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EC La. loterie nationale nous vaut, cette fois, deux belles histoires. D'abord celle du fort

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DIMANCHE 16 DECEMBRE 1934 20 S 9î- ANNEE, N' SI

1

'&

ï

journal Politique, Commercial, Littéraire et Moitdaiii -- Feuille d'Annonces Judiciaires et Légales

4soknkkent

:

Bouehes-du-R_iône et Dép; limit.

; 11

fr., Autres Dép. 12 fr. JOURNAL BI^HE^oADiAIRE FONDE EN 1837 ImprMerie F. CHAUVET, 20 rae de l'Opéra, AIX-EN-PROVENCE

a l'Ecolo

.Le,,maréchal Pétain a été bien inspiré en hoisissànt comme sujet de son discours,au înerde la RevuedesDeux Mondes, l'éduca- ïori patriotiquedes Français.

Nul n'aurait été mieux qualifié que lui pour traiter cegrand sujet. A ses services deguerre, le maréchal vient d'ajouter desservices civiques dignes d'admiration. Ministre aux côtés de M.Doumergue. il apufaireuneanalysemétho¬

diqueet serréedel'état danslequelsetrouvent aujourd'hui lesinstitutions etlemoral français.

Lediscoursd'hier soir estleproduit de ces ré¬

flexions.

Le maréchal Pétain arévélé lacause essen¬

tielle, etl'on serait tentédedire laseule cause, denotre faiblesse nationale. Dans la tourmente mondiale,* la France demeure, malgré tout, la plus riche, la mieuxarmée, la mieux équilibrée desnations. Si nousn'avons pas toujours l'at¬

titude qui conviendraitànotrepuissance réelle, c'est uniquement parce que l'esprit public dé¬

mettre chez nous inférieur aux moyens maté¬

riels dont nous disposons.

L'armée,partie intégrante dela nation, s'en ressentforcement. Trop souvent, adit le maré¬

chal,le jeune soldat se présente à la caserne

«sansidéal, sansenthousiasme ». Gomment en serait-il autrement, avecun système pédagogi¬

quequi, poursuivant comme but unique le dé¬

veloppement del'individu », estporté à consi¬

dérer tous lesdevoirs nationaux comme autant décontraintes détestables? Et comment, sur¬

tout, en.serait-il autrement avec uh personnel enseignant auseinduquel s'accroîtchaque an¬

néele nombre des hommes etdes femmes qui élèvent lesfils de France«dans l'ignorance et le mépris dela patrie » ?

Ledroit de"surveillance de l'enseignement, quelemaréchal revendique pour la nation, cor¬

respondàune nécessité défense de l'Etat. Il estmêmeabasourdissant, quandony réfléchit, qu'un Français illustre soit obligé de rappeler cettevérité première devant un auditoire com¬

posé des « notables » et des «clercs»les plus importants de la cité ! Gomment la nation peut-elle abandonner, en fait, la direction de l'enseignement àune factiondetrublions révo¬

lutionnaires dont l'action etl'organisation sont égalejnent entachées d'illégalité ? Gomment le pays le plus menacé du monde peut-il souffrir qu'on' oublie 4e proclamer la nécessité et là saintetédeiadéfensenationale dans toutes ses écoles;.et:àiputes lesheures du iour.

L'école, ëûmme l'a trôs bien dit le maréchal Pétaih.vdoit être la collaboratrice del'armée.

Comment pouvons-nous souffrir' qu'on tente dejatransformeren ennemiedel'armée ?

Cfcu, Pétain. a raison. Nous devons ranimer ch$znousl'instinct' de la collectivité nationale, écrasé sous lejaoids d'un individualisme sans limité et d'un matérialismesanspudeur. Nous devons redevenir des citoyenset des Français dahsle sensplein deces deuxmots magnifiques.

André Tardieunousl'a dit, il yaquelquesmois;

àÊhampenoux. Le maréchal Pétainl'a répété hier. Entendrons-nous ces grandes voix qui, pourlesalutdelapatrie,nousrappellentnotre

devoir ?

SElPTIMUS

EC

La.loterie nationale nous vaut, cette fois, deux belleshistoires. D'abord celle du fort de la halte abandonnant sur le million qui lui échoit, deux cent mille francs pour soigner les tuberculeux Prélever ainsi, spontanément, le cinquièmede safortune, estun gestedont bien peu seraientcapables. On nes'installe passou-' vent«nouveau riche »si généreusement.

Ensuite, l'histoire de la petite dactylo. Il y avait unefois...

11 y avait unefois, dansunegrande adminis¬

tration, une si charmante adolescenteque-ses collègues, lorsqu'ils décidèrent l'achat d'un billet. dela lotene, la prièrent de l'aller quérir.

Onpensaitbienqu'un siaimable visage devait attirer là'chance: c'était vraiment la plus jolie petite-main-clavier de la maison.

Laplus,jolie petite-main-claviéf s'acquitta au mieuxde samission. Seulement,pendant qu'elle y était tant pis, on ne vit qu'une fois !

ridée lui>vint deprendredeuxbillets ; un pour elle, un pourles autres.Celuiqu'elle ne garda pointgagnale groslot : 2 millions500.000 f r.

On nousdit qu'elleestquand même trèscon¬

tente. jBien sur... Gracieuse comme on nous la, dépeint,tebonheur d'autrui ne peut manquer' delui faire plaisir... Pourtant, s'il semêle quel¬

quesregrets âcettejoie, cela ne sera pas pour surprendreI Dame!... Mettons-nous à saplace-.

avoirtenu entrésesdoigtsla fortune et

l'avoir

délibérément envoyée s'adresser ailleurs ! Ce sontdeschoses qu'on separdonne difficilement

.même quand on estpetite-^main-clavier...

Quisait ?.Lesheureux gagnants n'oublieront peut-êire pas la bénéfique messagère, sur Noële,pluie d'or?... Eût-on les plus beaux yeuxdu monde, unepetite dot, par le temps qui court...

HUGUETTEGARNIER UNBEAU SILLON

En labourantsonchampprésdeTenango, au Mexique, un paysan, Enn Miranda, a misà jour trois sacs contenant 1060 pièces d'or de cinqpesosqui, croit-on, avaient été ensevelis par les révolutionnaires en 1916. Cette fortune vaut environ 750.000.francs.

Cetheureuxcultivateur a dépuis, abandonné son champ etadisparu avant que le gouver¬

nement n'ait pu toucher ce qui lui revenait.

Lesautrespaysans du Mexique, à cettenou¬

velle, sesonrmis à défricher immédiatement îeurs champs, dans l'espoirde trouver aussi d'autres sacs.Ils n'ont rien découvert.

Ils ont dû toutdemême s'enrichir, si tant estvraie la fable deLaFontaine sur le labou¬

reur etses enfants. ,

.

A

TARDIF SUCCES

Que de peintres sont restés méconnus dont, aprèsleur mort, les ont atteint lesplus hautsprix dans lesventes publiques! Mais ja¬

mais revirement des amateurs n'aété aussi ra¬

pideque celuiqui vient d'être observéà Buda-^

pest^a propos aeGyula.Derkovitz.

Cepeintre ne vendait pas sestoiles et,atteint detuberculose,il està peu;prèsmort defaim, bien

qu'il

soit entréà la

fin

île vie, comme ap¬

prenti chezun menuisier. "

Mais sa mort provoqua",un grand nombre d'articlesdejournaux. On se lamenta sur là perle irréparable que

l'art

venaitâesubiret, iin3lement, onorganisa une exposition de ses oeuvres. La moindre d'entre ellesfut vendue 5.b00 francs et .quelques-unes atteignirent des

prix dépassant &0.000 fr&ncs.

