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25 ans. l institut curie. Numéro. le journal. votre journal a. 25 ans de progrès contre le cancer, grâce à vous. comprendre pour agir contre le cancer

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(1)

le journal

de l’institut curie

comprendre pour agir contre le cancer

Numéro 10

votre journal a

25 ans

0

25 ans de progrès contre le cancer, grâce à vous

# 100 - novembre 2014 - 1,50 € - ISSn 1145-9131

(2)

LE JOURNAL DE L’INstItUt CURIE

02

,

sommaire

h actualités

Institut Curie

Chirurgie ambulatoire :

l’Institut Curie, un exemple à suivre

p. 3

Cancer agressif de la vessie :

un espoir de thérapie ciblée

p. 4 Actualités générales

Cancer du sein : une base de

données sur la qualité de vie

p. 5

h fiche pratique

Ondes électromagnétiques :

se prémunir d’un risque possible

p. 6

h dossier p. 7

spécial n° 100 : 25 ans de progrès contre le cancer, grâce à vous

La recherche fondamentale

est essentielle

p. 8

De nombreux « candidats-

médicaments » à l’essai

p. 10

Dépistages et diagnostics précoces

p. 12

Les patients davantage écoutés

p. 14

h entre nous

Transmettre l’espoir de vaincre

le cancer

p. 16

Paroles de donateurs

p. 17

Deux mécènes, deux bourses...

pour accueillir des chercheurs

de renommée mondiale

p. 19

Que de progrès réalisés ensemble !

Il y a 25 ans naissait le journal de l’Institut Curie, dont le titre s’inspirait d’une citation de Pierre Curie : « Il faut comprendre pour agir ». C’est justement l’intention du modèle Curie – chercher, appliquer et soigner – qui perdure depuis la création de l’Institut Curie, en 1909.

Il y a plus de 100 ans que nos équipes

scientifiques et médicales travaillent ensemble à améliorer les connaissances sur les

processus qui conduisent les cellules à devenir cancéreuses ou à résister aux traitements, sur les candidats-médicaments ou encore sur le développement de nouvelles prises en charge.

Il s’agit désormais de poursuivre ces investigations pour préciser la tumeur et transformer les outils de diagnostic, de traitements et d’accompagnement des patients, comme vous le constaterez dans le dossier de ce numéro.

Pour la majorité d’entre vous, c’est par le développement de la recherche que l’on pourra encore plus guérir du cancer. Une recherche libre, des cliniciens qui soignent et interagissent avec les chercheurs, c’est la force de notre institut, pour lequel le soutien des donateurs est fondamental. Cette générosité permet d’investir, au bénéfice des patients, dans la recherche et l’amélioration de la prise en charge. Ainsi, dans certains programmes soutenus par les donateurs, il est fait en un an ce qui en nécessiterait dix sans leur aide.

C’est également l’excellence des équipes qui fait les succès auxquels je vous associe. À ce titre, je suis fier de vous annoncer que le Grand Prix de la Fondation pour la Recherche Médicale a été remis à la directrice de notre Centre de Recherche, Geneviève Almouzni, tandis qu’à l’Ensemble Hospitalier le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, onco-généticienne, recevait le prix Jean-Bernard, et que deux équipes recevaient chacune un très beau prix de l’association Cancer du sein, parlons-en ! (lire p. 4)

Merci de votre engagement à nos côtés. Je sais que je peux compter sur chacun d’entre vous pour ensemble faire vivre nos valeurs et nos objectifs.

le Journal de l’institut curie COMPRENDRE POUR AGIR CONTRE LE CANCER EST ÉDITÉ PAR L’InSTITUT CURIE, 26 RUE D’ULM, 75248 PARIS CEDEX 05 - JOURnAL.CURIE@CURIE.FR - WWW.CURIE.FR - DIRECtEUR DE LA PUBLICAtION : PR THIERRy PHILIP - RÉDACtRICE EN CHEF : nATHALIE BOISSIÈRE – RÉDACtION : nATHALIE BOISSIERE, AURELIEn COUSTILLAC, JULIEn MELI, AnnE ULPAT – ICONOGRAPHIE : CITIzEn PRESS ET PHOTOTHEQUE.CURIE.FR – DONs Et ABONNEMENts : yVES COnGAL (01 56 24 55 66) – ONt PARtICIPÉ À CE NUMÉRO : SÉVERInE ALRAn, MICHEL BORnEnS, FRAnçOIS DOz, JAnInE DUMOnT, VInCEnT FAVAUDOn, DAnIEL LOUVARD, THIERRy PHILIP, JEAn-yVES PIERGA, FRAnCOIS RADVAnyI, AnGELA TADDÉI, JEAn-LOUIS VIOVy DE L’InSTITUT CURIE – LE SOMMAIRE, LES TITRES, CHAPÔS, InTERTITRES, ILLUSTRATIOnS ET LÉGEnDES SOnT DE LA RESPOnSABILITÉ DE LA RÉDACTIOn En CHEF ET n’EnGAGEnT QU’ELLE – PHOtOs DE COUVERtURE : THInKSTOCK, ACJC/MUSEE CURIE, BEnOIT RAJAU, CHRISTOPHE HARGOUES ET nOAK/LE BAR FLORÉAL POUR InSTITUT CURIE – ABONNEMENt POUR 4 NUMÉROs/AN : 6 € – CRÉAtION Et RÉALIsAtION : CITIzEn PRESS (01 77 45 86 86) – FABRICAtION : TC GRAPHITE (MOnTREUIL) – IMPREssION : LA GALIOTE PREnAnT, 70 RUE AUBER, 94401 VITRy-SUR-SEInE – NUMÉRO DE COMMIssION PARItAIRE : 0917H82469 – DÉPÔt LÉGAL DU # 100 : nOVEMBRE 2014 – CE NUMÉRO A ÉtÉ IMPRIMÉ A 310 000 EXEMPLAIRES.

Benoit Rajau / Institut Curie

Fondation privée reconnue d’utilité publique habilitée à recevoir des dons et des legs, l’Institut Curie associe le premier centre français de recherche en cancérologie à un ensemble hospitalier de pointe.

Fondé dès 1909 sur un modèle conçu par Marie Curie, de la recherche fondamentale aux soins innovants, l’Institut Curie rassemble

3 400 chercheurs, médecins et soignants mobilisés pour lutter contre les cancers. Pour accélérer les découvertes et ainsi améliorer la qualité de vie des malades, le soutien de nos donateurs est essentiel.

Éditorial

Pr thierry Philip, président de l’Institut Curie

Pedro Lombardi / Institut Curie

spécial

(3)

InstItut CurIe

actualités

LE JOURNAL DE L’INstItUt CURIE ,

03

des lieux et d’évoquer les conditions de transport, d’accueil, de sécurité ses soins… Autant de points essentiels pour que les établissements adaptent leur organisation à cette pratique nouvelle. Et, en France, il y a grand besoin qu’ils s’adaptent car la chirurgie ambulatoire peine encore à se

développer en cancérologie. C’est la raison pour laquelle la Haute Autorité de santé (HAS) vient d’émettre des recommandations à destination des

Christophe Hargoues /Institut Curie

Alors que l’Institut Curie est en pointe dans la chirurgie ambulatoire des cancers, cette pratique, qui consiste à se faire opérer le matin pour rentrer chez soi le soir, peine à se développer en France.

