• Aucun résultat trouvé

Contact: Gilles Spielvogel, Tel

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Contact: Gilles Spielvogel, Tel"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

Organisation de Coopération et de Développement Économiques

Organisation for Economic Co-operation and Development 18-Sep-2008 ___________________________________________________________________________________________

Texte français seulement DIRECTION DE L'EMPLOI, DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES

COMITE DE L'EMPLOI, DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES

RETOUR MIGRATOIRE EN AMÉRIQUE LATINE: LE CAS DE L’ARGENTINE, DE LA COLOMBIE ET DE L’URUGUAY

MIGRATIONS, RETOURS ET DÉVELOPPEMENT

Conférence internationale organisée conjointement par l’OCDE, le Ministère italien des Affaires étrangères et l’Institut d’études politiques internationales (ISPI)

ISPI, Via Clerici 5, Milan - 2-3 octobre 2008

Ce document de séance a été préparé par Jean-Baptiste Meyer (Chercheur IRD – Montpellier). Il a bénéficié des contributions de Alejandro Blanco Peña (Consultant, Ministère Affaires Etrangères – Bogota – Colombie), Lucas Luchilo (Chercheur Centro Redes – Buenos Aires – Argentine), Adela Pellegrino (Professeure – Université de la Republica – Montevideo – Uruguay), Martin Koolhaas (Chercheur - Université de la Republica – Montevideo – Uruguay) et Daniel Macadar (Chercheur - Université de la Republica – Montevideo – Uruguay).

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur et n'engagent pas l'Organisation ni les autorités nationales concernées.

Contact: Gilles Spielvogel, Tel.+33 1 45 24 99 61 - email: gilles.spielvogel@oecd.org

JT03250774

DELSA/EL SA/MI/RD(2008)6 A usage officiel

Texte français s

(2)

RETOUR MIGRATOIRE EN AMÉRIQUE LATINE

LE CAS DE L’ARGENTINE, DE LA COLOMBIE ET DE L’URUGUAY

Jean-Baptiste Meyer, Alejandro Blanco Peña, Lucas Luchilo Adela Pellegrino, Martin Koolhaas, Daniel Macadar

1 - Sources et approche du phénomène

1. L’observation et l’étude du retour des migrants latino-américains ne sont pas choses faciles, de l’avis des spécialistes locaux. Cela n’est pas tant du à l’absence absolue de travaux – plusieurs existent, quoique peu récents, pour les pays sélectionnés (Chaparro 1972 et Mesa 1978 pour la Colombie, Aguiar 1990 pour l’Uruguay) - mais plutôt à la difficulté de les comparer (Cassarino 2004). Les sources d’information sont en effet très variables selon les pays. Les données statistiques, les périodes d’enquête, les populations couvertes sont souvent fragmentaires et ne permettent guère une vue d’ensemble de la problématique dans chaque pays et encore moins une comparaison systématique entre eux. La présente étude s’est efforcée de surmonter cette difficulté en ayant recours à 4 pays pour multiplier les relations possibles de cas : l’Argentine, la Colombie, le Venezuela et l’Uruguay. Après examen, le Venezuela n’a pu être conservé, du fait de données trop lacunaires pour envisager d’interpréter les phénomènes (controversés) en cours. Pour les 3 pays restant, les informations diffèrent parfois beaucoup mais des rapprochements sont également possibles.

2. A minima, les registres d’entrée et sorties du territoire aux aéroports fournissent une indication sur les mouvements des nationaux. Cette source est utilisée pour l’Argentine et la Colombie mais elle ne permet guère de caractériser les personnes et les flux, tout juste d’apprécier les non-retours et leur proportion sur les départs. Les recensements constituent la deuxième source, utilisée ici dans les cas Argentin et Uruguayen, mais possèdent un handicap : la migration récente et les retours afférents (tous deux historiquement très marqués durant la décennie en cours pour ces 3 pays confrontés à des transformations économiques, sociales et sécuritaires cruciales) sont peu visibles par ce mode d’observation.

3. Les enquêtes de main d’œuvre mobilisées pour l’Argentine sont mieux actualisées mais plus

(3)

quantitatives, notamment en ce qui concerne l’appréciation des orientations politiques prises et à prendre pour gérer ces retours et la circulation migratoires.

2 - Tendances migratoires et retours Argentine

5. L’Argentine reste le seul pays d’immigration parmi les trois, conservant là un aspect de sa tradition mais son patron migratoire a singulièrement évolué avec la crise du début des années 2000. Les retours dans la période précédente n’étaient cependant déjà pas très élevés : les résultats comparés des recensements de 1996 et 2001 indiquent un taux de retour de 6 - 7% pour l’ensemble de la population émigrée, depuis les pays limitrophes et l’Espagne (principaux récepteurs traditionnels et actuels de l’émigration argentine).

6. Surtout, les chiffres d’entrée et sorties enregistrés aux frontières aériennes du pays soulignent l’impact de la crise du début de la décennie. Au plus fort de celle-ci, durant les 4 premières années du siècle, le solde de personnes argentines comptabilisées au passage des frontières est devenu très négatif.

