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Déficit de plus de 8 milliards de dollars sur les 7 premiers mois de 2015

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Découverte par des chercheurs algériens

Une plante efficace contre l'obésité et le cholestérol

SUR FOND D’ACCUSATIONS MUTUELLES

Les deux Corées reprennent les négociations

Quotidien national d’information - n° 430- Prix : 10 DA

Lundi 24 Août 2015

INDUSTRIE AUTOMOBILE

Les concessionnaires voudraient créer

des usines

CULTURE DES FRUITS EXOTIQUES

Essais

concluants sur le sol algérien

GHARDAÏA

Naissance d’un Comité de vigilance

et d'alerte

AZZEDINE MIHOUBI À PROPOS DU FESTIVAL DU TAPIS

D'AÏT HICHEM

« Cette festivité sera nationale à partir de l’année prochaine » 

La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 8,041 milliards de dollars (mds usd) durant les sept premiers mois de 2015 contre un excédent de 3,964 mds usd à la même période de

2014, a-t-on appris hier auprès des Douanes algériennes.

P.02 P03 P24

P24

BALANCE COMMERCIALE

Déficit de plus de 8 milliards de dollars sur les 7 premiers mois de 2015

FERMÉES DEPUIS PRÈS DE QUATRE ANS

Londres et Téhéran rouvrent leurs

ambassades et normalisent leurs relations

P10

p24

P. 09

Charte pour la paix et la réconciliation nationale

Louisa Hanoune insiste sur sa

nécessaire actualisation

P03

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Nationale

2 Lundi 24 Août 2015

CULTURE DES FRUITS EXOTIQUES

Essais concluants sur le sol algérien

Des essais menés dans la culture des fruits exotiques et secs en Algérie ont donné des résultats encourageants, tandis qu'une campagne de sensibilisation est lancée en direction des agriculteurs pour investir

et élargir ces nouvelles filières agricoles.

Par Meriem Cheraïtia

L

e bilan de la phase d'expé- rimentation de la culture de ces types de fruits, enta- mée il y a douze années, est un

"franc succès", a indiqué à l'APS le directeur général de l'Institut technique de l'arboriculture frui- tière et de la vigne (ITAF), Mahmoud Mendil. Selon lui, les premiers fruits obtenus n'ont rien à envier à ceux importés sur le plan de la qualité tandis que

"beaucoup d'agriculteurs com- mencent à prendre conscience de l'importance économique de ce type de cultures pour les- quelles ils manifestent de plus en plus de l'intérêt". En outre, une campagne de sensibilisation a été lancée par le ministère de l'Agriculture pour investir dans ce créneau dans le cadre duquel des superficies sont dédiées aux fruits exotiques et secs dans plu- sieurs wilayas dont, particulière- ment, Mascara, Naâma, El Bayadh, Laghouat, Djelfa, M'Sila et Tiaret.

Culture expérimentale de 17 fruits exotiques et secs En somme, 17 types de fruits exotiques et secs ont fait l'objet d'étude et de culture expérimen- tale par l'Itaf, qui ont connu une adaptation favorable dans l'envi-

ronnement algérien. La phase d'expérimentation pour certains fruits tels le kiwi, la mangue, l'avocat ou le nashi (fruit d'un arbre originaire de Chine, à la forme et au goût voisins de ceux de la poire) est d'une durée allant entre 2 et 8 ans, et ce, en fonction du taux d'avancement du programme de recherche, explique le même responsable.

Pour les fruits secs, 25 catégo- ries d'amende et 5 celles de pis- tache ont été validées par le ministère de l'Agriculture à tra- vers le Centre national de contrôle et de certification des semences et plants (CNCC), tandis que de nouveaux travaux de recherches ont été engagés pour 12 autres types d'amendes et 6 de pistache. Le ministère envisage, par ailleurs, de renfor- cer les capacités de production des fruits séchés notamment les raisons secs dont 5 types ont été validés. Selon M. Mendil, plus de 120 hectares ont été consacrés, jusqu'à maintenant, à la culture des raisins secs, alors que des expérimentations ont été enta- mées, depuis fin 2014, sur 50 hectares à Tighennif (Mascara).

50.000 ha pour la pistache sur 10 ans

Le directeur de l'ITAF fait aussi part de l'entrée en phase de la production de la pistache après

une période de 12 ans d'expéri- mentation. A cet effet, la superfi- cie dédiée à cette culture sera portée à 50.000 hectares produi- sant plus de 100.000 quintaux de ce fruit à l'horizon 2025. Dans un objectif environnemental, le programme tracé vise aussi la culture des pistachiers sur une superficie de 300 hectares dans les steppes où les conditions cli-

matiques peuvent s'améliorer grâce à cette forme de culture.

Du fait que la maturation et l'en- trée en production du pistachier nécessitent une durée de 7 années, une aide financière sera alors accordée aux agriculteurs durant cette période. Aussi, 100 pistachiers seront offerts gratui- tement à chaque agriculteur qui bénéficiera, en outre, d'une for-

mation sur les techniques de cette culture, tandis qu'un kilo- gramme de plants de pistachiers lui sera accordé durant la deuxième année. A souligner que la facture d'importations des fruits exotiques et secs se chiffre annuellement à plus de 500 mil- lions de dollars pour une quanti- té de l'ordre de plus de 500.000 tonnes. M.C.

Le Fonds national de promotion des activités de l'artisa- nat traditionnel (FNPAAT) a accordé pas moins de 2.400 aides aux artisans entre 2013 et 2014 à l'échelle nationale, a annoncé, hier à Boumerdes, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Aménagement du ter- ritoire, du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'artisa- nat, Aïcha Tagabou. Dans une déclaration à la presse, en marge de l’inauguration de la deuxième édition du salon national de la vannerie, la ministre déléguée a indiqué que le montant global de ces aides est de "près de 800 millions de dinars". "Le Fonds accorde des aides aux artisans en vue de les inciter à préserver et promouvoir l’artisanat traditionnel pour l’acquisition, par financement, de matériaux et équipements divers exploités dans les métiers de l’artisanat, à l’échelle

nationale", a-t-elle expliqué. Soulignant l’importance de ce fonds, considéré comme "vital" pour la "promotion et l’accompagnement de l’artisanat", Mme Tagabou a annoncé la "poursuite de ces aides au profit des arti- sans jusqu’à 2016", comme stipulé dans la Loi de finances complémentaire 2015. "Nous encourageons également les autorités locales à affecter une partie des projets des 100 locaux commerciaux, à travers les communes, au profit des artisans", a-t-elle indiqué, signalant que plus de 50 % des locaux ont été attribués, à ce jour, à cette catégorie professionnelle. L'opération d'octroi "se poursuit toujours". S’exprimant sur l’expor- tation des produits de l’artisanat national, Mme Tagabou a soutenu que son secteur accorde "de nom- breuses incitations dans ce domaine", signalant une

action en cours en coordination avec le ministère de l’Industrie, en vue d’assurer une "protection intellectuel- le" aux produits de l’artisanat national, outre l’encoura- gement et l’accompagnement des opérations d’exporta- tion, et la garantie d’une participation à différentes manifestations internationales dans le domaine. Après la cérémonie d’inauguration, la ministre déléguée a visi- té différents stands de ce salon, avant de procéder à la distribution d’aides aux artisans, accordées par le Fonds national de promotion des activités de l’artisanat traditionnel. Mme Tagabou s’ est ensuite rendue sur le chantier de la Maison de l’artisanat, en réalisation au centre ville, avant de visiter une exposition artisanale, montée au niveau du front de mer de la ville de Boumerdes.

