• Aucun résultat trouvé

Chapitre 2 - La sexualité des humains

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Chapitre 2 - La sexualité des humains"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

THEME 3 - Corps Humain et Santé La procréation humaine

Classe : Secondes GT Durée conseillée : 7

Nombre de séances de TP : 5

En rouge : Bilans à faire noter aux élèves En bleu : Activités pratiques et capacités En vert : Problématique et hypothèses

Chapitre 3

La procréation, contraception, sexualité

Actuellement, la procréation et l’éducation à la sexualité sont devenues des enjeux de société. En effet, la sexualité repose à la fois sur le plaisir mais aussi sur l’identité et l’orientation sexuelle. Par ailleurs, la maîtrise de la procréation vise deux objectifs contradictoires : empêcher la procréation par des méthodes de contraception (empêche la fécondation ou la nidation) mais aussi aider à la procréation pour des couples n’arrivant pas à avoir des enfants.

Fertilité : c’est la capacité à concevoir un enfant.

Fécondité : c’est le fait d’avoir déjà procréé.

Stérilité = infertilité : incapacité à concevoir. Elle est déclarée après deux ans de rapports sexuels sans grossesse malgré l’absence d’utilisation de contraceptif.

Contraception : empêcher la rencontre des gamètes.

Contragestion : empêcher l’implantation de l’embryon

Comment accompagne-t-on la procréation (contraception, assistance médicale à la procréation) ?

(2)

I- Contraception et contragestion

TP4 – Contraception, contragestion

1- La pilule

Créée en 1956, la pilule est un moyen de contraception efficace utilisé par une majorité de femmes en France (35% env.). Elle est composée d’hormones de synthèse proches des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone). Elle se compose généralement de 21 comprimés puis 7 jours d’interruption de prise de pilule. Des pilules plus récentes contiennent 28 comprimés dont 4 derniers sont dépourvus d’hormones (permettant de terminer le cycle).

La prise de la pilule impose une forte dose d’hormones ovariennes, ce qui bloque la synthèse des hormones hypophysaires (FSH et LH) : le rétrocontrôle hypothalamo-hypophysaires est toujours négatif. Il n’y a alors pas de pic de LH et FSH et l’ovulation est impossible. A l’inverse, la muqueuse utérine présente, elle, une évolution normale (présence d’œstrogènes et de progestérone). Les règles surviennent après les 7 jours d’interruption de pilule (ou prise de comprimés sans hormones), suite à la chute des taux d’hormones.

Néanmoins, tout oubli de pilule pose un problème majeur : les changements de taux d’hormones peuvent permettre la formation du rétrocontrôle positif. Ainsi, même la prise d’autres comprimés aura l’effet inverse de celui attendu : les taux de FSH et LH vont augmenter fortement à cause de la prise de pilule et l’ovulation aura lieu.

Donc tout oubli de pilule implique d’avoir des rapports protégés (préservatif) pour éviter toute grossesse non désirée.

2- La pilule du lendemain

La pilule du lendemain (NorLevo) et du surlendemain (ellaOne) sont des comprimés très fortement dosé (1,5mg d’hormones contre 30 µg pour une pilule soit 50 fois plus). Ces molécules ressemblent aux hormones (analogue structural) et bloquent fortement les effets de la progestérone en se fixant sur leur récepteur. Elles sont actives entre 12 et 72h (voire 120h pour ellaOne).

Ainsi, la muqueuse utérine est déstabilisée (déclenchement des règles plus ou moins prématuré) et les contractions utérines restent importantes, ce qui empêche la nidation. De plus, elle bloque également l’ovulation si elle n’a pas déjà eu lieu.

NB : La pilule abortive (RU 486)

La pilule abortive est basée sur le même principe mais son emploi est très différent : il s’agit d’une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), encadrée par des personnels médicaux habilités. Dans ce cas, on donne 3 comprimés de RU 486 puis un traitement à base de prostaglandines. Ces molécules déstabilisent très fortement la muqueuse utérine ce qui déclenche des règles violentes et conduit à une IVG. L’emploi de ce comprimé doit être fait en dernier recours et comprend des risques.

(3)

II- L’assistance médicale à la procréation (AMP)

TP5/DM : Procréation médicalement assistée

1- Identifier les causes d’infertilité (p 224)

L’infertilité est déclarée après 2 ans de rapports sexuels (sans contraceptif) sans grossesse. Ces causes peuvent provenir de la femme (35%), de l’homme (25%), des deux (30%) ou restent parfois inconnues (10%). Dans tous les cas, on réalise divers tests pour identifier les causes de l’infertilité, notamment des dosages hormonaux ainsi qu’un spermogramme chez l’homme ou une hystérographie chez la femme.

