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Galvanisés par la guerre en Ukraine. Pétrole et gaz

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Academic year: 2022

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PHOTO : ZOHEÏR ABERKANE

 23,72% seulement du corps électoral national se sont exprimés

 66,80% des électeurs qui se sont rendus aux urnes ont voté en faveur de la révision constitutionnelle

PHOTO : ARCHIVES

PHOTO : CHAHINE SEBIA

HOMMAGE À M’HAMED BOUKHOBZA

Changement de commissaire au Festival

FIBDA, la fin d’une époque

Entretien avec son directeur général, Salim Aggar

Cinémathèque algérienne,

une «maison»

en plan relance !

Culture

Aux défis

de la transition économique

Des professionnels alarmés par la disparition prochaine du mécanisme d’aide à la création cinématographique

FDATIC, le fonds de l’inquiétude

LIRE EN PAGES 2-2-4 ET 5

TCHAD

FORTE PRESSION SÉCURITAIRE ET INQUIÉTUDES POUR LE SCÉNARIO TRANSITION

AMZAT BOUKARI-YABARA, HISTORIEN

«MAHAMAT IDRISS DÉBY VA SANS DOUTE MAINTENIR TOUS LES ENGAGEMENTS MILITAIRES PRIS PAR SON PÈRE»

LIRE EN PAGES 8-9

TCHAD

FORTE PRESSION SÉCURITAIRE ET INQUIÉTUDES POUR LE SCÉNARIO TRANSITION

AMZAT BOUKARI-YABARA, HISTORIEN

«MAHAMAT IDRISS DÉBY VA SANS DOUTE MAINTENIR TOUS LES ENGAGEMENTS MILITAIRES PRIS PAR SON PÈRE»

LIRE EN PAGES 8-9

HAUSSE DES CONTAMINATIONS AU COVID-19

REBOND DU VIRUS ET RISQUE DE RECONFINEMENT

LIRE EN PAGE 3

Moussa al-Kouni et Abdallah Houcine Ellafi, les deux vice-présidents du Conseil présidentiel libyen en visite à Alger.

A l’occasion de l’Aïd El Adha,

Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas mardi et mercredi.

A l’occasion de Achoura, Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas

demain.

AVIS À NOS LECTEURS

Nous informons nos chers lecteurs qu’à partir de dimanche 17 janvier, le prix de leur quotidien dans les kiosques

passera de 10 à 20 DA. Moussa Faki, président

de la Commission de l’Union africaine.

LIRE EN PAGE 5

Le Premier ministre de transition, Abdelhamid Dbeibah

LIRE EN PAGE 6

Ses membres ont été installés hier par le chef de l’Etat

UN CNESE PLUS COLLABORATIF ET PLUS ACTIF

LIRE EN PAGE 4

Rédha Tir, président du Cnese.

Abdelouahed Kerrar, président de l’Unop

«Un pas important qui a été franchi»

LIRE EN PAGES 2-3

Effectif du Onze national

Belmadi a-t-il tort ou raison ?

Lire en page 10

LIRE EN PAGE 2-3

A l’occasion du nouvel an, Reporters vous présente ses meilleurs voeux piur 2022

Les automobilistes ont vécu hier une journée cauchemaresque sur plusieurs axes routiers à Alger

L’EN A’ a défilé à Alger avec la somptueuse Coupe Arabe

FIFA 2021

La parade des champions heureux !

Les Verts reçus hier par Abdelmadjid Tebboune Exploit sensationnel,

accueil présidentiel

La qualité de retransmission du retour des Verts était piètre

Malaise en pleine liesse !

Lire en pages 10-11

La CAN-2021 officiellement maintenue malgré

la vaste campagne de déstabilisation européenne

C’est l’Afrique qui gagne !

Lire en page 11

Application des directives pour contrer la 4 e vague

Des mises en gardes et des lacunes

persistantes

Conséquence du contingentement et de l’actualisation des registres

COMMERCE EXTÉRIEUR

DES MILLIERS D’IMPORTATEURS HORS COURSE

LIRE EN PAGE 6

Le gouverneur Rosthom Fadli aux banquiers

«Je voudrais que vous me donniez des

explications»

Malgré les mesures restrictives des importations

La facture en hausse à près de 33 milliards

de dollars

LIRE EN PAGES 4-5

A L’OCCASION DU NOUVEL AN, REPORTERS VOUS PRÉSENTE SES MEILLEURS VOEUX POUR 2022

LIRE EN PAGES 2-3 ET 4

Conseil des ministres

Stock de bons signaux à

l’entreprise

Des méga projets d’investissement au programme avec le Koweït et le Qatar

L’Algérie mise

sur les monarchies du Golfe

Information et audiovisuel

Les avant-projets de loi retoqués

Lire en pages 4-5

Multiplication des grèves à l’Education nationale

Les parents d’élèves préoccupés

Lire en page 6

Justice/Corruption

Dix ans de prison requis contre Tayeb Louh

Lire en page 7

La boxeuse s’est adjugé une deuxième médaille d’or historique pour l’Algérie

Imane Khelif a encore frappé !

Lire en page 10

Sonelgaz

Changement de patron sans mise au courant

Le groupe et le fardeau des créances

LIRE EN PAGE 4

Nouvelles manifestations, hier, au Soudan

DÉSORDRE POLITIQUE ET FUREUR

DE LA RUE

LIRE EN PAGE 8

Embargo ouest-africain sur le Mali

ISSN n° 2335-1047

N° 2763 – Mardi 1

er

mars 2022 – Prix : 20 DA

A l’occasion de Yennayer, Reporters vous souhaite une bonne fête et vous informe qu’il ne paraîtra pas mercredi

En attendant l’enquête sur la présence d’un entrepôt de produits dangereux dans un lieu d’habitation

8 MORTS, DONT 6 ENFANTS DANS LE DRAME D’AÏN OULMÈNE

Lire en page 5

Augmentation des contaminations à la Covid-19

Affl uence dans les pharmacies

Les professionnels alertent

Infections «croissantes»

chez les enfants

LIRE EN PAGES 2-3 ET 4

Le résultat de Sierra Leone – Guinée équatoriale sera aussi décisif

LES VERTS, LES PIEDS À JAPOMA ET L’OREILLE À LIMBE

Messaoud Belambri, président du Snapo

«IL NE FAUT PAS CÉDER À LA PANIQUE»

LIRE EN PAGES 2-3

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AUJOURD’HUI EN EGYPTE

LIRE EN PAGE 4

Nations Cup 2022

La boxeuse a glané une médaille d’or historique

Imane Khelif,

un crochet par la gloire

LIRE EN PAGE 11

JUSTICE

CAN-2021

SÉNÉGAL

L’ABOUTISSEMENT

LIRE EN PAGES 2-3

Dr Mohamed Yousfi , président du Syndicat national des praticiens spécialistes

de santé publique

«Les praticiens ne vont pas attendre des années pour que le ministère de la Santé promulgue

les textes d’application pour améliorer leur situation»

LIRE EN PAGE 3

Galvanisés par la guerre en Ukraine

RÉUNION DE COORDINATION AU MAE AVEC LES DIPLOMATES POLONAIS, HONGROIS ET ROUMAIN

ORGANISER LE RAPATRIEMENT DES ALGÉRIENS D’UKRAINE

LIRE EN PAGE 6

Pétrole et gaz

Flambée des cours et nouvelle donne géo-énergétique

Les prix du pétrole et du gaz ont eff ectué une forte remontée, hier, à l’ouverture hebdomadaire du marché. Entrainé par la guerre en Ukraine, le baril est remonté nettement au-dessus des 100 dollars. Dans la même tendance haussière, les prix du gaz gagnaient, eux aussi, de l’altitude. Sur le marché européen, qui dépend grandement des approvisionnements russes (40%), le marché de référence du gaz naturel en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, a grimpé de plus 35% pour dépasser les 128 euros le mégawattheure (MWh). Dans ce contexte de bouleversement géopolitique, l’Algérie a des cartes à jouer comme de fournir davantage de gaz à l’Italie et à l’Europe via le gazoduc Transmed.