Ê

tre traité à l’hôpital dans la journée et rentrer dormir dans son lit le soir, voilà un progrès pour la qualité de vie des patients. Sous l’impulsion de l’Institut Curie, cette prise en charge, dite en ambulatoire, connaît une évolution décisive dans le domaine de la chirurgie du cancer. Après avoir créé un hôpital de jour de chirurgie en 1990, l’institut a ouvert à Paris, fin 2012, une unité de chirurgie ambulatoire (UCA) pour les patients atteints de cancer. Un succès puisque, depuis son ouverture, « moins de 5 % des patients ont été à nouveau hospitalisés », souligne le Dr Séverine Alran, responsable de l’UCA. De plus, les patients semblent apprécier ce mode de prise en charge (voir encadré).

un premier colloque

pour changer les mentalités Fort de son expérience et de son engagement dans ce domaine, l’Institut Curie a même organisé fin septembre le premier colloque sur la chirurgie ambulatoire dans le cancer du sein. L’occasion de dresser un état

L’Institut Curie, un exemple à suivre

, CHIRURGIE AMBULAtOIRE

les patients apprécient leur parcours en ambulatoire

L’unité de Chirurgie ambulatoire (uCA) à l’Institut Curie a interrogé des patients1, y ayant eu un acte diagnostique ou chirurgical, sur 9 étapes clés de leur parcours, de la consultation pré-opératoire jusqu’au retour à domicile, afin d’évaluer leur satisfaction. Les étapes liées au bloc opératoire et aux soins remportent les meilleurs scores. L’Institut Curie travaille désormais à encore mieux informer les patients sur les délais, via de nouveaux systèmes informatiques, et à occuper le temps d’attente.

médecins, afin de les guider dans leur choix d’orienter ou non un patient vers la chirurgie ambulatoire, et promouvoir cette prise en charge selon la condition médicale du patient, l’acte chirurgical à réaliser, la structure où l’acte se déroule… La Haute Autorité insiste sur l’information du patient et l’implication dans la démarche des médecins de ville, ceux-là mêmes qui suivent le patient après l’intervention.

Aurélien Coustillac Accueil de l’hôpital de jour de chimiothérapie, à l’Institut Curie.

h

1. Questionnaire adressé aux patients par courrier, après l’hospitalisation en chirurgie ambulatoire.

95 et 94 %

de très bon et excellent !

Ce sont les scores obtenus pour les étapes liées au bloc opératoire et aux soins à l’UCA.

(4)

LE JOURNAL DE L’INstItUt CURIE

04

,

InstItut CurIe actualités

RADIOthéRApIE

traiter fort et vite pour moins d’effets secondaires

La radiothérapie est un traitement local très efficace contre le cancer, proposé à plus de la moitié des patients. elle consiste à irradier les cellules cancéreuses pour les détruire.

Bien que de plus en plus précise, elle endommage parfois les tissus sains avoisinant la tumeur.

Comment limiter ces effets secondaires ? en traitant fort et vite ! C’est la découverte de chercheurs français de l’Institut Curie et de l’Inserm, et de chercheurs suisses.

en multipliant par 1 000 l’intensité de l’irradiation, sur un temps très court, l’efficacité demeure la même et les tissus sains sont épargnés. « Limiter les effets secondaires est depuis toujours l’objectif des radiothérapeutes », souligne Vincent Favaudon, radiobiologiste à l’Institut Curie associé à cette découverte.

« L’Institut dispose d’un équipement permettant des irradiations élevées sur un temps très court, explique- t-il. Et une nouvelle technologie, en cours d’installation dans notre centre de Protonthérapie, sera bientôt capable de performances encore meilleures. »

h source : Science Translational Medicine, 16 juillet 2014.

A. C.

d

eux prix viennent d’être remis à l’Institut Curie par l’association Cancer du sein, parlons-en, qui récompensent sa contribution à la lutte contre ce cancer. Le Grand Prix (70 000 euros) a été décerné à Ivan Bieche pour ses travaux sur les tumeurs du sein dites triple-négatives (15 à 20 % des cancers du sein), associées à un mauvais pronostic et sans traitement à

ce jour. Le groupe de travail Info-Sein a quant à lui reçu le Prix Qualité de vie (40 000 euros) pour avoir réalisé le document

pour les femmes concernées par l’ablation du sein (mastectomie) intitulé

« Comment se reconstruire avec ou sans intervention chirurgicale » (lire dossier p. 14).

Julien Meli

Éric Bouvet / Institut Curie

un patient en cours de séance de protonthérapie, à l’Institut Curie

h

, CANCER AgREssIf DE LA vEssIE

Un espoir

de thérapie

ciblée l

’équipe Oncologie

moléculaire de l’Institut Curie a découvert une nouvelle piste de traitement pour un type de cancer de la vessie

particulièrement agressif, infiltrant le muscle. « Nous avons pu démontrer le bénéfice potentiel d’une thérapie visant une protéine particulière, l’EGFR », explique François Radvanyi, chef de l’équipe. Ce fut un travail de longue haleine entre des biologistes, des bio- informaticiens, des statisticiens, des pathologistes et des cliniciens. « Le processus est long de l’identification d’une cible potentielle à sa validation, ajoute le chercheur. Il faut vérifier que la molécule cible a bien un rôle dans le développement de la maladie, qu’elle est relativement spécifique de celle-ci, qu’elle peut être visée par un traitement, et qu’elle se

trouve en grande quantité dans les tumeurs en question ». De plus, il faut pouvoir identifier les patients qui bénéficieraient d’un tel nouveau traitement… Cette piste thérapeutique donne de l’espoir face à ces cancers agressifs dont le pronostic est défavorable et sans traitement à ce jour. En 2012, en France, près de 12 000 personnes ont été diagnostiquées pour un cancer de la vessie.

A. C.

h source : Science Translational Medicine, 9 juillet 2014.

Noak/Le Bar Floal/Institut Curie

Recherche et innovation :

l’Institut Curie à l’honneur

, pRIx RUbAN ROsE

1. Lire « Accompagner les malades : l’affaire de tous », Journal de l’Institut Curie, sept. 2013.

(5)

générALes

LE JOURNAL DE L’INstItUt CURIE ,

05

actualités

u

ne base de données relative à la qualité de vie des patientes atteintes de cancer du sein

métastatique va être constituée par Unicancer – fédérant les vingt centres français de lutte contre le cancer (CLCC) dont l’Institut Curie – et les laboratoires Roche. Ce programme Esme (épidémio-stratégique médico- économique) consiste à rassembler les données concernant 20 000 femmes, leur maladie et leurs traitements de 2008 à 2013. Six années seront

nécessaires à ce programme. L’objectif est de mesurer l’efficacité de l’actuel parcours de soins et la qualité de la

prise en charge, afin de les améliorer.

La base de données sera accessible à tous les scientifiques pour leurs

recherches. J. M.

l

es métastases sont responsables de 90 % des décès par cancer, selon l’Institut national du cancer.

Des chercheurs belges (Louvain) ont identifié comment se formaient les métastases et tenté de prévenir leur apparition. « Nous avons identifié une voie responsable des métastases », ont-ils déclaré. Selon eux, les cellules cancéreuses produiraient un déchet : le superoxyde. Leur idée : l’inactiver pour bloquer la formation de métastases.