Tableau 1 : Entrées et sorties de voyageurs argentins, principaux ports d’émigration

Année Entrées Sorties Solde 1997 2.424.344 2.419.377 4.967 1998 2.426.479 2.430.021 -3.542 1999 2.458.440 2.441.049 17.391 2000 2.503.817 2.573.612 -69.795 2001 2.199.324 2.255.629 -56.305 2002 1.305.932 1.365.378 -59.446 2003* 1.263.015 1.266.518 -3.503

* Aeropuerto Internacional de Ezeiza, Aeropuerto Jorge Newbery, Puerto de Buenos Aires Source: Web del INDEC, sección “Movimiento Internacional de Personas. Serie histórica”

(4)

Fig 1 : Personnes argentines enregistrées à l’entrée et à la sortie du territoire

4.967

-3.542

17.391

-69.795

-56.305 -59.446

-3.503

-80.000 -60.000 -40.000 -20.000 0 20.000 40.000

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003*

Sources : INDEC, Institut National de Statistiques et Recensements

7. Le déficit s’est creusé de façon différenciée selon les régions du monde et la provenance/destination des émigrés argentins. Ainsi, le solde avec des pays limitrophes, en crise relative ou prononcée elles aussi, est positif alors que celui avec des régions lointaines du premier monde devient profondément négatif.

Fig 2 : Soldes entrées/sorties par régions du monde (années 2001, 2002 et 2003)

-80.000 -60.000 -40.000 -20.000 0 20.000 40.000

Brasil Uruguay Paraguay Chile Caribe Resto de América

Latina

EE.UU. y Canadá

Europa Otros

Saldo 2001 Saldo 2002 Saldo 2003

(5)

certaines études référant à d’autres pays d’émigration, sur les perceptions des migrants argentins et leurs perspectives de retour, par exemple depuis le Chili.

Tableau 2 : Perceptions des immigrés argentins au Chili

Très d’accord

D’accord Indifférent En désaccord

Opposé Sans réponse Nostalgie pour revenir

en Argentine

13,3 26,9 22,6 29,4 7 0,8

Plans de retour en Argentine

18,2 34,3 20,5 19,8 7,2 0,2

Retour si amélioration de la situation económique

12,7 21,1 36,5 23,3 6,9 0,4

Regret de vivre au Chili 1,9 3,4 10,8 53,8 29,5 0,8

Source: OIM, Estudio de caracterización sociodemográfica de la migración argentina en Chile 9. La satisfaction des immigrés domine clairement et la dynamique de retour est modérée. De façon intéressante, si la nostalgie de l’Argentine n’est pas généralisée du tout, la perspective concrète d’un retour est bien envisagée par une majorité, comme si finalement les déterminants de l’une ou l’autre des options (rester ou revenir) étaient flexibles et relatifs (au contexte essentiellement). Une autre étude, sur les motivations au retour de migrants argentins issus de la crise de 2001 révèle une attitude ambivalente : les réponses soulignent la satisfaction d’être hors de l’Argentine mais n’écartent pas la possibilité d’un retour en fonction des conditions d’évolution du pays (Murias 2005).

Uruguay

10. Traditionnellement un pays d’immigration à l’instar de l’Argentine, l’Uruguay est devenu un pays d’émigration à partir des années 1960, à la différence de cette dernière.

Tableau 3: Evolution du solde migratoire de la République orientale de l’Uruguay

Període Solde migratoire net

(milliers de personnes) Pourcentage de la population totale estimée

1950-1955 10 0.4

1955-1960 20 0.8

1960-1964 -6 -0.2

1965-1969 -30 -1.1

1970-1974 -147 -5.2

1975-1979 -128 -4.5

1980-1984 -42 -1.4

1985-1996 -99 -3.2

1996-2004 -108 -3.4

Sources: Pellegrino et Vigorito (2005) base de données de: 1951-1964, CELADE (2004); 1965-1984, Fortuna et Niedworok (1985); 1981-1985, CELADE (2004); 1985-2002, Cabella et Pellegrino (2005)

11. Les problèmes économiques internes, puis politiques avec la culmination de la dictature militaire à partir des années 1970, combinés à l’appel des marchés du travail argentins, brésiliens et nord- américains, ont suscités de forts courants d’émigration. Ces tendances ont été modérées mais non pas

(6)

1990. Cependant, de même qu’en Argentine, le tout début du millénaire a vu la crise économique relancer une émigration massive qui ne s’atténue que depuis 2005.

12. La distribution des retours, liés à l’évolution politique ainsi qu’aux programmes de rapatriements, s’est opérée selon la périodisation suivante :

Tableau 4: Evolution des retours en Uruguay de 1986 à 2000

Année d'enqête Stock total Retours (population urbaine

5000+)

1986 30.909

1987 31.208

1988 35.747

1989 40.498

1990 36.470

1991 45.380

1992 46.552

1993 46.802

1994 44.945

1995 47.050

1996 48.797

1997 42.126

1998 44.011

1999 41.921

2000 45.939

Sources: Enquêtes continues des ménages, INE, Institut National de Statistiques

13. Ces retours importants cumulés en viennent à représenter une fraction non négligeable de la population du pays, presque 2% durant la première partie des années 1990, selon les enquêtes ménages classiques produites par les services statistiques uruguayens jusqu’en 2000 :

(7)

Figure 3: Pourcentage des retours sur la population totale de l’Uruguay (1986–2000)

0,00%

0,20%

0,40%

0,60%

0,80%

1,00%

1,20%

1,40%

1,60%

1,80%

2,00%

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Sources: Enquêtes continues des ménages, INE, Institut National de Statistiques (20000 foyers, dans les villes de plus de 5000 hbts)

14. La nouvelle enquête ménage continue étendue, menée en 2006, donne une image plus précise que celle issue des précédentes. En effet, ces dernières n’incluaient pas la question « avez-vous vécu (durablement) à l’extérieur du pays à un moment de votre vie ? » et se contentaient seulement d’enregistrer le dernier changement de résidence. Avec cette référence nouvelle à des épisodes vécus à l’étranger, le taux de retours s’élève à 3,7%, soit le double de celui traduit par les enquêtes antérieures. Ce taux varie légèrement pour les hommes et pour les femmes (3,9 % et 3,5% respectivement).

