i 1 L'INVENTAIRE DES INSECTES FORESTIERS

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RAPPORT DE

i 1 L'INVENTAIRE DES INSECTES FORESTIERS

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/ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC 1

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/ POUR L'ANNÉE 1956 1

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Gérard Paquet, B.A., LF., M.Sc., M.F.

i Directeur

i Bureau d'Entomologie

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RAPPORT DE L'INVENTAIRE DES INSECTES FORESTIERS DE LA PROVINCE DE QUÉBEC POUR L'ANNÉE 1956

Gérard Paquet

Directeur, Bureau d'Entomologie INTRODUCTION

Le Bureau d'Entomologie poursuit depuis 1938 un inventaire annuel des insectes forestiers de la province de Québec, grâce à la coopération des gardes- feu du Service de la Protection et des associations de protection des forêts et du personnel des compagnies forestières. Tous ces collaborateurs s'occupent de faire la collection d'échantillons d'insectes dans leurs territoires respectifs, suivant une méthode uniforme. Cet échantillonnage est complété par les collections et obser- vations faites par les employés du Bureau d'Entomologie. Ces collections d'insectes sont ensuite adressées à notre laboratoire d'entomologie forestière, situé à la Station forestière de Duchesnay, comté de Portneuf, où les insectes sont identifiés, après quoi les larves ou chenilles sont mises en élevage jusqu'à l'état adulte.

ÉCHANTILLONNAGE DES INSECTES

Comme on pourra le constater au tableau No 1, 750 collectionneurs nous ont expédié en 1956 un total de 6,826 échantillons d'insectes renfermant jusqu'à 46,422 spécimens d'insectes. De ces 6,826 échantillons, 1,840 furent recueillis par les gardes-feu du Service de la Protection, 3,332 par le personnel des associations de protection des forêts ou des compagnies forestières et 1,644 par les employés du Bureau d'Entomologie. Comparativement à l'année précédente, ces 6,826 échantillons représentent une diminution de 429 collections, que l'on peut attri-

buer au printemps tardif et à l'été pluvieux que nous avons enregistrés en 1956.

On trouvera à la fin de ce rapport une liste complète des 750 collectionneurs qui nous ont adressé des échantillons d'insectes en 1956. On y indique également le nombre de collections effectuées par chaque collectionneur.

On verra au tableau No 2 comment se répartissent suivant les essences inven- toriées, les 6,826 collections d'insectes effectuées en 1956. Environ 90 pour cent des échantillons ont été prélevés sur des essences résineuses et environ 10 pour cent sur des essences feuillues. A eux seuls, le sapin et l'épinette, qui sont présentement attaqués par la Tordeuse des bourgeons de l'épinette, ont fait l'objet de 78 pour cent des échantillons d'insectes prélevés en 1956, soit 2,814 collections sur le sapin et 2,523 sur l'épinette. Le pin gris, qui est aussi l'objet d'une infestation par la Mouche à scie du pin gris, occupe le troisième rang parmi les essences inventoriées en 1956 avec 420 collections. Le bouleau vient ensuite avec 221 échantillons, suivi du mélèze avec 202 échantillons, du tremble avec 174 échantillons, de l'érable avec 133 échantillons, etc.

IDENTIFICATION DES INSECTES

L'identification des insectes contenus dans les 6,826 échantillons prélevés en 1956 révèle que c'est encore la Tordeuse des bourgeons de l'épinette qui occupe le premier rang parmi les insectes nuisibles de nos forêts. Si l'on réfère au tableau No 3, l'on constate en effet que le nombre d'échantillons renfermant des spécimens de cet insecte s'est élevé à 2,004 en 1956, soit 516 de plus qu'en 1955.

La Mouche à scie européenne de l'épinette vient en second lieu avec 376 collections renfermant des spécimens de cet insecte, comparativement à 409 en 1955.

L'Arpenteuse verte de l'épinette, qui occupait le second rang en 1955 avec 551 collections, vient au septième rang en 1956 avec seulement 111 collections. Ce

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Tableau No 1 — ÉCHANTILLONAGE DES INSECTES FORESTIERS

Organisation

Nombre de collectionneurs

Nombre de collections

1955 1956 1955 1956 SERVICE DE LA PROTECTION

District No 1 — Abitibi 35 38 126 128

" " 2 — Témiscamingue

f 1 44 3 — Gatineau

10 54 87 16 283

109 440 134

" " 4 — Nord de Montréal 32 24 314 220

" " 5 — Haut St-Maurice 18 9 88 59

" " 6 — Chicoutimi 11 24 120 174

" " 7 — Roberval 9 17 55 67

" " 8 — Québec et Cantons de l'Est 18 18 88 128

" " 9 — Rive-Sud 29 20 251 199

" " 10 — Gaspésie 44 37 158 127

" " 11 — Côte Nord 7 1 13 2

" " 12 — Parc des Laurentides 17 32 58 162

Total 284 303 1,659 1,840

ASSOCIATIONS ET COMPAGNIES

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,, cx 2. cl .„71, c., ,_, el cg g C l ,...4 I.. 1 2

1—t

John Breakey Ltd 6 52 48

Canada Paper Company 1 5 5

Canadian International Paper Company

Division Noranda 14 323 192

‘‘ Clava 2 43 8

" Maniwaki 19 94 154

" St-Jovite 1 47 8

" Trois-Rivières 4 145 18

Ferme Forestière de Harrington, 4 29 6

Station de Recherches Forestières de Causapseal

Consolidated Paper Corporation Ltd. •

2 6 7

Division Grand'Mère . 3 3 21

" lie Anticosti 3 — 27

Donnacona Paper Company Ltd 2 , — 22

E. B. Eddy Company Ltd 2 2 8

Gaspesia Sulphite Company Ltd — 9 —

Harnmermill Paper Company 1 48 48

Lake Megantic Pulp Company 3 28 21

Laurentian Forest Protective Association Ltd 103 734 571

James MacLaren Company Ltd 24 178 155

Megantic Manufacturing Co 2 8 9

Ottawa River Forest Protective Association Ltd 52 297 228 Price Brothers Forest Protective Association Ltd.