Onn'aurait pasdonné100francs àGyulaDer¬

kovitz, desonvivant.- VRAI

organiséil' ya' r«hisïoiré;; la a été-rem

et,comme,mesressources sont limitées, j'oceu pais une chaise dudixièmerang. Quelle nefut pasma surpriseetcelle du public lorsque, au moment de l'exhibition deséléphants, le plus grosd'entreeux s'approchant demoi me saisit délicatement par la trompe et me déposa dans

U.n fauteuil du premier rang. C'était monélé¬

phant, qui avait voulu faire quelquechosepour l'hommequi

lui

avait rendu service dans la

forêt africaine.

*v

Les sportsdela neige sontdevenus si popu¬

lairesquela«tenuedes skis» afait son entrée officielle dans la garde-robe de toute femme moderne. Lescouturiers n'ont pasmanqué l'oc¬

casion de faire, pour ces modèles, unecollec¬

tion spéciale ; aux trois présentations classi¬

ques annuelles s'ajoute donc, désormais, une matinéepour les sports d'hiver, fête particu¬

lièrement courue, même et surtout dela part desdamesqui neglissent pas.

LES CONCOURSDE BEAUTE A une dame qui s'étonnait de la rareté de

jolies filles dansles concours de beauté etleur abondance dans les villes.

Calculez, lui répondit un homme averti, combiendejolies femmessedérobentàcegenre de jugement, combien d'autres se voient inter¬

direde seprésenter, par leur'famille oupar leur fiancé, écartez encore les indépendantes, les sérieuses, les étourdies etcellesqui savent pou¬

voir sepasser d'un titre.

Alors, cellesqui seprésentent ?

Eh bien ! cesontles autres...

***

- LES.PREJUGES

Uneancienne coutume veut qu'on offreà des fiancésun cadeau utile. An moyen-âge, on of¬

frait aux nouveaux époux des objets usuels et, nous dit-on, une partie de la batterie de cui¬

sine! Il fallait cependant s'entendre entre amis, car il était regardécomme un mauvais présage que les fiancés reçussent deux fois lemêmeob¬

jet. Combien il estheureux que cette supersti¬

tion ait vécu, cardenosjours, lesobjets seré¬

pètentjusqu'à cinq ousix fois dans une même corbeille!

LESPETROLES MIRACULEUX L'affairedela fabrication dupétrole artificiel par.un « mécano » deRouen,, et qui est sou¬

mise auxtribunaux, évoque le souvenirde ce jeunehomme qui, en 1923, prétendit tirer du pétrole du plus pauvre des combustibles ; la lignite. Ii avait construit un appareil assez vo¬

lumineux qu'il chargeait delignite... Puis,après vingt-quatre heures d'attente, il ouvrait un ro¬

binet et l'essencepurecoulait.

Les essais parurent tellement probants que des industriels français et italiens formèrent un syndicat pour installer le jeune hommedans unevilla princiére, près deNice. Et ils attendi¬

rent...

Ils attendirent môme longtemps, jusqu'au jour où, après avoir englouti dans l'affaire prés d'un million francs, ils s'aperçurent qu'il s'agissait d'une vulgaire, supercherie.

L'appareil avait un double fond enpierre pon¬

ce, quiabsorbéfacilementl'essence et la rend au contact d'un réactif.

Le jeunebomme eut dela chance! Lesvicti¬

mespréfèrent perdre leur argentgue leurrépu¬

tation d'êtredesmessieurs « àqui onnela fait

pas ». ;

:*v

UN MARIAGE PRINCIER

Lescinémasdonnenten cemoment uhaperçu du coup d' féerique qu'a présentéle mariage dela.princesse Marina avec leprince Georges d'Angleterre.

Paris àLondresJ Telle fut l'exclamation gé¬

nérale tandis que défilaient, derrière la ravis¬

santemariéeenrobe lamée touteslesprincesses etgrandes dames dont,les toilettes étudiées et dessinées par le grand maître de la couture M. Molyneux, apportaient chacun leur cachet particulier : princesseNicolas de Grèce enrobe decrêpe gèorgette ivoire lamé or ; princesse HélènedeRoumanie en robe crêpeboisderose ceinturée de"cuir beige :princesse Paul deYou¬

goslavie enrobeen crêpecloqué mauve : prin¬

cesseGeorgesdeGrèceen velours vert, etprin¬

cesseRenédeBourbon envelours gris, pour ne citerque celles-làI -

* *

LES ROBES DUSOIR

Deux tendancestrès distinctes s'opposentpour lesrobes du soif. L'uneseplaît àcoller l'étoffe surlecorps d'une façon stricteY c'est la robe fourreau, fenduelargement des deux côtés pour donner un peud'aise à la démarche. Faut-il avouer que cette mode ne conviendrait guère qu'aux amazones dont l'académie impeccable permetl'exhibition. Maïs une femme un peu forte dans un tel étui deparapluie !... Tout ce qu'elle aurait intérêt à dissimuler est par trop souligné. Sanscompter que ces robes se font dansdes étoffes rutilantes,' lourdes, éclatantes -.

velouis lamés, satins épais. Cestissus merveil¬

leux n'amenuisent malheureusement pas la li¬

gne. L'autre tendance s'accommode d'un cor¬

sage réduit àsa plus simple expression, mais l'ampleur de la jupe devient considérable. Il est donc sage d'utiliser des étoffes légères, mais opaques et tout à fait souples. Unies bien en tendu.Les fleursont complètement disparu des toilettesdu soir.Onnetaille plusguère les ju¬

pesenformeouen biais. Aussi revoit-on avec un vif plaisir lesplis etsurtout les froncesqui donnent de l'ingénuité etde la gentillesse àla robe la plussavante.

Pardessus la robe, la température etl'usage réclament quelque petit manteau. Il est fort strict, s'il doit accompagner une robefourreau.

Il estplus lyrique s'il doit accompagner une toilette de ladeuxièmemanière. Souvent, il se ferme tout prés du coupar un bijou précieux, un gros nud d'étoffe différente ou bien, mais plus rarement, par unefleur.

Si le boléro est très .croisant, le manteau de forme kimono sepassepar la tète, et tout l'in¬

térêt se trouve dans les manches larges,tra¬

vaillées demille façons, brodées et rebrodées...

LA MODE

Lespetits souliersdesdamesonttout à fait modifié leur styleetleur agrément. Les pieds mutins gantés du crêpe deChine de larobe, c'est un effet'trop facile... Et puis, la mode est aux contrastes...Auxgalas, audancing, le sou¬

lier chic serade crêpe vif coupé de lisièresde Chevreau doré ou argenté.Les paillettes qui il¬

lustrent tant de. smokings, de robettes, épan-

^drontleurs gouttesbriiîantes sur lesmules.des inondaines;-C'estun, travail d'art, une uvre -patiente, Youvrée,:"orfévrée> cigeïêe. Mais, sans, icela, où, serait-lemérite£:"Pour, l'après-midi, ïle-«-lézarddécoratif

>

etjàvec

je tailleurmati-

jnal, ledaim bistre ou noir. \ .,.

grande innovation -c'est l'abaissement des ons. Nous ne verrons plus ces infortunées perchées sur.;leurs hauts talons XVI, pour le moins. Le talon vénitien;

fin, fragile; et illpgigne, fait figure de attardé.-Plusde variétédans,la for- citadin s'allonge, le soulier la

Ce Numéro a 6 pages

cadêiriie d'Ilx

Séance du mardi 11décembre 1934

. M.Edouard Aude communique à l'Académie unerelation duvoyaged'Egypte à Paris de la première girafe venue en Europe.