15. Plus des 2/3 des retours proviennent de l’Amérique Latine et des pays limitrophes en particulier (l’Argentine représente presque la moitié à elle seule). Il est notable que l’échelonnement dans le temps de ces retours varie selon les pays : précoces pour le Mexique et le Venezuela (qui avaient reçus de forts contingents de réfugiés politiques), par exemple, ils sont plus tardifs pour l’Europe, le Canada ou l’Argentine. Cependant, la part de ces deux derniers baisse depuis le début des années 2000 tandis que celle des retours depuis les Etats-Unis et l’Espagne augmente. Cela peut être du à un changement des conditions d’accueil dans ces pays mais aussi à des variations dans l’intensité et les modalités migratoires, par exemple, une circulation accrue.

(8)

Figure 4: Nombre des retours en Uruguay par décennies

0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000

1900- 1950

1951- 1960

1961- 1970

1971- 1980

1981- 1990

1991- 2000

2001- 2006

Source: Enquête continue étendue des ménages (2006), INE, Institut National de Statistiques (21000 foyers dans tout le pays).

Colombie

16. La Colombie est un pays d’émigration depuis de nombreuses années et cette tendance s’est renforcée au cours des périodes récentes, en raison de difficultés socio-politiques marquées. La dernière décennie exhibe ainsi un déficit continu et prononcé dans l’enregistrement des entrées et sorties de ressortissants du pays. Le resserrement temporaire de 2002-2003 n’est que de courte durée et témoigne par conséquent d’une tendance seulement très passagère au retour.

(9)

Figure 5: Entrées et sorties de ressortissants Colombiens de leur pays Entrées - Sorties

40 000 60 000 80 000 100 000 120 000 140 000 160 000

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2005 2006

Source: DANE, Département Administratif National des Statistiques (2006) ; données mensuelles.

17. En 2006, le nombre d’entrées de Colombiens est de 1.588.853, contre 1.767.113 pour celui des sorties, laissant ainsi un solde négatif de 178.260 personnes. Cet indicateur - grossier -

est environ trois fois supérieur aux chiffres argentins au plus fort de la crise (cf supra). Selon le dernier recensement enregistré par le DANE, la population du pays s’élève à presque 42,1 millions tandis que le nombre estimé de Colombiens à l’étranger est de 3,3 millions, représentant donc près de 7,8% de l’ensemble des ressortissants. C’est une proportion entre 3 et 6 fois plus importante que pour l’Argentine (selon les différentes estimations), d’une taille de population pourtant équivalente.

18. La propension au retour des Colombiens reste donc faible et le rythme d’expatriation ne se ralentit guère, en dépit des changements politiques et économiques, avec le durcissement vis-à-vis des mouvements de guerillas, une stabilisation officielle de la situation de sécurité, ainsi qu’une sensible reprise de la croissance depuis quelques années.

3 – Retours dans la population qualifiée

19. La proportion d’expatriés qualifiés de la région Amérique Latine et Caraïbe est élevée.

(10)

Figure 6: Pourcentage de ressortissants de la région expatriés hautement qualifiés

0 2 4 6 8 10 12 14

PRY BRA IND BOL CHN VEN CRI PER MEX COL ARG ECU CHL URY HND DOM

Source: OCDE, base de données Dumont et Lemaître (2006)

20. La base de données de l’OCDE indiquant les taux d’expatriation de personnes titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur révèle une moyenne régionale supérieure à 6% (une fois éliminées les

‘anomalies’ de certaines îles caribéennes), dont s’approche la Colombie et l’Argentine et que dépasse largement l’Uruguay. Pour ce dernier pays, la petite taille du marché national du travail, l’exil politique des intellectuels ainsi que les taux historiquement élevés de scolarisation et d’éducation universitaire expliquent son profil atypique. La différence régionale comparée aux cas chinois et indiens par exemple, réside en partie dans la proportion plus élevée de départs, d’étudiants notamment, et dans le fait que ceux- ci ont tendance à rester à l’extérieur.

Argentine et Colombie

21. Les données de la National Science Foundation permettent d’apprécier les taux de non retour de doctorants étrangers aux Etats-Unis.

(11)

Tableau 5: Prévision de rester aux Etats-Unis après le doctorat

Pays

d’origine

Envisagent de rester aux USA (%)

Plans fermes de rester (%) 1992–

95

1996–

99

2000–03 1992–95 1996–

99

2000–

03

Mexique 38,9 35,3 44,2 20,0 21,9 30,0

Argentine 54,5 65,3 66,8 34,8 45,5 51,7

Brésil 32,0 31,2 38,0 16,0 20,4 27,7

Chili 47,5 46,4 41,7 28,4 33,6 32,8

Colombie 51,8 49,7 59,8 23,2 32,3 42,5

Source: National Science Foundation, Washington DC (SED, Survey of earned graduates)

22. Les pourcentages élevés et croissants de l’Argentine et de la Colombie dans les intentions exprimées ou fermes de rester sont confirmés par les études de Michael Finn sur la permanence effective dans le pays 4 ans après l’obtention du doctorat.