Division Chicoutimi 38 281 452

" Rimouski 19 219 228

Quebec North Shore Papes. Company 3 1 3

St. Lawrence Corporation Ltd.

Division East Anges 1 10 1

i ( Trois-Rivières — 21 —

Dolbeau — 5 —

St. Maurice Forest Protective Association Ltd 54 598 622

St. Raymond Paper Ltd. •

Division Desbiens — 7 —

" St-Raymond 1 23 9

Singer Manufacturing Company 5 69 54

L.-E. Soucy Inc 3 — 8

Southern St. Lawrence Forest Protective Association Ltd. 80 358 405

Total 482 432 3,841 3,332

Bureau d'Entomologie 8 6 1,945 1,644

Divers autres collaborateurs 9 9 10 10

Grand Total 783 750 7,255 6,826

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Tableau No 2 — NOMBRE DE COLLEC- TIONS PAR ESSENCE INVENTORIÉE

Essence inventoriée Nombre de collections RÉSINEUX

Epinette Sapin Pin gris

" blanc

" rouge

" (divers) Cèdre Pruche Mélèze

Total FEUILLUS

Bouleau Merisier Tremble Erable Orme Peuplier Chêne Sorbier Cerisier Saule Aulne Frêne Hêtre Petit merisier Coudrier Pommier

Total Divers

2,523 2,814 420 27 19 63 14 33 202 6,115

221 35 133 174 10 79 15 1 6 6 5 2 10 1 1 2 701 10 Grand Total 6,826

3

sont l'Arpenteuse de la pruche et la ^Mou- che à scie du mélèze qui occupent con- jointement le troisième rang en 1956 avec toutes deux 144 collections. Com- parativement à l'année précédente, le nombre de collections de ces deux insectes représente une augmentation en 1956, mais l'augmentation a été beaucoup plus considérable dans le cas de la Mouche à scie du mélèze, dont le nombre de collections s'est accru de 26 en 1955 à 144 en 1956.

D'après ce même tableau No 3, la Mouche à scie du pin gris n'occuperait que le douzième rang parmi nos principaux insectes forestiers, avec un total de 80 collections. Mais, étant donné que la majorité des échantillons d'insectes sont prélevés avant l'apparition tardive de cet insecte, ce tableau ne donne pas une véritable idée de l'importance relative de cet insecte.

que 28 espèces ont été moins fréquentes en 1956, comparativement à 19 espèces qui se sont avérées plus fréquentes ^{et à} 3 espèces dont la fréquence n'a pas changé.

Parmi les espèces qui ont le plus diminué, signalons en particulier: l'Apen- teuse verte de l'épinette, l'Arpenteuse du printemps, l'Arpenteuse dodue, ^la Mouche à scie du pin gris, l'Arpenteuse verte du mélèze, l'Arpenteuse brune de l'épinette, la Petite mouche à scie du mélèze, etc. Par contre d'autres espèces se sont avérées plus fréquentes. C'est le cas en particulier de: la Tordeuse des bourgeons de l'épinette, la Mouche à scie du mélèze, la Chenille à raies vertes, la Pyrale des aiguilles de l'épinette, la Mouche à scie à tête jaune de l'épinette, la Chenille à houppes blanches, etc.

L'on trouvera au tableau No 4 une liste détaillée des principales espèces d'insectes rencontrées sur les différentes essences inventoriées. On y indique, pour chaque essence, le nombre de collections et le nombre moyen de spécimens par collection des différents insectes échantillonnés en 1955 et 1956 sur chaque essence. On notera incidemment que la Tordeuse des bourgeons de l'épinette a une fréquence et une abondance plus considérables sur le sapin que sur l'épi- nette.

IMPORTANCE RELATIVE DES PRINCIPAUX INSECTES

La Tordeuse des bourgeons de l'épinette et la Mouche à scie du pin gris sont présentement les deux seules espèces d'insectes forestiers responsables Si l'on en juge par ce même tableau No 3, les populations d'insectes auraient diminué en 1956, comparativement à l'année précédente. Sur un total de 50 espèces d'insectes, l'on constate en effet

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Tableau No 3 — FRÉQUENCE COMPARÉE DE QUELQUES ESPÈCES D'INSECTES

Nom de l'insecte Nombre de collections

1953 1954 1955 1956

Anisote de l'érable (Anisote rubie«da) 3 — 10 5

Arlequin de l'épinette ( Paithis angulalis) 25 11 21 11 Arlequin du sapin ( Elaphria versicoior) 101 97 51 53 Arpenteuse bossue de la pruche (Ectropis crepuscularia) 10 2 8 — Arpenteuse brune de l'épinette ('Eupithecia palpate) 34 49 49 23 Arpenteuse de la pruche ( Lambdine fiscellaria) 179 122 121 144 Arpenteuse de l'épinette (Caripota divisata) 18 9 1 2 Arpenteuse dodue (Protoboarmia porcelaria) 119 143 242 128 Arpenteuse du printemps (Paleecrita vernata) 26 25 62 2 Arpenteuse du tilleul (Erainnis tiliartia) 25 17 26 23 Arpenteuse hâtive de l'épinette (Eupithecia talnea) 25 13 14 5 Arpenteuse verte de la pruche (Nepytia phantasmaria) 25 27 8 6 Arpenteuse verte de l'épinette (Seiniothisa dispuncte) 132 143 551 111 Arpenteuse verte du mélèze ( Semiothisa sexmacielata) 10 5 41 13 Arpenteuse verte du sapin (Nyctobia iimit aria) 108 39 50 40 Autographe de l'épinette (Autographe sp.) 59 84 53 40 Chenille à houppes blanches (Noto?ophug lencostigma) 14 1 — 10 Chenille à houppes grises de l'épinette (Gicle plagiata) 34 37 23 37 Chenille à houppes jaunes (Notolophus antique) 7 20 11. 7 Chenille à houppes du mélèze (Tolype laricis) 20 4 2 9 Chenille à raies vertes (.FeraTia jocosa) 75 47 85 140 Chenille à tente des forêts (Malacosama disstria) 409 575 82 66 Chenille à tente des vergers (Malacosoma americana) 25 22 16 4 Chenille à tente d'automne (Hyphantrie eunea) 5 8 16 16 Chenille à tente du cerisier (Archips ceragivorana) 1 — _ —

