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Sciences humaines et sociales GUIDE PÉDAGOGIQUE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

BILOUNGA MPONANGA Marie Claire

Cadre d’appui à la Pédagogie

Professeure des écoles normales d’instituteurs

ATANGANA BIPAN Marie Valentine

Enseignante

Institutrice de l’enseignement maternel et primaire

KEYANGUE Marie Chantal

Enseignante

Institutrice de l’enseignement maternel et primaire

Pla nèt e Cam eroun Junior Pla nèt e C

GUIDE

PÉDAGOGIQUE

Manuel agréé

CM1

Sciences humaines

et sociales

(2)

Couverture : Anne-Danielle Naname Illustration de couverture : Alice Gravier Relecture ortho-typographique : Michel Daguet Suivi éditorial : Christine Pincemaille

© EDICEF, 2022

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

(3)

• Le manuel de CM1 que ce guide pédagogique ac- compagne est constitué de 8 unités d’apprentissage.

Chacune est articulée autour du centre d’intérêt au programme.

• Chaque unité est organisée selon le mois pédago- gique :

- les 3 premières semaines sont des semaines d’apprentissage. Elles sont consacrées à installer savoirs, savoir-faire et savoir-être ;

- la 4e semaine est dédiée aux révisions, à l’intégra- tion des acquis et à la présentation du projet inter- disciplinaire.

• Chaque semaine d’apprentissage propose :

- une double page d’éducation civique et morale (Éducation morale, Droits et devoirs de l’enfant, Éducation à la paix et à la sécurité, Éducation à la citoyenneté, Règles et règlements)

- une page d’histoire - une page de géographie

Une fois par mois, les leçons d’histoire et de géogra- phie sont développées sur une double page, offrant l’opportunité d’exploiter davantage de documents.

La démarche adoptée dans le manuel est active et suit les étapes qui fondent l’Approche par les Compé- tences :

Vérification des prérequis :

- en histoire, une frise chronologique ouvre chaque leçon afin que la classe resitue correctement dans le temps ce qui va être étudié ;

- en géographie, une bulle mobilise les acquis pré- cédents des élèves ou leur vécu ;

- en éducation civique et morale, la vérification des prérequis est menée oralement par l’enseignant en lien avec le quotidien des apprenants ou de la classe.

Découverte de supports variés et adaptés : - en éducation civique et morale, le manuel pré- sente diverses situations de la vie quotidienne à travers des illustrations ou des scènes à lire ; - en histoire et en géographie, le manuel donne à observer des photographies, des cartes, des gravures historiques, des illustrations, des textes informatifs ou historiques, des graphiques, des schémas, des tableaux de données.

Analyse et exploitation des documents : signalée par le pictogramme , cette étape fait construire aux apprenants leurs savoirs, les amène à dévelop- per des savoir-faire et des savoir-être, à mettre en pratique les valeurs sociales et citoyennes : - en éducation civique et morale à partir de ques- tionnements, d’échanges, de débats ou de saynètes à jouer en classe ;

- en histoire et en géographie par un questionnaire précis grâce auquel les élèves sont amenés à re- chercher des informations dans chaque document, à établir des liens, à argumenter leurs réponses – c’est-à-dire à forger les outils leur permettant de connaître et de comprendre leur environnement et leur histoire, de devenir acteurs de leur présent et de leur avenir.

Synthèse : la rubrique signalée par le pictogramme récapitule les différents savoirs et savoir-être à tirer de l’exploitation des situations ou documents et apporte des informations complémentaires.

Évaluation et réinvestissement : la rubrique J’appli ue fixe le travail individuel et collectif. Durant cette étape, les apprenants s’approprient et réinves- tissent les contenus dispensés : reformulation des acquis de la leçon avec leurs propres mots afin d’en démontrer la compréhension, exercice, en- quête, recherche…

La structure du manuel

La structure des leçons

1

2

3

4

5

• Les leçons du manuel, vivantes et documentées, visent à donner les outils pour développer méthodiquement la compétence au programme : mettre en pratique les valeurs sociales et citoyennes.

Vivre en harmonie avec son environnement physique, social et économique

S’instruire du passé pour comprendre le présent, en vue de se projeter dans le futur Rappeler ses droits et pratiquer ses devoirs

Pratiquer les valeurs morales et citoyennes Vivre en paix avec les autres et assurer sa sécurité Pratiquer

les valeurs sociales et citoyennes

La compétence à développer

L’enseignant trouvera dans ce guide pédagogique de nombreux compléments d’information (dans la rubrique

« Les savoirs de l’enseignant ») ainsi que des indications et des conseils pour bien mener chaque leçon avec sa classe (rubrique « Le déroulement de la leçon »).

(4)

La nature L école

Les métiers

Unité 1

Le village, la ville

Unité 2

Unité 3

Unité 4

P

Bien vivre à la maison (1) ...6

L’existence de l’homme préhistorique ...8

Les différentes couches de la population ...9

Bien vivre à la maison (2) ... 9

Les grandes civilisations en Afrique ...11

Le plan, la carte – Le relief du Cameroun ...13

Bien vivre à la maison (3) ...14

Les transformations scientifiques au xixe siècle ...16

Les principales ressources économiques ...17

Révisions ...18

intégration ...18

Semaine 1 H Semaine 2 P Semaine 3 É Semaine 4 Bien vivre à l’école (1) ...28

La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique (1) ...30

Les grands problèmes des villes et des villages ...31

Bien vivre à l’école (2) ...32

La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique (2) ...33

Les grands types de climat ...34

Bien vivre à l’école (3)...35

La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique (3) ...36

L’impact du climat sur la vie de la population ...37

Révisions ...37

intégration ...37

Semaine 1 H Semaine 2 P Semaine 3 P Semaine 4 Bien vivre dans mon village ou mon quartier (1) ...18

Les inventions et les découvertes ...19

Bassins hydrographiques et problèmes d’accès à l’eau ...21

Bien vivre dans mon village ou mon quartier (2) ....21

La traite des Noirs : acteurs, causes et conséquences ...23

Les grandes zones agricoles et pastorales ...25

Bien vivre dans mon village ou mon quartier (3) ....26

Les Européens sur la côte du Cameroun ...27

Les activités des populations en ville et au village ...28

Révisions ...28

intégration ...28

Semaine 1 P Semaine 2 É Semaine 3 H Semaine 4 Bien vivre au travail (1) ...37

Les Allemands au Cameroun (1) ...39

Les grandes zones d’exploitation des ressources (1) : l’exploitation agropastorale et piscicole ...40

Bien vivre au travail (2) ...41

Les Allemands au Cameroun (2) ...43

Les grandes zones d’exploitation des ressources (2) : l’exploitation forestière ...43

Bien vivre au travail (3) ...44

Les Allemands au Cameroun (3) ...45

Les grandes zones d’exploitation des ressources (3) : l’exploitation minière et pétrolière ...46

Révisions ...46

intégration ...46 Semaine 1

É

Semaine 2

É

Semaine 3

É

Semaine 4

(5)

Le voyage

La santé

Sports et loisirs

Dans l espace

5 7

Unité 6 Unité 8

Bien vivre en voyage (1) ...47

La résistance des Camerounais à la colonisation (1) ...48

Les grandes régions naturelles ...49

Bien vivre en voyage (2)...50

La résistance des Camerounais à la colonisation (2) ...51

Commerce et transports ...51

Bien vivre en voyage (3) ...52

La résistance des Camerounais à la colonisation (3) ...53

Les grandes régions touristiques ...53

Révisions ...54

intégration ...54

Semaine 1 P Semaine 2 É Semaine 3 É Semaine 4 Bien vivre les sports et les loisirs (1) ...63

