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En agriculture, le problème de la distribution et de la conservation de l'eau se posa à l'homme

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usrre

REFLETS FRIBOURGEOIS

0 Revue bimensuelle 8 mars 1985 N° 5 Fr. 3.50

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L'eau,

source de vie

L eau a toujours été et sera toujours un élément vital pour l'homme, les animaux et les plantes. Pour l'homme primitif, elle ne fut tout d'abord qu'une boisson, puis il en décela les propriétés hy¬

giéniques et curatives. S'aper- cevant aussi qu'un tronc d'ar¬

bre flottait sur l'eau, il conçut des embarcations pour ses dé¬

placements. De la rivière, il passa sur le fleuve, puis sur la mer et ainsi naquit la naviga¬

tion.

En agriculture, le problème de la distribution et de la conservation de l'eau se posa à l'homme. Mais, entre le sillon primitif, creusé tel un cours d'eau, et les canalisa¬

tions établies, une longue période s'écoula. Par des pro¬

cédés toujours plus perfec¬

tionnés, l'eau fut amenée à l'intérieur des terres et finit par être utilisée comme source d'énergie. Prenant une large part dans le développe¬

ment de la civilisation à tra¬

vers les siècles, l'eau servit ainsi dans tous les domaines.

L'eau est indispensable à l'homme qui ne peut vivre plus de dix jours sans elle.

Elle est aussi un élément es¬

sentiel dans les processus bio¬

logiques et occupe une place prépondérante dans l'orga¬

nisme. L'eau, avec l'aide des enzymes, permet, en rompant les grosses molécules, l'assi¬

milation des aliments; elle joue un rôle dans le contrôle de la chaleur du métabolisme et comme élément protecteur lors de troubles dans les pro¬

cessus chimiques internes du corps. L'eau du corps humain

Lafontaine de Lessoc. qui date de 1796.

Photo G. Bd

provient de plusieurs sources:

la boisson en fournit environ 47 96 ; le corps lui-même en fabrique 14%; les aliments en procurent 39 96. Lorsqu'un homme perd 5 % de la teneur en eau normale de son corps, sa peau se recroqueville, sa bouche et sa langue sont sè¬

ches; une perte de 15 % en¬

traîne la mort. Le corps éli¬

mine l'eau par la respiration à raison de 15 96, la transpira¬

tion 20 à 30 96 et les excré¬

tions.

C hez les animaux, l'eau a un rôle primordial dans la diges¬

tion et la régulation du méta¬

bolisme; le cœur fait office d'une pompe qui renforce le problème de la capillarité et de l'osmose dans l'alimentation.

L es plantes, elles, s'alimen¬

tent à partir de l'eau et de l'air.

Elles aspirent l'eau du sol et la prodiguent aux cellules. L'eau du sol pénètre dans les ramifi¬

cations des racines grâce à un phénomène de diffusion ap¬

pelé osmose. Le processus qui permet à l'eau de monter de¬

puis les racines jusqu'aux feuilles de la plante est encore mal connu; on sait seulement qu'interviennent la pression osmotique, la capillarité et la pression atmosphérique.

P our que l'eau reste une source de vie, protégeons nos ruisseaux, nos rivières, nos lacs.

Gérard Bourquenoud

2 FRIBOURG

(3)

SOMMAIRE

FRIBOUR®- Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Rédaction et administration:

Imprimerie FragnièreS. A. -31.

rte de la Glane - Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél.

037/24 75 75 - Télex 36 157 IFF.

Rédacteur en chef responsable:

Gérard Bourquenoud (Gruyère - Sarine - Lac).

Correspondants et collaborateurs:

Monique Peytregnet (Ans et culture - Glane et Ve- veyse).

Alfred Oggier - Marc Waeber {Economie et politique).

Albert Jaquet (Musique et folklore).

Rose-Marie Ksseiva (Social et éducation).

Marcel Brodard (Sports).

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel: Fr. 77.80. Semestriel:

Fr. 40.-. Etranger: Fr. 90.-. Par avion: Fr. 115.-. Vente au nu¬

méro: Fr. 3.50. Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Publicité:

Assa - Annonces Suisses S.A. - 10. bd de Pérolles - 1700 Fri¬

bourg - Tél. 037/22 40 60. Dé¬

lai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

2 Le billet de Gérard Bourquenoud 5 Anniversaires dans le canton

7 Le langage culinaire par Benjamin Romieux 1 1 Brasserie du Moderne: un bijou dans son écrin 1 5 Pont(Veveyse): un village serein

20 Des livres pour vous distraire

21 Championnat du monde de hockey sur glace, groupe B 25 Le théâtre en Gruyère

27 Noces de diamant pour la Société des Amis fribourgeois de Montreux

2 9 L'art des métiers du bois

3 1 Conseils du pépiniériste-paysagiste 34 Football-Club Bulle

37 Irez-vous choisir votre nouvelle voiture au Salon de l'automobile?

43 Des trucs et des idées

Couverture

Elle ne fait que passer...

Elle roule ses eaux cristallines entre les alpages, usant les rochers de ses caresses, baignant arbres et buissons de ses rives... Elle court entre les prés riches de légendes et de fleurs, elle traverse la campagne et la plaine, puis file vers la Sarine où elle perdra sa douce et noble identité... Elle ne fait que passer, mais c'est toujours la même. Elle est éternelle en ce sens que nos grands-pères l'admiraient déjà...

Photo Leo Hilber, Fribourg Voir le billet de notre rédacteur à la page 2.

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SOCIÉTÉ

La théologie,

que sait-elle de l'homme?

L'image que se fait de l'homme la théologie chré¬

tienne était au centre de la conférence du Professeur Adrian Holderegger (théolo¬

gie morale), tenue mardi dans le cadre du cycle interfacul- taire organisé à l'Université de Frihourg sur le thème:

«L Homme cet inconnu».

La foi chrétienne se veut un message pour le salut de l'homme. Au fond, ses ensei¬

gnements convergent vers la vision de Dieu qui, dans sa souveraineté absolue, est la substance et le centre de l'existence humaine. En met¬

tant l'incarnation de Dieu à la base de la foi, le christia¬

nisme doit reconnaître comme fondamentale la question de l'homme, donc I anthropologie théologique.

La théologie laisse entendre par là que tout ce qui a affaire à Dieu a aussi affaire à l'homme. C'est là le pivot de toute définition théologique de l'homme.

C'est ainsi que nous prenons une première décision. Si l'enseignement de la foi, le message du christianisme a depuis toujours et essentielle¬

ment trait à l'homme, tout ce que la théologie dit de l'homme ne peut être étran¬

ger ou extérieur à celui-ci.

Dans la quête de l'image de l'homme, la dimension théo¬

logique est identique à toutes les dimensions humaines, mais tout particulièrement aux idées et aux espérances de libération, de salut et de bonheur. La «réponse de Dieu» s'inscrit dans le cadre concret de l'espérance du bien et de l'expérience du mal. Elle est donc «de ce monde». Dans l'Ancien Testament, il est es¬

sentiel que la révélation de Dieu se fasse par des signes et dans des contextes visibles. Il en va de même dans le Nou¬

veau Testament: la «vertica¬

lité.» du Royaume de Dieu se transmet par des symboles visibles et dans une réalité concrète, dans des relations changées, dans les structures du monde et dans l'expé¬

rience concrète. «La réalité divine vers laquelle l'homme est orienté n'est réellement accessible que dans l'ensem¬

ble de l'expérience tempo¬

relle, dans laquelle la liberté et la libération se manifestent en événements vécus».

Nous en sommes alors à une deuxième décision. Si la théo¬

logie s'occupe nécessairement de l'homme concret, elle doit s'engager pour les hommes et voir ce qu'ils veulent attein¬

dre au niveau humain. La théologie classique dit: avant que le théologien puisse agir comme tel, il doit avoir scruté un tas de choses. Les données et les expériences ainsi accu¬

mulées seront ensuite inter¬

prétées selon la grammaire de l'espérance chrétienne et de la croyance en Dieu, ori¬

gine et fin du salut universel.

