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SOMMAIRE. Préface Introduction Le Très Haut Débit. 2. La compétition mondiale. 3. Les infrastructures. 4. Le câblage intérieur THD.

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Préface ... 7 Introduction ... 8 1..LeTrèsHautDébit..

définition,.enjeux.et.applications ...9 2. Lacompétitionmondiale ..

pour.le.Très.Haut.Débit... 23 3. Lesinfrastructures ..

le.cœur.du.Très.Haut.Débit... 33 4. LecâblageintérieurTHD ..

et.la.diversité.de.l’habitat... 43 5. Lesfacteursdécisifs ..

économiques,.techniques.et.réglementaires... 51 6. Undéfiinéluctable ..

pour.la.France...59 Glossaire...63 Crédits...65

SOMMAIRE

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Assurément, le haut-débit Internet a pris un essor considérable dans notre pays.

La moitié des foyers sont raccordés. Le commerce par Internet se développe avec des taux de croissance de l’ordre de 50% et les applications qui étaient jadis imaginées deviennent une réalité pour nombre de nos concitoyens.

Cette évolution ne peut que se prolonger par l’utilisation du Très Haut Débit.

Avec le Très Haut Débit c’est une nouvelle ère d’exploration qui s’ouvre pour les internautes, notamment avec la possibilité de visionner ses propres films en ligne. Mais de nombreuses applications sont d’ores et déjà inscrites dans cette évolution.

Aujourd’hui déjà le Japon et la Corée sont largement équipés. La voie qui s’ouvre n’est cependant pas aussi facilement et rapidement généralisable comme le Haut Débit. En effet, de nouvelles infrastructures doivent être créées.

Les coûts de raccordement vont nécessairement réserver, dans un premier temps, la fibre optique aux zones densément habitées comme les villes japon- aises ou coréennes. Les villes françaises, à commencer par Paris, Lyon et Marseille seront bien sûr privilégiées.

Ces équipements permettront à chaque foyer des applications aujourd’hui im- possibles, faisant de la France un lieu où l’accès à la culture et le travail à do- micile sont aussi facilement accessibles que dans les zones les plus avancées du monde et rendront aussi des services collectifs comme la surveillance quasi- totale des zones raccordées.

Cette évolution de société pose bien sûr des questions qui déjà font l’objet de débats, comme ceux autour de l’utilisation des nanotechnologies. Mais on n’a jamais vu d’avancées technologiques sans débat citoyen, qu’il s’agisse des pre- miers métiers à tisser ou de la radioactivité.

Les opérateurs ont annoncé des développements à plus de 4 millions de raccor- dements en 2012. C’est un changement considérable.

En même temps, les contraintes dues au changement climatique s’imposeront à l’ensemble du parc immobilier français. L’évolution réglementaire et financière autour de l’immobilier va être le facteur qui permettra ou non le succès de cette possibilité technique aujourd’hui avérée.

Puisse le SYCABEL, par son livre blanc, mais surtout par sa vision du futur, dénouer les problèmes et apporter la « Fée Très Haut Débit » à un maximum de concitoyens.

François LOOS Ancien Ministre Député du Bas-Rhin

PRÉFACE

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Le SYCABEL (Syndicat Professionnel des Fabricants de Fils et Câbles Electriques et de Communication) rassemble plus de 30 sociétés réalisant un chiffre d’affaires de près de trois milliards d’euros et un volume de production d’un million de kilomètres de câbles.

Ses organismes dirigeants dans le domaine des télécommunications réunissent les représentants d’entreprises de premier plan : ACOME, DRAKA COMTEQ, NEXANS, PRYSMIAN, SILEC CABLE, SIPD, 3M, TYCO ELECTRONICS.

En Janvier 2005, le SYCABEL a publié Le Livre Blanc du Vrai Haut Débit. Très largement diffusé auprès des différents acteurs politiques et des collectivités territoriales, cet ouvrage a contribué à faire prendre conscience de l’urgence du haut débit partout et pour tous.

Même si la situation reste contrastée entre les différentes zones géographiques, il n’a fallu que quelques années pour permettre à la très grande majorité de la population française d’accéder au haut débit grâce à l’excellente qualité du réseau cuivre existant et à des techniques complémentaires comme les réseaux de vidéocommunications issus du plan Câble et les solutions radio.

Diverses initiatives menées par des hommes politiques et des opérateurs montrent une volonté de répondre à l‘attente des utilisateurs en annonçant des mesures et des projets pour apporter le Très Haut Débit (THD), au moins dans certains secteurs du territoire.

Cependant, la demande de débit continue à croître et l’accession au Très Haut Débit requiert une mutation technologique des infrastructures qui ne pourra s’effectuer en moins d’une décennie. C’est donc dès aujourd’hui qu’il convient d’engager un processus que certains pays ont déjà largement entamé.

Le Très Haut Débit représente un enjeu majeur. Il révolutionnera la vie quoti- dienne de tous, à tous les niveaux, en contribuant à apporter des réponses aux problèmes de notre temps tels que les difficultés et les coûts de transports, l’éloignement des lieux d’habitation et de travail, les besoins en services à do- micile, les échanges de volumes considérables d’information numérique… Le développement et l’extension des réseaux de communication à Très Haut Débit participent pleinement d’une dynamique de Développement Durable.

Face à ce défi, le présent Livre Blanc fait état de l’expertise du SYCABEL en matière d’infrastructures de communication à Très Haut Débit.

Il a également pour ambition d’apporter l’éclairage le plus exhaustif possible sur la problématique du Très Haut Débit, les enjeux stratégiques, le choix des tech- nologies et des infrastructures les mieux adaptées pour les réseaux de transport comme pour la distribution à l’intérieur des bâtiments, les mesures à prendre pour réaliser la construction de ces infrastructures partout et pour tous, au moindre coût, tout en en garantissant la pérennité des investissements.

INTRODUCTION

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LeTrèsHautDébit 1

défi nition, enjeux et applications

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Rappel sur le Haut Débit

Après un démarrage assez lent durant les premières années du XXIe siècle, le déploiement du Haut Débit s’est accéléré en France et, depuis bientôt quatre ans, sa croissance y est la plus forte d’Europe. Cette belle progression permet aujourd’hui d’afficher un taux de raccordement élevé qui place la France dans le peloton de tête des pays développés.

Cette rapidité de déploiement est le résultat de facteurs techniques, réglemen- taires et économiques :

• Plus de 90% des abonnés au haut débit bénéficient de la technolo- gie ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line : le débit arrivant vers l’abon- né ou ‘download’ est plus élevé que celui partant de l’abonné ou ‘upload’).

Celle-ci consiste, par le biais de techniques sophistiquées de traitement du signal, à utiliser les lignes téléphoniques en cuivre au-dessus de la pla- ge de fréquences habituellement dévolue au service du téléphone (300 à 3400 Hz). Son succès résulte de la conjonction de l’existence de proces- seurs de signaux très puissants et, en France, de la bonne qualité du réseau téléphonique en cuivre dont l’essentiel a été posé lors du plan de rattra- page du téléphone dans les années 1975 à 1990.

• Des techniques complémentaires sont utilisées. Ce sont essentiellement : > Les Réseaux de Vidéocommunication du Plan Câble, construits dans la

deuxième moitié des années 1980,

> Les techniques radio (WiFi et Wimax), notamment en zones peu denses lorsque les distances de raccordement sur cuivre existant sont trop longues.

> Rappelons, pour mémoire, la technique des courants porteurs sur les lignes d’énergie électrique (CPL) dont l’intérêt mis en avant est le très large déploiement du réseau électrique existant.

