Infections associées aux soins (IAS)
LS Aho-Glélé Septembre 2014
IDE1A
Contexte
IAS et sécurité des patients
IAS et sécurité des patients
Définitions
Définitions
• Contamination
– Latin contaminatio
• Évoque la souillure
– « Processus entraînant la présence de germes sur le matériel ou la personne »
• Colonisation
– Présence d'un micro-organisme sans qu'il y ait maladie (signes cliniques)
– Syn. : Portage
Définitions
• Infection
– Présence et multiplication de micro-organismes dans les tissus d'un hôte
– Interrelation facteurs l'hôte et facteurs micro- organisme
– Variabilité réponse de l'hôte à l'infection
» "L'humanité a trois grands ennemis : la fièvre, la famine et la guerre. Mais de ceux-ci, de loin le plus grand, de loin le plus terrible, la fièvre".
» Sir William Osler, 1849-1919
Nosocomial - iatrogène
Nosocomial
• νοσοξ (nosos)
– Maladie
• xo µειν (comein)
– Soigner
Iatrogène
• ιατρος
– médecin
• γενης
– qui est engendré
Nosocomial et Littré
• Définition de Littré
– Nosocomial : « qui est relatif aux hôpitaux »
• Les deux exemples de Littré
– Maladies infectieuses
• « Fièvre nosocomiale »
• « Typhus nosocomial »
Infection nosocomiale
• Toute infection transmise au cours des soins
– Quel que soit le « soignant »
• Biomédical…
• Indépendante du lieu où sont donnés les soins
– Alternative à l’hospitalisation – Cabinet libéral
– …
• Si soins hospitaliers
– Absente à l’admission du patient à l’hôpital
• Ni présente, ni en incubation
Infection nosocomiale et IAS
• Pas de condition formelle de délai mais
• 48 h…
• 30 jours
• Pour infections site opératoire
• Un an
• Si pose prothèse ou implant
• Des années
• Maladie de Creutzfeldt-Jakob
• Jusqu’à 50 ans
• …
Infection associée aux soins
Germe isolé
Infection Colonisation
Associée aux Soins Communautaire
Environnement soins
Actes de soins
Certaines infections Materno-Fœtale (IMF)
Aspergillose Légionellose…
Définition officielle
Epidémiologie
ENP 2012, volet Infections : Résultats
N %
Patients infectés 15 180 5,1
- ≥1 infection acquise dans l’établissement 11 027 3,7
- ≥1 infection importée d’un autre établissement 3 472 1,2
Infections nosocomiales 16 024 5,3
- acquises dans l’établissement 11 626 3,9
- importées d’un autre établissement 3 605 1,2
- importées d’un ES court séjour 2 585 0,9
- importées d’un SSR, SLD ou EMS 1 020 0,3
Nota : 793 infections chez 772 patients pour lesquels l'origine de(s) l'infection(s) était indéterminée
ENP 2012 : Prévalence des patients infectés, par catégorie d’ES
ENP 2012 : Prévalence des patients infectés, par type de séjour
Court séjour : 5,6%
ENP 2012 : Prévalence des patients infectés, selon les caractéristiques des patients (1)
Facteur de risque Patients Infectés Ratio de
prévalence
(N) N %
Age (années)
[15-45[ 52 857 1 161 2,2 REF
[1-15[ 6 517 158 2,4 1,1
[0-1[ 10 833 265 2,4 1,1
[45-65[ 69 442 3 389 4,9 2,2
[85 et plus [ 54 266 3 372 6,2 2,8
[65-85[ 106 415 6 835 6,4 2,9
Sexe
Femme 163 134 7 493 4,6 REF
Homme 137 196 7 687 5,6 1,2
Mac Cabe
0 174 928 5 747 3,3 REF
1 51 260 4 103 8,0 2,4
2 23 528 2 909 12,4 3,8
Inconnu 50 614 2 421 8,6 (-)
Age (mois) Patients Infectés
N N %
[0-1[ 8 558 125 1,5%
[1-2[ 857 59 6,9%
[2-3[ 419 33 7,9%
[3-4[ 191 12 6,3%
[4-5[ 128 10 7,8%
[5-6[ 119 3 2,5%
[6-11] 561 23 4,1%
ENP 2012 : Prévalence des patients infectés, selon les caractéristiques des patients (2)