L'image théologique de l'homme ne peut être fixée en dehors du temporel. Si l'on comprend cette image, c'est-à-dire les définitions chrétiennes de l'homme, comme l'histoire des relations entre Dieu et les hommes dans l'Ancien et le Nouveau Testament, elle apparaît comme notion ouverte qui peut changer avec la connais¬

sance croissante de soi-même dans le contexte de la foi et de la pratique de la foi. Le seul enseignement théologique que l'homme est créé à l'image de Dieu, démontre son dynamisme justement par un épanouissement tou¬

jours renouvelé parmi les hommes.

Université de Fribourg

Qp Le coup de fil de Berne

Dimanche prochain c'est jour de votations. Il est donc normal que le chroniqueur de politique fédérale consacre un billet à cet événement, même si certains ont déjà pu lire ailleurs ce qu'ils pensent au sujet des objets soumis au peuple et aux cantons.

Il y aura deux thèmes impor¬

tants. Le droit aux vacances et la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons.

Le premier a déjà fait l'objet d'un article ici même il y a quinze jours. Rappelons que nous devons voter sur une initiative dont la majorité des dispositions est déjà en vi¬

gueur depuis le 1er juillet dernier. Depuis cette date tous les travailleurs ont qua¬

tre semaines de vacances, les

Le deuxième thème, c'est ce¬

lui de la répartition des tâ¬

ches entre la Confédération et les cantons. Il s'agit de trois votes obligatoires sur des articles constitutionnels alors que d'autres disposi¬

tions de cettte répartition peuvent être prises par le Parlement. Seul le vote sur la compétence de la Confédéra¬

tion dans le domaine des bourses d'étude est contro¬

versé. On le comprend, car il s'agit de l'avenir de notre jeunesse. Cependant, les can¬

tons, même celui de Fri¬

bourg, doivent pouvoir assu¬

mer seuls le financement des bourses d'étude. D'autant plus que d'autres points de cette nouvelle répartition des tâches sont de nature à amé¬

liorer les finances cantonales.

La supression, par exemple.

Droit aux vacances et répartition des tâches: allons voter

apprentis et les jeunes jusqu'à vingt ans même cinq semaines. L'initiative de¬

mande en plus que l'on ac¬

corde une cinquième se¬

maine à tous les travailleurs dès l'âge de quarante ans.

A notre avis il faudra voter non à ce projet, car il manque de souplesse. Augmenter de cette manière schématique les charges des entreprises peut mettre certaines d'entre elles dans de graves difficul¬

tés, en particulier dans un canton comme celui de Fri¬

bourg. L'agriculture elle- même ne supporterait que difficilement une telle charge.

des subventions cantonales à l'AVS permettra aux can¬

tons d'économiser jusqu'à 808 millions de francs, alors qu'ils «perdront» seulement 89 millions pour les bourses d'étude. En outre les cantons financièrement faibles ver¬

ront s'améliorer leur part à l'impôt fédéral direct.

Ces raisons doivent nous in¬

citer à voter oui aux trois arrêtés fédéraux relatifs à l'instruction primaire, aux subsides de formation et à la santé publique.

Donc un non et trois oui dimanche prochain.

Alfred Oggier

4 FRIBOURG

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FÊTONS ENSEMBLE

BON ANNIVERSAIRE

Delley:

l'heure du départ

Le Conseil communal de Delley a pris congé, non sans émotion, de son ancien syndic. M. Joseph Delley. de ses secrétaire et caissière.

M"c Christiane Chambettaz et Mme Maria Roulin. Ce fut M. Henri Guerry, syndic, qui leur rendit un hommage bien mérité, soulignant leurs compétences et leur esprit de service tout au long d'une période marquée par plusieurs réalisations de taille, dont le nouveau port de plaisance et le terrain de football.

Notre photo FI: au premier rang, de gauche à droite. Mmc Roulin, M.

Delley et M"c Chambettaz. Derrière, le Conseil communal et M,nc

Josette Martin, nouvelle secrétaire-caissière permanente.

Grenilles fête un nonagénaire

La commune de Grenilles a étrenné en février une formule nouvelle pour fêter ses nonagénaires en leur offrant, dix ans avant celui de l'Etat, un magnifique fauteuil. Bénéficiaire de ces largesses, M. Alexis Monney a donc été très entouré le jour de son anniversaire qui permit à M. Robert Grand, le sympathique syndic du village, de lui présenter les vœux de la communauté. Père de 4 enfants, aïeul de 8 petits- enfants et de 3 arrière-petits-enfants, M. Monney a servi sous les drapeaux durant les deux mobilisations. Agriculteur retraité, il donna une belle renommée à son exploitation, s'occupant en outre d'apicul¬

ture et de colombophilie.

Notre photo FI: M. Monney entouré des membres du Conseil communal.

Noces d'or à Dompierre

Entourés de leurs quatre enfants et huit petits-enfants. M. et Mmc

Médard Monney-Ducry ont fêté, à Dompierre, le cinquantième anniversaire de leur mariage. Membre du comité de l'assurance des chevaux, président du Syndicat chevalin de la Broyé, M. Monney est en outre un pilier de la Cécilienne paroissiale, ce qui lui valut naguère la médaille Bene Merenti. (Photo FI)

Autigny: une nonagénaire

Jour de fête à Autigny, où les autorités communales et les sociétés ont entouré Mme Elisa Mauroux-Andrey qui franchissait le cap de ses 90 ans. Ce furent MM. Jacques Cudré et Bernard Berset, syndic et président de paroisse, qui lui apportèrent les félicitations de la communauté.

Notre photo FI: Mme Mauroux et ses proches.

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LE MOULIN DE CORSEREY 1751 CORSEREY

Tél. 037/30 14 44 À LA RÔTISSERIE:

(Route Fribourg-Payerne) (Autoroute: sortie Matran)

cuisine légère selon arrivage de mar¬

chandises fraîches.

Carte et menus de dégustation.

Chaque dimanche: menu familial Fr. 30.-.

Marcel Dewarrat chef de cuisine

Menu du jour + service assiette - Carte variée

Spécialités de saison (cuisses de grenouilles, chasse, poisson de mer, etc.)

Sur commande:

Ris de veau - Rognons de veau - Côte de bœuf ainsi que nos desserts maison

Salles pour sociétés, noces et banquets

Café-restaurant de «La Gérine»

1723 Marly Tél. 037/46 14 98 Fam. Fernand Rolle-Roulin Menu du jour

Filets de perches Brochettes de scampis Filet de truite à l'estragon Steak de cheval à l'ail

AU RESTAURANT:

Spécialités è la carte Truites

Scampis à l'indienne ou provençale Tournedos aux morilles Fondue Bourguignonne, Chinoise ou Bacchus et toute une gamme d'autres mets Spécialités de flambés TOUS LES SOIRS DlNER AUX CHANDELLES

Grande salle de 130 places pour noces et banquets de sociétés

Fermé le lundi

HÔTEL-RESTAURANT GRUYÉRIEN MORLON

(è deux min. de Bulle) Menu du jour Cart« variée Spécialités:

Tournedos et

Filets mignons aux mondes Jambon de campagne Café et dessert avec la véritable crème de la Gruyère Sales pour sociétés, banquets, conférences, séminaires

Chambres tout confort

Demandez notre menu gastronomique

du dimanche Fam. YeHy Tél. 029/2 71 58

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GASTRONOMIE

Le langage culinaire par Benjamin Romieux

La recette du mois

Une spécialité autrichienne L'escalope viennoise

On les trouve partout dans le monde, pratiquement comme faisant partie de la cuisine européenne.

La viande ne doit pas être nerveuse, mais juteuse à l'intérieur et paraître sèche à l'extérieur. Une sauce avec l'escalope viennoise serait un sacrilège. On dit que c'est le maréchal Radetzky qui a introduit l'escalope à Vienne.

4 escalopes de veau, sel, farine, l œuf, chapelure, I citron, I filet d'anchois, graisse.

Battre les escalopes, les saler des deux côtés, les passer dans la farine, les secouer, puis les tremper dans l'œuf battu et les paner. Faire cuire les escalopes à la poêle dans de la graisse chaude et bien les dorer. Les servir avec une tranche de citron et un anchois roulé. Les accompagner de pommes vapeur et de salade verte.