Chenille caméléon (Anomogyna elimata) 57 45 43 71

Chenille des marais salins (Estigmene (Lanice) 2 1 1 — Chenille verte du chêne (Nadeta gibbosa) 46 17 7 16 Fausse arpenteuse de la pruche (Nepytia canosaria) 24 11 6 9

Lexis bicolore ( Lexisbicolor) 19 20 16 13

Mouche à scie à tête jaune de l'épinette (Pikonema alag7censis).„.„..,. 211 69 71 103 Mouche à scie à tête noire du sapin ( Neodiprion abietig) 185 36 57 35 Mouche à scie à tête verte de l'épinette (Pikoneina dimmockii) 151 75 117 111 Mouche à scie de Leconte (Neodiprionlecontei) 1 — 3 3 Mouche à scie de l'orme (Cimbeœ americana) 2 1 6 3 Mouche à scie du bouleau (Arge peetoralis) 5 2 5 2 Mouche à scie du mélèze (Pristiphora erichsonii) 4 17 26 144 Mouche à scie du pin gris (Neodiprion swatinei) 22 172 162 80 Mouche à scie du sorbier ( Pristiphora gemiciaata) 2 4 3 11 Mouche à scie européenne de l'épinette (Dtiprion hereyniae) 272 381 409 376 Mouche à scie tisseuse ( Cephatem f ascipeninis) 8 3 11 15 Mouche à scie verte du bouleau (Nematus unicolor) 2 1 9 18 Petite mouche à scie du mélèze (Anoplonyx taricis) 9 14 43 23 Phalène de l'épinette (Panthea, acronyctoides) 19 18 3 7 Phalène grise de l'épinette (Anomogyna perquiritata) 12 5 14 11 Porte-case du mélèze (Coleophora lai-icelle) 6 5 4 1 Pyrale des aiguilles de l'épinette (Dioryetria reniculella) 57 56 72 101 Tordeuse à tête noire de l'épinette (Acieris'veniana) 85 41 91 107 Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristaneura fmniferasta) 1,080 1,675 1,488 2,004 Tordeuse verte de l'épinette ( Tortrix packardiana) 8 11 5 3

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Tableau No 4 - FRÉQUENCE ET ABONDANCE DE QUELQUES ESPÈCES D'INSECTES, PAR ESSENCE INVENTORIÉE

Essence Nom de l'insecte

Nombre

collections de

Nombre moyen de spécimens

par collection 1955 1956 1955 1956 Epinette

( e

le il

e r rr fr cc ce

if

Sapin

fi 4 C If ee

le ii

rr cr Mélèze

e e e f

‘ c Pin gris

rr fi Pin rouge _cr

ii

Pin blanc Cèdre Bouleau

ee rr rr

fi

ri r e.

Tremble ci

Tordeuse des bourgeons de "épinette (Chorieoneura fumif erau a)

Mouche à scie européenne de l'épinette (DiPriolt hereyniae)

Arpenteuse verte de l'épinette ( S emiothisa diseaucta) Arpenteuse dodue (Protaboarinia poreelana) ... „ „ Mouche à. scie à tête verte de l'épinette (Ptkonema dimmookii)

Mouche à scie à tête jaune de l'épinette (Pikomerna alaskensis)

Pyrale des aiguilles de l'épinette (Dtareirta reniottlelle)

Arpenteuse de la pruche ( Lambdina fisoeliaria) Tordeuse à tête noire de l'épinette (..Ieleris variaiza),„

Mouche 'à scie du sapin (Neadiprion abietis) Chenille caméléon (Anontligyna elimata)

Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choriatonettra fumif erana)

Arpenteuse verte de l'épinette ( S eniie Misa dispuneta) Arpenteuse dodue (Proloboarmia porcelaria)

Arpenteuse de la pruche ( Lambdina f isceliaria) Tordeuse à tête noire de l'épinette (Acleris varia") Mouche à scie du sapin ( Neudiprion abietis) Chenille caméléon (Anomogyna ebimata ) Pyrale des aiguilles de l'épinette ( Dioretria runieutella)

Mouche à scie à tête verte de l'épinette (Ptkonema dimma &4t)

Mouche à scie à tete jaune de l'épinette ( Ptisonelma alaskensis)

Arpenteuse verte du mélèze (Selniot bisa se.pmaculata) Petite mouche à scie du mélèze ( Anoplonyx laricis) Mouche à scie du mélèze (Pri8tiPhora eriahsonii) Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Clboristoneura

fulnif erana)

Porte-case du mélèze (Coleopham 1ml:cella) Mouche à scie du pin gris (Nendiprion swainei) Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristceeura ['mitera-na)

Mouche à scie de Leconte (N eodiPrion I econtei) Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristonetura fumif erana)

Charançon du pin blanc ( _Pissodes strobi) Arpenteuse dodue (Pratobaaralia Pcreelaria) Mouche à scie verte du bouleau (Nematits trnieolor) Chenille à tente des forêts (Maiaeasolna disstria) Chenille à tente d'automne (ErYPhantria cula") Mouche à scie du bouleau (Arge pectoralis) Chenille à houppes rousses (Notatorlins antique) Arpenteuse dodue (Protoboannia pornelaria) Tordeuse des bourgeons de l'épinette ( Choristwieura fulatiferana)