Aprèsson débarquementàMarseille, en dé¬

cembre 1826, l'animal exotique hiverne dans cetteville puis,aumois de mai suivant, sous bonne escorte, il se rend àParis par la route.

Partout il suscite une grande curiosité.

N. D. L.R. Onpeut trouver sur leprésent numéro du Mémorial unrécitinédit du passage àAix de la pirate, que notre- érudit collabora¬

teurM.Edouard Audeabienvoulu nous com¬

muniquer pour noslecteurs.

Séance du jeudi 13décembre 7934 Cette séance, tenue par l'Académie sous la piésidence'de M. Silvestre pour commémorer

je

cinquantenairedelàmortdeMignet, a eulieu en présencedesmembresaixoisde la famille du frand historien : MmesLoustaunau et J. M.

ouetaunau;Mme etM.le bâtonnier A. Jauffret, M. leprofesseur A. Jauffret etMlle Jauffret, et devant denombreux invités parmi lesquels : M.

le maire d'Aix, L. Coirard ; M. le premier adjoint J. Bry ;M. leRecteur honoraire Padé et Mme Padé ;M. le DoyenBourilly de laFaculté deLettres -, M. le Colonel Deslaurens ; M.

Aussenac, Proviseur duLycée Mignet, accom¬

pagné deplusieurs de ses élèves des classessu¬

périeure^;. Mlle Maedler, Directrice honoraire duLycéedejeunesfilles.

, Le programmedes lectures était composéde façonàmontrer ce qu'avaient été la vie et les travaux denotre illustre compatriote ;

Mignet, historien et académicien parM. E.

Silvestre.

Souvenirs sur Mignet, par M.J. deDuranti La Calade ;

Mignethommepolitique etjournaliste, par M.

H. Algoud ;

Mignet, directeur des archives du ministère desaffaire étrangères: par M, Raimbault ;

Mignet vu del'étranger, parM.Bouat, lu par M. Stoenesco.

Poèmeàla gloiredeMignetparM. C.Rigaud.

Cet ensemble d'étudeset cepoème constituent une manifestation du grand souvenir conservé par l'Académie àFunde sesmembresd'honneur, etpar la ville d'Aix àl'un de ses fils qui l'a honorée.

La Girafe à Aix

Communication faite à VAcadémie d'Aix, le 17 Décembre 7934.

MESSIEURS,

Notre secrétaire perpétuel, le Comte de Mou¬

gins-Roquefort, dont onconnaît lezèle infati¬

gable lorsqu'il s'agit d'enrichir nos collec¬

tions, a obtenurécemment deM. leColonel de Fonlongue, le don pour l'Académie detrois es¬

tampes fort bien encadrées, dont une_est un dessingouache représentant-. la première gi¬

rafe parue en France, dessinée à sonydébar- quement à Marseille en 1827.

M. deMougins medemanda alors devous fai¬

re une communication sur le voyage de la gi¬

rafe, deMarseille à Paris, voyage qui fut un événement considérable, excitant la curiosité universelle. Comme le dit la notice de VAlma¬

nach stéréotype à la girafe pour 7829, qui s'intitule aussi : Véritable message^ boiteux à la girafe, cet animal devint alors "l'emblème de la nouveauté en France". Brochures, alma-

hachs, images, gravures, coiffures et chapeaux de dames, éventails, assiettes, pendules, fers à repasser, tout fut "à la girafe". On proposa même sérieusement dedonner aux lampadaires éclairant Paris, la forme d'une girafe.

"Gette notice, termine l'Almanach qui devait être àbout de force, sera remplacée Tannée prochaine parlesbulletins desantéde la girafe".

Le7juin dernier, le journal Candide apublié sous cetitre : Charles X etla girafe un article de M. R.Henry qui citecopieusementde savou¬

reuxextraits de la dernière notice sur la gi¬

rafe vendue dès 1827 au prix de50 centimes.

J'utiliserai égalementcette brochure etaussi et principalement lesquelques documents écrits ou orauxque j'ai pu recueillir sur leséjourdu merveilleux animal dansnoire ville. - '

Girafe, d'après Littré, vient duportugais girafa qui répond à l'arabe : Zurafel. La pre¬

mière fois qu'il en est fait mention, c'est dans la Bible. On lit dans le Deutéronome : "Voici les animaux dont vous devezmanger -. le beuf, la brebis, le chevreau, le cerf, la chèvre sauva¬

ge, le chevreuil, la girafe".

Lesnaturalistes anciensen parlent et lenom¬

ment cameleopardalis. "Lalreg-n-afe, dit Pline, a étévue à Romelors desJeux du cirque donnés parledictateur César (andeRome708) ; on en voit detemps entemps".

Mais depuisonn'en avait plus vu en Europe jusqu'en- 1827 .et cela est assez extraordinaire pour qui connaît la curiosité de nos pères au sujet dés bestes estrangès. A Aix même le Roi René abritait dans son palaiset dans sa rési¬

dence de Gardanne, desanimaux exotiques de toute sorte et même, disent les comptes royaux, une bête appeléetigre. Mais point degirafe : On envoit bien une auXIII0 siècle. Elleest citée par Joinville, mais elle étaitenminiature ;c'était un cadeauenvoyéparle Soudan au roi St-Louis.

"Entre les autres joyaux qu'il envoya auRoi, il envoya un éléphantdecristal, moult bien fait et une bète qu'on ,appelle Orafle, de cristal aussi".

Aussi auxXVII*1etXVIII» sièclesn'enavait-on que des notions bien vagues: jugez-en plutôt :

Voici l'article Girafe dansle Dictionnaire de Ricfieïet dont la 1 édition estde1688 :

Girafe, animal sauvage qui se trouve en

Afrique

et qui estgrand comme un veau. La girafe ale couaussilong qu'une lance, latête etlesoreilles d'un chevreuil, lespiedsdeder¬

rière fort courts et ceuxdedevant pluslongs; sonpoil estentre non*et blanc. Ondit que la girafe estengendrée d'animaux de diverses

espèces. ±

; Et, voici, toujoursdans cebon Richefôt, une

autrevdéfinitiotv: - J 'y

C'est'-Une-espèce de chameau qui tient du léopard; Son<x>u a jusqu'à 7 pies d'étendue,',

"garni de crins semblables à ceux da cheval x Cetanimal estdoux et traitcdile,- quoiquesau¬

vage, et ses ongles sont-propres pour etpour les cours de ventre étant pulvérisées et prises ùltérieu?.

aussi: lcune sorte d'étoffe grise peu 'de blanc, tyièsx propre à-faire

parce qu'elle est faite'

.appelle g et.

fouler dela

"le. nom .d'une en 1827

à

maintenant, fixecett'earrivéeàMarseille enOc¬

tobre.1826. Cenefut qu'en mai-suivant, unefois passéeïa-riguèurde

l'hiver

ques'effectua levo¬

yagede Marseille àParis. Nousayons lu il ya quelquesjours 'qu'on vient d'installer àMarseille le chauffagecentral pourdeux girafes du jardin zôologique.

Or, c'est aux archives "municipales, dans le Cérémonial d'Aix, celivre qui relate lesgiahds faits de notre histoire locale,qu'après l'arrivée de l'Archevêque Mazarin, du duc de Mercur, duducde Villars, dela princesse Pauline, de Fouché ducd'Otrente,etle récitde tantd'inau¬

gurations, de fêteset de deuils, se trouve àla datedu20mai1827tflaRelation del'arrivéeà Aix d'une girafe,.donnéeàsa MajestéCharlesX par le ViceRoi d'Egypte".