Au 1er septembre 2007, la France comptait plus de 14 millions d’abonnés au Haut Débit. Les deux tableaux suivants présentent les progressions parallèles de l’équipement informatique et télécommunications des ménages et de la percée des abonnements Haut Débit.

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0 10 20 30 40 50 60

Source ARCEP

Janv 98

Juil 98

Janv 99

Juil 99

Janv 00

Juil 00

Janv 01 Juil

01 Janv

02 Juil

02 Janv

03 Juil 03

Janv 04

Juil 04

Janv 05

Juil 05

Janv 06

Juil 06

% DE PÉNÉTRATION

6

19

30 38

14 19

23 30

35 39

43

4

28 23

34 36

39 46

50 53

57

Ordinateur Internet

Internet à haut débit

Total abonnements haut débit : 14,250 millions

dont abonnements ADSL : 13,550 millions 14

12 10 8 6 4 2 0 MILLIONS

T4 02 T1

03 T2 03 T3

03 T4 03 T1

04 T2 04 T3

04 T4 04 T1

05 T2 05 T3

05 T4 05 T1

06 T4

06 T1 07 T2

07 T2

06 T3 06

Abonnements à Internet en accès haut débit

Source ARCEP

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Mais si la population de la quasi-totalité des grandes et moyennes aggloméra- tions peut accéder au Haut Débit (on dit qu’elle est «éligible»), ce n’est pas le cas des habitants de nombreuses petites communes, ni de ceux qui sont trop éloi- gnés du nœud de raccordement (centre local). Ces abonnés ne représentaient qu’environ 2% de la population à fin 2006. Le coût de leur raccordement est élevé et les seules forces du marché ne suffiront pas à remédier à leur isolement.

En effet, le service Haut Débit ne relève pas d’une obligation de service public.

Souvent, les solutions dépendent de l’intervention des collectivités territoriales qui tentent d’éviter que s’instaure une «fracture numérique». À ce jour, la situa- tion reste donc très contrastée entre les grandes agglomérations bien couvertes et les zones peu denses.

On verra que cette problématique prend une dimension beaucoup plus impor- tante pour le Très Haut Débit.

Qu’appelle-t-on Haut Débit et quelles en sont les limites ?

Toutes les techniques dites Haut Débit mentionnées plus haut s’appuient sur les réseaux de desserte existants : le réseau cuivre, le spectre radioélectrique, les réseaux coaxiaux de vidéocommunications, voire le réseau électrique. Il était judicieux de mettre en œuvre cette démarche pour répondre aux besoins à court terme. Mais ces réseaux supports avaient été développés pour des objectifs spécifiques : la transmission du téléphone, de la télévision ou de l’énergie. Ils opposent tous de fortes contraintes à leur utilisation pour des télécom- munications au sens large et en particulier le Très Haut Débit.

L’ADSL

Le principe de l’ADSL consiste à utiliser au maximum les possibilités des câbles à paires symétriques cuivre raccordant les abonnés pour le téléphone. Cette technologie subit un affaiblissement croissant avec la fréquence et la distance.

Elle est sensible à diverses perturbations : utilisation des paires voisines, parasi- tes industriels, perturbations radioélectriques. Les techniques de traitement du signal ont permis d’en réduire les effets. Mais, des lois de la physique et des limi- tes de la théorie de l’information découle un affaiblissement du signal en fonction de la distance. Cela restreint la portée et le débit possibles. Désormais, le Haut Débit a atteint ces limites, comme l’indiquent les courbes ci-après :

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Sur paires symétriques et au-delà de 1500 mètres, toutes les techniques DSL sont quasi équivalentes : il s’agit d’une limite physique. Au-dessous de 500 mètres, certaines techniques apportent une amélioration significative, mais les résultats obtenus se révèlent rapidement insuffisants comme on le verra plus loin.

Il faut également insister sur trois inconvénients majeurs des techniques DSL en termes de service :

• Le débit offert est fortement dissymétrique alors que la demande est de plus en plus celle d’un débit symétrique.

• Le débit dépend directement de la distance de l’abonné au nœud de rac- cordement (NRA), ce qui est inéquitable et pénalise tout abonné éloigné du central.

• Ces techniques qui exploitent le réseau cuivre à la limite de ses capacités sont sensibles à tout incident. La fréquence des dérangements sur les lignes ADSL en témoigne.

Distance en mètres

500 1000 1500 2000 2500 3000 3500

Débit en Mbit/s

200 250

150

100

50

0

DS VDSL2 (30 MHz) DS VDSL1 (12 MHz) DS ADSL2+ (2.2 MHz)

(10)

Les techniques radio

Leur limitation provient de deux facteurs :

• Le nombre restreint des fréquences radio disponibles, ressource rare dont l’utilisation est soumise à des contraintes physiques incontournables,

• Le débit transmis sur chaque fréquence est limité par les lois de la théorie de l’information et peu susceptible d’évolution. On peut à cet égard rap- peler la différence entre la capacité de transmission d’un satellite de télé- communications et celle d’une fibre optique : le rapport est au minimum de 1 à 100 !

Il s’agit enfin d’un débit partagé : si la capacité d’un émetteur Wimax est de 25 Mbit/s et si 10 abonnés lui sont raccordés, chaque abonné ne dispose en moyenne que de 2,5 Mbit/s même si, à certaines heures où le trafic est faible, il peut bénéficier de meilleures performances. Quoi qu’il en soit, c’est logiquement aux heures de fort trafic que la demande de débit individuel est la plus élevée.

Les réseaux de vidéocommunication sur câble coaxial

Ici encore, le débit est partagé entre les utilisateurs. Quel que soit le nombre de canaux affectés à la transmission d’Internet, le débit disponible par abonné reste limité sauf à prolonger les liaisons dédiées à Internet au plus près de l’abonné, voire jusqu’à la prise. Ainsi, quelques centaines de Mbit/s voire quelques Gbit/s répartis sur une centaine d’abonnés ne peuvent fournir que quelques dizaines de Mbit/s à chacun, sauf en période de trafic faible. Il faut également rappeler que cette technique, minoritaire en France en abonnés haut débit, ne concerne que les villes ayant bénéficié du Plan Câble et en aucune façon les zones peu denses.

Le CPL

La technologie CPL (Courants Porteurs en Ligne) sur les lignes d’énergie n’a pas été vraiment exploitée. Cette situation s’explique par de nombreuses contraintes techniques :

• Comme pour les techniques radio et le câble coaxial, il s’agit toujours d’un débit partagé, dont la valeur est limitée par les caractéristiques propres aux lignes d’énergie.

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• Il est nécessaire d’intervenir sur le réseau électrique pour injecter et extraire les informations du Haut Débit.

• Les câbles d’énergie n’ont pas été conçus pour assurer des télécom- munications et leur structure provoque un rayonnement à haute fréquence lié aux harmoniques du signal transmis. Ce rayonnement est préjudiciable à la bonne utilisation du domaine des fréquences radioélectriques pour les télécommunications.

Toutes ces techniques ont permis un développement majeur des débits, non symétriques et variables suivant les conditions du réseau, pour le raccordement à Internet. Mais elles ont atteint leurs limites, de 1 à 10 Mbit/s, voire un peu plus si l’abonné est très proche du NRA, et la question du haut débit symétrique et garanti reste posée.

Quelle est la prévision de demande de débit ?

Depuis plus de 40 ans, le développement de l’électronique est régi par loi dite de «Moore», du nom de l’un des fondateurs de la société Intel, Gordon MOORE qui avait prévu que la puissance des microprocesseurs doublerait tous les deux ans. Depuis, cette loi a été vérifiée et même dépassée, puisque la puissance des microprocesseurs a doublé tous les 18 mois. Ce phénomène a des conséquen- ces très importantes sur la puissance des ordinateurs domestiques, la définition des images générées par les appareils photo numériques et les caméras, et d’une manière générale sur toutes les applications de l’électronique : le volume des informations produites par ces équipements et échangées via les réseaux ne cesse de croître.