Testée sur des modèles expérimentaux pour le mélanome, cette hypothèse a été retenue. Des tests supplémentaires sont toutefois nécessaires, avant de passer en clinique et voir si cette stratégie est efficace contre d’autres cancers.

h source : Cell Reports, 7 août 2014.

A. C.

, CANCER DU sEIN

, DéCOUvERtE

Ils ont réussi

à bloquer les métastases !

Une base de données

sur la qualité de vie

pRévENtION

le barbecue, oui, mais avec modération

Le barbecue est-il cancérigène ? La conclusion combat peut-être les idées reçues mais, en l’état actuel des connaissances, pas besoin de se priver du barbecue, il faut juste ne pas en abuser.

Certes, plusieurs études ont analysé le lien entre cancer et consommation de viande rouge, ou entre cancer et cuisson de la viande à haute température.

Certaines études montrent ainsi un lien entre les méthodes de cuisson et les cancers de l’estomac, du côlon et du rectum. toutefois, ces résultats restent controversés.

Quant au risque associé à la seule consommation de viande, il est relativement faible ou modéré. On retiendra ainsi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a annoncé cet été ses nouvelles préconisations : placer la grille au moins 10 cm au-dessus des braises, privilégier l’usage de charbon de bois épuré, éviter la chute de graisse dans les flammes.

Quant aux experts nutritionnistes, ils recommandent de ne pas consommer les parties carbonisées des viandes grillées.

J. M.

exemple de dissémination d’une métastase via le système sanguin.

h

Pour la Science Thinkstock

Thinkstock

(6)

LE JOURNAL DE L’INstItUt CURIE

06

,

Ondes électromagnétiques

se prémunir d’un possible risque

info pratique préVentIOn

Alors que plus de 42 millions de français possèdent un téléphone mobile – sans

compter les tablettes et objets connectés –, l’exposition aux ondes électromagnétiques préoccupe de plus en plus. Le point sur les possibles effets néfastes sur la santé.

h

source : centre international de recherche sur le cancer (circ ), www.iarc.fr agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (anses), rapport

d’expertise collective radiofréquences et santé, oct. 2013. www.anses.fr

Thinkstock

pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables (une personne utilisant plus de 30 minutes par jour un téléphone mobile pour passer ou recevoir des appels et cela pendant plus de vingt ans).

d’autres études indispensables Toutefois, le Circ souligne que les données

scientifiques restent limitées pour affirmer un risque accru de gliome (cancer malin du cerveau) ou de neurinome de l’acoustique (tumeur bénigne de l’oreille interne).

Quant aux études sur d’autres types de cancers, elles sont jugées non peut-être cancérogène

Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les ondes électromagnétiques comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ».

un principe de précaution Du fait de cette

classification, un principe de précaution s’applique, dans l’attente des résultats des recherches menées sur l’utilisation intensive à long terme des

téléphones portables.

pas d’effets trouvés sur la santé…

« L’évaluation des risques ne met pas en évidence d’effets sanitaires avérés », rappelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

… mais attention à l’utilisation intensive

Certes, certaines études évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme,

concluantes. D’où la nécessité de poursuivre les recherches.

que faire, aujourd’hui ? L’Anses rappelle que « le principe de précaution justifie des restrictions d’usage du téléphone mobile, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes ».

En attendant plus de précisions, le Circ indique des mesures

pratiques afin de réduire l’exposition aux ondes :

• utiliser des kits mains-libres,

• limiter l’usage dans les transports,

• préférer la saisie de textos à l’appel téléphonique.

L’usage des sMs peut être préféré à l’appel téléphonique, car il évite le contact avec l’antenne du téléphone.

h

Thinkstock

(7)

25 ans de progrès contre le cancer, grâce à vous

Spécial N°

Meilleure connaissance des facteurs qui déclenchent un cancer, mise au point de traitements plus personnalisés et ciblés, qualité de vie améliorée pendant et après la maladie… ce dernier quart de siècle a vu naître des innovations dans tous les domaines ! et fait naître des espoirs face au cancer pour les années à venir.

dossier réalisé par anne ulpat

(8)

le Journal de l’InstItut curIe

08

,

l orsque Marie Curie, physicienne et chimiste, découvre le radium et mène ses travaux sur la radioactivité, il lui semble évident de s’associer à des bio- logistes et à des médecins pour mener ses recherches. Elle crée, avec le P

r

Claudius Regaud, médecin lyonnais, l’Institut du Radium, mêlant recherche fondamentale et applications médicales des rayonnements contre le cancer.

Avec, en ligne de mire, l’espoir de soigner des milliers de personnes atteintes de cette maladie.

Nous sommes au début du XX

e

siècle, le modèle

Curie est né ; le combat ne fait alors que com- mencer. Depuis, des progrès phénoménaux ont été accomplis, à la fois dans le domaine de la recherche fondamentale, de la mise au point de nouveaux traitements et dans la prise en charge des patients. Ces vingt-cinq dernières années, notamment, ont été particulièrement riches en innovations dans ces trois domaines.

« Dès les années 1980, il est établi que les cancers ont une origine génétique, souligne le P

r

Daniel Louvard, directeur du Centre de Recherche de l’Institut Curie de 1993 à 2013. Non pas, le plus souvent, parce qu’ils sont transmis par les parents, mais parce qu’ils résultent d’une altération du génome, notre patrimoine génétique. » Puis, une révolution, issue des laboratoires des années 2000, s’est traduite par une compréhension de plus en plus fine de ces dérèglements génétiques.

Révolution qui a orienté à son tour la recherche vers de nouvelles pistes de traitements. Ainsi, s’ils connaissent une mutation génétique qui entraîne la fabrication d’une protéine faisant proliférer des cellules cancéreuses, les cher- cheurs peuvent imaginer par exemple com- ment bloquer ce mécanisme. On parle alors de thérapies ciblées. « Celles-ci sont déjà à l’œuvre contre certains cancers, comme la leucémie myé- loïde chronique ou le cancer du sein, précise le P

r

Daniel Louvard. Et elles vont connaître un très fort développement dans les années à venir. »

Dès 1994, votre journal évoquait en couverture le lien entre cancers et génétique.

Vingt ans plus tard, il annonce une piste pleine d’espoirs : l’immunothérapie.

1 la recherche fondaMentale est essentIelle

M eilleure connaissance de la cellule normale et de la cellule cancéreuse, de la modifi- cation du gène à l’origine de l’apparition de la maladie, de l’ADN (le support de notre patri- moine génétique) et de sa structure… ce sont tous ces progrès d’abord accomplis en recherche fondamentale qui ont participé à ceux réalisés dans la façon de soigner les patients et son effi- cacité. Pourtant, des progrès restent toujours à accomplir, dans les cancers de mauvais pronos- tic comme certains cancers du poumon, du pan- créas ou de l’œsophage. Moins d’une personne sur cinq y survit plus de 5 ans, selon l’Institut national du cancer (Inca). La recherche fonda-

mentale reste donc essentielle. Même s’il faut parfois attendre plusieurs années avant d’avoir la confirmation de ce à quoi elle a été utile.