La Seconde Guerre mondiale ...65

Les caractéristiques du peuplement ...67

Bien vivre les sports et les loisirs (2) ...68

Le Cameroun et la Seconde Guerre mondiale ...69

Les causes du métissage de la population ...69

Bien vivre les sports et les loisirs (3) ...70

Le régime de tutelle de l’ONU et le Cameroun ...70

Les grands types de monnaies ...71

Révisions ...72

intégration ...72

Semaine 1 H Semaine 2 H Semaine 3 É Semaine 4 Bien vivre en bonne santé (1) ...54

La Première Guerre mondiale ...55

La population : natalité, mortalité et densité ...58

Bien vivre en bonne santé (2) ...59

Les conséquences de la guerre au Cameroun ...60

Les problèmes liés aux transports ...60

Bien vivre en bonne santé (3) ...61

Le régime des mandats et le rôle de la SDN ...61

Commerce intérieur et commerce extérieur ...62

Révisions ...63

intégration ...63

Semaine 1 H Semaine 2 É Semaine 3 É Semaine 4 Bien vivre les communications (1) ...72

L’accession à l’indépendance du Cameroun ...73

Une répartition inégale de la population ...75

Bien vivre les communications (2) ...76

La République fédérale du Cameroun ...77

Le commerce électronique ...77

Bien vivre les communications (3) ...78

L’État unitaire ...79

Commerce électronique et technologie ...79

Révisions ...80

intégration ...80 Semaine 1

H

Semaine 2

É

Semaine 3

É

Semaine 4

(6)

La nature

Unité 1

EMC SEMAINE 1

Manuel p. 6

LE RESPECT DE SOI ET DES AUTRES Les savoirs de l’enseignant

Le respect est la considération que l’on a pour quelqu’un, en raison de la valeur qu’on lui reconnaît, et qui porte à le traiter avec réserve et retenue, avec des égards particuliers.

Le respect de soi consiste à se prendre soi-même en considération. Pour se respecter, il est nécessaire de se considérer comme un individu avec des droits, des besoins, des envies... Une personne qui se respecte choisit d’avoir une image positive d’elle-même, de ne pas négliger son corps, sa santé, ses valeurs. Pour se respecter, il faut savoir s’écouter afin de s’adapter au mieux à ses propres besoins.

L’estime de soi, c’est la conscience que l’on a de sa propre valeur, c’est se respecter et avoir confiance en ses propres jugements, avoir confiance en soi. Une bonne estime de soi nécessite de connaître ses qualités, ses compétences, ses valeurs, mais aussi d’accepter ses imperfections. L’estime de soi aide à ne pas craindre l’échec ni le jugement et à prendre toute expérience de la vie comme une occasion d’apprentissage.

La confiance en soi, c’est croire en ses capacités de réussite : c’est l’estime de soi dans l’action.

Le respect des autres est la manifestation de l’attention et de la disponibilité que l’on porte aux autres mais aussi le fait de ne pas leur nuire, de ne pas porter de jugement ni de discriminer.

Le déroulement de la leçon

• Prévoir de faire référence à de nombreuses situations de la vie quotidienne à l’école ou à la maison, notamment, dans lesquelles les élèves, tout comme les adultes, sont amenés à faire preuve de respect envers les autres.

Prévoir également de faire des liens avec des notions connexes telles que l’acceptation des différences de point de vue, des règles de la vie en collectivité ; avec des situations qui induisent de la politesse, de l’obéissance ou encore des situations qui relèvent d’un manque de respect (comme l’humiliation, le mépris…). Montrer aussi que le respect des autres commence par le respect de soi. Un lien sera également établi avec la notion d’estime de soi.

1. Lire le texte A. Analyser les deux comportements opposés d’Alida et de Yossa. Laisser les élèves exprimer leur avis afin de faire ressortir les représentations qu’ils ont concernant la notion de respect.

2. Yossa ne se respecte pas et ne respecte pas les autres.

Poursuivre l’analyse en faisant ressortir les conséquences possibles du non-respect de soi-même et des autres.

Établir une définition succincte de la notion de respect, qui pourra être reprise dans la trace écrite de la leçon.

S’appuyer sur la définition que l’on peut trouver dans des dictionnaires scolaires.

3. Faire appel à des situations de la vie quotidienne.

Lister au tableau les propositions des élèves. Celles-ci concerneront principalement les points suivants : le respect des autres dans différents lieux (école, famille et autres lieux de la vie en société), le respect des lieux de vie (école, quartier, village).

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Le respect est l’attitude et les actions qui permettent de montrer à quelqu’un qu’on le considère comme important.

Le respect de soi est le fait de porter une attention suf- fisante à soi-même.

EMC SEMAINE 1

Manuel p. 6

LA PROPRETÉ

Les savoirs de l’enseignant

La propreté fait l’objet de leçons depuis la SIL. Il est cependant nécessaire d’y revenir chaque année car, d’une part, les bonnes habitudes ne s’acquièrent qu’au fil du temps et, d’autre part, les connaissances des élèves évoluent. Ainsi, sur le plan scientifique, des explications plus complexes peuvent être fournies notamment en ce qui concerne le rôle des virus, des bactéries et leur trans- mission. Meilleures seront les connaissances des élèves à ce sujet, meilleures seront leurs chances d’appliquer les règles d’hygiène élémentaires en connaissance de cause et non pour faire plaisir à l’adulte ou par crainte d’une sanction.

Le déroulement de la leçon

• Des éléments déclencheurs peuvent être trouvés dans le quotidien des élèves : le retour de la récréation avec les mains sales, les séances d’éducation physique à l’issue desquelles on a transpiré, etc.

1. S’appuyer sur le texte B pour élaborer une réflexion concernant un manque d’hygiène flagrant.

2. Faire émerger les représentations des élèves concer- nant les raisons pour lesquelles il faut se laver. Conclure sur le fait qu’on se lave pour soi et pour les autres : pour éviter des maladies, pour être présentable vis-à-vis de soi-même et des membres de son entourage. Détailler ensuite les moments de la toilette, les gestes à accomplir et le matériel nécessaire.

3. Poursuivre la réflexion en demandant aux élèves de réfléchir par rapport à leurs propres pratiques. Inviter à modifier les habitudes si elles ne sont pas satisfaisantes.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Je me lave pour éviter les maladies, pour être propre et présentable. Je me lave le corps tous les jours. Je lave

(7)

mes cheveux régulièrement. Je me brosse les dents après chaque repas.

EMC SEMAINE 1

Manuel p. 6

LE DROIT À DES CONDITIONS DE VIE DÉCENTES

Les savoirs de l’enseignant

En 1989, les responsables politiques de pratiquement tous les pays du monde ont adopté la Convention internatio- nale relative aux droits de l’enfant (CIDE). Des extraits de ce texte, dont il existe une version pour les enfants, sont présentés à plusieurs reprises dans les leçons du manuel. Ils permettront aux élèves de réaliser qu’il s’agit d’un accord important signé par des pays qui ont promis de protéger les droits des enfants. Une fois cette prise de conscience effectuée, prévoir de distinguer désirs et besoins, d’associer besoins et droits, d’observer les inégalités mondiales, de prendre conscience de l’écart entre les droits de l’enfant et leur mise en œuvre.

Le déroulement de la leçon

1. S’appuyer sur l’observation et la description de l’image.

Constater qu’on y voit un enfant des rues. Déterminer le caractère anormal de cette situation.