Le dimanche 20 mai est arrivé en cette ville d'Aix un convoide divers animaux de l'Asie, venant de Marseille où ils séjournaient depuis le mois d'octobre dernier à cause de la rigueur de l'hiver. Parmi ces aninuxux qui ont été donnés à sa Majesté Charles X par le vice-roi d'Egypte, lepliescurieux par

sa. rareté comme par sa beauté et sa forme était iine girafe femelle(leCamelopardalis des Grecs et des Romains) qui a été prise dans lesdéserts, brûlants del'Ethiopie. La hauteur du"train de devant de cetanimal, eny com¬

prenant la longueur du couest,si extraordi¬

naire, qu'il a brouté avec autant de facilité queles autres quadrupèdes enont à brouter l'herbe qu'ils foulent sous leurs pieds, les fleurs clés accaciasplantés sur le cours dont les b?*anches s'élèvent jusqu'à la hauteur d'un, premier étage. Ce superbe quadrupède quoi d'une forme peu élégante ni régulière, d'une démarche, grotesque -par son jpas am- bleur, a. néanmoins une attitude majestueuse lorsqu'il est en r-epos et un. regard qui ne le

rien aux animaux les plus renom- cat d'un naturel

fort

doux--parais¬

sant avoir même quelque analogie avec celui du cliameau et du dromadaire. Sa couleur est fauve et son manteauparsemé de tac/tes de forme cornée flatte agréablement l'il des curieux par la régularité de ces taches.

Le bruit de l'arrivée d'un animal si ex¬

traordinaire, s'étant répandu dans toute la ville et la banlieue, dès le lendemain une.- feule immense d'habitants se rendit à la Ro¬

tonde pour jouir de la vue d'une curiosité si nouvelle pour desEuropéens, car tous les na¬

turalistes assurent quec'est le-premier animal 'de cette espèce qui ait passé vivant en Eu¬

rope.

E. AUDE. suivre}

La Conférence

de

Gasfoa

Rageofc

DANSLA LITTERATURE ETDANS LE MONDE Gaston Rageot, président de la Société des gens deLettresdeFrance, atraité brillamment, avecdes vuespersonnelles et nettes, avee beau¬

coup d'esprit etd'humour, le sujet qu'il s'était choisi :Le mariage moderne dans la littéra¬

ture ct dans le monde. Il a eu le souci cons¬

tant dedégager du problème le côté philoso¬

phiqueet humain.

En1929, leconférencier se trouvait en Amé¬

rique, au début dela fameuse crise bancaire qui allait; devenir mondiale. Il élait invité àunthé brillant. Vers 6heures survint un homme aux yeux hagards, enproie à une terrible angoisse.

Cethomme atterre, presque anéanti, était un agent dechange, le mari de la maîtresse de maison. Il venait'd'apprendresa ruine. Au bout dequelques instants il disparut, mais safemme souriante, tranquille, fut toute à ses invités et nelaissa pasune ombre planer sur la réception.

Le cataclysme était l'affaire de sonmari, non la sienne. Voilà, dit Gaston Rageot, un mariage américain d'où le sentiment parait exclu et qui ne repose que sur desconditions économiques.

Nous, Français, nous le voyons tout autrement.

On apu jadis le concevoir àla manière dela princesse deCléves, fidèle à son mari par de¬

voir, mais éprise du ducde Nemourset faisant auprince lui-même la confidence desapassion.

Ce n'est plus denotre époque.

Mme Bovary a vu dans le mariage uneocca¬

sion de briller, deparvenir. Unjeunebourgeois en redingote arrivedansuntilbury. Elle rêve là dessuset l'épouse sans l'aimer. Que cherche- t-elle ?Sonpropre bonheur. Pareille aux hé¬

roïnesd'Ibsen, elleproclame sondroit à la vie, son droit à l'amour. Ce roman, condamné par lestribunaux d'alors, est profondément moral.

SiEmma Bovary avait rempli sa tâche de fem¬

me,demère, elleeûtévité l'arsenic final. La vie condamne ceux qui méprisent ses leçons.

Quels aspectspeut revêtir lemariage t II est d'abord une union sentimentale, il se fonde en principe sur l'amour. Mais l'amour est chose aléatoireetprécaire. Lasociété intervient pour donner plus de stabilité àl'union. Ce n'est pas tout. Dieu lui-même estpris à témoin. Le ma¬

riage est un sacrement. Mais la foi peut dispa¬

raître etlemariage ne doit pasêtre ébranlé. On va lui donner encoreunebaseéconomique.Mari et femme auront des intérêts communs.

Suivant lesépoques,ouavuleprincipe essen¬

tiel dumariage tantôt dans le sentiment reli¬

gieux, tantôt dans l'amour. Dans la littérature, on n'aguère abordé leproblème religieux. Boi¬

leaudissuadait Racine deporter ces questions sur la scène. A notre époque, Paul Bourget et François Mauriac sontles seuls romanciersque la question atentés.Paul Bourget aécrit : « un divorce » qui a euson heurede célébrité. Une femmequi avait perdula foi la retrouve quand sonenfant fait sa première communion. Elle pensequ'elle n'a plus le droit de rester avec son mari qui nepartagepoiutsesconvictions.Voilà le conflit. Quant àMauriac,

s'il

n'abordepas le problème defront, on sent que sa conception religieuse du mariage est partout présents dans sonuvre. Pour lui, l'amour humain nesesuffit pasàlui-même : l'union doit être consacréepar Dieu.

Il yaencore à considérerdans le mariagele fondement légal. Cet aspect de la question a inspiré àPaulHervieudeux' pièces admirables-.

La loi de Vhomme et les Tenailles. Dans la première, le dramaturgemontre d'unefaçonsai¬

sissante que souvent lemariage est au détri¬

ment defafemme.Danslaseconde, on voitles deuxépouxsetorturermutuellement,touràtour victimes et bourreaux.- -Entre temps, Gaston Rageot tient l'auditoire enhaleines.par dessail-

des remarques plaisantes desdeux époux; >

aux conceptions actuelles jeunes filles ont. pris des'

Elles décidentdeieur vie tendent..Si elles se marient»

bonhenrèphéraè.re.Elless'iraa- qu'elîes ontperdu leur person- uneobsession^ c'est une terreur,

sentimental du mariage posele le plus grave,.le plus délicat, il est êtrès:unis pour la vie aientles, rs, le^mêmeidéal.GeorgesdePorto-

Amour'euseaborde cette questi la

riode d'affranchissement. Mais nous constatons un retouràj'équilibre. Beaucoup ont compris avec raison cequ'il y adesérieux dans lades¬

tinée féminine. Quisaitmêmesila crise ne"se

résume pasen ceci : nous avons été influencé pardesm urs étrangères.Nous avons subi des

.engouements.

Il fautuneharmonie entre le géniede l'hom¬

me etle génie de la femme. Les hommesrai¬

sonnent, inventent. Lesfemmessont fines, in¬

tuitives,- devinent d'instinct les êtres et la vie.

Notre pauvre monde n'a-t-il pas besoin de ces qualités ducur, lui qui a étébouleversé parle raisonnement, la scieneeet lesmachines, mais qui, malgré tant dedécouvertes,n'apassucréer lebonheur ? Marthe BOISSIER.