Tableau 6: Permanence aux Etats-Unis 4 ans après le doctorat

Année

d’obtention

Année de référence

Taux de permanence

Argentine Brésil Colombie Mexique

1994/1995 1999 45% 21% 29% 31%

1997 2001 57% 25% 35% 29%

1999 2003 69% 25% 30% 20%

Source: Oak Ridge Institute for Science and Education

23. Dans le cas de l’Argentine, une enquête spécifique a été réalisée par le « Groupe Redes » pour la RICYT (Réseau Ibero-Américain d’indicateurs des sciences et des techniques) auprès des doctorants à l’étranger et dans le pays pour évaluer les raisons les incitant à rester ou à rentrer (Luchilo 2006). Cette enquête révèle que 80% d’entre eux considère que l’instabilité politique est une raison importante, très importante voire décisive pour ne pas rentrer alors que 20% la perçoive comme mineure. Cette instabilité n’est pas un contexte général et lointain mais un déterminant direct de la réalisation professionnelle. En effet, cette réponse est amplifiée et précisée par celle référant aux « conditions de travail et de carrière » ainsi que « d’opportunités de développement intellectuel » qui apparaissent toutes deux, à 90% des personnes enquêtées, comme des raisons cruciales ou majeures pour rester à l’étranger. En revanche, lors que l’on demande quelle raison il y a à rentrer en Argentine, près de 80% mentionne des « raisons familiales ou personnelles », 36% l’opportunité de « monter une équipe de recherche locale » ou de « créer un programme nouveau » et seulement 20% une « offre de poste » (voir annexe 1). Les motivations pour rentrer ou rester sont par conséquent très contrastées et relèvent de priorités personnelles ou professionnelles bien affichées.

(12)

24. Par ailleurs, le champ de travail est également déterminant, selon ce que révèle une enquête de la SECYT (Secrétariat à la Science et à la Technologie de l’Argentine ). En effet, alors que les docteurs en sciences exactes et naturelles ont une forte tendance à rester à l’étranger (près de 60% dans ces disciplines contre 45% de locaux) ceux en sciences sociales et humaines manifestent à l’inverse une vive motivation au retour (50% des chercheurs de retours dans ces disciplines alors que la représentation locale de celles-ci s’élève à 27%). Nul doute que l’intérêt et les possibilités professionnelles dans ces champs respectifs varient profondément et expliquent ces différences.

25. La disposition de bourses d’études est un facteur important pour le retour. L’investissement d’agences publiques dans le financement de telles bourses est crucial et explique en partie le taux différencié de retour entre le Brésil -où il est élevé- et l’Argentine – au taux modeste. Le cas de la Colombie est instructif à cet égard.

26. Après plusieurs années, les bénéficiaires de bourses publiques colombiennes (agences COLCIENCIAS, ICETEX et COLFUTURO) sont massivement présents (entre 90 et 100%) tandis que le taux pour le secteur privé international est bien moindre (Fulbright 59%).

Figure 7: Pourcentage de boursiers de l’enseignement supérieur présents en Colombie, selon la source de financement

90% 90%

59%

100%

10% 10%

41%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Colciencias Colfuturo Fulbright Cooperación

técnica/Icetex Colombia Exterior

Total respuestas: 296*

Source: BOT Technos (agence consultance) pour COLCIENCIAS

27. Cependant, le taux de retour spécifique pour ceux ayant étudié à l’extérieur varie aussi selon les agences. Très élevé pour ICETEX, il l’est un peu moins pour COLCIENCIAS (82%) et pour COLFUTURO (62%) avec des variations selon les années et le programme (doctorat ou master).

(13)

Figure 8: Pourcentage de retour des boursiers COLFUTURO selon le programme

1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004

0 20 40 60 80 100

Taux Master Taux Doctorat

Source: COLFUTURO

28. Les bourses de cet organisme sont des prêts partiellement annulables sous condition : si le boursier revient, dans les délais exigés et avec son diplôme. Cela signifie qu’un certain nombre de boursiers (38% en moyenne) préfère rembourser les sommes prêtées, pour rester à l’étranger.

29. Comme pour l’Argentine, une enquête qualitative a été faite sur les raisons et motivations au retour des Colombiens hautement qualifiés à l’étranger, et ses résultats sont comparables. En effet, les personnes interrogées insistent sur des aspects socio-politiques également - fin des enlèvements, de la guerre civile, de l’insécurité et amélioration de l’environnement économique – plus que sur des mesures ponctuelles – exemption de taxes ou investissement opportuniste, par exemple (voir Annexe 2). Ce caractère général des conditions requises pour une attractivité du pays vis-à-vis de ses expatriés hautement qualifiés revêt des aspects préoccupants en terme de politique : il n’est pas aisé de corriger une situation d’ensemble défavorable et dont les causes sont multiples, complexes et interdépendantes.

