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Les funérailles catholiques à la télévision

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Comité de diffusion des célébrations liturgiques de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Les funérailles catholiques à la télévision

Guide d’accompagnement pour la diffusion des funérailles

13 avril 2012

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Références

Le Comité de diffusion des célébrations liturgiques (CDCL) Secrétariat de Communications et Société

1340, boul. Saint-Joseph Est Montréal (Québec) H2J 1M3 514-524-8223, poste 202

Site internet (textes concernant la messe télévisée et informations générales sur le CDCL) : www.officecom.qc.ca

Édition

Office national de liturgie 3530, rue Adam

Montréal (Québec) H1W 1Y8 514-522-4930

http://www.onl.cecc.ca/

Octobre 2012

Crédits pour photos

Page couverture, en arrière-plan : Ville de Québec (funérailles de la mairesse Andrée Boucher, le 1er septembre 2007, à la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec)

Page 4, en arrière-plan ; page 5, en arrière-plan (clochers de l’église Très-Saint-Rédempteur, Montréal) ; page 6, à gauche (page du recueil D’une même voix, Éditions de la CECC) ; page 7 (antennes de diffusion dans le parc du mont Royal) : photos, Mario Coutu

Page 6, à droite : extrait du document Les funérailles militaires célébrées dans les paroisses civiles (Office national de liturgie) Page 8 : archives Le Jour du Seigneur, remerciements à André Raymond

Dans ce texte, l’utilisation du masculin englobe le féminin.

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Le Comité de diffusion des célébrations liturgiques (CDCL)

Le CDCL a été mis sur pied en 1964 par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) pour soutenir la produc- tion des célébrations liturgiques diffusées à la radio, à la télévision et, maintenant, sur l’Internet, et en promouvoir la qualité.

Il est composé d’un évêque nommé par le Bureau de direction de la CECC, d’un évêque membre de la Commission épiscopale de liturgie et des sacrements, du directeur général ou de la directrice générale de Communications et Société et du directeur de l’Office national de liturgie. Sont des invités permanents, un représentant de l’équipe de production de l’émission télévisée Le Jour du Seigneur de Radio-Canada, deux représentants des radiodiffuseurs, ainsi qu’un(e) représentant(e) des délégués dio- césains pour la liturgie dans les médias. Le CDCL se réunit habituellement deux ou trois fois par année. Son mandat touche tous les diffuseurs ou producteurs ; toutefois le CDCL peut aussi conclure des ententes particulières comme ce fut le cas avec la Société Radio-Canada en 1964, entente renouvelée en 1993 et en 2009.

La diffusion des funérailles catholiques à la télévision

En septembre 2011, le CDCL a publié un document intitulé Célébrer et communiquer. Guide d’accompagnement pour célébrer la liturgie dans les médias. On y retrouve des considérations générales sur la diffusion des célébrations liturgiques catholiques, sur les critères de qualité recherchés, sur le travail propre des producteurs et diffuseurs, sur les formes de célébrations qui peuvent faire l’objet d’une diffusion et sur les divers intervenants engagés dans ce travail.

Aujourd’hui, le CDCL propose le document Les funérailles catholiques à la télévision, un guide d’accompagnement pour la diffusion de telles funérailles. Il s’agit d’un cas particulier et assez complexe de diffusion d’une célébration liturgique.

La nature de ces célébrations

Ces célébrations concernent habituellement des personnalités publiques qui ont joué un rôle politique, culturel ou social d’importance. Il arrive aussi que les circonstances de leur décès ajoutent au caractère exceptionnel de l’événement. Il arrive aussi parfois que l’on diffuse de telles célébrations à la suite d’un accident ou d’une catastrophe. Quel que soit le cas, ces funérailles réunissent des assemblées formées de la famille, des amis et d’autres personnalités publiques, et elles donnent lieu à de multiples commentaires. La diffusion de telles funérailles mérite une attention toute particulière.

Par ailleurs, on retrouve diverses formes de célébrations. Ainsi, certaines funérailles comportent une célébration de l’Eucharistie ; d’autres ont lieu au cours d’une liturgie de la Parole ; enfin, certaines s’apparentent davantage à une célébration commémorative avec le dernier adieu. Dans ces célébrations, on trouve également divers types de prise de parole : l’homélie, l’évocation de la vie de la personne défunte, une parole d’adieu de la famille ou des proches. Ces célébrations comportent très souvent des gestes rituels et symboliques, des chants et de la musique ; tout cela doit s’intégrer dans le cadre d’une célébration rituelle et liturgique de l’Église. La diffusion de ces célébrations nécessite une expertise particulière de la part de ceux et celles qui y participent, soit dans la célébration elle-même, soit dans le travail de diffusion.