Société Archéologique d'Aix

La Société Archéologique d'Aix vient de re¬

nouveler son bureau et d'établir un programme d'études. L'assembléegénérale a été tenue au auVieil Aix, samedi dernier. Une démarche collective des membres delaSociétéa étéfaite auprès deM. le professeur A. Dumas lui de¬

mandant d'accepter laprésidence qui lui reve¬

nait àtant detitres. Professeur érudit, chartiste, homme d'initiative et de grande bienveillance, M. Dumas était qualifié pourassumer cette pré¬

sidence. M.A. Dumas abien voulu accepterla charge. Il succèdeà M- P.Joannon qui présida la Société pendant vingt-et-un ans.

Le Bureau suivant a été nommé à l'unani¬

mité..Président :. M. A. Dumas,proféssseur à

la FacultédeDroit jVice-président : M. René deCabrens ; Archiviste-bibliothécaire :M.Hen-' ri Belin, avocat honoraire :Secrétaire: M.Mar¬

cel Provence, lauréat de la Société française d'Archéologie ; Trésorier : M. Jean Ferrier ;

Conseillers-.MM. J.Bry, professeuràla Faculté deDroit ; H. Dobler, administrateur du Vieil Aix ; Alfred Jourdan, ancienbâtonnier ; Emile Lèbre,J. Magnan Corréard.

M.L. Durand, conservateurduMuséum/ qui pendant vingt-deux ansafait partie du bureau de la Sociétéamanifesté ledésirde nepasvoir renouveler ses fonctions. Le bureau le regrette et exprimeàM. L. Durand qui demeure mem¬

bredela Société, sesvifs remerciements pou£

sonlongdévouement.M. leprofesseurVermond estnommé membre honoraire". Après un hom¬

mage à la mémoire du président regretté, on envisage l'avenir dela Société.Le Comié re¬

mercie Mlle d'Estienne de SainU-Jean qui veut bien recevoir les collections dela Société au Vieil Àix. Le siègede la SociétéArchéologique esttransféré au Musée du Vieil Aix. On envi¬

sageune conférence sur les antiquités régiona¬

les, faite par un maitre de l'Archéologie. Divers programmes d'excursions sont établis pour la belle saison. M. Lèbre propose unesortie vers- les gorgesdeRégallon etla région duLubéron.

M. de Cabrens conduira une excursion à Saint- Biaise etSaint-Mitre. M.Magnan-Corréard pro¬

pose unesortie sur Vaison. M. Dobler propose un eircuit Riez, Aiguines, Canjuers. M. Dumas propose une visite d'Apt. Tous ces projets sont acceptés. La première sortie aura pour but Saint-Rémy, lé musée lapidaire,.lesAntiques, Saint-Paul deMausoles et lesfouilles récentes.

Ondemanderaà M. Pierre deBrun, conserva¬

teurdu musée des AntiquesetàM. Henri Rol¬

lan, deconduire le groupevers les fouilles ré¬

centes.

Certaines sorties auront lieu l'après-midi^

avec départ à treize heures. Les-autres pren¬

dront touteune journée. Lepublic -sera rensei¬

gnéentempsutile, aprèsPâques.

Les demandesd'adhésion àla Société doivent être présentées par le postulant qui doit choisir deuxparrains parmi lesmembresdelaSociété.

Recopions l'art. 3 des Statuts.: « La Sociétéa pour objet degrouper les personnes s'intêres- sant à l'Archéologie etcherchantet étudiant les vestigesetmonuments del'antiquité préhisto¬

rique ethistorique enProvence etplus spécia¬

lement dansla région aixoise. Elle s'intéresse à la conversation et auclassement des monu¬

ments et objets présentant un intérêt au point devue archéologique ». C'est cette uvre qui, poursuivie depuis deux années, va être reprise par un comité actif. Le comité espère quetou¬

tesles personness'intéressant àl'antiquité ré¬

gionaleetrésidant àAix voudront bien se faire inscrire à laSociété.

Il y a 30 ans

MEMORIALdu 15décembre 7904 LaChambre discutele projet d'impôt sui les revenus et M. Jules Roche met en lumière lesdéfauts etlesinjustices de cetimpôt. ,

Dans la discussion du budget dela justice M.

Baron députéd'Aix, prononce un long discours.

Lamagistrature,dit-il,nejouitplusdeson pres¬

tige d'autrefois; lerecrutement et surtout l'a¬

vancement des magistrats n'offrent pas les ga¬

ranties désirables. Beaucoup de présidentsne jugent que d'après l'avocat.

Les japonais annoncent la destruction de la flotte russedePort Arthur.

M. le chanoine Cherrier est éluprésidentde l'Académie d'Aix.

LaCour d'assises est appeléeà juger l'af¬

faire Hubac-Massot, PrésidencedeM.Charignon;

assesseurs, MM. Marçaggi et Grivel ; ministère public, M. leprocureur général Sênac; défense, MeNathan pour Alice Massot, Mes Masson et Jouvepour Hubac ;partie civile, MeNard, pour Mlle Lucie Clap.

Frédéric Mistral vient derecevoir le prix Nobel. Le grandpoèteprovençal vaconsacrer le montant du prix à l'installation du Musée

Arlaten.

Théâtre:LePèreLebonnard avecM.Silvain et Mme Silvain de la Comédie Française.

o1Maisc'est grâce à-son travail qu'il put subven¬

tionner la construction duCanalde Craponne si utile àlaProvence.

L'uvre de « Nostradamus » se compose essentiellementdes centuries et prophéties de sonalmanach.et de sontraité d'astrologie.

.;Mme Marguerite Rey fut chaleureusement applaudie après que M.le président Payot l'eut délicatement remerciée.

.

Contes et Nouvelles

UiarjCB française

LesAixois avaient répondu ennombre impo¬

sante l'appel del'Alliance Françaiseetsepres¬

saient samedi 8décembre dans la salle des mariagesdel'Hôtel de.Ville pour entendre la conférence deMme.MargueriteRey sur « Nos¬

tradamus, savie et-son ».

Nousavons remarquédansla brillante assis¬

tance: MM.Sauvaire, sous-préfét; dela Broize, premier président dela Cour d'appel^ Ro11,pro¬

procureur général ; général Valdant ; général Steinmetz ; le secrétaire général de la mairie ;

Dragons Raimbault, intendant Keraurio, de Belleval, Lobîn, Juvénal, Eschasseriàux direc¬

teur de laBanque France ;Mignat, directeur de l'Ecole Normaledegarçons.

Denombreuses damesdonnaientàcette .réu¬

nion un caractère d'élégance etde distinction.

M. le président PayotassistédeMlleMaedler, vice-présidenteaprésenté- l'aimable conféren- c'ache sous lè-^pseuddnymede »Tante

» un talent d'écrivain spirituel et pri-

? Mme

emps

Léonie, dit M. de Saint-Fulgent* mon petit- fils estvenu m'annoncerses fiançailles.

Jefélicite monsieur Raymond, dit la vieille servante, promue au rang de gouvernante dn vieillard etqui portait, comme au temps jadis, unecoiffe sur sesbandeauxgris.

_,M. deSaint-Fulgent, enfoncédans sabèrgère, -tisonnait sesbûchesdansla bibliothèque, mais, par.la porte ouverte,Raymond, ensepenchant, voyait la longue enfilade dessalons. Il remar¬

qua que les vers perçaient les parquets et que Jes tentures avaient encore fané.

La fiancée compte vingt-cinq printemps deux ansdeplus que ce blanc-bec ; elle est la fille d'un gros industriel etelle senomme Du¬

bois enun seulmot. Ah ! le coquin iCe qu'elle doit être jolie !

Monsieur m'a toujours dit que c'était une tradition danssafamille.