Approvisionnement de l’Italie en énergie

Plein gaz sur Alger-Rome

Ses Etats membres devraient se réunir demain

Face aux tensions géopolitiques, l’Opep+ reste de marbre

LIRE EN PAGES 2-3

(2)

ACTUJOURD'HUI

m a r d i 1e r m a r s 2 0 2 2

2 ACTUJOURD'HUI

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3

le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Arabie saoudite : « Au cours du contact (entre Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron, NDLR), il a été discuté de la situation en Ukraine et de l’impact de la crise sur les marchés de l’énergie, et à cet égard, son Altesse le prince héritier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d’équilibrer

les marchés pétroliers et son engagement envers l’accord Opep+. » Les prix du pétrole bondissaient hier après les nouvelles sanctions prises

contre la Russie. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) grimpait

de 5,11% à 96,27 dollars.

le point

Une réunion pas comme ses devancières

PAR FERIEL NOURINE

La nouvelle réunion ministérielle que tiendra l’Opep+

demain ne ressemblera certainement pas à ses devancières marquées d’une atmosphère de prudence que l’alliance a fait sienne pour gérer son programme d’assouplissement de l’accord de réduction.

Sur ce registre, les treize pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix partenaires regroupés au sein de l’Opep+ ont su résister à la pression exercée sur eux par les pays gros consommateurs de brut pour une ouverture plus généreuse de leurs vannes qui permettrait aux prix d’arrêter leur ascension jugée exagérée par ces derniers.

Et c’est la même démarche qui est attendue ce mercredi, l’alliance ayant déjà manifesté son intention de ne pas la changer et d’injecter à son offre le même quota supplémentaire de 400 000 barils par jour, comme elle le fait depuis le mois d’août dernier.

Lors de leur précédente réunion, les pays composant l’alliance avaient agi de la sorte alors que les relations entre la Russie et l’Ukraine se trouvaient encore au stade de tensions. La décision qui se dégage pour demain s’inscrira, certes, dans la même logique de prudence, mais à la différence qu’elle sera prise dans une étape où ces tensions sont passées au stade de la guerre armée.

Les affrontements montent en intensité, et les cours suivent pour affi cher de nouveaux records, sur fond de menace sur la production mondiale qui risque de faire perdre au marché les volumes livrés par le second exportateur de pétrole qu’est la Russie. L’occasion d’une pression supplémentaire qu’opèrent déjà les pays consommateurs sur l’Opep+ dans l’objectif de casser la démarche inébranlable que cette dernière adopte et respecte depuis de nombreux mois.

Mais au-delà de l’approvisionnement du marché et des volumes qu’elle lui injecte en tant que force de production de brut, la question, parmi tant d’autres, qui pourrait se poser dans le cas de l’alliance est de savoir jusqu’où pourront aller les pays consommateurs pour la faire abdiquer et obtenir la générosité des robinets qu’ils réclament.

Parmi ces pays, ils sont plusieurs aujourd’hui à fi gurer sur la liste des alliés contre la Russie, et leurs démarches ont déjà été entamées auprès des pays membres de l’Opep+ pour obtenir gain de cause, à l’exemple du discours, vain, tenu dimanche par le président français Emmanuel Macron devant le prince héritier Mohammed ben Salmane dont le pays est le chef de fi le de l’Opep et artisan de l’accord avec les pays non-membres. Ces derniers ont, eux aussi, leur chef de fi le, et il a pour non la Russie.

Il ne faudrait donc pas s’étonner que face au niet de venir au secours de l’offre mondiale tel qu’ils le revendiquent, ces alliés changent de tactique tentant de frapper un grand coup dans la cohésion de l’alliance par le stratagème de l’isolement qu’ils sont en train d’opérer à l’égard de la Russie. Pareille tactique pourrait bien être retenue à travers de nouvelles mesures de sanctions que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux n’hésiteraient pas à prendre si la guerre en Ukraine venait à s’inscrire dans la durée.

Bien avant la guerre en Ukraine, ces derniers rêvaient déjà d’une Opep+ sans l’ogre russe.

HAKIM OULD MOHAMED

En effet,

lors d’un entretien entre le prince héri- tier Mohammed ben Salmane et le président fran- çais Emmanuel Macron, l’Arabie Saoudite a réitéré en quelque sorte le maintien de la politique ac- tuelle de production qui tient compte de l’évolu- tion des fondamentaux du marché, à savoir l’équi- libre entre l’off re et la demande ainsi que l’état des stocks mondiaux de pétrole. « Au cours du contact, il a été également discuté de la situation en Ukrai- ne et de l’impact de la crise sur les marchés de l’énergie, et à cet égard, son Altesse le prince héri- tier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d’équilibrer les marchés pétroliers et son enga- gement envers l’accord Opep+ », a rapporté l’agence offi cielle Saudi Press Agency (SPA). En tout cas, comme c’est le cas à chaque début et/ ou fi n du mois, la réunion de demain porte sur une éventuelle augmentation de la production. Les réunions précédentes ont été sanctionnées par la décision de maintenir une hausse de 400 000 ba- rils/jour de la production combinée de l’ensemble des pays siégeant dans l’Opep+. Sauf que, cette fois-ci, la réunion se tiendra dans une conjoncture de forte tension, sur fond de confl it militaire oppo- sant la Russie, un des piliers de l’Alliance Opep+, à l’Ukraine. Depuis le début de cette crise, les cours du pétrole et du gaz ont atteint des sommets

; le Brent se négociant, hier, à plus de 100 dollars. Il avait dépassé jeudi dernier la barre des 105 dol- lars dans le sillage de l’agression militaire de l’Ukraine. Même si les statuts de l’Opep la présente comme étant celle qui se charge de « coordonner et d’unifi er les politiques pétrolières de ses pays membres et d’assurer la stabilisation des marchés

», les analystes et les observateurs ne nourrissent aucune illusion quant à une éventuelle interven- tion de l’Opep pour endiguer la fl ambée des cours au moyen d’une hausse de sa production.

L’ARABIE SAOUDITE DONNE LE LA

Mohammed ben Salmane semble avoir donné le la. Et bien avant lui, son ministre de l’Energie a conclu que la hausse des prix du pétrole est liée à des

facteurs plutôt conjoncturels. Cette hausse, récla- mée à cor et à cri par plusieurs pays consomma- teurs, dont les Etats-Unis, l’Inde et la Chine, doit néanmoins tenir compte de l’évolution des fonda- mentaux du marché. Depuis août, alors que la crise sanitaire liée à la Covid-19 continuait d’aff ecter l’économie mondiale, l’Opep+ s’en tenait à son accord, prétextant une faible reprise de la crois- sance économique et une pandémie qui demeurait menaçante.