SOUTIEN AUX PROFESSIONNELS DE L’ARTISANAT

2.400 aides accordées aux artisans

Un centre pour la formation et la promo- tion des métiers de la vannerie tradition- nelle sera affecté à la commune de Dellys, a annoncé hier au cours d'une visite dans la wilaya de Boumerdes la ministre déléguée auprès du ministre de

l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'artisanat traditionnel, Aïcha Tagabou. Ce centre, en cours de réalisation et attendu prochaine- ment à la réception, aura pour principale mission la formation "dans un objectif de

promotion et d'amélioration de la qualité des produits de ce métier ancestral (la vannerie) qui fait la réputation de la région de Dellys", située à l'est de la wilaya de Boumerdes, a indiqué à l'APS Mme Tagabou, en marge de l’inauguration de la deuxième édition du salon national de la vannerie. Le secteur de l’artisanat tradi- tionnel confère "une haute importance à la promotion de cet art ancestral", à tra- vers les "multiples incitations accordées aux artisans par le soutien et la formation visant l’encouragement et la réhabilitation de ce métier" a-t-elle affirmé. "Notre inté- rêt pour cet art est édicté par son ancien- neté et sa spécificité", a-t-elle relevé, sou- lignant que la grande majorité des matières premières entrant dans la fabri- cation des produits de la vannerie sont

"utiles, saines, naturelles et amies de la nature", et "surtout disponibles à l’échelle nationale". La ministre déléguée a en outre indiqué que sa visite dans la wilaya de Boumerdes avait pour but de s'infor- mer "de près sur l'état des lieux du sec- teur, d'autant plus que la wilaya est répu- tée pour la diversité des produits de son artisanat (cuir, vannerie, poterie, céra-

mique d’art, entre autres)". Plus de 70 artisans issus de 30 wilayas prennent part à ce Salon national de la vannerie, abrité du 23 au 27 du mois courant par la Maison de l’environnement de la ville.

Organisé conjointement par la Chambre d’artisanat et des métiers (CAM) et la direction du tourisme, ce salon vise essentiellement à "faire revivre et à mettre en lumière cet artisanat ancestral", selon ses organisateurs. La manifestation se veut également un "espace de ren- contre et d’échanges d’expériences et de savoir faire entre les artisans et opéra- teurs participants, au même titre que la promotion et la commercialisation de leurs produits", ont-ils ajouté. Après la cérémonie d’inauguration, la ministre déléguée a visité différents stands du salon, avant de procéder à la distribution d’aides aux artisans accordées par le Fond national de promotion des activités artisanales. Mme Tagabou s’ est ensuite rendue sur le chantier du projet de la Maison de l’artisanat, en réalisation au centre ville, avant la visite d’une exposi- tion artisanale montée au niveau du front de mer de la ville de Boumerdes.

MÉTIERS DE LA VANNERIE

Un centre de formation leur sera dédié à Dellys

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Nationale 3

Lundi 24 Août 2015

CHARTE POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE

Louisa Hanoune insiste

sur sa nécessaire actualisation

I

ntervenant au troisième jour de l'univer- sité d'été du PT, Mme Hanoune a mis l'accent sur la nécessité de traiter tous les dossiers que la charte pour la paix et la réconciliation nationale n'a pas englobés.

Pour la première responsable du PT, il s'agit également de remonter aux origines de la décennie noire en Algérie "non pas dans un esprit vindicatif mais pour tourner définitivement cette page douloureuse".

Revenant sur la crise sécuritaire qui a bou- leversé le pays pendant une dizaine d'an- nées, la SG du PT a rappelé que sa forma- tion politique avait soutenu la démarche de réconciliation nationale qui "en dépit de ses lacunes et paradoxes", constituait une

" solution nationale avérée". "L''initiative de concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale bien que por- tant sur le tout sécuritaire pour la première et partielle et paradoxale pour la seconde ont constitué une parade contre l'interven- tion étrangère et les tentatives d'interna- tionalisation de la crise algérienne", a-t- elle soutenu. Evoquant le programme de son parti qui repose sur le "parachève- ment des objectifs de la guerre de libéra- tion" pour ce qui est de la consécration de la souveraineté du peuple, Mme Hanoune a précisé que le PT était soucieux d'adap- ter ses priorités au contexte du pays. Elle a rappelé que son parti s'est lancé dans le militantisme suite à la confiscation, au len- demain de l'indépendance, de la parole au peule par la consécration du régime du parti unique, jusqu'à la promulgation de la Constitution de 1989 qui s'est contenté d'asseoir une démocratie de façade.

L'Algérie est certes sortie "indemne de toutes les crises mais il ne faut pas perdre de vue les effets qui en découlé à plus d'un niveau", a-t-elle martelé. Mme Hanoune a, dans ce sens, appelé les auto-

rités à "éviter les solutions superficielles dans le traitement des crises à l'instar des évènement d'In Salah et Ghardaïa où, a-t- elle argué "l'exacerbation des disparités socio-économiques a favorisé l'explosion".

"Même si les efforts consentis par l'Etat ont contribué à absorber la colère des citoyens, ils restent toutefois insuffisants et des mesures plus profondes s'imposent",

a considéré Mme Hanoune. Sur le plan économique, la première responsable du PT a réitéré la position de sa formation à l'égard de plusieurs dossiers, y compris celui de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale de commerce (OMC) qui "s'annonce sous des conditions catastrophiques pour le pays". La priorité actuelle du PT est de "défendre l'entité de

la Nation, abstraction faite de la nature du régime" que "seul le peuple est habilité à changer", a-t-elle poursuivi. L'université d'été du PT, qui a débuté vendredi et se poursuivra jusqu'à lundi, traite de plusieurs dossiers, dont les lois de Finances depuis 2009 et les questions internationales à l'instar de la question palestinienne et de la crise grecque.

L'Algérie entend soutenir la République arabe sahraouie démo- cratique (RASD) dans le secteur culturel à travers la mise en place d'un programme de formation incluant divers domaines d'art, a indiqué hier à Alger le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.

S'exprimant à l'issue d'une audien- ce qu'il a accordée à son homo- logue sahraouie, Khadija Hamdi, M. Mihoubi a fait part du soutien de son département à la culture sah- raouie à travers notamment la

"réactivation" des accords bilaté-

raux précédemment conclus dans ce domaine. Le ministre a précisé également que ce soutien consiste en l'amélioration de la prestation des établissements culturels sah- raouis notamment dans le théâtre et le cinéma. Il a rappelé que l'Algérie œuvre toujours à renforcer ses relations avec la RASD, notam- ment dans le domaine culturel.

Cette volonté, a-t-il ajouté, se tra- duit par l'appel lancé par des intel- lectuels algériens pour participer aux manifestations culturelles orga- nisées dans les camps des réfugiés

sahraouis. M. Mihoubi a affirmé, à ce propos, que son département réfléchissait à organiser en 2016 une "caravane culturelle algérien- ne" pour marquer la célébration du 40eanniversaire de la proclamation de la RASD en 1976. Pour sa part, la ministre de la Culture sahraouie, Khadija Hamdi, a témoigné de sa reconnaissance à l'engagement de l'Algérie en faveur de la cause sah- raouie, la qualifiant de "référence"

dans le soutien des peuples en lutte pour le recouvrement leur sou- veraineté.

RELATIONS ALGÉRIE-RASD

Programme de formation dans le domaine culturel en soutien au Sahara Occidental

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a insisté, hier à Alger, sur la nécessaire actualisation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale dix ans après son adoption,

"afin de pouvoir clore tous les dossiers encore ouverts à ce jour".

Pas moins de 20 résidences universitaires, implantées à travers le territoire national, font actuellement l’objet de travaux de réhabilitation et de rénovation, a indiqué, hier à Oran, le directeur général de l'Office national des œuvres universitaires, Abdelhak Boudrâa. Ce respon- sable a indiqué, lors d’un point de presse, organisé en marge des travaux de l’Université d'été du syndicat natio- nal des enseignants universitaires, que nombre de rési- dences universitaires "sont dans un état lamentable", ce qui a nécessité la mise en œuvre d'un programme spécial pour leur réhabilitation et leur rénovation, a-t-il souligné.

Il a souligné que le rythme des travaux de cette opération varie d'une wilaya à une autre, assurant toutefois que le taux d'avancement est dans son ensemble "acceptable".