(14)

Uruguay

Tableau 7: Comparaison entre la population locale et des retours, en Uruguay

Caracteristiques Population Retours Locaux

Niveau éducatif

Primaire 21,8 27,4

Supérieur 25,8 11,5

Pauvreté

Foyers pauvres 16,3 23,9

Revenus

Revenu par foyer (en pesos uruguayens) 9970 6703 Condition d’activité

Moinsde 14 ans 2,0 22,2

Actifs employés 63,6 42,7

Chômeurs 6,5 4,5

Inactifs 27,7 30,5

Catégoríe de profession

Salariat privé 30,9 23,2

Salariat public 8,5 6,7

Patron ou libéral 23,0 11,8

Profession

Personnel de direction, et des pouvoirs exécutif et

législatif 8,4 5,1

Professionnels, cadres et prof. libérales 13,9 8,6

Techniciens de niveau median 6,9 5,8

Employés de bureau 11,9 12,5

Travailleurs des services et vendeurs 15,4 15,7 Travailleurs qualifiés agro-foresterie 3,5 6,5

Travailleurs qualifiés industrie et artisanat 18,6 15,0

Opérateurs d’installation et machines 6,4 6,9

Travailleurs non-qualifiés 14,4 23,0

Forces armées 0,7 0,8

Total 100,0 100,0

Source: Enquête continue étendue des ménages (2006), INE, Institut National de Statistiques

(15)

31. Parmi, les professions hautement qualifiées, celles d’enseignants universitaires ou des collèges (1/3), de chercheurs (12%) ou d’ingénieurs et architectes (11%) sont les plus représentées.

La distribution par pays d’émigration n’est pas anodine. Les retours de pays limitrophes comportent peu de ces professions tandis que ceux de pays lointains, particulièrement européens, en sont largement pourvus.

Figure 9: Pourcentage des retours issus dans les professions hautement qualifiées par pays d’émigration

Sources: Enquêtes continues des ménages, INE, Institut National de Statistiques

32. Enfin, les raisons du retour apparaissent positives, en ce sens qu’il s’agit moins d’une insatisfaction dans les lieux d’émigration que de motivations avérées à revenir, par l’attrait du pays d’origine. Le poids de ces différentes raisons varie légèrement selon les périodes de retour, les caractéristiques sociales et professionnelles des migrants ainsi que les pays d’accueil dont ils proviennent (voir annexe 3).

8,8 10,0

12,8 17,3

19,3 21,7

26,5 27,8 27,9 28,2

29,2 34,1

44,2 48,3

0 10 20 30 40 50 60

Argentine Canadá Australie Paraguay Brésil USA Venezuela

Italie Espagne

Israel Angleterre Pays Scandinaves

Mexique France

(16)

Figure 10: Les raisons du retour en Uruguay

Travail inadéquat à la

qualification;

2,3

Motifs familiaux; 36,7

Sans travail;

Nostalgie de 5,5 l'Uruguay; 18,3 Parent

dépendant du migrant; 14

Autres; 11,1

Sans intentions de rester; 11,9

Source: Enquête continue étendue des ménages (2006), INE, Institut National de Statistiques

33. Il est notable que ces raisons sont voisines de celles qui prévalent pour les retours en Argentine et en Colombie (cf supra et Annexe 2).

4 – Impacts et politiques des retours Colombie

34. La Colombie a tenté très tôt de faire revenir ses talents expatriés et un grand programme ambitieux a vu le jour dès les années 1970 (Chaparro 1972). Son évaluation six ans plus tard a été essentiellement négative (Mesa 1978) pointant le nombre modeste de personnes retournées (248), leur insatisfaction et souvent leur ré-expatriation ultérieure. Si les conditions du pays ont de toute évidence évolué, un constat intéressant et durable issu de cette tentative précoce est celui de la nécessité de construction d’un contexte favorable au retour, au-delà de mesures ponctuelles incitatives ou d’aide

(17)

préférence dans des zones du pays mal pourvues en capacités universitaires, avec un retour pour une période de plusieurs années (3 ans minimum). Par ailleurs, il existe tout un ensemble tout un ensemble de mesures récentes favorables: crédits d’installation aux professionnels ou de lancement d’entreprises innovantes, campagnes de recrutement à l’extérieur de la part des universités colombiennes, homologation systématique des diplômes acquis à l’étranger, etc.

37. Quels que soient les résultats de ces mesures récentes, les conditions de l’emploi des titulaires de doctorats sont excellentes. L’évaluation du temps moyen requis par les boursiers pour obtenir un poste à leur retour de l’étranger selon leur organisme de financement est au maximum de 3 mois.

Figure 11 : Temps d’obtention d’un emploi pour les docteurs de retour en Colombie (nombre de mois)

2.88

0 .88

1.09

0 .5 5

0.00 0.50 1.00 1.50 2.00 2.50 3.00 3.50

Colciencias Colfu turo Fulb right Cooperació n técnica/Icetex

Total respuestas: 296*

Source: BOT Technos (agence consultance) pour COLCIENCIAS

38. Les universités et les institutions colombiennes en général expriment une forte demande en personnel diplômé. En dessous du doctorat même, les diplômes postgrades débouchent sans difficultés sur des emplois intéressants.