Cependant, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés parmi les producteurs non- Opep ont envisagé des fenêtres thérapeutiques qui consistaient à pomper 400 000 barils supplémen- taires par jour.

Cette stratégie de levée de pied progressive sur les restrictions de la production a fait ses preuves, puisque les cours n’ont pas rechuté et l’approvi- sionnement mondial a été maintenu sans qu’il y ait un retour à la surabondance de l’off re et une pro- gression des stocks mondiaux. De ce fait, il est peu probable que l’Opep+ remette en cause sa politi- que de sitôt même en cette période de tensions qui opposent l’Ukraine à l’un de ses membres fonda- teurs, à savoir la Russie. En même temps, l’Opep+

sait que tout le monde n’est pas en mesure d’aug- menter sa production même si une augmentation venait à être décidée. Plusieurs de ses membres peinent depuis quelques mois déjà à remplir leurs quotas en raison d’une crise d’investissement qui a aff aibli l’amont pétrolier mondial. Seuls l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, et peut-être le Koweït, seraient en mesure d’augmenter la pro- duction à court terme.

C’est pour cela que les Occidentaux tentent de par- venir plus tôt que prévu à un accord sur le nu- cléaire iranien afi n de permettre à ce pays de reve- nir rapidement sur le marché et écouler ses 3 à 4 millions de barils par jour. Un retour à pleine ca- pacité pourrait ainsi renverser l’état actuel de l’of- fre mondiale d’or noir et considérablement freiner l’envolée des prix.

En tout cas, même si les analystes pariant sur un changement de politique au sein de l’Opep+ ne sont pas légion, les regards restent tournés vers cette organisation qui n’a jamais été aussi sollici- tée pour l’augmentation de sa production. Une chose est sûre, une nouvelle escalade des tensions entre la Russie et l’Occident pourrait faire grim- per davantage les prix du pétrole et du gaz. PAR NAZIM BRAHIMI

Le contexte

de guerre russo- ukrainienne fait manifestement craindre aux pays européens une rupture de leur approvisionne- ment en gaz russe. D’autant plus que la Russie est le premier four- nisseur de gaz du Vieux continent avec 40%, suivie de la Norvège avec 16 % et de l’Algérie avec 11

%. Ces chiff res peuvent ainsi tra- duire toute l’inquiétude qui s’est emparée, ces derniers jours, des Etats de l’Union européenne (UE) quant à leur approvisionnement en gaz.

Sous le sceau de l’inquiétude et de l’urgence, le Conseil des mi- nistres européens chargé de

‘Energie a entamé, hier, une réu- nion extraordinaire à Bruxelles pour débattre du contexte induit par l’attaque russe contre l’Ukrai- ne et ses implications sur l’appro- visionnement des pays de l’UE en gaz. C’est dans ce contexte d’in- certitudes que le chef de la diplo- matie italienne a eff ectué une vi- site de travail en Algérie au cours de laquelle il a été reçu par le président de la République, Ab- delmadjid Tebboune, en présence du ministre des Aff aires étrangè- res Ramtane Lamamra. La ren-

contre a été marquée par la pré- sence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et du Président-Directeur général du groupe Sonatrach, Toufi k Hakkar.

Côté italien, le ministre des Aff ai- res étrangères, Luigi Di Maio, était accompagné notamment de Claudio Descalzi, PDG de la fi rme

italienne ENI, activant dans le secteur des hydrocarbures qui ac- tive en Algérie en partenariat avec Sonatrach. «Nous discute- rons du renforcement de la coo- pération bilatérale, en particulier pour répondre aux besoins en matière de sécurité énergétique européenne, à la lumière du confl it en Ukraine », a indiqué,

dans un tweet annonçant son ar- rivée à Alger, le chef de la diplo- matie italienne.

L’objectif de l’escale algérienne de Di Maio conforte visiblement la déclaration, dimanche, de son chef du Gouvernement Mario Draghi qui a affi rmé, selon la presse locale, que l’Italie compte

« diversifi er au plus vite ses sour-

PAR FERIEL NOURINE

Après

le répit observé à la fi n de la semaine dernière, les prix du pétrole ont eff ectué une forte remontée, hier, à l’ouverture hebdoma- daire du marché. Poussé par une guerre en Ukraine qui se décline, entre autres, par des sanctions économiques contre la Russie, le ba- ril est remonté nettement au-dessus des 100 dollars, alors que l’off re mondiale se trouve sous la menace d’une rupture des livraisons en provenance du géant du secteur, classé deuxième exportateur de brut au monde.

L’envolée des cours s’est produite durant la matinée et a été suivie par un repli dans l’après-midi, lequel n’a pas pour autant em- pêché les deux références européenne et américaine de continuer à évoluer au-dessus des seuils affi chés à la clôture de vendredi.

Vers 10H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, livraison en avril, dont c’est le dernier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars sur l’Inter Continental Ex- change (ICE), à Londres. Au même moment, l’américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à

96,27 dollars sur le New York Mercantile Ex- change. Les cours se sont, par la suite, cal- més, avant d’eff ectuer un recul par rapport à l’envolée matinale avec laquelle ils ont en- tamé la semaine. Vers 13H30 GMT, le Brent de la mer du Nord valait 98,03 dollars le ba- ril, toujours en hausse conséquente de 4,15%, alors que le WTI se maintenait à 95,31 dollars (+4,15%). Dans la même ten- dance haussière, les prix du gaz gagnaient, eux aussi, de l’altitude hier sous le fort im- pact de la guerre en Ukraine. Sur le marché européen, qui dépend grandement des ap- provisionnements russes (40%) en cette énergie, le marché de référence du gaz natu- rel en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, a grimpé de plus 35% pour at- teindre 128 euros le mégawattheure (MWh), peu après l’ouverture. Vers 10H30 GMT, le TTF se négociait à 108,04 euros le MWh.

« Les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en énergie de la Russie poussent les prix du pé- trole et du gaz à la hausse alors qu’une nou- velle semaine de négociations commence », ont commenté des analystes. Des négocia- tions qui se tiennent dans un climat de guer-

re marqué par de nouveaux facteurs venus envenimer davantage la situation. Diman- che, le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la « force de dissua- sion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire. De leur côté, les alliés occidentaux ont planifi é d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la fi nance mondiale.

Par ailleurs, les partenaires occidentaux ont décidé de restreindre davantage l’accès de la Banque centrale russe aux marchés des capi- taux et de paralyser ses actifs afi n d’empêcher Moscou d’y recourir pour fi nancer le confl it en Ukraine. De son côté, le géant pétrolier bri- tannique BP a annoncé, dimanche, son désen- gagement de Rosneft, la plus grande société pétrolière russe, dont il détenait jusqu’ici une participation de 19,75%, à la suite de « l’agres- sion » de l’Ukraine par la Russie.

Cette nouvelle batterie de sanctions « pourrait éventuellement interrompre l’approvisionne- ment en gaz de l’Europe et entraîner des conséquences économiques dangereuses pour le continent et le reste du monde », avertis- sent d’autres analystes.