Ainsi en est-il de l’immunothérapie, qui consiste à éliminer le cancer en mobilisant les cellules de notre système immunitaire

1

. Les experts ont mis longtemps à en faire une méthode efficace, qui semble aujourd’hui tenir ses promesses.

L’extrême complexité des mécanismes en jeu dans les cancers fait que des chercheurs de tous horizons (en biologie mais aussi en physique ou en mathématiques) sont amenés à travailler davantage ensemble s’ils veulent réussir. Et il est

(Suite p. 10)

progresser doSSier

L’Institut du radium (à gauche) abrite aujourd’hui le Musée Curie (à droite).

Thinkstock

h

1. Lire aussi dossier du JIC n° 98, mai 2014.

Spécial N°

Sacha Lenormand / Institut Curie

(9)

le Journal de l’InstItut curIe,

09

IntervIew croIsée

Que faisiez-vous il y a vingt ans ?

daniel louvard : J’étais à la tête du Centre de Recherche de l’Institut Curie (NDLR : de 1993 à 2013) et je me suis inspiré de l’esprit de Marie Curie. C’est en tant que physicienne et chimiste qu’elle a travaillé sur le radium, mais c’est en côtoyant des médecins qu’elle est arrivée à la radiothérapie. Il y a vingt ans, les biologistes ne collaboraient pas suffisamment avec les chimistes, ni avec les médecins… C’était une mine d’or inexploitée ! Je souhaitais introduire plus d’interdisciplinarité et je me suis aussi inspiré de ce que j’avais vu aux États-Unis et au Laboratoire européen de biologie moléculaire à Heidelberg (Allemagne).

angela taddei : Je

commençais ma thèse, que j’ai soutenue en 2000. Je souhaitais travailler sur la chromatine et les parties non codantes du génome.

Qu’est-ce qui fait que certains gènes s’expriment et d’autres non ? Il fallait comprendre et c’était très excitant. Et puis faire ma thèse et devenir chercheur à l’Institut Curie, c’était

profiter du grand vent de changement qui soufflait alors à l’Institut ! À l’époque, le projet stratégique du Centre de Recherche était dirigé par Daniel Louvard ! Il a favorisé la constitution d’équipes de jeunes

chercheurs, c’était une vraie ruche… Il a aussi souhaité que toutes les disciplines se côtoient, que tout le monde travaille dans les mêmes espaces et utilisent les mêmes équipements.

Or quand vous travaillez dans des espaces communs, vous échangez forcément des idées : et c’est comme cela que l’on fait naître de nouvelles recherches ! Quels sont les progrès les plus significatifs accomplis en vingt-cinq ans ?

dl : Il y en a énormément…

Comme la connaissance de la biologie des tumeurs par exemple. Elle nous a permis d’en comprendre à la fois l’origine génétique et le fonctionnement des cellules malignes. Or, à partir du moment où on a compris comment fonctionnent les tumeurs – leur diversité et leur hétérogénéité –, on a pu commencer à travailler sur

des molécules plus efficaces, plus ciblées et moins toxiques.

at : Il y a eu aussi une révolution technologique avec le développement d’outils qui nous aident à mieux comprendre le vivant.

Je pense, entre autres, aux protéines fluorescentes, qui nous permettent de suivre une protéine et de la voir évoluer en temps réel dans une cellule vivante.

Je pense aussi aux nouveaux outils qui permettent de modifier le génome, et qui s’inspirent du système que les bactéries utilisent pour défendre leur propre génome contre des agressions extérieures. C’est en quelque sorte le système immunitaire des bactéries. Ces outils ouvrent des perspectives gigantesques pour étudier le vivant et pour des approches de thérapie innovante.

et demain ?

at : C’est difficile de dire de quoi demain sera fait en termes de recherche. Par définition, une grande découverte est quelque chose que l’on n’attendait pas. Les chercheurs qui travaillaient sur la méduse ne savaient pas qu’ils

allaient y trouver une protéine fluorescente, qui elle-même révolutionnerait notre façon d’étudier le vivant… Marie Curie elle- même n’imaginait pas que ses découvertes auraient de telles conséquences.

dl : En termes d’organisation, l’interdisciplinarité et l’ouverture à l’international resteront plus que jamais une exigence. Sur le plan des innovations,

l’immunothérapie apporte enfin des pistes très fructueuses, en apprenant à nos cellules de défense comment aller au cœur de la tumeur pour la tuer. Et l’épigénétique, dont plusieurs équipes de réputation internationale sont à l’Institut Curie, nous permettra de mieux comprendre les mutations concernant l’organisation de l’ADN dans le noyau des cellules, ce que l’on appelle les mutations épigénétiques, qui sont une notion fondamentale en cancérologie et pour d’autres pathologies complexes.

Pedro Lombardi/Institut Curie

pr daNiel louvard,

directeur hoNoraire du ceNtre de recherche de l’iNStitut curie. il eSt égalemeNt

préSideNt du coNSeil ScieNtifique de l’iNca.

progresser

doSSier

aNgela taddei, directrice adjoiNte de l’uNité de recherche « dyNamique du Noyau » à l’iNStitut curie.

Pedro Lombardi/Institut Curie

Spécial N°

(10)

10

,le Journal de l’InstItut curIe

aNNick harel-BellaN, BiologiSte et

préSideNte SortaNte de la Société fraNçaiSe du caNcer (Sfc)

DR

Il faut faire passer le plus

rapidement possible les découvertes de la recherche fondamentale vers les applications cliniques »

tout aussi important de créer plus de passerelles entre les chercheurs et les médecins qui soignent les malades. « Il faut faire passer le plus rapide- ment possible les découvertes de la recherche fon- damentale vers les applications cliniques, souligne Annick Harel-Bellan, biologiste et présidente sortante de la Société française du cancer (SFC).

Les chercheurs doivent comprendre quelles sont les questions que se posent les médecins et ceux-ci doi- vent savoir ce sur quoi travaillent les chercheurs.

Il faut trouver un langage commun, ce qui n’est pas toujours facile. » C’était d’ailleurs l’objectif du dernier congrès annuel de la SFC, à l’instar du modèle Curie.

plus de 100 personnes de l’Institut Curie cherchent à développer des traitements innovants dans le champ des immunothérapies.

h

Christophe Hargoues/Institut Curie

de noMbreux « candIdats-MédIcaMents » à l’essaI

à l’instar de la recherche fondamentale, la recherche clinique – qui consiste à tester de nouveaux médicaments avec la participation de patients – a fait des pas de géants ces dernières années en cancérologie. « Dans les années 1990 jusqu’en 2000 environ, la recherche piétinait, explique Christian Cailliot, directeur de la recherche et développement d’Unicancer, fédé- ration qui regroupe les centres de lutte contre le

cancer, dont l’Institut Curie. Les traitements contre le cancer, comme la chimio thérapie, mon- traient leurs limites, et nous n’avancions pas vraiment. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Il y a énor- mément de “ candidats-médicaments ”, quelque 900 produits. On ne pourra pas tous les tester.