Comme tous les métiers, celui de la cuisine a sa terminologie, son langage propre, voire - chez les cuisiniers - son jargon. On y rencontre des mots familiers, dont le sens est bien connu. Et pour¬

tant, ces mots veulent dire tout autre chose dès qu'ils sont em¬

ployés par les toques blanches et par toutes celles et ceux qui aiment travailler en cuisine, à partir de recettes dont quotidiens et hebdomadaires, radio et télévi¬

sion sont les généreux dispensa¬

teurs. C'est un aperçu de ce langage particulier que je vou¬

drais vous présenter en quelques minutes.

Ainsi «l'abaisse» n'est pas une religieuse en charge de commu¬

nauté et d'ailleurs le mol est ainsi orthographié: a-b-ai-sse. En fait, l'abaisse est un morceau de pâte aplati au rouleau. S'il vous arrive de lire en profane des recettes de cuisine, vous serez peut-être in¬

trigués par le terme «appareil» et plus encore quand vous lirez:

«mettre l'appareil à bain-marie».

Bien entendu, mettre l'appareil au bain n 'a aucun rapport avec la plomberie. L'appareil, en cuisine, est un mélange de différentes substances alimentaires, généra¬

lement liées à une sauce ou à une crème. Nous en venons précisé¬

ment au «bain-marie» qui n'est pas un épisode édifiant emprunté à la vie de la sainte Vierge, mais tout bonnement de l'eau bouil¬

lante où l'on met des plats que l'on veut cuire ou garder au chaud. Si, dans le domaine de la justice, «blanchir» quelqu 'un, c'est le laver de tout ce dont on le suspecte..., en cuisine, le terme est plus prosaïque. Blanchir un légume ou une viande, c'est le plonger dans l'eau froide que l'on amènera à ébullition et que l'on jette ensuite. L'un des termes les plus amusants de ce répertoire culinaire est «chemiser», qui ne signifie pas, même dans la vie, enlever sa chemise à une jolie femme, mais sagement: tapisser le fond et les parois d'un moule d'une certaine substance: jam¬

bon, farine, sucre, gelée, etc.

Donc, si vous dites à votre épouse tenant un moule à la main: «che¬

mise-le bien», vous n'aurez pas l'air d'un farceur, mais d'un monsieur bien au fait des choses de la cuisine. Quant à la «bru- noise», dites-vous bien que ce

n 'est pas une marque de cigarette ou une jolie brune antillaise, mais un ensemble d'éléments (légumes par exemple) taillés en petits dés.

La «chijfonnade» n'est-ce pas, comme on pourrait le penser de prime abord, une certaine ma¬

nière qu 'a le couturier de chiffon¬

ner le tissu; c'est émincer une salade pour une garniture, ou encore un fond de cocktail de crevettes. Nous savons tous que le Chinois fait partie d'une multi¬

tude d'individus: un milliard, si l'on en croit la statistique. Eh!

bien, dans la panoplie de la cui¬

sine, le «chinois» est une passoire métallique fine à fond pointu, en forme de chapeau chinois. Je vous en conjure: ne dites jamais que

«passer au chinois», c'est laver le cerveau, car les successeurs de Mao-tsé-toung vous en vou¬

draient à mort. Si vous entendez dire à la cuisine: «le temps de clouter ma viande et je suis à vous», ne prenez pas la porte car vous vous priveriez certainement d'un très bon repas. «Clouter», c'est piquer des morceaux de truffes dans la pièce de viande qu'on vous destine; au prix où

elles sont, c'est à la fois de la dilapidation et un rare plaisir! Il arrive que certaines cuisinières soient un brin pédantes et qu 'elles parlent de «contiser» au lieu de clouter, ce qui est exactement la même chose. En revanche, «crou- tonner» n'a aucun rapport avec une bouffe de clochard arrosée d'un pousse-au-crime qui fait de ce malheureux un éternel «vac¬

ciné au salpêtre», non. «Crouton- ner» signifie: disposer autour d'une viande, d'une volaille ou d'un gibier des morceaux de mie de pain taillés en triangle et frits au beurre. Plus rare est l'expres¬

sion: «crever un riz», encore que bien connue des initiés, et qui consiste à mettre le riz à bouillir pendant quelques secondes avec de l'eau et un grain de sel, puis à l'égoutter soigneusement pour le mettre dans son lait parfumé. Ce riz ainsi crevé donnera un excel¬

lent entremets qui ne devra rien à un cuisinier sadique! J'aurais du vous dire tout à l'heure que «qui fait l'abaisse» ne fait pas néces¬

sairement la bête, car avant d'abaisser la pâte, il faut d'abord la faire avec un mélange de fa¬

rine, de beurre et d'eau. Cela s'appelle une «détrempe». Après quoi, on peut «fraiser», c'est-à-dire travailler la pâte avec la paume de la main. C'est une gentille opération qui, à la rigueur, pourrait avoir une signi¬

fication érotique, d'autant plus qu'après avoir «fraisé», on

«fonce», mais - fin du rêve! - foncer c'est garnir de pâte le fond et les côtés d'un moule. Il y a d'ailleurs, dans ce langage culi¬

naire, des expressions assez hypocrites. Ainsi le terme «mas¬

quer» veut dire que l'on recouvre un mets de sauce, qu 'on le cache sous une couche de crème. Pour qu'on ne s'aperçoive pas, bien sûr, qu'il est d'une fraîcheur fort douteuse. Il y a aussi des termes d'une précision troublante et qui font immédiatement «tilt» dans l'esprit de tous ceux qui savent joindre l'acte à la parole. Ainsi présentée, je suis convaincu que l'expression «monter une hollan¬

daise» n'éveillera pas d'image suggestive de nature à enfiévrer certaines ardeurs! Qu'on se le dise: «monter», c'est faire pren¬

dre du volume à une sauce. Et tout naturellement, on «monte»

une hollandaise ou une béarnaise.

(8)

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dément, les cuisiniers ne sont pas meurs, mais pratiques. Ainsi, quand ils «mortifient» une viande, c'est pour la «rassir».

Quand ils la «pincent», c'est pour la faire rissoler doucement. Et quand ils la «raidissent», c'est pour la saisir sans la colorer, étant donné que «saisir», c'est commencer la cuisson à feu vif. Et si je vous disais enfin «qu 'ils la font suer», ce n'est pas que je veuille insinuer qu il se passe de drôles de choses en cuisine. Tout

simplement, «faire suer», c'est faire rendre tous ses sucs à une viande, sous l'action de la chaleur douce et dans un ustensile fermé.

Surtout, ne la «singez» pas. ce serait une catastrophe. En revan¬

che, vous pourrez «singer» votre plaque à gâteau, autrement dit la saupoudrer de farine. Nous en sommes à la lettre «S». S comme

«Salpicon». Ce n'est pas une injure ou une contraction de trois petits mots que vous avez tous en bouche, mais un mélange de dif¬

férents éléments: volaille, jam¬

bon, champignons, truffes, cou¬

pés en petits dés et liés d'un peu de sauce. Garçon! faites avancer le Salpicon! Et que ça saute! Préci¬

sément, dans notre langage, une

«sauteuse» n'est pas une fille légère, mais une casserole à fond épais, à bords peu élevés. Eh!

bien, voilà, j'espère ne pas vous avoir joué un mauvais «tour», étant donné que «tour» en pâtis¬

serie, c 'est faire une pâte à gâteau que l'on abaisse une fois, que l'on beurre, que l'on plie en serviette trois fois trois, qu 'on laisse repo¬

ser avant de recommencer de quart d'heure en quart d'heure, quatre fois! Eh! bien, ce tour-là, qui exige autant de patience que de «tour de main», c'est le cas de te dire, je ne me risquerai pas à le faire, car la cuisine, ce n 'est pas seulement un langage, c'est avant tout un art!

B. R.

Dans notre numéro du 5 avril 85: «Le bon usage des mots dans le vaste domaine des vins».

8 FRBOURG

(9)

ENTRE L'ÉGLISE ET LA PINTE

En

buvant trois décis.

A Bellegarde comme dans beaucoup d'autres villages de chez nous, le jass est un divertissement très apprécié.

Photo G. Bd

A Genève, en plein hiver, deux dames bavardent:

- Où donc est votre petit garçon?

demande l'une.