Chenille à tente des forêts (M" aiadosoma disstria) Chenille à tente de l'Ouest (Maiaeasoma PZirciaii8)

99 537 409 218 108

64 60 36 31 25 14 935 288 104 58 76 32 27 14 7 5 5]

43 26 16 4 162 3 3 -

2 3 7 5 4 4 3 3 3 24 1

740 376 50 60 88 81 82 55 44 13 33 1230 61 68 89 63 22 38 19 23 22 13 23 144 15 1 80 6 3 1 3 - 18

4 -

2 7 -

9 60 5

9.8 3.4 2.2 1.8 1.8 5.2 1.9 1.7 1.2 2.7 1.0 11.3 2,3 3.1 1.6 1,1 2.2 1.1 1,5 1.4 3.5 5.6 8.4 4.6 8.9 1.0 33.9 2.0 47.3 - 2.0 2.7 3,4 3.8 73.3 37.0 1,0 1.0 14.6 5.8 20.0

10.6 3.3 1.8 1.4 2.0 3.3 2.0 1.4 1.4 1.8 1.0 12.6 2.0 1.3 1.7 1.4 1.5 1.1 2.1 1.6 1.9 2.8 9.4 23.3 3.8 4.0 26.2 1.3 34.3 2,0 1,7 - 7,0 3.0 - 15.0 1.1 - 3.3 4.1 9.8

(7)

i c e i

Peuplier Merisier gable

ff

Chenille à tente des vergers (Malaresoma americana) Tordeuse du tremble (.eircluips conflictana)

Chenille à tente d'automne (Hyphantria cunea) Chenille à tente d'automne (Hyphaatria cunea) Anisote de l'érable (Anisota rulieunda) Arpenteuse du printemps (_Paleacrita vcrnata)

3 2 1 3 9 7

- - 1 1 5 2

11.7 32.5 90.0 63.0 10.9 215.4

- - 2.0 98.0 4.2 4.0 fc Chenille à tente des forêts (11Ialacosoma disstria) 6 1 12.2 2.0 cc Tordeuse à bandes obliques (Arehips rosaceana) 3 - 1.3 - ( c Chenille à tente des vergers (Malacosoma americana) 2 52.0 -

Aulne Mouche à scie de l'aulne (Ange maeleayi) 2 - 30.0 -

i i Chenille à tente d'automne (Hyphantria mica) - 2 - 58.5 i; Chenille à tente des forêts (Matacosoma disstria) 1 2 3.0 2.0 Petit Chenille à tente des forêts (iialaeosoma disstria) 6 - 47.0 - merisier Chenille à tente des vergers (rialacosoma americana) 4 - 150.0 -

ft" Chenille à tente d'automne (Hyphantria cunea) - 5 - 70.0

Saule Chenille à tente des forêts (Malaeosoma disstria) 2 - 1.5 ^- Chenille à tente de l'Ouest (Malacosoma plurialis) .... „. 1 - 80.0 - Sorbier Mouche à scie du sorbier (Pristiphora geniculata) 3 11 77.7 34.5 Frêne Chenille à tente d'automne (Hyphantria mica) 1 2 80.0 72.0 Cerisier Chenille à tente d'automne (HYPhantria emzea) 2 4 41.0 86.0

< < Chenille à tente des forêts (Mcdacosoma disstria),,, 2 1 1.5 52.0

d'épidémies majeures en cette Province. D'autres espèces d'insectes, comme l'Arpenteuse de la pruche, la Tordeuse à tête noire de l'épinette, la Mouche à scie du mélèze, la Chenille à tente des forêts, l'Arpenteuse du tilleul et l'Arpen- teuse du printemps, présentent aussi ça et là des foyers d'épidémie. Quant aux autres espèces, elles ne font que signaler leur présence dans nos forêts, sans causer d'épidémies sérieuses.

Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fttmiferana) La Tordeuse des bourgeons de l'épinette demeure encore le principal ennemi de nos forêts de conifères. On a constaté en ¹⁹⁵⁶une recrudescence marquée de la population de cet insecte en général dans la Province. Plusieurs secteurs qui avaient déjà été l'objet d'une infestation sévère plusieurs années auparavant, ont même été réinfestés à nouveau en 1956.

Fréquence et abondance de la Tordeuse des bourgeons de l'épinette dans les échantillons prélevés sur le sapin et l'épinette

Année Echantillons sur le sapin et l'épinette

Echantillons renier- mant des spécimens

de l'insecte

Fréquence de l'insecte

Nombre moyen de spécimens par

collection 1954

1955 1956

4,377 5,539 5,337

1,665 1,472 1,970

38.0%

26.6%

36.9%

11.2 10.8 11.9

Ce tableau indique que 36.9 pour cent des échantillons prélevés en 1956 sur le sapin et l'épinette renfermaient des spécimens de la Tordeuse des bourgeons de l'épinette, comparativement à 26.6 pour cent en 1955, et que le nombre moyen de spécimens par collection s'est élevé à 11.9 en 1956, comparativement à 10.8

(8)

7

en 1955. Notons également que cet insecte a aussi agrandi de beaucoup l'étendue de son aire d'infestation en 1956.

Comme on pourra le constater sur la carte No 1, les superficies sévèrement infestées en 1956 peuvent être réparties en quatre foyers principaux de contami- nation, dont trois sont situés sur la rive nord du fleuve St-Laurent et le quatrième sur la rive sud du fleuve et plus précisément en Gaspésie.