Il faudra trouver de nouvelles stratégies pour évaluer les plus prometteurs, en associer plu- sieurs. Leur bénéfice par rapport aux traitements existants devra être encore plus important et encore plus rapidement démontré. » Avec l’avè- nement des thérapies ciblées, la mise au point de médicaments repose aussi sur de nouveaux raisonnements. « Auparavant, on fabriquait des produits de façon empirique, puis ils étaient tes- tés afin de savoir s’ils pouvaient combattre une tumeur, souligne Christian Cailliot. Désormais, ce sont la recherche fondamentale et la biologie moléculaire qui guident la mise au point

progresser doSSier

(Suite p. 12) chriStiaN cailliot,

directeur de la recherche et développemeNt d’uNicaNcer

DR

On ne pourra pas tester tous les “ candidats-médicaments ”.

Il faudra trouver de nouvelles stratégies pour évaluer les plus prometteurs. »

h

Spécial N°

(11)

le Journal de l’InstItut curIe ,

11

« La recherche clinique consiste à tester l’efficacité de nouvelles molécules grâce à des essais cliniques auxquels des patients acceptent de participer. Elle constitue un axe stratégique important au sein

de l’Institut Curie. Pour la seule année 2013, 73 nouveaux essais cliniques y ont été ouverts et 215 études sont actuellement en cours (dont 42 dédiées aux enfants). Parmi les essais promus par l’Institut Curie lui- même, l’essai Shiva est particulièrement innovant, s’inscrivant dans « la médecine de précision » : en effet, cet essai démontre d’ores et déjà la possibilité de réaliser la carte génétique de la tumeur des patients en moins de quatre

semaines afin de les traiter de façon très ciblée…

De plus, cet essai est aussi emblématique car il montre à quel point l’interdisciplinarité et les liens entre médecins et chercheurs y sont particulièrement concrets et efficaces. En effet, c’est parce qu’il existe une proximité forte entre donateurs, médecins, patients, chercheurs et ingénieurs des plateformes biologiques ultraperformantes, soignants non médicaux et personnels de recherche clinique qu’il a été possible de caractériser le profil biologique des tumeurs à ce très haut niveau. Ce qui place l’Institut Curie à la pointe de la médecine de précision. »

dr françoIs doz, dIrecteur délégué pour la recherche clInIQue à l’InstItut curIe

« la recherche clinique : un axe stratégique fort au sein de l’Institut curie » progresser

doSSier

de noMbreux « candIdats-MédIcaMents » à l’essaI

L’Unité d’investigation clinique (UIC) à l’Institut Curie, où se déroulent les essais cliniques avec les patients.

h

Noak / La Bar Floal / Institut Curie Pedro Lombardi/Institut Curie

15 % des patients de

l’Institut curie participent à une étude clinique

La paroLe de L’expert

Spécial N°

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progresser doSSier

de médicaments : les chercheurs identifient les cibles responsables de telle ou telle tumeur et des molécules spécifiques, autant que faire se peut, de cette cible sont mises au point pour les combattre.

Concrètement, cela signifie qu’aujourd’hui on sait plus tôt que tel médicament sera efficace contre telle cible. »

Les essais cliniques de demain et d’après-demain s’orienteront aussi vers ce que l’on appelle la désescalade thérapeutique. Il sera possible de savoir précisément si une tumeur, indépendam- ment de sa taille, s’avérera à risque de rechute ou non et d’adapter le traitement en conséquence.

L’idée est d’éviter d’administrer de trop fortes doses de médicaments à un patient qui n’en a pas besoin, ou à l’inverse, de sous-traiter une per- sonne dont la tumeur s’avère très agressive. Avec, à la clé, un gain en qualité de vie évident et une diminution des effets secondaires indésirables ou des récidives…

dépIstages et dIagnostIcs précoces

c es trente dernières années ont connu certes des progrès mais aussi une flambée du nombre de diagnostics de cancer. En 2012, la France comp- tait 355 000 nouveaux cas (200 000 cas masculins et 155 000 féminins), soit une augmentation de 108 % chez les hommes et de 111 % chez les femmes par rapport à 1980. Des chiffres qui s’expliquent par l’augmentation de la population, son vieillisse- ment, une exposition croissante aux facteurs de risque (environnementaux, professionnels, tabac, alcool, obésité)… mais aussi par l’amélioration du dépistage et des diagnostics précoces. Proposé pour la première fois en France dans l’Hérault à la

fin des années 1980, le dépistage systématique du cancer du sein est lancé par la Direction générale de la santé en 1994, puis généralisé il y a dix ans. Le dépistage du cancer colorectal est aussi généralisé, alors que ceux du col de l’utérus, de la prostate ou de la peau (mélanome) font l’objet de dépistages individuels, à l’initiative des médecins ou des citoyens. C’est un véritable changement culturel qui s’est opéré là, avec la prise de conscience qu’il était possible d’être acteur de sa santé, de prévenir l’apparition de la maladie ou de se faire diagnos- tiquer avant même l’apparition de symptômes et d’initier un traitement le plus tôt possible.

(Suite p. 14)

le cancer, une MaladIe grave QuI se soIgne de MIeux en MIeux

s i l’incidence de la maladie augmente, elle est aussi moins mortelle, en raison des cam- pagnes de dépistage, qui permettent de soigner plus tôt les cas diagnostiqués, mais grâce aussi à des traitements plus efficaces. L’Inca indique que la mortalité a diminué de 22 % chez les hommes et de 14 % chez les femmes ces deux dernières

décennies. Selon le P

r

Daniel Louvard, de l’Ins- titut Curie, « il est possible qu’un jour le cancer devienne une maladie chronique, au même titre que l’hypertension artérielle aujourd’hui ». En atten- dant, plus d’une personne sur deux guérit après un diagnostic de cancer et peut, le plus souvent, reprendre une vie professionnelle et sociale

Un examen par mammographie, dans le cadre du dépistage du cancer du sein.

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Pedro Lombardi/Institut Curie

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Spécial N°

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comment améliorer les techniques de détection et d’isolement des cellules tumorales circulantes dans le sang ou disséminés dans les ganglions, qui ont la capacité de se déplacer dans l’organisme et de coloniser d’autres organes ?

c’est le thème de recherche du pIc « Maladie micro- métastatique » réunissant quelque 21 médecins et chercheurs de l’Institut curie, coordonnés par le pr Jean-Yves pierga, oncologue, et Jean-louis viovy, biophysicien.

Initiée en 2010, cette recherche répond à une tâche délicate mais essentielle : il s’agit d’identifier très tôt les patients susceptibles de développer des métastases pour adapter les traitements en conséquence.

Mieux détecter les métastases

des programmes

de recherche innovants

financés par la générosité du public

les programmes incitatifs et coopératifs (ou pIc) créés, dans les années 1990, à l’initiative du pr daniel louvard alors directeur du centre de recherche (lire son interview en p. 9) sont des programmes de recherche particulièrement innovants.

obJectIfs : soutenir, grâce à la générosité du public, des programmes de recherche très innovants, faisant converger les efforts des chercheurs de différentes disciplines, en vue d’atteindre des objectifs

scientifiques prometteurs.

le prIncIpe : pendant trois ou quatre ans, des médecins, des physiciens, des chimistes et des biologistes travaillent sur une question concrète. La mise en commun de méthodes, d’outils et de langages différents facilite le transfert des acquis de la recherche fondamentale vers la recherche appliquée au domaine médical.

le coût : un PIC est financé à hauteur de 195 000 euros par an, sur les fonds propres de l’Institut Curie, grâce à la générosité de ses donateurs.

chaque année, deux ou trois pIc sont initiés. des exemples :

• Le PIC « Biologie des systèmes et réponse thérapeutique » travaille sur l’instabilité génétique des tumeurs, leur adaptabilité aux traitements, leur capacité à développer de nouvelles résistances. En affinant les diagnostics, ce PIC permettra une prise en charge thérapeutique plus adaptée et plus efficace pour chaque patient, afin d’aboutir à une médecine véritablement sur mesure.