- Je l'ai vu partir vers le lac avec ses patins, répond flegmatique- ment l'autre. Si la glace est aussi épaisse qu'il le prétendait, il est en ce moment en train de patiner.

Si elle est aussi mince que je le lui ai prédit, il est en train de nager.

Un jeune homme, prématuré¬

ment «déplumé», demande à son père, chauve intégral:

- Papa, je sors avec une fille, ce soir. Est-ce que je pourrais t'em¬

prunter...

- ...Ma voiture?

- Non. Ta perruque.

Dans une station de sports d'hi¬

ver, un homme chausse ses skis, se lance sur une pente, fait deux mètres et se fracture le péroné.

- J'ai fait beaucoup de progrès en un an, dit-il aux ambulanciers qui viennent le ramasser. L'an passé, je m'étais cassé la jambe en descendant du train.

L'inspecteur de police interroge un suspect:

- Est-ce que vous pourriez me dire où vous étiez dans la nuit du 3 au 4 avril?

- Mais oui! J'étais ici, dans ce bureau, en train de vous expli¬

quer où j'avais passé la nuit du 23 au 24 mars...

Après la cérémonie, un jeune marié demande au prêtre qui vient de bénir son union:

- Combien vous dois-je?

- Rien de fixe, dit le curé. Versez- moi simplement une obole en rapport avec la beauté de votre femme.

Sans hésiter, le mari tend au prêtre une pièce de 50 centimes.

Un peu surpris, le curé regarde la mariée; puis il fouille dans une poche de sa soutane et il en tire 30 centimes.

- Tenez, dit-il au garçon, voici votre monnaie.

Deux skieurs écossais, s'étant égarés au milieu d'une tempête de neige, ont trouvé refuge dans une cabane isolée. Trois jours durant, transis de froid et tenail¬

lés par la faim, ils demeurent ainsi, attendant des secours. En¬

fin, le matin du quatrième jour, on entend frapper:

- Toc, toc, toc...

- Qui est-ce? questionne l'un des Ecossais, méfiant, en entrebâil¬

lant la porte.

- La Croix-Rouge.

- On a déjà donné! dit-il d'un ton sec.

Et il referme la porte.

Le rédacteur en chef d'un grand quotidien régional a reçu cette lettre d'un lecteur, ravi:

«Cher Monsieur. Je tiens à vous dire toute ma satisfaction à pro¬

pos de votre excellent journal. La semaine dernière, j'avais perdu mon portefeuille. Aussitôt, je fis passer une annonce dans vos colonnes. Eh bien, cette annonce n'avait pas paru depuis deux heures que je retrouvais mon portefeuille dans le tiroir de ma table de nuit. Bravo et merci encore.»

Un fidèle lecteur demande à un journaliste dont il apprécie beau¬

coup le talent:

- Dans vos éditoriaux qui ont tant de succès, vous dites toujours au public tout ce que vous pensez?

- Non. En fait, la raison de mon succès, c'est que dans mes arti¬

cles, je dis au public tout ce qu'il pense.

Ci?

Potins villageois Depuis quelques mois, on ne parle que du problème des forêts. En effet, avec l'augmentation de la pollu¬

tion de l'air par les véhicu¬

les, les avions et les pluies acides,- le dépérissement des forêts s'accentue de jour en jour. Notre vie étant directement liée au destin de la forêt, le mo¬

ment est venu de prendre des mesures efficaces en vue de la protection de la nature et de l'air. Le Con¬

seil fédéral, se préoccupe lui aussi, sérieusement de ce problème, c'est pour¬

quoi il a décidé d'allouer une contribution financière aux cantons et communes qui sont tout particuliè¬

rement touchés par ce fléau. Récemment, une pe¬

tite commune de la Glâne qui possède 69 ha de forêts, a reçu en tout et pour tout de la Confédération un montant de 70 francs pour lutter contre le dépérisse¬

ment des forêts communa¬

les. Un quidam du lieu a jugé cette contribution comme une moquerie.

A l'heure au lit Compte tenu des condi¬

tions relatives à l'observa¬

tion de l'heure d'été, le Conseil communal d'un village valaisan a décidé que les enfants de la localité ne devront plus se trouver dans les rues, mais dans leur foyer, à partir de 20 heures chaque soir, ceci dès l'introduction de l'heure d'été. Cette recommanda¬

tion sera-t-elle respectée, c'est une autre histoire.

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ESTAMINETS DE CHEZ NOUS

La Brasserie du Moderne, à Bulle

Un bijou qui brille de tout son éclat dans son écrin

Bien qu'ouverte au public depuis le mois de juillet dernier, la Brasserie du Moderne n'a été en fait inaugurée officiellement que le vendredi 8 février 1985, en présence de diverses personnalités de la région et de tous les maîtres d'état de la nouvelle réalisation qui formaient un parterre de plus de 150 invités, parmi lesquels se trouvaient les représentants des autorités de la ville de Bulle avec, en tête, son syndic, M.

Gaston Dupasquier; le préfet de la Gruyère, M. Placide Meyer;

le conservateur des monuments historiques du canton de Fribourg, M. Etienne Chatton; ainsi que le propriétaire de ce bâtiment de la rue Victor-Tissot 2, véritable bijou qui brille de tout son éclat dans son écrin, dont la réalisation est l'œuvre d'un homme d'affaires d'origine française, M. Bernard Vichet, qui vit dans le chef-lieu gruérien.

v. i • «r t

Un retour aux sources

Le patrimoine, bien malmené, a besoin d'exemples pour que soient stigmatisés les abus aber¬

rants sur le plan architectural commis un peu partout. Quel réconfort, oui, d'avoir découvert la Brasserie du Moderne qui, pour chacun dans la région, re¬

cèle une histoire colorée, vivante, mais qui avait perdu de... son élan. Tout a été rénové et le charme de l'endroit a été judi¬

cieusement mis en valeur. La Brasserie du Moderne est certai¬

nement à l'heure actuelle le plus bel établissement de la Gruyère en ce qui concerne son architec¬

ture intérieure et extérieure, ainsi que sa ferronnerie qui lui donne le cachet d'une époque révolue.

La contemplation, la sérénité et la nostalgie d'un passé plein de tendresse alimentent les richesses de l'esprit, aussi bien à la brasse¬

rie qu'à la grande salle (ancienne

La grande salle, avec sa galerie, destinée à des activités culturelles, musicales et récréatives.

Le bâtiment de la Brasserie du Moderne: une véritable a'uvre architecturale.

l'hotos G. Bd salle d'armes du musée) qui sied à merveille pour des activités culturelles, musicales, récréati¬

ves et pour des réunions d'amis en mal de réminiscences.

Comme l'a si bien dit M. Etienne Chatton, conservateur des mo¬

numents historiques du canton de Fribourg, dans l'inspiration qui lui est propre, la réussite de la rénovation de ce monument du début du siècle peut se traduire en orgueil pour devenir vertu. Car ce magnifique témoin du passé qui était destiné à la démolition a été splendidement restauré, grâce à l'initiative de M. Bernard Vi¬

chet qui, selon M. Chatton, méri¬

terait d'être honoré de la bour¬

geoisie d'honneur! Et tandis que M. Gaston Dupasquier, syndic de Bulle, apportait le message de gratitude des autorités du chef- lieu, M. Placide Meyer, préfet de la Gruyère, qui de ses fenêtres du château peut admirer cette belle œuvre architecturale, s'est exprimé en français et en patois pour dire à M. Bernard Vichet toute l'admiration que lui porte la population de son district pour son heureuse initiative qui a per¬

mis de sauver ce patrimoine an¬

cestral.

(12)

ESTAMINETS DE CHEZ NOUS

Brasserie du Moderne Soixante-dix-neuf ans d'histoire Une brasserie digne du nom

C'est M"c Catherine Monferini, architecte, qui tient la difficile gageure de réussir la rénovation de ce bâtiment truffé d'histoire avec une brasserie et une salle qui font aujourd'hui l'orgueil des gens de Bulle. Le décor de l'éta¬

blissement s'est voulu dans la bonne tradition des belles brasse¬

ries. Il s'agit d'un style qui, malheureusement, s'est un peu perdu au fil des ans. Ce genre de décor crée une ambiance très chaude et convient aussi bien à l'ouvrier qu'à l'homme d'affai¬

res. ou encore au couple en

«escale» lors de sa sortie du soir.