2. Lister les droits de l’enfant qui ne sont pas respectés et les noter au tableau au fur et à mesure qu’ils sont cités : absence de logement, sous-nutrition ou malnutrition, absence de soins, manque d’affection et de contacts sociaux, etc. Conclure en faisant récapituler ce que sont des conditions de vie décentes. Faire expliquer ce terme, qui figure dans le titre de la leçon, par des élèves qui l’ont compris, ou en ayant recours au dictionnaire si besoin est : des conditions de vie décentes sont des conditions de vie acceptables en termes de droit à la vie, de jouis- sance d’un logement, d’accès à une alimentation saine et suffisante, à l’eau, à l’éducation, aux soins, à être aimé et protégé, etc.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Des conditions de vie décentes permettent à un enfant d’être logé, nourri convenablement, soigné et aimé. Elles doivent lui permettre également d’aller à l’école.

EMC SEMAINE 1

Manuel p. 7

VIVRE EN PAIX À LA MAISON Les savoirs de l’enseignant

La paix caractérise des rapports entre des personnes qui ne sont pas en conflit : des rapports calmes qui traduisent l’absence de luttes, de troubles ou de violence. Dans un autre sens, le mot se rapporte à la situation d’une nation, d’un État qui n’est pas en guerre. La leçon concerne le premier sens décrit ici, en rapport principalement avec le vivre ensemble à la maison. Comme l’élève a pu le

constater à de multiples reprises, il évolue dans divers cadres où il n’est pas seul : avec des camarades de classe, son entourage familial, lors d’activités sportives… Dans tous les cas de figure, il lui faut à la fois accepter les autres, prendre conscience des règles qui s’imposent dans la vie collective et respecter ces règles.

Le déroulement de la leçon

1. Demander de lire le texte C et de signaler les éventuels problèmes de compréhension. Vérifier notamment que l’expression différences culturelles est bien comprise de tous : des différences dans le mode de vie, de croyances, de rituels et d’habitudes, d’éducation, de langue, etc.

Résumer le texte en faisant ressortir les différences entre les enfants. S’appuyer également sur l’image qui permet- tra aussi de mettre en avant les différences religieuses.

2. Établir que l’atmosphère familiale est dégradée. Consta- ter la responsabilité partagée des deux enfants.

3. Jouer la scène, ce qui permettra de montrer que l’on a bien compris les paramètres de la situation : envisager ainsi successivement la phase de disputes en demandant de varier les exemples, l’intervention des parents et les différentes propositions de la mère et du père, les solu- tions trouvées par les deux enfants.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Vivre en paix à la maison permet de vivre dans le calme.

Lorsqu’un conflit survient, je dois le résoudre sans dispute et en écoutant le point de vue de l’autre.

EMC SEMAINE 1

Manuel p. 7

APPLIQUER LES RÈGLES À LA MAISON Les savoirs de l’enseignant

Une règle est ce qui est imposé ou ce que l’on adopte comme ligne directrice de sa conduite. Les règles sont nécessaires dans la vie en communauté. Elles sont éta- blies pour le bien de tous. Certaines sont inscrites dans des textes comme la Déclaration universelle des droits de l’homme (l’égalité, le respect de la personne humaine, la liberté, etc.) ou le règlement de l’école (un ensemble de règles que les élèves connaissent bien, qui régissent la vie de l’école et de la classe). Dans d’autres cas, les règles ne sont pas écrites : c’est le plus souvent ce qui se passe dans le milieu familial (la politesse, la bienséance…). Les élèves constateront que ce n’est pas pour autant que ces règles ne s’imposent pas à eux.

Le déroulement de la leçon

1. La lecture du texte D est suivie d’une reformulation au cours de laquelle peuvent intervenir plusieurs élèves.

Compléter le questionnement en imaginant les règles et les consignes qui ne sont pas respectées.

2. Commenter la décision qui est prise. Faire un lien avec son propre vécu en précisant si, chez soi, les règles sont écrites ou non.

(8)

3. Faire à nouveau un lien avec le vécu personnel des élèves en mentionnant les règles suivies dans différents contextes. Différencier au passage règle et règlement (un ensemble de règles).

4. Noter au tableau les propositions des élèves en faisant observer les règles communes (obéissance aux parents, respect de la propreté, rangement…) et les différences qu’il peut y avoir d’un milieu familial à l’autre.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Une règle est un principe de vie nécessaire dans la vie d’un groupe. À la maison, je respecte les règles décidées par mes parents : l’obéissance, la propreté, l’aide.

HISTOIRE SEMAINE 1

Manuel p. 8

L’EXISTENCE DE L’HOMME PRÉHISTORIQUE

Les savoirs de l’enseignant

La préhistoire : ce terme apparaît au début du xxe siècle pour séparer l’Histoire née avec l’écriture (vers 3500, 3000 av. J.-C.) de la période antérieure, où l’humanité n’avait pas laissé de traces d’écriture, c’est-à-dire la plus longue période de l’histoire des sociétés humaines, les premiers restes osseux des ancêtres des hommes étant datés de - 7 millions d’années. Actuellement, les scientifiques consi- dèrent que l’Afrique est le berceau de l’humanité et les sites archéologiques africains permettent de comprendre l’existence de ces premiers hommes.

Les premiers hommes : au CM1, la question porte sur l’existence des premiers hommes, c’est-à-dire sur leurs modes de vie. Les Homo sapiens (l’espèce humaine actuelle) apparaissent vers - 200 000, en Afrique.

Le site de Shum Laka est un site important au Cameroun, même s’il n’est pas aussi ancien que les sites trouvés à l’est du Rift, en Afrique du Sud ou au Maroc. Le site est occupé depuis - 30 000, date attestée par la présence de premières traces, jusque vers - 3000, date à laquelle le site est abandonné. L’occupation n’est pas permanente : le site est abandonné régulièrement entre - 30 000 et - 3000 car ces hommes sont des nomades et les groupes qui l’occupent suivent les troupeaux d’herbivores qu’ils chassent.

Le mode de vie : le site de Shum Laka est un abri-sous- roche : les hommes préhistoriques ne vivent pas dans des grottes, mais lorsque le terrain le permet, comme à Shum Laka, à l’abri de l’avancée d’une paroi rocheuse, souvent surélevée, ce qui leur permet d’avoir une vue panoramique sur l’environnement. Les abris-sous-roche sont importants pour l’archéologie car les vestiges de la présence humaine sont restés en place alors que les habitats nomades comme les tentes n’ont pas laissé de traces.

Les premiers hommes du site de Shum Laka vivent de chasse, de pêche et de cueillette. Ils fabriquent des outils en pierre taillée dont on retrouve des éclats sur le site.

La longue période d’occupation du site permet de voir les évolutions de cette taille : les hommes passent de la pierre taillée (paléolithique) à la pierre polie (néolithique) avec des

outils qui sont des armes (flèches, couteaux) mais aussi des outils pour travailler les peaux (polissoirs) et couper les arbres (haches). L’apparition de la poterie permet de conserver des produits alimentaires et annonce la séden- tarisation et les débuts de l’agriculture.

Les premiers hommes enterrent leurs morts. L’apparition des tombes est importante dans l’histoire de l’humanité car elles démontrent que les membres de la communauté se soucient du sort de leurs morts : ils cherchent à les protéger des carnivores. Mais les tombes montrent aussi l’idée de l’existence d’un au-delà : les morts sont enterrés avec des offrandes (outils, aliments – traces sur les parois des céramiques –) qui laissent à penser que les premiers hommes croyaient en une vie après la mort et qu’ils lais- saient à leurs morts les moyens de vivre dans l’au-delà.

Le déroulement de la leçon

• Commencer le manuel fermé, sans document, et inter- roger les élèves sur les acquis du CE2 : ce qu’ils savent de la préhistoire et de la vie des premiers hommes.