Ses membres devraient se réunir demain

Face aux tensions géopolitiques, l’Opep+ reste de marbre

Contexte de guerre russo-ukrainienne et approvisionnement de l’Italie en gaz algérien

Plein gaz sur Alger-Rome

Les producteurs de pétrole de l’Opep+ se réunissent, demain mercredi, dans un contexte très tendu marqué par la crise en Ukraine et la fl ambée des matières premières sur les marchés mondiaux.

Même si la situation demeure sur le fi l du rasoir avec, comme risques majeurs, la mutation

du confl it vers une crise économique et fi nancière sans précédent, opposant l’Occident à la Russie, il y a peu d’espoir que l’Opep+ revoit sa politique actuelle qui consiste à pomper en fonction de la demande mondiale de pétrole. En tout cas, l’un des poids lourds de l’Alliance, l’Arabie Saoudite en l’occurrence, a réaffi rmé, dimanche soir, son attachement à l’accord de l’Opep+.

L’Algérie assure 35% des besoins de l’Italie en gaz, faisant d’elle le deuxième fournisseur de ce pays après la Russie. En 2021, les livraisons de gaz algérien pour l’Italie ont augmenté de 109%.

Energie

La guerre s’intensifi e, le pétrole et le gaz s’enfl amment

Les prix

du maïs s’envolaient de nouveau lundi sur le marché euro- péen, les opérateurs cherchant des solutions de repli alors que les ports ukrainiens sont bloqués et la mer d’Azov toujours fermée à la naviga- tion. Vers 12H30, la tonne de maïs gagnait 31,75 euros à 321 euros sur l’échéance de mars et 15,75 euros, à 284 euros la tonne, sur celle de juin sur Euronext. Le blé grimpait aussi mais dans de moindres proportions, gagnant 21,25 euros à 311,25 euros

la tonne sur l’échéance de mars. Sur une carte montrant la navigation des vraquiers publiée par le cabinet In- ter-Courtage, on pouvait constater lundi matin que «la mer d’Azov est toujours interdite à la navigation et que les ports ukrainiens sont de facto bloqués». Les opérateurs observaient la poursuite de chargements dans les ports russes de mer Noire, ainsi qu’en Roumanie et en Bulgarie. Mais les marchés sont encore dans l’inconnu quant au commerce des grains rus-

ses, d’éventuelles diffi cultés logisti- ques et surtout quant aux «consé- quences des sanctions européennes qui pourraient bloquer les transac- tions», a déclaré à l’AFP Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel (Argus Media France). Si pour le blé, il semble possible, au moins à court terme, de compenser avec d’autres origines, notamment française, le problème pour le maïs est celui de la disponibilité du grain jaune. Pour le courtier Damien Vercambre (Inter-

Courtage), «on entre dans un proces- sus long, avec l’Ukraine hors jeu pour un temps indéterminé». Il estime à

«dix-douze millions de tonnes» le vo- lume de maïs ukrainien restant à ex- porter cette saison, dont une large part destinée à l’Europe. La moitié du maïs importé en Europe provient traditionnellement d’Ukraine. «Après la Chine, les premiers acheteurs de maïs ukrainien sont les Pays-Bas et l’Espagne, qui pourraient se tourner vers le maïs français», estime Sébas-

tien Poncelet, tout en relevant que les réserves françaises «ne sont pas extensibles». Pour les analystes, la volatilité restera de mise sur les mar- chés dans un contexte inédit, au dia- pason des évolutions de la crise rus- so-ukrainienne sur le terrain. «Il faut prendre avec la plus grande précau- tion les cotations affi chées dans ce contexte, les cours évoluant de plu- sieurs pour cent en l’espace de quel- ques minutes», souligne Agritel dans une note.

Après le blé, le maïs européen fl ambe

ces d’énergie pour réduire cette dé- pendance », évoquant même « des mauvais choix » par le passé, faisant part de la dépendance italienne du gaz russe à plus de 40 %. Il faut rele- ver que l’approvisionnement de l’Ita- lie en gaz algérien connaît déjà une courbe ascendante depuis janvier, devançant même le volume de l’ap- provisionnement provenant de la Russie à destination de l’Italie. En janvier, l’Algérie a approvisionné l’Italie à hauteur de 1,5 milliard de m3 en janvier, contre un volume de 1,3 milliard de m3 fourni par la Rus- sie à l’Italie.

Le PDG de Sonatrach a affi rmé, avant-hier, que son entreprise est prête « à fournir davantage de gaz à l’Europe, « acheminé notamment via le gazoduc Transmed reliant l’Algé- rie à l’Italie », soulignant qu’il y a

« une capacité non exploitée sur le gazoduc Transméditerranéen, qui pourrait être utilisée pour augmen- ter les approvisionnements du mar- ché européen ». Précisant que ce ga- zoduc peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Med- gaz qui alimente l’Espagne », M. Hakkar a fait savoir que l’Europe est le « marché naturel de prédilec- tion » pour l’Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz.

De son côté, l’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a rele- vé que l’Algérie exporte un maximum de 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed, ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter. Mais, elle ne pour- rait pas, à elle seule, compenser la baisse d’approvisionnement en gaz russe », a soutenu M. Attar, selon qui, l’Algérie « pourrait fournir à l’UE 2 ou 3 milliards de mètres cubes de plus au grand maximum », alors que le besoin peut se faire plus pressant.

Cependant, et à « moyen terme, dans quatre ou cinq ans, l’Algérie pourra envoyer de plus grandes quantités », a ajouté M. Attar, jugeant nécessaire au préalable de « développer de nou- velles réserves essentiellement consti- tuées de gaz non conventionnel ».

Jeudi dernier, jour de célébration de la nationalisation des hydrocarbures, le président Tebboune a affi rmé la disposition de l’Algérie « à contribuer à la sécurité énergétique de ses parte- naires ». « Nous sommes disposés à contribuer à la sécurité énergétique de nos partenaires parmi les Etats, à travers la sécurisation de l’approvi- sionnement en hydrocarbures, no- tamment le gaz naturel », a-t-il sou- tenu.

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le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

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Arabie saoudite : « Au cours du contact (entre Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron, NDLR), il a été discuté de la situation en Ukraine et de l’impact de la crise sur les marchés de l’énergie, et à cet égard, son Altesse le prince héritier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d’équilibrer

les marchés pétroliers et son engagement envers l’accord Opep+. » Les prix du pétrole bondissaient hier après les nouvelles sanctions prises

contre la Russie. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) grimpait

de 5,11% à 96,27 dollars.

le point

Une réunion pas comme ses devancières

PAR FERIEL NOURINE

La nouvelle réunion ministérielle que tiendra l’Opep+

demain ne ressemblera certainement pas à ses devancières marquées d’une atmosphère de prudence que l’alliance a fait sienne pour gérer son programme d’assouplissement de l’accord de réduction.

Sur ce registre, les treize pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix partenaires regroupés au sein de l’Opep+ ont su résister à la pression exercée sur eux par les pays gros consommateurs de brut pour une ouverture plus généreuse de leurs vannes qui permettrait aux prix d’arrêter leur ascension jugée exagérée par ces derniers.

Et c’est la même démarche qui est attendue ce mercredi, l’alliance ayant déjà manifesté son intention de ne pas la changer et d’injecter à son offre le même quota supplémentaire de 400 000 barils par jour, comme elle le fait depuis le mois d’août dernier.