Concernant les nouveaux projets, le DG de l’ONOU a rap- pelé que le plan quinquennal actuel prévoit la réalisation

entre 20 et 35 résidences universitaires dans plusieurs wilayas du pays, indiquant que Mascara vient en tête des wilayas ayant matérialisé leurs projets. Pour ce qui est des mesures de contrôle sanitaire préventives de lutte contre les intoxications alimentaires au sein des rési- dences universitaires, Abdelhak Boudraa a précisé que

"les dispositions des cahiers de charge, signées par les fournisseurs de denrées alimentaires (viandes, fruits et légumes et autres) sont draconiennes" et que toute défaillance ou manquement aux dispositions de ces cahiers de charge est automatiquement sanctionné et les fautifs "blacklistés". S'agissant de la sécurité des étu- diants à l'intérieur de la résidence universitaire, il a indi- qué que "des instructions fermes ont été données dans ce sens et que le règlement, en cas de manquement, sera appliqué dans toute sa rigueur", a t-il expliqué.

Toujours dans ce cadre, il a souligné que les agents de sécurité au niveau de l'ensemble des résidences univer- sitaires ont entamé une formation spécifique, avec le concours des centres de formation professionnelle, sur les nouvelles méthodes de protection, de sécurité et de premiers secours. Concernant la formation, le respon- sable a annoncé l'entame, en septembre prochain, d'un nouveau programme de mise à niveau et de recyclage visant la formation de l'ensemble des cadres et fonction- naires. Ce programme de formation, organisé en partena- riat avec le centre de formation professionnelle, s'appuie sur cinq axes en rapport avec la gestion financière, les ressources humaines, le code des marchés publics, la gestion des biens de l'Etat et les inventaires. L’ONOU gère 394 résidences universitaires qui accueillent plus d'un million et demi d'étudiants, rappelle-t-on.

RÉSIDENCES UNIVERSITAIRES

Opérations de réhabilitation et de rénovation au profit de 20 d’entre elles

EN VISITE DE TRAVAIL

La directrice exécutive du FNUD depuis hier à Alger

La directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la démocratie (FNUD), Annika Saville, effectue une visite de tra- vail en Algérie du 23 au 29 août courant, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Cette visi- te "s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l'Algérie et le système des Nations unies. Elle sera l'occasion d'un examen approfondi des voies et moyens pour la consolidation de cette coopération dans les domaines d'action du FNUD, notamment l'approfondissement de la construction démocratique, le soutien aux processus consti- tutionnels et le renforcement de la société civile", précise la même source. Mme Saville sera reçue, durant son séjour, au ministère des Affaires étrangères et s'entretiendra avec des représentants des institutions législatives, des départements ministériels concernés et des représentants de la société civile algérienne, conclut le communiqué.

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Nationale

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INDUSTRIE AUTOMOBILE

Les concessionnaires

voudraient créer des usines

Par Ali ben Mohamed

D’

abord, il faut rappeler que le nouveau cahier des charges qui régit le métier de distribution automobile impose aux concessionnaires d’investir dans une activité indus- trielle ou semi-industrielle. Le

«made in Algeria» dans le domai- ne automobile se résume jus- qu’ici à la petite expérience de l’usine implantée par Renault à Oran, mais certains concession- naires, par obligation ou par ambition, veulent améliorer la notoriété du label «made in Algeria» et sa diversification. Des distributeurs automobiles ont déjà le vent en poupe et comp- tent s’ouvrir concrètement au segment d’usinage avant même la fin de l’année en cours. C’est le cas du groupe Ival, qui s’est fixé comme ambition de faire aboutir deux projets d’industrie automo- bile orientés vers le montage et la production de superstructures pour poids lourds. Tout est enfin fin prêt pour le lancement des tra- vaux de deux unités de produc- tion pour le montage de différents types de véhicules avec les entreprises Gervasi Spa et Bob Idraulici Spa. Les contrats ont été signés et les gros œuvres devraient être lancés dans quelques semaines à Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdes. Les deux unités, propriété exclusive du groupe Ival, portent sur la fabrication des superstructures pour véhicules lourds et utilitaires, mais aussi sur la production des chaînes hydrauliques.

De son côté, le pôle Automotive du groupe Cevital accélère l’im- plantation de chaînes d’industrie automobile en Algérie. Fidèle à

ses valeurs portées sur l’industrie et l’exportation, le groupe Cevital va lancer très prochainement une unité de fabrication de vitrerie automobile, dont la production sera destinée au marché national et à l’exportation. Après avoir acquis une notoriété mondiale en devenant une multinationale implantée dans divers pays, le groupe Cevital se lancera égale- ment dans la fabrication de la tôlerie auto dans son usine sidé- rurgique acquise dernièrement en Italie. Le groupe d’Issad Rebrab nourrit de nouvelles ambitions dans l’industrie auto- mobile et compte faire aboutir ses pourparlers avec trois marques européenne, sud- coréenne et chinoise pour l’im- plantation d’unités de montage et, probablement, de construction de bus et de camions en Algérie.

Le groupe Elsecom cible la même clientèle et proposera des unités de fabrication de super- structures pour véhicules lourds et utilitaires.

20% d’économie sur le coût d’un véhicule La fabrication et le montage de ces superstructures se feront en Algérie sur châssis nus importés.

Telle est l’idée défendue par Abderrahmane Achaïbou, selon qui les superstructures fabri- quées en Algérie contribueront à économiser 20% du coût d’un véhicule. Le groupe Hasnaoui a opté carrément sur le choix de montage de camions en Algérie.

Distributeur en Algérie de la marque Volvo, le groupe Hasnaoui négocie actuellement avec le constructeur pour le mon- tage de trois modèles de camions Volvo en Algérie. Ses projets industriels, qui sont actuellement

en préparation dans la perspecti- ve d’une mise en application des dispositions du nouveau cahier des charges, portent également sur la réparation, la rénovation et l’exportation d’engins de travaux publics de la marque Komatsu.

Avec ce constructeur, le groupe Hasnaoui souhaite monter une importante unité industrielle.

Dans le segment des véhicules de tourisme, il y a deux conces- sionnaires qui sont d’ores et déjà en négociations pour l’implanta- tion d’unités de montage en Algérie, à savoir Nissan et Peugeot. Le groupe Hasnaoui, qui commercialise la marque Nissan de véhicules de tourisme, discute actuellement avec le constructeur nippon au sujet d’un projet de montage en Algérie de

trois modèles de la marque.

Les négociations de Peugeot avec les autorités algériennes à propos de l’implantation d’une unité de fabrication en Algérie semblent avancer également à pas de géant. Le constructeur automobile français nourrit de nouvelles ambitions pour la région Afrique et Moyen-Orient où il écoule actuellement un peu plus de 6% de sa production. A travers ses deux projets maghré- bins, au Maroc et en Algérie, la marque au Lion veut porter à plus de 12% la part de sa production vendue en Afrique et en Algérie, soit à près de 1 million d’unités par an. Des responsables de Peugeot pour le marché africain étaient d’ailleurs à Alger il y a quelques jours. Leurs rencontres

avec les responsables du dépar- tement de l’industrie ont porté sur leur projet pour l’Algérie.

L’esquisse du projet PSA pour l’Algérie telle que présentée aux autorités algériennes porte sur la fabrication de trois modèles Citroën et Peugeot, tandis que l’unité de fabrication serait d’une capacité de production annuelle de 75.000 véhicules. Le site devant abriter l’unité algérienne de PSA se situerait non loin de l’actuelle usine Renault, à Oran.

Au-delà de ce pic conjoncturel d’intentions d’investissement dans l’industrie automobile, il s’agit aussi d’une mise en confor- mité de l’activité d’industrie auto- mobile aux exigences de la nou- velle réglementation.      

A.B.M.

Lundi 24 Août 2015

Une quantité estimée à 9,3 tonnes de den- rées alimentaires et de produits divers a été saisie durant le 1ersemestre 2015 par les brigades de contrôle de la qualité et de répression des fraudes de la direction de commerce de Batna, a-t-on appris hier auprès de cette dernière. Outre la saisie de cette quantité de marchandises d'une valeur estimée à plus de 1,5 million de dinars, pas moins de 8.191 interventions ont été effectuées durant la même période par ces brigades et sanctionnées par

2.197 procès-verbaux, a indiqué le direc- teur du commerce, Abdelatif Aïchaoui, en relevant parmi les infractions majeures l'absence d'affichage des prix et le défaut de facturation viennent en tête des motifs de contraventions. Il a précisé que 296 propositions de fermeture de commerces ont été formulées par la direction du com- merce dont les services ont effectué 168 prélèvements d'échantillons pour analyse.