• Ouvrir le manuel et faire observer la frise chronolo- gique : la période en orange foncé correspond à la période d’occupation de l’abri-sous-roche de Shum Laka. La frise commence vers - 200 000 car cela correspond à l’apparition des Homo sapiens. Faire lire le texte A et vérifier à chaque paragraphe que le contenu est compris en interrogeant le vocabulaire : qu’appelle-t-on « des archéologues », « des fouilles » « la préhistoire », « un abri-sous-roche », « des fragments de poterie », « des outils en pierre taillée et polie », des « restes osseux » ? Indiquer les réponses des élèves au tableau. Expliquer qu’un abri-sous-roche n’est pas une grotte mais l’avancée d’une falaise creusée par l’érosion.

1. Les humains se sont installés sur le site de Shum Laka entre - 30 000 et - 3000. Ils l’ont occupé durant 27 000 ans.

• Puis demander aux élèves d’observer le document B et les inviter à décrire ce qu’ils voient pour savoir s’ils inter- prètent correctement l’image. Ajouter leurs remarques au tableau. Les observations attendues sont : un homme fait du feu en frottant des bâtons les uns contre les autres ; une femme est en train de dépouiller une gazelle ou de la découper en morceaux ; un homme taille une pierre en frappant une autre pierre contre l’autre ; un jeune garçon pêche dans un lac ou une rivière. Les êtres humains sont installés dans un abri-sous-roche, protégé par une chute d’eau qui tombe dans la rivière.

2. Les premiers hommes se sont installés à cet endroit parce qu’il offre un abri contre les intempéries et qu’il permet de se protéger et d’être caché.

3. Les archéologues ont découvert des outils en pierre, de la poterie, des os d’animaux et des tombes.

4. Le site de Shum Laka nous apprend que l’existence des premiers hommes au Cameroun est attestée depuis - 30 000 ; qu’ils vivaient de la chasse, de la pêche, de la cueillette ; qu’ils ont appris à faire du feu, à tailler des pierres pour en faire des outils et qu’enfin ils ont appris à faire de la poterie pour conserver des aliments. Ce site est important car il nous apprend que ces hommes pré- historiques enterraient leurs morts avec des offrandes.

Leur présence permet de savoir que ces hommes avaient des croyances religieuses : ils pensaient que le mort avait

(9)

besoin d’aliments, d’objets de la vie quotidienne pour vivre dans une vie après la mort.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Les premiers peuples au Cameroun sont connus grâce aux travaux des archéologues. Ils vivaient au Cameroun depuis 30 000 av. J.-C., ils étaient nomades et vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ces hommes étaient capables de tailler des pierres pour en faire des outils pour chasser et découper la viande. Ils faisaient du feu pour éloigner les animaux sauvages et cuire les aliments. Ils enterraient leurs morts.

GÉOGRAPHIE HUMAINE SEMAINE 1

Manuel p. 9

LES DIFFÉRENTES COUCHES DE LA POPULATION

Les savoirs de l’enseignant

Souvent considérée comme une science dont l’objectif premier (voire l’unique objectif) est de décrire l’espace terrestre, la géographie est en réalité la discipline qui place au cœur de sa réflexion les rapports entre les socié- tés et les espaces dans lesquels elles vivent et qu’elles aménagent. Commencer l’année scolaire par une leçon sur la population du pays permet donc de rappeler aux élèves que ce sont les sociétés humaines dans leur rapport à l’espace qui intéressent notamment les géographes.

Cette première leçon porte sur les couches de la popu- lation, c’est-à-dire de la structure par âge et par sexe de la population camerounaise. Il s’agira de mettre l’accent sur deux caractéristiques majeures de la population : sa jeunesse et l’équilibre entre hommes et femmes. Concer- nant le premier point, il convient de rappeler que sur les 27,2 millions d’habitants que compte le pays (il s’agit d’une estimation car le dernier recensement général de la population et de l’habitat – RGPH – date de 2005), les moins de 20 ans représentent 52,5 % de la population totale. À l’inverse, les plus de 60 ans ne comptent que pour 4,2 % du total. Quant au rapport hommes/femmes, il est équilibré à tous les âges, même si pour les moins de 20 ans, on note une légère sous-représentation des filles (de 0,1 %).

Cette structure par âge et par sexe est caractéristique des pays africains situés au sud du Sahara, qui ont en commun d’avoir une fécondité élevée, une baisse de la mortalité infantile et une espérance de vie relativement faible.

Le déroulement de la leçon

• Cette leçon a pour objectif de présenter aux élèves la composition de la population en mettant en valeur sa jeu- nesse et l’équilibre entre les sexes. L’étude de la pyramide des âges, qui synthétise cette information, constitue le point de départ de cette leçon. Après avoir introduit le thème de la leçon, proposer aux élèves de regarder le document A puis les faire répondre aux questions 1 à 3.

1. Ce document s’appelle pyramide des âges car la forme triangulaire du graphique rappelle les pyramides et parce qu’il représente la population classée en fonction de l’âge.

2. Chaque barre correspond au nombre de personnes appartenant à la classe d’âge indiquée sur l’axe vertical.

Les trois couleurs représentent les âges de la vie : en bleu, les jeunes (moins de 20 ans), en vert, les adultes (de 20 à 59 ans) et en orange, les personnes âgées (les plus de 60 ans).

3. Le graphique montre que la population est jeune car sa base est beaucoup plus large que le sommet de la pyramide. Les jeunes sont donc beaucoup plus nombreux que les personnes âgées.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

• Le document A sera de nouveau utilisé dans la deuxième partie de la leçon. Demander aux élèves de répondre à la question 4 pour compléter l’information sur la pyramide des âges.

4. Le côté gauche de la pyramide représente les hommes et le côté droit les femmes.

• Passer ensuite au document B afin de vérifier que les élèves maîtrisent bien le document A.

5. Si l’on numérote les personnages de 1 à 7 en partant de la gauche, cela donne :

1 : à droite, vert ; 2 : à gauche, bleu ; 3 : à gauche, vert ; 4 : à droite, orange ; 5 : à droite, vert ; 6 : à gauche, vert ; 7 : à gauche, bleu.

Pour la deuxième partie de la question, les élèves devront choisir la partie gauche ou droite en fonction de leur sexe, et indiquer la couleur bleue.

6. Les deux côtés de la pyramide sont presque identiques : cela signifie qu’à chaque âge, il y a autant d’hommes que de femmes.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Il y a 4 millions de garçons de moins de 10 ans ; le nombre de femmes ayant entre 30 et 39 ans est de 1,7 million.

Si les adultes étaient plus nombreux que les enfants et les personnes âgées, la pyramide serait étroite à sa base, gonflée en son centre et étroite en haut.

EMC SEMAINE 2

Manuel p. 10

LA PROPRETÉ À LA MAISON Les savoirs de l’enseignant

Comme en ce qui concerne l’hygiène corporelle, la leçon doit s’articuler autour de constats faisant appel au vécu personnel des élèves (dans le cas présent : présence de saletés, par exemple) ; de remarques concernant le nettoyage régulier du domicile ; des raisons pour les- quelles il faut maintenir propre son milieu de vie (santé, élimination des animaux nuisibles et agents pathogènes, caractère agréable du lieu de vie) et à la façon de le faire

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(habitudes et réflexes à prendre au quotidien : nettoyer régulièrement, éviter de salir).

Le déroulement de la leçon

1. Observer l’image et la décrire. S’interroger sur le cadre de vie de ces enfants et faire relever les problèmes ren- contrés. Dire quelques conséquences possibles.

2. Lister les actions qui doivent être entreprises concer- nant la propreté de la maison : balayer et laver le sol, enlever la poussière, vider les poubelles, ramasser des restes de nourriture ou des saletés qui traînent, nettoyer la cuisine, les toilettes, entretenir la cour ou le jardin, etc.