Lors de leur précédente réunion, les pays composant l’alliance avaient agi de la sorte alors que les relations entre la Russie et l’Ukraine se trouvaient encore au stade de tensions. La décision qui se dégage pour demain s’inscrira, certes, dans la même logique de prudence, mais à la différence qu’elle sera prise dans une étape où ces tensions sont passées au stade de la guerre armée.

Les affrontements montent en intensité, et les cours suivent pour affi cher de nouveaux records, sur fond de menace sur la production mondiale qui risque de faire perdre au marché les volumes livrés par le second exportateur de pétrole qu’est la Russie. L’occasion d’une pression supplémentaire qu’opèrent déjà les pays consommateurs sur l’Opep+ dans l’objectif de casser la démarche inébranlable que cette dernière adopte et respecte depuis de nombreux mois.

Mais au-delà de l’approvisionnement du marché et des volumes qu’elle lui injecte en tant que force de production de brut, la question, parmi tant d’autres, qui pourrait se poser dans le cas de l’alliance est de savoir jusqu’où pourront aller les pays consommateurs pour la faire abdiquer et obtenir la générosité des robinets qu’ils réclament.

Parmi ces pays, ils sont plusieurs aujourd’hui à fi gurer sur la liste des alliés contre la Russie, et leurs démarches ont déjà été entamées auprès des pays membres de l’Opep+ pour obtenir gain de cause, à l’exemple du discours, vain, tenu dimanche par le président français Emmanuel Macron devant le prince héritier Mohammed ben Salmane dont le pays est le chef de fi le de l’Opep et artisan de l’accord avec les pays non-membres. Ces derniers ont, eux aussi, leur chef de fi le, et il a pour non la Russie.

Il ne faudrait donc pas s’étonner que face au niet de venir au secours de l’offre mondiale tel qu’ils le revendiquent, ces alliés changent de tactique tentant de frapper un grand coup dans la cohésion de l’alliance par le stratagème de l’isolement qu’ils sont en train d’opérer à l’égard de la Russie. Pareille tactique pourrait bien être retenue à travers de nouvelles mesures de sanctions que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux n’hésiteraient pas à prendre si la guerre en Ukraine venait à s’inscrire dans la durée.

Bien avant la guerre en Ukraine, ces derniers rêvaient déjà d’une Opep+ sans l’ogre russe.

HAKIM OULD MOHAMED

En effet,

lors d’un entretien entre le prince héri- tier Mohammed ben Salmane et le président fran- çais Emmanuel Macron, l’Arabie Saoudite a réitéré en quelque sorte le maintien de la politique ac- tuelle de production qui tient compte de l’évolu- tion des fondamentaux du marché, à savoir l’équi- libre entre l’off re et la demande ainsi que l’état des stocks mondiaux de pétrole. « Au cours du contact, il a été également discuté de la situation en Ukrai- ne et de l’impact de la crise sur les marchés de l’énergie, et à cet égard, son Altesse le prince héri- tier a souligné la volonté du royaume de stabiliser et d’équilibrer les marchés pétroliers et son enga- gement envers l’accord Opep+ », a rapporté l’agence offi cielle Saudi Press Agency (SPA).

En tout cas, comme c’est le cas à chaque début et/

ou fi n du mois, la réunion de demain porte sur une éventuelle augmentation de la production. Les réunions précédentes ont été sanctionnées par la décision de maintenir une hausse de 400 000 ba- rils/jour de la production combinée de l’ensemble des pays siégeant dans l’Opep+. Sauf que, cette fois-ci, la réunion se tiendra dans une conjoncture de forte tension, sur fond de confl it militaire oppo- sant la Russie, un des piliers de l’Alliance Opep+, à l’Ukraine. Depuis le début de cette crise, les cours du pétrole et du gaz ont atteint des sommets

; le Brent se négociant, hier, à plus de 100 dollars.

Il avait dépassé jeudi dernier la barre des 105 dol- lars dans le sillage de l’agression militaire de l’Ukraine. Même si les statuts de l’Opep la présente comme étant celle qui se charge de « coordonner et d’unifi er les politiques pétrolières de ses pays membres et d’assurer la stabilisation des marchés

», les analystes et les observateurs ne nourrissent aucune illusion quant à une éventuelle interven- tion de l’Opep pour endiguer la fl ambée des cours au moyen d’une hausse de sa production.

L’ARABIE SAOUDITE DONNE LE LA

Mohammed ben Salmane semble avoir donné le la.

Et bien avant lui, son ministre de l’Energie a conclu que la hausse des prix du pétrole est liée à des

facteurs plutôt conjoncturels. Cette hausse, récla- mée à cor et à cri par plusieurs pays consomma- teurs, dont les Etats-Unis, l’Inde et la Chine, doit néanmoins tenir compte de l’évolution des fonda- mentaux du marché. Depuis août, alors que la crise sanitaire liée à la Covid-19 continuait d’aff ecter l’économie mondiale, l’Opep+ s’en tenait à son accord, prétextant une faible reprise de la crois- sance économique et une pandémie qui demeurait menaçante.

Cependant, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés parmi les producteurs non- Opep ont envisagé des fenêtres thérapeutiques qui consistaient à pomper 400 000 barils supplémen- taires par jour.

Cette stratégie de levée de pied progressive sur les restrictions de la production a fait ses preuves, puisque les cours n’ont pas rechuté et l’approvi- sionnement mondial a été maintenu sans qu’il y ait un retour à la surabondance de l’off re et une pro- gression des stocks mondiaux. De ce fait, il est peu probable que l’Opep+ remette en cause sa politi- que de sitôt même en cette période de tensions qui opposent l’Ukraine à l’un de ses membres fonda- teurs, à savoir la Russie. En même temps, l’Opep+

sait que tout le monde n’est pas en mesure d’aug- menter sa production même si une augmentation venait à être décidée. Plusieurs de ses membres peinent depuis quelques mois déjà à remplir leurs quotas en raison d’une crise d’investissement qui a aff aibli l’amont pétrolier mondial. Seuls l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, et peut-être le Koweït, seraient en mesure d’augmenter la pro- duction à court terme.

C’est pour cela que les Occidentaux tentent de par- venir plus tôt que prévu à un accord sur le nu- cléaire iranien afi n de permettre à ce pays de reve- nir rapidement sur le marché et écouler ses 3 à 4 millions de barils par jour. Un retour à pleine ca- pacité pourrait ainsi renverser l’état actuel de l’of- fre mondiale d’or noir et considérablement freiner l’envolée des prix.

En tout cas, même si les analystes pariant sur un changement de politique au sein de l’Opep+ ne sont pas légion, les regards restent tournés vers cette organisation qui n’a jamais été aussi sollici- tée pour l’augmentation de sa production. Une chose est sûre, une nouvelle escalade des tensions entre la Russie et l’Occident pourrait faire grim- per davantage les prix du pétrole et du gaz. PAR NAZIM BRAHIMI

Le contexte

de guerre russo- ukrainienne fait manifestement craindre aux pays européens une rupture de leur approvisionne- ment en gaz russe. D’autant plus que la Russie est le premier four- nisseur de gaz du Vieux continent avec 40%, suivie de la Norvège avec 16 % et de l’Algérie avec 11

%. Ces chiff res peuvent ainsi tra- duire toute l’inquiétude qui s’est emparée, ces derniers jours, des Etats de l’Union européenne (UE) quant à leur approvisionnement en gaz.