Facteurs de risque Patients Infectés Ratio de
prévalence
(N) N %
Immunodépression
Non 257 317 11 414 4,4 REF
Oui 28 800 3 133 10,9 2,5
Inconnu 14 213 633 4,5 (-)
Affection maligne
Non 246 336 10 935 4,4 REF
Tumeur solide 31 533 2 827 9,0 2,0
Hémopathie 5 249 712 13,6 3,1
Inconnu 17 212 706 4,1 (-)
Intervention depuis l'admission
Non 247 148 11 037 4,5 REF
Oui 53 182 4 143 7,8 1,7
ENP 2012 : Infections nosocomiales, par site (N=16 024 )
KT
ENP 2012 : Principaux micro-organismes isolés d’IN (N=12 581)
Micro-organisme Isolés (N)
Testés IN associées (%)
Patients infectés
N % N %
S. aureus 1 997 1 802 90,2
Méti-R 687 38,1 0,2 672 0,2
Méti-R et vanco-I 27 1,5 <0,1 27 <0,1
P. aeruginosa 1 053 940 89,3
Ceftazidime -R 188 20,0 0,1 184 0,1
Carba-R 194 20,6 0,1 190 0,1
Entérobactéries 5 709 4 904 85,9
C3G-R 1 126 23,0 0,4 1 053 0,4
C3G-R et BLSE 665 13,6 0,2 626 0,2
Carba-R 74 1,5 <0,1 73 <0,1
E. coli 3 265 2 817 86,3
C3G-R 497 17,6 0,2 483 0,2
C3G-R et BLSE 309 11,0 0,1 302 0,1
Carba-R 40 1,4 <0,1 39 <0,1
K. pneumoniae 599 528 88,1
C3G-R 199 37,7 0,1 191 0,1
C3G-R et BLSE 167 31,6 0,1 161 0,1
Carba-R 12 2,3 <0,1 12 <0,1
ENP 2012 : Résistance aux antibiotiques
Facteurs de risque
Facteurs de risque
Gestes et techniques invasives
• Cathéters
(vasculaires ; urinaires)
• Ventilation artificielle
• Endoscopie
•…
Etat général du patient
• Age
• Affection grave
(polytraumatisme, brûlés,…)
• Etat grabataire
(pathologies de décubitus)
• Immunodéprimés
(cancers, chimiothérapie SIDA,…)
• Infection préexistante
Autres facteurs
• Antibiothérapie à large spectre
• Présence de patients
colonisés ou infectés par un germe nosocomial
• Formation inadéquate du personnel (paramédical et médical) aux règles
d’hygiène
• …
Relation entre l'âge et ISO : non linéarité
Source : Kaye KS et al. JID 2005; 191:1056–62
Le temps : évolution conjointe Rotavirus VRS Dijon, 1998-2005
0 10 20 30 40 50 60 70 80
janv-98 avr-98 juil-98 oct-98 janv-99 avr-99 juil-99 oct-99 janv-00 avr-00 juil-00 oct-00 janv-01 avr-01 juil-01 oct-01 janv-02 avr-02 juil-02 oct-02 janv-03 avr-03 juil-03 oct-03 janv-04 avr-04 juil-04 oct-04 janv-05 avr-05 juil-05 oct-05
Nombre d' infections à VRS Nombre d'infections à rotavirus
Source : Fournel, 2007
Physiopathologie
Chaîne épidémiologique
Mécanisme d’acquisition de l’infection
Colonisation et infection
Micro-organisme
colonisation
infection
Importance de l’inoculum Altération des défenses locales / générales Virulence
RéRéservoir endogservoir endogèènene (flore du patient)
(flore du patient)
RéRéservoir exogservoir exogèneène (environnement) (environnement)
Importance de l’inoculum Altération des défenses locales / générales Importance de l’inoculum Altération des défenses
locales / générales
Biofilm
Source : HMH 2004;(66):8
Définition : communauté de germes
immobilisés sur un support et enrobés dans une matrice de polymères organiques
Biofilm
Source : La Recherche 2005;
(389):42-43
Biofilm au niveau d ’un cathéter intraveineux, 24 h après insertion
1- Agents étiologiques - Bactéries
- Virus
- Champignons - Parasites
- ATNC
4- Portes d’entrée - orifice naturel
- effraction du revêtement cutanéo-muqueux
5- Hôte réceptif
- moyens de défense de l’organisme
6- Portes de sortie
- produits biologiques - peau, muqueuses - plaies
2- Réservoirs - animés - inanimés