Le présent document voudrait aider tous les intervenants qui se retrouvent dans le cadre d’une diffusion de telles célébrations à la télévision en proposant quelques grandes références ou balises pour un travail de qualité, respectueux de l’événement et des personnes concernées. Ce guide a été conçu en pensant en premier lieu à la télévision ; on fera les adaptations nécessaires pour la radio et l’Internet.

Ce que vous trouverez dans ce guide d’accompagnement

Vous trouverez dans ce guide une première partie consacrée à la dimension liturgique proprement dite des funérailles : des critères de discernement, des observations sur l’homélie, sur le dernier adieu, sur les prises de paroles ou témoignages, sur les gestes liturgiques et sur le choix des chants. Une seconde partie aborde quelques aspects de la diffusion : les commentaires de la célébration, le choix des diffuseurs, des animateurs de ces célébrations spéciales et celui des images.

À qui s’adresse ce guide ?

Par ce document, le CDCL s’adresse aujourd’hui à deux groupes distincts de destinataires :

• Aux responsables de la célébration liturgique :

– les délégués des évêques pour la diffusion des célébrations liturgiques dans les médias ; – les responsables locaux de liturgie ;

– les équipes des paroisses ou communautés religieuses engagées dans la préparation d’une célébration de funérailles catholiques diffusée à la radio, à la télévision ou sur l’Internet ;

– les intervenants de la liturgie, présidents, musiciens, lecteurs et autres personnes exerçant une fonction dans la célébration.

• Aux responsables de la diffusion de la célébration dans les médias :

– les producteurs et les diffuseurs des funérailles catholiques dans les médias ; – les responsables locaux des communications ;

– les personnes engagées dans la diffusion d’une célébration de funérailles catholiques à la radio, à la télévision ou sur l’Internet.

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Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien, Sur des prés d’herbe fraîche,

il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;

il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :

ton bâton me guide et me rassure .

Psaume 22 (23)

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Trois critères de discernement

Il convient de rappeler ici trois grands critères de qualité rete- nus par le CDCL pour la diffusion de la liturgie catholique. Ils servent à discerner ce qui est juste, ce qu’il convient de faire dans la préparation et la diffusion de funérailles catholiques.

1. Le critère de l’ecclésialité

La liturgie célébrée est celle de l’Église catholique. De la part des responsables de la célébration, elle exige le respect des normes liturgiques de l’Église. De la part des téléspectateurs, elle est reçue comme un témoignage authentique et autorisé de la vie liturgique de l’Église.

2. Le critère de la vérité

En second lieu, le critère de la vérité ou de l’authenticité de la célébration est spécifique aux funérailles. Les assemblées litur- giques qui se forment à cette occasion réunissent souvent des gens aux sensibilités diverses. Certes, on y trouve des catho- liques et des chrétiens initiés à la liturgie de l’Église. Toutefois, il faut se rappeler ce conseil donné aux prêtres pour la prépa- ration de la célébration. « Ils tiendront tout particulièrement compte de ceux qui, à l’occasion des funérailles, assistent aux célébrations liturgiques et y entendent l’Évangile : non catholiques, catholiques qui ne participent jamais ou presque jamais à l’Eucharistie, ou même qui semblent avoir perdu la foi. C’est pour tous, en effet, que les prêtres sont les ministres de l’Évangile du Christ. » Les responsables liturgiques de la célébration honorent ce critère de vérité en soutenant l’espé- rance des participants, en annonçant le mystère pascal du Christ et la résurrection des morts, en priant pour la personne décédée et les personnes endeuillées. Tels sont les buts de la liturgie des défunts. Dans le travail de diffusion, il convient d’éviter de donner à la production la forme d’un spectacle de sorte que les téléspectateurs puissent vraiment s’associer à la célébration liturgique.

3. Le critère de l’exemplarité

En troisième lieu, le CDCL rappelle le critère d’exemplarité de telles célébrations. Leur diffusion leur confère souvent un rôle de modèle ou de référence. Voilà pourquoi il importe que tous les acteurs de la célébration y tiennent leurs rôles ou leurs fonctions liturgiques : les ministres, les lecteurs, les chantres et les musiciens, les personnes appelées à prendre la parole, l’assemblée elle-même, d’une manière à la fois simple, noble et respectueuse. La personne déléguée par l’évêque du diocèse pour la diffusion des célébrations liturgiques dans les médias ou un conseiller liturgique peut apporter une aide significative en ce domaine.