Le foyer d'infestation situé le plus à l'ouest de la Province est compris dans le bassin de la rivière à l'Aigle, un tributaire de la rivière Gatineau. Il s'agit d'une réinfestation de peuplements qui avaient déjà été sévèrement infestés une dizaine d'années auparavant. A elles seules, les étendues modérément et sévère- ment infestées couvriraient une superficie d'environ 375 milles carrés, dont 225 milles carrés seraient sévèrement infestés et 150 milles carrés feraient l'objet d'une infestation modérée. Quelques parcelles d'infestation légère ont également été observées dans le voisinage de ce foyer principal, dont l'une dans le canton Lytton et le bassin de la rivière Désert, deux autres dans les cantons Gillies et Gascogne, toutes deux dans le bassin de la rivière Coulonge, et une quatrième près du lac de l'Ecorce, un affluent du réservoir Cabonga.

Le plus vaste foyer d'infestation observé en 1956 s'étend de la région du nord de Montréal aux régions du lac St-jean et de la rivière Saguenay. La plus grande partie de cette bande a été sévèrement infestée en 1956, à l'exception d'une zone d'infestation modérée le long de la rivière St-Maurice, au nord de La Tuque. Notons toutefois que l'infestation redevient sévère au nord-ouest de cette zone, dans les environs de Windigo et de Sanmaur. Des parcelles d'infestation sévère ont également été observées au sud-est de ce foyer principal, dont l'une dans les cantons Marinier, Chavigny et Perthuis, dans le comté de Portneuf, un autre dans le canton Laurier, également dans le comté de Portneuf, et une troisième dans le fief Hubert et les cantons Neilson et Tewesbury, dans le comté de Québec. Ce vaste foyer d'infestation sévère s'étend même dans les cantons Simard, Tremblay et Gagné, au nord de la rivière Saguenay. Des parcelles d'infestation modérée ont enfin été observées dans les cantons Petit et Constan- tin, le long de la rivière Alex, un tributaire de la rivière Péribonka, et dans les cantons Bourget, Simard, Bégin, Falardeau, Aulneau et Chastelain, le long de la rivière Shipshaw.

Le troisième foyer situé au nord du fleuve St-Laurent est compris dans la région de la Côte Nord, entre les rivières Escoumains et Manicouagan. Il com- prend trois parcelles d'infestation sévère, dont l'une dans le bassin de la rivière Escoumains, une autre dans les bassins des rivières Sault-au-Mouton et Portneuf et une troisième plus considérable dans les bassins des rivières Laval, Betsiamites et Papinachois.

Mais c'est encore dans la péninsule de Gaspé, que la virulence de l'insecte s'est fait le plus sentir en 1956. Comme on pourra le constater sur la carte No 2, le foyer principal d'infestation sévère s'étend à l'intéreur de la péninsule depuis Causapscal jusqu'à Gaspé. Plusieurs parcelles d'infestation sévère ont également été observées ça et là dans toute la péninsule. La plus grande partie des comtés de Rimouski, Matane et Gaspé-Nord a subi une défoliation légère, quoiqu'on y observe plusieurs secteurs à défoliation modérée ou sévère. La défoliation a été nulle et légère dans tout le comté de Témiscouata, à l'exception d'un petit centre d'infestation modérée et sévère dans le bassin de la rivière Basley, un affluent du lac Squateck.

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La défoliation a varié de légère à sévère dans les superficies arrosées en 1954, 1955 et 1956. Plusieurs secteurs qui avaient été arrosés en 1954 ont été sévèrement réinfestés en 1956. Un inventaire des masses d'oeufs de cet insecte révèle que la population de la Tordeuse des bourgeons de l'épinette se maintien- dra à un niveau élevé en 1957 dans tous les sectteurs qui n'ont pas encore été arrosés et dans la plus grande partie des superficies arrosées en 1954, sauf dans la presque totalité du comté de Témiscouata et dans certains secteurs du comté de Gaspé-Nord, où la population de l'insecte restera à un bas niveau.

Mouche à scie du pin gris (Neodiprion swainei)

Un autre insecte qui s'est montré très nuisible en ces dernières années, c'est la Mouche à scie du pin gris. On a constaté en 1956 une diminution -sensible de la population de cet insecte, comme on peut le constater dans le tableau suivant:

Fréquence et abondance de la Mouche à scie du pin gris dans les échantillons prélevés sur le pin gris •

Année

EchantilIons sur le pin gris

Echantillons renfermant des spécimens

de l'insecte

Fréquence de l'insecte

Nombre moyen de spécimens par

collection

1954 471 172 36.5% 2L3

1955 452 162 35.9% 33.9

1956 420 80 19.0% 26.2

Ce tableau indique que seulement 19.0 pour cent des échantillons prélevés sur le pin gris en 1956 renfermaient des spécimens de la Mouche à scie du pin gris, comparativement à 35.9 pour cent en 1955, et que le nombre moyen de spécimens par collection a diminué de 33.9 en 1955 à 26.2 en 1956. Un inventaire spécial de cet insecte a aussi permis de constater que cette infestation de la Mouche à scie du pin gris se dirige vers l'est de la Province, et qu'elle a même perdu beaucoup de son intensité dans les foyers situés à l'ouest de son aire de distribution.

On trouvera dans le tableau ci-joint un résumé de l'état du pin gris dans les divers bassins hydrographiques présentement infestés par la Mouche à scie du pin gris. Les données présentées dans ce tableau ont été recueillies dans 30 places d'études renfermant un total de 672 spécimens de pin gris, qui ont tous été examinés soigneusement, afin de déterminer les conditions qui prévalaient dans ces divers peuplements de pin gris.