• Le PIC « Cancers du sein : mécanismes, invasion et motilité » vise à mieux comprendre comment les cellules cancéreuses s’évadent de leur tumeur d’origine pour former des métastases.

• Le PIC « Micro-environnement tumoral » cherche à comprendre et à mieux connaître tout ce qui entoure les cellules tumorales, et notamment des molécules qui freinent ou facilitent la croissance des cancers et qui pourraient constituer autant d’alliés ou de cibles dans la lutte contre la maladie.

Le premier pIC a donné lieu à un dépôt de brevet puis à la création d’une entreprise

(Cytoo), qui emploie maintenant plusieurs

personnes.

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des programmes

de recherche innovants

financés par la générosité du public

géNéroSité

Jean-Yves pierga

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Jean-Louis Viovy

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Cécile Char/Institut Curie

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d e la recherche fondamentale au suivi du patient, en passant par les essais cliniques…

la lutte contre le cancer se mène sur tous les fronts.

L’Institut Curie est à cet égard emblématique puisqu’il réunit en un même lieu un Ensemble Hospitalier qui soigne les patients et un des plus grands centres de recherche pluridisciplinaire en cancérologie d’Europe. Une pluridisciplinarité qui puise ses racines dans des programmes de recherche à la fois très pointus et innovants où des chercheurs de différents horizons travaillent main dans la main pour résoudre une question importante concernant les mécanismes fonda- mentaux du cancer. En 1996, l’Institut Curie finançait sur ses fonds propres son premier PIC, programme incitatif et coopératif, qui s’intéres- sait à « la physique à l’échelle de la cellule ». Selon ses promoteurs, Michel Bornens, chercheur en biologie cellulaire, et le P

r

Jacques Prost, physi-

progresser doSSier

normale. Il reste toutefois astreint à des analyses et examens médicaux réguliers. Quant aux trai- tements, ils sont moins lourds et favorisent le développement d’une prise en charge en ambu- latoire : les patients peuvent être opérés, recevoir leur traitement de chimiothérapie ou de radio- thérapie puis repartir chez eux le soir même

1

. Les traitements, et leurs effets secondaires, sont aussi mieux maîtrisés (anti-nauséeux, anti-aphtes…) et s’accompagnent de ce que l’on appelle les soins de

La prise en charge des patients au-delà du seul traitement et leur place dans la société pendant et après le cancer sont au cœur des préoccupations de tout soignant.

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les patIents davantage écoutés

cien, tous deux directeurs de recherche CNRS à l’Institut Curie, il s’agissait alors « de soutenir des actions spécifiques à l’interface physique-chimie- biologie, mais aussi créer une communauté capable d’aborder les problèmes du vivant avec une culture double, voir triple, physique-chimie-biologie ».

L’Institut Curie promeut cette recherche de très haut niveau sans négliger, à l’autre bout de la chaîne, d’écouter les personnes atteintes de cancer. Dès 2003 est né le Comité de patients, qui réunit des personnes qui ont été, ou dont les proches ont été soignés à l’Institut. « Volontaires, ils participent à des réunions, initient et réalisent des enquêtes ou répondent à des questions éma- nant d’un service ou de la direction, explique le D

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Janine Dumont, médecin médiateur à l’Institut Curie. Ils s’assurent que les fiches d’information à destination des malades sont claires et complètes, ils proposent des idées pour améliorer l’organi- sation d’un service si nécessaire. » Ester Lynne, ancienne patiente

1

, mandatée par le Comité des patients, a ainsi participé à un groupe de travail pour que les femmes soient mieux infor- mées des différentes techniques de reconstruc- tion mammaire

2

et puissent faire leur choix en pleine connaissance de cause. « De mon point de vue de patiente, dit-elle, la révolution de ces der- nières années réside sans conteste dans la meilleure écoute des patients atteints de cancer, de la part des personnels hospitaliers. On sent une volonté de considérer le patient autrement, comme un acteur à part entière de sa santé. »

1. Lire p. 15 (Trois questions à… Ester Lynne).

2. Lire p. 4.

3. Lire « Accompagner les malades : l’affaire de tous », Journal de l’Institut Curie, sept. 2013.

support : écoute psychologique, prise en compte de la douleur, conseils en diététique pour parer à la perte d’appétit ou à la prise de poids, séances de kinésithérapie ou d’ergothérapie pour retrou- ver une bonne image de son corps. Christian Cailliot résume bien l’évolution formidable de ces vingt-cinq dernières années : « Auparavant, les médecins soignaient un organe. Aujourd’hui, ils soignent un être humain dans sa globalité. »

1. Lire p. 3.

Pedro Lombardi/Institut Curie

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La parole des patients est entendue à l’Institut Curie, on en parlait il y a deux ans et demi.

troIs questIons à…

comment avez-vous vécu votre passage à l’Institut curie ? J’y ai été opérée une première fois d’une tumeur, en 2005, qui s’est avérée cancéreuse. Je n’avais que 33 ans à l’époque… Les chirurgiens devaient réintervenir pour m’enlever le sein.

Je n’ai accepté cette idée qu’en sachant que je pouvais avoir une reconstruction immédiate, au cours de la même intervention que l’ablation. Après mûre réflexion et recherches, j’ai souhaité bénéficier d’un dispositif bien particulier,

le DIEP1, qui me permettait d’envisager une grossesse ultérieurement car il respecte certains muscles indispensables pour porter un enfant. C’était très important pour moi. Mais cela ne se pratiquait pas encore à l’Institut Curie et j’ai dû aller me faire opérer ailleurs.

Revenue à l’Institut pour mes traitements et mon suivi, j’ai écrit un livre2 et j’ai milité avec mon association3 pour que les femmes soient mieux informées sur cette technique et sur toutes les méthodes existantes, afin de choisir en pleine connaissance de cause.

avez-vous été entendue ?

Depuis peu, l’Institut Curie a souhaité promouvoir une vraie politique de reconstruction mammaire, les médecins se sont formés aux nouvelles techniques ayant fait leurs preuves. En 2011, une étude faite auprès des patientes concernées à l’Institut Curie montrait que 60 % d’entre elles manquaient d’informations sur la question ! J’ai été invitée, avec d’autres, à faire partie d’un groupe de travail, Info-Sein3. Celui-ci a mis au point des outils qui aident les patientes à disposer de toutes les informations dont elles ont besoin pour choisir la technique qui leur

convient. Le groupe a édité un livret de questions-réponses, a produit un film

« Guérir le regard »5 ainsi qu’un webdoc sur le sujet. L’Institut Curie fait un réel travail d’information, les traitements n’en seront que mieux acceptés ! vous faites également partie du comité de patients…

Oui, je voulais me battre pour les autres, afin que mon cancer serve à quelque chose ! Dans ce Comité des patients, nous sommes invités à donner notre avis, nos idées, et cela débouche sur des décisions concrètes. De nombreux patients se sont plaints de la pose du cathéter, le PAC, avant le début du traitement.