L’homélie des funérailles

L’homélie des funérailles est un moment important de la célébration liturgique. Elle constitue un défi majeur. Elle demande de la part de l’homéliste un travail de discernement spirituel et pastoral afin de faire surgir la signification de l’événement pour la communauté et les proches de la per- sonne défunte. Dans le cas d’une diffusion publique de la célébration, il faut aussi garder à l’esprit le grand auditoire à atteindre par cette parole, auditoire diversifié à qui s’adresse également cette homélie.

L’homélie n’est ni un éloge ni un panégyrique de la per- sonne défunte. Elle propose plutôt une relecture de sa vie à la lumière des textes choisis de la Parole de Dieu, pour y lire la présence de Dieu. Cette parole en est une de foi et d’espé- rance. Elle est une proclamation du mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ, centre de la foi chrétienne et fondement de l’espérance dans une vie au-delà de la mort.

Elle révèle ainsi le sens de l’aventure humaine et elle récon- forte les participants en ces heures de deuil.

Les demandes de prise de parole

Il est de plus en plus fréquent que des membres de la famille ou des proches demandent de prendre la parole à l’occasion des funérailles. Il convient d’honorer ces requêtes tout en les intégrant harmonieusement dans le déroulement d’une célé- bration rituelle. En effet, ces prises de parole, s’il y en a – car elles ne sont pas obligatoires, – ont une fonction liturgique prévue dans le rituel ; elles ne sont pas des apartés dans le déroulement de la célébration.

Le rituel des funérailles ne prévoit ni hommages ni éloges au cours de la célébration des funérailles. Leur place est plutôt avant ou après la célébration à l’église. Cependant, il est pos- sible de prendre la parole au sujet de la personne défunte au début de la célébration, au cours de l’homélie et au rite du dernier adieu, « toujours en tenant compte de la spécificité de chacun de ces moments1 ».

Si cette prise de parole se fait au début de la célébration, elle présentera la ou le défunt, son histoire, ses valeurs. Durant l’homélie, on respectera sa nature propre et sa finalité. À l’occasion du rite du dernier adieu, la prise de parole évo- quera ce qu’il y a eu de beau et de bon dans sa vie, ce que ses proches ont vécu avec elle. L’accent est alors mis sur l’adieu à la personne et sur ce que l’on retiendra d’elle.

Comme ces prises de parole ont une fonction liturgique, les personnes concernées sont invitées à bien saisir la nature et le sens de leur intervention. Certaines d’entre elles, peu habituées à parler devant une assemblée ou trop sensibles, auront du mal à s’exprimer. Ces interventions requièrent une préparation soignée. Il peut être utile aussi de montrer ces textes au président de la célébration, ce qui peut faciliter leur intégration dans l’ensemble de la célébration. Dans tous les cas, on doit éviter de prolonger les prises de parole pour ne pas rompre le rythme de la célébration liturgique.

I. La dimension liturgique

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Le rite du dernier adieu

Le dernier adieu constitue le rite spécifique de la célébration des funérailles chrétiennes. Le but de ce rite est de réaliser la séparation d’avec la personne défunte, de la confier « à Dieu » et de communiquer aux proches et à l’assemblée l’espérance de la retrouver un jour. C’est là l’expression ultime de notre foi en la résurrection du Christ.

Ce rite se développe selon un enchaînement précis : une monition d’introduction suivie d’un temps de silence, le chant du dernier adieu, l’encensement et l’aspersion du corps ou des cendres et la prière conclusive. Dans la pratique, on tend trop souvent à superposer les paroles, les chants et les gestes plutôt qu’à les faire se succéder ; cela crée un effet de confusion. Il y a ici un grand avantage à respecter la séquence prévue au rituel ; elle noue harmonieusement l’adieu per- sonnel exprimé en silence, puis celui des proches et de la communauté.

Le chant qui accompagne le dernier adieu est un chant rituel.

Il exprime l’adieu des proches et de la communauté à la personne défunte ; par ce chant, ils la confient au Père dans l’espérance de la retrouver un jour. Le caractère liturgique du chant doit en diriger le choix2. Il ne saurait être remplacé par un air célèbre ou par le chant préféré de la personne décédée.

Si quelqu’un est invité à prendre la parole au cours du rite du dernier adieu, il convient de se rappeler qu’il s’agit d’une parole d’adieu, comme cela a été souligné plus haut. Cette intervention devrait intervenir tout de suite après la monition d’introduction du président et avant le temps de silence au cours duquel tous les membres de l’assemblée se souviennent de la personne qui vient de les quitter, et peuvent lui exprimer un adieu personnel.