Parallèlement, le coût du matériel a suivi une loi inverse. Il est sensiblement divisé par deux tous les deux ans.

De même, à débit constant, le prix des équipements de transmission a été divisé par 1000 sur une période de 20 années, grâce à l’émergence de la fibre optique.

Ces progrès techniques et les applications nouvelles qu’ils ont déjà permis de développer engendrent une croissance continue de la demande de débit.

Depuis les années 1970, la progression de la demande de débit a suivi cette courbe parallèle à celle de la loi de Moore. Si elle continue à être suivie, et il n’y a aucune raison à court terme pour que ce ne soit pas le cas dans la mesure où

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les progrès de l’électronique suivent la même loi, la demande de débit devrait atteindre 100Mbit/s en 2013. Cette valeur est communément admise comme étant le seuil du Très Haut Débit. Le délai de 6 années qui nous sépare de 2013 laisse peu de temps pour la mise en place des moyens et infrastructures per- mettant d’offrir ce débit.

Les réseaux de transport ne sont pas en cause. Depuis une vingtaine d’années, les liaisons en fibres optiques ont remplacé les liaisons par câbles coaxiaux et par faisceaux hertziens qui constituaient précédemment les grands réseaux d’infra- structures. Ils ont désormais la capacité de transmettre les débits compatibles avec des échanges de données à 100 Mbit/s entre utilisateurs. Le problème est celui des réseaux d’accès dans la partie de raccordement des abonnés.

Comme on l’a vu, aucune des techniques de raccordement d’abonnés utilisées jusqu’à présent ne permet d’offrir le débit de 100 Mbit/s et a fortiori d’aller au- delà comme cela sera nécessaire ultérieurement. Il s’agit donc de mettre en place un nouveau réseau d’abonnés dont la fibre optique doit être le constituant de base car elle est la seule technologie fiable capable de répondre au besoin de façon pérenne.

2000 2005 2010 2015 2020 2025

Débit en Mbit/s

ANNEES 10000

1000

100

10

1

0,1

Evolution de la demande

de débit

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Quels services pour le Très Haut Débit ?

Au-delà de l’augmentation, déjà évoquée, du débit requis par les images il est toujours aventureux de prévoir quels services émergeront et nécessiteront des débits importants : les habitudes d’une génération ne sont pas celles de la sui- vante. Il faut remarquer que la plupart des services utilisant aujourd’hui Internet n’avaient pas été prévus par les concepteurs du réseau. Il en est d’ailleurs de même de la multiplicité des usages offerts par la radiotéléphonie mobile.

Ceci étant, il est possible de conjecturer des évolutions qui relèvent aussi bien de la technique que des habitudes sociales et économiques.

Aspects de confort et ludiques

• Télévision Haute Définition : Elle est déjà opérationnelle et chacun sait qu’en matière de qualité d’images, l’exigence est sans cesse croissante.

Les standards TV Haute Définition qui requièrent un débit supérieur à 10 Mbit/s se généraliseront et d’autres suivront (télévision interactive en relief ?).

• Jeux vidéo : Dans certains pays, Corée et Japon, ils sont très développés.

Leur exigence technique est élevée : le temps de réponse à toute com- mande doit être très rapide, aucune dégradation de l’image n’est accep- table, ce qui implique un débit élevé, d’autant plus que les images sont toujours plus sophistiquées (3D).

• Échanges de fichiers d’images : l’habitude se prend de transmettre non seulement des images fixes de haute qualité (photos numériques), mais également des images animées, d’abonné à abonné. Cette pratique qui rapproche les familles ne peut que se développer.

Aspects socio-économiques et développement durable

• Les coûts de logement provoquent un éloignement sans cesse croissant du domicile par rapport au lieu de travail. Par ailleurs, certaines profes- sions, en particulier dans le domaine tertiaire, n’imposent pas une présence physique constante dans l’entreprise. Le développement du nomadisme et du télétravail pourrait donc apporter une solution, au moins partielle, à la lourdeur des transports quotidiens. Plus que de travail à domicile, il vaut sans doute mieux parler de «bureau déporté». Grâce à des écrans de

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grandes dimensions recevant des images haute définition, il sera possible de recréer, hors de l’entreprise, un bureau virtuel largement intégré dans l’environnement professionnel.

• Les déplacements ainsi économisés, la souplesse apportée, tous ces avantages participent à une dynamique de « Développement Durable ».

• Les services à domicile et notamment toutes les dispositions qui permet- tent le maintien à domicile des personnes âgées sont susceptibles de requérir du débit numérique. Là encore, il s’agit de dépasser la simple télésurveillance pour insérer le logement dans l’environnement d’un centre de soins et d’assistance.

Il faudrait aussi mentionner tous les services que le filtre de nos habitudes nous empêche d’imaginer et que les innovations techniques ont toujours suscités…

Remarquons enfin que bien des services évoqués nécessitent un lien bilatéral équilibré. Les infrastructures à mettre en place pour le Très Haut Débit devront donc être impérativement symétriques.

Le TRèS HAuT DébiT, C’eST Au moinS 100 mbiT/S SyméTRiQueS.

Un tel débit permet l’accès simultané à tous les services évoqués, par plusieurs utilisateurs d’un même local, professionnel ou domestique :

• C’est moins telle ou telle application qui nécessitera des débits plus impor- tants que la nécessité d’exploiter simultanément des applications toujours plus gourmandes en bande passante.

• La dissymétrie des débits montant/descendant pénalise déjà certaines activités, particulièrement le travail collaboratif en réseaux, mais aussi la télévision interactive…

• De plus en plus d’applications collaboratives ou non (médecine, CAO, dis- ciplines artistiques de la musique et de l’audiovisuel, sécurité, Défense…)

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ne peuvent se satisfaire de fichiers dégradés par la compression imposée par les débits couramment disponibles.

Les enjeux du Très Haut Débit

Le déploiement du Très Haut Débit est à la fois :

• un enjeu de société,

• un enjeu technique et industriel,

• un enjeu d’aménagement du territoire.

enjeu de société

Il s’agit de mettre à la disposition des populations les moyens techniques qui permettent d’assurer les communications du futur. Il est courant d’entendre dire que le réseau cuivre suffit à satisfaire les besoins actuels. C’est vrai si l’on ne tient pas compte des besoins qui ne peuvent être exprimés faute de solutions pour les satisfaire. Dans le domaine des infrastructures, on est bien obligé de se contenter de ce qui existe. Si le TGV ne dessert pas une agglomération, le train normal ou la route restent les seuls moyens d’accès ! Mais là où le TGV existe, il est emprunté. Le récent exemple du TGV Est en est l’illustration.

Il faut donc être prudent sur la perception des besoins et ne pas adopter sys- tématiquement une position a minima. L’histoire des télécommunications com- porte des exemples dans ce domaine. Il fallut vingt ans pour que la France passe du télégraphe de CHAPPE au télégraphe électrique. Les besoins économiques n’étaient pas pris en compte ou étaient jugés comme secondaires. Il est vrai qu’à l’époque, la France était le seul pays à disposer d’un réseau de télégraphe aérien. Aujourd’hui elle dispose d’un réseau téléphonique en cuivre de très haute qualité, contrairement à d’autres pays…

Les technologies de l’information contribuent à la diffusion du savoir et à l’éta- blissement de relations plus aisées entre citoyens, et entre citoyens et services publics. De ce point de vue, elles sont un facteur de cohésion sociale.