En matière de qualité, les agents de contrôle ont effectué 7.907 interventions

marquées par la constatation de 1.086 infractions, donnant lieu à la rédaction de 1.056 PV de poursuites judiciaires et de 21 propositions de fermeture, a détaillé le res- ponsable. Les principales infractions rele- vées dans ce contexte ont trait au défaut d'hygiène, à la mise en vente de produits non conformes ou périmés, et au défaut d'étiquetage, a-t-il ajouté. Les services de la direction du commerce ont précisé qu’en matière de défaut de facturation, le préjudice est estimé à 1.834 millions de

dinars, ce qui dénote, a-t-on ajouté, de l’ampleur du phénomène. Parallèlement aux mesures répressives, des campagnes de sensibilisation ciblant aussi bien les consommateurs que les opérateurs, sont régulièrement organisées par la Direction du commerce, incitant les premiers à davantage de vigilance, tandis que les commerçants sont rappelés à leurs obliga- tions vis-à-vis de la loi, notamment au plan de l'hygiène, de la conformité des produits et du respect de la chaîne de froid.

BRIGADES DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ ET DE RÉPRESSION DES FRAUDES

Plus de neuf tonnes de marchandises saisies à Batna

Bien que décrié pour son caractère pressant, certains concessionnaires automobiles veulent faire

du nouveau cahier des charges régissant leur activité un élément clé de leur conquête de certaines lignes de métier, dont l’usinage, la mécanique et la fabrication automobile. 

La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 8,041 milliards de dollars durant les sept pre- miers mois de 2015 contre un excédent de 3,964 mil- liards de dollars à la même période de 2014, a appris hier l'APS auprès des Douanes algériennes. Les expor- tations ont atteint 22,924 milliards de dollars entre jan- vier et juillet 2015 contre 38,49 milliards de dollars durant la même période en 2014, soit une baisse de 40,44%, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes algériennes.

Quant aux importations, elles se sont établies à 30,965 milliards de dollars contre 34,525 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2014, en baisse de 10,31%. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 74% contre 111% à la même

période de l'année précédente. Les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 94,05% des ventes extérieures du pays, ont été évaluées à 21,559 milliards de dollars contre 37,222 milliards de dollars durant la même période de 2014 (-42,08%). Pour ce qui concerne les exportations hors hydrocarbures, elles ont été de 1,365 milliard de dollars (près de 6% du volume global des exportations), en hausse de près de 7,73%. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués notamment du groupe demi-produits avec 1,126 milliard de dollars (+13,62%), des biens alimen- taires avec 166 millions de dollars (-13,99%), les pro- duits bruts avec 59 millions (-10,61%), les groupes des biens d'équipements industriels avec 8 millions (-20%) et les biens de consommations non alimentaires avec 6

millions (-14,29%). Quant aux importations, à l'exception des biens d'équipements agricoles qui ont connu une augmentation, celles des autres groupes de produits ont reculé. Ainsi, les importations du groupe d'équipements agricoles ont atteint 410 millions de dollars (+14,53%).

Les plus importantes baisses des importations ont concerné les groupes des produits bruts avec des importations de 951 millions de dollars (-19,61%), des énergies et lubrifiants avec 1,37 milliard de dollars (- 16,51%), les biens de consommation non alimentaires avec 5,175 milliards (-15,73%) et les produits alimen- taires avec 5,748 milliards (-15,36%). Les importations des demi-produits ont reculé à 6,989 milliards de dollars (-8,62%) tandis que celles des biens d'équipements industriels ont baissé à 10,322 milliards (-4,1%).

BALANCE COMMERCIALE

Déficit de plus de 8 milliards de dollars

sur les 7 premiers mois de 2015

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Régions 5

Lundi 24 Août 2015

Le viaduc d’Oued Dib soumis à expertise MILA

Le viaduc d’Oued Dib, qui enjambe le lac du plus grand barrage d’Algérie, Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, bénéficie des expertises techniques depuis le début du mois en cours de la part des services techniques

de la Société algérienne des ponts et travaux d’art (SAPTA) et d’un bureau d’études italien, qui a été à l’origine de sa conception et du suivi de sa réalisation.

L’

ouvrage a été mis en service à par- tir de 2001, bien avant la réception du barrage. Avec ses haubans et le paysage magnifique auquel il donne accès, le viaduc est le lieu de rendez-vous des familles riveraines et de visiteurs venant de Jijel, Constantine, Sétif etc. Les travaux d'expertise dont le pont fait l'objet seraient dictés par le souci de diagnosti- quer mouvements qui ont été constatés dans les pylônes. Le grand pont-viaduc, dit de Oued Dib, qui enjambe le lac du plus grand barrage d’Algérie, Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, bénéficie des expertises techniques depuis le début du mois en cours de la part des services techniques de la Société algérienne des ponts et travaux d’art (SAPTA) et d’un bureau d’étude italien qui a été à l’origine de la conception du pont de Oued Dib et du suivi de sa réalisation. L’ouvrage a été mis en service à partir de 2001, bien avant la réception du barrage. Avec ses hau- bans et le paysage magnifique auquel il donne accès, le viaduc est le lieu de ren- dez-vous des familles riveraines et de visi- teurs venant de Jijel, Constantine, Sétif etc. Sur la table du pont, longue de 640 m, des plaques de signalisation invitent, depuis quelques semaines, les conduc- teurs à réduire leur vitesse, d’autant plus qu’une partie de la chaussée est fermée à la circulation. Les travaux d’expertise dont le pont fait l’objet actuellement seraient dictés par le souci de diagnostiquer et de prendre en charge des mouvements qui ont été constatés dans les pylônes qui supportent le pont et dont la presse s’est fait l’écho, il y a quelques mois. Les mou- vements de ces pylônes ont quelque peu

fait glisser la table du pont ; ce qui a sus- cité de l’inquiétude chez les techniciens et les autorités. Pour être renforcé dans sa stabilité, le viaduc a bénéficié en 2007 de l’extension de sa table, de la pose d’une

armature en acier et de la construction d’une série de caisses de gabions. Une rumeur a même circulé, un certain moment, sur l’éventualité de fermer le pont à la circulation à titre de mesure de

sécurité. Quant au directeur des Travaux publics de la wilaya de Mila, il assure que l’expertise technique diligentée est de nature «routinière» et qu’elle s’applique à tous les ouvrages d’art.

La 8eédition du festival culturel national du théâtre pour enfants ouvert jeudi dernier à Khenchela continue dans une ambiance joyeuse à la maison de la culture Ali Souaihi. La troupe Lumières du théâtre de Khenchela, qui a présenté une pièce intitu- lée Voyage sous les lumières, a livré un spectacle de qualité devant le jeune public venu nombreux à l’ouverture de cet évè- nement. Ce festival vise, en plus de sa dimension récréative, à cultiver l'expres-

sion théâtrale chez l'enfant et permet de rapprocher les enfants de différentes wilayas pour promouvoir les échanges, a indiqué la commissaire du festival et direc- trice de la culture, Sabiha Tahrat. La mani- festation qui se poursuivra jusqu’au 25 du mois en cours propose un riche program- me animé par des troupes de neuf (9) wilayas, représentées par des coopéra- tives et des théâtres régionaux, un pro- gramme dans lequel figurent les pièces Ali

Baba et Bayad Ethaldj. Pas moins de 140 enfants bénéficieront d'ateliers d'initiation et d'apprentissage des techniques théâ- trales, l'expression vocale et corporelle, la réalisation et l’animation, dans le cadre de ce festival qui prévoit également un sémi- naire ayant pour thème "L’esthétique de la cinématographie dans le théâtre pour enfants", encadrés par plusieurs cher- cheurs algériens et étrangers spécialisés dans ce domaine a-t-on signalé.