C’était extrêmement douloureux, même si cela se fait sous anesthésie locale.

Aujourd’hui, l’Institut Curie utilise l’hypnose, et le confort des patients est grandement amélioré. J’ai le sentiment que l’Institut Curie est vraiment à l’écoute du patient. Quant à moi, j’ai pu donner naissance à mes deux filles : un grand merci à l’Institut Curie !

1. DIEP : Deep Inferior Epigastric Perforator. 2. Au sein du cancer, Éd. Dangles (2008).

3. Association pour la reconstruction du Sein par DIEP (R.S. DIEP) www.diep-asso.fr.

4. Lire ci-contre.

5. Disponible sur la chaîne Youtube de l’Institut Curie.

eSter lyNNe, aNcieNNe patieNte de l’iNStitut curie Des chercheurs de l’Institut Curie travaillant à la mise en place d’un essai clinique.

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Noak / La Bar Floal / Institut CurieA. Lescure / Institut Curie

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Votre Fondation

La continuité de la recherche et des soins dans un même lieu – l’Institut Curie – stimule l’innovation, favorise les échanges et les découvertes. Fondation privée reconnue d’utilité publique, l’Institut Curie est habilité à recevoir les dons et legs du public. Notre volonté de progresser est encouragée par le soutien et la générosité de nos donateurs, testateurs et partenaires, que je remercie

chaleureusement.

Pr Thierry Philip, président de l’Institut Curie

générosité entre nous

transmettre l’espoir de Vaincre le cancer

> Le legs : vous prévoyez, en rédigeant votre testament, de transmettre l’espoir, en offrant en héritage tout ou partie de votre patrimoine à l’Institut Curie. Ce que vous avez construit au cours de votre vie contribuera à des avancées déterminantes contre le cancer.

Si vous avez un ou plusieurs enfants et que vous souhaitez léguer une partie de votre patrimoine à l’Institut Curie, la loi prévoit qu’une part de vos biens doit revenir à vos descendants (voir tableau ci-dessous). Vous pouvez bien sûr disposer comme vous le souhaitez du reste de votre patrimoine.

Si vous n’avez pas d’enfant et pas de conjoint survivant, vous pouvez alors disposer librement de la totalité de votre patrimoine et ainsi le léguer totalement ou partiellement à l’Institut Curie.

> La donation : de votre vivant, vous donnez une partie de votre patrimoine (biens

immobiliers, somme d’argent, actions, œuvres d’art…) à l’Institut Curie pour offrir dès aujourd’hui les moyens à la recherche d’avancer plus vite face au cancer.

> L’assurance-vie : vous possédez une assurance-vie et souhaitez en faire bénéficier l’Institut Curie. Vous pouvez transmettre le montant de votre assurance-vie à l’Institut Curie en le mentionnant comme bénéficiaire dans votre contrat. Ainsi, le fruit de votre épargne sera reversé à l’Institut Curie au terme de ce contrat.

L’Institut Curie est une fondation reconnue d’utilité publique. À ce titre, la donation, le legs et l’assurance-vie sont exonérés de droits de mutation et de succession. Ainsi, la totalité de votre soutien bénéficiera à la recherche contre le cancer et aux soins des patients de l’Institut Curie.

Vous avez… Part des biens réservée

aux enfants Part des biens disponible pour la destination de votre choix

1 enfant La moitié La moitié

2 enfants Les deux tiers Un tiers

3 enfants et + Les trois quarts Un quart

Les legs, donations et assurances-vie sont essentiels pour mener à bien le combat de l’Institut Curie. Soutenir ainsi l’Institut Curie est un geste de générosité d’une portée considérable pour les générations futures. Il peut s’effectuer de différentes manières, selon votre volonté et votre situation :

, LegS, doNaTIoNS, aSSuraNCeS-vIe

agnès Hubert se tient à votre disposition pour toute question sur les donations, legs, et assurances-vie consentis à l’Institut Curie.

Tél. : 01 56 24 55 01 agnes.hubert@curie.fr

Votre contact

Thinkstock

Le jourNaL de L’INSTITuT CurIe

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Renaud Huynh/Institut Curie

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Le jourNaL de L’INSTITuT CurIe

PraTIque

aVec Vous, prenons le cancer de Vitesse !

Si vous souhaitez organiser une action caritative (sportive, festive,

artistique…) au profit de l’Institut Curie et nous aider ainsi à lutter contre le cancer, contactez alia Ifrah , qui vous guidera et mettra à votre disposition son expérience et différents outils.

Tél. : 01 56 24 55 08 ; alia.ifrah@curie.fr

, ParoLeS de doNaTeurS

, aLLemagNe initiatives

entre nous

des lecteurs Fidèles témoignent

des élèVes du collège marie-curie se mobilisent

Dans le cadre d’une journée de

randonnée, un groupe d’élèves du collège Marie-Curie-Realschule plus, situé à Bad Marienberg, en Allemagne, a organisé une course caritative. Sensibilisés au cancer, les collégiens ont invité leurs camarades et leurs proches à faire comme eux : participer à la course et faire un don au profit de programmes de recherche sur cette maladie. Comme leur établissement porte le nom de Marie Curie, ils ont voulu lui rendre hommage et soutenir les travaux de l’Institut Curie.

Une délégation, composée d’élèves, d’un membre de la direction et d’une professeure de français, est venue nous rendre visite le 11 juillet, à Paris, et nous a remis un chèque de 10 000 euros ! Danke schön.

« Mon épouse et moi donnons à l’Institut Curie depuis plus de vingt ans, en souvenir de ma mère décédée d’un cancer du péritoine en 1969 et de ma grand-mère décédée d’un fibrome cancéreux en 1929. À l’époque, elle avait d’abord refusé de se montrer à un médecin homme. Après, ce fut trop tard. […]

Marie Curie est, pour moi, la femme la plus importante de tous les temps. J’étais parmi la foule lors de la cérémonie du transfert de ses cendres au Panthéon en 1995. »

Paul et Brigitte

« Je suis une petite mais fidèle donatrice de l’Institut Curie. J’ai eu moi-même un cancer du sein en 1994 et une récidive en 2013.

Pendant toute cette période, alors que je ne me croyais plus concernée personnellement, j’ai pu assister aux avancées de la recherche et des soins, grâce à la lecture de votre journal.

Ce qui fait qu’en 2013 j’étais déjà au courant de ce qui m’attendait et cela m’a permis de mieux comprendre et donc de mieux supporter le traitement. »

Suzanne

Odette

il y a plus de vingt ans, lorsque Brigitte et Paul devenaient donateurs de l’institut Curie, le Journal évoquait les espoirs dans la lutte contre les cancers de l’enfant.

en 1999, en lisant le Journal de l’Institut Curie, suzanne s’informait sur les progrès dans le cancer du sein pour éviter les séquelles et préserver la féminité.

Le Journal évoqué par odette, date de 1996 et parle de nouvelles techniques et d’espoirs dans la chirurgie des cancers.