Tout le monde s'y sent instanta¬

nément chez lui, à l'aise.

Si l'ensemble de l'établissement est réellement une réussite, tant sur le plan architectural que sur celui du service, cela n'est, on s'en doute, pas dû au hasard. M.

Bernard Têtard est en effet un routinier de la branche hôtelière, toute son expérience en la ma¬

tière pourrait également servir d'exemple.

Gérard Bourquenoud

Dans son allocution prononcée à l'occasion de l'inauguration de la «Brasserie du Moderne», M.

Gaston Dupasquier, syndic de Bulle, a brossé l'historique de cet immeuble en félicitant l'ini¬

tiateur de cette rénovation ma¬

gnifiquement réussie.

Construit au début de ce siècle, l'Hôtel Moderne est ouvert à l'exploitation en 1906. Des spec¬

tacles très variés sont présentés dans la grande salle où nous nous trouvons. Cependant, l'hôtel con¬

naît des difficultés financières et doit interrompre son activité après quelques années d'exploi¬

tation. C'est à ce moment que la Banque de l'Etat y installe son agence bulloise.

En 1917, Victor Tissot décède.

Par testament, il lègue sa fortune afin de créer un musée et une bibliothèque publique dignes de ce nom. Provisoirement, le musée est installé à la maison des Cha¬

noines, près de l'église parois¬

siale.

En 1921, la Fondation Tissot achète la moitié Est de l'Hôtel Moderne et y installe le musée et la bibliothèque dont l'inaugura¬

tion a lieu en 1923. L'année

suivante, la Fondation achète le solde du bâtiment et devient pro¬

priétaire unique du bâtiment et des fonds.

Compte tenu du mauvais état de la superstructure décorative extérieure du bâtiment, on pro¬

cède en 1933 à une simplification en éliminant des éléments de fer¬

blanterie et des motifs en plâtre.

L'aspect extérieur du bâtiment n'a plus changé depuis lors, mis à part les stigmates d'un vieillisse¬

ment très marqué.

Avec l'arrivée, au printemps 1970, d'une nouvelle équipe au Conseil communal avec M. Au¬

guste Glasson à sa tète, les études sont rondement menées afin de trouver une solution définitive pour le Musée gruérien. Les mu- séologues conseillent de cons¬

truire un bâtiment répondant aux besoins spécifiques. Bien qu 'envi¬

sagée, l'occupation complète du Moderne n'est pas retenue après analyse. Une nouvelle démarche engagée auprès de l'Etat de Fri- bourg afin d'aménager le musée dans le Château n 'obtient pas de succès. C'est donc la solution d'une construction nouvelle qui est retenue, solution mobilisant l'ensemble des actifs de la Fonda¬

tion Tissot.

K

M. Bernard Vichet, propriétaire de ce bâtiment et initiateur de sa rénova¬

tion.

Par voie de conséquence, le bâti¬

ment du Moderne est vendu le 8 mars 1974 à la Société IMAC S.A., dont le but est de le démolir et de construire un nouvel ensem¬

ble. En 1978, la Société IMAC obtient le permis de démolir ainsi que le permis de construire le nouvel ensemble.

Ce n 'est que depuis cette période que l'architecture du bâtiment, jusqu'alors décriée, suscite à nouveau la sympathie. Une péti¬

tion en faveur du Moderne cir¬

cule.

Durant cette période, les autres bâtiments de la rue Tissot, datant de la même époque, sont ravalés et retrouvent une nouvelle jeu¬

nesse. Le maintien du Moderne avec sa restauration constituerait la touche finale, reconstituant l'unité architecturale de la rue.

C'est à ce moment que le miracle se produit. Le miracle, c'est le rachat par M. Bernard Vichet qui s'est laissé séduire par cet impo¬

sant bâtiment et qui désirait lui restituer son ancienne splendeur.

La restauration extérieure a été rondement menée; puis c'est l'in¬

térieur qui fait l'objet de travaux importants, travaux qui ne sont pas encore tous achevés.

A u jour de l'inauguration de l'ou¬

vrage magnifiquement restauré, il est temps pour le Conseil com¬

munal d'exprimer publiquement et très vivement sa profonde gra¬

titude à M. Vichet pour la remar¬

quable réussite des travaux en¬

trepris. L'Autorité communale est consciente, tout comme chaque citoyen de notre ville du reste, qu'une telle entreprise n'était réalisable que par un pro¬

priétaire solide et généreux.

La Brasserie du Moderne telle qu'elle se présente aujourd hui.

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NOUS LES JEUNES

Tournée de la troupe «Up With People»

en Suisse romande

Cette troupe effectue prochainement une tournée en Suisse romande.

Elle sera à 1'Aula de l'Université de Fribourg, le mardi 19 mars 1985.

Les quelque 130 jeunes de 18 à 25 ans qui la composent sont des étudiants mettant en commun leur talent et leur jeunesse pour promouvoir une meilleure compréhension à travers le monde. Cela se traduit par un spectacle de variétés atteignant un niveau professionnel élevé et comportant à la fois de la musique, des chants originaux, des danses et des mélodies contemporaines ou empruntées au folklore de nombreux pays. Un spectacle de toute grande beauté à ne pas manquer.

G. Bd

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LES JEUX

Concours du 8 février 85

La photo réelle portait le chiffre 2. Elle représentait le restaurant

«Belvédère» du sommet du Moléson, détruit récemment par un incendie.

Voici les noms des personnes qui ont donné une réponse exacte:

Alice Aeby, Neyruz; Fernand Egger, Lentigny; Chantal Maillard, Chapelle-sur-Oron; Max Gavillet, Esmonts; Rachel Kolly, Les Grands Bois, Vallorbe; Marie-Louise Gavillet, Esmonts; Agnès Donzallaz, Vauderens; Paul Pesse, La Joux; Claudine Aeby, Neyruz;

Francis Chavaillaz, Charmille 3, Marly; René Menoud, Chavannes- sous-Orsonnens; Marguerite Guerraz, Les Riaux, Château-d'Oex;

Maria Grivel, Chapelle-sur-Oron; Ariette Loup, Lausanne; Placide Bard, Boine 49, Neuchâtel.

Labyrinthe

Le tirage au sort a désigné comme gagnant d'un abonnement de trois mois à notre revue:

M. Fernand Egger, Lentigny.

(Si la personne en question est par hasard déjà abonnée à FRIBOURG illustré, une autre personne de la famille ou un ami peut bénéficier de cet abonnement).

Ouvrez l'œil

Notre metteur en page a commis une erreur lors du montage de notre revue.

Le lecteur devra nous indiquer l'image réelle par le chiffre qui se trouve sur la photo exacte et ce que celle-ci représente.

Délai: 13 mars 1985.

La réponse devra nous parvenir, sur carte postale uniquement, à l'adresse suivante: Concours «Ouvrez l'œil», FRIBOURG illustré, CP 331, 1701 Fribourg.

m

Comme il est difficile de se promener seul en forêt, le Trouvez votre chemin dans cette forêt, en prenant soin semblables!

Solution quelque part dans notre journal.

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d'éviter vos

Pris sur le vif

Un abonnement de trois mois à FRIBOURG illustré vous est offert.

Seule la personne concernée peut s'annoncer.

Annoncez-vous par écrit à la Rédaction de FRIBOURG illustré. Rte de la Glane 31. 1701 Fribourg.

14 FRBOURG

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

Bonjour Monsieur te syndic de...

PONT

Un village tranquille et serein

Parler d'une commune, quelle qu 'elle soit, c'est tenter de savoir ce qu 'elle fut pour expliquer cequ 'elle est devenue.

Pour ce qui concerne ce petit village campagnard du district de la Veveyse, sis sur la rive droite du Flon, le dictionnaire historique de la Suisse nous apprend qu 'à une époque déjà lointaine, les catholiques de Pont fai¬

saient partie de la paroisse de St- Martin. Il est également mentionné qu'en 1553, François de Gruyères était coseigneur de Pont; qu 'en 162 7, l'Etat deFribourg acheta pour 1560 écus, de Jean Brayer, banneret de Romont, ses cens directs dans la seigneurie de Pont, laquelle a aussi appartenue à la famille Gottrau. Et

n 'oublions que les tribunaux de Pont possédaient le droit de glaive, c 'est-à-dire qu 'ils pouvaient pronon¬

cer des condamnations à mort.