KHENCHELA

Ambiance joyeuse au festival culturel national du théâtre pour enfants

GUELMA

6.000 cartes Chifa attendent d'être récupérées par leurs titulaires

Pas moins de 6.000 cartes Chifa dispo- nibles dans la wilaya de Guelma atten- dent d'être retirées par leurs titulaires, a indiqué samedi le directeur de l’antenne locale de la Caisse nationale des assu- rances sociales des travailleurs salariés (CNAS), Abdelkamal Boucetta. Les per- sonnes concernées ont été destinataires de lettres les invitant à se rapprocher de cette structure pour retirer leur carte chif- fa, mais "aucune suite n'a été donnée à ces correspondances", a précisé le même responsable. Les cartes restées en souffrance à la CNAS sont réparties sur les différents centres de paiement d'Oued Zenta, Boucherie et Guelma, a ajouté la même source. Toutes les caté- gories sociales sont concernées par ces cartes qui ont été établies conformément aux dossiers présentés dont un grand nombre concerne les étudiants, a ajouté M. Boucetta. Des enquêtes sont lancées par les responsables locaux de la CNAS pour épurer cette situation, parallèle- ment à des actions de sensibilisation sur l’utilité et l’importance de la carte chiffa, a indiqué la même source.

Cinq nouvelles spécialités d’enseignement en graduation master seront ouvertes, au titre de la nouvelle saison uni- versitaire 2015-2016, au niveau de quatre facultés de l’université Chahid Hamma Lakhdar à El-Oued, a-t-on fait savoir auprès des respon- sables de cet établissement.

Ces filières concernent l'éco- nomie monétaire et financière

à la faculté des sciences éco- nomiques et commerciales, la prédication et la culture isla- miques à l’institut des sciences islamiques, la biologie et l’éco- logie à la faculté des sciences de la nature et de la vie, en plus de deux filières en audio- visuel et qualification en édu- cation au niveau de la faculté des sciences humaines et sociales, a précisé le vice-rec-

teur, Bachir Menai. Le même responsable a fait part égale- ment de l’ouverture, cette année, dans le cadre de la mise à niveau des établisse- ments de l’enseignement supérieure, de 16 nouvelles spécialités au profit de plus de 50 doctorants, et ce au niveau des huit facultés de l’Université. Une tendance à la hausse du nombre de places

m master est relevée cette année, en vue de répondre aux attentes des étudiants et des besoins du marché local de l’emploi, a-t-il estimé.

L’université d’El-Oued compte un effectif de plus de 21.000 étudiants, répartis sur 8 facul- tés, et encadrés par plus de 750 enseignants, tous grades d’enseignement confondus, dont 30 nouvellement recrutés.

UNIVERSITÉ D’EL-OUED

Cinq nouvelles spécialités en master seront ouvertes cette année

Une large campagne de nettoiement et de ramassage des déchets ménagers a été lancée cette semaine dans plusieurs quartiers de la ville d'Ouargla, à l'initiative des services de la wilaya. L'opération, qui s'étalera sur quatre semaines (chaque samedi), vise à sensibiliser les citoyens sur la préservation de l'environnement et éliminer les "points noirs" recensés au niveau de la ville, notamment dans les quartiers très affectés par la

prolifération d’ordures ménagers, a précisé le conser- vateur des forêts. La première journée de cette cam- pagne s'est déroulée dans certains quartiers du chef- lieu de wilaya, à l'instar des quartiers Chorfa, Mekhadma, Tazegraret, Haï En-nasr et la zone des équipements publics, avec le concours de divers acteurs (publics et privés), des agents d’entretien com- munaux, des associations locales et des bénévoles, a

déclaré Harkat Debabnia. Les encadreurs de cette campagne de nettoiement ont lancé un appel à une très forte participation des citoyens dans les prochaines phases, pour garantir un milieu urbain propre et sain, a- t-il souligné. Par ailleurs, des travaux d’aménagement urbain, touchant notamment la réalisation de trottoirs et l’installation de l’éclairage public sont en cours d'exécu- tion à travers différents quartiers de la ville.

OUARGLA

Lancement d'une vaste campagne de nettoiement à travers la ville

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6 Régions Lundi 24 Août 2015

Le métro reliera ORAN

le stade Bouakeul à Belgaïd

Un appel d’offres concernant les modalités et les conditions nécessaires à la réalisation de la 1

re

ligne de 11 km du métro d’Oran sera lancé incessamment

pour un budget de près d’un milliard d’euros.

L

es études de faisabilité du futur métro d’Oran ont été achevées et le lancement des travaux de réalisation est prévu dans le courant de l’année prochaine. Il s’agit, en fait, d’une étude de faisabilité détaillée présentée par un bureau d’études espagnol chargé de ce dossier en vertu d’un marché conclu entre l’Entreprise métro d’Alger (EMA) et le bureau espagnol

«Sener» en septembre 2011. Le bureau d’études espagnol propose, ainsi, quatre tracés d’une longueur variant entre 16 et 17 kilomètres et incluant entre 18 et 20 stations.

L’appel d’offres pour la réalisation d’une ligne de 11 km du métro

d’Oran est prévu dans un délai d’un mois ou deux. Cette ligne coûtera plus d’un milliard d’euros », explique notre source. Des entreprises algé- riennes et étrangères se concertent pour former des groupements pour se porter candidats à la réalisation de ce projet, selon la même source.

Une source de la wilaya d’Oran avait déclaré que les études de faisabilité du métro d’Oran ont été achevées et le lancement des travaux de réalisa- tion était prévu au courant de l’an- née, sans fixer une date précise. Le métro d’Oran est prévu sur un par- cours de 17 kilomètres avec 20 sta- tions. Il reliera le stade Bouakeul à Belgaïd, en passant par la gare fer-

roviaire à Plateau et le siège de la wilaya, près du centre-ville. Une extension a été proposée reliant la station multimodale de Sidi Maârouf au siège de la wilaya passant par haï Fellaoucen (exEl-Barki) sur une distance de 8,5 km. Nous apprenons cependant que les membres de l’exécutif de la wilaya ont émis des réserves concernant notamment les aspects techniques et socioécono- miques, dont le non aboutissement des tracés proposés à l’aéroport international Ahmed Ben Bella et la non prise en compte du développe- ment et de l’activité urbanistique et ses perspectives durant les pro- chaines décennies.

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El Hayat El Arabia du 24/08/2015 Anep n° 341827 El Hayat El Arabia du 24/08/2015 Anep n° 341813

Les prix de la viande blanche flambent. En un mois, le pou- let de chair a connu une hausse de 100 DA. Au mar- ché Réda Houhou d’Alger- centre, le kilogramme de viande blanche se vend à 380 DA contre 280 DA au mois de Ramadan. Dans certaines boucheries, le poulet est plus cher à 420 DA le kilogramme.

Les commerçants expliquent cette hausse par le manque d’offre : « Le poulet est fragi- le en été et son élevage est

difficile ». En plus de la sai- son qui n’est pas propice à l’élevage du poulet, la demande sur cette viande explose en été, période durant laquelle les fêtes de mariage sont nombreuses. La viande blanche est aussi très prisée par les vacanciers. Si le prix du poulet de chair a augmenté, ce n’est pas le cas de la viande rouge qui reste stable, mais élevé. Le prix de la viande ovine est stable autour de 1 450 DA le kilo-

gramme et celle bovine est cédée à partir de 1 400 DA le kilogramme. « Il y a une offre qui dépasse la demande ces jours-ci. De la viande, il y a suffisamment, mais les gens en achètent moins ces der- nières semaines », avoue un boucher à Alger-Centre. Pour Azaoui Djilali, le président de la Fédération nationale des éleveurs (filière viande), « les intermédiaires sont à l’origine de la cherté de la viande ».