Dans une économie largement mondialisée, la France doit se doter des moyens de communications les plus modernes dont de nombreux pays ont commencé la mise en place.

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enjeu technique, industriel et économique

Raccorder les logements au Très Haut Débit implique de construire une nouvelle infrastructure constituée d’un réseau d’abonnés en fibres optiques. Il y a en France plus de 38 millions (dont 6,6 millions d’IP) de lignes de téléphone fixe et le programme est donc de grande ampleur. Il faudra également doter les loge- ments d’un câblage adapté.

Bien sûr, un tel programme devra s’étaler dans le temps, mais le retard déjà pris ne fait qu’accroître la nécessité d’accélérer l’investissement. Il s’agit de plusieurs dizaines de milliards d’euros qui doivent être comparés aux investissements des opérateurs et à ceux des collectivités territoriales. Les études du Ministère de l’Industrie montrent que la desserte de 60% des logements réalisée sur 20 ans représente 3% du budget annuel d’équipement des collectivités territoriales et 8% des investissements des opérateurs.

Il faut rappeler que, dans le domaine des télécommunications, la durée de vie d’un réseau est d’au moins 50 ans, celle des équipements actifs de 10 à 20 ans, et celle des terminaux de 2 à 5 ans. L’infrastructure à mettre en place est donc un investissement sur le long terme (au moins 50 ans pour la fibre qui semble insensible au vieillissement ainsi qu’en atteste un recul de près de 30 ans). Il est de première nécessité de choisir la technique la plus pérenne, garantissant pour plusieurs décennies la transmission des débits numériques requis (100Mbit/s au début, 1Gbit/s et plus dans l’avenir).

Ajoutons que les études d’impact des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sur l’activité économique montrent toutes une influence favorable. Un rapport de l’OCDE indique des gains de compé- titivité très importants (jusqu’à 32 %) obtenus par les entreprises ayant adopté les techniques de communication électroniques à large bande (e-business broadband techniques).

enjeu environnemental et d’aménagement du territoire

L’intervention des collectivités territoriales est venue efficacement compléter cel- les des opérateurs pour que le Haut Débit soit le plus largement déployé. Les seules forces du marché ne suffisaient pas et le risque d’une «fracture numéri- que» était bien réel. Il n’est d’ailleurs pas complètement écarté en 2007.

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Le problème à résoudre pour le Très Haut Débit est beaucoup plus vaste puis- qu’il ne s’agit pas simplement de mettre en place des équipements électro- niques dans les centres locaux en utilisant le réseau cuivre existant, mais de construire un nouveau réseau. À nouveau se profile le spectre d’une fracture numérique, plus grave encore que la précédente.

Il y a donc là un enjeu d’aménagement du territoire : va-t-on laisser jouer le mar- ché et n’équiper que les grandes zones urbaines, là où la rentabilité de l’investis- sement est possible à court terme, ou va-t-on mettre en place les mécanismes qui permettront la diffusion la plus large possible du Très Haut Débit ?

Il faut remarquer à cet égard qu’en zone peu dense le Très Haut Débit sera une condition essentielle au développement économique et à l’établissement de liens sociaux avec les personnes éloignées.

Le renchérissement du coût des logements en zone urbaine ne risque pas de s’arrêter à court terme, compte tenu de la demande forte et de l’attrait histori- que de la ville. Cela incite de plus en plus de personnes à choisir une résidence éloignée de leur lieu de travail, voire à partir dans des zones peu denses, mouve- ment susceptible d’entraîner à terme un rééquilibrage du peuplement des villes et de la campagne, fortement dégradé depuis près de 200 ans. Cette tendance peut être puissamment aidée par le développement de moyens de communica- tions performants. Les collectivités territoriales sont très motivées par cet aspect du développement.

Notons que, dans cette perspective, certains experts prévoient un déplacement des zones d’activités aujourd’hui très concentrées autour des grandes agglo- mérations : plus de 20 millions de personnes pourraient changer de communes d’ici 2015.

Il y a donc là un enjeu majeur que des dispositions adéquates peuvent favoriser, mais qu’une fracture numérique pourrait ralentir, voire presque stopper.

Enfin, il faut souligner que les TIC et le Très Haut Débit qui conditionne leur développement sont des industries «vertes». Outre la réduction des transports que le THD peut induire et donc la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, il peut entraîner une baisse sensible de la consommation d’énergie. Une

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meilleure information et une meilleure utilisation des informations conduiront à une optimisation de la consommation d’énergie par les ménages et sans doute par les industriels.

(19)

Lacompétitionmondiale 2

pour le Très Haut Débit

(20)

La construction d’infrastructures d’abonnés en fibres optiques est largement entamée ou programmée dans de nombreux pays. L’Asie a démarré la première, mais les Etats-Unis et les pays du Nord de l’Europe ont suivi.

Fin 2006, il y avait environ 11 millions d’abonnés FTTx dans le monde dont seulement 820 000 en Europe.

Quelle est la situation en 2007 ?

Source Fiber-to-the-home Council Juillet 07

Architecture majoritairement FTTH Architecture FTTB

Pénétration > 1%

0% 5% 10% 15% 20% 25%

Hong-Kong Corée du Sud Japon

Suède Danemark

Norvège Taiwan

Italie R. P. Chine Pays-Bas Etats-Unis

TAUX DE PENETRATION DE LA FIBRE OPTIQUE DANS LES FOYERS

Pays à forte pénétration de Fibre Optique

jusqu'à l'abonné ou au bâtiment (FTTH/FTTB)

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Au Japon

La fibre optique est reine. L’archipel poursuit le raccordement des abonnés en fibre optique depuis plusieurs années, essentiellement en technique aérienne.

Les pouvoirs publics ont imposé à NTT un dégroupage de son réseau d’abon- nés en fibres optiques. NTT prévoit de remplacer plus de trente millions de lignes de cuivre par des réseaux optiques d’ici 2010. Au Japon, depuis 2006, on réalise chaque mois plus de nouveaux raccordements en fibre optique qu’en ADSL. Selon les chiffres officiels communiqués par le ministère japonais des Affaires intérieures et de la Communication, 95,7 % des nouveaux abonnements au premier trimestre 2006 sont en FTTH (fibre jusqu’à l’abonné), les raccorde- ments xDSL et câble TV représentant le reste. En valeur absolue, le nombre de raccordements FTTH a dépassé 7 millions dans l’archipel à mi 2007.

en Corée

Sous l’impulsion d’un programme gouvernemental, ce pays de 46 millions d’habitants s’est doté d’un réseau en fibres optiques desservant plus de 144 villes du pays.

61% de la population est raccordée à l’Internet. En 2006, avec plus de 6 millions d’abonnés haut débit dont 4 millions en ADSL, 2 millions en VDSL (à 20 Mbit/s) et 500 000 en fibre optique, 95% des connexions Internet sont de type Haut Débit.

L’objectif annoncé par Korea Télécom, est le 100Mbit/s pour tous en 2010.

en Chine

La Chine s’est lancée dans un vaste programme de déploiement de la fibre opti- que avec un objectif de 36 millions d’abonnés FTTH en 2011. Dans ce domaine, les marchés de la Chine et des Etats-Unis représentent depuis 2005 plus de 50 % du marché mondial. (Source KMI).

Aux états-unis

Selon le FTTH Council, 6,1 millions de foyers étaient raccordés en fibre opti- que en septembre 2006, soit une progression de 2 millions en 6 mois. L’opéra- teur Verizon est largement en tête avec 85% des foyers raccordés et annonce

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18 millions de raccordements en 2010. La concurrence des câblo-opérateurs est cependant forte dans un pays où l’absence de dégroupage et la mauvaise qualité du réseau cuivre n’ont pas encouragé le développement de la technique DSL.