Sous le sceau de l’inquiétude et de l’urgence, le Conseil des mi- nistres européens chargé de

‘Energie a entamé, hier, une réu- nion extraordinaire à Bruxelles pour débattre du contexte induit par l’attaque russe contre l’Ukrai- ne et ses implications sur l’appro- visionnement des pays de l’UE en gaz. C’est dans ce contexte d’in- certitudes que le chef de la diplo- matie italienne a eff ectué une vi- site de travail en Algérie au cours de laquelle il a été reçu par le président de la République, Ab- delmadjid Tebboune, en présence du ministre des Aff aires étrangè- res Ramtane Lamamra. La ren-

contre a été marquée par la pré- sence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et du Président-Directeur général du groupe Sonatrach, Toufi k Hakkar.

Côté italien, le ministre des Aff ai- res étrangères, Luigi Di Maio, était accompagné notamment de Claudio Descalzi, PDG de la fi rme

italienne ENI, activant dans le secteur des hydrocarbures qui ac- tive en Algérie en partenariat avec Sonatrach. «Nous discute- rons du renforcement de la coo- pération bilatérale, en particulier pour répondre aux besoins en matière de sécurité énergétique européenne, à la lumière du confl it en Ukraine », a indiqué,

dans un tweet annonçant son ar- rivée à Alger, le chef de la diplo- matie italienne.

L’objectif de l’escale algérienne de Di Maio conforte visiblement la déclaration, dimanche, de son chef du Gouvernement Mario Draghi qui a affi rmé, selon la presse locale, que l’Italie compte

« diversifi er au plus vite ses sour-

PAR FERIEL NOURINE

Après

le répit observé à la fi n de la semaine dernière, les prix du pétrole ont eff ectué une forte remontée, hier, à l’ouverture hebdoma- daire du marché. Poussé par une guerre en Ukraine qui se décline, entre autres, par des sanctions économiques contre la Russie, le ba- ril est remonté nettement au-dessus des 100 dollars, alors que l’off re mondiale se trouve sous la menace d’une rupture des livraisons en provenance du géant du secteur, classé deuxième exportateur de brut au monde.

L’envolée des cours s’est produite durant la matinée et a été suivie par un repli dans l’après-midi, lequel n’a pas pour autant em- pêché les deux références européenne et américaine de continuer à évoluer au-dessus des seuils affi chés à la clôture de vendredi.

Vers 10H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, livraison en avril, dont c’est le dernier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’envolait de 4,92% à 102,75 dollars sur l’Inter Continental Ex- change (ICE), à Londres. Au même moment, l’américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril grimpait de 5,11% à

96,27 dollars sur le New York Mercantile Ex- change. Les cours se sont, par la suite, cal- més, avant d’eff ectuer un recul par rapport à l’envolée matinale avec laquelle ils ont en- tamé la semaine. Vers 13H30 GMT, le Brent de la mer du Nord valait 98,03 dollars le ba- ril, toujours en hausse conséquente de 4,15%, alors que le WTI se maintenait à 95,31 dollars (+4,15%). Dans la même ten- dance haussière, les prix du gaz gagnaient, eux aussi, de l’altitude hier sous le fort im- pact de la guerre en Ukraine. Sur le marché européen, qui dépend grandement des ap- provisionnements russes (40%) en cette énergie, le marché de référence du gaz natu- rel en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, a grimpé de plus 35% pour at- teindre 128 euros le mégawattheure (MWh), peu après l’ouverture. Vers 10H30 GMT, le TTF se négociait à 108,04 euros le MWh.

« Les inquiétudes croissantes concernant les perturbations de l’approvisionnement en énergie de la Russie poussent les prix du pé- trole et du gaz à la hausse alors qu’une nou- velle semaine de négociations commence », ont commenté des analystes. Des négocia- tions qui se tiennent dans un climat de guer-

re marqué par de nouveaux facteurs venus envenimer davantage la situation. Diman- che, le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la « force de dissua- sion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire. De leur côté, les alliés occidentaux ont planifi é d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la fi nance mondiale.

Par ailleurs, les partenaires occidentaux ont décidé de restreindre davantage l’accès de la Banque centrale russe aux marchés des capi- taux et de paralyser ses actifs afi n d’empêcher Moscou d’y recourir pour fi nancer le confl it en Ukraine. De son côté, le géant pétrolier bri- tannique BP a annoncé, dimanche, son désen- gagement de Rosneft, la plus grande société pétrolière russe, dont il détenait jusqu’ici une participation de 19,75%, à la suite de « l’agres- sion » de l’Ukraine par la Russie.

Cette nouvelle batterie de sanctions « pourrait éventuellement interrompre l’approvisionne- ment en gaz de l’Europe et entraîner des conséquences économiques dangereuses pour le continent et le reste du monde », avertis- sent d’autres analystes.

Ses membres devraient se réunir demain

Face aux tensions géopolitiques, l’Opep+ reste de marbre

Contexte de guerre russo-ukrainienne et approvisionnement de l’Italie en gaz algérien

Plein gaz sur Alger-Rome

Les producteurs de pétrole de l’Opep+ se réunissent, demain mercredi, dans un contexte très tendu marqué par la crise en Ukraine et la fl ambée des matières premières sur les marchés mondiaux.

Même si la situation demeure sur le fi l du rasoir avec, comme risques majeurs, la mutation

du confl it vers une crise économique et fi nancière sans précédent, opposant l’Occident à la Russie, il y a peu d’espoir que l’Opep+ revoit sa politique actuelle qui consiste à pomper en fonction de la demande mondiale de pétrole. En tout cas, l’un des poids lourds de l’Alliance, l’Arabie Saoudite en l’occurrence, a réaffi rmé, dimanche soir, son attachement à l’accord de l’Opep+.

L’Algérie assure 35% des besoins de l’Italie en gaz, faisant d’elle le deuxième fournisseur de ce pays après la Russie. En 2021, les livraisons de gaz algérien pour l’Italie ont augmenté de 109%.

Energie

La guerre s’intensifi e, le pétrole et le gaz s’enfl amment

Les prix

du maïs s’envolaient de nouveau lundi sur le marché euro- péen, les opérateurs cherchant des solutions de repli alors que les ports ukrainiens sont bloqués et la mer d’Azov toujours fermée à la naviga- tion. Vers 12H30, la tonne de maïs gagnait 31,75 euros à 321 euros sur l’échéance de mars et 15,75 euros, à 284 euros la tonne, sur celle de juin sur Euronext. Le blé grimpait aussi mais dans de moindres proportions, gagnant 21,25 euros à 311,25 euros

la tonne sur l’échéance de mars. Sur une carte montrant la navigation des vraquiers publiée par le cabinet In- ter-Courtage, on pouvait constater lundi matin que «la mer d’Azov est toujours interdite à la navigation et que les ports ukrainiens sont de facto bloqués». Les opérateurs observaient la poursuite de chargements dans les ports russes de mer Noire, ainsi qu’en Roumanie et en Bulgarie. Mais les marchés sont encore dans l’inconnu quant au commerce des grains rus-

ses, d’éventuelles diffi cultés logisti- ques et surtout quant aux «consé- quences des sanctions européennes qui pourraient bloquer les transac- tions», a déclaré à l’AFP Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel (Argus Media France). Si pour le blé, il semble possible, au moins à court terme, de compenser avec d’autres origines, notamment française, le problème pour le maïs est celui de la disponibilité du grain jaune. Pour le courtier Damien Vercambre (Inter-

Courtage), «on entre dans un proces- sus long, avec l’Ukraine hors jeu pour un temps indéterminé». Il estime à

«dix-douze millions de tonnes» le vo- lume de maïs ukrainien restant à ex- porter cette saison, dont une large part destinée à l’Europe. La moitié du maïs importé en Europe provient traditionnellement d’Ukraine. «Après la Chine, les premiers acheteurs de maïs ukrainien sont les Pays-Bas et l’Espagne, qui pourraient se tourner vers le maïs français», estime Sébas-

tien Poncelet, tout en relevant que les réserves françaises «ne sont pas extensibles». Pour les analystes, la volatilité restera de mise sur les mar- chés dans un contexte inédit, au dia- pason des évolutions de la crise rus- so-ukrainienne sur le terrain. «Il faut prendre avec la plus grande précau- tion les cotations affi chées dans ce contexte, les cours évoluant de plu- sieurs pour cent en l’espace de quel- ques minutes», souligne Agritel dans une note.