ALGER

Le poulet flambe, la viande rouge toujours chère

TIARET

Disparition de 300 mètres de câble téléphonique

La police judiciaire mène une enquête sur la disparition des 300 mètres de câble téléphonique, portée à la connaissance de la direction générale d’Algérie télécom à Alger par un cadre en fonction dans le même secteur à Tiaret. Quelques jours après le passage d’une commission d’information dépêchée par la direction générale pour faire établir les faits avancés par ce cadre, le directeur d’Algérie télécom de Tiaret a été démis de ses fonctions. Ce responsable n’a pas abdiqué et a dépo- sé une plainte devant l’autorité judiciaire territorialement com- pétente dans le souci de voir une enquête menée déterminer les circonstances et la destination du câble et permettre à la justice de situer les responsabilités de tout un chacun. Selon des sources crédibles, les faits remontent à la date où «un cadre de l’entreprise s’est rendu à la direction générale à Alger et a tout déballé sur le vol de câbles par les employés sans citer les noms des travailleurs impliqués». Une commission d’enquête a été alors dépêchée sur Tiaret pour rassembler toutes les informations relatives au vol de câble téléphonique.

Alors que la quantité de câble volée, retirée du service et rem- placée suite à la mise en service du système MSAN, reste sous la responsabilité du service technique, «l’un de ses cadres se donne le droit d’informer la direction générale sans toutefois en aviser ses chefs directs soulève bien des interro- gations», dira un cadre syndical. Au moment où les doigts res- tent pointés sur certains employés, la police judiciaire mène une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire.

TIPASA

Une agence BADR à Damous

Une nouvelle agence de la Banque d’agriculture et de développement rural (BADR) a été ouverte récemment dans la ville agricole de Damous, à l’ex- trême-ouest de Tipasa, a-t-on fait savoir samedi auprès des services de la wilaya. Inscrite au titre du renforcement du réseau infrastructurel de la BADR à Tipasa, cette opération vise, selon la même source, "le rapproche- ment des agences commerciales des différents partenaires de la banque, dont notamment les agriculteurs. Ceci d’autant plus que la partie ouest de la région est réputée pour être à vocation agricole par excellence", a-t-on précisé. L’ouverture de la nouvelle structure, ayant coïncidée avec la célé- bration du double anniversaire de la Journée nationale du Moudjahid et de la tenue du Congrès de la Soummam, "permettra de faire baisser la ten- sion sur les agences de Cherchell et Gouraya, en application de la politique nationale d’amélioration des prestations publiques.", a-t-on souligné. Outre la ville de Tipasa, la BADR couvre une majorité des régions rurales de la wilaya, dont Koléa, Bou Ismail, Ahmeur El Ain, Hadjout, Sid Amar, Cherchell, et Gouraya.

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Économie 7

Lundi 24 Août 2015

SELON DES TRAVAUX MENÉS PAR UNE ÉQUIPE D’ÉCONOMISTES AU CANADA ET EN CHINE

La contrefaçon, pas si nuisible aux marques de luxe

La circulation de faux dans les marchés émergents stimule la créativité des marques de luxe, selon des travaux menés par une équipe d’économistes au Canada et en Chine. Des conclusions qui risquent de très mal passer dans l'industrie.

F

aut-il encore se méfier des contrefaçons? D'un point de vue théorique, elles n'au- raient pas que des effets néga- tifs. Du moins si l'on en croit la démonstration d'une équipe de chercheurs des universités de Colombie britannique à Vancouver, de Chengdu et de l'antenne de NYU à Shanghai publiée le 20 août dans la revue de sciences économiques améri- caine Marketing Science.

Résultat: face à des faussaires peu ou pas sanctionnés, les marques sont poussées à amé- liorer les qualités intrinsèques de leurs produits afin de préserver leur avantage compétitif. Certes, une simple observation empi- rique vérifie cette intuition.

Encore fallait-il le mesurer. Ce que ces chercheurs ont tenté de faire en épluchant notamment douze années de rapports finan- ciers d'une trentaine de grandes marques de chaussures. Ils se sont cantonnés aux marchés émergents, et en particulier celui de la Chine où les faussaires sont sans doute les plus actifs au monde. Leurs calculs intègrent les prix et le niveau de diffusion de copies auprès de consomma- teurs pas nécessairement conscients qu'ils achètent des faux justement. Bien sûr, la concurrence légale est elle aussi censée stimuler l'innovation.

Mais la contrefaçon "diffère des autres formes de concurrence", prennent soin de préciser les auteurs, Yi Qian, Qiang Gong, Yuxin Chen. Non seulement parce que les investissements des faussaires sont plus faibles puisqu'ils se contentent de copier des modèles. Mais aussi parce que, justement les clients ne sont pas forcément capables de distinguer le faux du vrai. Une asymétrie de l'information qui

"peut aggraver la concurrence et

influencer le marché de manière non conventionnelle", estiment- ils. Car, cherchant à s'assurer qu'ils achètent des "vrais"

modèles, les consommateurs se montreraient beaucoup plus pointilleux sur les preuves d'au- thenticité. Et ces fameuses preuves, c'est avant tout dans le produit même qu'ils les cher- chent, bien plus que via d'autres sources d'information sur la valeur du produit. Comme le prix par exemple, qui, dans le luxe est censé signaler un haut niveau de qualité, donc être un gage d'authenticité. Même les réseaux de distribution ne sont plus un gage de confiance, les acheteurs en Chine refusant par- fois de se rendre dans les maga- sins "officiels" de crainte de tom- ber sur des faux. C'est ce qui explique en partie que les consommateurs chinois ont ten- dance à effectuer leurs achats de luxe à l'étranger, notamment en Europe. Les auteurs citent même des cas de responsables

de magasins en Chine trompés par la ressemblance des modèles présentés par des sous-traitants. A l'appui de leur thèse, les auteurs, distinguent deux types de qualités permet- tant de conférer de la valeur au produit: celles qui sont véri- fiables immédiatement, comme les finitions, la matière, le desi- gn. Et celles qui tiennent de l'ex- périence (résistance aux chocs, durabilité dans le temps). Dans le cas où les contrefaçons sont rares pour un type de produit donné, les marques "sont inci- tées à améliorer la qualité de l'expérience pour attirer davanta- ge de consommateurs experts", écrivent-ils. Dans celui où les copies sont légion, il s'agit pour les marques d'améliorer les qua- lités "vérifiables" du produit afin de se démarquer. Il apparaît au passage que les "qualités véri- fiables" tendent également à ser- vir de preuve que le produit est aussi doté de qualités

"durables". Fait notable: cette

longue enquête publiée en plu- sieurs temps depuis 2013 se fonde sur le présupposé d'une autorégulation du marché qui

"corrige automatiquement les effets négatifs induits par la contrefaçon". "Bien que poten- tiellement coûteuse pour les pro- ducteurs, cet effet sur l'innova- tion peut en fait se révéler positif pour le consommateur dans l'in- dustrie de la mode", estime ainsi l'une des chercheuses, Yi Qian dans une présentation de son étude. "Nous savons qu'il existe des faux. Et pourtant parfois la solution la plus efficace est le laisser le marché se réguler puisque cela peut conduire à de meilleurs produits", affirme-t-elle.

Elle reconnait néanmoins que cet impact positif ne se vérifie pas dans tous les secteurs. Dans le cas des produits pharmaceu- tiques, la contrefaçon aurait ten- dance à pousser les marques copiées à consacrer leurs dépenses de recherches et d'in- novation sur des aspects "esthé-

tiques" (goût, emballages, mar- keting) bien plus que sur le pro- duit lui-même. Si qui est évidem- ment bien plus grave que dans le cas d'une paire de chaussure.

D'autres aspects négatifs de taille sont balayés. A commencer par le fait que la contrefaçon constitue un moyen de finance- ment de réseaux mafieux et cri- minels. Pas sûr enfin que ces recherches réconcilient les mai- sons de luxe avec leur vieille bête noire. Pour les seuls habillements et accessoires, le manque à gagner direct pour l'in- dustrie "officielle", serait de 26 milliards d'euros par an en Europe selon l'Office d'harmoni- sation dans le marché intérieur (Ohmi). En incluant l'impact sur les fournisseurs, le chiffre grimpe même jusqu'à 43 milliards d'eu- ros. A titre indicatif, les 100 pre- mières entreprises de luxe mon- diales ont généré plus de 214 milliards de dollars de recettes en 2013 selon les chiffres du cabinet Deloitte.