A noter cependant que les opérateurs historiques sont soumis à une obligation de partage des fourreaux dès qu’un opérateur concurrent en fait la demande.

Les réseaux déployés sont jusqu’à présent du type FTTN (Fiber to the Node), la partie terminale utilisant des techniques cuivre. Mais ATT et Verizon ont annoncé qu’ils revoyaient cette option, qui ne permet pas d’offrir un débit suffisamment élevé et symétrique, au profit d’une technique FTTH. Le coût prévisionnel de raccordement serait de 650 dollars par abonné.

Dans les pays cités ci-dessus, le déploiement de la fibre optique est favorisé par plusieurs facteurs : le volontarisme de certains gouvernements et des grands opérateurs, la possibilité d’utiliser largement la technique de l’aérien ou l’accès ouvert aux conduites existantes (Japon), et le taux important de construction de logements neufs (USA et Chine), contexte favorable à la mise en place de fibres optiques dès l’origine.

en europe

La situation est différente :

Les grands opérateurs historiques se montrent pour la plupart prudents mais attentifs devant les investissements requis par le déploiement d’un nouveau ré- seau d’accès.

Face à la position des grands opérateurs historiques, certains opérateurs alter- natifs ainsi que des collectivités territoriales soucieuses de leur avenir économi- que se montrent plus volontaristes dans leurs projets.

A l’exception de quelques opérateurs qui ont choisi le FTTH (Fiber To The Home), la plupart des opérateurs historiques ont opté pour la solution FTTN (Fiber To The Node) ou FTTC (Fiber To The Curb), et VDSL dans la partie terminale.

Le contexte réglementaire n’est pas suffisamment clair pour encourager l’inves- tissement. Les positions des organismes nationaux de réglementation et celle de la Commission Européenne ne sont pas harmonisées. Ceci incite beaucoup à l’attentisme ou à se contenter d’opérations limitées.

(23)

La Commission Européenne semble s’engager dans la préconisation d’une sé- paration fonctionnelle entre le réseau et les services, dans le but d’éviter à la fois une balkanisation des territoires avec mise en place de monopoles locaux, d’une part et, d’autre part, de limiter la position des grands opérateurs historiques qui disposent de l’essentiel du parc de conduites existantes. Le réseau deviendrait une entité gérée à part. Les différents acteurs pourraient y avoir accès d’une manière équitable. Chacun pourrait alors y offrir les services qui lui sont propres.

Un dispositif analogue fonctionne déjà en Grande Bretagne.

La situation est cependant contrastée entre le groupe de pays suivants : Autri- che, Danemark, Norvège, Suède, Pays Bas, Italie, France, et les autres pays où peu de réalisations ont été faites à ce jour.

en Autriche

La ville de Vienne a lancé en 2006 un projet de réseau en fibres optiques per- mettant d’offrir un débit de 100 Mbit/s et plus tard 1 Gbit/s. Une première phase concerne 50 000 logements. Une deuxième, dont le début est prévu en 2008, concernera 250 000 logements. A terme 960 000 habitations seront câblées, soit 30% de l’habitat autrichien.

La technique retenue pour Vienne est celle du FTTB (Fiber To The Building) + VDSL 2. Telekom Austria a, pour sa part, annoncé son intérêt pour la technique FTTH.

Au Danemark

Ce sont les compagnies d’électricité qui se sont lancées dans les réseaux en fibres optiques. Environ un million d’habitations devraient être raccordées d’ici 2010, soit 35 % des logements du pays. La technique retenue est le FTTH.

L’opérateur historique n’a pas de plan pour un déploiement de masse et a indi- qué son intérêt pour le FTTN + VDSL 2.

en norvège

L’opérateur d’énergie Lyse Tele a indiqué en octobre 2006 avoir raccordé 45 000 abonnés en fibre optique par la technique FTTH. 10 000 abonnés sup- plémentaires étaient en attente. Ce réseau est un des projets les plus avancés d’Europe. 200 000 raccordements nouveaux devraient être réalisés dans les

(24)

5 prochaines années.

Un autre opérateur construit un réseau dans Oslo.

en Suède

A ce jour, la Suède affiche le plus fort taux de pénétration en FTTH. Cette situation est favorisée par la structure de la propriété des logements en Suède. Il s’agit souvent de propriétés communautaires détenues par des associations. Le câblage en fibres optiques est fortement incité par la «Swedish Urban Network Association».

200 agglomérations ont ou auront sous peu un réseau d’abonnés en fibres optiques.

Le projet le plus avancé est celui de Vasteras, à 100 km à l’ouest de Stockholm.

23 000 appartements et 7 000 maisons y étaient connectés au début 2007, ce qui représente 50 % des logements.

Aux Pays-bas

Plusieurs communautés urbaines ont lancé des projets correspondant à plus de 1 500 000 raccordements. Le plus important est celui d’Amsterdam. Il vise 450 000 logements à terme (3 ans), dont 80 000 dans une première étape.

La technique retenue est le FTTH.

L’opérateur historique KPN a annoncé son intention de faire du FFTx vers les logements existants et du FTTH pour les nouveaux logements.

en italie

Le plus grand réseau FTTH actuel d’Europe, Fastweb, est à Milan où 200 000 abonnés sont raccordés. D’autres municipalités ont lancé des projets.

L’opérateur historique, Telecom Italia projette d’utiliser les techniques FTTC, FTTB et FTTH pour le réseau d’accès du futur. En zone urbaine dense, 20 à 25% des logements pourraient être raccordés en FTTB.

en France

Fin 2006 la France ne comptait que quelques dizaines de milliers d’abonnés FTTx. L’objectif fixé par le gouvernement est au minimum de 4 millions d’abon- nés au Très Haut Débit en 2012.

(25)

Les 4 principaux opérateurs (France Telecom, Neuf Cegetel, Free, Numeri- cable) ont annoncé de vastes projets de déploiement du réseau d’accès en fibres optiques.

France Telecom a clairement annoncé son choix de la technique FTTH, un inves- tissement jusqu’à 4,5 milliards d’euros dans les 5 ans et 2 millions d’abonnés fin 2012 (5 millions de logements raccordés).

Free a démarré la technique FTTH à Paris en septembre 2006 en annonçant son intention d’investir 1 milliard d’euros et plusieurs millions de logements raccor- dés avant 2009.

Neuf Cegetel a annoncé aussi investir 450 millions d’euros d’ici 2009 en FTTB/FTTH.

Numericable a lancé un vaste plan en 2006 avec comme objectif 9,5 millions de logements raccordés, principalement en FTTB ou en FTTH dans certaines zones.

De nombreux autres projets FTTx provenant d’opérateurs alternatifs ou de collectivités territoriales sont en cours d’élaboration.

en Allemagne

Pays le plus peuplé d’Europe, l’Allemagne représente 20 % des logements de l’UE.

Quelques projets ont été annoncés ou sont déjà en construction. Un réseau est démarré à Cologne avec un objectif de 115 000 logements raccordés. Un autre projet est lancé dans l’Est de la Bavière pour 19 localités en technique Ethernet/FTTH.

L’opérateur historique Deutsche Telekom a commencé des raccordements en technique FTTN + VDSL 2. Trois millions de logements seraient concernés par ce projet. Le passage au FTTH n’a pas été évoqué.

en espagne

Le projet le plus important se situe dans les Asturies. Il concerne 20 000 loge- ments et les travaux ont commencé en 2005. Un autre projet, plus vaste, est envisagé en Catalogne.

L’opérateur historique Telefonica a déclaré qu’un débit de 50 Mbit/s serait nécessaire à moyen terme, mais que des investissements ne pourraient être faits qu’après clarification du contexte réglementaire.

