobo se sont abonnés à la méthode de -porte à porte- de collecte de déchets solides. Toutefois, la présence de ces acteurs libres n’est toujours pas en phase avec une gestion

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optimale des déchets car les ordures pré-collectées n’arrivent toujours pas aux sites de groupage encore moins à la décharge. Ce résultat s’accommode avec celui fourni par L. R. C. Pregnon et al. (2020, p. 10).

Pour ces auteurs, les pré-collecteurs constituent un maillon essentiel de la chaîne de gestion des ordures ménagères dans la commune de Cocody. Cependant, les ordures pré-collectées par ces derniers finissent généralement dans les rues, les caniveaux. Ils contribuent ainsi à l’insalubrité urbaine liée aussi au faible taux de collecte des ordures ménagères. En dépit de l’existence des acteurs privés et des actions municipales, le taux de collecte des ordures ménagères demeure faible à Divo. Ce constat est identique à celui dégagé par R. J. Ngambi (2015, p. 60) qui a révélé que le rapport entre la production et la collecte des déchets solides ménagers dans les villes d’Afrique ne dépasse pas 50% et la moyenne se situe à 36,7%. Ces taux de col- lecte inférieurs à 100% constituent l’un des facteurs de gestion diversifiée des déchets solides ménagers.

Concernant les pratiques de gestion des déchets solides par les chefs de ménages, il est ressorti de cette étude que les chefs de ménages de la ville de Divo rejettent de manière anarchique les ordures sur les terrains nus, la voie publique et même dans les caniveaux de drainage des eaux pluviales. Il s’en suit une multiplication des dépôts sauvages de déchets solides ménagers. Ce résultat s’assimile à ceux obtenus par J. K. B. Possiletya et al. (2019, pp.10-11) dans une étude conduite à l’échelle de la commune d’Anyama, où les auteurs ont révélé que 61% des ménages jettent les ordures solides dans les rues, caniveaux, canaux et « gros trous ». Ces modes inappropriés de gestion des déchets solides ménagers sont également mis en évidence par K. Atta et al. (2013, p.38). Ces auteurs sont parvenus à des résultats identiques à ceux obtenus à l’échelle de Divo. Il se dégage de leur étude que 65% des ménages du quartier précaire Yaosehi dans la commune d’Abidjan, évacuent les ordures ménagères à travers les terrains vacants, le canal et les espaces non bâtis.

L’étude a également montré une prolifération des dépôts anarchiques des déchets solides ménagers.

Cette situation est imputable aux pratiques populaires de gestion des déchets ménagers qui contrastent avec la préservation de l’environnement urbain. Elle est aussi la résultante de l’absence de desserte de certains quartiers de la ville de Divo par les camions de ramassage des déchets solides ménagers. Ce résultat est corroboré par celui obtenu par H. S. Brou et al. (2018, p.13). L’investigation menée par ces auteurs au niveau de la ville de San-Pédro a révélé que la mauvaise gestion des déchets par la population se constate à travers la prolifération des dépôts anarchiques d’ordures dans les quartiers. En effet, une fois que les petits récipients des ménages sont pleins, faute de véhicules de ramassage, le contenu de ces récipients est déversé soit à un endroit du quartier soit dans les herbes qui envahissent les lots non mis en valeur et certains lieux publics. Ce résultat s’apparente aussi à celui obtenu par B KAMBIRE et al (2021, p.85). À l’issue d’une étude menée à l’échelle de la ville de Bingerville, ces auteurs ont indiqué que du fait de l’éloignement des points de dépôts, les populations ont recours aux caniveaux, rues et broussailles comme mode de gestion des ordures ménagères dans les habitats précaires et évolutifs.

Au niveau des incidences des dépôts anarchiques sur le cadre de vie, il a été révélé qu’ils débouchent sur l’émergence des tas d’immondices aux abords des routes. Il en résulte une dégradation du cadre de vie. Cela s’aperçoit à travers l’obstruction des buses d’évacuation des eaux. Ce type d’observation a été également perçu par C. N. Obame (2021, p.23) dans une étude menée à l’échelle de Libreville au Gabon, où l’auteur a montré qu’en raison de la création spontanée d’une décharge sauvage le long des routes, les déchets se retrouvent au sol et bouchent les caniveaux. L’enlaidissement du paysage urbain par les déchets solides ménagers est également mis en avant par K. A. N. TOKPANOU (2012, p.26). Les résultats d’une étude conduite au niveau de la ville d’Abomey-Calavi ont permis à l’auteur de noter que le déficit des infrastructures des voiries conduit les populations à déposer des déchets ménagers aux abords des rues dans les villes au mépris des normes environnementales. Le cadre de vie urbain s’en trouve ainsi dégradé.

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CONCLUSION

L’étude a montré que la mairie de Divo et des pré-collecteurs assurent la pré-collecte des déchets solides ménagers. Cependant, le taux de ramassage annuel s’avère insuffisant face à la quantité d’ordures produites par les ménages. Certains quartiers d’accès difficile ne bénéficient pas des services municipaux dans le cadre de la gestion des ordures ménagères. Face à cette politique de gestion inopérante, les chefs de ménages urbains de Divo n’hésitent pas à faire des terrains nus, des routes et des caniveaux, des récep- tacles des ordures qu’ils produisent. Ils procèdent également par enfouissement ou par incinération pour se débarrasser de leurs déchets solides. A cela s’ajoutent, des initiatives d’affectation des déchets solides ménagers à la fabrication de compost ou à l’alimentation de bétail. Toutes ces pratiques occasionnent une accumulation de dépôts anarchiques qui affectent négativement le paysage urbain de Divo. L’intensité et l’ampleur de cette gestion défectueuse constituent des facteurs de risques environnementaux et sanitaires.

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