2- Les différents types d’infertilité (p 224)

Chez l’homme, les causes majeures d’infertilité sont un nombre anormal de spermatozoïde (oligospermie) ou des défauts de forme (tératospermie) ou de mobilité (asthénospermie). Les spermatozoïdes sont parfois absents (azoospermie).

Chez la femme, les causes majeures d’infertilité sont l’obstruction des trompes, l’absence d’ovulation, des anomalies de la glaire cervicale (trop épaisse et ne laissant pas passer les spermatozoïdes) ou encore des anomalies dans le développement de la muqueuse utérine.

3- La PMA et la résolution de l’infertilité (p 225)

Les méthodes de PMA permettent de résoudre les problèmes d’infertilité avec un taux de réussite similaire à ceux des couples fertiles (de l’ordre de 25%). Suivant la cause de l’infertilité, on envisage différentes techniques comme :

- La stimulation hormonale (stimulation ovarienne) pour résoudre les problèmes d’ovulation ou de maturation des follicules, et même pour les problèmes de glaire cervicale

- L’Insémination Artificielle avec le sperme du conjoint (IAC) est conseillée en cas d’oligospermie

- L’Insémination Artificielle avec le sperme d’un donneur (IAD) conseillée en cas de stérilité complète (azoospermie). Elle présente l’inconvénient de produire un enfant qui n’est pas l’enfant biologique du père.

- La FIVETE est utilisée en cas d’obstruction des trompes ou de nombre trop faible de spermatozoïdes

- L’ICSI est une variante de la FIVETE qui implique une injection du spermatozoïde directement dans l’ovule. Elle s’applique aux cas d’anomalie grave de forme des spermatozoïdes.

NB : En cas d’impossibilité de production d’ovules, il y a également la possibilité d’obtenir un don d’ovocyte (en France, il est réalisé volontairement, gratuitement et anonymement) mais les dons sont très rares (nécessité d’un traitement hormonal et prélèvement pénible à endurer). Ainsi, de nombreux couples effectuent les démarches dans d’autres pays (Espagne) où le don d’ovocyte est rémunéré (et donc plus courant).

(4)

III- Sexualité et plaisir

TP6 : Sexualité et plaisir érotique

1- Le circuit de récompense (doc 2 p226)

L’activité sexuelle procure une sensation de plaisir au travers de la stimulation de zones du cerveau. On peut identifier ces zones au moyen de l’IRMf (Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle). Le circuit de la récompense permet de produire de la dopamine qui agit sur la sensation de plaisir. Le circuit de la récompense met en jeu plusieurs zones comme : *

- L’aire tegmentale ventrale qui produit de la dopamine qui produit la sensation de plaisir. Elle agit sur les autres éléments du circuit de la récompense comme :

- Le cortex prefrontal - Le septum

- Le noyau accumbens - L’amygdale

- L’hippocampe

NB : Le circuit de récompense peut être « parasité » par les drogues.

2- Les composantes psycho-affectives

Chez les Primates, la reproduction est associée à une dimension affective et psychologique. La plupart des Primates forment des couples qui subviennent ensuite aux besoins de la progéniture. De plus, la sexualité est également mise en jeu pour le simple plaisir (masturbation, fellation … comportements qui sont retrouvés chez les Bonobos, y compris avec des partenaires de même sexe).

3- Identité et orientation sexuelle

- L’identité sexuelle correspond au rôle des personnes en tant qu’individus sexués et aux stéréotypes qui peuvent y être associés. Elle fait partie de l’espace social.

- L’orientation sexuelle correspond aux choix sexuels faits par chacun et relève de l’intimité des personnes. La discrimination de personnes sur la base de leur orientation sexuelle est punie par la loi.

(5)

CONCLUSION

La maîtrise de la procréation est devenue un enjeu central du XXème siècle, en particulier en ce qui concerne la contraception, la contragestion mais également la lutte contre les IST. Connaître la biologie de la reproduction (appareil reproducteur et biologie du plaisir) permet d’aider les individus et les couples à procréer mais également à gérer leur sexualité.

(6)

ANNEXE 1 : Les contraceptifs et contragestifs

Contraceptif Description/Prise Mode d’action Limites

Pilule combinée

Association de 2 hormones de synthèse proche des œstrogènes et de la progestérone.

Elle se présente en plaquette de 21 comprimés. Elle est prise 21 jours avec un arrêt de 7 jours pendant lequel surviennent les règles.

(NB : certaines plaquettes contiennent 28 comprimés mais 7 ne contiennent rien)

> rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse ayant pour conséquence : - une absence de pic de LH et FSH entraînant une

- absence d’ovulation (ovaire au repos, pas de corps jaune donc pas de progestérone)

- les taux d’œstrogènes et de progestérone restent bas tout au long du cycle ce qui empêche le développement de la muqueuse utérine qui reste peu épaisse et donc impropre à la nidation.