La technique envisagée serait le FTTx + VDSL 2.

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en Grande bretagne

British Telecom (BT), l’un des plus importants opérateurs historiques d’Europe, montre peu d’empressement à déployer du FTTH, bien qu’il ait expérimenté des réseaux FTTH depuis près de 20 ans. En octobre 2006, BT a déclaré que la technique qui avait sa préférence était le FTTC + VDSL.

L’autorité de régulation britannique, l’OFCOM, incite à déployer le FTTH.

La carte ci-après résume la situation en Europe en 2007. En dehors de pays d’Europe du Nord et des Pays-Bas, une accélération des programmes dans les autres pays, et en France en particulier, est indispensable pour que l’équipement de la «vieille Europe» ne prenne pas un retard préjudiciable à sa puissance et à sa croissance économique.

(27)

Pays en avance en 2007 Situation médiane en 2007 Pays en retard en 2007 (*)

Informations incomplètes (en retard en 2007) Millions Foyers 2011

Pénétration 2011 Millions d'habitants 2007

* ne prend pas en compte les projets VDSL 0,02 M

? % 0,30 M

2,700 M 7 % x M

0,800 M 32,0 % 5,45 M

1,651 M 22,4 % 16,34 M

1,267 M 3,5 % 82,42 M

0,576 M 15,7 % 8,19 M 0,576 M

15,7 % 8,19 M 0,928 M

3,5 % 59,91 M 0,510 M

? % 4,06 M

3,744 M

? % 61,05 M

0,704 M 5,3 % 45,12 M

1,804 M 8,1 % 58,13 M

0,393 M 17,6 % 4,61 M

1,44 M 31,6 % 9,04 M Divers pays

autres de l’UE

16,408 M 15,6 % x M Hypothèse moyenne en 2011

Le marché FTTH(*) en Europe (perspectives 2011) :

le top 12

(28)

Lesinfrastructures 3

le cœur du Très Haut Débit

(29)

3.Lesinfrastructures: le cœur du Très Haut Débit

Les points fondamentaux suivants doivent tout d’abord être signalés :

• La constitution progressive d’un réseau optique jusqu’au plus près de l’uti- lisateur final est le seul moyen d’acheminer de manière pérenne, fiable et répondant aux besoins actuels et futurs, des applications, services et usa- ges numériques offerts par le Très Haut Débit .

• Le coût principal de déploiement des câbles étant le génie civil, chaque intervention sur le réseau existant devrait être l’occasion d’installer une infrastructure de pose de câble optique : l’application d’une telle mesure nécessite au préalable l’établissement d’un schéma directeur Très Haut Débit.

• Les câbles optiques sont insensibles aux aléas environnementaux et ne produisent aucun effet nuisible à cet environnement à court, moyen et long terme (absence de pollution électromagnétique ou chimique).

• Un réseau de vidéosurveillance urbain pourra être constitué, quasiment à coût marginal pour la partie infrastructure horizontale, en même temps que l’installation du réseau Très Haut Débit de desserte optique, à condition de le prévoir dès le départ (fibres supplémentaires, positionnement des caméras, poste central de contrôle).

• Les solutions, produits et technologies d’infrastructures passives existent tous à ce jour et peuvent être déployés à coût optimisé sans risque d’ob- solescence lors de changements de génération d’équipements électroni- ques du consommateur.

• Les infrastructures optiques sont à présent plus compétitives économique- ment que les solutions sur support cuivre.

Les différentes solutions d’infrastructures génèrent des coûts et des gênes diffé- rents (nuisances, esthétiques, blocage de trafic, réfection des chaussées...).

Outre les désagréments ressentis par les citoyens, il est clair que l’on ne va pas creuser dès demain, à travers villes et campagnes, des milliers voire des dizai- nes de milliers de km de tranchées.

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dont le coût représente environ 60 % du coût global de construction d’un réseau.

Voyons comment cela se répartit dans la construction d’un réseau de télé- communications neuf en conduits, incluant les tranchées, les chambres de dérivation, la fourniture, l’installation et le contrôle des câbles, matériels de raccordement et équipements :

Fibre optique Génie Civil

Equipements actifs Ingénierie, installation et contrôles

Répartition typique des coûts de pose d'un réseau optique

Les technologies décrites ci-après sont déjà toutes largement utilisées dans le monde. En France pour certaines (aérien, façades, micro tranchée), leur utilisa- tion nécessite l’agrément des services techniques des villes ou des collectivités locales.

La pose en conduites enterrées

C’est la méthode la plus classique.

Très employées, elles sont robustes et pratiques, s’adaptent à tous types de terrains et facilitent les interventions ultérieures.

La quasi totalité des câbles de télécommunications en zone urbaine est posée en conduites ; ces conduites sont réutilisables et sous-tubées éventuellement pour poser des câbles optiques.

(31)

La mutualisation de conduites existantes :

Il s’agit tout simplement, après évaluation, d’utiliser les fourreaux disponibles dans le sol et de les sous-tuber éventuellement.

Mais il existe d’autres solutions de déploiement des câbles à fibres optiques adaptées aux différentes situations et environnements rencontrés, qui sont tou- tes disponibles et qui permettent de réduire les coûts d’installation.

Le déploiement en aérien :

Il s’agit d’utiliser l’infrastructure existante des lignes téléphoniques ou électriques moyenne et basse tension en zones rurales ou urbaines : un câble optique auto- porteur peut, dans la plupart des cas, être accroché entre les poteaux.

En cas d’effacement de ligne, on profitera de l’occasion pour enterrer le câble optique en même temps que les câbles électriques.

Cette solution est d’autant plus intéressante que des centaines de milliers de lignes aériennes relient les abonnés à travers tout le territoire.

Un tel déploiement aérien permet une forte diminution des coûts d’installation, sans perturbation pour les citoyens.

3.Lesinfrastructures: le cœur du Très Haut Débit

(32)

(le long des façades) :

En zone urbaine dense, les câbles et équipements passifs peuvent être installés en façades. Ces techniques sont très flexibles et ne nécessitent pas de génie civil. Elles permettent de raccorder les abonnés de manière personnalisée et peuvent être exploitées conjointement avec des systèmes de télésurveillances urbaines.

La pose en pleine terre par trancheuse

« faible largeur » (de l’ordre de 10 cm)

En zone rurale, elle permet un déploiement rapide à 1 m de profondeur, en accotement de chaussée.

Les micro tranchées ou tranchées rainurées.

Ce sont des tranchées de quelques centimètres de profondeur et largeur réali- sées dans le sol ( chaussée, trottoir…), où l’on déroule le câble à fibres optiques.

Révolutionnaires dans le monde du génie civil, elles permettent un déploiement rapide et ne dégradent pas l’environnement. Elles ont des coûts attractifs mais nécessitent de faire appel à des entreprises de pose spécialisées.

(33)

Les déploiements avec droits de passage :

Electricité, égouts, métro, tramway, conduites d’eau, de gaz, la liste est lon- gue .... Le principe du déploiement avec droits de passage consiste à exploiter les infrastructures existantes afi n d’installer rapidement des câbles optiques au meilleur coût, avec le minimum de nuisances. Ce type de déploiement a vu le jour grâce à l’optimisation des câbles optiques vis-à-vis de leur environnement et, pour certains modes d’installation, aux progrès obtenus en matière de pose au moyen de robots spécialisés.

3.Lesinfrastructures: le cœur du Très Haut Débit

(34)

sables : elles sont complémentaires entre elles, souvent disponibles et permet- tent de déployer un réseau de fibres optiques adapté à chaque cas.

Les égouts

Ils desservent tout le monde, nécessitent peu de génie civil et permettent des déploiements rapides (en particulier dans le cas des égouts visitables comme dans plusieurs grandes villes).