Après le blé, le maïs européen fl ambe

ces d’énergie pour réduire cette dé- pendance », évoquant même « des mauvais choix » par le passé, faisant part de la dépendance italienne du gaz russe à plus de 40 %. Il faut rele- ver que l’approvisionnement de l’Ita- lie en gaz algérien connaît déjà une courbe ascendante depuis janvier, devançant même le volume de l’ap- provisionnement provenant de la Russie à destination de l’Italie. En janvier, l’Algérie a approvisionné l’Italie à hauteur de 1,5 milliard de m3 en janvier, contre un volume de 1,3 milliard de m3 fourni par la Rus- sie à l’Italie.

Le PDG de Sonatrach a affi rmé, avant-hier, que son entreprise est prête « à fournir davantage de gaz à l’Europe, « acheminé notamment via le gazoduc Transmed reliant l’Algé- rie à l’Italie », soulignant qu’il y a

« une capacité non exploitée sur le gazoduc Transméditerranéen, qui pourrait être utilisée pour augmen- ter les approvisionnements du mar- ché européen ». Précisant que ce ga- zoduc peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Med- gaz qui alimente l’Espagne », M. Hakkar a fait savoir que l’Europe est le « marché naturel de prédilec- tion » pour l’Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz.

De son côté, l’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a rele- vé que l’Algérie exporte un maximum de 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed, ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter. Mais, elle ne pour- rait pas, à elle seule, compenser la baisse d’approvisionnement en gaz russe », a soutenu M. Attar, selon qui, l’Algérie « pourrait fournir à l’UE 2 ou 3 milliards de mètres cubes de plus au grand maximum », alors que le besoin peut se faire plus pressant.

Cependant, et à « moyen terme, dans quatre ou cinq ans, l’Algérie pourra envoyer de plus grandes quantités », a ajouté M. Attar, jugeant nécessaire au préalable de « développer de nou- velles réserves essentiellement consti- tuées de gaz non conventionnel ».

Jeudi dernier, jour de célébration de la nationalisation des hydrocarbures, le président Tebboune a affi rmé la disposition de l’Algérie « à contribuer à la sécurité énergétique de ses parte- naires ». « Nous sommes disposés à contribuer à la sécurité énergétique de nos partenaires parmi les Etats, à travers la sécurisation de l’approvi- sionnement en hydrocarbures, no- tamment le gaz naturel », a-t-il sou- tenu.

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24 HEURES AU PAYS

m a r d i 1e r m a r s 2 0 2 2

ACTUJOURD'HUI 4

24 HEURES AU PAYS FONDSÉCO

ENVIRONNEMENT PLANÉT ARIUM

BOUILLON DE CULTURE SPORTISSIMO

INTÉRIEUR/VUE

le point brèves

commentaire divers

l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte up-down bon à savoir entretien sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

PAR LYES SAKHI

Le Conseil

des ministres a, de nouveau, reto- qué les deux avant-projets de loi sur l’informa- tion et l’audiovisuel. Il a chargé le gouverne- ment de poursuivre leur « enrichissement » avant qu’il ne les soumette, une dernière fois peut-être, à l’examen du Conseil et boucler le dossier. Un dossier en débat depuis des années et ouvert, publiquement par l’Exécutif depuis février 2020, période à laquelle le département de la Communication d’Amar Belhimer avait annoncé la préparation de nouvelles disposi- tions juridico-réglementaires pour la gestion et l’encadrement du secteur de l’information.

L’un des grands enjeux de ces dispositions concerne le statut des chaînes de télévision pri- vées et le dessein de les « normaliser » ou de les

« rapatrier », étant toutes de droit étranger et ne disposant, à l’heure actuelle, que de bureaux en Algérie, alors que leurs programmes, leurs personnels et leurs revenus publicitaires sont algériens. Une « autorité indépendante de régu-

lation de l’audiovisuel » – publique – est prévue pour veiller au respect et la protection des droits et libertés individuels, à la régulation économique et technologique du marché ainsi qu’à la responsabilité sociale.

Outre le fait de mettre fi n à ce paradoxe généré par la loi organique sur l’information de 2012, il s’agit également d’élaborer de nouveaux tex- tes sur la presse électronique ou numérique – qui ne dispose pas encore d’une reconnaissance et d’un statut offi ciels adéquats – ainsi que sur le marché de la publicité sans omettre le vieux et épineux dossier de la carte de presse. Un chantier ouvert depuis 2008 à la faveur d’un décret puis relancé en 2014 par l’ancien minis- tre Hamid Grine, qui avait mis en place une commission provisoire d’une durée d’un an, chargée de délivrer une carte provisoire aux journalistes. Depuis, ce dossier attend une réac- tualisation sérieuse par la mise en place d’outils et d’organismes chargés de statuer sur « qui est journaliste et qui ne l’est pas », selon les termes d’un journaliste-syndicaliste.

En Conseil des ministres, le président de la Ré- publique, Abdelmadjid Tebboune, a demandé à l’Exécutif d’enrichir les deux avant-projets de loi « à travers le renforcement des garanties de protection de la liberté d’expression et la préci- sion dans les concepts y aff érents, notamment à ce qui se rapporte à l’octroi de la qualité de journaliste professionnel, aux critères de pro- motion de la qualité du service médiatique, à l’adoption d’un discours médiatique responsa- ble et à la garantie de la transparence dans le fi nancement des médias ». Le chef de l’Etat ins- crit ces deux projets de textes dans le cadre de la « réforme démocratique que connaît le pays depuis deux ans », en « accord avec les disposi- tions de la Constitution du 1er novembre 2020

», en ce qui concerne le projet de loi sur l’infor- mation, « ainsi que les mutations induites par le développement technologique et les stan- dards internationaux en la matière ».

L’élaboration de cet avant-projet de loi organi- que sur l’information, lit-on encore dans le communiqué du Conseil des ministres, est

« dictée par la nécessité de la mise en place d’un cadre législatif qui répond à la fois aux attentes du citoyen en matière d’information complète et objective, aux besoins d’organisa- tion des professionnels de l’information ainsi qu’aux missions de service public et à l’intérêt général ». La prochaine loi contribuera à

« consolider la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et électronique et à favoriser l’émergence d’une presse solidement ancrée dans les réalités nationales, consciente des en- jeux et respectueuse de l’éthique et de la déon- tologie ».