3. Constater que la propreté de la maison concerne l’en- semble des membres du foyer. Les élèves doivent faire le lien avec leur propre vécu et mentionner les différentes tâches accomplies. Inviter les élèves dont l’implication est insuffisante à modifier leur comportement.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Pour garder la maison propre, je dois éviter de salir. Je participe régulièrement au rangement et au nettoyage avec tous les membres de ma famille.

EMC SEMAINE 2

Manuel p. 10

L’ESTIME DE SOI

Les savoirs de l’enseignant

L’estime de soi est le respect que l’on se porte, l’appré- ciation de sa propre valeur dans un domaine ou dans un autre. C’est la manière dont on se considère. Il s’agit d’une attitude plus ou moins favorable que l’on a envers soi-même. L’estime de soi constitue une donnée fon- damentale de la personnalité, qui participe à l’équilibre psychique de chacun de nous et qui est à la base de la construction de la personnalité. Ce jugement global plus ou moins positif ou négatif se construit au cours de l’enfance et évolue au cours de la vie avec les expériences de réussite et d’échec. Il dépend de paramètres tels que l’éducation, la personnalité, l’environnement, les capacités physiques et intellectuelles, etc. Une faible estime de soi peut entraîner un sentiment de mal-être et des troubles psychologiques. À l’inverse, une estime de soi excessive peut amener à des comportements hautains.

Le déroulement de la leçon

1. Lire l’histoire puis la raconter avec ses propres mots.

Constater qu’Amina a confiance en elle. Demander aux élèves d’exposer leur point de vue à ce sujet et d’écouter celui des autres : approuver l’attitude d’Amina, la critiquer éventuellement en disant qu’elle aurait pu se tromper, etc.

2. Conclure sur le fait qu’il faut trouver un équilibre entre une nécessaire estime de soi et une attitude qui reviendrait à être trop sûr de soi.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

3. Présenter l’activité et en détailler les modalités : cha- cun doit noter au cours d’une journée les qualités d’un camarade. Il est préférable de conserver l’anonymat et qu’aucun élève ne sache qui est chargé de l’observer.

Cela évitera de vouloir « faire plaisir » à un élève ou de chercher à se mettre particulièrement en valeur vis- à-vis d’un autre. Lors de la mise en commun, l’anonymat est naturellement levé et une discussion s’engage alors entre les élèves concernés. L’activité doit permettre de renforcer les appréciations positives en montrant à chacun qu’il a des qualités et que celles-ci peuvent être observées par les autres.

J'applique – Proposition de trace écrite

L’estime de soi est l’évaluation que chacun a de sa propre valeur. L’estime de soi est importante car elle nous permet de prendre conscience que l’on est capable de réaliser des choses pour soi-même ou pour les autres.

EMC SEMAINE 2

Manuel p. 11

LA SÉCURITÉ À LA MAISON Les savoirs de l’enseignant

Les accidents de la vie courante à la maison concernent principalement les chutes, les brûlures, l’électrocution, les intoxications, l’utilisation d’objets dangereux et l’asphyxie.

La première étape consistera à faire identifier la nature des accidents possibles et comprendre qu’ils varient avec l’âge : le risque de brûlure, par exemple, n’est pas le même selon que l’on est un tout jeune enfant ou que l’on est un peu plus âgé et que l’on commence à mani- puler des casseroles pour cuisiner. La deuxième étape consistera à intégrer un certain nombre d’interdits en ayant compris les enjeux : la gravité potentielle d’une brûlure, le caractère invisible du courant électrique qui peut néanmoins passer par le corps et le brûler grave- ment, voire tuer, etc. Prévoir de faire référence à des situations de la vie courante qui permettront de donner un aspect concret à la leçon.

Le déroulement de la leçon

1. Observer et décrire l’image. Recenser les attitudes à risque : jouer et courir devant une gazinière, heurter un manche de casserole qui dépasse, utiliser un appareil électrique ou une prise de courant.

2. Détailler les conséquences possibles d’une brûlure : la peau est mince et fragile, notamment celle d’un enfant.

Une brûlure peut laisser des cicatrices à vie et nécessiter des soins importants tels que des greffes de peau. Dire également les conséquences possibles des dangers liés à l’électricité.

3. Lorsque les représentations ont été recueillies puis que des explications ont été données, lister les conduites préventives : ranger ses affaires pour éviter les obstacles risquant d’entraîner une chute ; ne pas grimper dans les arbres ; ne pas jouer avec des allumettes, des briquets ou une bougie ; prendre garde à tout objet produisant une flamme vive ; ne pas manger ni boire un produit inconnu ; éviter d’utiliser des objets pointus ou coupants ; se servir des appareils électriques en prenant les précautions

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nécessaires ; éviter l’asphyxie en ne mettant pas la tête dans un sac en plastique ou en ne plaçant pas une ficelle ou une corde autour de son cou, etc.

Conclure sur la nécessité de prendre l’habitude d’évaluer son comportement et les risques encourus.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

À la maison, je me mets à l’abri du danger en faisant attention aux chutes, en ne jouant pas avec des objets dangereux et en n’utilisant pas des produits toxiques. Je fais attention aux risques de brûlures. Je manipule les objets qui fonctionnent à l’électricité avec prudence et je ne les utilise pas avec les mains mouillées.

EMC SEMAINE 2

Manuel p. 11

LES RÈGLES DE LA DÉMOCRATIE À LA MAISON

Les savoirs de l’enseignant

Le mot démocratie vient du grec demos (le peuple) et kratos (le pouvoir). La démocratie est un système politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple. Le plus souvent, les citoyens exercent leurs droits par l’intermédiaire de représentants élus. Le terme désigne également un pays dans lequel le pouvoir appartient au peuple.

Outre la définition du concept de démocratie, la leçon devra permettre d’envisager la manière dont celle-ci s’applique dans le cadre familial. Si les élèves savent qu’ils doivent obéissance à leurs parents, ils doivent aussi être conscients que les décisions qui sont prises à la maison le sont dans l’intérêt de tous, et donc dans le leur, qu’ils peuvent énoncer leurs besoins, résoudre des problèmes de la vie quotidienne avec leurs proches, décider de certaines règles de vie, émettre un avis, etc.

Si dans certaines familles, il existe un véritable « conseil de famille », dans la plupart des cas, les moments de dialogue, de prises de décision ou encore de recherche de solutions s’effectuent de façon plus informelle. Les élèves pourront ainsi témoigner de ce qui se passe chez eux.

Le déroulement de la leçon

1. Lire l’histoire puis la raconter. Si nécessaire, définir la notion de chef de famille ainsi que celle de successeur.

2. Constater qu’une mésentente s’installe dans la famille.

Observer que le droit d’aînesse est remis en cause par l’un des enfants et commenter la décision qui est prise pour résoudre le problème. Faire constater qu’elle va dans l’intérêt de tous les membres de la famille.

3. Voici une définition que l’on peut trouver dans un dic- tionnaire : 1. Régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par les représentants élus du peuple. Contraire : dictature. 2. État ainsi gouverné.

4. Recueillir les différentes suggestions : situation conflic- tuelle ou apaisée, arguments donnés par les uns et les autres, conclusion de la réunion familiale. En prolonge- ment, faire jouer une ou plusieurs scènes en fonction des idées émises.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

La démocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par des représentants élus par le peuple. Il s’exerce dans l’intérêt de tous. À la maison, les principes démocratiques s’appliquent également : chacun a le droit de s’exprimer pour énoncer ses besoins. Les décisions sont prises ensemble ou expliquées par les parents. Elles sont prises pour le bien de toute la famille.

HISTOIRE SEMAINE 2

Manuel p. 12

LES GRANDES CIVILISATIONS EN AFRIQUE

Les savoirs de l’enseignant

Une civilisation est un ensemble de caractères propres à la vie intellectuelle, artistique, morale, sociale et matérielle d’un pays ou d’une société. Aujourd’hui, les historiens et les géographes francophones utilisent le mot « civilisa- tion » comme équivalent du mot « culture ».