Les lignes aériennes et souterraines de distribution et de transport d’électricité

Elles desservent tout le monde, demandent peu de travaux d’ingénierie et permettent un déploiement peu coûteux.

(35)

Les conduites de gaz et d’eau

Elles existent à grande échelle. Grâce à la fibre optique, elles peuvent être sur- veillées en permanence (détection de fuites, par exemple).

Les cours d’eau et les canaux

Ils favorisent un déploiement peu coûteux, facilitent la couverture de très larges zones et permettent d’entrer souvent au cœur des villes et des communes.

3.Lesinfrastructures: le cœur du Très Haut Débit

(36)

et régionales de transport routier.

Les infrastructures de transport en commun (bus, tramway, métro et chemin de fer)

(37)

LecâblageintérieurTHD 4

et la diversité de l’habitat

(38)

Pour amener le THD jusqu’au consommateur, il faut disposer d’un réseau per- mettant le THD de bout en bout, ce qui implique d’adapter la partie terminale des réseaux et le câblage intérieur du résidentiel, mais aussi des sites industriels et professionnels.

Le Sycabel, via les plaquettes « Logement Multimédia » et « le Très Haut Débit dans l’Habitat », insiste sur la nécessité d’un câblage adapté, compatible avec l’utilisation des services « entrant » et « sortant » et capable également d’assurer les services internes au logement. Dès aujourd’hui, certaines de ces applications requièrent des débits de 100 Mbit/s voire de 1Gbit/s.

On ne peut donc dissocier le déploiement du Très Haut Débit du rapide dévelop- pement des applications internes qui exigent des débits comparables.

La grande diversité de l’habitat impose des solutions de câblage spécifiques en fonction du type de construction : neuf ou ancien, immeubles collectifs ou logements et maisons individuelles, bureaux…

Toutes les solutions de câblage, adaptées à chaque situation, existent et sont pérennes : nouvelles génération de fibres optiques à faible courbure, câbles op- tiques, paires cuivre, coaxial, matériels de raccordement, de dérivation et d’ex- trémité (boîtier d’abonné).

Aujourd’hui, le câble optique se manipule aussi simplement qu’un câble cuivre.

Il a des performances physiques largement équivalentes et souvent supérieures au câble cuivre et coaxial.

Deux approches différentes doivent être considérées entre constructions neuves et existantes.

Domaine professionnel

Le domaine professionnel (locaux tertiaires et industriels) est depuis longtemps pré-équipé pour le Très Haut Débit. Les réseaux pré-câblés prévus à cet effet

Noeud de câbles à fibres optiques

(39)

permettent de supporter le THD dans la majorité des cas : câblage mixte fi bre optique et cuivre catégories 6 (Gigabit), 6A (10 Gigabit), voire 7 selon la norme EN 50 288.

Domaine résidentiel

En revanche le cas de l’habitat collectif ou individuel n’est pratiquement pas pris en compte en regard de la problématique de l’accès au THD.

Les immeubles postérieurs à 1950 sont en général équipés de colonnes mon- tantes de dimensions suffi santes pour accueillir de nouveaux réseaux. La NF C 14-100 prescrit entre autres la séparation des circuits électriques et de communication dans les colonnes montantes. En cas d’absence de colonnes ou de gaines, des solutions telles que passage en façade, sur plinthes, etc.

peuvent être appliquées.

D’autre part, la NF C 15-100 prescrit dans chaque logement un Tableau de communication dans une Gaine Technique du Logement et un câblage cuivre alimentant les pièces principales (câblage en étoile selon UTE C 90 483).

Pour mémoire, ces deux normes ont été rendues obligatoires dans tous les logements neufs par décret depuis 1972.

Les normes et recommandations existantes (NF C 15-100 et UTE C 90 483) préconisent les systèmes de câblage suivants :

RECOMMANDATIONS POUR LES APPLICATIONS

GRADE TEL Internet Ethernet

100 Mo Vidéo Ethernet

1 Go TV

1 2

3

4

D’après.UTE.

*

*sous.réserve.d’utiliser.un.câble.spécifi.é.dans.la.bande.900.MHz-2150.MHz Ethernet

100 Mo

Internet @ Ethernet

Coaxial Grade 1

Coaxial Grade 2

*

Seuls les grades 3 et 4 (câble optique) permettent le Très Haut Débit.

(40)

Il serait cependant opportun de faire évoluer ces normes afin d’établir que les colonnes montantes et gaines techniques précitées répondent bien aux attentes des opérateurs et sont bien incluses dans les chapitres à caractère obligatoire de ces normes (en général seules le sont les prescriptions touchant à la sécu- rité). Il est à noter que les câbles optiques s’installent aussi facilement que les câbles cuivre. Par ailleurs, ces câbles étant entièrement diélectriques, ils satis- font aisément aux exigences des directives européennes (Basse Tension, Com- patibilité Électromagnétique…). Enfin, un nouveau type de fibre possédant une très bonne tenue à la courbure a été développé spécialement pour les câblages d’intérieur.

Habitat « neuf »

En France, chaque année, environ 1 million de logements sont construits ou rénovés.

Ces logements, collectifs ou individuels devraient être équipés de réseaux de communication intérieurs permettant la distribution du Très Haut Débit.

Pour l’habitat collectif, Il convient de faire la différence entre les parties communes (notamment les colonnes montantes) et privatives (intérieur des logements).

Les colonnes montantes

(cas des immeubles collectifs)

Le « neuf » a déjà fait l’objet de discussions avancées avec le Comité Intermi- nistériel pour la Société de l’Information (CISI) et un consensus s’est dégagé pour préconiser d’amener deux fibres par logement en plus d’un câble cuivre 4 paires.

Le déploiement de ces deux technologies (fibre optique et cuivre) assurera :

• le service universel (article L35.1 du code des Postes et Télécom- munications),

• l’accès au THD pour tous (Internet, vidéo…),

• l’accès à d’autres applications (domotique, sécurité, télé-applications…).

(41)

L’intérieur des logements

(appartements et maisons individuelles)

Suivant les normes et recommandations existantes (NF C 15-100 et UTE C 90-483) :

Pour que l’habitat neuf offre le THD, il est indispensable qu’une réglementation soit mise en place.

Habitat « existant »

La France compte aujourd’hui plus de 30 millions de logements, aucun n’étant aujourd’hui techniquement équipé pour distribuer le THD.

Là encore il convient de différencier les logements collectifs ayant des gaines techniques ou colonnes montantes et les autres.

Colonnes montantes / gaines techniques (habitat collectif)

Le câblage cuivre existant ne permet pas d’acheminer le THD. Il faut obligatoirement ajouter un câblage dédié.

En collectif existant, il faut distinguer les immeubles équipés de gaines techni- ques où il est facile de passer des câbles et ceux qui n’ont pas de gaines tech- niques (encore nombreux).

Rappelons que cela fait plus de dix ans qu’une gaine technique est EXIGEE dans chaque logement. Ce qui induit que tous les logements construits depuis dix ans sont faciles à équiper des câblages requis.

Lorsqu’il y a une gaine technique, le choix du câblage sera dicté par la techno- logie arrivant au pied de l’immeuble autant que par le gestionnaire de l’immeuble.

En tout état de cause le cas est très similaire à celui du neuf et, dans la plupart des cas, on se contentera d’installer de la fibre optique (voir UTE C 90-486) sans s’interdire de profiter des travaux pour équiper l’immeuble en « multimédia ».

Lorsqu’il n’y a pas de gaines techniques, d’autres solutions existent pour déployer la fibre optique (pose en façade, pose par collage/agrafage sur plinthes…).

