treillis en rouleau fait son office : permettre aux enfants de jouer en toute sécurité dans le jardin, garder les animaux domestiques dans leur péri- mètre et signifier clairement aux visiteurs indésirables qu’il s’agit d’une propriété privée. Une clôture de plus de 1,5 mètre de haut est une première mesure pour décourager les intrus mal intentionnés.
PLUS SOLIDE QUE LES ROULEAUX
Les panneaux rigides présentent les mêmes fonction- nalités que le treillis en rouleau, mais ils sont plus robustes et, s’ils sont correctement posés, resteront bien en place durant de longues années. Les grillages souples peuvent se laisser aller après un certain temps si les fils n’ont pas été bien tendus. Les panneaux, eux, ne s’affaissent pas. Ils ont de surcroît beaucoup de classe et d’allure. Ils existent dans une grande diversité de modèles, allant du plus classique au plus design.
Les panneaux sont protégés contre la rouille et recou- verts d’une couche de finition en polyester ou en PVC pour apporter un peu de couleur; auparavant, cela se limitait au vert, mais le noir et le gris anthracite sont de plus en plus fréquents aujourd’hui. « Ces couleurs sont neutres et raffinées ; elles s’harmonisent bien avec l’architecture actuelle et le style des jardins », explique Ingrid Lassuyt de chez Betafence.
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Une clôture efficace et raffinée
On peut facilement clôturer un jardin sans trop dépenser, avec des piquets et du fil. S’il faut quelque chose de plus robuste, les panneaux rigides sont la solution. Les écrans de jardin apportent quant à eux plus d’intimité, et certains isolent même du bruit.
Des haies peuvent elles aussi joliment délimiter votre jardin. Les possibilités ne manquent donc pas!
En voici un aperçu.
1 Texte Marc Verachtert
Pour connaître les adresses utiles, reportez-vous en page 134.
installer un treillis à carreaux ou un treillis soudé plastifié à l’arrière, et opter pour de beaux panneaux côté rue. À proximité des terrasses et de la façade arrière, les panneaux fermés ou les gabions garnis de cailloux, de pierre de lave ou de noix de coco offrent plus d’intimité vis-à-vis des voisins. »
Pour rendre des clôtures opaques, plusieurs fabricants, dont Betafence, proposent diverses solutions, comme les languettes de bois ou de plastique à glisser dans les mailles des panneaux ou les bandes souples de
polystyrène à natter au grillage. /--- © B
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UN BEL HABILLAGE
Il existe de nombreux matériaux que vous pouvez fixer sur votre grillage souple ou vos panneaux. Dans les centres de jardinage et les magasins de bricolage, vous trouverez des canisses décoratives ; les plus répandues sont celles en bruyère, composées de branches compressées et disponibles en diverses épais- seurs (de un à six centimètres). Ces canisses permettent une intimité instantanée et apportent une belle couleur d’arrière-plan à vos plantes. Veillez à ne pas faire pousser de plantes grimpantes à proximité, comme de la vigne, de la clématite ou du lierre, dont le poids endommagerait les brins des canisses.
Les nattes de roseaux constituent une alternative appréciable. Elles sont légères et restent longtemps belles. Au fil des ans, leur couleur évolue du beige au gris foncé, ce qui n’est pas un défaut, que du contraire, puisque c’est plus naturel. Les nattes en bambou et en écorces sont également de plus en plus utilisées pour habiller les clôtures. Il faut toutefois que la structure portante soit robuste car elles sont assez
lourdes. Il en va de même pour les plantations. Un treillis simple avec des piquets espacés de 3 mètres peut, après quelques années, s’affaisser sous le poids de la végétation. «Pour pouvoir faire pousser du lierre ou d’autres plantes, les piquets doivent être espacés de 2,5 mètres au maximum, et avoir un diamètre d’au moins 6 centimètres, conseille Ingrid Lassuyt. En outre, le treillis doit être fixé à une barre supérieure horizontale, avec un fil tendeur tous les 50 centimètres, afin de former une construction solide. »
Ne comptez pas sur la nature pour que votre lierre forme spontanément un bel ensemble dense. Au début surtout, vous devrez faire passer les jeunes pousses dans le treillis. Facilitez-vous la vie en commençant avec des plantes qui mesurent déjà deux mètres ; vous ne devrez ainsi les guider qu’au cours de la première année, pour ensuite vous contenter de corriger çà et là. À partir de la troisième année, vous pourrez entretenir votre écran de lierre comme n’importe quelle haie, avec un taille-haie.