Une attention spéciale à d’autres éléments

La prière universelle – Il est important de proposer une prière universelle bien structurée avec des intentions pertinentes. Il faut aussi que la ou les personnes qui les liront soient à l’aise dans cette fonction liturgique. Le plus important ici n’est pas de mettre en évidence un grand nombre de personnes en leur faisant lire une intention.

Le choix des chants – Il s’agit d’une question délicate. Les chants ont une fonction liturgique ; leur beauté est liée à leur convenance dans la célébration et à la possibilité pour les membres de l’assemblée d’y participer. On devrait éviter l’effet concert ou spectacle. En ce qui concerne l’intégration exceptionnelle de chants non liturgiques, on suivra les orien- tations diocésaines.

Le président de l’assemblée – La diffusion des célébrations, sur- tout télévisée, donne une très grande visibilité au président de la célébration. Voilà donc une raison de plus d’accorder une attention encore plus grande à ses paroles, à ses attitudes et à ses gestes. Son rôle commence donc dès la préparation de la célébration. Il est le répondant ecclésial face à la famille et aux autres intervenants.

La sobriété et la simplicité – La liturgie catholique de rite latin se caractérise par sa sobriété et sa noble simplicité. Il s’agit là d’une règle d’or dans les nombreux choix à faire dans la programmation liturgique d’une célébration de funérailles.

Les funérailles civiques ou militaires

Lors de funérailles civiques ou militaires, on voudra marquer le caractère propre de la célébration par des gestes particuliers.

Leur intégration dans le cadre d’une célébration liturgique invite à la sobriété dont on vient de parler. Pour les funé- railles militaires, il existe un protocole intitulé Les funérailles militaires célébrées dans les paroisses civiles. ce document est disponible sur le site Internet de l’Office national de liturgie3.

NOTES

1 Dans l’espérance chrétienne, Célébrations pour les défunts, Desclée- Mame, Paris, 2008, Notes de mise en œuvre, no 21, p. 15.

2 Cf. Missel des défunts, Desclée, 1974, nº 101, p. 35 : « Le chant du dernier adieu doit apparaître à tous comme le sommet de l’adieu de toute l’assemblée au défunt. Il est donc très souhaitable que toute l’assemblée y participe (RR 10). Si l’on ne peut chanter ce chant

du dernier adieu, le célébrant proposera à l’assemblée de prier en s’unissant à quelques invocations. Cette forme de prière doit tendre à créer le même climat de confiance et d’espérance que celui du chant d’adieu. »

3 < http://onl.cecc.ca >, dans la section Les documents.

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II. La diffusion de la célébration

Diffuser ou non ?

La décision de diffuser les funérailles d’une personne connue doit, la plupart du temps, être prise en très peu de temps.

Souvent, c’est la famille de la personne défunte qui donne l’accord ultime. Le diffuseur a donc tout avantage à respecter les souhaits de la famille, mais aussi à s’associer de près les responsables de l’événement liturgique à savoir : les proches, les autorités de la paroisse où se déroulera la célébration et, enfin, le diocèse par son délégué de l’évêque pour la liturgie dans les médias. De cette dernière instance relève l’autori- sation de capter toute célébration liturgique sur le territoire pour la télévision ou la radio. Ce délégué devrait faciliter le lien entre les différentes instances concernées et s’assurer de la collaboration de l’Église diocésaine dans la production de l’émission. La liste des délégués diocésains pour la liturgie dans les médias est disponible en tout temps à l’organisme Communications et Société, pour le Comité de diffusion des célébrations liturgiques.

Des compétences spécifiques

Le Comité de diffusion est conscient de la spécificité du langage liturgique et des embûches que cela présente pour le diffuseur. Pour cette raison, il serait préférable que le réa- lisateur ou la réalisatrice ait une connaissance minimale du déroulement du rite des funérailles ou fasse appel à des per- sonnes compétentes dans le domaine pour la préparation de la captation. Cela pourrait favoriser une réalisation qui mette en évidence les moments importants de la liturgie et éviter ainsi la recherche d’images gratuites ou inutilement spectacu- laires. Cela permettrait également un choix plus pertinent à certains moments de la célébration, lorsque deux actions se déroulent en même temps, comme par exemple le chant et la procession des offrandes.