(42)

Dans les immeubles anciens, il faudra néanmoins continuer à assurer le service universel (téléphonie fixe), conserver la TV hertzienne (devenant la TNT) et faire coexister les anciennes installations ou les anciens services avec les nouveaux services Très Haut Débit qui nécessiteront de déployer de nouveaux câbles dé- diés (quelle qu’en soit la nature).

intérieur des logements et maisons individuelles

Suivant les normes et recommandations existantes (NF C 15-100 et UTE C 90-483) :

La conception de certains logements permet d’installer à un coût raisonnable des câblages en étoile, c’est le cas du pavillonnaire récent ou du collectif récent où l’on peut passer les câbles dans les cloisons.

La conception d’autres logements (collectifs anciens…) ne permet que le câblage « en apparent » qui est une solution acceptable. Dans le cadre d’une rénovation lourde, le pré-câblage THD est recommandé.

Recommandations du SyCAbeL

Le câblage du logement recommandé par le SYCABEL est parfaitement compatible avec les « FTTH boxes » proposées par les F.A.I.

Le SYCABEL recommande la mise en place d’un « label logement multimédia » garantissant la distribution du Très Haut Débit à l’intérieur de chaque logement, ce qui constituera un premier pas vers une réglementation pour l’habitat neuf (et les rénovations totales).

Les technologies sans fil (WIFI, Bluetooth, infrarouge etc.) sont des solutions complémentaires dans les limites de leurs performances actuelles (débit partagé et portée restreinte). Comme toutes les technologies électroniques, elles évolue- ront en fonction des applications.

(43)

Lesfacteursdécisifs 5

économiques, techniques

et réglementaires

(44)

Plus encore que pour le Haut Débit, les facteurs économiques, techniques et réglementaires sont décisifs pour le développement du Très Haut Débit.

Tous les économistes s’accordent pour estimer que les TIC sont le principal levier de la compétitivité économique au XXIe siècle. Elles contribuent à la croissance du PIB d’un pays de l’ordre de 1,5% (0,7 % en France), dopent sa compétitivité, stimulent le développement des régions et les échanges internationaux.

En France, Il a fallu une dizaine d’années pour passer du bas débit au haut débit avec, encore actuellement, des situations très contrastées d’un département à l’autre, d’une commune à l’autre et à l’intérieur d’une ville ou d’une commune, du fait principalement de la limitation physique débit-distance des lignes de cui- vre. En conséquence les opérateurs ne peuvent réellement garantir un débit tant les situations sont différentes. Chaque abonné est un cas particulier.

Le démarrage en 2006 du Très Haut Débit par les opérateurs a été plus rapide que prévu, principalement dans les zones urbaines très denses à faible coût de construction et à taux de pénétration Haut Débit élevé, avec des projections à 4 ou 5 millions d’abonnés Très Haut Débit en 2012.

Cependant, au rythme actuel de 1 million d’abonnés par an au Très Haut Débit, il faudra près de 40 ans pour amener le Très Haut Débit au minimum 40 millions de lignes fixes estimés en 2020 (39 millions en 2007).

15 ans, voire 20 ans maximum, pour amener le Très Haut Débit partout et pour tous avec 80% de la population desservie en 2012 est un objectif raisonnable.

Cela implique un rythme moyen de 2,5 à 3 millions d’abonnés raccordés par an et un investissement annuel de l’ordre de 2 à 3 milliards d’euros.

Tout le monde reconnaît aussi que les seules forces du marché ne suffiront pas à relever le défi du Très Haut Débit partout et pour tous.

La mobilisation des pouvoirs publics, des collectivités, de tous les acteurs favo- risant les synergies public-privé, est fondamentale pour dynamiser le développe- ment du Très Haut Débit en France.

Un délai de plusieurs années (4 à 5 ans) est nécessaire entre le lancement des

(45)

études et la décision de réalisation par les collectivités (priorités de financement, péréquation, niveaux de décision…).

Il y a donc urgence à lever les incertitudes et à prendre au plus vite toutes les dispositions réglementaires, techniques et financières qui favoriseront le déploie- ment de nouveaux réseaux de distribution en fibres optiques et le câblage rési- dentiel dans le cadre d’une politique ambitieuse d’aménagement du territoire.

Les propositions ci-dessous visent principalement les zones moins denses : agglomérations de taille moyenne et zones rurales. Elles sont cependant appli- cables également en zones denses.

Création d’une « mission nationale au Très Haut Débit »

La création d’un organe spécifique, « DEploiement des FIbres optique – DEFI optique », ayant en charge l’établissement du schéma directeur communal du Très Haut Débit, sera un facteur déterminant pour mobiliser, favoriser la prise de conscience publique, coordonner et apporter tout le support dont les collectivi- tés auront besoin. Son rôle :

informer et motiver les décideurs

L’information et la motivation sont essentielles pour déclencher une dynami- que et une mobilisation de tous les acteurs sur les différents paramètres de la décision :

• la complexité de l’articulation entre le cadre européen, le cadre national (Etat, ARCEP…), le niveau de collectivités compétent (Communes, Dépar- tements, Régions), les opérateurs, les professionnels…

• la situation actuelle du haut débit très contrastée d’un département à l’autre, à l’intérieur d’une même ville, d’une commune, beaucoup de zones sont encore très loin du VRAI Haut Débit,

• les enjeux, l’intérêt économique et le caractère inéluctable de l’investisse- ment à court terme d’un réseau d’accès à Très Haut Débit,

• des mesures financières et techniques susceptibles de préparer et de faci- liter le déploiement du réseau à moindre coût.

Il faut rappeler que les coûts de génie civil et d’installation représentent 60 à

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80% de l’investissement d’un réseau d’infrastructure THD. Ces travaux, réalisés par une main d’œuvre locale, sont créateurs d’emplois nouveaux et durables (maintenance).

exercer un rôle essentiel de conseil et de recommandations techniques et financières

Mesures préparatoires au déploiement d’un réseau de fibres optiques Les propositions suivantes reposent sur le principe de la mutualisation des infrastructures dans les zones à densité moyenne ou faible. Ce principe, qui contribue à réduire le coût très important du génie civil et de l’installation, semble aujourd’hui admis comme la seule solution économiquement viable partout où le marché ne pourra pas suffire au déploiement d’un nouveau réseau.

La première démarche à effectuer dans l’objectif du déploiement d’un nouveau réseau est de recenser les infrastructures existantes dans lesquelles des câbles pourraient être installés sans création d’un génie civil supplémentaire.

Un schéma directeur communal du Très Haut Débit doit être mis en place afin de développer une infrastructure cohérente, souterraine ou aérienne. Un

«cadastre numérique» exhaustif, comportant toutes les informations sur les réseaux et conduites installés, permettrait d’optimiser l’utilisation de l’existant.

On pourra mettre à profit les travaux de génie civil effectués dans les communes pour d’autres applications (enfouissement, amélioration, création de réseaux divers), pour poser les conduites qui permettront, le moment venu, de tirer les nouveaux câbles à fibres optiques, sans avoir à creuser de nouvelles tranchées.

Pour ce faire, il faut instituer une coordination des travaux de génie civil, mais les communes sont souvent démunies face à la complexité d’une telle démarche.

Certains départements commencent à déléguer cette tâche à un organisme dé- dié, par exemple le syndicat d’électricité. Une telle disposition existe en France.

Elle est essentielle car les entreprises adjudicataires ne peuvent pas s’en charger.

Or, pour que la pose de conduites soit efficace, il est indispensable qu’elle ait été préparée avant que la tranchée soit ouverte. Il faut avoir déterminé le nombre de conduites à poser, leur diamètre et l’emplacement des accès pour l’exploitation

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