Sur le terrain, s’il n’y a pas encore de débat réel sur ces avant-projets de textes et sur les prati- ques professionnelles, en général, il est à parier que leur élaboration défi nitive par le départe- ment de Mohamed Bouslimani, l’actuel ministre de la Communication, ainsi que leur program- mation pour examen par l’APN et le Parlement, relancera les discussions sur les grandes ques- tions que se pose sur son avenir le système mé- diatique algérien en plein bouleversement. PAR KAHINA SIDHOUM

Brahim Merad

a exposé un document por- tant sur « la levée des obstacles sur 18 projets d’investissements supplémentaires » et « sur l’entrée en exploitation de 21 autres projets ».

Depuis l’instruction présidentielle du 21 no- vembre 2021 sur ce dossier, et depuis janvier 2022 en particulier, il n’y a pas eu de Conseil des ministres sans que le Médiateur ne soit convié pour faire le point sur les entreprises en attente d’autorisation et de concrétisation des projets qu’elles portent dans diff érents domai- nes économiques et industriels. Cette constance fait observer que, par rapport au dernier Conseil des ministres, dimanche 13 février, où il a été fait état de 410 projets, l’action du Mé- diateur a permis l’entrée en exploitation de

« 431 projets » et « la création de 1038 nou- veaux postes d’emploi ». Politiquement, elle signale l’engagement de la présidence de la Ré- publique à parler plus que jamais le langage du business et à lever toutes les contraintes déplo- rées par le patronat dans sa diversité pour construire une relation nouvelle entre l’Exécu- tif et les milieux de l’investissement dans le pays.

Cette relation ne se lit pas uniquement à tra- vers les déclarations du chef de l’Etat, M. Teb- boune, sur la nécessité de redonner à l’entre- prise algérienne et internationale l’opportunité d’avoir voix au chapitre dans le débat sur la relance économique hors hydrocarbures de l’Algérie. Elle est également énoncée dans les déclarations des grandes associations patrona- les que compte le pays, lesquelles comptent ti- rer profi t de cette ouverture pour continuer à défendre leurs revendications et leurs visions sur l’entreprise comme cela sera le cas, samedi 5 mars 2022, avec la présentation par la Confé- dération Algérienne du Patronat Citoyen (CAPC), de son « livre blanc sur l’entreprise et le développement économique », un document destiné « à faire partager » les « idées », les « ré- fl exions », les « préoccupations » et la « vision » de la Confédération de « l’avenir de notre éco- nomie ».

D’ici là, le Conseil des ministres a pris la déci- sion importante de charger le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, d’« assurer la coor- dination entre le ministre des Finances et le Médiateur de la République pour parachever, dans les meilleurs délais, les derniers dossiers d’investissement en suspens, à travers la levée des obstacles, notamment bancaires». Il a éga-

lement demandé au gouvernement d’«élaborer un rapport défi nitif sur la carte des projets d’in- vestissements dont les obstacles ont été levés à travers toutes les wilayas du pays selon des sta- tistiques précises, des domaines de spécialités et des emplois créés ». Enfi n, il a décidé d’ins- taller « une cellule de veille chargée de veiller à l’interdiction de l’importation des produits fabriqués localement ».

NOUVELLES PERSPECTIVES D’ÉCHANGE ET DE

PARTENARIAT

En matière d’investissement étranger, il semble que la tournée du chef de l’Etat au Qatar et au Koweït ouvre des perspectives d’échange et de partenariat avec ces deux richissimes monar- chies du Golfe. Suivant cet aspect, le chef de l’Etat a chargé en Conseil des ministres le Gou- vernement de mettre en place une « commis- sion de préparation et de suivi quotidien » des projets d’investissement de grande envergure avec les partenaires au Qatar et au Koweït(…) dans le cadre de grandes commissions mixtes dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme, des transports et de l’habitat». En ce qui concerne l’horizon africain, M. Tebbou- ne, qui s’est félicité de l’ouverture d’une ligne maritime vers la Mauritanie, a « ordonné l’ouverture, dans les plus brefs délais, d’une

autre ligne similaire vers Dakar (Sénégal) ». Il a également au gouvernement de porter une at- tention particulière à l’infrastructure portuaire,

« notamment l’extension du port de Djendjen à Jijel.

Dans le domaine de la coopération dans la san- té, le chef de l’Etat a, par ailleurs, insisté sur « les préparatifs pour la réalisation d’un hôpital moderne avec un partenariat entre l’Algérie, le Qatar et l’Allemagne ». Pour les transports, le ministre du secteur a été chargé de « lancer dans l’immédiat des études techniques afi n d’étendre et d’élargir le réseau ferroviaire du Nord vers le grand Sud, entre Alger-Tamanras- set-Adrar, et ce, conformément au programme électoral du président de la République ». Son collègue de l’habitat a été chargé de « lancer dans l’immédiat, des études techniques à tra- vers des bureaux d’études et de planifi cation dans le but d’entamer les travaux de réhabilita- tion de la façade maritime d’Alger et de moder- nisation du tissu urbain des wilayas de Skikda, Annaba, Constantine et Oran ».

Le ministre de l’Agriculture a été instruit de

« réunir les meilleures conditions à la concréti- sation de projets d’investissements promet- teurs, générateurs de richesse et d’emplois dans plusieurs fi lières, dont la production laitière, de viandes rouges, d’huiles et de sucre ». Le mi- nistre du travail, quant à lui, doit « chercher une formule propice pour répondre aux préoc- cupations de notre communauté algérienne à

l’étranger quant à leur accès à la retraite, et ce, dans le cadre de l’exécution des engagements du président de la République envers la com- munauté algérienne rencontrée en Tunisie, en Egypte, au Qatar et au Koweït ».

Le ministre de la santé, qui a présenté un ex- posé sur le sujet, s’est vu confi er l’ « impérative instauration d’un système de gestion moderne au sein des hôpitaux accordant un intérêt aux prestations sociales hospitalières et répondant aux attentes des citoyens ». Il lui a été demandé de « prioriser la protection de la sécurité sani- taire qui doit être une mission commune entre les diff érents acteurs et sous divers aspects » ; et de « trouver de nouvelles formules de coopé- ration en matière de prise en charge médicale de certains cas diffi ciles à soigner, et ce, en fai- sant appel à des médecins dans le cadre de mis- sions médicales depuis des pays développés afi n d’en faire profi ter un plus grand nombre de malades… ».

Dans le domaine de l’information et de l’audio- visuel (lire article de Lyes Sakhi), le chef de l’Etat s’est dit à l’exposé sur les deux projets de loi sur l’information et l’activité audiovisuelle

« satisfait du niveau d’avancement qu’a enre- gistré le processus d’élaboration de ces deux lois fondamentales » et a « chargé le gouverne- ment de poursuivre l’enrichissement de ces deux projets à travers le renforcement des ga- ranties de protection de la liberté d’expres- sion… »

Système médiatique algérien

Les avant-projets de loi sur l’information et l’audiovisuel retoqués

Conseil des ministres

Stock de bons signaux à l’entreprise

Le médiateur de la République était à nouveau présent en Conseil des ministres, dimanche 27 février 2022.

Encore une fois, il a présenté son « rapport périodique actualisé » sur « l’état d’avancement des projets

d’investissement en suspens durant les dernières semaines ».

Références

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