Ce village a toujours conservé son caractère campagnard, même si à l'heure actuelle, un certain nombre d'habitants s'en vont travailler ail¬

leurs. Pont est une commune qui, en raison de son isolement avec les grands axes routiers, n 'a guère de perspectives sur le plan industriel et artisanal, mais quel que soit la profes¬

sion de ses habitants, chacun y trouve son compte et c'est heureux. Et puis, tranquillité attire et oblige. C'est vrai.

Pont est un coin de terre où l'on respire un air aussi sain qu 'en montagne, où

l'environnement est resté intact mal¬

gré quelques nouvelles constructions, où la population ne souffre pas encore des effets de la pollution.

Entourée de forêts fort bien entrete¬

nues, la commune de Pont prépare son avenir avec le zèle et le courage des autorités locales que préside M. Paul Pichonnaz, agriculteur de cinquante- deux ans, père de trois enfants. Un homme actif, franc et correct, dont le visage ne reflète que la franchise et la loyauté. Entré au Conseil communal en 1963, syndic depuis 19 70, il as¬

sume cette fonction avec le souci de faire triompher en toute circonstance

la politique du plus grand bien com¬

mun. Ses vingt-deux ans de présence au sein de l'Exécutif démontrent son dévouement pour la cause publique, exemple de fidélité que M. Pichonnaz reporte sur le Conseil communal où l'excellente entente transcende le ci¬

toyen par le travers des contacts entre villageois. Une telle ambiance est bénéfique à l'épanouissement de tous les habitants de Pont, une commune que la revue «FRIBOUR G illustré» a parcouru une journée durant, tant l'accueil des autorités et de la popula¬

tion était spontané.

Gérard Bourquenoud

(16)

VILLAGES DE CHEZ NOUS

INTERVIEW de Monsieur Paul Pichonnaz, syndic de Pont

FRI BOURG illustré - Monsieui le syndic, pouvez-vous nous pré¬

senter votre commune?

Paul Pichonnaz - Située au sud du canton de Fribourg, à la frontière vaudoise, le village de Pont se trouve sur la route canto¬

nale Lausanne-Oron-Romont, soit à 15 km de Châtel-St-Denis, 20 de Lausanne et Bulle, 40 de Fribourg. Notre commune n'a pas de centre car nous n'avons pas d'église, pas de commerce ni d'auberge, mais cela n'empêche pas ses 124 habitants d'y vivre heureux. D'une surface de 221 ha, dont 42 de forêts, notre localité se trouve dans une région d'où l'on découvre un magni¬

fique panorama allant des Alpes fribourgeoises à la Savoie en passant par le Mont-Blanc.

Au point de vue historique. Pont a fait son entrée dans le canton de Fribourg en 1515 au moment du partage des comtes de Gruyères.

Par la suite, il a été rattaché au bailliage de Rue jusqu'en 1798.

puis au district du même nom et, depuis 1848, nous appartenons au district de la Veveyse. La paroisse de St-Martin nous ac¬

cueillait jusqu'en 1958, date à laquelle nous nous sommes joints à celle de Porsel. ceci pour des raisons géographiques.

FI - Quelle est la situation économique actuelle de votre commune?

P.P. - Etant une petite com¬

mune, les revenus principaux sont assurés par les impôts, dont le taux fiscal est de 1 fr. 15 par franc payé à l'Etat, et les forêts.

Notre budget prévoit des recettes pour 187 000 francs et des dé¬

penses pour 186 000 francs. No¬

tre situation actuelle est saine malgré 500 000 francs de dettes.

Nos principales dépenses décou¬

lent de l'amélioration du réseau routier, de notre participation à la dette de l'hôpital de Châtel-St- Denis et à diverses opérations effectuées en commun par les quatre communes de la paroisse de Porsel.

FI - L'infrastructure est-elle réalisée?

P. P. - Actuellement, le réseau routier de notre commune est entièrement asphalté et nous avons investi 1 174 000 francs dans ce domaine depuis environ dix ans.

Quant à l'aménagement du terri¬

toire, un plan a été approuvé par l'Etat à fin 1984 qui prévoit une zone à bâtir pour villas et immeu¬

bles, le reste étant en zone verte.

En ce qui concerne l'alimenta¬

tion en eau, les anciennes fermes ont leur source personnelle mais chaque habitation est reliée aux conduites del'A. V.G.G. Le pro¬

blème le plus important qui reste à réaliser, c'est l'épuration des eaux. Une étude est en cours et

nous espérons pouvoir faire par¬

tie des réalisations prévues en collaboration avec plusieurs vil¬

lages voisins.

FI - Est-il exact que Pont est un village essentiellement agricole?

P.P. - Bien sûr, à voir notre village, on peut dire que l'agricul¬

ture tient une grande place et pourtant, à l'heure actuelle, seuls six ménages sur les 34 existants vivent de l'agriculture. Avec une moyenne de 20 ha, les domaines sont viables et la relève semble assurée par plusieurs fils d'agri¬

culteurs déjà en activité ou en¬

core en formation à Grange- neuve. La production laitière, l'élevage et la culture des céréales sont leurs principales ressources.

FI - Qu'en est-il de l'industrie et de l'artisanat?

P. P. - Vu notre position, loin des grands centres, nous ne sommes pas une commune pouvant atti¬

rer et recevoir une industrie mais nous serions heureux d'accueillir de l'artisanat, puisque nous avons déjà à Pont une entreprise générale de construction qui oc¬

cupe environ 50 ouvriers.

FI - Comment est organisée l'instruction scolaire et secon¬

daire?

P.P. - Nous faisons partie du regroupement scolaire organisé en 1970 avec les communes de Mossel et Porsel. Bouloz s'y est joint en 19 7 3 et notre école accueillait la première année pri-

Conseil communal de Pont

Paul Pichonnaz Syndic

Administration générale - Routes - Constructions André Monney Vice-syndic

Service des eaux - Voirie - Epuration

Jules Favre Conseiller

Finances - Service du feu Gérard Gachoud Conseiller Forêts - Hôpital Georges Vuagnaux Conseiller

Ecoles - Service social Administration Christiane Gachoud Secrétaire

Jeannine Monney Boursier et percepteur d'impôt

Gilbert Gachoud Commandant du feu Georges Gachoud Forestier et inspecteur du bétail

Louis Favre Agent AVS Michel Terreaux Piqueur

La classe enfantine tenue par M"'Corinne Mesot, institutrice. Photos G.Bd

16 FRßOLPG

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

Le Conseil communal de Pont. De gauche à droite: MM. Gérard Gachoud, conseiller,- Georges Vuagnaux, conseiller:

Mm' Christiane Gachoud, secrétaire; Paul Pichonnaz, syndic; AndréMonney, vice-syndic; Jules Favre, conseiller; et M"" Jeanine Monney, boursier.

maire. Par manque d'effectif dans le regroupement, notre classe a été fermée en 197 8 mais nous l'avons réouverte en 1983 pour la classe enfantine. Cette année, onze enfants sont pris en charge par M"e Corinne Mesot.

Les élèves du degré supérieur vont à l'école secondaire de Châ- tel-St-Denis au moyen d'un bus jusqu'à Palézieux et ensuite par le train. S'ils veulent faire un ap¬

prentissage ou continuer leurs études, les jeunes doivent aller jusqu'à Bulle ou Fribourg.

FI - Quelles sont les activités culturelles et sportives?

P. P. - Toutes les activités spor¬

tives. artistiques ou autres sont regroupées dans les sociétés pa¬

roissiales de Porsel où les habi¬

tants de Pont sont représentés dans chaque société.

FI - Que faites-vous pour les personnes âgées et pour garder les jeunes au village?

P. P. - Dans notre village, les personnes âgées vivent presque toujours avec leur famille ou avec leurs enfants. F.n cas de besoin, les homes d'Attalens ou

deChâtel-St-Denis leur sont ou verts. Quant aux jeunes, beau¬

coup habitent la commune, y travaillent ou occupent un em¬

ploi à Oron ou Lausanne.