39. L’impact productif des docteurs de retour au pays a fait l’objet très récemment d’un exercice d’évaluation original, par une agence de consultants. Celle-ci a procédé à une « comparaison réflexive » entre des productions avant et après doctorat, pour une population de docteurs, ex-boursiers de COLCIENCIAS, issus des universités nationales et de ceux venus de l’étranger, sur les variables suivantes :

• nombre moyen de projets de recherche et développement

• nombre moyen de consultances réalisées

• emploi privé généré

• entreprises créées

• revenu initial

• revenu actuel

(18)

Tableau 8 : Production des ex-boursiers de COLCIENCIAS selon le lieu de réalisation de leurs études

Variable par individu

Doctorats Nacionaux N=47 Doctorats Extérieurs N=167 Avant (A) Après (P) (P)/(A)-1 Antes (A) Après (P) (P)/(A)-1 Moyenne annuelle de projets de R&D en entreprises 0.006 0.099 1533% 0.079 0.112 41%

Moyenne annuelle de projets de consultance 0.044 0.069 58% 0.141 0.139 -1%

Moyenne annuelle d’entreprises créées 0.005 0.015 202% 0.014 0.014 -2%

Employés en entreprises privées 0.106 0.021 -80% 0.180 0.060 -67%

Revenu initial premier emploi après diplôme obtenu (pesos) 4.005.398 3.332.982 -17% 4.914.555 4.574.077 -7%

Revenu moyen actuel 4.005.398 3.935.602 -2% 4.914.555 4.855.997 -1%

Source: BOT Technos (agence consultance) pour COLCIENCIAS

40. Ces résultats laissent apparaître de moins bons scores pour les extérieurs que pour les nationaux.

L’appréciation de cette production issue des doctorats acquis à l’étranger est qualifiée par les évaluateurs de moyenne pour les individus et pour la société et de médiocre pour les entreprises. La méthode et l’échantillon utilisés sont toutefois discutables et si la démarche est intéressante, les résultats méritent d’être examinés à nouveau avant de tirer des conclusions plus systématiques.

Uruguay et Argentine

41. La commission de rapatriement en Uruguay, avec l’aide de l’OIM et de l’ACNUR, a effectué un très important travail dans les années consécutives à l’effondrement de la dictature militaire en 1985. Au moins 10.000 exilés politiques sont revenus à travers ses actions. Dans la population de la recherche scientifique, un programme original a vu le jour, le PEDECIBA, organisé conjointement par les chercheurs locaux et expatriés pour rétablir le système académique mis à bas par la dictature (Barreiro et Velho 2000).

Depuis la fin des années 1980 et début des années 1990, cependant, aucun nouveau programme significatif n’a été mis en place. Aujourd’hui, pourtant, le gouvernement uruguayen est pleinement conscient de l’émigration prolongée - et particulièrement soutenue ces dernières années- ainsi que de ses effets dommageables sur des communautés locales de dimension modeste. Des programmes de revinculacion (reconnexion) sont clairement envisagés et méritent d’être suivis et accompagnés avec attention.

42. En Argentine, la récupération économique en cours depuis 4 ans a singulièrement modifié les conditions de la migration et du retour. Différents programmes visant à redynamiser les activités scientifiques et techniques et leurs ressources humaines se sont significativement développés. Ainsi en est il du programme de bourses postdoctorales de réinsertion du Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique (CONICET), destinées à appuyer les docteurs venant de terminer leur thèse à l’étranger et

(19)

Figure 12 : Evolution récente des bourses postdoctorales de réinsertion du CONICET

Source : données du CONICET (Conseil National à la Science et à la technologie)

43. Par ailleurs, les recrutements de chercheurs au CONICET se sont accrus et parmi eux, ceux de chercheurs venant de l’étranger. 238 des 317 demandes présentées à ce conseil ont été acceptées, représentant une proportion non négligeable (20%) des nouveaux recrutements effectués par le plus grand organisme de recherche du pays. La revalorisation significative du salaire des chercheurs n’est pas étrangère à cette recrudescence des candidatures mais aussi la sécurité de l’emploi que confère ce statut est une incitation majeure de ceux qui postulent.

Tableau 9 : Recrutement de chercheurs issus de l’étranger au CONICET (2004-2006)

Age Aprouvées Refusées En evaluation Total

< 30 ans 21 2 2 25

De 31 à 35 126 15 5 146

De 36 à 40 60 20 12 92

De 41 à 45 14 12 0 26

De 46 à 50 6 8 0 14

> 50 ans 2 0 0 2

(indéterminé

) 9 3 0 12

Total 238 60 19 317

Source: CONICET, Dirección de las Carreras del Personal Científico y Tecnológico, Ingresos.

44. La provenance de ces candidats sont : les Etats-Unis (38%) puis l’Espagne, la France, l’Allemagne (autour de 10%) et le Royaume Uni, le Canada et le Brésil (autour de 5%). Les 89 docteurs rentrés des USA représentent 1/3 des thésards argentins formés dans ce pays et obtenant leur doctorat durant les années 2003 et 2005. Cette proportion très significative indique que le taux de rapatriement est élevé et par conséquent que la capacité d’attraction des organisations argentines est loin d’être négligeable.

45. Enfin, la SECYT (Secrétariat à la science et à la technologie) a redéployé le programme RAICES (Réseau des Argentins Chercheurs et Scientifiques à l’Etranger), qui visent à combiner l’association à distance de la diaspora intellectuelle argentine et le retour d’une partie d’entre eux, de façon temporaire ou

3

15 14

31

44

39 37

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

(20)

avec des expatriés, un registre de tous les chercheurs expatriés identifiés et localisés, un programme de subvention à des visites ponctuelles de ces expatriés et un programme de subventions pour des retours de chercheurs confirmés expatriés ayant noué des liens avec un organisme local et dont le recrutement est sollicité par ce dernier. Dernièrement, un consortium de grandes entreprises argentines réuni par l’administration de ce programme a décidé de lancer des recrutements visant spécifiquement les expatriés hautement qualifiés.