Les civilisations en Afrique avant l’arrivée des Européens : elles sont très nombreuses et apparaissent très tôt, dès la préhistoire, mais certaines sont méconnues car elles n’ont pas toujours fait l’objet d’études scientifiques et qu’elles ont disparu soit dans les sables du désert, soit parce qu’elles ont été recouvertes par la forêt équatoriale.

Les civilisations cartographiées p. 13 sont les principales civilisations connues grâce aux textes, aux monuments conservés et aux travaux des historiens.

La civilisation égyptienne : la civilisation égyptienne est la civilisation africaine la plus ancienne, connue et étudiée depuis le xviiie siècle. La période historique com- mence vers - 3000 avec l’apparition de l’écriture mais la civilisation égyptienne est plus ancienne car il existe des traces d’organisation sociale datant du ve millénaire avant notre ère.

La civilisation née avec l’écriture se caractérise par une organisation politique centralisée autour de la personne de « roi » appelé « pharaon » ; celui-ci concentrant le pouvoir politique, militaire et religieux dès les origines, vers - 3200. Les pharaons sont enterrés dans des mo- numents funéraires particuliers : les pyramides. Ces dernières apparaissent vers - 2700 à Saqqarah, les plus connues sont celles du plateau de Gizeh (document A p. 12). Ce type de monument funéraire sera progressi- vement remplacé par des tombes plus discrètes dans la Vallée des rois.

La civilisation Nok : elle apparaît au Nigeria vers - 1500 et s’éteint à la fin du Ier millénaire av. J.-C., au confluent du fleuve Niger et de la Bénoué (centre du Nigeria). Il s’agit d’une civilisation très avancée, tant sur le plan de son organisation sociale que de son raffinement. La culture Nok est considérée comme la plus ancienne productrice de terres cuites d’Afrique subsaharienne. Cette civilisation atteint son apogée vers - 900 et disparaît pour des raisons inconnues vers - 40. Sa découverte, au début du xxe siècle, est liée à l’exploitation minière qui a permis de mettre au jour, à plus de 7 mètres sous terre, les premières statues

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en terre cuite qui font l’originalité de cette civilisation.

Les sculptures d’hommes ou de femmes richement parés de bijoux et de coiffures élaborées sont associées à des tombes à proximité des villages. Elles semblent associées à des rituels funéraires, où les personnes représentées seraient des personnalités importantes pour la communauté.

Les autres grandes civilisations : il existe un très grand nombre de civilisations africaines et il n’est pas possible de toutes les étudier au CM1. La leçon fait référence à des civilisations connues grâce à des monuments et des textes.

Le document D est un exemple de ces grandes civilisations africaines connues en Europe. L’empire du Mali ou Empire mandingue est fondé au xiiie siècle et connaît son apogée au xive siècle. Il est connu pour sa richesse, obtenue par l’exploitation des mines d’or, de cuivre et la traite des esclaves, grâce aux récits des voyageurs arabes, portugais et espagnols. Les rois de cet empire sont musulmans et portent le titre de « sultan ». Le document D représente le roi Musa qui a régné de 1312 à 1337 : son règne marque l’apogée de cette civilisation. L’empire décline ensuite et est concurrencé par le Songhaï.

Le déroulement de la leçon

• Interroger les élèves sur la notion de civilisation et en donner une définition si nécessaire : ensemble d’éléments communs à un groupe humain (langue, religion, histoire, sciences, techniques).

• Présenter la séance aux élèves : quelles sont les grandes civilisations de l’Afrique ? Quels sont les vestiges qu’elles ont laissés ? Pourquoi ces civilisations sont importantes pour l’humanité ?

• Faire observer la frise chronologique. Elle correspond aux civilisations qui se sont développées en Afrique à partir de la naissance de l’écriture en Égypte jusqu’à l’arrivée des premiers Européens sur le littoral de l’Afrique sub- saharienne. Demander aux élèves si cette période leur paraît longue et pourquoi elle commence en - 3000 et se termine vers 1600. Les inviter ensuite à regarder le document A et leur demander s’ils connaissent ces monuments.

1. Les monuments photographiés sont les pyramides d’Égypte. Ils sont en pierre et très anciens : ils ont plus de 4 000 ans. Ils étaient construits pour les pharaons : les chefs de l’État égyptien dans l’Antiquité. Leur fonction était de servir de tombes aux pharaons.

2. Localiser le document A sur la carte C. Les pyramides se trouvent en Égypte : le pays se trouve au nord-est de l’Afrique sur la rive sud de la Méditerranée.

• Faire un premier bilan sur les traces de la civilisation à travers cet exemple : on a conservé de grands monu- ments en pierre des anciennes civilisations africaines.

3. Localiser le document B sur la carte C. La civilisation Nok est une civilisation qui s’est développée dans le centre du Nigeria actuel : elle était présente en Afrique centrale, à l’ouest du continent, au nord du golfe de Guinée.

4. Le personnage est présenté assis le menton appuyé sur le genou de la jambe droite relevée. Il porte des bijoux (colliers, bracelets) et une coiffure élaborée. L’artiste a insisté sur le visage qui est très grand par rapport au reste

du corps : les sourcils, la bouche et le nez sont finement représentés. Ce personnage jouait probablement un rôle important dans sa communauté car il porte de nombreux bijoux et que la finesse du travail de l’artisan visait vrai- semblablement à rendre le visage reconnaissable, même si le portrait n’est pas réaliste.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Les civilisations africaines ont apporté l’écriture qui fait entrer l’humanité dans l’Histoire. Elles croyaient en une vie après la mort : les pharaons étaient conservés dans des tombes.

HISTOIRE SEMAINE 2

Manuel p. 13

LES GRANDES CIVILISATIONS EN AFRIQUE

• Replacer les grandes civilisations africaines sur la frise, de - 3000 jusqu’en 1600. L’objectif étant de montrer que les civilisations africaines ont été très nombreuses et qu’elles étaient connues en dehors du continent africain avant 1600.

5. Les élèves doivent être en mesure de citer la civilisation égyptienne et la civilisation Nok ; mais ils connaissent peut-être aussi d’autres civilisations comme celles du Ghana, du Mali, du Songhaï…

6. La carte C montre un grand nombre de civilisations présentes sur tout le continent. Les espaces désertiques ou la forêt dense sont des obstacles à notre connaissance d’anciennes civilisations qui ont disparu et pour lesquelles des études archéologiques n’ont pas débuté.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris. Faire repérer sur la carte C les civilisations citées dans ces savoirs.

7. La puissance et la richesse du roi sont figurées par le fait que le roi est représenté assis sur un trône, avec une cou- ronne et un sceptre (symbole des rois en Europe) et tenant une boule d’or (symbole de son pouvoir économique). Le personnage sur le chameau représente un commerçant arabe qui traverse le désert pour venir commercer avec le roi du Mali. Les civilisations africaines étaient connues en Europe grâce aux commerçants arabes capables de traverser le Sahara pour venir échanger des produits venus des différentes civilisations de la Méditerranée et de l’Afrique subsaharienne.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Les civilisations africaines qui se sont développées entre - 3000 et 1600 sont très nombreuses et démontrent l’importance de l’Afrique dans l’histoire de l’humanité.

Ces civilisations africaines attirent les marchands arabes venus de la Méditerranée pour échanger des marchan- dises ; ces marchands font connaître l’existence des grandes civilisations africaines au reste du monde connu et notamment en Europe.