Le choix du commentateur

Lorsqu’un commentateur liturgique est invité à la télévision, son rôle est de faire saisir le sens de la célébration à un large public. La personne choisie doit être compétente en liturgie.

Elle est appelée à donner des explications simples et justes : didactiques, explicatives, parfois poétiques et symboliques.

Pendant les actions liturgiques, particulièrement les temps de prière, la personne qui commente ainsi que l’animateur doivent être à l’écoute et limiter leurs interventions à ce qui est strictement nécessaire pour favoriser la communion des auditeurs et auditrices avec l’action liturgique en cours. Les échanges, entrevues ou commentaires non en lien avec l’évé- nement risquent d’importuner inutilement les téléspectateurs.

Le choix des animateurs

Les diffusions de ce genre sont des événements spéciaux qui nécessitent la présence de personnes et d’équipes compé- tentes. Durant les funérailles d’une personnalité publique, la présence d’un animateur est essentielle pour coordonner la participation de spécialistes – analyste politique, politi- cien ou politicienne, commentateur public, collègue, amis.

L’animateur doit être conscient du rythme particulier de ce genre de diffusion qui peut rompre avec la dynamique habi- tuelle de l’information continue, par exemple.

Par ailleurs, il serait bon de s’entendre avec le diffuseur sur la pertinence d’associer à la célébration liturgique un ou des journalistes des affaires publiques ou de l’information, surtout s’ils ne sont pas aptes à discourir sur la dimension religieuse d’un événement.

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Le choix des images durant le déroulement de la célébration

De façon générale, ce qui doit être capté et retransmis n’est pas tant le drame des personnes endeuillées qui prennent part à l’événement que la célébration rituelle elle-même.

La diffusion d’une célébration de funérailles catholiques doit permettre aux téléspectateurs de participer à l’action liturgique, à l’événement rituel. Pour les images, on doit donc accorder la priorité au déroulement de la célébration liturgique.

Il faut également tenir compte de la volonté de la famille et des proches quant à la diffusion de leur propre image.

La plupart du temps, la famille préfère que l’on respecte l’intimité des émotions et de l’expérience humaine qu’elle traverse à ce moment particulier. La caméra devrait toujours, de toute façon, agir dans le respect des proches et des per- sonnes présentes.

Quant aux images faisant référence à la personne défunte, il faudra se rappeler que le cercueil ou l’urne funéraire ne sont que des objets symboliques qui ne peuvent évoquer que partiellement le souvenir de la personne. Il faudrait donc être attentif à ne pas trop utiliser ces images. Par ailleurs, si la photo de la personne défunte (ou tout autre objet évocateur) est déjà présente sur le lieu même de la célébration, cela peut devenir une illustration pertinente mais à capter avec discer- nement. Il faudrait également évaluer la pertinence d’apposer cette même photo sur le bandeau des super-impressions au bas de l’écran.

La musique et le chant tiennent un rôle important dans la célébration des funérailles. Souvent placés au jubé arrière, les musiciens requièrent à eux seuls une attention technique particulière. Cependant, ils ne deviennent qu’une partie secondaire de l’action quand des gestes liturgiques significa- tifs se déroulent à l’avant de l’église. Il faut donc éviter une surexposition de la chorale, des solistes ou des musiciens durant la captation.

Pour toutes ces raisons, l’installation des caméras et de l’équipement audio devrait toujours être faite en lien avec les responsables de la célébration liturgique elle-même pour res- pecter à la fois la famille et le déroulement rituel, et favoriser la meilleure couverture possible de l’événement en tenant compte de certaines priorités.

La transmission d’images venant d’un autre réseau ou d’un autre diffuseur

Lorsque le diffuseur reçoit les images d’un autre diffuseur ou d’un autre réseau, il conserve sa responsabilité face au choix du commentateur liturgique et des autres intervenants (analystes, journalistes, etc.) Si la célébration provient d’un autre pays et d’une autre tradition culturelle, le diffuseur devra choisir des intervenants au fait des différences rituelles et culturelles.

Conclusion

L’Église et ses pasteurs sont en mesure de collaborer avec les médias électroniques à l’occasion de la diffusion de funé- railles catholiques à la télévision, à la radio ou sur l’Internet.

Leur rôle est de permettre, par la diffusion d’une célébration, la communion souhaitée à cet événement par tous les parte- naires dans le respect des responsabilités et des compétences de chacun. Le travail de préparation et de diffusion exige un dialogue entre tous les partenaires, pour que la vérité, l’ecclé- sialité et l’exemplarité de ces célébrations soient honorées, dans le respect de la mémoire de la personne défunte.

Références

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