Rappel : chaîne épidémiologique
3- Modes de transmission - contact
• cutané
• sexuel
• … - oral - vecteur - vecteur - perinatal
Période d’infectivité
• Période durant laquelle l ’individu est contagieux
• Débute habituellement pendant l’incubation
• Se poursuit pendant la phase clinique
– Et parfois même durant la phase de convalescence
Incubation de quelques virus + MCJ
Virus Délai incubation
Grippe 3 j
Rotavirus 3 j
VRS 5 j
Varicelle 13 j
Hépatite A 15-45 j
Hépatite B 60-180 j
MCJ 25 ans
Temps Début Signes
cliniques Guérison
Mise en Isolement
Contamination
Incubation
Période d’infectivité
Levée Isolement
Acmé infection
Volume excrétion virale en fonction du temps (distribution bimodale)
Réservoirs
Principaux réservoirs Germes en causes
Produits contaminés (aliments, médicaments...)
Klebsiella Pseudomonas Candida albicans
Enterobacteries Serratia...
Flore de l'Hôte
Clostridium Escherichia coli Candida albicans
Proteus...
Personnel
Streptocoque A Staphylocoque doré
Escherichia coli
et malades Virus grippal
infrastructure hospitalière
Aspergillus
Legionnella, Pseudomonas
Equipement médical (aérosols, sondes, cathéters..)
Pseudomonas, Serratia...
Staphylocoques...
Solutions contaminées (antiseptiques)
Acinetobacter Pseudomonas
Serratia...
Transmission des maladies infectieuses
Transmission Exemples
1. Contact Direct : peau, contact sexuel Indirect : liquide biologique 2. Oral Aliments contaminés
3. Aéroportée Inhalation d’aérosol contaminé 4. Vecteur Animé : animaux (moustiques…)
Inanimé : matériel
5. Périnatal Cf. contact
In utero ou à la délivrance
Transmission
Modes Mécanismes Exemples
Aérosols Émission de particules infectieuses <5 microns, capables de rester en suspension dans l’air et d’être inhalées.
Tuberculose, varicelle, rougeole, anthrax
pulmonaire, légionellose.
Gouttelettes Particules > 5 microns, ne restant pas en suspension, mais projetées dans l’air sur de courtes distances (# 1 m) et pénétrant par les muqueuses.
Streptocoques du groupe A, méningocoques,
oreillons, grippe, coqueluche.
Contact
• Direct
• Indirect
• Transmission lors d’un contact entre deux personnes.
• Entre personnes par l’intermédiaire d’un véhicule tel q’un dispositif médical, un aliment, un soignant.
• SARM,VIH, hépatite B, maladies transmissibles par gouttelettes.
• Mêmes maladies selon la capacité de survie de l’agent infectieux en dehors du corps humain.
Transmission
• Un micro-organisme peut utiliser plusieurs voies de transmission
– Transmission par contact
• VRS, parainfluenza, adenovirus…
• Rhinovirus
– Groupe du Wisconsin (air) vs groupe de Virginie(contact)
» Années 1980
• Anthrax…
• Classification de Roy.
– Roy CJ et al. N Engl J Med 2004. 350(17):1710-2
– Transmission aéroportée obligatoire
• Tuberculose
– Transmission aéroportée préférentielle – Transmission aéroportée opportuniste
• i.e dans certaines circonstances
Aérosol
• Les gouttelettes sont émises par la bouche et le nez, lors de la parole, l’éternuement, la
toux…
– Les gouttelettes sont propulsées à 100 m/s (300 km/h)
• Les gouttelettes ne se propagent pas à plus de 1 m (3 pieds) de la bouche
– Pflugge, 1900
Répartition anatomique des particules
Transmission par aérosol : réservoirs
Homme
• M. tuberculosis
• S. aureus
• Streptoocccus groupe A
• B. pertussis
• C. diphteriae
• N. meningitidis
• ...