Oui, tous nous avonsaimé la beauté de la femme. Jugez-en vous-même Léonie. La mère deRaymondestdans le cadre ovale,cette taille cambrée, ces frisons postiches etun de ces immenses chapeaux que l'on portait entre

1905et 1910... Dans, legrand cadre, c'est ma chèrefemme.Exposition de 1880. Triomphe de la «tournure ». Mais mescontemporains ils deviennent rares jugent que, des trois, la Elusradieusement belle, ce futencorema mère, a grandecrinoline Second Empire. Jeunesse de l'impératrice. Wintér-halter... Et mêmede la maingauche,Léonie, nousprétendons,qu'au¬

cunlaideron... Ah.î il est difficile de battre le recordde labeauté dansune"maisoncomme la nôtre... Tu ne protestespas, Raymond ? Exis- te-t-il done pourun-amoureux un être ou une ombrequi égale l'objet de sa flamme?... Que marmottes-tu, mon enfant ?

Grand-père, on peut choisir une femme pour son esprit, pour sesqualités morales..,

Tu ! tu !tu ! Lesdames de Saint-Fulgent ont été, toutes, des femmes debien et, quant à leur esprit, elles en avaient assez, pour ne pas en faire montre, maïs si elles n'avaient eud'au¬

tres appas que la -vertu, le jeune fou que voici n'eût pas enlevé ta grand-mère à la fin de ce fameux bal masqué;ton bisaïeul, qui était vol- tairien, ne fut pas allé tousles dimanches àla messeet ton papa ne m'eut pas fait des actes de respect.

Monsieur Raymond n'a pasl'air àson aise, remarqua la gouvernante.

Jeblesse sapudeurenparlant des char¬

mesde safiancée,dit railleusément le vieillard.

Lajeunessede maintenant est de petit tempé¬

rament. Onm'assureque lesjeuneshommesne dépensentplus d'argent pour lesfemmes. C'est leseulquel'on ne regrette pas ! Ils préfèrent le sportàl'amour. Après la conscription, ils se hâtent d'épouser une camarade qui leura dis¬

putéun recorddevitesseouun championnat de tennis, etils nesongentpoint àlouer labeauté de leur-future. Tu as Une photographie, Ray¬

mond ?..,Non ?,..Tu és sûr 7... Tu es sûr?...

Tu préfères que je juge -par moi-même ? Car tafiancée n'aura pas le cadeaudu'grand- pêre -que si elle .vient-le chercher. C'est la rivière de diamants. Elle, vaut presque autant que lechâteau.C'estmoins intéressant pour toi, puisque tafuture est très riche, maistoutes les femmes aiment àmettre un,joyau royal sur de belles épaules, v

« Presque autant que le château?» se de¬

manda Raymond. Et ses yeux prirent un ins¬

tant la.hxitéde ceux d'un prisonnier qui entre¬

voit un moyen d'évasion. Il regarda par la fe¬

nêtre, vit la tour avancéede Saint-Fulgent qui tombait en ruine. et la toiture des écuries qui demandait un wagon de tuiles.

Le voyage est long, grand-père... et ma fiancée estde santé délicate.

Elle ades vapeurs 1 J'ai connu cela avec ta grand'mère pour qui il fallait chercher l'eau demélisse lorsqu'elle avait cru voir unearai¬

gnée... etpuis, ellevous faisait un petit Saint- Fulgent sans pousserun soupir.

Monsieurvase fatiguer àtant parler I

Non, Léonie, je mesens vivifié à l'idée que ces vieux murs verront encore s'épanouir la jeunesse d'une femme.

. ...Raymond deSaint-Fulgent découvrit, au milieu destélégrammes defélicitations aux jeu¬

nesépoux, unelettre' ôû il reconnut récriture

dela vieille Léonie.

«Monsieur trouvera son grand-père un peu changé disait-elle.Sans vouloir blâmerM. Ray¬

mond, il aétébien touché par la déception de ne pas.connaître la fiancée de son petit-fils.

Monsieur disait :~«Onnecompte plus à mon âge!» et: «Lesjeunes n'ont aucunégardpour la vieillesse ! » et t « Je ne suis plus bon qu'à iaire un mort. » Enfin, des choses pénibles à entendre, Monsieur Raymond ferait bien de venir auretourdeson voyage denoces.Monsieur a quatre-vingt- trois ans et son petit-fils regret¬

terait de lui avoir refusé cette joie... lorsqu'il serait trop tard. »

Ge nesont pas de mauvaises nouvelles ?

demanda la jeune épousée, invisible dans le cabinet de toilette elle passait sa robe de voyage.

Jeanne, je vais être forcéde vous imposer une corvée ;un trajet fatigant sur lesroutes de Gascogne.

...M. deSaint-Fulgent entendit le roulement -del'auto sur le gravier etfit un effort pour se

lever.

Voici nos tourtereaux ! Ma canne, Léonie, puisque cet impudent rhumatisme s'obstine à nouer mes genoux.

Monsieur va s'enrhumer s'il enlève sa grecque.

Tu I tu! tu /Je ne veuxpasquemapetite- fille voieen moi, au premier accueil, un vieil¬

lard cacochyme... Eh bien I Qu'est-ce qu'ils font ?dorment-ils dans la voiture ?

Raymond entra en manteau fourré, sa cas¬

quette devoyage àla main.

Ou. caches-tu MmedeSaint-Fulgent ? Jeanne a^demandé à monter un instant danssachambre. L'auto la fatigue extrêmement.

Allez voii, Léonie. Ah ! la petite masque !

Ellese dêfripe, elle se pomponne, elle'aiguïsé

sescharmes,elleveut faire tourner ma vieille tète ! Et toi, heureux coquin, jene sais sic'est la voiture qui t'éprouve... Non, je ne veux pas rire, cela me ferait tousser. L'écnn delà rivière estla... sur la tnble. Et je serai content, mon petit, oui, bien contentde voir briller ces dia¬

mants, une fois encore, sur lesbellesépaules d'une damedeSaint-Fulgent. :

Grand-père,dit Raymond, avant queJeanne ne descende de sa chambre,, je voudrais vous prévenir... vous expliquer...

Maisqui est-cequi nousarrive là ? inter¬

rompit le vieillard enajustant La était ouverte et ils

de3 petite

beplus

DIMANCHE 16 DECEMBRE 1934 20 S 9î- ANNEE, N' SI

1

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journal Politique, Commercial, Littéraire et Moitdaiii -- Feuille d'Annonces Judiciaires et Légales

4soknkkent

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Bouehes-du-R_iône et Dép; limit.

; 11

fr., Autres Dép. 12 fr. JOURNAL BI^HE^oADiAIRE FONDE EN 1837 ImprMerie F. CHAUVET, 20 rae de l'Opéra, AIX-EN-PROVENCE

a l'Ecolo

.Le,,maréchal Pétain a été bien inspiré en hoisissànt comme sujet de son discours,au înerde la RevuedesDeux Mondes, l'éduca- ïori patriotiquedes Français.

Nul n'aurait été mieux qualifié que lui pour traiter cegrand sujet. A ses services deguerre, le maréchal vient d'ajouter desservices civiques dignes d'admiration. Ministre aux côtés de M.Doumergue. il apufaireuneanalysemétho¬

diqueet serréedel'état danslequelsetrouvent aujourd'hui lesinstitutions etlemoral français.

Lediscoursd'hier soir estleproduit de ces ré¬

flexions.