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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE SEMAINE 2

Manuel p. 14

LE PLAN, LA CARTE – LE RELIEF DU CAMEROUN

Les savoirs de l’enseignant

Cette leçon est consacrée à deux outils essentiels de la géographie qui servent à la fois dans la vie quotidienne et dans le travail de réflexion géographique. En effet, le plan (document A p. 14) et la carte (document C p. 15) permettent à la fois de construire des repères et de comprendre le fonctionnement d’un espace, notamment celui de notre pays. Les élèves doivent donc apprendre à lire ces documents, comprendre comment ils sont élaborés – et notamment connaître tous les éléments qui les composent – et, le cas échéant, en fabriquer à leur tour (voir les pp. 134-135 consacrées au dessin d’une carte du Cameroun).

Il conviendra d’abord de rappeler que le plan et la carte sont une représentation de l’espace, ce qui implique deux opérations : la première ne sera pas abordée avec de jeunes élèves mais il sera peut-être nécessaire de rappeler, lorsqu’il sera question du planisphère, que le passage de la sphère (la Terre) à la carte (espace plan) nécessite le recours à des systèmes de projection ; la seconde sera en revanche étudiée en classe puisqu’elle concerne la réduction des distances et qu’aucun plan ni aucune carte ne peut représenter l’espace dans ses dimensions réelles. C’est à cela que sert l’échelle qui fixe le rapport entre les distances sur la carte et les dis- tances dans la réalité. L’échelle dépend de l’espace que l’on souhaite évoquer. C’est d’ailleurs elle qui différencie principalement le plan et la carte, le premier représentant un espace plus réduit et de manière plus détaillée que la seconde. Lorsque la réduction est faible – par exemple 1/5 000e (1 cm = 50 m) ou 1/10 000e (1 cm = 100 m) –, on parle de plan ; sinon, il s’agit d’une carte.

Le plan et la carte sont des représentations. Il conviendra d’identifier les éléments que celles-ci comportent : en effet, on ne peut faire figurer tout ce qui se trouve dans un espace, il faut procéder à une sélection en fonction des objectifs que l’on se fixe. Il faut ensuite choisir les symboles qui serviront à dessiner ces éléments. De manière conventionnelle, ces symboles appartiennent à trois grandes catégories – point, ligne, surface – que l’on peut faire varier en utilisant la couleur, la taille, etc.

(document B p. 14). Tous ces symboles sont regroupés dans la légende qui explique leur signification.

Enfin, outre l’échelle et la légende, toute carte doit com- porter un titre et une flèche (ou une rose des vents) indiquant le nord.

Dans le cadre de cette leçon, deux documents ont été privilégiés : le plan simplifié de la capitale politique du pays, Yaoundé (document A p. 14), et la carte des reliefs du Cameroun (document C p. 15). Le premier document permet de localiser les sept communes d’arrondissement, quelques bâtiments de premier plan tels que ceux qui abritent la présidence de la République ou l’université, les voies de communication et le réseau hydrographique.

Grâce à la carte des reliefs, conformément au curri-

culum, les élèves pourront localiser les basses terres du Cameroun, à savoir les plaines et les bas plateaux.

Les plaines sont situées à des altitudes inférieures à 500 m : elles figurent en vert sur la carte, suivant les conventions cartographiques. Les élèves seront amenés à situer, dans la partie ouest du pays, la plaine littorale où les fleuves (Mungo, Wouri, Sanaga et Ntem) coulent à fleur de sol, sans creuser de vallée. Cette plaine, très étroite dans sa partie nord, à hauteur du mont Came- roun, s’élargit dans sa partie centrale, dans le secteur traversé par la Sanaga. Au nord, ils devront identifier la cuvette de la Bénoué, dominée par les monts Mandara au nord et l’Adamaoua au sud. Les bas plateaux, situés à des altitudes comprises entre 500 et 1000 m, sont représentés en ocre. La carte met en évidence l’étendue du plateau Sud-Camerounais, sillonné par de nombreux cours d’eau qui constituent les bassins fluviaux de la Sanaga, du Nyong et du Ntem, qui occupe presque un tiers de la superficie du pays. Cette vaste surface d’éro- sion orientée vers le sud-ouest s’achève dans sa partie occidentale par un escarpement qui domine la plaine littorale. On signalera que la monotonie apparente de ce relief cache une diversité locale : ainsi, dans les envi- rons de Yaoundé, se trouvent de hautes collines – Mbam Minkom, Nkolondom et Eloumnden – qui dominent la ville. Situées à des altitudes légèrement supérieures à 1000 m, elles constituent les points culminants du plateau Sud-Camerounais.

Le déroulement de la leçon

• L’objectif de cette leçon est de familiariser les élèves avec les plans et les cartes et de construire des repères géographiques. La première partie de la leçon est dédiée au plan, mais l’élaboration du plan répond aux mêmes exigences que la production d’une carte, ce que les élèves pourront vérifier dans la deuxième partie de la leçon.

1. Le document A représente la ville de Yaoundé.

2. C’est l’échelle qui permet de connaître la distance dans la réalité à partir du plan. Elle ressemble à une petite règle graduée, comportant des indications de longueur.

3. La réponse dépendra des lieux choisis par les élèves qui devront procéder ainsi : mesurer avec une règle la longueur de l’échelle (valeur A) puis mesurer la distance entre les deux lieux choisis (valeur B). En divisant la valeur B par la valeur A puis en la multipliant par deux (puisque l’échelle indique 2 km), ils obtiendront la distance dans la réalité en km.

4. Sur le document A, une flèche associée à la lettre N indique le nord. C’est un élément important car il permet de se repérer dans l’espace : en connaissant le nord, on peut trouver les autres points cardinaux (sud, est et ouest) et localiser tous les lieux sur le plan en utilisant ces repères essentiels.

5. Dans la vie quotidienne, un plan sert à se déplacer, à trouver un lieu où l’on veut se rendre, à aller d’un lieu à un autre.

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• Après cette première approche du plan, centrée sur l’échelle et le nord, il convient d’expliquer aux élèves comment sont dessinés les éléments que comporte le plan et comment on peut les déchiffrer.

6. Pour comprendre les symboles, il faut regarder la partie droite du document qui en donne la liste et explique ce qu’ils représentent. Cette partie de la carte s’appelle la légende.

7. Les symboles peuvent être des points (il faudra expliquer que le terme « point » désigne ici des symboles localisés précisément en un lieu mais qu’il peut prendre des formes variées), des lignes ou des surfaces.

8. Dans la légende du document A, tous les bâtiments et lieux particuliers mais aussi les aéroports et la gare sont représentés par des symboles ponctuels. Les limites administratives, les voies principales, la voie ferrée et les cours d’eau sont représentés par des symboles de type ligne. Pour représenter le lac, on a utilisé une surface (on pourra ajouter que les couleurs qui individualisent les communes d’arrondissement constituent aussi des symboles de type surface, même si cela ne figure pas dans la légende).

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

L’exercice pourra être fait à l’oral puisqu’il n’y a que quatre termes à replacer.

• Le plan est la représentation d’un espace à l’aide de symboles. La légende permet de comprendre leur signi- fication. L’échelle donne le rapport entre la distance sur le plan et la distance dans la réalité.

GÉOGRAPHIE PHYSIQUE SEMAINE 2

Manuel p. 15

LE PLAN, LA CARTE – LE RELIEF DU CAMEROUN

• Le travail sur la carte des reliefs permettra ensuite de revoir la question de l’échelle et de la légende, et de construire des repères importants concernant la géo- graphie du pays. Cette leçon centrée sur les plaines et bas plateaux sera complétée au CM2 par une leçon sur les hauts sommets.

9. La différence principale entre un plan et une carte est la dimension de l’espace représenté. Le document A représente une ville, le document C un pays tout entier.

Il sera possible de demander aux élèves de comparer les deux échelles : dans le plan, le segment représente 2 kilomètres ; dans la carte, avec un segment de la même dimension, on représente environ 100 km.