Environnement
• L. pneumophila
• Aspergillus sp
• Penicillium
• ...
Transmission par aérosol : Ex
historique
« Excrétion » et produits biologiques : ex. virus
Virus Produits
biologiques
Concentration
Rotavirus Selles 10(8)-10(11)/ml
VHA Selles 10(3)-10(6)/ml
VHB Sang 10(6)-10(9)/ml
Influenza Sécrétions
nasopharyngées
10(4)-10(8)/ml
Ref. : Denis F. HygieneS 2003
Surveillance
Surveillance des IN
Surveillance en santé publique
• Surveillance de la mortalité
– Statistiques des causes de décès…
• Surveillance de la morbidité
– Surveillance des maladies chroniques
• Cancer, pathologies cardiovasculaires…
– Registres de population
– Surveillance des maladies transmissibles
• Communautaires
– Grippe…
• Nosocomiales
Définition
• « Processus continu et systématique de collecte, de compilation, et d’analyse de données ainsi que
leur diffusion à tous ceux qui ont contribué à cette collecte et à tous ceux qui ont besoin d’être
informés …pour permettre le déclenchement d’actions adaptées »
• AD Langmuir
– Evolution of the concept of surveillance in the United States. Proc R Soc Med 1971;64(6):681–4
– The surveillance of communicable diseases of national importance. N Eng J Med 1963;268:188–92
La surveillance est le fondement d’un programme de prévention
Surveillance (historique) : étude SENIC
• Réduction moyenne de 32% des taux d’infections nosocomiales
– Dans les hôpitaux disposant d’un programme actif de surveillance
– Sur une période de 5 ans
• Ces mêmes taux augmentaient de 18%
– Dans les hôpitaux ne disposant pas d’un tel programme
– Dans le même temps
% d'IN évitées par la surveillance épidémiologique
Type d'infection Programme Infections
évitées (%) Site opératoire Surveillance* + restitution au
chirurgien
+ médecin épidémiologiste
20 38
Urinaire Surveillance + 1 infirmière hygiéniste/250 lits
38
Septicémie Surveillance
+ 1 infirmière hygiéniste/250 lits et médecin épidémiol.
15 35
Pneumopathie post op. Surveillance + 1 infirmière hygiéniste/250 lits
27
Toutes infections Surveillance + infirmière + médecin
32
* Surveillance=surveillance active + protocoles de soins
Source : SENIC Project (Haley et al. Am J Epidemiol 1985 ; 121:182-205)
Surveillance : méthodes
• Variétés des méthodes
– Avantages et inconvénients
• Surveillance en incidence
– Référence
– Prospectif et continu
– Tout l’établissement et tous les sites infectieux
• => Lourdeur +++
– 18,1 heures pour 100 lits par semaine
Glenister HM et al. J Hosp Infect 1993;23:229-42
– Alternative
• Même approche, mais périodique
Surveillance : indicateurs
• Prévalence
• Incidence
• Incidence cumulée
• Densité d’incidence
Surveillance
100 recommandations (1 )
• "...Chaque établissement de santé définit sa propre stratégie de
surveillance des infections
nosocomiales en tenant compte des priorités nationales..." (Rec. 16)
• "…Cette surveillance peut être
généralisée..., ce qui est difficile, ou
être sélective…" (Rec. 17)
Surveillance
100 recommandations (2 )
• "…Ainsi, l'enquête nationale de prévalence tous les 5 ans, la surveillance des bactéries
multirésistantes, l'incidence des infections du site opératoire ajustées aux facteurs de risque, l'incidence des bactériémies (et des infections sur cathéter) en réanimation et en onco-
hématologie, pourraient représenter un "tronc commun minimum" en matière de
surveillance…" (Rec. 17)
Surveillance IAS : « Surveiller et prévenir les IAS »
• 170 recommandations au total
• Surveillance
– R1 à R11
Déclaration obligatoire
Signalement des IN
Signalement
• Décret n° 2001-671 du 26 juillet 2001
• Qui signale
– Tout professionnel de santé
– Après avoir averti le PH responsable
• A qui ? (circuit de l’information)
– Localement : PH hyg. Hosp.