Plusieurs indicateurs suggérant que le ralentissement chinois s'accentue, que l'économie américaine manque d'élan et que la croissance devrait rester faible en Europe ont assombri encore un peu plus les perspec- tives pour l'économie mondiale vendredi, provoquant un net recul des Bourses et des cours des matières pre- mières. Selon une enquête menée auprès des directeurs d'achat, le vaste secteur manufacturier chinois s'est contracté en août à un rythme jamais vu depuis près de six ans et demi, une évolution qui incite les investisseurs à se replier sur des valeurs refuges telles que l'or et les emprunts du Trésor américain. Les marchés avaient déjà été échaudés par la dévaluation surprise du yuan la semaine dernière et par l'effondrement des Bourses chi- noises au début de l'été. A quelques minutes de la clôtu- re en Europe, les principales places du continent cédaient entre 2% et 3% et Wall Street plus de 1,5%.

"Les incertitudes concernant la croissance chinoise sont désormais le principal facteur faisant bouger les mar- chés", a déclaré Tim Condon, économiste chez ING.

"Les données publiées aujourd'hui alimentent les doutes au sujet de la croissance mondiale." Mercredi, la Réserve fédérale avait déjà nourri l'inquiétude en évo- quant spécifiquement la Chine comme un risque pesant sur la conjoncture. L'indice PMI Caixin/Markit "flash" des directeurs d'achat du secteur manufacturier chinois est ressorti à 47,1 en août, bien en dessous de la projection médiane des analystes interrogés par Reuters (47,7) et en net recul par rapport à l'indice définitif de juillet (47,8).

Ce résultat, qui traduit une contraction de l'activité, est le plus mauvais depuis mars 2009, lorsque la crise financiè- re mondiale battait son plein. Après trois décennies de

croissance effrénée, qui ont propulsé la Chine au rang de deuxième puissance économique mondiale, l'activité du pays semble s'essouffler plus que ce que ne le vou- draient les autorités et ce malgré les nombreuses mesures pour tenter de la relancer. Les taux d'intérêt ont ainsi été abaissés à quatre reprises depuis novembre et la devise chinoise a été dévaluée de 2% le 11 août.

Depuis lors, elle a perdu près de 3% par rapport au dol- lar. Aux yeux de certains analystes, ce repli n'est pas assez important pour relancer les exportations chinoises mais il est quand même suffisamment conséquent pour faire redouter une "guerre des monnaies" entre différents pays. La vitesse à laquelle l'économie chinoise semble perdre de l'élan a conduit certains économistes à conclu- re que Pékin risquait d'avoir du mal à atteindre son objec- tif officiel d'une hausse de 7% du produit intérieur brut (PIB) cette année. Les données en provenance des Etats-Unis ne sont guère apparues plus rassurantes. La croissance du secteur manufacturier américain a ralenti en août pour atteindre son rythme le plus lent en près de deux ans.

En première estimation, l'indice Markit des directeurs d'achats (PMI) ressort à 52,9 pour le mois d'août, au plus bas depuis octobre 2013. Il s'inscrit en recul par rapport au chiffre de 53,8 calculé en juillet, alors que les écono- mistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression à 54,0. Pour Tim Moore, économiste de Markit, "l'enquête d'août met en évidence un manque d'élan de la croissance et de faibles pressions sur les prix, qui pourraient alimenter l'argumentation des 'co- lombes' lorsque les décideurs (de la Réserve fédérale, ndlr) discuteront d'un resserrement éventuel de la poli-

tique monétaire en septembre". La perspective d'un relè- vement prochain des taux d'intérêt américains alimente la volatilité des marchés en contribuant à accélérer les sorties de capitaux des pays émergents, notamment en Chine. Dans la zone euro, selon les premiers résultats des enquêtes PMI du mois d'août, le secteur privé a connu une accélération inattendue ce mois-ci, notam- ment porté par une augmentation des nouvelles com- mandes, ce qui suggère que le programme d'assouplis- sement quantitatif de la Banque centrale européenne (BCE) commence à porter ses fruits. Mais les PMI mon- trent aussi une accélération des baisses de prix qui risque de décevoir l'institution de Francfort, dont l'objec- tif d'une inflation proche de 2% est très éloigné du niveau actuel (+0,2% seulement en juillet). L'indice PMI compo- site des directeurs d'achats de Markit, considéré comme un bon baromètre de la croissance, est ressorti en août à 54,1 en version flash, contre 53,9 le mois dernier. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un léger recul, à 53,8. Selon Rob Dobson, économiste de Markit, les PMI suggèrent une croissance de 0,4% dans la zone euro au troisième trimestre, un chiffre conforme à la moyenne des anticipations ressortie d'une enquête Reuters diffusée la semaine dernière. "Mais nous allons voir la croissance ralentir dans la zone euro dans les mois à venir avec l'effacement des effets positifs qu'ont pu avoir le bas niveau des prix et la dépréciation de l'eu- ro", souligne Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics. Elle évoque aussi le risque d'une érosion de la confiance si les élections anticipées en Grèce sont synonymes d'une nouvelle période d'incertitudes.

NOURRIES PAR LES RISQUES PESANT SUR LA CONJONCTURE

Les perspectives pour l'économie mondiale s'assombrissent

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économie

8 Lundi 24 Août 2015

D

epuis le début d 2015, la devise nationale turque (turkish lira ou TL) poursuit sa descente face au dollar, et bat un nouveau record de faiblesse (trois TL pour un dollar). Quelles sont les perspectives pour les prochains mois ? Selon Sylvain Bellefontaine, la monnaie turque a perdu plus de 20% par rapport au dollar depuis janvier, et 15% par rapport à l'euro. Depuis les élections législatives du 7 juin, la livre turque a cédé près de 9%

par rapport au panier euro-dollar. Et la chute s'est accélérée ces derniers jours sur fond d'exacerbation de la crise poli- tique et sécuritaire ainsi que de dévalua- tion du yuan chinois. Ce contexte nous conduit à réviser à la hausse nos prévi- sions du taux de change dollar/livre turque. En juin, nous avions prévu un taux de 2,85 par rapport au dollar pour fin 2015, mais à ce jour, il a déjà été atteint. On pourrait donc avoir un taux de change de 3,20 à la fin de l'année, soit une déprécia- tion proche des 30% sur l'année par rap- port au dollar. Pourtant, lors de la dernière réunion du mardi 19 août, la Banque cen- trale de Turquie a décidé de maintenir ses taux d'intérêts au même niveau. Oui, mais une réunion exceptionnelle n'est pas à exclure si la devise continue de dévisser dans les prochains jours sachant que le taux de change effectif réel est p^roche du seuil auquel la banque centrale a réagi par le passé, en 2011, et début 2014. La Turquie risque d'être impactée par une hausse des taux par la Réserve fédérale américaine (FED). Malgré l'amélioration continue des conditions du marché du tra- vail aux Etats-Unis, nous pensons que cette décision devrait intervenir seulement au cours du quatrième trimestre compte tenu de la faiblesse persistante de l'infla- tion. La Banque centrale turque réagira très certainement à cette annonce en aug- mentant son taux de refinancement (taux repo à une semaine), actuellement à 7,5%. Dans un contexte de fortes pres- sions inflationnistes accentuées par la dépréciation de la livre, la politique moné- taire demeure accommodante et nous estimons que le taux moyen de refinance- ment de la banque centrale devrait être supérieur à 10% contre 8,5% actuelle- ment. Actuellement, les services de la banque centrale planchent sur la simplifi- cation du cadre et des outils de politique monétaire : le taux directeur rehaussé devrait redevenir le taux de référence, apportant la visibilité et la transparence requise par les marchés. Il y a encore quelques semaines, le gouvernement avançait une prévision de croissance à 4%

pour 2015. Cet objectif est-il raisonnable ? Pour 2015, nous tablons sur une croissan- ce a 2,2%. En ce qui concerne 2016, nous avons revu nos estimations à la baisse. Il y a deux ou trois mois, on envisageait 4%

de croissance, aujourd'hui, on pense que l'on sera plus à 3,2%. Mais la croissance du premier trimestre, de 2,3% en glisse- ment annuel, a plutôt été une bonne sur- prise pour les observateurs. Globalement, on constate que l'économie turque est plu- tôt résiliente. Depuis la crise de 2000- 2001, le pays a une forte capacité de rebond. La Turquie possède une classe moyenne relativement développée et même si le crédit privé a ralenti ces der- nières années, il est toujours en positif. Le chômage a légèrement baissé sur les pre- miers mois de l'année (0,5 points entre avril et mai, à 9,3% de la population active selon l'institut turc des statistiques). De plus, la production industrielle se porte bien malgré des exportations à la baisse au premier trimestre (de l'ordre de 8% en volume). Ce recul est lié à des marchés à l'export en mauvaise posture. Mais, le sec- teur de la construction commence à pati- ner. Les prix de l'immobilier augmentent deux fois plus vite que les salaires, les