FI - Que font les autorités pour améliorer les relations humai¬

nes?

P. P. - La population reçoit deux

fois par année un bulletin l'infor¬

mant de la vie de la commune.

Elle a d'autre part, la possibilité de se faire entendre lors des assemblées communales.

L exploitation des forets de la commune se fait sous la responsabilité de M. Georges Gachoud, forestier, que nous voyons ici en compagnie de son pis Gérard.

■ JSfr*'--

Evolution démographique de Pont

181 1 107 habitants 1831 112

1850 126 1860 145 1870 150 1880 139 1888 149 1900 151 1910 149 1920 155 1930 165 1941 157 1950 121 1960 112 1970 119 1980 113 1985 124

(18)

VILLAGES DE CHEZ NOUS

Celle œnsiniclion bienvenue à Pont esl te fruit d'une initiative privée.

FI - Quel est le souhait des autorités?

P. P. - Etant un peu à l'écart des grandes voies de communica¬

tion, nous serions heureux de voir une amélioration en ce qui concerne les horaires des bus GFM nous reliant aux trains allant à Bulle ou Fribourg. Nous souhaitons aussi un développe¬

ment harmonieux des construc¬

tions et que chacun se sente à l'aise dans notre village.

FI - Etre syndic, qu'est-ce que cela veut dire?

P.P. - Etre syndic d'un petit village, c'est enrichissant. Mon métier d'agriculteur me permet

d'être plus disponible, c'est cer¬

tain, mais le travail ne manque pas, les soucis aussi. Actuelle¬

ment, les charges et responsabili¬

tés sont partagées entre les cinq conseillers, ce qui n'était pas le cas au début de mon mandat.

FI - «Etre femme de syndic», Madame Pichonnaz, cela signi- fie-t-il quelque chose?

Mme P. - Le plus souvent, tout se passe au niveau de«Monsieur le syndic», Madame n'est que très rarement mentionnée. Etre là quand il a besoin de moi, voilà mon rôle.

Propos recueillis par Denise Pittet

La très belle ferme de M. Joseph Gachoud.

*

Un quart d'heure avec Paul Charrière, acheteur de lait de Pont

Paul Charrière dans sa cave examinant un fromage de sa fabrication au moyen de la sonde.

Il n 'est pas besoin de citer son village d'origine, car lorsqu'on s'appelle Paul Charrière, on devine qu 'il est ressortissant de Cerniat, donc gruérien dans l'âme et dans le sang. De garçon de chalet durant plusieurs sai¬

sons sur les alpages de la vallée de Motélon, il est de¬

venu maître fromager après un apprentissage de trois ans et des stages accomplis dans les fromageries de Broc, Cha- vannes-les-Forts et Bouloz.

Dans la fromagerie de Pont où il esl le fidèle acheteur de lait depuis trente-trois ans, Paul Charrière travaille seize heures par jour. Chaque ma¬

tin, il fabrique quatre à cinq meules de Gruyère, tandis que l'après-midi est consacré aux soins des fromages dans les caves. En plus de cela, il s'occupe de l'exploitation d'une porcherie. N'ayant ni ouvrier, ni apprenti à son service, il est aidé dans son travail par sa femme Denise avec laquelle il a élevé cinq enfants.

En 1952, le village de Pont comptait une quinzaine de producteurs qui livraient an¬

nuellement 240 000 kilos de lait. Aujourd'hui, la société de laiterie que préside M.

Michel Gachoud, n 'a plus que huit producteurs pour un contingent limité à 600 000 kilos par année.

Comme il aura soixante ans l'an prochain et que l'exploi¬

tation de cette fromagerie commence à peser lourd sur ses épaules, Paul Charrière envisage d'abandonner dans un proche avenir sa respon¬

sabilité d'acheteur de lait et de fabricant de gruyère à Pont. Bien que robuste et courageux, il se sent fatigué, raison pour laquelle, dit-il, le moment est venu de penser à la retraite. Souhaitons que celte sage résolution permette à Paul Charrière de vivre quelques belles années de bonheur en compagnie de son épouse, au milieu de sa belle famille.

Texte et photo G. Bd

18 FRIBOURG

(19)

La voué Le bon Dyu no j'a bayi, Ouna voué po dèvejd.

Po tsantà è le prèyi, Kotyè kou po dèpuchtd.

Hou ke l'inpiêyon po tsantà, Aliôbd è youtsèyi,

Por mè chon lè pye d'amd, D'amà ko di j'armayi.

Ja kotse fou patt

Prä l'inpiêyon po mouatd, Lou gabd, fére lè malin.

Po dzourà k'min di dand E po dre dou mô di dzin.

Li a di voué ke van hô E di j'ôtrè fèrmo bd

Kan ch'akouàrdon va rin mô, On'dmè lè j'akutâ.

Brama chin n'è pà tsantà L'è rend n 'in fan a tan, Kan la né chon dèchodd, Mènon ti on fié boukan.

Vouyilà chin n'è pà tsantà.

Lè kayon pri dou notsè, Kan chon in trin dè tyafà,

Vouyilon kemin di benè.

Ronnâ chin ne pà tsantà.

On tsin kan radzè chen 'ou, Fà pà bon le li yètà.

Chè règrefè achetou.

Tsantin yithin dè to kà.

Pà k'min di j'ècharvalà Ke tsanton mô le chan prà, Ma nyon lou di dè pièkd.

Tsantin, tinyin no adrè, Pà kutyi pér'inke bà,

To touà, è aridèvê, Demi fou è demi moud.

Rèvinyin ou viyo tin, Tsantin lè tsan d'intye no.

Bin tsantà chin fà dou bin, Mothrin ke no j'an dou go.

André a Dzojè a Marc

Café-Restaurant de La Chavanne Assiette du jour

Petite restauration G. Rigolet

1699 Oron-le-Châtel Tél. 021 /93 71 78

LAITERIE DE PONT/Veveyse Fabrication de gruyère

Beurre de fromagerie Crème du baquet (véritable)

PAUL CHARRIÈRE, laitier Tél. 021 /93 71 84

Auberge-Restaurant de la Fleur-de-Lys 1699 Porsel (près Oron) Famille AYER-PERROUD Tél. 021 /93 71 81

Menu du jour Carte

Spécialités sur commande Cuisses de grenouilles fraîches

Le patron est au fourneau

Grande salle pour noces - sociétés - banquets jusqu'à 200 places

Bonne cave Parking facile

Lucien Pichonnaz

Souscrire un abonnement à FRIBOURG illustré c'est aussi faire bénéficier un parent ou un ami

d'un merveilleux cadeau.

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LE MONDE LITTÉRAIRE

7vous vous proposon

ivre sur les plantes YACHTING 1890

L'éphémère et l'immuable Merveilleux ce li

médicinales

Bruno Vonarburg

Plantes médicinales au rythme des saisons

Il y a quatre ans. parut sous la plume de Bruno Yonarburg. un guide pratique ayant pour titre

«Plantes médicinales au rythme des saisons», dans lequel cet au¬

teur connu divulgait 70 plantes médicinales à l'aide de textes concis et instructifs, illustrés de merveilleuses photographies en couleurs. Cet ouvrage, qui con¬

nut un succès retentissant, ligure aujourd'hui encore parmi les bestsellers des Editions Silva, habituées aux tirages élevés.

Pour répondre aux nombreux désirs de ses lecteurs. Bruno Yonarburg vient de réaliser le second volume présentant 70 au¬

tres plantes médicinales par le texte et l'image et montrant leurs possibilités d'application en mé¬

decine populaire sous forme de tisanes, de teintures, de compres¬

ses. de bains de beauté, etc.

(Red.) Un livre merveilleux et fort interessant que chaque lecteur devrait acquérir pour mieux connaître les plantes médicinales qui peuvent être utiles dans lu vie de chaque jour, surtout à une époque où l'on ne sait plus à quoi faire appel pour soulager les dou¬

leurs de plus en plus nombreuses cite: les humains. Nous vous le recommandons vivement à tous ceux et celles qui se passionnent pour la médecine populaire.