« Je soutiens l’Institut Curie depuis au moins quinze ans, lorsque mon mari a été atteint d’un cancer de la vessie (guéri par

vaccinothérapie, on en parle peu). La lecture attentive du Journal (j’ai encore en ma possession le n° 38…) m’a convaincue de l’honnêteté de l’institution, de la convergence des objectifs de l’ensemble des intervenants pour une information accessible à tout public, patients et proches : avancées thérapeutiques, recherches en cours, visées à plus long terme.

Cela soutient le moral. J’en parle souvent autour de moi. […] »

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initiatives entre nous

plus de 25 ans à nos côtés

, CourIr Pour La vIe, CourIr Pour CurIe

l

’association Courir pour la Vie, Courir pour Curie a été créée, en 1988, par Christian Gorce, peintre décorateur au ministère chargé de l’Économie, après le décès de sa fille unique Lætitia, emportée par un cancer à l’âge de 20 ans. Dès l’année

suivante, l’association propose aux communes d’organiser, au bénéfice de l’Institut Curie, une

manifestation de générosité et de solidarité associant activités sportives et collecte de fonds. Ainsi, tous les ans, une cérémonie des trophées est organisée pour

remercier les membres de l’association, les maires et les organisateurs des communes. À cette occasion, des trophées récompensent les exploits sportifs et financiers.

Au total, ce sont 3 000 communes qui ont adhéré au concept et mobilisé plus de 946 000 participants ayant parcouru près de 7 millions de kilomètres cumulés en 26 ans ! Avec plus de 4,7 millions d’euros collectés au profit de l’Institut Curie,

l’association est devenue le « donateur historique ».

Nous remercions tous les membres de l’association pour leur fidèle soutien, qui a permis de financer du matériel de haute technologie, des

programmes de recherche

innovants et des nouvelles stratégies thérapeutiques.

Depuis 2012, l’association participe par exemple au financement du

programme Shiva, un essai clinique révolutionnaire utilisant les thérapies ciblées contre les cancers.

samedi 22 noVembre La Marche des lumières : à Paris, sur le Champ-de-Mars, et sur Internet, éclairez la nuit contre le cancer avec votre soutien et votre collecte.

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www.marchedeslumieres.com noël

Venez rejoindre l’équipe de bénévoles de l’association Fée Kdo pour emballer, pendant les fêtes, des cadeaux au profit de l’Institut Curie.

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tél. : 07 70 50 36 64 Mail : feekdo@free.fr de noël à pâques Vous aimez le chocolat ?

Participez avec l’Association 109 à l’action « Les Chocolats de l’Espoir » : achetez des chocolats pendant les fêtes carillonnées pour financer la recherche sur le cancer à l’Institut Curie.

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tél. : 06 45 93 55 28 Mail : asso109.33@orange.fr 2014-2015

Le programme 2014-2015 des animations culturelles du Musée Curie est disponible.

Le musée est ouvert du mercredi au samedi de 13 h à 17 h.

Fermé les jours fériés et du 21/12/2014 au 06/01/2015 inclus.

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www.musee.curie.fr

À voS ageNdaS

, raPPeL

La générosité du public est essentielle à l’Institut Curie pour accélérer la recherche et les soins au bénéfice des patients. N’oubliez pas que votre don, versé avant le 31 décembre 2014, vous donne droit à une réduction d’impôt de 66 % de son montant. Votre don est un espoir pour tous les hommes, les femmes et les enfants touchés par un cancer.

Par avance, merci de votre générosité.

dernières semaines pour mettre Vos impôts au serVice de la lutte contre le cancer

CommeNT NouS aIder ?

• Par chèque à l’ordre de l’Institut Curie à envoyer au Service relations donateurs, à l’attention d’Yves Congal, 26 rue d’ulm, 75248 Paris cedex 05

• Par un soutien sur le long terme avec le prélèvement automatique

• Par un don en ligne sur le site

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www.curie.fr

• Par la transmission de patrimoine en consentant un legs, une donation ou une assurance-vie en faveur de l’Institut Curie (cf. p 16).

L’association Courir pour la vie, Courir pour Curie est désormais un donateur historique.

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Pedro Lombardi/Institut Curie

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rétrosPeCtive

entre nous

, deux méCèNeS, deux bourSeS

accueillir des chercheurs de renommée mondiale

depuis sa création, l’Institut Curie accueille des scientifiques de réputation internationale qui viennent durant plusieurs mois favoriser un exceptionnel partage d’expériences. Leur séjour est financé par les bourses Henri-de-rothschild et Yvette-mayent, du nom de leurs généreux donateurs.

des bienFaiteurs pour des séjours d’échanges Fructueux C’est grâce aux bourses Henri-de- Rothschild et Yvette-Mayent que

l’Institut Curie propose à des chercheurs reconnus des séjours de 4 à 9 mois parfois répartis sur plusieurs années, dans les laboratoires de son Centre de Recherche. L’Institut a ainsi accueilli en 2009-2010 la Prix Nobel de

physiologie-médecine, le Pr Elizabeth Blackburn (États-Unis). Les discussions des chercheurs et étudiants de

l’Institut Curie avec ces professeurs hautement qualifiés, au-delà du partage d’expériences, sont des opportunités uniques pour amorcer des

collaborations internationales et entretenir le terreau propice aux découvertes.

deux généreux mécènes L’un est connu, l’autre anonyme, tous deux ont permis le financement de l’accueil de chercheurs de renom.

• Le baron Henri de Rothschild, issu de la branche de la famille Rothschild établie en France, est entrepreneur et philanthrope. Docteur en médecine, bien qu’il n’ait jamais exercé, il finança généreusement les recherches de la famille Curie dont la dotation même de la Fondation Curie en 1920. Quarante ans après son décès en 1947, sa propre fondation fut dissoute au profit de l’Institut Curie afin de créer une bourse à son nom pour poursuivre son

engagement.

• M. Pierre Mayent est veuf en uniques noces d’Yvette Siguier. À son décès en 1981, son testament exprime son souhait de créer une fondation au nom de sa femme. Il désigne l’Institut Curie pour mener à bien cette œuvre ayant pour but, selon ses mots, « la lutte contre le cancer et l’attribution […] de prix et de bourses à des chercheurs […] ».

La Prix Nobel elizabeth blackburn donnant une conférence lors de l’un de ses nombreux séjours à l’Institut Curie.

c

haque année, près de 1 000 étudiants-chercheurs et internes en médecine, d’une soixantaine de nationalités, réalisent une partie de leur cursus universitaire à

l’Institut Curie. Mais, on le sait moins, d’éminents professeurs étrangers viennent eux aussi, tous les ans, donner des conférences, rencontrer les chercheurs et participer à leurs travaux au laboratoire. « Cette diversité est très stimulante, enrichissante et souvent à l’origine de nouveaux questionnements et pistes de recherche », rappelle Graça Raposo, directrice déléguée à l’Enseignement de l’Institut Curie.

Le baron Henri de rothschild.

eux généreux mécènes Yvette mayent,

née Siguier

Pedro Lombardi/Institut Curie DR DR

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Ensemble,

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22 novembre 2014 - Paris

Champ-de-Mars - 18h

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patients ne passent pas la nuit dans l’établissement où ils sont traités, comme ici à l’hôpital de jour de chimiothérapie de l’Institut

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