"business models" sont souvent opaques dans le secteur, ce qui laisse présager la formation prochaine d'une bulle immobiliè- re. Cette crainte a d'ailleurs été mention- née il y a quelques mois par Ali Babacan, le vice-président en charge des affaires économiques, très écouté par les marchés financiers. Et la facture énergétique de la Turquie pèse beaucoup sur le déficit exté- rieur bien que le pays cherche à mettre en place une diversification des énergies pour diminuer sa dépendance aux pays

extérieurs. Bien que la baisse des prix du pétrole soit favorable au pays, le dossier énergétique reste une épine dans l'écono- mie turque et dans ses comptes exté- rieurs. La Turquie fait-elle désormais par- tie, selon l'expression de Morgan Stanley, des "Cinq Fragiles" ? La Turquie a toujours été un pays à risques. Jusqu'à présent, Istanbul avait opté pour une politique éco- libérale pro-marché tout en cultivant une certaine ambivalence avec un conserva- tisme social. Au pouvoir depuis 2002, l'AKP (parti islamo-conservateur) de Erdoğan renvoyait l'image d'une stabilité politique. Mais depuis 2011, on assiste a un durcissement du contexte avec un pré- sident de plus en plus autoritaire. La situa- tion politique s'est nettement détériorée depuis les manifestations du parc Gezi en juin 2013 Istanbul, qui dénonçaient cette dérive. Nous avons clairement un problè- me de confiance des investisseurs étran- gers. Jusqu'à cette date, on observait une stabilité de la livre turque. Depuis, la Turquie assiste a une succession d'événe- ments négatifs. La relative neutralité du pays a volé en éclats. Dans sa guerre contre le terrorisme, on a l'impression que Istanbul dépense plus d'énergie à attaquer les rebelles kurdes du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) qu'à combattre Daech à la frontière turco-syrienne.

Erdoğan s'est lancé dans un processus de la terreur pour regagner les élections de novembre. Et c'est tout ce contexte qui contribue à la dépréciation de la devise et

au ralentissement de l'économie. Depuis, les investissements directs étrangers reculent aussi. Au milieu des années 2000, les investissements directs à l'étran- ger (IDE) ont connu une nette progression atteignant 20 milliards par an, attirés par l'amélioration du climat des affaires en Turquie. Mais ces dernières années, ils ont été divisés par deux par rapport au potentiel du pays. L'Europe, premier investisseur direct en Turquie est en recul en raison du contexte économique. Mais la détérioration de l'environnement des affaires a joué aussi négativement. Les IDE couvrent désormais moins de 20% du substantiel déficit de la balance des paie- ments courants. La Turquie est donc très dépendante des flux de capitaux plus vola- tils et générateurs de dette, dont les sor- ties nettes ont atteint 5,5 milliards de dol- lars depuis le début de l'année et 2 mil- liards de dollars depuis les dernières élec- tions. Il y a un ensemble de facteurs néga- tifs. L'inflation (6,8% en juillet) mine le pou- voir d'achat, la confiance des ménages et entreprises est écornée. La croissance est donc au ralenti. Il y a un stress collectif compte-tenu du contexte : coups de butoir aux libertés individuelles, dérive autoritaire de Erdoğan qui cherche à présidentialiser le régime. Et l'insécurité affecte le touris- me qui pèse 30 milliards de dollars, soit 3% du PIB. (Ndlr : au cours du deuxième trimestre, l'Institut turc de la statistique rapporte que la baisse des revenus touris- tiques a atteint 13,8%).

SUR FOND D'EXACERBATION DE LA CRISE POLITIQUE ET SÉCURITAIRE

La turkish lira bat un nouveau record de faiblesse

Après l'échec du parti de Recep Tayyip Erdoğan aux dernières législatives, le pays doit désormais faire face à une instabilité politique. Cette situation pèse sur la monnaie nationale et dissuade les investisseurs étrangers,

souligne Sylvain Bellefontaine, économiste à la BNP Paribas et spécialiste de la Turquie.

Les investisseurs de Wall Street surveilleront encore de près la Chine cette semaine dans l'attente de mesures de stimulation de la part de Pékin afin de freiner le ralentis- sement de la deuxième économie du monde. Les ratés de la croissance chinoise, les turbulences sur ses places financières et la dévaluation du yuan ont perturbé les marchés à travers le monde, en particulier la Bourse de New York. Wall Street a ainsi vécu vendredi sa pire séan- ce depuis près de quatre ans, les trois indices de référen- ce perdant plus de 3% après la publication d'un indice manufacturier confortant les craintes d'un atterrissage brutal de l'économie chinoise. La situation en Chine, avec ses effets dévastateurs sur les marchés actions et les cours des ressources de base, est devenue le principal motif d'inquiétude pour les traders américains. "Il y a beaucoup de nervosité autour des défaillances de la Chine et cela occulte le fait que l'économie américaine est saine et que celle de l'Union européenne se renforce", estime Alan Gayle, gérant de portefeuille chez RidgeWorth Investments. Dans ce contexte tendu, Carlo Cottarelli, directeur exécutif du Fonds monétaire interna-

tional, a pris la parole ce week-end pour tenter de rassu- rer les marchés. "Il est totalement prématuré de parler d'une crise en Chine", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Rimini, en Italie. "L'économie réelle de la Chine ralentit mais il est tout à fait naturel que cela se produise".

La glissade de Wall Street la semaine dernière suggère en outre que les investisseurs considèrent que les actions valent trop cher dans un contexte de hausse modérée des bénéfices et de baisse des prix de l'énergie, font valoir des analystes. Il faut y ajouter la perspective d'un renchérissement prochain du coût du crédit, même si les paris restent ouverts sur le moment que choisira la Réserve fédérale pour relever ses taux d'intérêt. Wall Street suivra donc avec attention cette semaine la confé- rence annuelle organisée par la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming, de jeudi à samedi, même si la prési- dente de l'institution, Janet Yellen, n'a pas prévu d'y parti- ciper. La question qui agite les marchés est de savoir si le premier relèvement des taux américains depuis la crise financière interviendra dès la mi-septembre. Toujours sur la table, ce scénario souffre néanmoins d'une inflation aux

Etats-Unis jugée toujours trop basse, sans parler des risques de contagion à l'échelle mondiale des problèmes de la Chine. Dans le compte rendu, publié la semaine der- nière, de sa dernière réunion de politique monétaire, la Fed mettait en garde contre les effets néfastes du ralen- tissement économique chinois, un avertissement qui explique en partie le recul observé les jours suivants à Wall Street. Si les difficultés traversées par la Chine et d'autres marchés émergents comme le Brésil affectent les entreprises liées au secteur des ressources de base, elle n'a toutefois pas d'effet sur les prévisions de bénéfices pour cette année et la suivante du S&P-500 dans son ensemble, fait remarquer Gina Martin Adams, stratégiste actions chez Wells Fargo. Les revenus des entreprises qui composent le S&P-500 dépendent très largement du marché américain, argumente-elle. L'indice vedette de Wall Street, qui est tombé vendredi sous la barre des 2.000 points pour la première fois depuis le 2 février, devrait atteindre 2.222 points sur les 12 prochains mois, soit un gain d'environ 11%, prédit-elle. "A terme, la direc- tion du marché est vers le haut", dit-elle.

DANS L'ATTENTE DE MESURES DE STIMULATION DE LA PART DE PÉKIN

Wall Street garde un œil inquiet sur la Chine

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