Le maréchal Pétain arévélé lacause essen¬

tielle, etl'on serait tentédedire laseule cause, denotre faiblesse nationale. Dans la tourmente mondiale,* la France demeure, malgré tout, la plus riche, la mieuxarmée, la mieux équilibrée desnations. Si nousn'avons pas toujours l'at¬

titude qui conviendraitànotrepuissance réelle, c'est uniquement parce que l'esprit public dé¬

mettre chez nous inférieur aux moyens maté¬

riels dont nous disposons.

L'armée,partie intégrante dela nation, s'en ressentforcement. Trop souvent, adit le maré¬

chal,le jeune soldat se présente à la caserne

«sansidéal, sansenthousiasme ». Gomment en serait-il autrement, avecun système pédagogi¬

quequi, poursuivant comme but unique le dé¬

veloppement del'individu », estporté à consi¬

dérer tous lesdevoirs nationaux comme autant décontraintes détestables? Et comment, sur¬

tout, en.serait-il autrement avec uh personnel enseignant auseinduquel s'accroîtchaque an¬

néele nombre des hommes etdes femmes qui élèvent lesfils de France«dans l'ignorance et le mépris dela patrie » ?

Ledroit de"surveillance de l'enseignement, quelemaréchal revendique pour la nation, cor¬

respondàune nécessité défense de l'Etat. Il estmêmeabasourdissant, quandony réfléchit, qu'un Français illustre soit obligé de rappeler cettevérité première devant un auditoire com¬

posé des « notables » et des «clercs»les plus importants de la cité ! Gomment la nation peut-elle abandonner, en fait, la direction de l'enseignement àune factiondetrublions révo¬

lutionnaires dont l'action etl'organisation sont égalejnent entachées d'illégalité ? Gomment le pays le plus menacé du monde peut-il souffrir qu'on' oublie 4e proclamer la nécessité et là saintetédeiadéfensenationale dans toutes ses écoles;.et:àiputes lesheures du iour.

L'école, ëûmme l'a trôs bien dit le maréchal Pétaih.vdoit être la collaboratrice del'armée.

Comment pouvons-nous souffrir' qu'on tente dejatransformeren ennemiedel'armée ?

Cfcu, Pétain. a raison. Nous devons ranimer ch$znousl'instinct' de la collectivité nationale, écrasé sous lejaoids d'un individualisme sans limité et d'un matérialismesanspudeur. Nous devons redevenir des citoyenset des Français dahsle sensplein deces deuxmots magnifiques.

André Tardieunousl'a dit, il yaquelquesmois;

àÊhampenoux. Le maréchal Pétainl'a répété hier. Entendrons-nous ces grandes voix qui, pourlesalutdelapatrie,nousrappellentnotre

devoir ?

SElPTIMUS

EC

La.loterie nationale nous vaut, cette fois, deux belleshistoires. D'abord celle du fort de la halte abandonnant sur le million qui lui échoit, deux cent mille francs pour soigner les tuberculeux Prélever ainsi, spontanément, le cinquièmede safortune, estun gestedont bien peu seraientcapables. On nes'installe passou-' vent«nouveau riche »si généreusement.

Ensuite, l'histoire de la petite dactylo. Il y avait unefois...

11 y avait unefois, dansunegrande adminis¬

tration, une si charmante adolescenteque-ses collègues, lorsqu'ils décidèrent l'achat d'un billet. dela lotene, la prièrent de l'aller quérir.

Onpensaitbienqu'un siaimable visage devait attirer là'chance: c'était vraiment la plus jolie petite-main-clavier de la maison.

Laplus,jolie petite-main-claviéf s'acquitta au mieuxde samission. Seulement,pendant qu'elle y était tant pis, on ne vit qu'une fois !

ridée lui>vint deprendredeuxbillets ; un pour elle, un pourles autres.Celuiqu'elle ne garda pointgagnale groslot : 2 millions500.000 f r.

On nousdit qu'elleestquand même trèscon¬

tente. jBien sur... Gracieuse comme on nous la, dépeint,tebonheur d'autrui ne peut manquer' delui faire plaisir... Pourtant, s'il semêle quel¬

quesregrets âcettejoie, cela ne sera pas pour surprendreI Dame!... Mettons-nous à saplace-.

avoirtenu entrésesdoigtsla fortune et

l'avoir

délibérément envoyée s'adresser ailleurs ! Ce sontdeschoses qu'on separdonne difficilement

.même quand on estpetite-^main-clavier...

Quisait ?.Lesheureux gagnants n'oublieront peut-êire pas la bénéfique messagère, sur Noële,pluie d'or?... Eût-on les plus beaux yeuxdu monde, unepetite dot, par le temps qui court...

HUGUETTEGARNIER UNBEAU SILLON

En labourantsonchampprésdeTenango, au Mexique, un paysan, Enn Miranda, a misà jour trois sacs contenant 1060 pièces d'or de cinqpesosqui, croit-on, avaient été ensevelis par les révolutionnaires en 1916. Cette fortune vaut environ 750.000.francs.

Cetheureuxcultivateur a dépuis, abandonné son champ etadisparu avant que le gouver¬

nement n'ait pu toucher ce qui lui revenait.

Lesautrespaysans du Mexique, à cettenou¬

velle, sesonrmis à défricher immédiatement îeurs champs, dans l'espoirde trouver aussi d'autres sacs.Ils n'ont rien découvert.

Ils ont dû toutdemême s'enrichir, si tant estvraie la fable deLaFontaine sur le labou¬

reur etses enfants. ,

.

A

TARDIF SUCCES

Que de peintres sont restés méconnus dont, aprèsleur mort, les ont atteint lesplus hautsprix dans lesventes publiques! Mais ja¬

mais revirement des amateurs n'aété aussi ra¬

pideque celuiqui vient d'être observéà Buda-^

pest^a propos aeGyula.Derkovitz.

Cepeintre ne vendait pas sestoiles et,atteint detuberculose,il està peu;prèsmort defaim, bien

qu'il

soit entréà la

fin

île vie, comme ap¬

prenti chezun menuisier. "

Mais sa mort provoqua",un grand nombre d'articlesdejournaux. On se lamenta sur là perle irréparable que

l'art

venaitâesubiret, iin3lement, onorganisa une exposition de ses oeuvres. La moindre d'entre ellesfut vendue 5.b00 francs et .quelques-unes atteignirent des

prix dépassant &0.000 fr&ncs.

Onn'aurait pasdonné100francs àGyulaDer¬

kovitz, desonvivant.- VRAI

organiséil' ya' r«hisïoiré;; la a été-rem

et,comme,mesressources sont limitées, j'oceu pais une chaise dudixièmerang. Quelle nefut pasma surpriseetcelle du public lorsque, au moment de l'exhibition deséléphants, le plus grosd'entreeux s'approchant demoi me saisit délicatement par la trompe et me déposa dans

U.n fauteuil du premier rang. C'était monélé¬

phant, qui avait voulu faire quelquechosepour l'hommequi

lui

avait rendu service dans la

forêt africaine.

*v

Les sportsdela neige sontdevenus si popu¬

lairesquela«tenuedes skis» afait son entrée officielle dans la garde-robe de toute femme moderne. Lescouturiers n'ont pasmanqué l'oc¬

casion de faire, pour ces modèles, unecollec¬

tion spéciale ; aux trois présentations classi¬

ques annuelles s'ajoute donc, désormais, une matinéepour les sports d'hiver, fête particu¬

lièrement courue, même et surtout dela part desdamesqui neglissent pas.

LES CONCOURSDE BEAUTE A une dame qui s'étonnait de la rareté de

jolies filles dansles concours de beauté etleur abondance dans les villes.