Dans leur variante la plus respectueuse du jardin, les gabions entrent eux aussi dans la catégorie des panneaux rigides améliorés. Ils mesurent 10 à 20 centi- mètres d’épaisseur, sont plus solides que les gabions industriels et sont garnis de coques, de pierres de lave, de cailloux, de fibres de coco ou d’écorces.
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CONSEILS
⁄Assurez principalement votre intimité à proximité directe de votre terrasse ou salon de jardin. Dans le jardin, optez pour une combinaison de clôtures moins hautes et/ou ouvertes.
⁄Un écran opaque n’est efficace que s’il mesure au moins 180 centimètres.
⁄Pour les écrans de jardin fermés, ancrez les poteaux intermédiaires d’au moins 60 centimètres dans le sol, dans du sable stabilisé ou du béton à prise rapide.
⁄Ne laissez pas les écrans en bois non imprégné en contact direct avec le sol.
Une cloison opaque ou des gabions conviennent bien à proximité de la maison, au niveau de la terrasse. Avec une barre supérieure horizontale et suffisamment de fils ten - deurs, le treillis convient à merveille pour soutenir des plantes. Un panneau à lamelles n’est pas entiè- rement fermé, mais il bloque les regards indis- crets.
est plus robuste et restera beau et fonctionnel pendant dix ans au moins, à l’exception des rameaux en contact avec le sol, qui absorbent l’humidité. Si vous voulez miser sur le long terme, optez pour le marronnier, qui donnera le meilleur de lui-même pendant dix à quinze ans. Mais ne vous fiez pas aux vingt-cinq ans avancés, car cela ne vaut que pour le cœur du bois et non pour les rameaux fendus.
Les écrans de jardin en bois permettent eux aussi de la transparence, souvent couplée à un beau design contemporain. Ils sont composés de planches horizon- tales ou verticales. Les parois ajourées avec des planches verticales légèrement en oblique sont plus subtiles ; elles bloquent les regards indiscrets tout en permettant une grande ouverture dans l’autre sens. Ces parois peuvent également être fabriquées en acier Corten.
TENDANCES
Pour faire simple, les traditionnels écrans en bois se caractérisent par deux aspects: ils sont légers et abor- dables. Souvent au détriment de la qualité, du traitement et de la transformation du bois. Après quelques années, ils ont fait leur temps. Le gros inconvénient de ces écrans, c’est qu’ils font de l’ombre aux produits de qualité. Ceux-ci sont fabriqués avec du bois FSC et/ou
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PEFC (ce qui garantit une gestion forestière durable) traité de manière optimale et protégé durablement; ils sont pourvus d’une quincaillerie en inox et présentent des finitions détaillées. Ils coûtent évidemment plus cher, mais vous êtes assuré d’en avoir pour votre argent.
«Les écrans de jardin en (imitation) bois sont tellement répandus que l’on ne parvient plus à distinguer les bons produits », déplore Timothy Peelaers, directeur commercial chez Collstrop. Il faut donc innover. L’en- treprise a notamment trouvé une alternative aux piquets en bois : l’aluminium, plus beau et plus raffiné que l’acier galvanisé. « En montant ces piquets entre les écrans, on obtient un jeu de lignes qui corrige les proportions spatiales dans les jardins longs et étroits, qui paraissent de ce fait plus larges. » Cet effet peut encore être renforcé en utilisant des panneaux avec des planches verticales. Chez Outdoor Wood Concepts, on souligne la verticalité des écrans en utilisant des planches de trois largeurs différentes et en insérant une lamelle foncée en aluminium poudré dans les joints. À l’inverse, les panneaux présentant une structure horizontale continue constituent la meilleure solution pour allonger le jardin. Dans ce cas, les piquets ne se trouvent pas entre les panneaux, mais derrière. Ces astuces architecturales s’appliquent bien évidemment à tous les matériaux qui tentent de concurrencer le bois: coco, bambou compressé, bois thermotraité, bois composite, planches en matériau synthétique résistant aux rayures et aux UV ou encore aluminium laqué.
Les planches verticales élargissent visuellement le jardin.
Cet effet est renforcé par l’usage de planches de différentes largeurs, séparées ici par des languettes en aluminium. Un éclairage LED entre les planches est également possible.
Les planches verticales disposées en oblique isolent le jardin sans tout obturer.
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RÈGLES GÉNÉRALES
Une clôture et/ou une haie ne peuvent être posées sur la limite parcellaire que si le propriétaire du terrain adjacent est d’accord. À défaut, posez votre clôture juste au bord de la limite parcellaire. Les haies doivent être plantées à minimum 50 centimètres de cette limite.
La nécessité d’un permis d’urbanisme pour votre clôture dépend du matériau et de la hauteur. Informez- vous auprès de votre administration communale.