- la glaire cervicale reste épaisse et ne laisse donc pas passer les spermatozoïdes.

- Les règles sont déclenchées par la baisse du taux d’hormones pendant la semaine d’arrêt.

La prise doit être régulière sous peine de déclencher l’ovulation.

Contre-indications : fumeuse, problèmes vasculaires, cancers…

NE PROTEGE PAS CONTRE LES IST !

Pilule progestative

Composée seulement d’un progestatif. Elle se prend tous les jours. Elle empêche le développement de la muqueuse utérine. La glaire cervicale reste épaisse et ne laisse donc pas passer les spermatozoïdes.

La prise doit être régulière sous peine de déclencher l’ovulation NE PROTEGE PAS CONTRE LES IST !

Stérilet (DIU) En forme de T, en cuivre associé ou non à la progestérone.

Il est posé par le gynécologue.

Il réduit la cavité utérine. Le cuivre à un effet spermicide.

La progestérone empêche le développement de la muqueuse utérine.

NE PROTEGE PAS CONTRE LES IST !

Autres contraceptifs hormonaux

Patch : 1 par semaine et arrêt une semaine. (oestrogènes + progestérone)

Implant (durée de 3 ans max)(progestérone)

Anneau vaginal placé 3 semaines et retiré 1 semaine. (oestrogènes + progestérone)

Voir pilules Voir pilules

NE PROTEGE PAS CONTRE LES IST !

Préservatifs

Masculin en latex se place sur le pénis en érection.

Féminin en polyuréthane se place au fond du vagin et en tapisse toute la paroi.

Barrière mécanique qui empêche la rencontre des gamètes.

SEUL MOYEN DE PROTECTION CONTRE LES IST !!

Très peu si on les utilise de façon appropriée

La pilule du lendemain (contraception d’urgence

n’est pas une IVG)

Elle doit être prise dans un délai de 72h maximum après de rapport à risque. Son efficacité diminue avec le temps.

C’est un dérivé de la progestérone à très forte dose.

Elle est en vente libre dans les pharmacies et gratuites pour les moins de 18 ans. Elle est aussi disponible dans les infirmeries scolaires.

Elle entraîne un déséquilibre hormonal important qui va empêcher l’ovulation et provoquer les règles dans les heures qui suivent la prise.

Ceci empêche une éventuelle fécondation ou une nidation.

C’est un contragestif OCCASIONNEL du fait de la forte dose d’hormone qu’il contient !

RU486 (pilule abortive,

avortement)

Elle doit être prise dans un délai de 5 à 6 semaines. Sa forme est analogue à la progestérone. Elle se fixe sur ses récepteurs. Ceci entraîne une destruction de la muqueuse utérine et une expulsion de l’embryon.

Elle est prescrite par le médecin uniquement.

IVG (avortement)

Autorisé depuis 1975 en France dans un délai de 12 semaines de grossesse. (sauf dans le cas d’un IVG thérapeutique)

Pour les mineures, accompagnement par un adulte obligatoire.

Aspiration de l’embryon ou traitement chimiques. Délai de 12 semaines

Possible également en cas de la maladie génétique du fœtus Vaccinations

(Hépatites B, Papillomavirus PAS UN CONTRACEPTIF

Injections réalisées par le médecin Dès l’enfance pour l’hépatite B

Avant les 1ers rapports pour le Papillomavirus

Immunise contre ces 2 maladies. N’est pas un contraception donc

n’empêche pas une grossesse !

Références

Documents relatifs

On appelle DIVISION EUCLIDIENNE la division (étudiée à l’école primaire) dans la quelle le dividende, le diviseur, le quotient et le reste sont des nombres entiers.. De la

[r]

[r]

Avant la mise bas, tout est donc en place pour la lactation (canaux, acini, lactocytes, hypophyse) mais la progestérone et les œstrogènes bloquent le cycle et empêchent la sécrétion

ESTROGENES AND PROGESTOGENES DURING THE ESTRUS CYCLE OF THE SOW The secretion of progesterone during the estrus cycle of the sow begins in the 24 hours follo-.. wing the

Le carnet de suivi des apprentissages des élèves de maternelle Le carnet de suivi des apprentissages est communiqué aux parents ou au responsable légal de l'élève selon une

L'ablation de l'hypophyse antérieure entraîne la disparition de cycle menstruel avec et l'arrêt de la production d'oestradiol et de progestérone3. Après l'ablation de

Les hormones ovariennes (œstrogènes et ………..) agissent sur les modifications de la structure de la muqueuse utérine au cours du cycle.. De plus ces hormones exercent pendant