Etat du pin gris dans les divers bassins hydrographiques

Bassin hydrographique

Nombre d'arbres examinés

% des arbres affectés

% moyen de défoliation

% des arbres morts

Rivière Nottaway 49 100.0 17.1 0.0

Rivière Gatineau 80 60.0 3.7 0.0

Rivière Lièvre 20 100.0 2.2 0.0

Rivière Manouane 48 100.0 11.8 0.0

Rivière Mattawin 40 100.0 27.0 20.0

Rivière Vermillon 120 100.0 12.9 0.0

Rivière Trenche 40 100.0 77.5 35.0

Rivière Ouiatchonanishe 105 100.0 70.0 14.3

Rivière Ouiatchouan 25 100.0 85.8 4.0

Rivière Mistassini. 125 100.0 76.0 31.2

Rivière à Mars 20 100.0 76.0 0.0

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D'après ce tableau, c'est dans le bassin de la rivière Ouiatchouan que le pourcentage moyen de défoliation aurait été le plus élevé en 1956, soit 85,8 pour cent. Le bassin de la rivière Trenche viendrait ensuite avec 77.5 pour cent, suivi des bassins des rivières Mistassini et à Mars avec tous deux 76.0 pour cent. Mais c'est dans le bassin de la rivière Trenche que le pourcentage des arbres morts serait le plus élevé, soit 35.0 pour cent. Le bassin de la rivière Mistassini viendrait ensuite avec 31,2 pour cent, suivi du bassin de la rivière Mattawin avec 20.0 pour cent.

Les peuplements infestés s'étendent de la rivière Outaouais aux régions du lac St-Jean et de la rivière Saguenay. Plusieurs foyers d'infestation sévère y ont été localisés, notamment: a) au nord du lac aux Rats, dans le bassin de la rivière aux Rats et la région du lac St-Jean; b) dans les bassins dés rivières Croche, Ouiatchouanishe et Ouiatchouan, au sud-ouest du lac St-Jean; c) dans Ies bassins des rivières à Mars et Ha! Ha!, au sud de la rivière Saguenay; d) dans le canton Arcand, dans le bassin de la rivière Mattawin; e) dans les cantons Hamel et Weymontachingue, au nord de Sanmaur dans le bassin de la rivière St-Maurice;

f) entre les lacs Kempt et Némiscachingue, dans le haut du comté de Maskinongé;

g) dans les cantons Drouin, Lortie, Amyot et Laliberté, au nord du lac Manouane dans la région du St-Maurice; h) dans les cantons Portier et Leau, à la tête de la rivière Gatineau.

Des foyers d'infestation modérée ou légère ont également été observés:

a) dans les cantons Labrecque, Bégin, Falardeau, Rouleau et Aulneau, au nord de la rivière Saguenay; b) à la décharge de la rivière Raimbault, un affluent de la rivière Trenche; c) dans la plus grande partie du bassin de la rivière St- Maurice, au sud de la ligne du chemin .de fer transcontinental; d) à l'ouest du lac Némiscachingue, à la tête de la rivière du Lièvre; e) dans la plus grande partie du .territoire situé à la tête de la rivière Gatineau, au sud de Clova;

f) dans la plus grande partie du territoire situé dans la région du réservoir Cabonga; g) entre Monet et Senneterre, au nord de la ligne du chemin de fer transcontinental; h) dans le bassin de la rivière Outaouais, au sud de Cadillac.

Arpenteuse de la pruche (Lambdina fiscellaria)

Une nouvelle épidémie de cet ennemi important de nos forêts de conifères a été observée en 1956 dans les peuplements de sapin des lies de Mai, près de Shelter Bay sur la Côte Nord. Une inspection sommaire de ce foyer d'infestation a permis de constater que l'insecte y a causé une défoliation sévère dès la pre- mière année et que l'on peut s'attendre à une infestation encore plus grave en 1957, si les conditions demeurent normales.

A part ce petit foyer d'infestation, l'Arpenteuse de la pruche est aussi pré- sente dans une grande partie de la Province, mais sans causer de dommages appréciables. On a constaté en 1956 une légère augmentation de la population de cet insecte, dont on a prélevé 144 collections en 1956, comparativement à 121 en 1955. De même, le nombre moyen de spécimens par collection s'est élevé à 1.6 en 1956, comparativement à 1.2 en 1955.

Tordeuse à tête noire de l'épinette (Acleris variana )

On a constaté en ces dernières années une augmentation considérable du était en 1954, le nombre de collections de cet insecte s'est en effet élevé à 91 en nombre de collections renfermant des spécimens de cet insecte. De 41 qu'il

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1955 et à 107 en 1956. Un foyer d'infestation légère a été observé en 1956 dans le bassin de la rivière Linière, dans le comté de Beauce. Jusqu'à 21 larves y ont été recueillies dans une même collection.

A part ce petit foyer d'infestation, la Tordeuse à tête noire de l'épinette se rencontre surtout dans la partie est de la Province, c'est-à-dire dans les régions du lac St-Jean, de la Côte Nord, du Bas du Fleuve et de la Gaspésie. La population de l'insecte, qui est encore à un bas niveau, accuse tout de même une augmentation en 1956. Le nombre moyen de spécimens par collection s'est en effet accru de 1.1 en 1955 à 1.5 en 1956.

Mouche à scie du mélèze (Pristiphora erichsonii)

Le nombre de collections de cet insecte s'est presque quintuplé en 1956.

Il s'est en effet élevé à 144 en 1955 comparativement à seulement 26 en 1955.

Un échantillon renfermant jusqu'à 175 spécimens de cet insecte a même été prélevé au sud-est du grand lac Victoria. C'est d'ailleurs dans cette partie nord- ouest de la Province, comprenant les comtés d'Abitibi-Ouest, Abitibi-Est, Rouyn- Noranda et Térniscamingue, que la Mouche à scie du mélèze a été le plus abondante en 1956, quoique sa présence est presque générale dans la Province. Des défoliations sévères ont été observées dans les environs de La Ferme, Villemontel et Amos. Des défoliations modérées ont également été observées dans les environs de La Sarre et Maniwaki, dans les cantons Joannès et Bousquet et entre Barrante et Senneterre. Une infestation variant de légère à modérée a enfin été localisée dans Ies environs de Laniel et Belleterre.