10. La légende de la carte utilise des symboles de type surface. Il s’agit de représenter des reliefs qui occupent un espace important. Elle comporte aussi un symbole de type point (ici en forme de triangle) pour représenter les sommets. (Il sera également possible de signaler que des lignes sont aussi utilisées pour dessiner les fleuves).

11. Les plaines sont représentées en vert. Elles se nom- ment plaine côtière et cuvette de la Bénoué. L’altitude maximale est de 500 m. La ville de Douala est située dans la plaine côtière, la ville de Garoua est localisée dans la cuvette de la Bénoué.

12. Le bas plateau est dessiné en ocre. Le principal pla- teau s’appelle plateau Sud-Camerounais. L’altitude est comprise entre 500 et 1 000 m. La capitale politique du pays, Yaoundé, est située sur ce plateau.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

EMC SEMAINE 3

Manuel p. 16

L’OBÉISSANCE

Les savoirs de l’enseignant

L’obéissance est le fait d’obéir, c’est-à-dire de se sou- mettre à l’autorité de quelqu’un. Les élèves sont habitués à obéir à l’autorité de l’adulte, qu’il s’agisse de leur milieu familial ou du personnel qui les encadre à l’école ou dans des activités extrascolaires. Il est important que cette notion d’obéissance soit questionnée. Cela signifie qu’il faut faire émerger les raisons pour lesquelles il faut obéir.

Les conséquences de la désobéissance devront également

être envisagées. L’ensemble de cette réflexion concourra ainsi à stimuler l’esprit critique de chaque enfant tout en lui permettant d’évaluer son approbation à toute autorité et de comprendre les raisons de l’obéissance. Prévoir de faire des rapprochements avec ce qui a déjà été vu sur les notions de droits, de devoirs et de règles.

Le déroulement de la leçon

1. Lire l’histoire. La raconter en différenciant les com- portements : les enfants qui sont obéissants (Fatima et Joyce) et celui qui ne l’est pas (Aoudou).

2. Aoudou subit les effets de son manque d’hygiène (bou- tons, teigne). En liaison avec le contenu de la leçon sur J'applique – Proposition de trace écrite

Type de relief Nom Altitude comprise entre : Fleuves Ville

Plaine Plaine littorale 0 et 500 m Mungo, Wouri, Sanaga, Ntem Douala

Plaine Cuvette de la Bénoué 0 et 500 m Bénoué, Faro, Logone Garoua

Plateau Plateau Sud-Camerounais 500 et 1 000 m Sanaga, Nyong, Ntem, Dja, etc. Yaoundé

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l’hygiène corporelle, rappeler les conséquences possibles du manque d’hygiène.

3. La question est centrale par rapport à la réflexion qui est menée dans la leçon : il s’agit de faire comprendre la nécessité d’obéissance aux parents, aux enseignants, aux adultes et aux aînés. Recueillir les avis des élèves et effectuer la synthèse : du fait de leur expérience, les adultes savent conseiller les enfants, les protéger et les inciter à agir en fonction de leur bien.

4. Recenser les situations dans lesquelles les enfants doivent obéir aux adultes. Constater que celles-ci concernent toutes les situations de la vie tant que les enfants ne sont pas capables d’évoluer en totale auto- nomie. Prolonger la réflexion en posant des questions telles que : Faut-il désobéir si nos parents ne nous voient pas ? Les adultes doivent-ils aussi obéir ?

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Les enfants doivent obéir aux adultes, c’est-à-dire res- pecter les consignes et les ordres qui leur sont donnés.

L’obéissance est nécessaire car les enfants ont besoin d’être guidés. Les enfants l’acceptent car ils se sentent en confiance.

EMC SEMAINE 3

Manuel p. 16

L’OPINION D’AUTRUI Les savoirs de l’enseignant

Le terme opinion a plusieurs sens : il désigne un point de vue, une position intellectuelle, une idée ou un ensemble d’idées que l’on a dans un domaine déterminé. Le mot désigne également un jugement de valeur que l’on porte sur une personne, un acte, une qualité (l’opinion que quelqu’un a sur quelque chose ou quelqu’un d’autre).

Lorsque la notion d’opinion aura été dégagée, il convien- dra de faire observer la diversité des opinions. Pour cela, s’appuyer sur des exemples tirés de la vie de la classe.

Prévoir d’élargir ensuite la réflexion à l’analyse de l’opi- nion des membres de sa famille avant de conclure sur le respect de l’opinion des autres. Cette conclusion de la leçon viendra donc nourrir la réflexion sur le respect d’autrui, une des finalités de l’éducation morale.

Le déroulement de la leçon

1. Lire l’histoire et la résumer. Faire ressortir les avis divergents de Ndono et Fotso. Constater que les deux opinions sont inconciliables. Demander aux élèves de donner leur avis sur le sujet.

2. Faire appel au vécu des élèves et faire allusion à des situations où il est important d’écouter l’opinion des autres.

Les élèves peuvent puiser des exemples dans la vie de la classe : un élève qui donne un avis, des arguments concernant le choix d’un jeu dans la cour, des cultures qui vont être réalisées dans le jardin scolaire, de modalités d’un projet, etc. Conclure sur le fait que l’écoute est un paramètre particulièrement important concernant les relations avec les autres. Approfondir la réflexion en

faisant constater qu’il faut aller au-delà d’une simple écoute distraite et analyser l’opinion d’autrui. Donner des exemples concernant le milieu familial.

3. Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion et de l’expri- mer, nous avons le droit de ne pas penser la même chose que les autres et les autres ont le droit de ne pas penser la même chose que nous.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Chacun a le droit d’avoir une opinion sur un sujet et de l’exprimer. Il est important d’écouter l’opinion des autres, qui peut être différente de la nôtre, afin de mieux comprendre les choses. Cela peut nous amener à faire évoluer notre propre opinion.

EMC SEMAINE 3

Manuel p. 17

LE DROIT D’ÊTRE ENTOURÉ ET AIMÉ Les savoirs de l’enseignant

La Convention internationale des droits de l’enfant affirme dans plusieurs de ses articles qu’un enfant a le droit au bien-être. Cela signifie notamment que les décisions qui le concernent doivent tenir compte de son intérêt et que toute forme de protection nécessaire doit s’exercer à son endroit. Différentes situations pourront être évoquées au cours de la leçon : le milieu familial permettant d’être entouré, aimé et favorisant l’épanouissement person- nel, un enfant qui nécessite des besoins particuliers (en situation de handicap notamment), un enfant séparé de ses parents, etc. Faire prendre conscience du rôle de l’État dans le processus du droit au bien-être et au développement de l’enfant.

Le déroulement de la leçon

1. Lire l’histoire. Demander de signaler les termes qui posent un problème de compréhension. Vérifier notam- ment que le terme beau-père est compris de tous : dans le cas présent, il s’agit du nouveau mari de la mère de Njoya.

2. Commenter les différentes formes de maltraitance que subit l’enfant. Constater qu’aucune n’est normale ni admissible.

3. Énumérer les droits de l’enfant qui ne sont pas res- pectés : non-fréquentation scolaire, mauvaise nutrition, coups, punitions injustifiées.

4. Laisser les diverses opinions s’exprimer puis établir une synthèse. Conclure que la maltraitance doit être signalée et observer que ce signalement n’est pas toujours aisé à réaliser : crainte de représailles envers l’enfant concerné, par exemple. Conseiller aux élèves de s’adresser à un adulte ou à un enseignant qui pourront agir au mieux.

> Lire les savoirs et les expliciter. Vérifier que les élèves ont compris.

J'applique – Proposition de trace écrite

Tout enfant a le droit d’être entouré et aimé. Aucun enfant ne doit subir de maltraitance.

Références

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