5- Perspectives politiques et de recherche

46. Le présent travail s’est concentré sur les retours migratoires de personnes et a laissé en dehors de son analyse les transferts de fonds (remittances-remesas) qui sont d’autres formes de retours liés à la migration et un objet d’intérêt majeur aujourd’hui. Parmi les pays d’Amérique Latine, les 3 à l’étude desquels nous nous sommes ici consacrés présentent des situations très contrastées : la Colombie est le deuxième récipiendaire de la région après le Mexique, alors que pour l’Argentine et l’Uruguay, la proportion de ces transferts sur le PNB ou par habitant est minime (Fajnzylber et Lopez 2007). Ils augmentent toutefois d’une façon très marquée (700% depuis le début de la décennie pour l’Argentine par exemple) et cela mérite d’être suivi dans l’avenir.

47. De fait, la tendance qui se dégage est celle d’une multiplication des formes par lesquelles s’exprime le lien migratoire et de retour entre pays d’accueil et pays d’origine. Les transferts en sont une mais les retours temporaires ou virtuels en constituent d’autres, non moins importantes, en plus de ceux durables ou définitifs, auxquels nous avons essentiellement fait référence dans ce travail.

48. Nous avons constaté que les 3 pays examinés s’efforcent de gérer la migration et de susciter des retours, ne se satisfaisant guère d’une perte de leurs ressources humaines surtout qualifiées. En même temps, on remarque que cet effort se fait en combinant la perspective d’association à distance (option diaspora) et celle de rapatriement durable (option retour), les deux se nourrissant mutuellement. Les 3 pays insistent sur la nécessité de développer des réseaux d’expatriés hautement qualifiés et possèdent des programmes officiels dans ce sens.

49. Deux commentaires doivent être faits à ce propos. D’une part, cette posture prouve opportunément que si les pays Latino-américains ont bien compris et adopté le paradigme circulatoire qui prévaut aujourd’hui dans l’approche des migrations internationales, ils n’en font pas pour autant une génuflexion devant ses bénéfices intrinsèques supposés mais s’efforcent au contraire de construire stratégiquement de tels bénéfices. D’autre part, cette combinaison d’approche par les retours et par la diaspora mériterait d’être accompagnée par un observatoire régional des mobilités et des groupes expatriés, dont l’objet serait d’étudier les phénomènes à l’échelle latino-américaine et de fournir ainsi des éléments systématiques là où aujourd’hui nous n’avons pu mobiliser que des fragments quelque peu épars et disjoints.

(21)

RÉFÉRENCES ET BIBIOGRAPHIE

Actis, W. y Esteban, F. Argentinos hacia España (“sudacas” en tierras “gallegas”): el estado de la cuestión, en http://www.institutoargentino.com/images/INMIGRACI%D3N%20ARGENTINA.pdf Aguiar, César; Longhi, Augusto; Méndez, Estela (1990). “Reinserción laboral de los migrantes de retorno

al Uruguay”. En La Migración de Retorno. Montevideo: CIEDUR-FCU.

Ardila, Gerardo (Eds.). 2006. Colombia: migraciones, transnacionalismo y desplazamiento. Bogotá:

Facultad de Ciencias Humanas, Universidad Nacional de Colombia.

Barreiro Díaz, Adriana & Velho, Léa (1998). “La experiencia del PEDECIBA como punto de inflexión en las migraciones científicas de la comunidad ‘básica’ uruguaya”. En Meyer, Jean Baptiste & Charum, Jorge, El nuevo nomadismo científico. La perspectiva latinoamericana. Bogotá: ESAP.

Cabella, Wanda & Pellegrino, Adela (2005). “Una estimación de la emigración internacional uruguaya entre 1963 y 2004”. Documento de Trabajo Nº 70. Unidad Multidisciplinaria, Facultad de Ciencias Sociales.

Cassarino, Jean Pierre (2004). “Theorising Return Migration: the Conceptual Approach to Return Migrants Revisited”. International Journal on Multicultural Societies. 2004, vol. 6, no.2, pp. 253-279. UNESCO.

Disponible en www.unesco.org/ shs/ijms/vol6/issue2/art4

Chaparro Fernando, Osorio Eduardo. 1970. La emigración de profesionales y técnicos colombianos y latinoamericanos. Bogotá: COLCIENCIAS.

COLCIENCIAS. 2005. Evaluación de gestión, resultados e impacto de los programas de formación en los niveles de maestría y doctorado financiados por colciencias durante el período 1992-2004.

Departamento Administrativo Nacional de Estadística (DANE). 2006. Mapas temáticos del Censo General 2005. Versión electrónica.

Departamento Administrativo de Seguridad (DAS), Departamento Administrativo Nacional de Estadística (DANE), Organización Internacional para las Migraciones (OIM). 2004. Anuario 2003 Movimientos migratorios internacionales de Colombia.

Finn, M. Stay Rates of Foreign Doctorate Recipients from U.S. Universities [Table 1]. Oak Ridge, TN:

Oak Ridge Associated Universities

Fajnzylber, P. y López, J. Close to Home. The Development Impact of Remittances in Latin America, World Bank, 2007

Fortuna, Juan Carlos (1985). “El problema del retorno y el Programa de la Comisión Nacional de Repatriación”. Montevideo: CNR.

(22)

Fortuna, Juan Carlos & Niedworok, Nelly (1988). “Uruguay y la emigración de los 70”. Montevideo:

CIESU-EBO.

Gómez, Milena. 2002. Turning the Colombian Brain Drain into a Brain Gain. School of International and Public Affairs, Columbia University.