– Tutelle
• DDASS
• CCLIN
Motif de signalement
• 1. Infection nosocomiale ayant un caractère rare ou particulier du fait :
– 1.a. De l’agent pathogène en cause (nature, caractéristiques, ou profil de résistance)
– 1.b. De la localisation de l’infection
– 1.c. De l’utilisation d’un dispositif médical (DM
– 1.d. De procédures ou pratiques pouvant
exposer ou avoir exposé d’autres personnes au même risque infectieux, lors d’un acte invasif
Motif de signalement
• 2. Décès lié à une infection nosocomiale
• 3. Infection nosocomiale suspecte d’être causée par un germe présent dans l’eau ou dans l’air environnant
• 4. Maladie devant faire l’objet d’une
Déclaration Obligatoire et dont l’origine
nosocomiale peut être suspectée
ARS – Plateforme CCLIN
Organisation de la LIN (LIAS)
Signalement des IN
Historique
• CLI
• CLIN
• EOHH
• CCLIN-ARLIN
• Vigilances et gestion des risques
Réglementation
• Loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire du 21 juillet 2009
• Dans chaque ES, la commission/conférence médicale d’établissement contribue à
l’élaboration de la politique d’amélioration
continue de la qualité et de la sécurité des
soins ainsi que des conditions d’accueil et
de prise en charge des usagers
Loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire du 21 juillet 2009
• - la gestion globale et coordonnée des risques visant à lutter contre les infections associées aux soins
(IAS) et à prévenir et traiter l’iatrogénie et les autres évènements indésirables (EI) liés aux activités de l’établissement
- les dispositifs de vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire ;
- la politique du médicament et des DM stériles ; - la prise en charge de la douleur ;
- le plan de développement professionnel continu (DPC) pour le personnel médical, maïeutique,
odontologique et pharmaceutique.
Echelon local
• EOHH
– Textes
– Circulaire DGS/DHOS/E2 – N° 645 du 29 décembre 2000, relative à l’organisation de la lutte contre les IN dans les ES
– Décret n° 2010-1408 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les événements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé
– Composition
• PH et paramédicaux
– Formation ad hoc – Quota
Échelon local
• CLIN
– CLIN « à l’ancienne »
• N’est plus obligatoire
– cf. principe de libre organisation
• Mais objectifs identiques
– Création d’une sous-commission – Trépied
• CM(E)
• CoGR
• EOH
Missions EOHH
• Mise en œuvre politique CLIN
• Surveillance
– Épidémiologique – environnementale
• Formation
– Initiale – continue
• Prévention
• Autres
– Évaluation
– Expertises diverses
Échelon régional : ARLIN (arrêté du 14 mai 2006)
• Conseil et assistance aux établissements
– Cf. EMS…
• Animation régionale de réseaux
• Gestion proximale des signalements
• Formation
• Évaluation des pratiques
• …
Échelon inter-régional : CCLIN (arrêté du 03 aout 1992)
• Coordination des actions de lutte contre les IN
• Organisation du recueil épidémiologique standardisé de données d'incidence et de prévalence
• Mise au point de protocoles d'investigations épidémiologiques
• Élaboration et mise à jour de guides de bonnes pratiques en hygiène
• Assistance technique aux ES publics et privés lors de la survenue de cas groupés
• Assistance technique pour la formation en matière de lutte contre les IN
• Constitution et la mise à jour d'un annuaire des prestataires de services dans le domaine de l'hygiène hospitalière
• Documentation
Ministère
• DGS (Direction générale de la santé)
– Etablissements de santé (ES)
• DGOS (Direction générale de l’offre de soins)
– ES
• DGCS (Direction générale de la cohésion sociale)
– EMS
Haut Conseil de la Santé Publique
RAISIN
• Partenariat entre les 5 CClin et l’InVS
• Missions
– Harmoniser les programmes de surveillance des IN
– Surveillances nationales
• BMR
• ATB
• ISO
• REA
• AES
Programme national de LIN
• Pluri-annuel
• Plan gouvernemental de LIN 1995-2000
• PNLIN 2000-2005
• PNLIN 2005-2008
• PNLIAS 2009-2013
– ES, EMS, ville
• PROPIAS
PNLIAS 2009-2013 : 6 orientations
• Promouvoir une culture partagée de qualité et sécurité des soins
• Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance
• Anticiper et détecter l’émergence d’agents pathogènes à potentiel épidémique
• Maintenir l'usager au centre du dispositif
• Améliorer l'organisation du dispositif de prévention des infections nosocomiales
• Promouvoir la recherche sur les infections
nosocomiales
PNLIAS 2009-2013
• Objectifs quantifiés
– De moyens – De processus – De résultats
• A atteindre en 2012
• Evalués en 2013 (2014)
Correspondants en hygiène
hospitalière
Historique : Infection control link nurse (GB)
• R
elais entre l’unité de soins et ICN (Infection Control Nurse)• Critères de choix
– Intérêt pour la LIN
– Aptitude à la communication
– Aptitude à être un acteur du changement
• Identifiée
– Par un badge
• Réunions régulières
– 12 à 32 heures de réunion par an,
Infection control link nurse (GB) : missions
• Pilote pour l’amélioration des pratiques
• Aide pour la surveillance épidémiologique
• Aide pour la mise en place de référentiel de soins et à leur évaluation
Infection control link nurse (GB) : pour aller
plus loin !