Chose remarquable, la Mouche à scie du mélèze aurait été beaucoup moins abondante en 1956 qu'en 1955, malgré l'augmentation considérable du nombre de collections de cet insecte en 1956. Le nombre moyen de spécimens par collection a en effet diminué de 42.4 en 1955 à seulement 23.3 en 1956.

Chenille à tente des forêts (111alacosoma disstria)

La Chenille à tente des forêts a été la cause d'une grave épidémie en cette Province au cours des années 1951 à 1954. Mais déjà en 1954 cette infestation avait perdu beaucoup de son intensité. En 1955, on avait constaté une diminution très considérable du nombre de collections de cet insecte, c'est-à-dire qu'il ne s'était élevé qu'à 82 comparativement à 575 en 1954. Pour la deuxième année consécutive, il a encore diminué à seulement 66 en 1956.

Les peuplements de tremble de la partie nord-ouest de la Province longeant la frontière de l'Ontario entre Laniel et La Sarre ont été l'objet d'une infestation légère en 1956. Ajoutons à cela qu'une collection renfermant jusqu'à 52 spéci- mens de cet insecte a également eté prélevée sur un cerisier dans le canton de Metgermette-Sud, dans le comté de Beauce.

Arpenteuse du printemps (Paleacrita, vernata)

Une sérieuse infestation de cet ennemi de nos essences feuillues a été obser- vée en 1956 dans le bassin de la rivière Mistigougèche, dans le comté de Rimou- ski. Il s'agissait de fait d'une épidémie conjointe de l'Arpenteuse du printemps et de l'Arpenteuse du tilleul, qui ont causé ensemble une défoliation variant de 50 à 80 pour cent dans un peuplement d'érable. Plusieurs arbres ont même été presque complètement dépouillés de leurs feuilles.

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A part ce petit foyer d'infestation, on a constaté une diminution considérable de la population de cet insecte en 1956. De 62 qu'il était en 1955, le nombre de collections renfermant des spécimens de cet insecte a en effet tombé à seulement 2 en 1956. De même le nombre moyen de spécimens par collection a diminué de 22.4 en 1955 à seulement 4.0 en 1956.

Arpenteuse du tilleul (Erannis

Tel que mentionné ci-dessus, l'Arpenteuse du tilleul s'est associée à l'Arpen- teuse du printemps pour causer en 1956 une sérieuse infestation dans un peuplement d'érable, dans le canton Ouimet dans le comté de Rimouski. Jusqu'à 23 larves de cet insecte y ont été collectionnées sur un même arbre. Cette infestation a causé une défoliation variant de légère à sévère dans ce peuplement.

Des déprédations de cet insecte ont également été signalées à St-Vallier dans le comté de Bellechasse. Plusieurs autres collections du même insecte ont enfin été faites dans les comtés de Papineau et Terrebonne, mais apparemment aucun dommage sérieux n'y a été observé.

Pyrale des aiguilles de l'épinette (Dioryctria reniculella)

On a constaté une augmentation sensible du nombre de collections de cet insecte en 1956, soit 101 comparativement à 72 en 1955. Le nombre moyen de spécimens par collection est cependant resté le même qu'en 1955, soit 1.9 par échantillon. Quoique l'insecte se rencontre un peu partout dans la Province, deux concentrations particulières ont été observées, dont l'une entre Sanmaur et St-Michel-des-Saints, dans la région du St-Maurice, et l'autre dans les comtés de Rimouski, Matapédia et Matane, dans la péninsule de la Gaspésie.

Mouche à scie européenne de l'épinette (Diprion hercyniae)

Cet ennemi important de nos forêts d'épinette a déjà été la cause d'une épi- démie sévère en cette Province. Il semblait depuis quelques années vouloir augmenter sa population, mais il appert maintenant que ce regain d'activité aurait atteint son maximum en 1955 et que cette recrudescence n'était pas le début d'une nouvelle épidémie. On a même constaté une légère régression dans la population de cet insecte en 1956. Le nombre de collections de l'insecte a en effet diminué de 409 en 1955 à 376 en 1956. De même, le nombre moyen de spécimens par collection a accusé une légère diminution de 3.4 en 1955 à 3.3 en 1956.

Quoique l'on rencontre l'insecte un peu partout dans la Province, c'est surtout en Abitibi, dans la région du Nord de Montréal et dans la région du Saguenay, que l'on observe les plus grandes concentrations. L'échantillon maximum renfermait 40 spécimens de l'insecte; il a été prélevé dans le bassin de la rivière du Gouffre, dans le comté de Charlevoix.

Mouche à scie de Leconte (Neodiprion lecontei)

Seulement trois collections de cet ennemi important de nos peuplements de pin rouge sont parvenues à notre laboratoire de Duchesnay en 1956. La plus considérable renfermait 56 spécimens de l'insecte; elle provenait du canton Arundel, près de la ferme forestière de Harrington, dans le comté d'Argenteuil.

Les deux autres collections étaient beaucoup moindres et avaient été prélevées respectivement dans le canton Bristol, dans le comté de Pontiac, et le canton Suffolk, dans le comté de Papineau.

Mouche à scie du pin blanc (Neocliprion pinetum)

Une seule collection de cet insecte a été prélevée en 1956; il s'agissait d'un

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échantillon de 70 spécimens qui avaient été recueillis sur la ferme forestière de Harrington, dans le comté d'Argenteuil.

Mouche à scie à tête verte de l'épinette (Pikonema dimmockii) Aucun changement important n'a été signalé en 1956 dans la population de cet insecte. Le nombre de collections s'est en effet élevé à 111 comparativement à 117 en 1955. Par contre, le nombre moyen de spécimens par collection s'est établi à 1.9 en 1956 comparativement à 1.8 en 1955. L'insecte est répandu un peu partout dans la Province, sauf dans les régions des Cantons de l'Est et de la Rive Sud du St-Laurent jusqu'au comté de Kamouraska.