«Plantes médicinales au rythme des saisons, volume 2». en vente aux Editions Silva. Zurich. 250 points Silva + Fr. 12.50 ( + frais d'envoi)

Le lac. avec ses bateaux à voile, tout le monde connaît, mais l'his¬

toire de la voile lémanique. seules les initiés «savent». Afin de com¬

muniquer sa passion du yachting sur le haut-lac. le cercle de la voile de la Société nautique de Genève vient de publier un ou¬

vrage sur la navigation à la fin du siècle dernier.

Oh. n'y cherchez pas le récit d'aventures de navigateurs mon¬

dains. ni l'extase béat d'amou¬

reux des bateaux. Non. c'est à la fois simple et précieux.

Simple, car l'auteur. André Guex. a décrit la réalité et retracé l'histoire avec poésie.

Précieux, car cet ouvrage est un véritable album avec ses cinq

CAISSES À SAVON de Micha Grin

Tout sur les caisses à savon, leur construction, leur histoire, les courses et manifestations organi¬

sées. Jeu d'enfant, la caisse à savon est devenue un phénomène international. Des organisations très structurés encadrent les jeu¬

nes pilotes.

Micha Grin a mené son enquête avec beaucoup de rigueur. Il est entré avec plaisir «dans ce monde étonnant» qu'il nous révèle à travers moult détails, schémas et photos. On apprend l'époque héroïque de la caisse à savon; la première course homologuée eut lieu en 1903! Aux Etats-Unis, la

«soap box» prit son essor dans les années trente; l'industrie auto¬

mobile sponsorisant alors les ré¬

pliques réduites de ce moyen de transport individuel en plein dé¬

veloppement. De l'Amérique, le virus s'est répandu en Europe...

et depuis 1981. la France a son grand prix de caisses à savon. En Italie, on a adapté la caisse à savon à la traditionnelle charette de paysan, tout en bois.

aquarelles de Maurice Wirz et ses trente reproductions de voi¬

liers dessinés par Charles Meit¬

zer en 1890.

L'n ouvrage édité pour marquer le 80e anniversaire de la semaine de la voile qui se court depuis 1904 au entre le Creux-de-Gen- thod et Anières; préfacé par le président Martin Bieler. il est réalisé par Jean Genoud.

En vente au Cercle de la voile de la société nautique de Genève.

Port-Noir. 1223 Cologny. ce ri¬

che ouvrage peut s'obtenir en deux versions: l'édition standard, numérotée et l'édition de luxe reliée plein cuir, comportant une suite de cinq dessins.

FI

D'autres exemples encore nous démontrent l'engouement des petits et des grands pour les caisses à savon. Ce livre nous dit tout sur les divers règlements, plans de circuits, plans de cons¬

truction. l'essor de la Fédération romande des caisses à savon.

Autant d'informations que nous livre une plume habile, ne crai¬

gnant pas l'humour. L'ouvrage de Micha Grin est à la fois agréable et intéressant.

MPI)

CAISSES A SAVON Fdbiioobon de «oioes ô sewon, vortu*! 6m coûts* poor antonts, boUcs d» ta*. ÔKutts, concoure, atc.

FAVRE 20 FRIBOURG

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LES SPORTS

Hocfcey sut #ace

Le Championnat du monde à Fribourg Un honneur pour tout le canton

L'excellent travail fourni par une équipe organisatrice parfai¬

tement complémentaire lors du Tournoi des Quatre Nations de 1982 n'a laissé personne insensible. Surtout par les organes directeurs de la Ligue internationale de hockey sur glace.

Reconnaissant les mérites et les capacités des responsables alors en place, celle-ci, lors de son congrès d'Interlaken de l'automne 1983, a confié à la Suisse, et plus particulièrement à Fribourg, l'organisation du Championnat du monde de hockey sur glace de 1985, au grand désarroi de la Pologne, de la Hollande et de la Norvège qui ambitionnaient un tel honneur.

Pourquoi Fribourg? «Nous étions candidats parce que, au vu de la formidable évolution du hockey dans notre canton, il nous apparaissait nécessaire de frapper un grand coup», explique Mc Anton Cottier, président d'honneur du HC Fribourg- Gottéron et président du comité d'organisation. «De plus, nous misons sur l'impact publicitaire dû aux médias (24 des 28 matches seront retransmis en Eurovision) pour que le canton bénéficie également de retombées économiques et touristiques.»

L'organigramme d'une telle compétition est particulièrement fourni. Pas moins de 250 colla¬

borateurs seront sur la brèche du 21 au 31 mars afin que ces joutes se déroulent dans les meilleures Bengt Ohlson, enlraineur de l'équipe suisse.

Photo G. Bd

conditions possibles. L'infra¬

structure de la patinoire commu¬

nale sera suffisante pour accueil¬

lir les huit équipes participantes, celles-ci disposant de surcroit, lors de journée particulièrement chargée comme celle du jeudi 28 mars, au cours de laquelle 4 matches sont prévus au pro¬

gramme, de la patinoire de Lau¬

sanne pour leur entraînement quotidien.

Les chances suisses

Bengt Ohlson. l'entraîneur natio¬

nal. est prudent lorsqu'il analyse les chances de l'équipe nationale helvétique. «Nous visons une place parmi les trois premiers, mais ce tournoi s'annonce très difficile. Nous pouvons battre tous nos adversaires, de même que ceux-ci sont aussi capables de prendre le meilleur sur notre équipe», avouait-il lors d'un con¬

tact avec la presse en pays fri- bourgeois.

Cette équipe suisse, on l'attend pourtant au tournant. Les orga¬

nisateurs misent sur une bonne performance d'ensemble pour que ce Championnat mondial soit aussi un grand succès popu¬

laire. Les adversaires de nos joueurs ne sont pourtant pas des ambassadeurs complaisants. Les Italiens et les Hollandais, avec leurs éléments d'outre-Atlan- tique, seront coriaces, tout autant que les Polonais ou les Japonais.

Et on ne sait trop ce que réser¬

vent l'équipe d'Autriche, confiée aux soins de Rudolf Killias, ce Grison émigré, ou la sélection norvégienne, certes pas plus forte que l'équipe de Suisse, mais néanmoins capable de poser quelques équations ardues à nos sélectionnés. En fait, seule la Hongrie fait figure de parent pauvre. Mais attention aux idées toutes faites, vite battues en brè¬

che!

Et les Fribourgeois?

Dans le camp de Fribourg-Gotté- ron, on se demande quels seront les hommes retenus par l'en¬

traîneur national. Patrice Brasey était un partant plus ou moins certain, il paie un lourd tribut à son accident de motocyclette de l'été dernier. Riccardo Fuhrer et Jakob Lüdi ont retenu l'attention d'Ohlson, ces joueurs doivent encore prouver leur forme avant d'obtenir un blanc-seing pour endosser le maillot rouge à croix blanche. La présence de Fribour¬

geois est évidemment souhai¬

tée par les organisateurs, mais comme le confiait Me Cottier:

«Ce sont à eux de se qualifier sur la base de leur prestation». Pour l'heure l'interrogation subsiste à ce propos, mais il nous tarde de voir qui aura été retenu lorsque le 21 mars les équipes de Suisse et de Hongrie pénétreront sur la glace, sitôt après la cérémonie d'ouverture qu'aura présidée M.

Kurt Furgler. président de la Confédération.

Marcel Brodard

M' Anton Cottier: président d'hon¬

neur du HC Fribourg-Gottoron, il s'est spécialement dévoué pour que le Championnat du monde soit attribué à Fribourg. Il en est maintenant le président du comité d'organisation.

Photo P -I-. Bossy Délégué officiel

de l'Association internationale de hockey sur glace

Gordon Renwick, Cambridge (Canada).

Arbitres

Jirka Milan. CSSR; Koskinen Antti, Finlande; Schimki Bernd, RFA; Alajmo Gustavo, Italie;

Boesak Laszlo, Hongrie; Hege- diis Ivan, Yougoslavie.

Juges de ligne

Moström Thomas, Suède; Penz Helmut, RFA; Volpe Giovanni, Italie; Cemazar Matevz, You¬

goslavie; Uldall Benny, Dane¬

mark; Brügger Jean-Louis, Sui¬

sse; Kaul Martin. Suisse; Hirter Fritz, Suisse; Kunz Bernhard, Suisse.

Equipes participantes Hollande

Japon Italie Norvège Autriche Pologne Suisse Hongrie

Références

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