Circulaire du 18 octobre 1973 (France)
IDE CLI
CLI
• Déclaration de toutes les infections au CLI
CLI = comité de Lutte contre les Infections
• Enquête épidémiologique pour chaque infection
IDE CLI (France)
• IDE d’une unité de soins détachée au CLI
– Sur proposition des chefs de service membres du CLI
– Maximum une demi journée par semaine – Période limitée
• 1 an
• Une condition…
– 3 ans d’ancienneté
Circulaire DGS/VS/VS2-DH/EO1 n°17 19 avril 1995
« les actions du Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales seraient largement
facilitées par l’identification, au sein de chaque service hospitalier prenant en charge
des soins ou des actes médico-chirurgicaux,
de référents en hygiène hospitalière. »
Circulaire DGS/VS/VS2-DH/EO1 n°17 19 avril 1995
• « Ces référents devraient être un médecin et une infirmière motivés, tous deux travaillant dans leur service de façon régulière. Les
référents en hygiène hospitalière seront les relais du CLIN dans les services de l’hôpital et constitueront un réseau de personnels
motivés sur lequel le CLIN pourra
s’appuyer pour relayer les actions de
prévention et surveillance »
Moyens de prévention
Efficacité
Prévention des IAS
Générale
• Précautions standard
• Précautions complémentaires
• Désinfection cutanéo-muqueuse
• Traitement des dispositifs médicaux
• Maitrise de l’environnement
– Air, eau, surfaces
Prévention des IAS
Spécifique (par site anatomique par exemple)
• Infections urinaires
– Indications du sondage, système clos…
• Infections pulmonaires
– Liées à la ventilation mécanique – Non liées à la VM (VM)
• Infections liés au cathéters veineux
• …
Standard précautions (CDC, 2007)
COMPONENT RECOMMENDATIONS
Hand hygiene After touching blood, body fluids, secretions, excretions, contaminated items; immediately after removing gloves; between patient
contacts Personal protective equipment (PPE)
Gloves For touching blood, body fluids, secretions, excretions, contaminated
items; for touching mucous membranes and nonintact skin
Gown During procedures and patient-care activities when contact of
clothing/exposed skin with blood/body fluids, secretions, and excretions is anticipated
Mask, eye protection (goggles), face shield* During procedures and patient-care activities likely to generate splashes or sprays of blood, body fluids, secretions, especially suctioning, endotracheal intubation
Soiled patient-care equipment Handle in a manner that prevents transfer of microorganisms to others and to the environment; wear gloves if visibly contaminated;
perform hand hygiene.
Environmental control Develop procedures for routine care, cleaning, and disinfection of environmental surfaces, especially frequently touched surfaces in patient-care areas.
Textiles and laundry Handle in a manner that prevents transfer of microorganisms to others and to the environment
Standard précautions (CDC, 2007)
COMPONENT RECOMMENDATIONS
Needles and other sharps Do not recap, bend, break, or hand-manipulate used needles; if recapping is required, use a one-
handed scoop technique only; use safety features when available; place used sharps in puncture- resistant container
Patient resuscitation Use mouthpiece, resuscitation bag, other ventilation devices to prevent contact with mouth and oral secretions
Patient placement Prioritize for single-patient room if patient is at increased risk of transmission, is likely to
contaminate the environment, does not maintain appropriate hygiene, or is at increased risk of
acquiring infection or developing adverse outcome following infection.