Mouche à scie à tête jaune de l'épinette (Pikonema alaskensis) On a enregistré en 1956 une augmentation sensible du nombre de collections de cet insecte, soit 103 comparativement à 71 en 1955. Par contre, le nombre moyen de spécimens par collection a diminué de 4.9 en 1955 à 3.0 en 1956.

L'insecte est surtout répandu dans le centre de la Province. L'échantillon maximum renfermait 20 spécimens de l'insecte et provenait des alentours de L'An- nonciation, dans la région du Nord de Montréal.

Mouche à scie du sorbier (Pristiphora genieulata)

On a prélevé en 1956 onze collections de cet insecte, renfermant en moyenne 34.5 spécimens par collection. L'aire de distribution de l'insecte s'étend surtout dans le centre de la Province, la plupart des échantillons provenant de la région du Nord de Montréal et des comtés de Maskinongé, St-Maurice, Québec et L'Islet.

Petite mouche à scie du mélèze (Anoplonyx laricis)

On a prélevé en 1956 seulement 23 collections de cet insecte, comparativement à 43 en 1955. Mais le nombre moyen de spécimens par collection s'est élevé à 9.4 en 1956 comparativement à 8.4 en 1955. L'échantillon maximum renfermait 44 spécimens de l'insecte; il avait été prélevé près du lac de la Galette, dans le comté de Charlevoix. Une autre collection de 29 spécimens provenait de la même région, tandis que d'autres collections moins importantes ont été effec- tuées dans le bas du St-Maurice et dans les environs de Landrienne en Abitibi.

Mouche à scie européenne du peuplier (Trichiocampus viminalis) Une invasion de cet insecte a été observée dans la Cité de Québec en 1956.

Plusieurs peupliers y ont été presque complètement défoliés par cet insecte.

Arpenteuse verte de l'épinette (Semiothisa, dispuncta)

La population de cet insecte, qui avait enregistré une augmentation consi- dérable en 1955, est redevenue normale en 1956. De 551 qu'il était en 1955, le nombre de collections de cet insecte ne s'est établi qu'à 111 en 1956. Le nombre moyen de spécimens par collection a également diminué de 2.7 en 1955 à 1.9 en 1956. L'insecte est répandu un peu partout dans la Province, sauf dans la région de la Côte Nord. Mais aucun dommage attribuable à cet insecte n'a été observé en 1956.

Arpenteuse verte du mélèze (Semiothisa sexmaculata)

On a également constaté une diminution considérable de la population de cet insecte en 1956. Seulement 13 collections sont parvenues à notre laboratoire de Duchesnay, comparativement à 41 en 1955 De même, le nombre moyen de

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spécimens par collection a diminué de 5.6 en 1955 à 2.9 en 1956. La plupart de ces collections provenaient du nord-ouest du Québec, du comté de Pontiac et de la région du Nord de Montréal.

Chenille à houppes blanches (Notolophus leiceostigma)

Plusieurs collections renfermant des spécimens de cet insecte ont été préle- vées en 1956 sur des bouleaux à Chandler, dans le comté de Gaspé-Sud. Plu- sieurs arbres et arbrisseaux d'essence feuillues ont également été défoliés par cet insecte dans la réserve de chasse et de pêche de Port-Daniel, dans le même comté de Gaspé-Sud.

Chenille à houppes rousses (Notolophus antiqua)

Une collection de cet insecte a été effectuée en 1956 sur un mélèze dans la municipalité de Pont-Rouge, dans le comté de Portneuf.

Pyrale des cônes de l'épinette (Dioryctria abietella)

Des dommages plutôt légers ont été causés en 1956 par cet insecte dans une plantation d'épinette et de pin blanc dans la municipalité de Pont-Rouge, dans le comté de Portneuf. A noter que la même plantation était également infestée par le Charançon du pin blanc.

Charançon du pin blanc (Pissodes strobi)

Des dommages légers ont été causés en 1956 par cet insecte dans une plantation d'épinette et de pin blanc dans la municipalité de Pont-Rouge, dans le comté de Portneuf. Tel que mentionné ci-dessus, cette infestation était aggravée par une invasion de la même plantation par la Pyrale des cônes de l'épinette.

A part ces déprédations, seulement 5 collections de cet insecte ont été adressées à notre laboratoire de Duchesnay en 1956, comparativement à 4 en 1955. Le nombre moyen de spécimens par collection s'est élevé à 1.6 en 1956, comparativement à 1.5 en 1955.

Gros charançon de l'épinette (Hypomolyx piceus)

Seulement 28 collections de cet insecte ont été prélevées en 1956, comparativement à 68 en 1955. Mais le nombre moyen de spécimens par collection est resté le même qu'en 1955, soit 1.2 spécimen. Quoique l'insecte soit réparti dans toute la Province, il a été particulièrement fréquent dans la partie ouest du Parc des Laurentides. Plusieurs collections ont également été prélevées dans les environs de Grande-Vallée, en Gaspésie, et dans la région du St-Maurice et les comtés de Pontiac et Témiscamingue.

Puceron à galle de l'épinette (Chermes abietis)

Des dommages causés par cet ennemi de nos peuplements d'épinette ont été observés en 1956 à Rivière-aux-Rats, dans le comté de Laviolette.

Spongieuse (Lymantria dispar)

Un certain émoi a été causé en ces dernières années par la présence d'un foyer d'infestation de cet ennemi très important de nos essences feuillues, dans l'Etat de New-York tout près de la frontière canadienne. Notre Bureau d'Entomologie a contribué à un inventaire spécial de cet insecte, qui a été conduit à la fin de l'année 1956 par les entomologistes du Gouvernement Fédéral, afin de déter- miner si l'insecte avait envahi de nouveau notre territoire. Une collection effec- tuée près de Clarenceville, dans le comté de Missisquoi, a malheureusement confirmé que la Spongieuse s'était introduite dans notre Province.