En général, les règles suivantes sont d’application:
⁄en Wallonie, les clôtures de moins de 2 mètres sont dispensées de permis si elles sont invisibles depuis la rue ou si elles sont réalisées dans les matériaux suivants: piquets reliés par des fils ou du treillis, treillis sur une dalle de béton ou un muret maçonné de maximum 70cm de haut, piquets reliés par des traverses horizontales, palissades en bois ou gabions jusqu’à 20cm d’épaisseur;
⁄la Région de Bruxelles-Capitale n’exige pas de permis pour les clôtures de moins de 3 mètres de haut dans une zone de cours et de jardins, et pour les clôtures de maximum un mètre de haut dans la zone de retrait entre la ligne d’alignement et la ligne de construction (surtout pour le jardin à rue);
⁄en Flandre, il ne faut pas de permis pour les grillages souples et les panneaux rigides jusqu’à 2 mètres, les clôtures fermées jusqu’à un mètre dans le jardin à rue, et toutes les clôtures ouvertes ou fermées dans un rayon de 30 mètres autour de la maison dans le jardin de côté et à l’arrière;
PLACE AU SILENCE
Les panneaux acoustiques conviennent idéalement dans les jardins urbains, souvent envahis par les bruits de la circulation et de la ville. Les acteurs sur le marché ne sont toutefois pas nombreux... Collstrop et SonoMuro proposent chacun une solution. Noise Solutions en propose quatre. À première vue, leurs produits ne diffèrent pas des écrans de jardin classiques. Le matériau d’isolation acoustique se trouve derrière ou, mieux encore, entre le bois, le coco ou le bambou. Le bruit n’est jamais tota- lement filtré. Les pics de bruit liés au trafic restent audibles, tout comme une porte qui claque ou un chien qui aboie. «Pour arrêter le bruit, vous devez placer l’écran au plus près de la source sonore ou tout contre votre terrasse. Si vous l’installez à mi-chemin, le bruit se réper- cutera dessus et il y aura une réflexion du bruit sur la maison», nous explique-t-on chez Collstrop.
UN ÉCRAN ÉVOLUTIF
Envie d’un grand écran de verdure ? Optez donc pour une haie. La nature à l’état pur et un bel abri pour tous les oiseaux, hérissons et autres animaux utiles dans le jardin. De plus, toutes les haies, grandes ou petites, purifient l’air et vous font profiter pleinement des saisons. Il est vrai que vous perdez un peu d’espace : une haie d’un mètre de haut fait vite 30 centimètres de large, et 50 centimètres, voire plus, si elle dépasse
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Les écrans acoustiques réduiraient les bruits de fond de moitié. Le coco est un matériau écologique et durable de plus en plus utilisé pour les écrans de jardin. Sa couleur est très naturelle.
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les deux mètres. Tenez également compte du fait que vous ne pouvez pas planter de végétation sur la limite parcellaire sans l’accord de votre voisin. En cas de refus, vous devrez vous reculer d’au moins 50 centi- mètres par rapport à cette limite, réduisant de la sorte votre jardin de 75 centimètres.
Une haie ne doit pas nécessairement être plantée jeune. Les producteurs proposent également des exem- plaires adultes. Vous trouverez même des haies prêtes à l’emploi, en modules de 1,2 mètre de long et de 1 à 3 mètres de haut, en diverses variétés. Il ne vous reste qu’à les planter.
Les haies présentent un inconvénient : leur entretien.
Pour que votre haie reste belle, il faut la tailler deux fois par an. Une première fois en mai-juin, une deuxième fois en août-septembre. L’if est une exception, il ne doit être taillé qu’une seule fois, car sa croissance est
lente. L’érable champêtre (Acer campestre) demande par contre plus de travail. Il prend rapidement du volume et doit être taillé quatre à cinq fois par an pour conserver une belle forme. Avec le charme commun (Carpinus betulus) et le hêtre (Fagus sylvatica), vous aurez une belle haie, dont vous déterminerez aisément la hauteur et la largeur. La grande différence entre les deux réside dans le fait que le hêtre garde ses feuilles en hiver. Celles-ci sont remplacées au printemps par de nouvelles feuilles vertes (ou brunes, selon la variété).
Le charme, lui, perd ses feuilles en octobre et passe l’hiver dépouillé. Avec le hêtre, la vue reste donc plus fermée qu’avec le charme, qui crée une certaine ouver- ture. Pour ce qui est de l’intimité, cela ne devrait pas être trop problématique : en hiver, vous passez géné- ralement peu de temps dans votre jardin, et vos voisins ne sortent guère davantage.