Respiratory hygiene/cough etiquette (source containment of infectious
respiratory
secretions in symptomatic patients,
beginning at initial point of encounter e.g., triage and reception areas in emergency departments and physician offices)
Instruct symptomatic persons to cover mouth/nose when sneezing/coughing; use tissues and dispose in no-touch receptacle; observe hand hygiene after soiling of hands with respiratory secretions; wear surgical mask if tolerated or maintain spatial separation, >3 feet if possible
Prévention des infections
urinaires nosocomiales
Infections urinaires : prévention
• Sonder moins
– Limiter les indications du sondage
• Sondages intermittents
• Protections absorbantes
• Étui pénien
• Sonder moins longtemps
– Indication à revoir chaque jour
Infections urinaires : prévention
• Sonder mieux
– Poser et maintenir le sondage en système clos
• Mettre en place le système sonde/sac pré-connecté
• Ne jamais désolidariser la sonde du sac collecteur
– Respect de l’asepsie
• Lors de la pose
• Lors des manipulation
Prévention des PAVM
Prévention des PAVM
• Mise en œuvre des précautions standard
– Afin de prévenir la transmission croisée
• Réduction de l’exposition au risque
– En favorisant la ventilation non mécanique (si cela est possible) – En réduisant la durée de la ventilation mécanique
• Réduction de la colonisation des voies aériennes supérieures et digestives
– En favorisant l’intubation orotrachéale et les soins oropharyngés antiseptiques
• Réduction du risque d’inhalation
– Mise en position semi-assise du patient – Aspiration des sécrétions sous-glottiques
– Vérification régulière de la pression du ballonnet de la sonde endotrachéale
» Coffin SE et al. Strategies to prevent ventilator-associated
pneumonia in acute care hospitals. Infection Control and Hospital Epidemiology: 2008;29 Suppl 1:S31-40-S31-40.
Prévention des infections liées
aux dispositifs médicaux
Endoscopie. Ciancio A et al., 2005
• Objectif
– Évaluer rôle endoscopie digestive dans transmission HCV
• Comparaison incidence cohorte patients « endoscopés » vs cohorte donneurs sang
• Design
– cohorte prospective
• Lieu
– Trois unités d’endoscopie et deux banques de sans – Italie du nord ouest
Endoscopie. Ciancio A et al., 2005
• Cohorte exposée
– 9188 patients consécutifs
• 9008 patients anticorps anti HCV négatifs
– 8260 (92 %) retestés (anticorps anti HCV) 6 mois après endoscopie
• Cohorte non exposée
– 51230 donneurs de sang, anticorps anti HCV négatifs
• Don dans la même zone et durant la même période
– 38280 (75%) retestés (anticorps anti HCV) 6 à 48 mois après 1er don de sang
» Soit 95317 personnes-années
Endoscopie. Ciancio A et al., 2005
• Tous les patients « endoscopés » (n=8260)
– Anticorps anti-HCV négatifs 6 mois après la procédure
• Risque pour 1000 personnes = 0 (IC95% ; 0-0,465)
– Aucune séroconversion chez les 912 patients
« endoscopés » avec un endocope ayant été utilisé chez un porteur HCV
• Risque pour 1000 personnes = 0 (IC95% ; 0-4,195)
• 4 donneurs deviennent positifs
– Séroconversion anti-HCV – ARN HCV
– Suivi moyen : 2,49 années
– 0,042 cas pour 1000 personnes-années ; IC95% : 0,011- 0,107
– Chacun des 4 cas a bénéficié d’une chirurgie modérée avant le 2nd test
Endoscopie. Ciancio A et al., 2005
• Désinfection = > quasi absence
contamination patient via endoscope
• Limitateons
– Dans la cohorte endoscopie, 8,3% des patients perdus de vue
Conclusion
• Nombreuses « success stories » dans la lutte contre les IAS
– Hygiène des mains…
• Mesures de prévention
– Simples
– Coût-efficaces