Leiva, M. L., Políticas de recuperación y vinculación de argentinos en el exterior: valorización del patrimonio nacional e integración regional, Buenos Aires, Maestría de Políticas de Migraciones Internacionales, UBA, 1999

Luchilo, L. “Las trayectorias de profesionales con doctorado: un estudio internacional”, en RICYT, El estado de la ciencia 2006, Buenos Aires 2006

Macadar, Daniel & Pellegrino, Adela (2007). “Informe sobre migración internacional en base a los datos recogidos en el Módulo Migración de la Encuesta Nacional de Hogares Ampliada de 2006”. Informe de consultoría para el INE, inédito.

Maguid, Alicia (1997) “Migration and Labour market in Argentina: the metropolitan Buenos Aires case”.

Trabajo presentado a la Conferencia Internacional Migration at Century Énd: Trends and Issues.

Barcelona, 7-11

Mesa, Germán (Eds.). 1978. Evaluación del Programa de Retorno de Profesionales y Técnicos. Bogotá:

COLCIENCIAS- SENALDE.

Murias, M. Argentinos por el mundo: en torno a la crisis de 2001, en Novick, S. y Murias, M. Dos estudios sobre la emigración reciente en la Argentina, Buenos Aires, Instituto de Investigaciones Gino Germani, Facultad de Ciencias Sociales, UBA, Documentos de Trabajo Nº 42, 2005

Notaro, Jorge; Canzani, Agustín; Longhi, Augusto; Méndez, Estela (1990). “El retorno y las respuestas de la sociedad uruguaya”. En La Migración de Retorno. Montevideo: CIEDUR-FCU.

OCyT. 2005. Indicadores de ciencia y tecnología, Colombia 2005.

Organización Internacional para las Migraciones (OIM). 2006. Tras las huellas de la migración: 1956- 2006. OIM en Colombia 50 años. Bogotá: OIM.

Organización Internacional para las Migraciones, Estudio de caracterización sociodemográfica de la migración argentina en Chile, http://www.oimchile.cl/paginas/documentos/libro04052005.pdf

Papademetriou, Demetrios G. & Martin, Philip L. [ed] (1991). The Unsettled Relationship. Labor Migration and Economic Development. Greenwood Press.

(23)

ANNEXES

Annexe 1 : Détail des raisons du retour en Argentine pour les doctorants expatriés

78%

36%

36%

20%

14%

12%

6%

6%

4%

4%

3%

3%

3%

3%

1%

1%

1%

1%

Razones f amiliares o personales Posibilidad de crear su propio equipo de investigación Posibilidad de crear una nueva área de investigación Of erta de trabajo Búsqueda de empleo Finalización de posdoctorado Fin del permiso de residencia Finalización de un contrato de trabajo Trabajo en un Área específ ica no existente en el

anterior país de residencia

Razones políticas Continuación del trabajo de tesis Razones económicas Mejores oportunidades de encontrar un empleo Of erta de posdoctorado Ref ugiado Finalización de doctorado Enviado por su empleador Empleo mejor remunerado

Source: Enquête “Trayectoria de Profesionales con Doctorado en el exterior”, Observatorio de Ciencia, Tecnología e Innovación de la Secretaría de Ciencias, Tecnología e Innovación (SECyT)

Annexe 2 : Obstacles et motivations au retour des diplômés Colombiens aux Etats-Unis

Source: “Turning the Colombian Brain Drain into a Brain Gain” (Gomez, 2002). Enquête réalisée en 2002 auprès de 481 Colombiens aux USA.

(24)

Annexe 3 : Raisons du retour en Uruguay selon les périodes

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Avant 1970 1971- 1980 1981- 1990 1991- 2000 2001- 2006

D écenni e de r et our au pays

Partis sans intentions de rester Sans travail

Travail inadéquat à la qualification

Motifs familiaux

Nostalgie de l'Uruguay Parent dépendant du migrant Autres

Source: Enquête continue étendue des ménages (2006), INE, Institut National de Statistiques

Références

Documents relatifs

C omme Paul l’a déjà résumé dans sa précédente lettre aux Corinthiens, Jésus, le Messie, est au cœur de l’Évan- gile : « Christ est mort pour nos péchés, conformément aux

Les questions posées par le jury portent essentiellement sur la présentation du candidat pour préciser et prolonger l’analyse, ce qui permet d’apprécier les qualités

La vaccination obligatoire pour le personnel travaillant dans les milieux de l’éducation et des services de garde rencontre plus d’opposition de la part des 18 à 24 ans également.

– La perte de recettes ré- sultant pour l’État de l’application du I ci-dessus est compensée à due concurrence par un relèvement des droits visés aux articles 575 et 575 A du

• 3 ème Concours International de Création Artistique, Château Borély, Marseille 2001. • Fiesta des Suds, Dock des

L’utopie et les aléas tragi-comiques du « retour » à la terre sont ainsi toujours considérés aujour- d’hui comme des éléments biographiques fon- dateurs par tous les enfants

R-8-e-9 Le skipper doit adresser à la Classe Mini ou à sa classe mini nationale de référence, au plus tard une semaine avant son départ envisagé, par mail, ou tout autre moyen,

http://www.numdam.org/.. QUELQUES RÉSULTATS COMPARÉS DES DERNIERS DÉNOMBREMENTS FRANÇAIS. En déposant sur le bureau de la Société l'ouvrage Résultats statistiques du