Calculez, lui répondit un homme averti, combiendejolies femmessedérobentàcegenre de jugement, combien d'autres se voient inter¬

direde seprésenter, par leur'famille oupar leur fiancé, écartez encore les indépendantes, les sérieuses, les étourdies etcellesqui savent pou¬

voir sepasser d'un titre.

Alors, cellesqui seprésentent ?

Eh bien ! cesontles autres...

***

- LES.PREJUGES

Uneancienne coutume veut qu'on offreà des fiancésun cadeau utile. An moyen-âge, on of¬

frait aux nouveaux époux des objets usuels et, nous dit-on, une partie de la batterie de cui¬

sine! Il fallait cependant s'entendre entre amis, car il était regardécomme un mauvais présage que les fiancés reçussent deux fois lemêmeob¬

jet. Combien il estheureux que cette supersti¬

tion ait vécu, cardenosjours, lesobjets seré¬

pètentjusqu'à cinq ousix fois dans une même corbeille!

LESPETROLES MIRACULEUX L'affairedela fabrication dupétrole artificiel par.un « mécano » deRouen,, et qui est sou¬

mise auxtribunaux, évoque le souvenirde ce jeunehomme qui, en 1923, prétendit tirer du pétrole du plus pauvre des combustibles ; la lignite. Ii avait construit un appareil assez vo¬

lumineux qu'il chargeait delignite... Puis,après vingt-quatre heures d'attente, il ouvrait un ro¬

binet et l'essencepurecoulait.

Les essais parurent tellement probants que des industriels français et italiens formèrent un syndicat pour installer le jeune hommedans unevilla princiére, près deNice. Et ils attendi¬

rent...

Ils attendirent môme longtemps, jusqu'au jour où, après avoir englouti dans l'affaire prés d'un million francs, ils s'aperçurent qu'il s'agissait d'une vulgaire, supercherie.

L'appareil avait un double fond enpierre pon¬

ce, quiabsorbéfacilementl'essence et la rend au contact d'un réactif.

Le jeunebomme eut dela chance! Lesvicti¬

mespréfèrent perdre leur argentgue leurrépu¬

tation d'êtredesmessieurs « àqui onnela fait

pas ». ;

:*v

UN MARIAGE PRINCIER

Lescinémasdonnenten cemoment uhaperçu du coup d' féerique qu'a présentéle mariage dela.princesse Marina avec leprince Georges d'Angleterre.

Paris àLondresJ Telle fut l'exclamation gé¬

nérale tandis que défilaient, derrière la ravis¬

santemariéeenrobe lamée touteslesprincesses etgrandes dames dont,les toilettes étudiées et dessinées par le grand maître de la couture M. Molyneux, apportaient chacun leur cachet particulier : princesseNicolas de Grèce enrobe decrêpe gèorgette ivoire lamé or ; princesse HélènedeRoumanie en robe crêpeboisderose ceinturée de"cuir beige :princesse Paul deYou¬

goslavie enrobeen crêpecloqué mauve : prin¬

cesseGeorgesdeGrèceen velours vert, etprin¬

cesseRenédeBourbon envelours gris, pour ne citerque celles-làI -

* *

LES ROBES DUSOIR

Deux tendancestrès distinctes s'opposentpour lesrobes du soif. L'uneseplaît àcoller l'étoffe surlecorps d'une façon stricteY c'est la robe fourreau, fenduelargement des deux côtés pour donner un peud'aise à la démarche. Faut-il avouer que cette mode ne conviendrait guère qu'aux amazones dont l'académie impeccable permetl'exhibition. Maïs une femme un peu forte dans un tel étui deparapluie !... Tout ce qu'elle aurait intérêt à dissimuler est par trop souligné. Sanscompter que ces robes se font dansdes étoffes rutilantes,' lourdes, éclatantes -.

velouis lamés, satins épais. Cestissus merveil¬

leux n'amenuisent malheureusement pas la li¬

gne. L'autre tendance s'accommode d'un cor¬

sage réduit àsa plus simple expression, mais l'ampleur de la jupe devient considérable. Il est donc sage d'utiliser des étoffes légères, mais opaques et tout à fait souples. Unies bien en tendu.Les fleursont complètement disparu des toilettesdu soir.Onnetaille plusguère les ju¬

pesenformeouen biais. Aussi revoit-on avec un vif plaisir lesplis etsurtout les froncesqui donnent de l'ingénuité etde la gentillesse àla robe la plussavante.

Pardessus la robe, la température etl'usage réclament quelque petit manteau. Il est fort strict, s'il doit accompagner une robefourreau.

Il estplus lyrique s'il doit accompagner une toilette de ladeuxièmemanière. Souvent, il se ferme tout prés du coupar un bijou précieux, un gros nud d'étoffe différente ou bien, mais plus rarement, par unefleur.

Si le boléro est très .croisant, le manteau de forme kimono sepassepar la tète, et tout l'in¬

térêt se trouve dans les manches larges,tra¬

vaillées demille façons, brodées et rebrodées...

LA MODE

Lespetits souliersdesdamesonttout à fait modifié leur styleetleur agrément. Les pieds mutins gantés du crêpe deChine de larobe, c'est un effet'trop facile... Et puis, la mode est aux contrastes...Auxgalas, audancing, le sou¬

lier chic serade crêpe vif coupé de lisièresde Chevreau doré ou argenté.Les paillettes qui il¬

lustrent tant de. smokings, de robettes, épan-

^drontleurs gouttesbriiîantes sur lesmules.des inondaines;-C'estun, travail d'art, une uvre -patiente, Youvrée,:"orfévrée> cigeïêe. Mais, sans, icela, où, serait-lemérite£:"Pour, l'après-midi, ïle-«-lézarddécoratif

>

etjàvec

je tailleurmati-

jnal, ledaim bistre ou noir. \ .,.

grande innovation -c'est l'abaissement des ons. Nous ne verrons plus ces infortunées perchées sur.;leurs hauts talons XVI, pour le moins. Le talon vénitien;

fin, fragile; et illpgigne, fait figure de attardé.-Plusde variétédans,la for- citadin s'allonge, le soulier la

Ce Numéro a 6 pages

cadêiriie d'Ilx

Séance du mardi 11décembre 1934

. M.Edouard Aude communique à l'Académie unerelation duvoyaged'Egypte à Paris de la première girafe venue en Europe.

Aprèsson débarquementàMarseille, en dé¬

cembre 1826, l'animal exotique hiverne dans cetteville puis,aumois de mai suivant, sous bonne escorte, il se rend àParis par la route.

Partout il suscite une grande curiosité.

N. D. L.R. Onpeut trouver sur leprésent numéro du Mémorial unrécitinédit du passage àAix de la pirate, que notre- érudit collabora¬

teurM.Edouard Audeabienvoulu nous com¬

muniquer pour noslecteurs.

Séance du jeudi 13décembre 7934 Cette séance, tenue par l'Académie sous la piésidence'de M. Silvestre pour commémorer

je

cinquantenairedelàmortdeMignet, a eulieu en présencedesmembresaixoisde la famille du frand historien : MmesLoustaunau et J. M.

ouetaunau;Mme etM.le bâtonnier A. Jauffret, M. leprofesseur A. Jauffret etMlle Jauffret, et devant denombreux invités parmi lesquels : M.

le maire d'Aix, L. Coirard ; M. le premier adjoint J. Bry ;M. leRecteur honoraire Padé et Mme Padé ;M. le DoyenBourilly de laFaculté deLettres -, M. le Colonel Deslaurens ; M.

Aussenac, Proviseur duLycée Mignet, accom¬

pagné deplusieurs de ses élèves des

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